Depuis le 14 mars à minuit, les restaurants et les bars ont dû fermer leurs portes face au coronavirus. Pour les aider, l’Etat a multiplié les mesures économiques. Mais certains patrons de bars par exemple signalent des refus par leurs banques de prêts garantis par l’Etat et redoutent de fermer.
Le risque de l’hécatombe des bars, c’est ce que beaucoup de patrons et gérants redoutent depuis la fermeture de leurs commerces le 14 mars à minuit pour lutter contre la propagation du coronavirus. D’autant que le gouvernement a déjà prévenu : ils ne rouvriront pas le 11 mai.
« J’ai pas demandé 15 000 euros pour partir en vacances ! »
« Ma conseillère m’a appelé pour me dire qu’elle avait une mauvaise nouvelle, qu’ils ne m’octroyaient pas le crédit. Je lui ai demandé pourquoi, elle m’a expliqué parce que rentabilité et compagnie ! Sur le coup, j’ai pleuré, moi je me suis dit ça y est, c’est mort ! Je suis un commerce qui paie ses factures, qui est à jour de tout, des cotisations Urssaf, crédits, … Qu’on me dise « on ne peut pas vous prêter 15 000, 20 000 ou 30 000 euros mais on peut vous prêter peut-être 10000 euros ». Là, c’est même pas ça : »c’est non, vous avez pas droit au crédit, et basta ! » J’ai pas demandé 15 000 euros pour partir en vacances. On savait qu’on serait les derniers à rouvrir. Donc dans cette hypothèse, j’avais dit, moi j’ai besoin d’au moins 3000 euros par mois pour payer les factures, me comprenant un salaire dedans, comme ça au moins pendant trois ou quatre mois, je respire. Eh bien non ! »
Pourtant, après vingt ans dans l’hôtellerie de luxe, un restaurant pendant plusieurs années dans le Pilat et puis le Before à Saint-Etienne depuis près de deux ans… Haim Latreche pensait vraiment obtenir ce prêt de trésorerie pour son bar. Et les mauvaises nouvelles ne s’arrêtent pas là car son compte bancaire est maintenant débiteur depuis plusieurs jours et les agios s’accumulent.
« Ça ne me donne plus envie d’être entrepreneur en France »
Haim Latreche dénonce le manque de compréhension de sa banque qui multiplie les commissions d’interventions sur le compte bancaire de son bar
« Je regarde mon compte en ligne : les 18 dernières opérations c’est frais de commissions d’interventions, 15 euros, frais impayés, 8 euros. Et 20 euros, et 8 euros, et 15 euros. Alors, ils vont vous dire « c’est normal, le compte n’est pas approvisionné » ! Je l’entends bien… mais c’est pas de mon fait ! Je suis en colère, et je suis dégoûté : ça ne me donne plus envie d’être entrepreneur en France !»
Et il n’est pas le seul commerçant sans prêt accordé parce que toutes les banques ont refusé des prêts à des entreprises. Serge Maître peut en témoigner : il est secrétaire général de l’Association française des usagers des banques. L’AFUB qui a reçu des milliers de coup de fil de commerçants, d’artisans et d’entreprises, et notamment à Saint-Etienne.
« Le mécanisme de sélection des entreprises par les banques est hyper sélectif »
Pour Serge Maître, secrétaire général de l’AFUB, les banques traînent les pieds pour octroyer aux entreprises des prêts garantis par l’Etat.
« Le mécanisme de sélection des entreprises par les banques pour savoir si elles accordent le crédit ou non est un mécanisme hyper restrictif. Elles ne prêtent qu’à des entreprises, disent-elles, qui sont en état de marche, qui n’ont pas eu de difficultés dans le passé. »Mais les difficultés peuvent être anciennes, il y a trois ans… Ah oui, mais il y a une difficulté et là aujourd’hui on en tient compte ! » C’est une attitude totalement inquiétante puisqu’elle vient à freiner le développement d’un dispositif mis en place par l’Etat ».
Serge Maître craint que ces refus de prêts bancaires ne menacent l’existence même d’entreprises et de commerces, comme celui d’Haim Latreche. Sa banque, contactée par France Bleu Saint-Etienne Loire, assure avoir octroyé 30 millions d’euros de prêts dans le secteur Loire Drôme Ardèche à des entreprises mais explique que le patron du Before 4-Bar ne répond pas aux critères, notamment en matière de capacité de remboursement. Lui, a saisi le médiateur du crédit de la Banque de France pour trouver une solution ; certains clients proposent quant à eux de lancer une cagnotte en ligne pour tenter de l’aider.
Le dicton
‘les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent »
prend actuellement toute sa signification.
Pouvait-on en douter tant il est vrai que les dirigeants de notre pays sont enclins a promettre dès qu »une difficulté se fait jour…..et ensuite à modifier puis à différer ce qui a été annoncé,et ce bien souvent en catimini
Ce sont des méthodes d’irresponsables…pour le moins.
Et comment qualifier l’esprit qui a présidé à leur formulation. et leur application ?
Devant le nombre de récriminations qui vont aller grandissant….il va bien falloir colmater les brèches sous peine de voir,la colère provoquer une poussée de fièvre ..qui pourrait engendrer de gros dégâts dans l’opinion …un véritable covid 19 politique pourrait s’en suivre.
D »autant que fuitent ce jour dans le couloirs ce jour ,que les 80%versés au titre du chômage partiel ne seraient plus exonérés de charges sociales.!…avec 10 millions de bénéficiaires déclarés par le gouvernement lui-même, vous imaginez la somme que cela représente…un manque à gagner insupportable à présent pour le sieur Lemaire .et les sbires de Bercy.
,Si la nouvelle se confirmait pourquoi avoir fait une promesse de plus que l’on ne pouvait de toute évidence tenir… .
Le désordre règne en maître au sommet de notre République….
Et en Europe ce n’est guère mieux ..si bien que l’avenir s »assombrit chaque jour davantage….malgré moult gesticulations de quelques pays en grandes difficultés économiques et financières, dont le nôtre.!
Il en résultera sans doute de grands changements…. mais aussi.et surtout .de grand sacrifices!
L’autel est déjà en préparation.