Il s’avère, nous pouvons le constater tous les jours, qu’un transfert morbide de la liberté individuelle des gens ordinaires, normaux, vers les voyous, les délinquants, est en cours.
Et ce phénomène, qui s’accélère exponentiellement, nous amène droit à la dictature, puis à la guerre… en chantant. C’est effrayant.
Plus nos libertés sont rognées par la loi, plus elles ne sont accessibles que pour ceux qui défient la loi.
Cette évidence a une origine individuelle et non structurelle. La solution à cette déviance n’est pas législative, elle est d’abord introspective, ensuite elle demandera un travail législatif à partir de la prise de conscience de chacun qui formera naturellement un tout.
Un responsable : le pouvoir
C’est le goût et la jouissance inutiles du pouvoir individuel qui privilégie l’accès à la liberté par la force, au détriment des autres pour ceux qui choisissent cette voie.
Là est le paradoxe puisque c’est donc la passion indélicate de la liberté, conquise par le pouvoir et non par la raison, qui détruit la liberté.
C’est en quelque sorte le cancer de la liberté.
Le point d’achoppement se situe au moment où les élus de la démocratie ne viennent plus pour servir mais pour imposer.
La perversion du pouvoir touche tous ceux qui y accèdent.
Un exemple simple : depuis que dans la circulation le pouvoir a été donné aux piétons, ils défient les automobilistes et génèrent un dérèglement lourd de la fluidité de la circulation. Il suffit aux automobilistes qui en souffrent de devenir piéton pour adopter la même attitude. Résultat, ce pouvoir expose les piétons aux accidents, effet inverse du but recherché.
La démocratie n’a de réalité que lorsque les pouvoirs y sont limités, tous les pouvoirs : politiques, économiques, philosophiques, scientifiques, etc… Et ça, c’est avant toute chose un problème individuel, un problème éducatif, ce que les Suisses ont compris par la pratique.
La démocratie n’existe que pour les démocrates.
C’est un problème individuel, pas structurel.
Le pouvoir est insatiable. La jouissance qu’il procure est illimitée pour ceux qui s’y adonnent, l’addiction est certaine.
Avoir donné un pouvoir illimité à des dizaines de milliers d’élus, la plus part non-initiés, a pu paraître un acte généreux, mais en réalité ce fut l’enterrement de la démocratie.
Même la justice, dont le rôle devrait être l’équilibre, est entrée de plain-pied dans la jouissance du pouvoir dans lequel, sauf rare exception, elle se vautre à chaque audience.
Peut-on inculquer le fair-play de la démocratie aux Français ? Non, pas plus qu’aux autres. Ce sont la réflexion de chacun, la prise de conscience, le hasard civilisationnel, l’éducation, les contraintes, qui le feront ou ne le feront pas.
Ce n’est certainement pas la force brute et bête du pouvoir, telle que nous la vivons aujourd’hui, qui peut protéger et développer la liberté sans laquelle il n’est pas de démocratie.
Bien à vous. H. Dumas
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