Voilà un sujet très actuel. Enfin, disons dans nos salons de causeries. Je ne suis pas sûr que, hélas ou pas, ce soit un sujet d’intérêt mondial…
Demandons son avis à notre nouvelle encyclopédie, qui s’appelle elle-même « intelligence artificielle ». Rappelons que précédemment les encyclopédie parlaient d’outil de connaissance, pas d’intelligence. N’était-ce pas plus précis ? Plus clair ? Plus modeste ?…
Donc voici ce que dit Chat GPT du consentement :
« Le consentement est un concept fondamental dans de nombreux aspects de la vie sociale, juridique et personnelle. Il se réfère à l’accord volontaire donné par une personne pour qu’une action soit entreprise ou pour participer à une activité. Voici une exploration du consentement sous différents angles :
- Définition et principes de base
Le consentement signifie dire “oui” librement, sans pression, manipulation ou contrainte. Il repose sur plusieurs piliers :
- Liberté : La décision doit être prise sans coercition.
- Clarté : La personne doit comprendre ce à quoi elle consent.
- Réversibilité : Le consentement peut être retiré à tout moment.
- Capacité : La personne doit être apte à consentir, c’est-à-dire en pleine possession de ses moyens intellectuels, physiques et juridiques (ex. : majorité légale, absence d’altération mentale).
- Consentement dans les relations interpersonnelles
Dans les relations, qu’elles soient intimes, amicales ou professionnelles, le consentement est essentiel :
- Consentement dans les relations sexuelles : Une relation sexuelle doit être basée sur un accord explicite entre les partenaires. L’absence de “non” ne signifie pas un “oui”. Des campagnes de sensibilisation comme “Only Yes Means Yes” insistent sur l’importance du consentement verbal et explicite.
- Interactions quotidiennes : Même des gestes simples (comme toucher quelqu’un ou emprunter un objet) nécessitent une demande et une acceptation.
- Consentement dans le cadre légal
- Contrats et accords : Dans la sphère légale, signer un contrat signifie donner son consentement à ses termes. Cependant, ce consentement doit être éclairé et non obtenu par ruse ou pression.
- Soins médicaux : En médecine, aucun traitement ne peut être administré sans le consentement du patient, sauf dans des situations d’urgence ou si le patient est incapable de consentir et qu’il n’y a pas de représentant légal.
- Importance de l’éducation au consentement
L’éducation au consentement dès le plus jeune âge est cruciale pour :
- Sensibiliser à l’importance de respecter les limites des autres.
- Apprendre à exprimer ses propres limites.
- Prévenir les abus et les violences.
- Les défis liés au consentement
- Consentement sous influence : Si une personne est sous l’effet de drogues, d’alcool ou sous pression, son consentement est invalide.
- Différences culturelles : La perception du consentement varie selon les sociétés, ce qui peut poser des défis dans des contextes internationaux.
- Zone grise : Dans certaines interactions, le consentement peut être ambigu ou mal interprété, ce qui rend crucial d’établir une communication claire.
En résumé :
Le consentement est un acte de respect mutuel et de liberté individuelle. Il joue un rôle clé dans la construction de relations saines et dans le respect des droits de chacun »
C’est bien, non ?
Vous imaginez, depuis que j’ai lu ça, je gamberge…
Je cherche où et à quoi j’ai consenti dans ma vie.
A ma naissance ?
Franchement ce n’est pas mon impression. Bien plus, je n’ai pas ouï-dire que mes géniteurs aient consenti eux-mêmes à mon arrivée…
Mes premiers pas, mes premières paroles ?
Pas trop non plus. Je me demande si je ne serais pas resté à quatre pattes plus longtemps, en me contentant d’onomatopées.
L’école ?
Alors là sûr que non. Je n’ai jamais donné mon consentement. Je ne prétends pas avoir eu raison. Je rappelle que la question ici n’est pas la raison, mais le consentement.
Le travail ?
La situation est mitigée. J’ai bien aimé travailler, mais plus souvent sous la contrainte que par consentement. Et pourtant, certains considèrent que j’ai été un privilégié.
Autour de moi les autres m’ont donné l’impression d‘avoir mollement consenti.
Mon pays ?
Je ne l’ai pas choisi, il n’a jamais imaginé me demander mon consentement, en quoi que ce soit…
Mes impôts ?
Vous m’attendiez là, évidemment. Eh bien oui, personne n’a jamais envisagé de me demander mon consentement à ce sujet.
Donc, tout bien réfléchi, cette idée de consentement, comme le dit dès le début Chat GTP, est un concept, un simple concept. C’est-à-dire une abstraction, une construction intellectuelle, une aide à la réflexion, mais en aucun cas une réalité concrète.
Les réalités concrètes sont la force, la ruse, la méfiance, les situations, les ambitions, le courage, la lâcheté, l’intégrité, le respect des autres ou son absence, etc… et enfin le temps.
Alors ? Devons-nous nous étriper pour savoir qui a consenti à quoi ? Pourquoi et comment ? Avons-nous le droit de décréter qui consent et qui ne consent pas, sachant qu’une des caractéristiques du consentement c’est son renoncement possible à tout moment…
En quoi la collectivité aurait-elle une légitimité pour juger du consentement, qui me parait une notion particulièrement personnelle et ambigüe.
Il me semble que si la collectivité se contentait de faire en sorte que les interactions entre chacun de nous ne puissent pas nous porter un préjudice personnel, certain, constaté indubitablement, ce ne serait déjà pas si mal, toute idée de consentement restant alors de la sphère du privé.
En tout cas, en ce qui concerne la fiscalité, ce serait parfait… et inespéré…
Bien à vous. H. Dumas