Combien vous reste-t-il pour finir le mois ?
C’est un chiffre accablant. Et pourtant personne ne semble s’en émouvoir. Au 10 mars dernier, il restait 53 euros dans le portefeuille moyen des Français. C’est le baromètre RMC qui nous l’apprend. A lui seul, ce chiffre suffit à expliquer la situation politique de la France. Notre pays dépense 815 milliards d’euros par an en prestations sociales…et les Français sont pauvres !
Il ne faut pas s’étonner que les gauchistes prospèrent en France. Ni que le total de ceux qui n’ont pas voté Macron au premier tour de la présidentielle dépasse 80 % du corps électoral. Tous ces gens ne sont pas d’accord entre eux, sinon le président de la République sortirait forcément de leurs rangs. On peut seulement dire que le mécontentement est général en France. Et que ce mécontentement est pour l’essentiel fondé sur le manque de moyens des citoyens.
Il ne faut donc pas s’étonner que la campagne de Zemmour, axée sur le rétablissement de la grandeur de la France, ait finalement échoué. S’il l’avait fondée sur le rétablissement des finances des Français, elle aurait sans doute réussi. Il n’a évoqué ce sujet que dans deux de ses discours, à Lille, et s’est contenté de brèves allusions ailleurs, si bien que les électeurs ont pensé que leur sort personnel n’était pas une priorité pour lui. Jane Goodall, qui connaît bien les singes et donc les hommes, dit qu’« on ne peut changer les gens que de l’intérieur, on doit atteindre leur cœur ». Zemmour n’a pas parlé au cœur des Français, c’est pour cela qu’il a perdu.
En vérité, aucun des candidats n’a parlé au cœur des Français. C’est bien le drame de cette élection. Celle-ci n’a été qu’une pitrerie sans contenu, une sorte de mauvaise farce, et les citoyens sont restés sur leur faim … et sur leur porte-monnaie vide. Bien entendu, l’argent n’est pas le seul ressort des peuples. Mais il est l’un des ressorts essentiels de leur dignité. Un peuple pauvre dans un monde riche souffre d’une sorte d’escarre qui l’empêche de marcher. Quand on aspire à le diriger, on n’a pas le droit d’ignorer cette réalité et si tel est le cas, la candidature n’est plus qu’une aventure personnelle, même si l’on se pare de chatoyantes investitures.
Bien entendu, tous les Français ne sont pas pauvres. Et ce sont eux qui votent Macron. Pourquoi changer de président, disent-ils, puisque tout va plutôt bien. Ils oublient d’ajouter « pour nous ». Cet égoïsme s’explique. Depuis des décennies, les médias rendent compte de l’actualité sous l’emblème de TINA, ce qui signifie en anglais There Is No Alternative. Alors puisqu’on ne peut pas faire autrement, continuons avec les mêmes.
Et ce ne sont pas les mélanchonnades qui feront changer d’avis à une majorité de Français. Quand ils entendent ce type qui n’a jamais travaillé de sa vie, sauf deux petites années d’enseignement dans ses jeunes années, hurler « au dessus de trois mille euros, je prends tout », ils ne retiennent que « je prends tout » et regardent avec horreur la société qui leur est ainsi promise (en oubliant qu’elle ressemble furieusement à celle dans laquelle ils vivent actuellement).
En fait, c’est le vandalisme de l’Etat qui est responsable de la crise française. Quand les dépenses publiques atteignent les deux tiers de la production, on rencontre l’Etat à chaque pas et plus aucune initiative privée ne peut prospérer. Les Français ne peuvent avoir d’espoir qu’en la venue au pouvoir d’un équivalent de Ronald Reagan, convaincu que « tu taxes tout ce qui bouge, quand ça ne bouge plus, c’est le socialisme ».
Le covid a été une bénédiction pour tous les dictateurs et apprentis dictateurs de la planète. On voit en ce moment sur internet la police chinoise arrêter chez eux des citoyens récalcitrants à l’isolement imposé par les autorités. Et du coup, l’isolement généralisé a fini par provoquer la famine, les isolés ne pouvant aller à la recherche de nourriture. En France, le gouvernement accuse de « complotisme » ceux qui voient une dictature dans sa politique sanitaire. Mais la menace est réelle pour toute personne capable de regarder et de réfléchir, d’autant que la vaccination n’apparaît bénéfique que pour les individus les plus âgés, et inutile, voire dangereuse, pour tous les autres. Pourquoi avoir voulu enfermer tout le monde, sinon pour asseoir une autorité peu assurée d’elle-même.
Le deuxième tour de la présidentielle n’apportera aucun éclaircissement aux Français, quelle qu’en soit l’issue. Tout le monde sait que Macron et Le Pen ne jurent que par l’Etat. Il va donc falloir attendre encore, et peut-être longtemps, pour que notre pays change de voie. Mais à tout moment, la révolte peut éclater et conduire à la révolution. Nous apprenons que Mme Macron, finalement, se verrait bien encore cinq ans à l’Elysée. Elle a bien tort d’avoir choisi le rôle de Marie-Antoinette. Mme Coty eût été mieux, qui faisait la soupe à son mari. Mais ce rôle n’eût pas convenu à sa blondeur. Ciel, où en sommes-nous arrivés ? Le pire n’est pas probable. Il est certain.
Claude Reichman
J’ai discuté avec mon chef originaire d’un pays du tiers monde nommé Portugal il y a quelques jours. Il trouve anormal de payer le médecin et les traitements.
Il ne comprend pas que si certains traitements sont très chers, c’est parce les labos les produisant ne sont pas soumis à la concurrence et en profitent pour les faire payer au prix fort à la Sécu qui préfère rembourser le doliprane qu’une paire de lunettes.