On connait le délirium tremens ; cette affection hallucinatoire qui touche les grands alcooliques.
Eh bien, nos élus sont atteints d’une pathologie comparable : le délirium trémens fiscal c’est à dire qu’ils voient des recettes fiscales partout ; même là où il n’y en a pas !
Peut-être un effet d’une fréquentation trop assidue de la buvette du palais Bourbon ?
En effet, le concours Lépine de la furie fiscale continue … puisque les élus, biberonnés à la dépense publique, refusent absolument de réduire les dépenses ; ce qui nous ramène à une question existentielle : Comment voulez-vous que des gens qui n’ont jamais travaillé de leur vie et qui vivent des impôts extorqués aux autres puissent avoir une vision normale du monde ?
Ils se sont donc lancés dans une fuite en avant entre des déficits qui s’envolent et la promesse de prochaines fortes augmentations des impôts alors que nous avons déjà le record du monde de la fiscalité !
Cette créativité fiscale française à quand même quelque chose d’inquiétant car on sait que l’impôt est un prélèvement sur la richesse produite mais aussi que trop d’impôts tuent l’impôt ; c’est à dire qu’il arrive un moment où la collecte fiscale plafonne malgré l’augmentation de la pression fiscale !
Mais non, rien n’arrête des élus lancés dans une sarabande infernale qui n’a pour but que de gagner encore un peu de temps afin de maintenir leurs privilèges personnels !
Encore un instant Monsieur le bourreau …
D’ailleurs, ce n’est pas par hasard si ce sont les mêmes qui, favorables à la dépense publique infinie, estiment que la dette n’a aucune importance parce que l’Etat, n’étant pas une entreprise ni même d’ailleurs une entité juridique (ce qui est vrai), peut s’endetter sans limites (ce qui est faux) en faisant l’impasse sur le « potentiel fiscal » du pays qui est, à ce jour, largement dépassé !
Le pire, c’est, qu’en y regardant de plus près, on s’aperçoit que les élus ne savent même pas compter puisqu’ils décident l’application d’impôts qui ne rapporteront … rien ou pire qui vont carrément tuer des entreprises et auront donc un effet négatif !
Mais on ne change pas les mauvaises habitudes !
Le premier indice de la destruction du tissu économique est que la richesse produite par habitant (PIB par tête), ne cesse de régresser. Nous sommes passés de 7ème position en 1980 à la 14e place et la meilleure preuve que le niveau de la dette a une influence est que la France emprunte actuellement à 3.7% alors que la Suisse le fait à 0.30%. Tout s’explique lorsque l’on sait que la France est endettée à hauteur de 120% de son PIB alors que la Suisse l’est à 30%.
Autre indicateur : le rapport entre la croissance économique et la croissance de la dette. En effet, si la croissance économique reste inférieure à la croissance de la dette publique, et c’est le cas puisque, malgré les manipulations comptables de l’INSEE, on sait que la croissance économique réelle est aux environs de 0.5% alors que la dette progresse de 6%, on court à la catastrophe de manière absolument inévitable ; la seule incertitude qui demeure est la date à laquelle le krach va se produire !
Car, oui évidemment, un Etat peut faire faillite et la France a déjà fait faillite et c’est forcément toujours au détriment de sa population ; c’est à dire de ceux qui n’ont rien décidé !
Imaginer que l’extorsion fiscale constitue la solution à tous les problèmes de la France n’est pas une option ; c’est juste une aberration économique qui causera la faillite du pays et malgré la désignation systématique du riche comme responsable de tout ce qui arrive parce qu’il ne paierait pas d’impôts à « leur juste niveau ».
Il n’y a pas d’autre solution que de réorienter l’économie vers la production, le travail, l’investissement et l’innovation avec des révisions déchirantes dans le but de mettre fin aux dépenses excessives, à la gabegie, à la prévarication, aux abus et à une corruption parfaitement documentés !
Il faudra diminuer massivement les impôts sur les particuliers et les entreprises pour favoriser les investissements et l’emploi, mais aussi réduire les dépenses publiques et notamment porter la retraite à 65 ans, régimes du public compris, supprimer réellement les régimes spéciaux (SNCF, RATP, EDF) et leurs « avantages acquis » qui peuvent perdurer pendant 30 ans et plus, augmenter drastiquement les cotisations sociales des fonctionnaires dont on sait que le régime de retraite est déficitaire de 50 à 80 Mds€ par an tout en en licenciant la moitié après avoir supprimé le statut des fonctionnaires !
Or, pour l’instant, on fait exactement le contraire … en tabassant tous azimuts !
Les impôts sur les entreprises explosent littéralement alors que celles-ci ferment en masse : Brandt (750 salariés), 4 murs (papiers peints 500 salariés), Novasco (500 salariés), Michelin fermera 2 sites en 2026 (1254 salariés), Arcelor Mittal licencie, Ryan air et Easy jet ferment leur dessertes françaises pour cause de surtaxe (de solidarité) sur les billets (1.300.000 passagers perdus et des aéroports régionaux qui vont licencier ou même fermer), Ericsson (135 salariés). La liste est interminable …
L’industrie automobile française délocalise en masse (en Espagne et en Turquie notamment) face à des couts de production rédhibitoires (la production annuelle s’est effondré de plus de 500.000 unités par an) et le secteur du bâtiment est en train de s’écrouler !
A côté de cela, nous sommes confrontés à une fuite des meilleurs cerveaux qui ont bien compris qu’il valait mieux travailler dans des pays moins imposés alors que le modèle social français attire toujours plus d’immigrés dont le cout réel est caché par une administration et un pouvoir politique tétanisés par le politiquement correct !
Le plus grave, si l’on peut dire, c’est que même l’agriculture, secteur traditionnellement dynamique, est, elle-aussi, en train de s’effondrer puisque nous devenons désormais importateurs net de produits agricoles !
Or, dans la mesure où nous nous situons dans un système économique ouvert à la concurrence internationale, nous devons impérativement maintenir notre fiscalité et notre système social dans une zone similaire à celle de nos pays concurrents. Si nous ne le faisons pas, notre compétitivité va se dégrader et les entreprises finiront par disparaître ou délocaliser et on en connait les conséquences : L’emploi disparait, le chômage de longue durée s’impose avec pour issue un effondrement économique et une chute du niveau de vie.
En principe, lorsqu’un Etat a atteint le seuil du surendettement qui est le nôtre, il se retrouve dans l’obligation, faute de pouvoir obtenir d’avantage de crédits, de monétiser sa dette ; c’est à dire de faire tourner la planche à billets, dans un premier temps pour pouvoir payer les dettes les plus urgentes puis ensuite pour provoquer un effondrement de la valeur de la monnaie ; ce qui lui permettra à la fin de solder ses dettes en monnaie de singe (dévaluation).
Bien évidemment, la population en ressort complètement ruinée ; le « meilleur exemple » étant l’Allemagne de la République de Weimar en 1923.
Seulement, depuis que nous avons adhéré à l’€ en tant que monnaie commune, cette « solution » n’est plus ouverte aux dirigeants français … ce qui peut sembler être une bonne chose pour le citoyen ordinaire qui croit que tout va bien … puisque nous ne payons pas encore les conséquences de nos déficits !
Nous vivons encore dans une illusion de richesse mais la chute en sera d’autant plus dure !
Bien cordialement à tous !
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