C’est pas moi c’est l’autre. Delfraissy au Sénat.

Mardi dernier Jean-François Delfraissy, 72 ans, chef du conseil scientifique de crise sanitaire du Covid19, passait s’expliquer devant une commission d’enquête du Sénat. C’était un moment historique qui permettait d’en savoir plus sur trois aspects essentiels ayant joué sur les événements des derniers mois, d’abord comment ont-ils « construit »  leurs « conseils » , ensuite par quels chemins ces conseils aboutissent à des décisions des politiques, enfin la personnalité de Delfraissy.

La première impression donnée est qu’il était sur la défensive en parlant longuement au départ de la formation du conseil scientifique et de ses objectifs.
« J’ai accepté la mission mais j’avais d’autres choses à faire, j’ai du me remettre à travailler le sujet, tout est compliqué, il y a beaucoup de personnes qui interfèrent, c’est pas nous qui prenons les décisions, nous n’avons qu’un rôle de conseil, etc…. »

En contraste, les « données scientifiques » ont été très chichement abordées tant en nombre qu’en détail, et il faut aller les « pêcher » tout du long de son intervention. Du genre : les chinois ne m’ont pas répondu sur les populations touchées ou à risque….. les chinois ne sont pas sérieux….. il n’y a pas eu de mutations du virus…… j’ai autorisé des traitements quand on a eu des preuves de leur efficacité (en juillet). Rien sur l’indisponibilité des matériels de prévention et de traitement (masques, gants, blouses, tests, respirateurs,…) et l’efficacité des masques, du confinement, de la prise en charge hospitalière, pas d’explications non plus sur les raisons de la neutralisation de la médecine de ville et des cliniques privées. Il est resté sur la question de la saturation des services de réanimation. Il évoque le problème de l’organisation de la santé publique en France et des difficultés à trouver du personnel médical (mais ça on le sait depuis trente ans quand les gouvernements on choisit de détruire le système de santé français pour sauver la sécurité sociale). Rien sur l’interdiction de la H-chloroquine, mais sur la question de la communication médiatique, il a traité celle des « autres » de « Barnum », et là tout le monde a compris qu’il visait Didier Raoult, ce qui en dit long sur la considération qu’il porte au travail fait à l’IHU Méditerranée. Bref, à aucun moment Delfraissy a donné l’impression qu’il dominait son sujet. Il a regretté qu’une certaine « régulation » n’ait pas été mise en place, sans bien préciser sur quoi, mais on suppose qu’il pensait aux controverses scientifiques.

Sur la mécanique administrative faisant passer son « conseil » au décret officiel, il n’a pas été plus clair, et il est possible qu’il n’en savait rien lui-même. On aurait aimé entendre des exemples concrets notamment sur la fermeture des cliniques où l’obligation de rester à son domicile en cas de symptômes pas encore graves. On ne poussera pas le vice à demander les raisons de la communication sur l’inefficacité des masques en Mars et leur obligation en Septembre à de nombreux endroits. On pouvait rigoler à voir sur les vidéos de ces réunions au Sénat le florilège de masques mal portés, mal ajustés au nez, parfois sous le nez, fréquemment tripotés ou réajustés, bref totalement inefficaces……

Quant à Delfraissy, les impressions qu’il laisse lors de cette audience sont multiples. Il doit se demander ce qu’il est parti faire dans cette galère, mais il doit aussi avoir le sens de la mission chevillé au corps, allié à l’orgueil majeur de tout professeur de médecine qui se respecte, surtout « old-style ». La reconnaissance de ses erreurs passées n’est pas incluse dans son programme mental. Et puis, à force de traîner dans des commissions et comités divers, par circonstances ou par goût, il a l’attitude de bien des fonctionnaires, de ne pas chercher le conflit, de rester arrangeant et aimable, de ne pas prendre le risque d’une quelconque précipitation quelle que soit l’urgence du problème à considérer, d’être capable de parler des heures sans jamais rien de concret, bref, d’être inefficace. On se demande même s’il n’a pas été choisi pour cela, gentil fusible innocent, comme Olivier Véran, pour endosser sans réagir fébrilement les responsabilités des stupidités sanitaires que l’Enarchie et ses acolytes ont imposées arbitrairement aux français.
L’une des choses les plus choquantes à mon avis, en ce qui concerne JF Delfraissy, est qu’il a été nommé en 2016 président du Comité consultatif national d’éthique, et qu’il aurait du savoir que l’on ne peut faire d’essai randomisé en période d’épidémie, quand un traitement a déjà été validé, car c’est une perte de chance interdite pour les malades qui prennent le placebo. Il aurait du savoir qu’un essai en cohorte bien mené, comme l’a fait l’IHU Méditerranée, a autant de valeur scientifique qu’un essai randomisé. Et dans le doute, il n’aurait selon le serment d’Hypocrate jamais du interdire la commercialisation de l’hydroxy-chloroquine, sachant qu’il fallait prendre des mesures d’urgence pour assurer des stocks. Lui-même et tout le ministère de la santé aurait du se rendre compte que l’espoir d’un traitement versus le désespoir de l’absence ( et surtout l’interdiction) de traitement était un facteur fondamental dans ses effets aussi bien sanitaire que social et économique. Comment pourrait-il justifier l’interdiction d’un protocole de traitement qui au 15 juin donnait une mortalité 40 fois moindre que ce que donnait le protocole officiel avec hospitalisation tardive (moins de 0,5% versus plus de 20%) ? Enfin, pourquoi n’a-t-il pas réagi vigoureusement aux propos de médecins chercheurs ou professeurs largement concernés par des conflits d’intérêt avec des laboratoires pharmaceutiques ? L’influence des laboratoires est incontestable et a atteint une apogée avec l’article du Lancet, qui restera dans l’histoire comme une perversion ultime du système. On sait maintenant que les gros laboratoires producteurs de médicaments et leurs actionnaires et financiers rapaces n’ont aucun scrupule à favoriser des millions de morts si c’est pour vendre cher le produit miracle ou le vaccin que des milliards d’hommes voudront acheter pour « survivre ».

Didier Raoult interrogé l’après midi au même endroit a fait une impression totalement à l’opposé, basée sur des résultats scientifiques multiples, validant tout ce qu’il a dit ces derniers mois, et faisant preuve d’un pragmatisme et d’une efficacité pour mener à bien la recherche et les traitements qui ont manqué à bien d’autres endroits. Son institut a démontré par les analyses génétiques qu’il y avait eu plusieurs mutations du virus, et que les variants actuels semblaient avoir une pathogénicité beaucoup plus faible.

Il est certain que cette pandémie a mis les centres de recherche en effervescence et que l’humanité va beaucoup apprendre en infectiologie. C’est la première fois que l’on observe la diffusion d’un virus de région en région sur le monde entier, avec les conséquences associées. Il faudra du temps pour en tirer toutes les conclusions et en tirer des méthodes pour contrôler au mieux les épidémies futures. On finira peut-être par conclure que c’était une maladie médiatique, car finalement le coronavirus n’a toujours pas fait plus de morts que la moyenne des grippettes, mais la télé s’est tellement focalisée sur les services de réanimation, les hôpitaux de campagne, les trains et avions sanitaires (quand la clinique d’à coté était inoccupée), avec Delfraissy qui annonçait tous les soirs le nombre de morts, que les populations à large échelle étaient disposées à se planquer pour rien. Ajouter à cela le principe de précaution aveugle et nous n’avons plus qu’à gérer une crise économique dont on n’est pas prêt de trouver la porte de sortie.
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5 réflexions sur « C’est pas moi c’est l’autre. Delfraissy au Sénat. »

  1. Les médecins libéraux et les cliniques ont été évincés pour montrer la supériorité du secteur communiste de la santé (instauré par Pétain au passage). On attend toujours. Oh wait….

  2. Bonjour,

    En désespoir de cause je lance un ultime  » SOS retraite » cherchant tout aussi désespéré, une aide technique voire humaine.

    Je vous résume :

    Pouvant prétendre à une retraite anticipée (AT / statut handicapé >50%) j’ai demandé mon relevé Carsat qui lui m’indique 162 trimestres bruts.

    Sauf qu’avec les calculs alambiqués des gestionnaires, ceux ci estiment ma future retraite mensuelle à …. 230 euros…. brut…. pour au final seulement 110 trimestres retenus.
    Et je me demande bien pourquoi des trimestres (parmi les meilleurs et les meilleurs) ont tout simplement disparus du radar alors que c’est le Carsat-internationnal qui a la main sur mon dossier et qui au regard de ma carrière hachée, sait pertinemment que j’ai lourdement galéré des années rien que pour monter dans mon véhicule afin d’y aller, au taf.

    Je n’y comprends plus rien, de leur droit, de leur solidarité d’opérette.
    Et si quelque part quelqu’un pouvait généreusement m’éclairer, il me sauvera mon si gentil chat.

    Merci à vous

    1. Impossible de vous répondre avec aussi peu d’éléments. D’ailleurs je ne suis pas juriste et c’est une affaire de spécialistes et je n’en suis pas, mais ce que je peux vous conseiller au minimum avant de signer quoi que ce soit est :

      – de regrouper tous les documents que vous possédez, fiches de paye et autres preuves de cotisations et affiliations ;

      – de confronter les données obtenues auprès de votre régime général avec celles obtenues auprès de votre régime complémentaire ARRCO AGIRC ; il y a souvent des différences et même des omissions volontaires de période de cotisation de la part de la Sécu (service militaire, ancien combattant, enfants, handicap …) : ne leur faites aucune confiance, J’INSISTE NE LEUR FAITES AUCUNE CONFIANCE (n’oubliez pas de réclamer la retraite ARCCO AGIRC indépendamment de la retraite Sécu : les 2 ne vont pas ensemble) ;

      – de consulter les livres suivants :

      1) « Lamy protection sociale », l’ouvrage (blanc) de près 4000 pages mais néanmoins très lisible est excessivement cher à l’achat. Vous pouvez le consulter dans la plupart des bibliothèques des facultés de droit et dans certaines grandes bibliothèques généralistes, renseignez vous auprès d’une bibliothèque de quartier si besoin est pour des raisons géographiques, on vous indiquera où trouver ledit ouvrage au plus proche de chez vous (faites l’effort de le lire un peu, c’est rémunérateur),

      2) Francis Lefebvre Mémento social,

      3) éventuellement si vous le trouvez : le dernier hors série du magazine Le Particulier sur la retraite, il en paraît régulièrement et c’est très accessible à lire ;

      – de frapper à la porte des syndicats, visitez les tous, ce n’est pas une question de bord politique, le but est d’interroger et d’obtenir des renseignements ;

      – de vous renseignez auprès d’une permanence d’avocats organisant des consultations gratuites ;

      – d’écrire à la Sécu en lettre recommandée avec accusé de réception et de poser des questions précises sur vos périodes d’activité, sur le mode de calcul de votre retraite, (il est souvent très peu avantageux de réclamer une retraite anticipée), sur les lacunes que vous avez pu trouver, la sécu est tenue à un devoir d’information et même de renseignement et ses réponses ou son silence l’engage (faites cette dernière démarche après avoir bien potassé votre sujet, l’objectif est d’acculer la Sécu à donner des réponses et prendre des engagements précis) ;

      – encore une fois de faire très attention avant de signer la demande de liquidation de votre retraite.

      La retraite en France dépend du droit des obligations et non des contrats ; une fois signée il n’est pas possible de revenir en arrière.

      La quasi-seule façon de se dégager d’une entourloupe de la Sécu reste alors la demande de dommage et intérêts en justice pour défaut d’information, d’où la nécessité de faire part de toutes vos interrogations et questions auprès de la Sécu par lettres recommandées afin de vous ménager des preuves et d’obtenir gain de cause.

      Mais si vous avez agi par lettres recommandées comme je vous le dis, il est plus que probable que les employés de la Sécu et en particulier le fameux technicien conseil charger de liquider vos droits se méfieront et fileront droit, cela vous évitera de passer par la case justice, ce qui est toujours incertain, coûteux et épuisant.

      1. Je précise pour les ouvrages dont je vous ai conseillé la lecture, de vous procurer les toutes dernières éditions avec les mises à jour, le droit social évolue constamment, sinon vous risquez d’avoir des informations périmées.

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