Un peu de politique fiction : l’effondrement du monde occidental.

Avant d’imaginer la suite nous devons prendre en compte deux constats

D’abord le danger de la démocratie, qui tient aux revirements stupéfiants de l’opinion publique — nous-mêmes — que l’on appelle par démagogie : “le peuple”.

Nous en avons un exemple sous les yeux. Rappelez-vous, il y a trois semaines une personne avec un masque dans les allées d’un hypermarché faisait à minima sourire voire éveillait la méfiance, aujourd’hui la même personne au même endroit, sans masque, soulève la réprobation voire carrément l’hostilité.

Ensuite le danger du zèle collaboratif qui tient au désir opportuniste de certains d’en rajouter pour se distinguer et attirer à eux une approbation qui leur donne l’illusion d’exister.

Ainsi du journaliste ou homme de média qui se prétend exemplaire alors qu’il ne fait qu’amplifier des réactions douteuses face à une peur collective, transformant en boulevard les routes sinueuses de la délation.

Le cas de la crise du Coronavirus

Tout le monde a compris que l’affaire du coronavirus n’est pas responsable des crises de notre démocratie et de notre économie. Qu’au contraire ce sont ces dernières qui génèrent une catastrophe sur fond de virus, que nous aurions dû être capables de maîtriser.

Pendant que les risques des virus et les moyens de les contrer étaient connus ; nos démocraties, avilies par les surenchères de l’égalitarisme, s’employaient à distribuer nos ressources à ceux qui criaient le plus fort au lieu de les laisser entre les mains de ceux qui les ont créées, qui pourtant ont prouvé ainsi leurs capacités prévisionnelles et leur résistance à affronter les difficultés ; nos démocraties ne se sont pas préparées à une pandémie pourtant certaine.

Ainsi, pris au dépourvu, le monde occidental se retrouve confiné globalement et de la pire manière.

Ou comment l’égalitarisme nous propulse dans l’individualisme de bas étage, le pire, généré par la peur et non par les nécessités de conquête ou la compétition, alors bénéfiques à tous.

C’est ainsi que les plus humbles travaillent, s’exposent, ou sont confinés dans des conditions difficiles, pendant que les plus près du pouvoir, les puissants souvent fautifs, se confinent, sont planqués et se croient à l’abri du virus.

La réalité globale.

L’économie occidentale est au bout du rouleau.

La principale raison en est l’égalitarisme qui a fait du capital son ennemi et de sa répartition par l’impôt son credo.

Comme nous avons eu déjà l’occasion de l’exprimer c’est absurde, le capital est le levier du progrès, en tout. Consistant à acquérir puis à transmettre, capitaliser au sens premier est la base de l’humanité, en économie évidemment, mais aussi en sciences, en culture, en philosophie, en médecine, etc…

La destruction du capital détruit l’activité humaine qu’il sous-tend, quelle qu’elle soit.

L’égalitarisme de son côté, ennemi irréductible du capital, anéantit toutes les activités qu’il touche, aussi l’économie évidemment, mais encore la culture, les sciences, le sport, etc…

Le conflit intellectuel et politique entre les deux, capitalisme et égalitarisme, aurait pu être sain, s’il avait eu lieu. Mais la démocratie — l’opinion publique — le fuit systématiquement. Il n’est jamais sur la table. Sans doute parce qu’il n’est pas possible sans déboucher sur l’affrontement physique, tant les positions sont tranchées, inconciliables.

C’est ici qu’intervient le diable.

La redistribution aveugle a échoué dans les pays collectivistes, elle a fini sur une faillite qui était inévitable. Dans les pays capitalistes, individualistes, l’extrême richesse atteinte a pu faire croire que capitalisme et égalitarisme étaient compatibles.

Les hommes de l’Etat, dépendants du peuple, donc de l’opinion publique, ont finassé pour obtenir ou garder leur pouvoir honorifique.

Disons qu’ils ont triché et accepté de faire croire que l’on pouvait à la fois être égalitariste et capitaliste.

Pour cela ils ont utilisé à outrance : le crédit, c’est lui le diable.

Les avantages immédiats étaient nombreux. Protection immédiate — mais relative — du capital, distribution apparente facilitée.

Mais le crédit est un levier amplificateur du bien ou du mal. Utilisé sans possibilité de retour, sans remboursement, il est un amplificateur du mal.

Or la redistribution est sans retour économique, ne favorisant au mieux que la consommation qui, en capital, est à enregistrer dans les pertes.

Aujourd’hui la vraie crise est la crise du crédit du monde occidental, incapable d’être remboursé, qui va anéantir les monnaies occidentales et redistribuer les cartes mondiales du pouvoir économique.

Essai de politique fiction

Objectivement, l’effondrement de l’économie occidentale par la masse de crédits en défaut est acté.

“Le peuple” en est-il conscient, peut-il l’admettre ? Non.

Les hommes de l’Etat n’ont que deux alternatives, faire ce que veut le peuple ou avoir l’envergure de le convaincre de faire autrement. Ne l’oublions pas : l’Etat n’existe pas.

Lors de la traversée de notre dernier grand trouble, deux hommes de l’Etat ont prétendu représenter l’Etat. Le premier Pétain est arrivé légalement avec l’assentiment de la majorité du peuple, le deuxième De Gaulle s’est autoproclamé illégalement, il a été condamné à mort le 2 Août 1940 par le représentant légal. On connait la suite, donc la relativité de cette idée d’Etat.

Foin du peuple, de la démocratie, de tous ces faux-semblants, il reste : la faillite de l’économie. Ça, c’est du concret.

Reprenons la même époque que précédemment.

Les allemands sont ruinés, pour des motifs qui ne sont pas exactement comparables, lors de la république de Weimar.

Quelle réponse fournit alors la démocratie : le peuple, l’opinion publique ?

Le peuple n’assume pas cette réalité, en partie générée pourtant par les suites de la guerre que son Etat avait provoquée. Le peuple envisage comme réponse le simple pillage.

Pour cela il désigne ceux qu’il veut piller et les accable de mille maux : les juifs.

Puis il met à sa tête des voyous peu regardant, des pillards. Ces voyous, avec l’onction du peuple, de l’opinion publique, vont dans un premier temps piller les juifs puis, pour tenter de justifier leurs pillages, les éliminer.

Notre avenir a deux voies possibles

La première consisterait à reconnaître la réalité de la situation, ses origines, à rectifier le tir, à favoriser l’initiative privée, à oublier l’égalitarisme, à favoriser la compétition, le mérite, à protéger le capital, etc… Aucune chance que cette solution soit choisie par “le peuple”.

La deuxième consiste à faire du pillage, déjà légalisé, le pivot de l’organisation sociale.

Les victimes ne seront pas sélectionnées à l’aide d’excuses raciales.

Les victimes sont déjà sélectionnées. Il s’agit des possédants, déjà répertoriés à Bercy, fichés, encartés, en tous biens mobiliers et immobiliers, en revenus ou capitaux.

Il ne reste plus qu’à élire les voyous qui, prenant alors possession des fichiers de Bercy, n’auront plus qu’à utiliser la force mise à leur disposition pour passer à l’acte, au nom de l’Etat bien sûr, avec l’accord du “peuple”.

La boucle est presque bouclée, c’est pour demain, voire cet après-midi.

Les survivants auront la satisfaction, après la destruction totale du pays et s’il se relève, de juger et de condamner les responsables. Dommage je suis trop vieux, je n’y serai plus, alors que je les connais.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

4 réflexions sur « Un peu de politique fiction : l’effondrement du monde occidental. »

  1. Cher Monsieur Dumas,

    cet article est remarquable par sa clarté et la justesse du diagnostic que vous posez. Je vous lis toujours, vous-mêmes et vos collègues, avec la plus grande attention et le plus grand profit.
    C’est pourquoi je voudrais ici revenir sur le corps de phrase suivent de votre présent article : “Les hommes de l’Etat n’ont que deux alternatives, faire ce que veut le peuple ou avoir l’envergure de le convaincre de faire autrement. Ne l’oublions pas : l’Etat n’existe pas”.

    En l’occurrence, il n’y a pas deux alternatives mais une seule dont les deux termes sont ceux que vous citez : faire ce que veut le peuple ou le convaincre de faire autrement. Il se trouve qu’un sondage Harris Interactive commandé par LCI, paru vendredi dernier, fait état d’une remontée spectaculaire de la cote d’amour de Macron (+13 points) et de Philippe (+10points) à la suite de la prise de conscience des ravages du COVID-19.

    Dans ces conditions, il me semble donc que le second terme de l’alternative s’impose de plein droit comme cela s’est déjà produit dans le passé ainsi que vous l’évoquez vous-mêmes exemple historique à l’appui. De plus, la totale médiocrité de nos dirigeants ayant, depuis quelques courtes décennies, mis l’autorité de l’Etat plus bas que terre, il va sans dire que la France ne sortira pas par le haut de l’ornière dans laquelle elle végète et même s’étiole complètement étouffée par le virus socialiste qui la mine, au bas mot, depuis la Libération…

    Voilà ce que voulait vous exprimer un vieil homme de 85 ans qui continue, malgré les péchés (petits et grands inconvénients dus à un âge avancé) de vieillesse, selon Gioacchino Rossini, de se battre bec et ongles sur Tweeter au nom des siens et de tous les autres présents et à venir.

    Tout n’est peut-être pas encore perdu, mais la note à régler rubis sur l’ongle, en effet, va être kolossale et les Français s’en mordront les doigts… Trop tard. Bien à vous et continuez votre excellent travail d’assainissement du génie français en perte de vitesse.

  2. Je viens de rentrer de faire les courses, à 100 mètres de rentrer chez moi, dans mon village, les gendarmes m’arrête, bien sur je suis en règle, je suis allé faire les courses, il a contrôlé mon coffre, des fois que…, j’apprends qu’un arrêté préfectorale en plus de nous enlever beaucoup de nos liberté, m’enlève une dernière, celle de promener mon chien au bords du Rhône, bien que je sois dans le périmètre prescrit, plus aucuns droit à promener mon chien; s’il ne m’avait pas arrêté, jamais j’aurais été au courant, je vais sur le site de ma commune, rien du tout…, j’avais acté qu’en campagne on ne pouvait allé au delà d’un rayon de 1500,2000 mètres, donc je me limite au minimum, je suis passé d’un tour de 12 kms, à un tour de 4 kms, tout en restant dans le périmètre prescrit. J’ai plus le droit que le quartier en béton, Voilà notre dernier espace de liberté, prescrit au nom de la sécurité sanitaire. Le communisme est en train de gagner…, les bobos écolos, Eux, ont gagné, mais ils pourront faire des parcs, des jardins, mais personne ne pourra plus sortir, je me demande même si j’ai le droit de faire mes courses au super de mon choix, ou on va pas bientôt m’imposer l’endroit ou je devrait allé m’acheter mes patates…
    Bon, je ne me suis pas fait arrêter pour un contrôle depuis 10 ans…

  3. CITATIONS SUR CE QU’EST LA FRANCE ET SON SYSTEME FISCAL AVEC HUMOUR=
    Mon père était fonctionnaire et ma mère ne travaillait pas non plus, Coluche
    Lorsque je donne quatre coups de pédale, il y en a trois pour le fisc . Bernard Hinault
    Le fraudeur fiscal est un contribuable qui s’obstine à vouloir garder un peu d’argent pour son propre usage. Philippe Bouvard
    Si l’état créait un impôt sur la beauté, je serais exonéré , Sim
    Un millionnaire est un milliardaire qui vient de payer ses impôts , Jean Rigaux
    C’était un Français qui payait tellement d’impôts que le jour où il mourut le gouvernement fit faillite. Roger Pierre
    Les conneries c’est comme les impôts, on finit toujours par les payer, Michel Audiard
    L’impôt est un tribu prélevé sur le travail des uns pour entretenir la paresse des autres, Inconnu
    Puisque les impôts ont une assiette, pourquoi mangent-ils dans la nôtre ? Alphonse Allais
    Chaque contribuable est quelqu’un qui travaille au profit du gouvernement sans être astreint à passer les concours de fonctionnaires, Ronald Reagan
    Réunion: L’administration française adore ça. Certains fonctionnaires poussent même le raffinement jusqu’à organiser des réunions pour fixer la date des prochaines. Jacques Mailhot
    Un ministère est un lieu où les fonctionnaires qui arrivent en retard croisent ceux qui partent en avance, Clémenceau
    Les fonctionnaires sont les meilleurs maris: quand ils rentrent le soir à la maison, ils ne sont pas fatigués et ont déjà lu le journal. Clémenceau
    Les fonctionnaires sont comme les livres d’une bibliothèque: ce sont les plus haut placés qui servent le moins. Clémenceau
    La France est un pays extrêmement fertile: on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts, Clémenceau
    Et je terminerai par celle dont je ne me rappelle plus l’auteur
    Le fisc, c’est l’inverse de l’école: C’est quand tu travailles bien que tu es puni !!!

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