Dans son évidente sagesse, puisqu’élu par le peuple, le gouvernement s’apprête à déposer une nouvelle loi pour renforcer la lutte contre la fraude fiscale. Tous ces fraudeurs, qui ruinent le pays, vont enfin rendre l’âme, on s’en occupe en haut lieu. Le parlement va légiférer.
Déjà tous chauffards, nous allons tous devenir des fraudeurs fiscaux.
Lorsque vous prenez le volant de votre voiture, il n’est pas certain que vous ayez bien intégré que les forces de l’ordre et de répression vous considèrent comme un chauffard du seul fait que vous êtes assis derrière un volant.
Ainsi, tous les ans, des millions d’entre vous reçoivent une « prune » venue d’on ne sait où. Certains naïfs, surs de leur bon droit, vont s’en expliquer devant un tribunal. Là, patatras, ils prennent conscience de leur tare, magistralement la justice leur démontre qu’ils sont des chauffards. Ils s’en retournent penauds. Ensuite ils paient leurs « prunes » sans moufter. C’est la terreur routière.
N’en doutez pas, elle est nécessaire et régulièrement augmentée d’un cran, au point qu’aujourd’hui un nombre important d’automobilistes français se haïssent et haïssent leur voiture. Ça tombe bien, on n’a plus de pétrole et la couche d’ozone se fait la malle. Le cancer se cache dans les pots d’échappement. Tous au vélo. Pour les cancers du mollet on verra plus tard.
Concernant la fiscalité, il eut été dommage que seuls quelques privilégiés comme vous et moi, tâtent de la répression fiscale. Pas de problème, l’Etat veille. Les 66 millions de fraudeurs fiscaux que nous sommes vont morfler sous peu.
La différence phonétique n’est pas bien grande entre Béria et Bercy, c’est un signe qui ne trompe pas. La différence pratique et morale entre les deux est inexistante, si l’on tient compte de l’évolution de la vie en société.
L’échelle de sensibilité adaptée à notre époque, nous allons retrouver les mêmes méthodes d’enquêtes, de délations, de torture, d’aveux et de condamnations sans fin entraînant des misères inhumaines, détruisant des individus et leurs familles, les pulvérisant, les projetant dans le néant de leur vivant.
Est-ce juste ? NON.
N’oublions pas le principe premier, pour lequel beaucoup sont morts, qui est : l’Impôt doit être « consenti librement ».
Il s’agit donc d’un contrat qui, comme tout contrat, doit être contracté librement. Or je n’ai pas choisi librement d’être français et sous la coupe de BB (Beria-Bercy). Le fait d’être né en France ne vaut pas acceptation d’un contrat me réduisant à l’état d’esclave fiscal de BB.
Certes, et c’est heureux, je peux rompre ce contrat et aller ailleurs, difficilement et à condition qu’ailleurs on veuille bien de moi. Mais, pour l’instant, c’est encore possible.
Ce qui serait honnête
Ce serait qu’à l’âge adulte, mettons 18 ans, soient expliquées aux jeunes français les contraintes fiscales auxquelles ils s’engagent en étant français, les avantages qu’ils auront en échange, et les laisser choisir de rester ou de partir.
En clair, leur expliquer le fameux contrat fiscal, clairement, sans mensonge, avec des vrais chiffres.
Ceux qui resteraient devraient évidemment respecter le contrat. Mais uniquement le contrat qu’ils ont signé après information, pas un autre fabriqué en cours de route.
L’impôt n’est qu’un contrat.
S’il n’était pas un contrat, il ne serait qu’un vol en bande organisée avec menace, un pillage.
Puisqu’il est un contrat, il doit avoir une vie judiciaire de contrat.
Le contrat n’est pas passible du pénal en cas de conflit entre les contractants. Il est du ressort du civil. C’est important. Au civil, les parties exposent leurs griefs, les experts donnent leur avis, le juge tranche, le procureur de la République n’intervient pas.
Alors qu’au pénal, le procureur de la république intervient, il plaide toujours à charge pour le compte de l’Etat. Si vous êtes au pénal c’est que vous avez causé un tort au contrat social. Lequel contrat social vous est imposé, n’est pas « consenti librement ».
Or, selon la constitution, l’impôt serait un achat de prestation, consenti librement, au même titre qu’un billet de train.
Donc, lorsqu’il y a désaccord sur les termes du contrat, lorsque l’une des parties n’a pas rempli correctement ses engagements, l’autre partie devrait la poursuivre au tribunal civil et le procureur de la république n’a rien à voir à l’affaire.
Oui mais, entre ce que raconte l’Etat dans ses grandes déclarations infatuées et ce qu’il fait en réalité; il y a plein de petits Béria.
Des petits Béria qui, pour le compte de la solidarité, du devoir, de la France, nous torturent, nous ruinent, détruisent notre honneur, nos familles, aveuglément.
Ces petits Béria se multiplient, prennent de plus en plus de pouvoir. Et l’on a beau savoir qu’ils mourront liquidés — c’est inéluctable — le temps nous parait long. La souffrance le rend oppressant, la misère inacceptable.
Allons-nous vers une révolution ? NON
Chez nous, c’est la démocratie qui donne naissance aux Béria. Le plus grand nombre imagine que le matraquage fiscal lui est bénéfique. Quelle sottise…
La démocratie ne finit jamais par une révolution, mais toujours par une dictature, souvent précédée d’une faillite.
La faillite n’est pas loin, la dictature et ses Béria sont en route, plus tard, bien plus tard, quand tout cela aura passé, ce sera de nouveau la liberté. Patience, les cycles sont immuables.
Cordialement. H. Dumas
Quand les gros maigrissent les maigres meurent.
La France est comme L’aveugle qui tourne en rond, il s’imagine qu’il marche vers son but parce qu’il avance.
Plutôt que de BERIA parlons de la Gestapo fiscale française. Elle est ancienne.
En 1954, l’UDCA prend la tête d’une grosse révolte de petits commerçants contre le fisc et ses agents, accusés de constituer une « Gestapo fiscale », déjà, s’opposant à la hausse de la fiscalité frappant les petits commerçants et favorisant les implantations des grandes surfaces.
L’intensification des contrôles fiscaux est décidée par Pierre Mendès France Mais la colère gronde en raison de la loi votée par un Parlement incapable de dire non à l’initiative du gouvernement qui autorisait l’emprisonnement de tout citoyen s’opposant à un contrôle. c’est cette loi qui fait gonfler ce mouvement.
Seul moyen de lutter contre les représailles au contrôle fiscal : augmenter le nombre des opposants au contrôle de chacun des contrôles. Il seront trop nombreux pour être tous mis en prison. De 4 opposants passer à 400 ! Intervention des gendarmes. Coups et blessures ! C’est là que pourrait commencer la fin de la Quatrième République. Ben non !
L’UDCA s’étend pourtant très rapidement dans une France rurale qui se désertifie et reste à l’écart de la croissance des « Trente Glorieuses ». Les traités de fondation de l’Europe autoritaire ne vont pas tarder à sortir.
L’UDCA connut son plus grand succès dans le contexte déprimé et déliquescent des dernières années de la IVe République, avec jusqu’à 450 000 cotisants dans les années 1955-1956 et près de 5 000 élus consulaires et sociaux.
Dans sa version électorale, l’Union et fraternité française réalise une stupéfiante percée électorale aux élections législatives françaises de 1956 où elle obtient 2,4 millions de suffrages (11,6 %) et 52 députés (dont 11 furent invalidés) à l’Assemblée nationale. Déjà la répression des partis politiques au pouvoir.
Et puis faute d’une bonne alternative au système fiscal, le mouvement UDCA s’effondre. Les zizanies s’installent dans le mouvement. C’est la fin de l’incendie!
En mars 1956, une directive du ministère des Finances énonce : « La loi fiscale doit être appliquée. Nous ne pouvons envisager de mesure de clémence tant que se poursuivent les mouvements d’opposition fiscale » alors que les fonctionnaires s’attendent à une recrudescence des incidents lors des contrôles fiscaux ; les petits commerçants faisant la chasse aux polyvalents.
Ah les braves, comme ils sont bons ils parlentr de clémence !
Le KGB-Gestapo de Bercy, avec condamnation sans preuves ou preuves fabriquées ? ou encore les aveux publics façon procès de Moscou ? (avec promesse de remise de peine traduite en « allégée » à 99 ans au lieu de 200 ans)