Les stars payent de leur personne.
Adepte du partage, Claire Chazal se donne à fond.
Elle offre aux nécessiteux la bagatelle de 40.000 € en plus de ses impôts — il est vrai réduits puisqu’elle profite de tous les abattements prévus pour les journalistes.
Délicate comme on la connait, pour ne froisser personne, peut-être aussi pour que le don ne devienne pas pour elle une deuxième nature, elle a eu l’astuce de donner de telle façon que le public croit que ce fut contre son gré : elle a été cambriolée.
On imagine aisément que ses cambrioleurs étaient d’authentiques nécessiteux. Qui cambriolerait sans être poussé par le besoin ? Même Bercy cambriole sous l’emprise de la nécessité, forcé par le fleuve dépensier des élus et de la fonction publique.
Qu’importe, quelle classe la Claire, c’est clair.
Elle a même pu aller porter plainte pour donner le change. Ce qui ne met pas ses protégés en danger, tant il y a si longtemps que l’on a pas vu la police élucider des cambriolages et s’intéresser à la notion de propriété.
Donc, Claire chapeau.
Notons qu’elle n’est pas la seule dans son cas. Bien des anonymes donnent ainsi en faisant mine de ne pas être d’accord pour ne pas froisser les bénéficiaires et agir dans une discrétion de bon aloi. Il en est ainsi de ceux qui font semblant de se faire racketter sur la route, ou directement par Bercy, ou tout simplement comme Claire qui se font cambrioler, ils sont et seront d’ailleurs probablement de plus en plus nombreux.
L’égalitarisme peut et doit prendre toutes les formes, y compris les moins académiques.
Bravo à Claire, et à bientôt.
Bien à vous. H. Dumas