Où va Macron ?

En gros c’est la question que relaie journalièrement, jusqu’à plus soif, la presse sous toutes ses formes.

Cette question est absconse en la forme. Elle devrait être : où peut aller Macron ? Que peut-il faire ? Là, la réponse est claire : rien.

Macron ment depuis le début, aux Français et peut-être à lui-même. Il n’a jamais eu de majorité pour gouverner notre démocratie, il n’a jamais proposé un programme qui aurait emporté l’adhésion d’une majorité.

Il a trafiqué par le mensonge les élections pour accéder au pouvoir, alors que la démocratie est justement une organisation faite pour éviter de donner le pouvoir. Pour que le peuple le conserve, pour que la nation soit administrée à partir d’un concept collectif majoritaire, mis en œuvre par des mandataires élus sur ce concept.

Depuis sa propre élection, Macron est dans la position qu’il reproche à l’Assemblée nationale à la suite des élections qu’il a provoquées par la dissolution : il est impuissant. Il n’a pas de majorité, pas de mandat clair.

Macron est le dernier rouage d’un mensonge — généré par Bercy depuis Giscard, donc depuis 50 ans, un demi-siècle — prétendant que le but de la nation serait principalement une plus juste répartition du capital par la force des fusils, de la loi fiscale imposée.

En réalité, il s’agit du pillage de la partie active et responsable du pays par une autre partie passive et irresponsable. Ce pillage arrive à son terme.

La suite ne peut être que violente, tel que l’a définitivement décrit Balzac : « après le vol vient le meurtre ».

Tous les acteurs politiques, depuis 50 ans, sont les seuls responsables de la situation actuelle de notre nation.

Le concept du pillage est le seul qui a pignon sur rue, ses cercles de réflexion, ses philosophes, ses groupes de pression, ses péroreurs.

La nation s’est abandonnée avec délice au pillage du capital — toujours commun quel qu’en soit le détenteur, ce que les Français n’ont pas compris — tout à la joie qu’elle est de craquer le fric de ceux qui l’ont gagné.

A ce sujet, il pète le feu Macron. Quand ça coince, il accélère les dépenses, vaste spectacle sur la Seine… on ne compte pas… C’est vrai qu’il a un côté « légende de Néron ».

Mais nous, notre nation ? Quel avenir ? Aucun, semble-t-il, dans le registre du pillage.

Pourrait-il en être autrement ?

Il y a bien les Américains qui ont conquis et pillé un continent. Ce qui laisserait supposer que le pillage du voisin peut être bénéfique.

Ce n’est pas notre situation, nous sommes face à un pillage interne à la nation.

Bon alors disons la révolution, qui fut bien le pillage de la noblesse terrienne au profit du reste de la population. En effet. Sommes-nous le produit de ce pillage ? Ce n’est que la légende que propage les aficionados du pillage.

En fait rien n’est moins sûr. La stabilité et les richesses que notre nation a pu produire depuis la révolution ne sont pas liées aux pillages de cette dernière — qui en fait la handicapèrent terriblement dans son avance vers le progrès — mais exclusivement aux modifications structurelles, dites des lumières, de la démocratie.

Conclusions

Macron ne peut rien faire, il n’a aucun concept à proposer. Pas de lumière, quels que soient les étages…

L’urgence est donc de s’entendre sur une ligne de conduite pour notre nation. Or, nous n’avons aucun choix. Nous sommes intoxiqués par les arguments des pillards dans le même temps qu’ils ont en main tous les leviers du pouvoir par l’intermédiaire de Bercy.

La résurrection de la nation France passe par la conquête de Bercy, comme elle est passée antérieurement par la conquête de La Bastille.

C’est cet acteur emblématique du pillage qu’il faut mettre à terre.

Courage, c’est possible. Bercy est aujourd’hui bien chancelant. Il faut exiger les comptes et ramener son pouvoir à ce qu’il n’aurait jamais dû dépasser : la gestion de notre capital commun et non la prétention de la redistribution.

Il y a d’autres moyens que la force brute et la terreur pour répartir équitablement les fruits du travail. Nous y reviendrons.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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