Le fossé

Les émotions collectives sont identiques aux émotions individuelles, sauf qu’elles sont collectives.

Cette tautologie est, comme il se doit, incontournable.

Il suffit d’observer les réactions footbalistiques d’un stade de 80 000 personnes et celles d’un voisin seul devant sa télévision à l’occasion du même match pour s’en convaincre.

Or, le voisin seul ou le tifosi noyé dans la foule sont tout deux persuadés de l’indépendance de leurs réactions, alors qu’ils participent tous les deux à des émotions collectives, évidemment. Ce ne sont pas les accoutrements ou positions spatiales particuliers qui peuvent changer ce constat.

Il est remarquable que les hommes de pouvoir soient friands de ces situations où la foule réagit comme un seul homme, en fait c’est leur rêve, leur but ultime pour lequel ils sont prêts à tout.

De son côté, la schizophrénie est un dérèglement émotionnel défini ainsi : « Comme les autres psychoses, la schizophrénie se manifeste par une perte de contact avec la réalité et une anosognosie, c’est-à-dire que la personne ne se considère pas comme réellement malade ou considère qu’il n’est pas nécessaire qu’elle soit soignée au long cours, ce qui rend difficile l’adhésion et l’observance médicamenteuse[4].

Les premiers symptômes repérés par l’entourage concernent l’altération du processus sensoriel (hallucinations pouvant se manifester dans tous les domaines sensoriels) et du fonctionnement de la pensée (délire ou idées délirantes, par exemple des idées de référence, de grandeur, de persécution, etc., ou une désorganisation de la pensée), souvent accompagnés par des troubles du comportement. La personne peut entendre des voix qui la critiquent ou qui commentent ses actions (hallucinations auditives). Elle peut voir des objets ou des entités en réalité absents (hallucinations visuelles). Elle peut accorder à des éléments de l’environnement des significations excentriques ou croire qu’ils ciblent sa personne, hors de tout lien logique. Typiquement, la personne schizophrène a l’impression d’être contrôlée par une force extérieure, de ne plus être maîtresse de sa pensée ou d’être la cible d’un complot à la finalité mal circonscrite. » (Wikipedia)

Notre société est schizophrène.

Nous sommes tous victimes de cette pathologie.

La guerre en Ukraine est le développement ultime de notre maladie. Comment peut-on, à quelques kilomètres de distance, d’un côté souffrir l’indicible horreur de la guerre totale et de l’autre tirer des conclusions soi-disant politiques dans une indifférence de spectateur, voire même jouer à la guerre factice sur les réseaux sociaux.

Cet exemple pourrait être qualifié d’extrême, il ne l’est pas puisque cette attitude est la même en tout.

En économie, en environnement, en éducation, en sexualité, en santé, en organisation sociale, etc… partout le constat est le même : la réalité cède le pas au délire. C’est grave.

Ce type de maladie lorsqu’elle est individuelle amène au suicide, l’issue ne change pas lorsqu’elle est collective.

Nous assistons, impuissants à l’échelle individuelle, au suicide de notre société qui se traduit aujourd’hui par une inversion totale des valeurs et de leurs réalités, demain par la misère et l’asservissement.

Hélas la démocratie est non seulement incapable de soigner notre schizophrène collective mais elle l’amplifie tant le mensonge électoraliste est son fondement aujourd’hui, contrairement à ce qu’était l’objet de sa création.

Le fossé entre la raison et notre folie collective se creuse jour après jour.

C’est un constat désespérant, j’en conviens, j’aimerais me tromper…

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

10 réflexions sur « Le fossé »

    1. Traduction :
      « Vous n’êtes pas anonyme. Vous n’êtes rien, vous avez attaqué l’un des nôtres. Prends soin de toi.« 
      ON ARRÊTE LA….

    1. Fiers d’être anonymes ?
      Une fierté qui ne me concerne pas…
      En plus menteur puisque les anonymous se battaient pour la liberté d’expression.
      Triste tout ça. Rancoeur personnelle ? Professionnelle ?
      Good luck

  1. De très nombreuses personnes s’adonnent à une infinité de passions aussi diverses que parfois ésotériques. C’est à la fois une source d’émotions positives et une façon de s’extraire d’un quotidien grisâtre. Je ne me permettrais pas de juger une quelconque passion, sauf celles qui sortent de la bienséance.

    Les émotions négatives sont un tout autre chapitre, lié à toutes les formes d’agression imaginables. Par exemple, le jour où Véran a fait interdire l’hydroxychloroquine, j’ai ressenti une émotion allant jusqu’aux nausées. Mais ce n’est qu’un point de vue basé sur une logique et une éthique médicale qui n’est pas celle du gouvernement ou plutôt de Macron, qui dévoile de plus en plus le fond de sa pensée : la France doit disparaître et se dissoudre dans une Europe où le lobbying est plus facile et l’influence de la haute finance plus directe.

    Et la France, terre de rebelles contestataires voire révolutionnaires, doit être saquée pour qu’elle ne montre pas l’exemple aux autres peuples qui se posent aussi des questions sur leur gouvernance et leur avenir. La France à genoux financièrement et industriellement ne viendra plus importuner ceux qui dirigent le monde et dont Macron est le gentil toutou.

    Il faut comprendre le dessein derrière les événements qui paraissent débiles. Entre eux, les gens du pouvoir occidental forts de leurs trilliards et de leur propre logique pensent arriver à dominer tous les peuples à leur façon, même s’ils doivent en faire exécuter quelques uns. Les BRICS ont compris cela avant nous. Il est temps que les peuples d’Occident, qui ouvrent de plus en plus les yeux sur ce qu’on leur fait subir, le fasse comprendre encore plus clairement à nos gouvernements de salauds.

    La vraie folie est chez les traders et la haute finance qui s’amusent à la microseconde ou par des edge funds ou par des ventes à découvert à spolier au maximum les sociétés, les peuples, les individus même « petits investisseurs », au détriment d’un capitalisme constructif et durable. Mais la durabilité chez eux et pour les autres n’est pas un critère à considérer mais seulement leur gain immédiat sans le début de l’ombre d’un remord.

    1. “Les vrais traders de la haute finance”, c’est de l’IA ou du registre du domaine des options. Ces dernières permettent de monter des stratégies du plus simple au plus sophistiqué, mais géré par de l’humain. On peut faire de l’algorithmique – Algo – là-dessus aussi, mais cela va devenir terriblement complexe car les paramètres desdites options commencent à déranger dans les mathématiques primaires. Mais pourquoi pas car dans la poussée du numérique qui semble devenir de plus en plus notre béquille avec de moins en moins de résilience possible face au réel …

      La vente à découvert est le Ying ou le Yang, selon son point de vue d’un marché. Elle est nécessaire, sinon vous n’auriez que du totalitarisme à l’achat, pour aller vers où, vers quoi ?

      Cependant derrière une IA, un Algo, un robot, choses quasi synonymes, vous avez de l’humain pour les programmer. Donc cela étant, vous devez penser comme un humain et un algo dans le registre pour vous en sortir. L’humain est déterministe et cherche à faire des choses qui ont du sens, voir du bon sens – j’exclus les tarés ou les obéissances qui ne sont pas des pouvoirs de décision à ranger dans les oubliettes.

      Pour tenter d’épouser l’Algo, il faut faire pas évident pour être évident, c’est-à-dire construire un système de jeu pas évident qui va vous servir comme évident. C’est finalement toujours de l’humain, car je garde l’infinie conviction qu’il restera toujours supérieur à la machine. En effet le complexe n’est pas anti fragile, bien au contraire et c’est tout le leurre de nos sociétés policées dans le sens où tout coule de source alors qu’en vent couvert, rien ne va plus vraiment de soit …

  2. Vous ne vous trompez pas.
    L’individu n’est plus capable de sens critique. On lui donne son « prêt «  à spectacle et il va au foot comme il regarde la TV climato-catastrophe où on glorifie de plus en plus la délinquance etc
    La France m’a épuisé, les Français sont des cons individuels ou collectifs car c’est le « prêt «  à penser

    1. Oui et non. Ceux qui savent comment rechercher les vérités, les exprimer et les écouter ne sont pas rares, et passent par le web parallèle. Ce qui est maintenant devenu le souci numéro un du « pouvoir »

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