L’attentat de Sydney est terrifiant, inacceptable, révoltant, mais exemplaire.
D’un côté il révèle les tares de l’appartenance aux multiples vocables sémantiques : communautarisme, nationalisme, sectarisme, etc… De l’autre côté il confirme l’espoir que l’homme peut dépasser cette appartenance.
Nous sommes imprégnés, depuis la nuit des temps, de cette nécessité clanique issue de notre faiblesse originelle qui nous a obligé à nous regrouper pour survivre.
Cette grégarité s’applique à nous aveuglément, de la nation au clocher, de la famille aux croyances. D’avantage — qu’elle a été — elle est devenue le handicap numéro un, celui qui pourrait éradiquer l’homme de la planète.
L’homme n’est rien de plus qu’un être vivant, en cela son destin ne doit prendre en compte qu’exclusivement deux états : la vie et le néant, tout le reste n’est que fausse route et obscurantisme.
Donc l’homme ne peut que respecter le vivant dans tous ses aspects et interroger le néant scientifiquement sans lui conférer des abstractions fatalement fausses. Le néant n’étant que la limite de nos connaissances, inutile de le remplir de bobards.
A Sydney
Une communauté, vieille de 3000 ans, se rassemble sur la plage de Bondi pour une fête traditionnelle : l’Hanouka.
Représentant une autre communauté, deux hommes, au cerveau dérangé par leur dépendance communautaire, ouvrent le feu sur les participants à la fête.
Soudain, surgit un homme dans la force de l’âge, M. Ahmed al-Ahmed, australien d’origine Syrienne, musulman, qui au prix d’un risque fou désarme l’un des tireurs.
Immédiatement différentes communautés accaparent le héros, car c’en est un, encore plus grand qu’il parait.
Le constat
Dans cette horreur totale de Sydney, paroxysme des dérangements intellectuels liés aux déviances inévitables des différents communautarismes, l’action de M. Ahmed al-Ahmed apporte la preuve que, au-delà des actions réductrices de l’appartenance, le simple respect de la vie, du vivant, projette l’homme vers l’absolu, vers la beauté, vers l’honneur, vers l’universalité.
Bien à vous. H. Dumas
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