Douce France

Serons-nous dans la compétition engagée entre le monde libre et le monde sous croyance — communiste, écologique, musulmane ou autres — du côté du second, en compagnie des allemands, des Russes et des Chinois, ou du côté des premiers, en compagnie des anglais, des Australiens, des Américains, probablement des Japonais et d’une partie importante de l’Asie ?

C’est la première question que pose l’affaire des sous-marins Australiens.

La deuxième question est de savoir si la chamaillerie entre ces deux mondes restera diplomatique et intellectuelle ou si malheureusement elle débouchera sur la prochaine guerre mondiale ?

Évidemment je n’ai pas de réponse à ces deux question. Comment le pourrais-je ?

Par contre, puisque l’on me prend à témoin, j’ai un ressenti.

D’abord, je trouve insupportables ces annonces politiques de « contrat du siècle » lorsque l’on signe un partenariat industriel et commercial. Elles donnent l’impression que le client du contrat est le pigeon que l’on vient de plumer. Impression injuste et évidemment fausse, nul à ce niveau ne signant un contrat non équilibré. Pourquoi alors laisser penser à la population que l’on a bien eu les Australiens ? Parce que c’était le cas ? On peut le croire avec ce type d’annonce factice.

Objectivement, vus les enjeux, choisir entre des sous-marins ordinaires fournis par un pays en faillite morale et financière et des sous-marins de catégorie supérieure fournis par un pays qui fonctionne normalement ne me paraît pas scandaleux.

Dans ces conditions, faire tout un ramdam pour le fournisseur tapageur — que s’avère être la France ici — au moment de la rupture du contrat me paraît être la signature de l’absence de sincérité de celui-ci.

Normalement, l’industriel sûr de son produit a de la compassion pour le client qui passe à côté de ses propositions et non cette espèce de hargne mesquine qui nous est donnée à voir. Qui plus est, l’industriel trahi peut motiver, si nécessaire ,les raisons de sa compassion, c’est ce que nous attendons ici.

En revanche, que les dédits prévus, ou légitimement dus, soient exigés de celui qui casse le contrat qu’il avait signé — s’il l’a signé — rien de plus normal.

Enfin, je ne vois pas l’intérêt de prendre la population à témoin lors de ce genre de contrat industriel. Quel serait son rôle dans l’esprit de ceux qui l’impliquent ? D’aller défendre ce contrat, casquée et armée, dans des tranchées face aux Anglais ?

Très peu pour moi.

Bien à vous.

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

4 réflexions sur « Douce France »

  1. Macron n’a qu’à déposer une requête auprès du tribunal administratif s’il n’est pas content… C’est ce qu’on est bien obligé de faire nous, avec le résultat que l’on sait d’avance.

  2. Voilà ce qui arrive quand on devient un pays du tiers monde en accueillant toute la pauvreté de la planète au lieu d’investir dans la formation et la création de richesses.

  3. Henri,
    Tu as raison de le souligner ; tout cela n’est que gesticulations à des fins de manipulation de la population.
    Le contrat était certes important mais pas si « juteux » qu’on veut bien le faire croire car dans ces grands contrats d’armement, il faut casser les prix face à la concurrence (ici allemande et scandinave) et en outre il y avait de gros transferts de technologie ; compte non tenu du fait qu’on n’avait pas la main sur tout le contrat (l’armement restait américain).
    Mais, cela donne du travail à NAVALGROUP (et ses employés) qui voit son plan de charge se réduire drastiquement.
    Les australiens résilient le contrat mais vont payer des indemnités de rupture (on parle de 600 millions€).
    Pourquoi ont-il changé d’avis ?
    Parce que les conditions géostratégiques de ce contrat qui remonte à 4 ans ont changé du fait des pressions exercées par la Chine et le ton monte …
    Toute la zone indo pacifique est en train de sur armer face à la menace chinoise …
    Evidemment, les sous marins américains seront beaucoup, beaucoup plus chers puisque nucléaires (ceux qu’on devait leur vendre étaient classiques) !
    Enfin, on ne connait pas les conditions occultes de ce contrat et des négociations car les australiens n’ont pas résilié subitement, de but en blanc !
    Ont-ils demandé des sous marins nucléaires à NAVAL GROUP et que nous n’avons pas pu soit les fournir, soit accepter un transfert de technologie, soit nous aligner sur le prix américain ?
    Nul ne le sait !
    Il n’en demeure pas moins que nous disposons d’une véritable expertise dans ce domaine.
    Les britanniques se sont associés aux USA et à l’Australie du fait du Commonwealth et du fait qu’ils recherchent à tout prix un partenariat privilégié avec les USA ; ce en quoi ils s’illusionnent beaucoup … (l’Empire britannique n’est plus qu’un souvenir).

  4. Si les Australien ont changé d’avis c’est qu’il y a des raisons qui d’ailleurs commencent à être publiées. Je pense connaissant les Pays anglo-saxons que des clauses du contrat permettent aux Australiens de sortir. En France Les politiques et les administrations peuvent tout se permettre sur les Français mais avec les Ango-saxxons qui ont des » couilles » c’est une autre histoire. Rappelons nous en 1940 les Anglais ont continuer à se battre contre toute l’Europe Nazifiiée, collaborationniste et en particulier la France ou seul quelques résistants ont lutté face aux NAZI.

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