Le sapeur Camember, à la fin du 19ème siècle, vivait des situations cocasses liées à sa difficulté à comprendre les ordres qu’il recevait. Il était le maillon faible et risible de l’organisation militaire, alors entièrement basée sur l’accomplissement strict des ordres donnés, qu’il ne comprenait pas.
Aujourd’hui, ses alter égos sont à la tête du pays. Nous vivons sous le règne du « nouveau Camember ».
De jeunes et fringants mathématiciens se sont lancés à corps perdu dans la modélisation des données et la mise en équations forcenée, partout et en tout.
Je ne suis pas dans le saint des saints, mais j’imagine aisément que quelques olibrius ont dû inventer des algorithmes visant les possibilités de rencontres et de transmissions du virus qui nous affole.
Ils ont dû calculer le nombre de personnes, le taux de renouvellement d’air, le temps passé, la proximité, le niveau social, l’âge moyen, l’attractivité géographique, etc… de tous les lieux accessibles au public, aussi de tous les lieux privés
Puis ils ont rentré ces données dans leurs algorithmes, ce qui leur a donné de ces courbes ou camemberts qui abondent dans toute présentation de dossier qui se veut sérieuse.
De là est sorti un catalogue des endroits classés à forte possibilité de contagion en fonction de ces camemberts. Puis en mettant en parallèle le taux de gravité de la maladie et les disponibilités en lits offertes par la Sécu et les hôpitaux, ils établissent des directives pour que les chiffres concordent.
Or, les limites de ces méthodes sont vites atteintes, que ce soit parce qu’il manque fatalement certaines données inaccessibles ou paraissant marginales, ou parce que l’algorithme est défectueux, ou encore à cause de l’arrivée impromptue d’un cygne noir.
Le résultat est alors possiblement comique, selon l’humeur du moment, du même comique de situation que celui du sapeur Camember. Il peut aussi être terriblement oppressant selon l’endroit où se trouve l’observateur du désastre.
Notre sapeur Camember en chef, locataire éphémère du Palais de l’Elysée, a été élevé au camembert et à la statistique, ce sont ses compagnons, se sont eux qui lui ont permis d’accéder à son poste.
Il n’en connait pas les limites, il les découvre aujourd’hui, et il ne les comprend sans doute pas.
Ces limites sont le hasard et les résiduels inconnus, l’opinion publique. Pour y palier quelques outils qui ne sont pas donnés à tout le monde : la passion, la clairvoyance, l’intime conviction, le bons sens, le charisme, etc… tant de choses inaccessibles aux courbes et camemberts.
La crise du COVID aura démontré que sa génétique n’a pas équipé le cerveau bien fait de Macron des outils permettant de juger et de décider hors camemberts.
C’est un fait.
Reste à voir les résultats. Fallait-il à l’occasion de cette crise être un manipulateur adroit de camemberts ou ce que l’on appelait avant un chef, un homme d’Etat ?
Du coup, ce sont les camemberts statistiques mondiaux, à l’issue de la crise, qui nous donneront le résultat, c’est en gros leur seule qualité : dire l’avenir quand il est passé.
Notre sapeur Camember joue son avenir sur les camemberts de demain, le bilan chiffré de la crise du COVID.
Bien à vous. H. Dumas
Humour ?
Pourquoi ces site évite-t-il désormais toute les questions fiscales d’abus au fond et en la forme ?
Vous vous endormez et pourtant c’est votre nom ?
Bonjour
La liaison entre les abus fiscaux et l’organisation de la société nous paraît évidente, les deux sujets sont étroitement liés.
La France emprunte facilement parce qu’elle est réputée comme une championne de l’encaissement de l’impôt, titre qu’elle doit à la terreur fiscale qu’elle installe volontairement.
Toutes les façons de dénoncer cette terreur, que ce soit dans ses effets directs ou dans les conséquences rendues possibles par elle, sont dans la logique de notre blog.
Que tout cela soit rapporté sérieusement ou plus légèrement.
Il n’y a pas d’illogisme dans les pensées exprimées dans ce blog.
Bien à vous.
Bonne Analyse et avec Humour.