Le 4 juillet 1940, un Tribunal Militaire à Toulouse, composé des généraux : Boris, Philippe, de Charry, Sivat, Lafontaine et Loubard, a condamné le Général de Gaulle pour refus d’obéissance et incitation à la désobéissance.
Par un arrêt du 25 juin 1945, La Cour d’appel de Toulouse annulera cette condamnation.
Le 2 août 1940, un autre Tribunal militaire à Clermont-Ferrand, composé des généraux : Frère, Noël, Etcheberrigary, Langlois, Bérard, de la Laurencie et de la Porte du Theil, a condamné le Colonel De Gaulle à mort par contumace.
Par un arrêt du 11 janvier 1945, La Cour d’appel de RIOM, annulera cette condamnation.
Certains des magistrats militaires ayant participé à ces condamnations seront résistants.
Certes la situation était exceptionnelle, les personnalités aussi, alors que nous ne sommes que du menu fretin. Mais chacun sait que l’exemple vient d’en haut.
Alors on peut espérer…
Surtout quand, comme moi, on est né le 2 août 1944. Bon, d’accord, cela n’a pas de rapport avec la condamnation du Général de Gaulle, mais convenez que pour la mémorisation de la date, je suis avantagé…
Plus sérieusement
La justice peut être prise à contrepied, les évènements peuvent avoir une certaine direction, erronée, puis se retourner, sans pour autant que la situation soit extrême comme dans le cas d’une guerre.
Les rapports entre les Français et Bercy sont dans cette dynamique.
Ils ont confié leur capital commun à cette organisation. Dans ce cadre ils ont cru tout ce que Bercy leur a raconté.
Notamment qu’ils étaient majoritairement — enfin principalement tous leurs voisins — des fraudeurs fiscaux, ce qui compliquait la tâche de Bercy, qui malgré tout veillait au grain et condamnait sévèrement tous ces fraudeurs fiscaux, qu’en conséquence tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes fiscaux.
Et puis patatras, c’est la faillite, et ils vont devoir payer la facture.
Doute dans la tête des Français : mais alors, si ce ne sont pas les fraudeurs fiscaux qui nous ruinent, ne sont-ce pas tout simplement Bercy et ses potes qui nous pillent ?
Petite idée deviendra grande, car la situation ne va pas s’améliorer.
Lorsque tout sera clair dans la tête des Français, qu’ils auront compris que Bercy promettant le beurre et l’argent du beurre c’est une escroquerie, que Bercy n’est que la vitrine et le bras armé des politicards vivant à leur crochet, peut-être prendront-ils la mesure de la maltraitance dont ils font l’objet de la part des hommes de l’Etat, des hommes du pouvoir.
Se jetteront-ils dans les bras d’un pouvoir encore plus maltraitant ? Ou, au contraire, comprendront-ils que le pouvoir — toujours maltraitant — doit être cantonné au minimum ? Même si cela oblige chacun à être plus responsable de lui-même.
Nul doute que dans le deuxième cas, ceux qui, comme moi, auront lutté pour faire barrage à Bercy, pour alerter les Français de la situation, seront réhabilités.
Rêvons, le rêve atténue la souffrance…
Bien à vous. H. Dumas