A ce jour j’ai écrit 317 billets. Je prends conscience que ces billets ne sont ni des essais, ni des articles, ni des paroles de chanson, pas plus des poèmes, encore moins des livres, ils sont des billets, un point c’est tout.
Nous sommes très, très, nombreux à écrire tous les jours ou plusieurs fois par semaine des billets, chacun sur des sujets qui le passionnent.
Je me dis qu’il s’agit probablement d’une nouvelle forme littéraire, née avec internet. Inconsciemment une sorte de règle de la forme et du fond pour ces billets est en train de se construire. Je suis persuadé que l’aventure a de l’avenir, reste à savoir ce qu’il en sera de la conservation de ces nouvelles formes d’expression littéraire et de leur sélection.
Ceci dit, c’est du pouvoir dont je voulais vous parler… c’est sans aucun rapport.
En ce qui me concerne, vous vous en doutiez, je pense que le pouvoir n’a aucune raison d’exister, sauf pour chacun sur soi-même, dans la limite du respect de celui des autres.
Toutes les propagandes, qui tentent de persuader les crédules qu’ils ont besoin qu’un pouvoir agisse ou réfléchisse pour eux, sont des escroqueries.
Il n’empêche que le pouvoir existe et s’épanouit ici et ailleurs, en réalité partout. Ce qui, pour ceux qui le convoite, serait la preuve que l’on ne peut pas s’en passer.
Personnellement je m’en passe et m’en trouve très bien, je n’imagine ni le subir ni le prendre. Nous pourrions tous nous en passer.
Il n’est nullement besoin du pouvoir pour assumer les prestations utiles au groupe, que celui-ci se doit de prendre en charge, qui ne réclament que de la compétence et non du pouvoir.
D’ailleurs, la plupart des hommes ne recherchent pas le pouvoir, en tout cas pas le pouvoir global, peut-être un petit pouvoir, par-ci par-là….
Pour les compulsifs du pouvoir global, il y a deux façons de le prendre, la force ou la ruse.
La ruse
Employée seule, elle est principalement l’arme de ceux qui visent le pouvoir à travers la domination économique. En gros, utilisée de façon plus ou moins honnête selon les intervenants, la ruse est l’arme des acteurs de l’économie. Elle n’exclut pas une part possible de sincérité, mais, in fine, elle visera incontestablement à apporter, à travers le pouvoir, un avantage économique à celui qui l’emploie.
La ruse a pour avantage principal sa non-violence. Aussi, son éventuelle réversibilité. Le rusé négocie, il est capable de perdre un peu pour ne pas perdre tout ou pour gagner plus.
Par ailleurs, il ne touche pas à l’intégrité physique de son partenaire. A tout prendre, le rusé serait le moins néfaste des hommes assoiffés de pouvoir.
Autres spécificités de la ruse : elle demande peu de moyens pour être utilisée et elle est limitée dans ses dégâts potentiels.
Ne déduisez pas de ce catalogue, finalement presque acceptable, que je suis un adepte de la ruse, ce n’est pas le cas. Je pense que l’on peut être un acteur économique sans rechercher le pouvoir, donc pour moi la ruse est inutile, totalement inutile. Mais, ce billet tente d’évoquer le pouvoir…
La force
Là est le vrai pouvoir, celui qui tient entre ses mains la vie des autres, sur laquelle il s’exerce.Le pouvoir par la force, « librement » consenti par les « sujets », est en principe l’apanage de l’Etat.
La force n’incline pas à la discussion, elle impose, évidemment.
Pas besoin de convaincre pour prendre le pouvoir par la force, mais attention, il faut impérativement rester le plus fort, sans quoi les risques sont grands de voir la force se retourner contre soi.
La force comme outil d’accès au pouvoir parait la voie la plus simple, cependant rien n’est moins sûr.
La force et la ruse
Il arrive que les deux s’allient pour prendre ou garder le pouvoir. C’est moins courant que ce que l’on pourrait croire, pour la bonne raison que les hommes de pouvoir ont horreur de partager. Cependant, lorsque c’est le cas, l’espoir de retrouver la liberté et la pleine et entière jouissance de sa propre vie s’évanouit, au loin… C’est un peu, beaucoup, le cas de la France. N’est-il pas ??
Brièvement résumé
L’économie cherche à prendre le pouvoir par la ruse, le dogme par la force.
C’est ce qui explique qu’Hollande, formé au dogme socialiste soit un va-t’en guerre concernant la Syrie, tout comme son ami Obama lui aussi dogmatique, pendant que les autres dirigeants occidentaux plus sensibles au pouvoir économique, privilégient la ruse.
N’est-ce pas malheureux que les hommes, nés libres sur la terre, acceptent de se laisser convaincre qu’ils ont besoin d’un pouvoir qui leur soit supérieur, qui leur vole leur vie par la ruse ou par la force. Quel gâchis….
Bien cordialement. H. Dumas