Evidemment non. Pour de multiples raisons.
Cependant l’histoire, qui aime les dates, qui a besoin de points de départ et de points d’arrivée, pourrait plus tard, selon ce qui va se passer, lui en attribuer le déclenchement. Ce sera une escroquerie supplémentaire de l’histoire qui n’est pas à ça près.
Dans la pratique, Clausewitz nous a appris que la guerre n’est qu’une continuité de la politique sous une autre forme, qu’elle n’a donc ni début ni fin par elle-même, qu’elle n’est qu’un accessoire, une forme d’expression extrême de la politique, du vivre ensemble.
Revenons au raz du sol, où nous vivons, et essayons de comprendre pourquoi une ambiance de guerre nous entoure, nous inquiète.
Evidemment, tout ce que vous allez lire n’est que ma profonde conviction, une interprétation personnelle, sans prétention.
Je crois que tout est un problème de trajectoire et de son sens.
La trajectoire
L’univers n’est que trajectoire. Aussi loin que nous pouvons le scruter nous voyons des trajectoires, encore des trajectoires.
En nous et pour nous il en est de même. Notre corps physique, nos cellules bien sûr, suivent une trajectoire, mais aussi notre ensemble personnel ainsi que celui à qui nous appartenons.
Ces trajectoires nous sont, pour leur plus grande partie, imposées. L’homme, qui croit maîtriser l’instant, ne maîtrise rien du tout puisque chaque instant s’insère dans une trajectoire, pris entre celui qui le précède et celui qui le suit.
On peut rompre une trajectoire — plus difficilement influer sur elle — mais alors une nouvelle est automatiquement engagée et nous dictera son rythme. Elles peuvent aussi se télescoper entrainant alors des variations dans leur devenir.
En conclusion, les hommes sont dépendants des trajectoires qui leur sont imposées, qu’ils initient ou qu’ils modifient à la marge.
Ceci posé il me reste à démontrer que ces trajectoires ont un sens, que ce sens n’a que deux directions possibles : la construction ou la démolition.
La construction et la démolition
En ce qui me concerne j’ai eu l’occasion dans ma jeunesse de découper des voitures au chalumeau, de les compresser ensuite, plus tard de démolir des immeubles entiers, je confirme que l’on peut y trouver des satisfactions.
Je n’ai jamais eu l’opportunité de construire des voitures, d’approcher l’industrie, mais j’ai bâti beaucoup d’immeubles. C’est aussi très satisfaisant. Mais si différent.
Ces deux activités sont opposables pratiquement, mais aussi émotivement et intellectuellement.
Les deux sont envoutantes, prenantes, exigeantes et imposent un aboutissement.
L’une est-elle plus utile que l’autre ? Plus valorisante ? Plus morale ? Je ne sais pas.
Leur principale différence serait de mon point de vue le temps. Construire demande beaucoup de temps, détruire beaucoup moins.
Est-il une trajectoire de la construction et une trajectoire de la destruction ?
Alors là ma réponse est oui, trois fois oui. D’abord dans l’univers qui est soit dans une trajectoire d’expension, soit de massification.
Plus prosaïquement, lorsqu’une personne ou une société sont sur une trajectoire de construction l’ambiance est caractéristique. Le regard est optimiste, porté vers l’avenir, chaque pas en avant est motif de satisfaction et générateur de pas complémentaires, la peur d’échouer existe évidemment mais elle ne peut pas freiner l’acte constructif. Les critiques, car il y en a toujours, sont peu audibles. Cette trajectoire est gourmande en hommes, beaucoup en souffrent ou restent sur le côté du chemin.
La trajectoire de construction accumule, systématiquement. De la culture, de la science, de la philosophie, du capital, cela en fonction du sujet qu’elle sert. Elle s’appuie sur l’accumulation, c’est son socle.
A l’inverse sur une trajectoire de destruction le regard est blasé, le passé grandit et s’impose jusqu’à paraître impossible à dépasser, la critique du présent ou de l’avenir s’intensifie.
Avant toute chose, elle tend à éradiquer l’accumulation, toujours en fonction du sujet qu’elle sert, puis arrive un point où la destruction totale s’impose comme unique but ou satisfaction. Elle tend vers le néant.
Tout le monde peut participer à la destruction qui demande beaucoup d’énergie mais peu de compétence. Il n’y a pas de laisser pour compte, tous sont impactés.
Pourquoi l’une ou l’autre de ces trajectoires ?
Je n’ai sans doute pas les compétences nécessaires pour analyser tous les motifs qui déclenchent ou modifient l’une de ces deux trajectoires.
Tout au plus puis-je avancer que la confiance en soi, l’espoir dans la vie, la joie de vivre conduisent à la trajectoire de la construction, à l’inverse la frustration, la crainte de la vie, la tristesse de sa condition conduisent à la trajectoire de la destruction.
Comment ces deux trajectoires ?
Une fois engagées, elles ne sont évidement pas linéaires. On peut en perdre le contrôle, elles peuvent entrer en collision avec d’autres trajectoires, devenir instables au point même de changer si fortement de direction que l’une remplace l’autre. A tout cela nous ne pouvons pas grand-chose tant leur force et leur inertie s’imposent à nous.
Et la guerre dans tout ça ?
Evidemment le stade ultime de la trajectoire de destruction est la guerre.
Les peuples qui la provoquent – qui ne sont pas fatalement ceux qui la déclarent – seront donc la plupart du temps frustrés, en difficulté existentialiste, puisque sur une trajectoire de destruction.
Il semble bien que ce soit le cas de la Russie, des pays arabes, d’une partie de l’Europe, des Etats-Unis, mais ni de la Chine, ni de l’Inde, pas plus de l’Afrique.
Enfin, sur ces points ma vision est vraiment simpliste, elle manque certainement d’informations, donc je n’affirme rien, tout cela n’est que supposition.
Par contre le cas des socialistes français et tout particulièrement de M. Hollande me parait très clair et je suis convaincu de ne pas me tromper.
Vous avez évidemment remarqué combien cet homme est va-t-en-guerre. Nous y voila : c’est sa trajectoire.
Père médecin, grand bourgeois, autoritaire, difficile à dépasser à loyale. Hollande est un adolescent inévitablement frustré, en difficulté existentialiste, il enfourche tout jeune la trajectoire de la destruction. Il devient socialiste.
Il est à l’aise dans cet espace social au service de cette trajectoire, car tout dans le socialisme tend vers l’acte ultime de la destruction. Ce n’est d’ailleurs pas une caractéristique du socialisme particulière à la France, il en est ainsi dans le monde entier. Le but ultime du socialisme, sous toutes sortes d’apparences en fonction des milieux, est de détruire ce que d’autres ont bâti, rien de plus.
Est tout particulièrement visé le capital, mais ce n’est que symbolique, en réalité le capital n’est qu’une image, un but artificiel, le désir destructif est bien plus profond, il est pathologique chez le socialiste. C’est ainsi.
Cela peut s’expliquer, mais ce n’est pas l’objet de ce billet qui est, je le rappelle, la troisième guerre mondiale.
Alors oui, la troisième guerre mondiale n’est pas loin.
Oui, Hollande en rêve.
Il ne sait même pas personnellement qu’il en rêve et pourquoi.
Il se croit socialiste, il n’est pas conscient que le socialisme est une trajectoire qu’il a prise tout jeune, qui ne peut faire de lui qu’un chef de guerre, un destructeur et non un bâtisseur qu’il ne sera jamais.
Hollande à sa petite échelle va, noyé au milieu du troupeau socialiste mondial. Celui-ci ne rêve que de destruction et fomentera inévitablement la guerre lorsqu’il aura effectivement conquis la majorité mondiale, sous sa forme actuelle ou sous la forme déguisée du populisme.
Vous les voyez bien les socialistes, haineux et violents, sur leur trajectoire de destruction, pourquoi voulez-vous qu’ils s’arrêtent en chemin ?
Ils nous entraineront à la guerre, à la destruction, ils ne sont pas capables de bâtir, ils ignorent tout de la trajectoire de la construction.
Conclusion
Oui, la guerre se profile, les 59 bombinettes de Trump n’y sont pour rien.
Bien cordialement. H. Dumas
Rions un peu)
Joseph et Louis sont tous deux agriculteurs. Tout le village sait que Louis est socialiste.
Un jour, ils se croisent dans les champs et engagent ensemble une petite conversation sur la météo, les cultures et les bêtes….
Tout à coup, Joseph dit à Louis :
– J’peux t’poser une question ? T’es socialiste, mais qu’est-ça peut ben vouloir dire être socialiste ?
– Je vais t’expliquer ça en vitesse répond Louis. Les socialistes sont pour une redistribution équitable.
– Redistribution équitable, qu’est-ce que tu me racontes là ? demande alors Joseph.
– Eh bien, je vais te donner un exemple, répond Louis. Tu possèdes deux ânes, je le sais.
Moi, je n’en ai pas. Le socialisme suggère que tu me donnes un de tes deux ânes.
Ainsi, nous en aurons un chacun. Cà c’est de la redistribution et ce serait donc mieux pour tout le monde.
Qu’en penses-tu ?… Rejoins-nous.
– Eh bien, en voilà une théorie ! dit Joseph, il faut que j’y réfléchisse.
Sur ce, il retourne à la maison pour prendre son repas de midi.
A table, il dit alors à sa femme :
– Germaine, j’ai parlé ce matin avec Louis. J’pense que j’vais aussi devenir socialiste.
– Socialiste ? demande Germaine, qu’est ce que c’est ?
– Ben, c’est quand on a deux ânes et que Louis n’en a point. Si j’lui en donne un, eh bin, on en a un chacun.
C’est ça la redistribution équitable et c’est bon pour tout le monde, répond Joseph.
– Bouh, c’est ben compliqué tout ça, lui répond Germaine, j’vais y réfléchir.
Après quelques minutes, Germaine reprend :
– Dis, Joseph, notre Louis…, il a ben 2 vaches. Et nous, on n’en a point. Si on lui donne un âne, y peut bien nous
donner une vache. Qu’est-ce t’en penses… ?
– Nom de Dieu, c’est bin vrai ça !… lui répond Joseph.
Et il s’en retourne voir Louis.
– Dis, Louis, j’ai discuté avec Germaine. On veut ben devenir socialiste, mais elle dit qu’t’as deux vaches.
Si on t’donne un de nos ânes, tu nous donnerais bien une de tes vaches ?
Louis le regarde quelque peu surpris et lui répond :
– Joseph, ou bien je n’ai pas bien expliqué, ou bien tu ne m’as pas bien compris, mais le socialisme ça ne marche qu’avec les ânes !!!