Est-il quelque chose de plus personnel que la retraite ?

Concernant ce sujet, mon décalage avec la pensée qui parait être majoritaire, si l’on en croit la presse officielle, est abyssal.

Je n’arrive pas à comprendre que l’on puisse avoir envie que l’Etat fourre son nez dans les retraites. Je le pensais déjà à vingt ans, je le pense encore plus aujourd’hui.

En ce qui me concerne, je voulais travailler jusqu’à la fin de ma vie. Je suis servi, emmerdé plus que de raison mais servi. Je connais des personnes qui en revanche ont pris leur retraite très tôt.

En fait, lorsque j’étais jeune mon père avait pris sa retraite un peu avant 60 ans, fortune faite. Dès cette date il s’est emmerdé chaque jour consciencieusement, puis sont arrivés des revers de fortune, il a fini très péniblement. Pendant que ma grand’mère est restée à la tête de son entreprise jusqu’à plus de 70 ans, elle est morte dans la rue d’un AVC, elle n’a jamais eu le temps de s’emmerder.

Alors, que l’Etat ait un fond de sécurité pour une retraite minimale couvrant ceux qui n’ont pas été foutus de penser ou d’organiser leur retraite d’accord, mais les autres…

Car, si nous étions libres, nous pourrions soit constituer nous-même notre retraite, soit participer à une capitalisation mutualisée.

Tout vaudrait mieux que la pyramide de Ponzi qui nous est servie par un Etat kleptomane.

La réforme des retraites devrait passer par un arrêt net du système actuel qui cumule des tares mathématiques et morales.

Mathématiques parce que les cotisations d’aujourd’hui servent les retraités d’aujourd’hui, ce qui introduit une inconnue de taille : la richesse globale, sur place, des cotisants demain. Leur paupérisation possible — sinon probable — dans le temps ne pousse pas à l’optimisme.

Alors que tout devrait fonctionner à partir d’un placement des cotisations géographiquement illimité pour arriver à moins de dépendance possible par rapport aux aléas futurs locaux.

Morales parce qu’imposer à ses enfants la charge de sa vieillesse est une façon de faire totalement passéiste. Et alors, l’imposer aux enfants des autres, c’est encore pire.

Finalement,

Qui sont ces gens qui, parait-il, vont défiler par centaines de milliers en exigeant d’aller vers le pire du pire actuel, au lieu de revendiquer l’honneur d’assumer eux-mêmes leurs retraites, avec les fonds de leur génération, en choisissant leur méthode, personnelle ou mutualisée, mais à l’aide de leur capital, pas de celui de leurs enfants.

On me dit que ce sont des croyants. Ils croiraient que l’Etat existe et possèderait une sorte de machine à fabriquer du pognon et à le leur donner. Au pire, l’Etat le prendrait aux autres, à ceux qui sont là pour fabriquer le miel qui les nourrit.

On me dit aussi que la France est un Etat de droit qui protège toutes les croyances, y compris celle-là.

OK, OK, d’accord… Mais quand même, je n’en reviens pas.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

2 réflexions sur « Est-il quelque chose de plus personnel que la retraite ? »

    1. Exact. Les dirigeants syndicaux ont supplié les Français via des tribunes publiées dans les journaux subventionnés en 2022 comme en 2017 de voter pour Macron.

      « Quand on vote, on n’a pas le droit de se plaindre. »
      Georges Carlin

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