Comme on pouvait s’en douter Bercy enfume.
L’annonce généreuse du gouvernement d’un fond de solidarité pour soutenir les entreprises de moins de dix salariés (entreprises individuelles,indépendants et sociétés) dans le contexte du coronavirus n’a pas été un mince soulagement pour ces nombreux professionnels, la perte de chiffre d’affaire ou la fermeture obligatoire de leurs lieux de travail entraînant une baisse de revenus catastrophique.
Or cette aide qui se présente sous le visage de la solidarité et d’un état providence subitement restauré en ce temps de «guerre» s’avère en réalité, une peau de chagrin au fil des jours.
Certes les professionnels que nous sommes peuvent reporter certaines charges, mais il n’échappe à personne qu’il faudra néanmoins les assumer ultérieurement.
Mais pour l’heure la totalité de nos revenus a disparu : ce n’est pas simple de vivre avec zéro revenu !!!
L’aide annoncée très tôt par le gouvernement pour ce mois de mars était donc plus que bienvenue et a été un intense soulagement pour ces professionnels. Le texte fourni par la direction générale des impôts stipule que l’aide de 1500€ « aura deux niveaux: un pour faire face à la perte d’activité, l’autre pour prévenir les faillites. »
Seul bémol, les modalités précises de ce soutien sont passées sous silence. Cette obscurité pouvait faire craindre que cette annonce ne soit qu’une simple opération de communication : nous n’avons pas été déçus !!!
En effet qu’elle est la réalité de cette annonce ?
Faisons un petit calcul des conditions d’obtention de cette aide de 1500€ pour le mois de mars, mois durant lequel comme chacun sait nous n’avons pu travailler que jusqu’au 13.
Du 1er mars au 31 mars, nous comptons 22 jours ouvrés, mais l’obligation de fermeture de notre espace de travail nous a fait perdre 12 jours de travail, soit une perte de chiffre d’affaires de 55%.
Or les conditions pour obtenir cette aide impose une perte d’au moins 70%!!! Pour avoir droit à cette aide il eut fallu que notre chiffre d’affaire 2020 soit minoré de 15% avant même la fermeture de nos lieux de travail! Qui peut dès lors prétendre à ce soutien en trompe l’oeil ?
Mais s’ajoute à cette misérable astuce un nouveau coup bas, le gouvernement estimant sans doute la dépense encore trop importante.
En consultant le site de la direction générale des impôts, dans l’article « CORONAVIRUS -COVID 19: LE POINT SUR LA SITUATION », mis à jour le 22/03/2020, on découvre en effet que la période de référence qui logiquement devait s’étendre du 1er mars au 31 mars, s’étend en réalité du 21 février au 31 mars. Rien n’arrête le gouvernement qui, pour les besoin de la cause restructure le calendrier et invente un mois de mars de 40 jours pour arranger ses petits calculs et priver en fait les professionnels d’une aide désormais impossible à percevoir.
Qui dans ces conditions aura perdu 70% de son chiffre d’affaire ? En effet, si nous répétons le calcul précédent avec cette nouvelle donne, sur 37 jours ouvrés, nous n’avons pu travailler que 12 jours, ce qui aboutit à une perte de 32,5%, très loin du seuil des 70% de perte minimale exigée, puisque dans ce cas de figure, notre chiffre d’affaire aurait dû préalablement à la fermeture ordonnée par le gouvernement être minoré de 37,5%. Le gouvernement ne recule devant rien pour ne pas honorer ses promesses.
La gestion comptable et médiatique du gouvernement force l’admiration! Cette manœuvre indigne et mesquine est une véritable insulte à des professionnels en difficulté. Les petites entreprises sont l’objet d’une manipulation servant de faire-valoir pour le gouvernement qui se montre généreux en laissant pour compte les professionnels dans cette situation de crise sanitaire et financière. Elle permet au gouvernement d’afficher une posture altruiste en ne déboursant rien ! Il y a tout lieu de craindre dès lors que l’Etat Providence opportunément ressorti des cartons s’apparente a un pur effet d’annonce : une fois de plus les promesses n’engageront que ceux qui y croient !
Ce nouvel épisode démontre à quel point, le seul objectif de ce gouvernement est comptable! Dans la start-up nation l’humain est une simple variable d’ajustement. Tous les trompe-l’œil, tous les mensonges, tous les coups bas sont permis au mépris de la décence, de la solidarité, et aujourd’hui de la vie nos concitoyens.
Outre cette aide bidon, il faut bien comprendre aussi que les « allégements fiscaux » et autres reports de paiment de taxes et charges fiscales annoncés par le gouvernement sont eux aussi du trompe-l’oeil car il faudra en régler l’intégralité, reports et échelonnements ne changent rien au fait que Bercy n’en rabattra pas un centime (ils s’en tapent que les entreprises soient en difficulté)
Vous avez tout compris. En deux mots Bercy ne fait jamais de cadeaux.
Le fils d’une amie qui a une PME n’arrive carrément pas à se connecter sur le site dédié pour demander l’aide …
Les demandes étaient à faire à partir du 2 avril !!! Alors oui le 28 c était pas possible …
Et ce soir, ils émettent de nouvelles conditions, ne pas distribuer de dividendes, pour avoir la solidarité de l’état. (Report de charges, garantie financière…) en niant les petits porteurs, à qui on ventait hier la privatisation de FDJ, avec un revenus quasi garantis, j’aimerais que cette solidarité, se fasse sur les intérêts des livrets (A…). De plus il est clair que les partis politiques, les élus, les syndicalistes, la haute administration, qui on refusé d’investir dans cette « guerre », (bachelot doit rigoler)pendant qu’ils dépensent des dizaines de milliards, pour la guéguerre (au mali, dissuasion …) mais pas un copeck pour la guerre virale, qui revient plus surement que les guerres armée…
Demain quant les petits porteurs français auront totalement disparu au profit fonds anglo-saxon, on nous remontrera les images de ces retraités américains qui vivaient de ces pauvres européen surtout français…
Lemaire oublie les impôts et charges qui sont payé sur le dividendes, l’IS payé sur le bénéfices, avant de parler du montant des dividendes , ils devraient parlé des taxes, impôts et charges que cela leurs rapportent…