Inondations en Bretagne : Qui va payer ?

Je viens de lire un article selon lequel il est annoncé que les dégats résultant des inondations de la région rennaise couteront environ 160 millions € aux assureurs …

Entre propagande, désinformation permanente et ignorance de ceux qui écrivent dans la presse en se proclamant journalistes, nombreuses sont les informations erronées qui circulent et qui finissent par avoir la « peau dure » ; voire même qui finissent pas devenir LA vérité !

Alors, une petite rectification s’impose …

Non, ces inondations couteront aux assurés car les assureurs qui devront prendre en charge l’indemnisation des sinistres sont avant tout essentiellement des organismes de prévoyance et de mutualisation des risques.

Cela veut dire que les assureurs répercutent toujours le cout des sinistres sur les autres assurés ; notamment par le biais d’une augmentation des cotisations à venir !

C’est le principe même de l’assurance ; à savoir la répartition des risques entre un grand nombre de personnes pour en limiter le cout pour les victimes.

Cela veut donc dire que tous les couts engendrés par ces inondations seront intégralement pris en charge par les assurés par le biais de hausses de cotisations !

En outre, compte tenu du système de réassurance existant entre toutes les compagnies d’assurances afin d’éviter d’avoir à supporter de trop grosses charges liées aux sinistres, vous saurez que ce sont vos primes d’assurances qui augmenteront pour financer l’indemnisation des victimes de ces inondations.

Enfin, dans le cas où les dégats seraient pris en charge dans le cadre d’une déclaration de catastrophe naturelle, prise dans le cadre d’un arrêté interministériel (qui pour l’instant n’a pas été pris), c’est le fonds de garantie auquel tous les assurés cotisent qui contribuera aux indemnisations (mais pas à toutes).

L’arrêté, « détermine les zones et les périodes où s’est située la catastrophe ainsi que la nature des dommages résultant de celle-ci couverts par la garantie [contre les effets des catastrophes naturelles] »  (article L125-1 du Code des assurances). C’est cette parution au Journal officiel qui va permettre aux victimes d’être indemnisées. »

Il est toujours bon de rappeler les choses essentielles !

Bien cordialement à tous

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (8 avis)
Loading...

A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, diplomé de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage ma vie entre la France et la Grèce. Le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

3 réflexions sur « Inondations en Bretagne : Qui va payer ? »

  1. Vers la fin du mois de novembre dernier (2024),
    une brève (mais violente) tempête a traversé le Nord de la Dordogne
    déracinant en plein après-midi un bouleau situé dans mon jardin.
    Il est tombé d’abord chez moi (où il se trouve encore à terre)
    a coupé une haie de façade en deux,
    et c’est, une fois qu’il s’est retrouvé à l’horizontale,
    que son faîte (uniquement) a décroché des câbles et a coupé une
    moitié de la route nationale 21 (SANS FAIRE DE VICTIMES).

    Ma mère (malade depuis 2013)
    et moi-même, à la suite de plusieurs
    décrochages successifs de câbles,
    dont des relais surplombant notre pelouse,
    sommes donc restés SANS électricité,
    SANS chauffage (également électrique)
    et SANS téléphone ni Internet
    DU JEUDI SOIR
    JUSQU’AU DIMANCHE MATIN, jour où les équipes d’ENEDIS ont enfin daigné venir,
    malgré CINQ SIGNALEMENTS donnés en vain par diverses personnes.

    Dans l’impossibilité d’évacuer la malade (qui avait reçu l’ordre médical et formel de la Gironde de ne plus bouger de chez elle, étant très affaiblie par cinq longs trajets en ambulance, faits au cours des semaines précédentes), nous avons survécu « à la bougie », « avec des couvertures », un matériel médical partiellement inutilisable et, pour nous nourrir, un « réchaud à gaz », prếté par des proches !

    Tout cela pour en arriver à ce beau résultat qu’une société en charge de l’installation locale de la fibre optique, SUR LA BASE d’UN CONSTAT « unilatéral » (et non pas établi avec ma participation), comportant DES ERREURS, mais devant être signé et approuvé, sans grande possibilité de contre-argumentation, me cherche à présent querelle pour dégâts causés « sur le réseau » et me réclame la coquette somme de :
    1818,99 EUROS ! (Deux lettres, dont une recommandée, reçues en l’espace d’un mois !)

    Avec à l’appui des « recommandations d’élagage » (QUI NE CORRESPONDENT PAS à
    LA SITUATION, puisque CE N’EST PAS UN ARBRE de façade, MAIS UN ARBRE DE MILIEU DE TERRAIN, qui n’entrait pas dans ce « cas de figure » et n’avait pas été détecté comme « dangereux » par mes jardiniers-élagueurs).

    Renseignements pris auprès de mon assureur, une « responsabilité civile » devrait pouvoir prendre le tout en charge (mais quelques doutes subsistent encore à ce stade).

    Je me demande si l’on aurait présenté une pareille addition à une collectivité ou une entité publique, dans le cas d’un arbre « communal » ou « départemental ».
    J’EN DOUTE FORTEMENT !
    ET, PAR CES « TEMPS DE MODIFICATION CLIMATIQUE »,
    CES ENTREPRISES « DE PLEIN AIR »
    NE SONT-ELLES PAS ASSUREES LES PREMIERES POUR DE PAREILS RISQUES OU PERTES ?
    EN THEORIE, ELLES LE DEVRAIENT
    (PUISQUE LEUR FORMULAIRE DE CONSTAT PORTE l’EN-TÊTE DU MINISTERE DE…
    L’ECOLOGIE !)

  2. Il y a quand même une constante en France de ne jamais écouter les conseils des spécialistes ( les vrais, pas ceux des plateaux télé – par exemple Météo-climat qui ne veut rien dire), de ne jamais tenir compte des avertissements en cas de submersion possible/probable et de ne jamais prendre un minimum de dispositions/précautions pour minimiser les éventuels dégâts possibles! ( Ah si, on fournit des moellons pour percher les meubles plus haut de 15cm quand l’urgence est là).
    Protéger ses ouvrants par des batardeaux préparés à l’avance, mettre ses véhicules à l’abri sur un point haut ( pas de parking souterrain, pas de rue en pente pour éviter l’effet « torrent ») ça doit être trop difficile à comprendre pour nos contemporains drogués aux « sévices publics » inefficaces! Alors évidemment après la catastrophe, les contribuables assurés paieront, mais ça ne remplacera jamais les biens détruits, les souvenirs de famille perdus, et éventuellement les vies gâchées par tant d’imprévoyance!
    Et comme toujours, on pénalisera financièrement les assurés vertueux pour indemniser les cigales imprévoyantes et on invoquera la violence des phénomènes dus sans doute au réchauffement climatique, bien pratique pour se défausser des vraies causes et responsabilités!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *