Les réseaux sociaux font découvrir au plus grand nombre les minorités, qui peuvent s’y exprimer largement.
Anciennement, il fallait avoir des qualités d’explorateur de l’âme humaine et beaucoup de temps à sacrifier pour aller découvrir, en des lieux souvent difficilement accessibles, les minorités et leurs pensées ou leurs conditions.
Les réseaux sociaux sont objectivement une révolution.
Les minorités sont essentielles au groupe. Situées à la marge des sociétés, elles sont pourtant porteuses à la fois de ce qui n’a pas marché et de ce qui marchera, sans que les choses soient claires tant qu’elles sont au stade de la minorité.
Ce que porte les minorités rejoindra-t-il le néant des erreurs ou le firmament de la majorité ? C’est la question, et c’est ici qu’elle nait, dans la minorité, dans l’infime, dans la solitude.
Les réseaux sociaux sont le scanner de l’intelligence collective, la possibilité pour tous de détecter les débuts des tumeurs malignes des mauvaises idées ou au contraire de découvrir l’enchantement des fétus des bonnes idées qui pèteront le feu.
Et l’on voudrait censurer les réseaux sociaux. Mais qui veut cela ?
Etonnamment : tout le monde.
Chaque censeur intervenant évidemment au nom de l’humanité et pour son bien. Y compris les groupuscules aux ambitions naturellement majoritaires.
Le comble tient au fait que les réseaux sociaux n’ont aucune autre fonction que celle-là : porter la voie des minorités ; et que pourtant ils sont les premiers à imaginer comment les censurer.
J’aime les minorités par raisonnement, dans la réalité la plupart me révulsent, quand elles ne me paniquent pas.
Mais, étant moi-même une minorité, je serais mal venu de critiquer ce statut, même si comme tous les minoritaires j’ai du mal à concevoir que la majorité se fout comme d’une guigne de moi, de mes centres d’intérêts, de mes propos. Que je sois persuadé que cette majorité se trompe ne change rien à l’affaire.
Je trouve stupide qu’une minorité ait la prétention d’imposer ses idées aux autres autrement que par la conviction, ce qui implique l’acceptation des autres minorités y compris totalement opposées à la sienne.
Inéluctablement un jour certaines minorités deviennent majoritaires, c’est toute l’alchimie de l’opinion publique.
Rien ne dit pour autant que devenue majoritaire une minorité soit de bonne qualité, seule sa résistance naturelle, sans intervention de la force, aux minorités qu’elle va générer sera la jauge de sa qualité.
On voit bien que la minorité est essentielle pour les idées et les actions, aussi bien dans le cadre de la création pure de majorité que dans celui du test de sa résistance à la qualité.
Oui mais : et le mensonge ?
Alors là pour moi c’est très simple, une minorité ne ment jamais, elle se trompe simplement. Seule la majorité peut mentir, et ment d’ailleurs sans vergogne. Toujours à condition d’exclure la force qui, elle, peut perturber le fragile mais nécessaire équilibre qui existe entre la majorité et les minorités.
Les minorités sont essentielles, mais elles sont le lieu de tous les dangers. Notamment celui de perdre son temps pour rien, qui est sans doute le plus grand. Mais elles sont aussi le lieu des grandes aspirations, des grands projets, de l’avenir, cela vaut bien le sacrifice du temps.
Bien à vous. H. Dumas
Henri excellent si certains pouvaient lire ce post !
Car en effet en France mais pas seulement il n’y a pas le pouvoir mais l’abus de pouvoir et donc la faiblesse des contre-pouvoirs citoyens.
La France et les pays de l’OTAN sont des pays qui ont proclamé les droits de l’Homme, mais pas ceux qui les appliquent et qui s’indigne ?
Explication d’un système corrompu= cliquez pour lire la suite : http://injustice.blog.free.fr/public/Explication_du_systeme_corrompu_a_quelqu_un.jpg