Le fond du gouffre

Le jeune et pétillant député socialiste Olivier VERAN, un des initiateurs des salles de shoot, a remis, entre deux shoots, un rapport sur les médecins mercenaires.

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 Nous n’avons pas encore atteint le fond du gouffre, mais les contours s’en précisent.

Résumons la situation.

– Les hôpitaux paient leurs praticiens avec un lance-pierre, et, pour faire bonne mesure, ils sont totalement exclus de la gestion qui est confiée à une nomenclature administrative collectiviste associée à une économie perverse mutualiste leur imposant leurs vues.

– Cette nomenclature exploite de façon totalement indécente une armée d’internes, qui sont payés pratiquement au SMIG pour des horaires de folie, sur lesquels elle fait reposer le fonctionnement des services.

– Cette armée d’internes est chapotée par les chefs de clinique (étudiants en fin de cursus) qui ne sont guère mieux lotis et beaucoup plus responsables.

Il n’est pas étonnant qu’au terme de 10 à 15 ans de cette potion selon la spécialité, les médecins : soit se barrent dans le privé espérant vivre de leurs longues études (ils ont alors entre 30 et 40 ans) grâce aux dépassements d’honoraires, soit restent à l’hôpital mais alors pour profiter du fromage.

En clair, la santé publique, fer de lance du socialisme, a complètement démotivé ses principaux acteurs les médecins.

C’est un peu comme si, sur un porte-avion, la marine dévalorisait les pilotes au profit de la troupe. A quoi pourrait servir un porte-avion de 2.000 servants, sans sa centaine de pilotes ?

La démagogie collectiviste a eu raison de la réalité médicale, dont seuls les médecins sont les dépositaires.

En situation d’échec

Voilà donc notre nomenclature « administrato-mutualiste » contrainte à trouver des mercenaires pour assurer le service dont elle a dégouté ses propres troupes.

Ce n’est pas faute d’avoir essayé de contraindre préalablement les médecins en tentant de bloquer leurs honoraires, de ruiner les cliniques privées, en clair de les soumettre.

Mais voilà, pour faire un bon et vrai médecin, il faut une intelligence hors du commun et dix à quinze ans d’études. A la sortie de cet effort, on a créé une force qui ne peut pas être soumise facilement.

Alors, la recette collectiviste se met en route, comme pour le monde économique.

Nos médecins ne veulent pas servir gratuitement nos adorables « bidochons »,tout comme ces horribles hommes d’affaires, ces footballeurs indécents ? Ils veulent gagner plus que le bon communiste de base, le camarade syndiqué de la SNCF, c’est quoi ce bordel ?

Donc, haro sur le toubib, traité dans un premier temps de mercenaire, plus tard sans doute de traitre à la nation, comme l’homme d’affaires.

Le fond du gouffre se dessine.

Le jeune médecin normal, après avoir été arnaqué pendant ses longues études par nos collectivistes, puis attaqué par eux dans son honneur, enfin touché à son porte-monnaie, va devoir, après les jeunes entrepreneurs, quitter ce pays s’il veut vivre décemment du métier qu’il a si longuement et si durement appris.

Toutes les victimes de la délation collectiviste, tous les boucs émissaires de l’échec socialo-communiste, vont devoir partir, sans quoi ils seront aveuglément soumis aux travaux forcés et sans doute à bien plus, tant cette folie collectiviste, sous couvert d’égalité, est sans limite.

Pourquoi se mettraient-ils à genoux devant ces adipeux administrateurs ou élus qui s’octroient sans vergogne la récompense de la sueur des autres ?

Le final est inévitable, ce sera l’interdiction de quitter le pays, l’internement de tous derrière les frontières. C’est le final de toute expérience collectiviste, avec, en prime, la banalité de la violence et son usage immodéré par le pouvoir politique.

 

Bien cordialement. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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