Samuel Huntington s’est trompé, COVID en est la preuve

Le choc des civilisations n’est pas dans une concurrence culturelle entre religions, mais dans un unique — et fondateur — conflit binaire mondial, universel.

D’un côté le collectivisme bureaucratique, de l’autre la liberté individuelle.

Clairement les religions sont collectivistes, leurs bureaucraties ou « églises » sont redoutables, capables d’oppresser les individualités en toute « bonne conscience », avec l’adhésion paradoxale des croyants eux-mêmes.

Rome, fille ploutocrate de la Grèce, fut l’apogée du développement des individus, basée sur la formule de Socrate : « Connais-toi toi-même ».

Le christianisme, collectivisme de la croyance où les dieux individuels disparaissent au profit d’un Dieu global dont chacun est une partie, a généré une église bureaucratique qui a oppressé l’individu pendant deux mille ans, qui continue sous des formes déviantes.

Le christianisme a eu raison de Rome.

Lorsque L’URSS s’est effondrée, son poison collectiviste — lié à la puissance de l’Occident — s’est répandu à travers tous les continents, alors que pourtant Soljenitsyne avait signalé la nuisance bureaucratique du communisme.

Le Christianisme était la collectivisation des dieux, de l’esprit, le communisme celle des biens, de la matière.

Le problème commun à ces deux collectivismes est qu’en détruisant l’individu au profit de leurs bureaucraties ils détruisent tout simplement la vie qui, par essence, ne peut qu’être individuelle ou ne pas être.

L’idée collectiviste de la croyance, le christianisme, en broyant les individualités a apporté la misère intellectuelle, la pénurie de la pensée.

L’idée collectiviste des biens, l’égalitarisme communiste, broie aussi les individus et porte irrémédiablement vers la pénurie matérielle, son apogée paraissant être l’écologie.

Il n’est que deux choix pour l’homme :

  • L’individualisme porteur de progrès et d’abondance, mais aussi de dominations individuelles qui peuvent être dramatiques pour les dominés
  • Le communisme porteur d’égalité, mais aussi d’une bureaucratie générant oppression individuelle et pénurie destructrice.

Un juste milieu pourra-t-il exister ?

COVID ne nous en montre pas le chemin, qui dans sa résonance mondiale exacerbe le conflit entre attitude collectiviste et individuelle, toutes nations ou organisations confondues.

Le collectivisme ne peut exister qu’à travers la force, l’individualisme à travers l’étique, la morale. Peuvent-elles s’imposer, elles, autrement que par la force ?

C’est tout le problème. Disons qu’il est circulaire, voire sphérique. Il cherche sa quadrature.

Bien à vous.

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

3 réflexions sur « Samuel Huntington s’est trompé, COVID en est la preuve »

  1. Les rites traditionnels catholiques font partis de la culture de la France, et des français, tout n’est pas à jeter au feu, la religion perd de plus en plus d’influence, ( au profit de la musulmane) et la situation ne s’améliore pas.

    1. Disons qu’au bout de deux mille ans le rituel est rodé et qu’il a effectivement de la classe.
      Mais, toutes les religions ont la même base : avoir dans une autre vie ce que celle-ci n’a pas donné.
      L’hindouisme est le plus fort avec la réincarnation.
      Le communisme est le plus téméraire avec le mieux immédiat, ici, sous réserve de le voler aux capitalistes.
      Mais au bout c’est la destruction du capital, donc la ruine de l’économie.
      Pas d’exception possible.

      1. Le refus du prêt à intérêt est le refus de l’avenir et de la prospérité.

        Il est curieux de constater que les deux grandes religions monothéistes n’auront laissé de leur passage sur terre que leurs temples. Ce ne sont pas des religieux qui ont inventé l’imprimerie, le moteur à explosion, internet, l’avion.

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