Il est loin le temps où les hommes du pouvoir le prenaient pour rendre service. Si toutefois ce temps a existé. S’il n’est pas une vue de l’esprit, une légende de l’histoire pour éviter une désespérance qui pourrait être fatale à l’humanité.
Aujourd’hui nous constatons que les hommes du pouvoir politique en France, appelés les hommes de l’Etat, exercent leur pouvoir professionnellement. Ils en ont fait un métier.
Mais ils ne considèrent pas que ce métier ait des comptes à rendre à chacun de nous. Ils ne nous considèrent pas comme des clients de leur profession ayant le droit de critiquer voire de ne pas acheter leur produit, mais comme des usagers de leurs services, des assujettis, à qui ils ne rendent des comptes que globalement et périodiquement.
Cette vision de leur activité a fini par dénaturer complètement les rapports entre eux et nous.
Nous sommes les usagers d’un service à la personne qui n’existe pas, pendant que les professionnels de la politique prennent leurs bénéfices en nous déniant le statut et les droits de clients.
Nous voici assujettis à les payer alors qu’ils n’ont aucun respect pour nous en tant qu’individus, qu’ils ne sont pas tenus aux résultats de tout professionnel.
Nous ne sommes qu’un pion esclave de leurs décisions globales qui visent exclusivement leurs intérêts et ceux des fonctionnaires qui les servent sans lesquels ils ne seraient rien.
Cette réalité demande une organisation et une propagande aujourd’hui bien réglées, diffusées à l’école et dans la presse, que globalement les Français acceptent intégralement.
L’organisation
– Pour installer la croyance et l’imposer, il faut un ennemi imaginaire, qui fait peur, que l’on déteste de ce fait naturellement. Ainsi pour faire croire à leur utilité, les hommes du pouvoir ont diabolisé l’économie, qu’ils ont intégralement soumise, à leur bénéfice. Le résultat a été à la hauteur de ce kidnapping scandaleux, c’est-à-dire la plus grande faillite de tous les temps en cours de développement.
Une chance pour eux, qui détourne l’attention : COVID.
COVID fait naturellement peur, il suffit ensuite de se prétendre capable de terrasser COVID, de stigmatiser ceux que cette prétention fait sourire, le tour est joué, le pouvoir conforté.
– La division est l’outil naturel de l’homme du pouvoir, elle affaiblit la masse sous influence et par la même les concurrents que cette masse pourrait générer.
La division s’entretient et se sublime par la délation. Le délateur est l’allié indispensable à tout pouvoir. Plus le délateur est flatté ou sollicité, plus on peut considérer que le pouvoir cherche à s’imposer.
Bercy connait la musique à ce sujet, mais la médecine aujourd’hui n’a rien à lui envier avec COVID et la délation généralisée installée en son honneur.
– l’unicité de leurs solutions, évidemment prétendument réfléchies, est une évidence pour les hommes de pouvoir. Non seulement rien ne doit entraver la mise en œuvre de leurs solutions, mais les résultats doivent impérativement démontrer que leurs solutions étaient les seules possibles.
Bercy, aujourd’hui en coma dépassé, a longtemps eu cette prétention d’infaillibilité dans le cadre de l’économie, du partage obligatoire prétendument productif.
Aujourd’hui c’est la médecine qui reprend le flambeau, qui avale le fait qu’elle n’est pas capable de soigner que seule l’industrie médicamenteuse le peut.
Les origines du mensonge dans lequel nous pataugeons allègrement sont donc définies :
– Des professionnels immuables du pouvoir et non des bénévoles conjoncturels prennent en otage notre pays. Ils nous obligent à croire de force à leur fausse réalité, ils nous dénient le statut de clients tout en nous facturant lourdement leurs prestations.
– Des boucs-émissaires et une masse significative de délateurs qui les pourchassent, pour nous diviser. Pour installer la terreur.
– Une solution à nos problèmes assénée sans relâche avec des arguments simplistes. L’interdiction de toute autre solution.
Bercy a fonctionné ainsi ces cinquante dernières années, combien de temps pour COVID et ses successeurs ?
C’est sur cette organisation mensongère que pousse le mensonge comme le chiendent sur la bonne terre non entretenue.
Celui qui voudrait revenir à une société aux mensonges expurgés devrait d’abord modifier notre organisation et surtout nos croyances et nos mentalités, en profondeur.
Objectivement, je ne crois pas que cela soit possible, mais je suis sûr que la lutte dans ce sens est belle.
Bien à vous. H. Dumas