Le partage de la matérialité vs celle de l’immatérialité


La matérialité

Serge Soudoplatoff, un français, a créé une explication logique pour l’économie de l’abondance par rapport à l’économie de la pénurie connue sous le nom de «loi de Soudoplatoff»: «Quand on partage un bien tangible, il se divise. Quand on partage un bien immatériel, il se multiplie» (Source Wikipedia).

Se partager un bien tangible c’est un peu le camembert de la loi des 35 heures mise en œuvre par Martine Aubry et décidée par Lionel Jospin dès l’année 2000 en partie et généralisée en 2002. Bizarre, l’Euro en France a été adopté au 1er janvier 2002, et depuis notre secteur industriel s’est effondré et continue de le faire encore plus avec les écolo-taxes et les écolo-normes qui prospèrent.

C’est évidemment partager un droit sur la mort d’un individu lambda qui laisse derrière lui un patrimoine qu’il a construit en payant sa dîme au fur et à mesure de son évolution ou de toute façon lors d’un état stable, car l’immobilité se paie aussi.

C’est finalement redistribuer les profits ou la jouissance de privilèges de chacun bien ciblés, que les éditions Lefebvre mettent à jour chaque année alimentées par les logorrhées règlementaires que seuls les initiés peuvent comprendre dans le texte pour en faire un fonds de commerce.

La nature a cette chose étrange d’être à la fois bienveillante et hostile. L’homosapien qui nous caractérise depuis des millénaires nous a doté d’un cerveau plastique et d’une physionomie généralistes, contrairement à l’individu de Néandertal plus spécifique qui aurait été capable de buter Tyson ou notre Teddy Riner dans n’importe quel combat singulier.

L’Etat et plus encore celui français poursuit cette chose étrange d’être à la fois bienveillant et hostile. Mais il crée un monde artificiel de société d’individus qui perdent pour une bonne partie d’entre eux la notion de risque, qui prospèrent sur le fil de l’expérience des autres certes, mais en se trouvant forcément démuni en cas de cygne noir – l’événement 3i – imprévisible, irrésistible, insurmontable. La responsabilité individuelle est ainsi diluée dans une sorte de Blob, un univers cellulaire vivant gélatineux et sans squelette. Une limace ?

L’immatérialité

Le tangible matériel disparaît ainsi des radars de Bercy, mais comme ils ne sont pas les derniers perdreaux de l’année, ils vont nous tracer ou du moins tout faire pour y recourir. Les pieds dans la glaise, Bercy adore ce qui cherche à lui échapper ou le contourner vers sa prochaine ponction.

Quand on partage un bien immatériel, il se démultiplie.

Mais de quoi s’agit-il ? Ce peut-être un haut de Bilan d’entreprise à l’actif comme des brevets, des licences, bref de l’évaluable qui n’est pas aussi clair qu’un dû au passif à sa banque ou à ses fournisseurs, ce que l’on appelle comptablement de l’incorporel. Dans une cession d’entreprise, ces éléments intangibles peuvent efficacement ou non changer la donne en termes de prix de négociation entre le vendeur et l’acheteur mais aussi vis-à-vis de Bercy.

Mais plus largement, le partage de l’immatériel se produit dans la transmission de la connaissance. Il y a bien sûr la famille, les relations sociales et autrefois le service militaire mais plus sûrement l’école et le parcours qui s’ensuit pour apprendre un métier ou pas forcément. Le pas forcément s’est traduit à titre personnel par une maîtrise acquise dans la filière Sciences Economiques qui a débouché sur une proposition de devenir banquier au sein du Crédit Agricole, dans lequel j’avais travaillé deux années de suite pendant mes vacances d’été, ou au Télégramme de Brest pour embrasser la fonction de journaliste. J’ai décliné ces deux propositions pour poursuivre ensuite des études dans l’expertise comptable que je ne suis jamais devenu non plus d’ailleurs. Il faut savoir qu’une culture en sciences économiques, ne se professe qu’à l’université ou aux préparatoires de grandes écoles de commerce en France, ce qui n’est pas l’apanage des médecins et de la caste qui nous dirige et qui surfent sur l’inculture voulue en la matière du peuple administré pour qu’il n’y comprenne jamais rien. Et c’est vraiment criant quand je discute avec des gens mêmes sérieux.

Pour aller plus avant sur l’immatérialité.

L’immatérialité c’est l’attention – la concentration – fois le temps consacré à un sujet de l’esprit. Est-ce que vous accordez une grande attention à ce qui vous est proposé même en n’y connaissant pas grand-chose au départ ? Cela vous intéresse-t-il vraiment ? Si cela n’est pas le cas, il va bien falloir faire quelque chose pour remplir son assiette. On peut alors devenir un bon professionnel dans un domaine d’activité, avec une souffrance latente, mais rarement un expert …

L’ère du Web et de la numérisation ont véritablement transformé notre monde et notre perception de celui-ci, ce qui n’existait pas quand j’ai fait mes études. L’expérience des autres s’est démultipliée et l’accès à la connaissance aussi. Lire des vidéos sous UTube ou par l’intermédiaire de MOOCs pour accéder à ce qui nous intéresse vraiment permet de gagner du temps et de court-circuiter ce qui n’a finalement plus ou pas d’intérêt pour nous.

Le piège de cette foison de connaissances à profusion se situe dans la versatilité ou l’inattention non comme une abeille qui butine avec précision, persévérance et somme toute prise de risque. Il guette alors une perte d’attention pour ne plus avoir de repères ou en chercher chez d’autres qui n’en sont pas non plus.

La dangerosité du Web

Les virus encore, mais plus sûrement un appareil d’Etat à la ramasse au départ du développement du Web, qui a rattrapé son retard fissa, car il a bien compris que la dystopie de notre avenir sociétal pouvait enfin devenir une vraie réalité par cette providence des nouvelles technologies, souvent en avant-garde dans les domaines militaires et scientifiques mais jamais sauf à présent sur le peuple.

Bien à vous

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