Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.
Je ne sais pas vous, mais moi je suis interpellé par la violence des anti-Trump.
Je ne suis ni pour ni contre Trump que je ne connais pas. Cependant je trouve ridicule de le comparer à Hitler le national-socialiste insignifiant ou à Mussolini le fasciste qui prétendait que tout devait être fait pour et par l’Etat. Je ne vois pas ici de point commun avec Trump.
Certes Trump est populiste, cajoleur et séducteur de ce peuple que la gauche met constamment en avant en pensant qu’il lui est acquis — c’est le même peuple que les opposants à Trump prétendent représenter, parlant eux aussi en son nom —
Essayons d’y voir clair.
La surprise tient au fait que l’ensemble du monde culturel prend fait et cause pour le lynchage de Trump. C’est incontestable.
A-t-on bien la mesure de ce qu’est le monde culturel ?
Il ne faut pas perdre de vue que c’est le monde de l’apparence, du rêve, de l’hypothèse, du déguisement, de l’imaginaire. Tout cela peut participer quelques fois à l’action, au progrès, mais le plus souvent il ne s’agit que de divertir ou d’amener à réfléchir.
Les intellectuels du monde culturel connaissent le fossé qu’il y a entre la pensée et l’action. Entre leurs rêves, leurs analyses et le pragmatisme de la vie, notamment économique.
Pour faire bref, disons qu’objectivement le monde culturel est aux antipodes de la vraie vie et du monde économique, de leurs nécessités pragmatiques, de leurs contraintes matérielles sans cesse présentes et du hasard qui les conduit.
L’objectif du monde culturel n’est-il pas justement de faire semblant de s’affranchir des contraintes matérielles ? Comme le danseur classique qui fait mine de ne pas subir la pesanteur. Si, évidemment.
Alors une question se pose. Comment deux mondes aussi différents peuvent-ils se haïr ainsi ? La sagesse voudrait que chacun puise dans sa différence pour compléter l’autre. Ils devraient s’entendre comme les doigts de la main, tant ils sont également nécessaires aux hommes.
Le point de conflit
Il se situe dans la récompense qui crée la hiérarchie sociale. Le pragmatique, l’économiste rationnel et compétent sont récompensés par la richesse. L’acteur culturel de talent est récompensé par la notoriété.
C’est le point de friction : la confusion entre la richesse et la notoriété.
Ces deux statuts sont une forme de pouvoir, un confort indéniable, un outil de sécurité, un moyen de se hisser encore plus haut.
Mais en réalité tout les sépare. La notoriété ouvre les portes, flatte l’égo, mais n’enrichit pas. La richesse procure le confort et une certaine forme de pouvoir, mais au prix de l’isolement, de l’envie des autres si dure à affronter.
Le peuple, qui n’a accès ni à l’une ni à l’autre, n’en voit que les apparences. Il pense, à tort probablement, qu’il doit donner sa confiance à ceux qui sont riches ou célèbres.
Le peuple n’a pas conscience de la part de hasard qui détermine l’accès à la richesse ou à la notoriété pour les compétiteurs qui s’y risquent. Il leur imagine des qualités d’exception, il pense que ces qualités seront à son service s’il en fait ses chefs.
Naguère le peuple reconnaissait à la richesse une qualité susceptible de faire de bons chefs. Il a changé d’avis, il pense aujourd’hui que la notoriété est la qualité nécessaire à celui à qui il confit son destin. Que cela résulte d’un défaut ou d’un avantage lié à la démocratie peu importe, c’est ainsi.
Un peu partout dans le monde occidental, tout particulièrement aux Etats-Unis, les peuples ont confié le pouvoir à des politiques dont le moteur est l’apparence. Ces derniers se sont naturellement rapprochés du monde culturel dont ils partagent la mesure étalon : la notoriété, méprisant ensemble l’autre jauge sociale : la richesse.
Evidemment, tout ce petit monde en symbiose a embarqué les peuples, sans doute de bonne foi, dans leurs rêves, leur théâtre culturel, leurs pensées absconses, bien loin des réalités pragmatiques de la vraie vie.
Sans rechigner, les peuples ont payé la facture pendant que leurs élus ont partagé entre eux la notoriété la confondant avec la richesse.
Soudain, les peuples sont susceptibles de changer de référent, de se mettre à détester la notoriété et de s’amouracher de la richesse, espérant évidemment la partager, le partage de la notoriété à grand renfort de télé-réalité ou autres signes extérieurs de notoriété les ayant déçus.
Trump serait censé représenter ce changement.
Mais alors, serait-il celui qui ferait vaciller le pouvoir de la notoriété au profit de la réhabilitation du pouvoir de la richesse ?
Dans ce cas, tous ceux qui vivent de la notoriété serait obligés de se reconvertir pour garder le pouvoir. Artistes, intellectuels, journalistes devraient devenir pragmatiques, efficaces, même riches, pour que le peuple les adoube.
C’est sans doute ce qui se passerait si Trump réussissait, d’où leur angoisse et leur violence, ils jouent leur peau.
Pour autant le peuple, lui, serait sans doute une nouvelle fois cocu. Pas plus qu’il n’a été invité à partager la notoriété il ne serait invité à partager la richesse. Mais cela importe peu, en démocratie il reste le juge, le faiseur de roi.
De mon point de vue c’est donc là que se situe le clivage et la violence qui en découle entre Trump et le monde culturel.
Les faiseurs de rêves, cultureux de tout poil, sont paniqués à l’idée de perdre leur référence de réussite sociale qui est la notoriété et de se retrouver face à l’autre référence qu’ils pensent inaccessible pour eux : la richesse.
Quant aux peuples ont-ils intérêt à être globalement célèbres ou riches face à la dure loi de la jungle mondiale ? Désolé, je ne veux pas prendre partie, j’aurais tendance à dire : les deux mon général, mais cela n’a pas l’air possible.
Bien cordialement. H. Dumas
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Rien de changé depuis 1770 où Voltaire, D’Alembert et Condorcet se battaient contre une justice au service d’un Etat totalitaire entre les mains à l’époque du Roi et de l’Eglise.
Puis ce fut la justice du Tribunal Révolutionnaire de la Convention, d’abord contre les vendéens, puis vint le Comité de Salut Public, etc…
J’aurais pu aller plus loin ou plus près dans le temps. La justice est le plus souvent là pour servir la force issue du pouvoir politique et lui permettre d’assujettir les populations que nous sommes. La justice est une arme par destination.
Ainsi donc Louis Martino me fait condamner. Je peux le dire, c’est une condamnation publique que je dois publier en première page du bloc. Ce que j’ai fait, sur toute la largeur de la première page et en haut, comme indiqué dans l’arrêt. Petite coquetterie, je l’ai mise en rouge, j’avais peur que vous ne la voyez pas, c’eut été dommage.
Les motifs de cet arrêt ne sont pas complets puisque ne figure pas l’intégralité de la citation de Louis Martino et que n’apparaissent que certaines parties de mon billet, tirées de leur contexte, ne permettant donc pas de juger de l’opportunité de l’arrêt et de la sanction (le lien pour voir l’arrêt).
Je n’ai pas les moyens d’aller en Cour de Cassation, dommage, je pense qu’à ce titre l’arrêt méritait d’être cassé. Mais il faut reconnaître qu’à l’audience Martino s’était plaint auprès des magistrats de la cour de retrouver mes billets dans les arrêts publics de la cour alors que j’avais été condamné à les supprimer du blog. Alors les motifs….
Attention.
J’ai bien compris la leçon. Si un flic, que vous connaissez, vous fout un pain sur la gueule — ça peut arriver — vous avez le droit de dire que vous n’êtes pas content de la maréchaussée, mais vous n’avez pas le droit de dire que c’est lui, parce que ce n’est pas lui, c’est l’Etat qui vous fout un pain sur la gueule. Lui, il n’existe pas, il est un fonctionnaire dans l’exercice de ces fonctions, responsable de rien. Et alors, se plaindre de l’Etat, bonsoir. C’est clair ?
Bon, donc oublions définitivement Martino et souhaitons lui bon vent dans ses nouvelles fonctions de haut niveau. Je rappelle, et ce n’est pas diffamatoire, qu’il est considéré comme un excellent contrôleur fiscal, un fin limier, puisqu’il a en charge la section de Bercy qui surveille les déclarations obligatoires de nos élus, quand même…une place sans doute enviée.
Parlons donc de Bercy,
Parlons du mystère dont cette officine s’entoure pour remplir sa mission sacrée de sur-prélèvement fiscal qui inspire tant nos élus, tout particulièrement le rondouillet Sapin qui exulte chaque année de l’augmentation régulière de ce sur-impôt qu’est le contrôle fiscal.
Donc je rappelle, pour ceux qui n’étaient pas là ou qui étaient distraits, que Bercy m’a envoyé deux de ses agents de sa section d’élite, en avion, sans raison objective, pour contrôler une société sans activité, ne rentrant absolument pas dans les objectifs de cette section d’élite. Donc, deux experts de haut niveau envoyés chez moi pour d’autres raisons, probablement inavouables, en tout cas inavouées.
Que, surpris, j’ai demandé mon dossier fiscal pour comprendre l’objet de cette visite.
Que, bien que la CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratifs) ait estimé que ce dossier était consultable, Bercy s’en est foutu complètement.
Que Bercy a tué cette société, en a diffamé impunément les actionnaires, moi tout particulièrement, en m’accusant de fraude fiscale et de mauvaise foi.
Que cela est confirmé par le mémoire du Rapporteur Public de Marseille qui dit ne pas y avoir lieu à redressement dans cette affaire.
Que le Rapporteur Public de Bordeaux, ayant eu à réaliser lui aussi un mémoire sur le sujet, a menti honteusement en rapportant les faits pour les faire cadrer avec le redressement fiscal.
Que La Cour de Cassation a refusé de juger de l’opposition à contrôle fiscal mise en avant par Bercy, alors qu’il ne pouvait être évoqué qu’une non présentation de comptabilité, sanctionnée par une simple amende.
Que je poursuis la Présidente du Conseil d’Etat pour dénis de justice pour n’avoir pas voulu juger de tout cela, que son avocat entre deux portes au Palais m’a informé que j’allais “en prendre plein la gueule”.
Ainsi tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Revenons au mystère entourant nos dossiers à Bercy.
Cette absence de transparence des agissements de Bercy, cette espionnite constante et ridicule est une forfaiture qui doit cesser.
Cette affaire est la preuve que tout cela est malsain et ne sert à rien.
En effet, qu’avait besoin de s’entourer de secret Bercy, de dépêcher à Sète, en avion, deux de ses plus fins limiers, alors que tout en se plaignant de ne pas avoir vu la comptabilité de la société, Bercy a pu faire un redressement, le voir confirmé par la justice, et ne jamais revenir voir la comptabilité de la dite société.
Donc ces visites sur place sont inutiles, tout comme le secret dont elles sont entourées.
Bercy a tout de nous et bientôt, comme les voitures espions verbalisent toutes seules les véhicules mal stationnés, Bercy pourra automatiquement nous redresser sans avoir à nous saluer, sans même venir nous voir.
De telles possibilités ne peuvent pas se développer dans le mystère.
L’Etat doit être transparent dans ce qu’il sait ou croit savoir sur nous. Nous devons avoir un droit de rectification de nos dossiers à Bercy, leur force de frappe sur nous est telle que c’est une insulte à la démocratie de les tenir secrets.
Nous en reparlerons. Bien cordialement. H. Dumas
Partager la publication "LA JUSTICE : UNE ARME PAR DESTINATION — MARTINO : L’ARRET"
Dans notre beau pays (beau, pour qui?), la formule chère à nos élus (la plupart fonctionnaires en « disponibilité ») et nos gouvernants (énarques incompétents), la France pays des droits de l’homme a été remplacé, sans que l’on s’en aperçoive, par la France pays des impôts et taxes.
Nous dénombrons 316 impôts et taxes.
Un record mondial toutes catégories.
Le français commence à travailler pour son compte le 26 juillet (2016).
Avant il bosse pour le roi de Prusse.
Le roi de Prusse c’est d’abord notre nouvelle aristocratie, notre nouvelle nomenklatura composé des hauts fonctionnaires et de nos gouvernants, qui d’abord pense à leur porte monnaie et qui pompent 24h/24, 7 jours/7 pour eux et leur caste.
Le reste est distribué à leur clientèle au nom du Bien Commun.
Comme ils n’ont pas encore trouvé le secret de la multiplication des pains, pour satisfaire tous ces « besoins » d’argent, ils empruntent à qui mieux mieux, sans aucun scrupule, puisque que c’est vous qui payez.
Montant de la dette :
2160 milliard d’€ au 3eme trimestre 2016 ;
Soit : 34 000€ de dette public par habitant.
Ils accroissent notre dette de 1449€ par seconde.
Je dis notre dette, car eux ne la payeront jamais…
Nous sommes passés, pour les prélèvements obligatoires, de 819 milliards d’€ en 2007 à 991 milliards en 2016.
Tous nos sous sont jetés dans le célèbre tonneau des Danaïde français que subtilement nos politiques ont appelés « Administrations Publique ».
Ces administrations publiques dévorent allègrement plus de 57 % de notre PIB.
Encore un record mondial.
Zone euro 48 %. Allemagne 44 %. Angleterre 43 %. Japon 40 %.
USA 37 %.
Irlande 32 %.
J’ai arrondi les chiffres.
On va nous enfumer avec la propagande officielle ( depuis Giscard D’Estaing) qui nous vante l’exceptionnel bonheur de vivre en France, dont les services publics sont les meilleurs du monde ( mais que personne ne copie).
Ce qui a un coût. CQFD.
Les français, comme sous l’Ancien Régime, renâclent à payer en fanfare leurs impôts, Bercy a donc créé, au fil des années, des équipes de gabelous de plus en plus performantes.
Il s’est concocté, comme sous les meilleurs régimes (dictatoriaux) une justice à sa dévotion, je veux parler du Tribunal Administratif.
1.500.000 contrôles fiscaux plus ou moins par an.
Ces merveilleux et justes contrôles ont accouché de :
En 2013 Bercy à redressé les « mauvais français » ( en deux mots les fraudeurs) de 18 milliards d’€.
En 2014 de 19 milliards d’€.
En 2015 de 21,2 milliards d’€.
Chapeau bas à nos Eliot Ness du redressement.
Il faut savoir, aussi, que à peine 40 % de ces sommes sont payés.
Peu importe, ce qui est important c’est l’effet d’annonce.
Notre gouvernement, vu ses dépenses, est obligé, tous les ans de fixer au fisc un objectif supérieur à celui de l’année précédente, d’inventer quelques nouvelles taxes et impôts.
Rien de plus fluctuants en France que ces deux rubriques, avec même des fois des effets rétroactifs dans des niches légales mais étiquetées « pas vraiment morales ».
Si, un de ces « incorruptibles » de la notification abusive vous signifie une addition exponentiel, vous avez, comme vu plus haut, la ressources d’aller demander « réparation » au Tribunal Administratif.
Là, les statistiques ne plaident pas en votre faveur.
Pour faire court, vous avez une chance sur dix d’obtenir un jugement PARTIELLEMENT ou totalement favorable. (source Bercy)
Donc c’est pas gagné.
Bien sûr, dans ces contrôles qui veulent à tout prix redresser, pour faire le chiffre dévolu, les abus sont nombreux.
Ces abus provoquent la mort et la désolation sur son passage dont évidemment personne n’est responsable.
N’oubliez pas, on vous tond jusqu’au sang mais c’est pour le Bien Commun.
Et c’est pas fini!
Emmanuel Bolling
RAPPEL : MOBILISONS NOUS. SIGNEZ LA PÉTITION. (Colonne à droite)
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Enfin pas en eux-mêmes, mais en ce qui concerne leur intégration symbolique dans notre société. Je veux dire que je ne vois pas bien la nécessité d’organiser des activités où la moindre erreur se traduit par la mort instantanée et d’appeler cela un sport, d’en faire une activité dite de loisir en s’adressant au plus grand nombre par la participation ou le voyeurisme.
Pourquoi singer ainsi la vraie vie dans un divertissement ? C’est la question que je me pose, il me semble qu’elle mérite un peu d’attention.
Sans être un sportif de l’extrême, loin s’en faut, j’ai été élevé à une époque ou la moindre erreur dans la vie de tous les jours entrainait de graves conséquences.
Cela pouvait être en moto où nous n’avions pas de casque, en voiture qui ne restait sur la route que par miracle, mais aussi face à la maladie ou au travail quand la moindre erreur vous entrainait dans une misère sans aide et sans retour. Tout cela nous paraissait normal.
En fait, tout cela était normal. Ce qui n’est pas normal, qui est un vrai drame, c’est qu’il en est toujours ainsi pendant que l’on fait croire à la foultitude qu’il en serait autrement.
La déviance de nos démocraties.
Pour obtenir démocratiquement le pouvoir et ses avantages, politiques et administration, main dans la main, font croire aux électeurs de nombreux pays, dont le notre, que la vie ne serait que facilités et que, grâce à eux, tout danger serait écarté, que toute attention au danger serait superflue, tout prise de risque inutile.
La foule s’installe dans cette béatitude de sécurité, croit pouvoir l’exiger.
Du coup, formatés génétiquement pour affronter les dangers de la vie, certains jeunes gens des nouvelles générations se croient obligés de jouer cette dernière à pile ou face lors des sports de l’extrême. Cette attitude est pure perte, une simple masturbation collective du risque mortel de la vie.
Alors que perdre la vie devrait avoir au moins un sens, être à minima un profit pour l’humanité, cette perte est gratuite dans les sports de l’extrême. C’est un sacrilège.
Tout cela est ridicule.
La sécurité collective que l’on nous vend n’est qu’une propagande, une façade, un leurre. Or est-il un danger plus grand, plus terrible, que celui qui consiste à se croire protégé quand on ne l’est pas ?
Mais il y a encore pire.
Cette apparence de sécurité a un coût organisationnel, très important. Ce leurre, cette abstraction, doivent être financés sociologiquement.
C’est là que la décadence commence.
Pour donner l’illusion de cette sécurité, donc pour protéger les plus exposés, les plus maladroits, les moins compétents, il n’est pas d’autre solution que de prélever les moyens sur ceux qui sont les plus solides en les dépossédant de leurs propres protections, celles qu’ils ont ou vont construire pour protéger leur propre vie.
La tromperie est une question d’échelle.
En fait l’apparence de sécurité offerte au groupe l’est à partir d’un déséquilibre des sécurités individuelles naturelles.
C’est-à-dire qu’une collectivité à l’apparence sécuritaire sacrifie la solidité et la compétence de ses individualités pour le prix de cette apparence.
C’est pourquoi, les individus en arrivent à tester leur résistance, inemployée ou démotivée, à l’occasion de jeux où ils cherchent à étalonner leur adresse, leur solidité, sans le retour du risque pris au bénéfice du progrès pour la collectivité.
La résistance individuelle au risque est utilisée pour rien, dénaturée de son sens, des réalités, elle devient inutile alors qu’elle est vitale.
Conclusion
L’impression de sécurité du groupe se nourrit de l’insécurité individuelle, car elle entraine la perte d’aptitude des individus aux réflexes vitaux.
Or, un groupe n’est que la somme des capacités de ses individus. Ainsi la perte des réflexes sécuritaires, utilisés exclusivement pour des jeux, est la certitude pour le groupe pratiquant une telle insouciance d’exploser à la première vraie difficulté rencontrée.
Nos sociétés apparemment sécurisées sont les plus fragiles qui aient jamais existé. Les quelques éléments tenant à étalonner leur résistance et leur courage ne peuvent le faire qu’à l’occasion de jeux, partout ailleurs le risque est déconsidéré, voire interdit et sanctionné. Pas d’entrainement, pas d’expérience aux vrais risques de la vie = danger.
Bien cordialement. H. Dumas
Partager la publication "Sports de l’extrême et vie de tous les jours"
Après que Marx eut commis l’erreur historique de croire que la plus-value économique était entièrement et exclusivement incluse dans le travail, oubliant entre autre au passage l’innovation et le marché, des hommes prétendirent qu’il suffisait aux travailleurs de s’emparer de l’outil de production pour se partager la plus-value et maîtriser le capital.
Ainsi naquit l’expérience communiste.
Elle avait une certaine gueule, du courage. Georges Marchais pouvait déclamer d’une voie claquante la mort programmée du grand capital et l’avènement du paradis sur terre grâce au communisme.
Malheureusement, l’alchimie qui crée et fait prospérer le capital et l’économie est plus complexe que cela. Elle n’est accessible qu’à quelques champions à la personnalité unique et irremplaçable qui ne peuvent s’épanouir que dans le capitalisme, d’où son nom.
Les expériences communistes tournèrent court sur toute la terre.
Un soulagement intense envahit alors les hommes et les femmes de bonne volonté, les libéraux. Quelle naïveté.
Ils avaient sans doute mal compris la base réelle du communisme. Ils avaient cru à la fable mise en avant par ses concepteurs : le partage.
Ils s’estimaient plus performants à ce sujet, se sentant capables de partager correctement tout en accumulant du capital sans lequel aucune économie n’est possible.
Ils se trompaient lourdement, le moteur des communistes n’était pas le partage mais l’envie et sa forme concrète la cupidité.
Ainsi, le communisme englouti, la cupidité bien qu’orpheline restait présente, qui plus est dangereuse puisque frustrée, vengeresse.
De chevaleresque et entreprenante qu’elle avait cru pouvoir être en se déclarant communiste, la cupidité est retombée à son niveau naturel, le pillage, le vol, l’escroquerie au détriment des possédants, de tous les possédants, du plus riche au plus modeste.
Elle s’est fait appeler la redistribution, l’égalité.
Aujourd’hui la cupidité est ouvertement à la manœuvre, sans complexe, arrogante, sûre d’elle.
Elle pille allègrement, semant injustice et souffrance sur son passage, entraînant le monde dans une spirale infernale de vol et de violence.
Il faut la voir pour la croire l’arrogance des cupides, leur suffisance.
Ces socialistes — c’est ainsi qu’ils s’appellent –, qui pérorent du matin au soir pensant en caquetant dissimuler leurs exactions cupides, sont inouïs.
Jouent-ils un rôle ou ont-ils fini par y croire ? Sont-ils lucides et cyniques ou aveugles et irresponsables ?
L’histoire jugera, ils sont trop nombreux et trop agressifs dans leur rôle de charognards pour que leurs pillages cessent autrement que par la mort de nos sociétés. C’est pourquoi l’analyse et le jugement ne pourront être rendus que par l’histoire.
André Malraux disait que “le XXIème siècle serait religieux ou ne serait pas”, il voulait sans doute dire “serait cupide ou ne serait pas”.
Quoique… à en juger par leurs richesses, les religions ne sont-elles pas la forme la plus aboutie de la cupidité.
Bien cordialement. H. Dumas
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Pour chacun d’eux cette haine de l’autre leur parait parfaitement justifiée, en son nom ils s’autorisent à tuer sans remord.
Martino : ceux qu’il taxe de tricheurs fiscaux et qu’il ruine mortellement, Sauvage : son mari qu’elle accuse de violence, Hollande : des terroristes triés sur le volet, Daech : ceux qu’ils qualifient d’apostats.
La liste est longue de ceux qui tuent ou détruisent sans vergogne au nom de la haine, surs d’eux, sans respect pour l’autre, jusqu’au niveau ultime des magistrats.
De doctes philosophes se répandent dans nos médias officiels pour nous faire croire que les drames qui nous attendent à cause de ces dérives seraient religieux. Alors qu’à l’évidence la planète est — et va être bien plus encore — mise à feu et à sang par la haine de l’autre. Haine effectivement entretenue par les religions, mais pas que.
On a pu croire un moment, quand de nombreux États ont supprimé la peine de mort, que la vie d’un homme, fut-il le plus abominable qui soit, était sacrée. Que l’individu était la mesure, le socle de l’humanité. C’était du pipeau, juste un genre, éphémère.
La réalité est bien différente.
Pour chacun l’autre est tour à tour aimé ou haï non pas en fonction de ce qu’il est dans l’absolu mais en fonction de ce qu’il est dans son rapport à lui.
Il est clair dans ces conditions que l’amour ou la haine ne peuvent pas guider le jugement et l’organisation sociale. C’est pourtant le tournant qui nous attend.
La seule parade à ce déferlement de haine serait le respect de l’individu, admis en tant que tel sous toutes ses formes même les plus ignobles. Au lieu de cela nous assistons à sa disparition, noyé qu’il est dans les appartenances.
Aujourd’hui nul n’existe s’il n’est pas répertorié comme membre de tel ou tel groupe, chargé à ce titre de la haine portée ou subie par ce groupe. Le fait de n’être que cela revient à ne pas être.
Une excuse tardive
Avant d’aller plus avant dans la réflexion de ce billet, je dois faire une mise au point. Sur ce blog un livre était consultable, il portait le titre malheureux de “Je hais le fisc – Notre associé déloyal”, j’en étais l’auteur.
Alors me direz-vous, à juste titre, est-il possible de stigmatiser la haine lorsque soi-même on affirme haïr ?
Evidemment non, vous avez raison.
A ma décharge, ce livre a été édité en Juin 2004, il y a donc treize ans. A cette époque les attaques iniques du fisc m’avaient déstabilisé lourdement, je les croyais dictées par le calcul, je pensais alors qu’une intelligence maléfique était à la manœuvre contre moi.
Aujourd’hui la situation n’a pas changé, ce sont toujours les mêmes redressements stupides que je combats, mais j’ai compris que je ne suis pas face à une intelligence supérieure maléfique, mais face tout simplement à une bêtise insondable.
Bercy est la machine la plus stupide et la plus incompétente économiquement qui puisse s’imaginer. Ses représentants sont du même tonneau.
Il n’est pas possible de haïr la bêtise, on ne peut que la plaindre ou la mépriser, j’hésite.
Je ne renie pas ce livre, tout ce qu’il inclut est vrai, mais aujourd’hui je ne lui donnerais pas le même titre. Voilà qui est dit.
Revenons à la haine.
Sa culture, son épanouissement passe par le refus de respecter l’autre, celui que l’on s’apprête à haïr. En cela les religions qui ne se développent que sur la stigmatisation du mécréant sont évidemment des foyers de haine inépuisables.
Inversement, l’antidote à la haine est le respect de l’autre dans son intégralité même inacceptable. On voit bien la difficulté d’une telle posture.
C’est la posture libérale
Elle n’est facile ni à vivre, ni à faire admettre. Je crois sincèrement que c’est son inaptitude à la haine qui empêche le libéralisme de se développer.
Le libéral en difficulté ne propose pas que les autres assument ses difficultés.
Par contre, il est possible que le libéral naturellement ouvert aux autres en retire des avantages et se retrouve en position dominante. Pour autant, il n’a alors aucune raison de haïr ceux qu’éventuellement il domine. Par contre l’inverse est monnaie courante, ceux qu’il domine le haïssent copieusement.
C’est la posture socialiste
Le fond de commerce du socialisme est la haine. Se développant dans les banlieues les socialistes la trouvèrent naturelle, conforme à leur fonctionnement intellectuel qui consiste à haïr les autres après les avoir qualifiés, sans preuve avérée, de privilégiés.
Aujourd’hui ce semis de haine a proliféré, il échappe à ses jardiniers socialistes, ils en sont tout retournés, ils n’arrivent pas à conceptualiser que c’est de leurs propres cultures qu’est née la haine qui va les emporter.
Ils philosophent sur la religion, ils accusent encore les libéraux, ils sont dans le déni.
Ils y resteront, jusqu’à ce que mort s’en suive pour eux, mais malheureusement pour nous aussi.
Le respect et la liberté de l’individu
Il n’est pas d’autre solution que de respecter chaque être humain, lui et ses biens, quelles que soient les différences apparentes ou réelles qu’il y ait entre les hommes.
Il n’est pas de vie sur cette terre sans d’abord le respect absolu de chaque être vivant qu’il soit “bisounours” ou démon.
Ceux qui, pour quelque raison que ce soit, haïssent le voisin sèment la guerre qui détruira tout. En cela l’égalitarisme, le socialisme, l’écologie politique — autant de raisonnements porteurs de haine contre les opposants ou tout simplement les non convertis – sont, entre autres, mortifères.
Mais, la passion des hommes pour la haine est la plus forte, haïr est plus simple que comprendre, plus facile que construire.
Le socialisme, quelque soit son visage, son appellation, a encore de beaux jours devant lui. Le libéralisme ne conquerra jamais les masses, il n’existe que rarement, de façon éphémère, juste après les guerres filles du socialisme et de ses haines, au moment où l’épuisement total atténue ces haines.
Bien cordialement. H. Dumas
Partager la publication "Martino, Jacqueline Sauvage, Hollande et Daech ont un point commun : la haine de l’autre."
C’est la somme que me demande cette étude, suite à un surcoût concernant un règlement que je leur ai fait en juin 2015.
Nous sommes début janvier.
Ils ont mis plus de 6 mois pour me réclamer ce fameux surcoût.
74,62€, c’est une sacré somme qui dans leur bilan devait leur faire défaut.
Revenons au début de cette affaire :
Le 12 janvier 2016, je suis condamné à verser 500€ à Madame Anne Beot inspectrice des impôt du 18eme arrondissement de Paris.
Je ne vais pas revenir sur cette affaire.
J’ai écrit à ce sujet plusieurs papiers qui d’ailleurs ont été repris par le site « La gauche m’a tuer ».
Bref ayant peu d’argent pour vivre, j’ai tardé, je le reconnais à verser cette somme à Madame Beot.
Cette dame perdant patience, je présume, à mandaté l’étude Bellin et consort pour la récupérer.
Cette dernière, au lieu de m’en faire le rappel par lettre, mail ou téléphone a préféré m’en faire la demande en me délivrant un avis de signification, histoire de faire tourner un peu son compteur et d’ajouter quelques menus frais.
Je passe ainsi de 500€ à 654,48 € soit une augmentation de 30 %!
Début juin je fais parvenir à cette charmante étude le règlement de ces 654,48€ en 4 chèques.
Le dernier de 200€ encaissable le 10 octobre 2016.
Les 4 chèques ayant été débité, je me pensais peinard, la conscience tranquille.
La logique, la votre ou la mienne, devait estimer l’affaire terminée.
Pas du tout. C’était sans compter sur nos huissiers.
En effet le 5 janvier, je recevais un coup (au propre comme au figuré) de téléphone de cette charmante étude. Une agréable dame me signifiait (terme approprié à une étude d’huissiers) que je leur devais encore 74,62€ .
Je vais faire court :
Je protestais disant avoir réglé la totalité des fameux 654,48€ par 4 chèques qu’ils avaient encaissés.
« oui, oui me dit cette agréable dame, mais vous avez oublié les intérêts et un « prout » forfaitaire concernant ceux-ci. Que ce soit pour 10.000 ou 10€ ce prout forfaitaire est toujours du même montant.
(Prout n’est pas le terme que cette personne a employé, mais comme je ne me souviens pas de celui-ci, je l’ai remplacé par ce terme qui me semble tout a fait approprié).
Devant mon peu d’empressement à accepter de régler cette « surtaxe » qu’elle m’a déclaré à plusieurs reprises comme étant complètement légale, elle me prévint qu’elle saurait, dune façon ou d’une autre se servir pour se faire payer.
Je ne sais si cette surfacturation est légale ou pas, mais peu importe.
Dans ce cas précis ce n’est malheureusement plus le débat.
Je vais la régler en cédant à la menace de cette dame, sachant qu’ils sont capables de forcing et je ne souhaite pas m’engager dans une bataille juridique qui me coûtera beaucoup plus que ces malheureux 74,62€ qui semble leur faire si cruellement défaut.
Il faut savoir être généreux.
Que Dieu prête longue vie aux huissiers et à ceux-la en particulier.
Emmanuel Bolling
PS : Ces 74, 62€ sont donc des « intérêts » de retard.
J’espère qu’ils son destinés à Madame Béot.
Que ces huissiers ne vont pas les garder pour eux car ces « intérêts » ne les concernent absolument pas.
Je ne le saurais certainement jamais.
C’est la beauté de la chose (pour eux)…
PSS: Je ne vous met pas en liens ces belles “factures” car même un polytechnicien serait perdu de l’une à l’autre.
Est-ce voulu?
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Evoquons désormais la situation de la Grèce dont évidemment tout le monde a entendu parler.
La Grèce est entrée dans l’UE en 1981, sur l’insistance de F. Mitterrand, car la Grèce est le berceau de la société européenne et on a considéré qu’il eut été anormal que le pays qui en était à l’origine soit exclu de l’Europe (Europe est un mot grec, lié à la déesse Europe).
Elle a bénéficié de la même mansuétude pour entrer dans la zone Euro (€) alors qu’elle n’était manifestement pas en état de le faire puisque l’on sait que ses comptes publics ont été maquillés pour masquer des déficits structurels très importants qui ne la qualifiaient pas pour l’€ (mais ce qu’on sait moins c’est que la France a « arrangé » aussi ses comptes en externalisant certaines dettes gênantes).
La Grèce partage avec la France le même sentiment de rejet vis-à-vis de sa classe politique après 30 ans de dérive clientéliste et dynastique (c’étaient toujours les mêmes familles qui se partageaient le pouvoir) qui a abouti à laminer des partis traditionnels totalement décrédibilisés.
Elle est actuellement dirigée par M Tsipras, du parti Syriza, représentant de la gauche radicale tendance Mélenchon, arrivé au pouvoir en janvier 2015 à la suite de la crise économique qui a frappé la Grèce !
Syriza s’est présenté comme le parti anti-austérité, laquelle austérité est entièrement attribuée par les grecs à l’oppression financière et économique que l’Union européenne, la BCE et le FMI (dénommés Troïka) se plaisent à leur imposer par pure malignité !
Bien entendu, Syriza a promis aux grecs qu’il allait rejeter le plan d’austérité de la Troïka et a organisé un référendum pour recueillir l’assentiment de la population.
Le populisme radical (pléonasme ?) a ceci de particulier qu’il arrive, dans certaines circonstances bien précises, par des promesses dont on ne jugera pas du fondement, à recueillir l’assentiment plus ou moins aveugle des foules.
Et les grecs ne demandaient qu’à être convaincus !
Nombreux sont donc les grecs qui ont cru à ce que leur disait Syriza et d’ailleurs lors du référendum de 2015, les grecs ont suivi Syriza et voté NON à l’UE et contre l’austérité !
Or, malgré ses vociférations du printemps 2015 et malgré le vote populaire, M Tsipras n’a toutefois pas poussé ses menaces jusqu’au bout et n’a pas provoqué une sortie de la zone € de son pays pour revenir à la Drachme ; alors que, une fois que la Grèce eut épuisé son crédit et toutes les solutions de secours, le retour à la Drachme est apparu pendant un temps comme l’ultime solution.
Il y a lieu d’en chercher la cause tout en n’étant pas dupe non plus qu’il s’est agit aussi pour lui de se maintenir au pouvoir.
Les grecs vivent encore aujourd’hui avec le mythe de l’Ελλας antique (Hellas) et des cités grecques qui ont inventé la démocratie à l’Européenne (tout en se faisant sans cesse la guerre !), voire même pour les populations les plus à l’est (Mer Egée), de l’Empire Byzantin et ont le sentiment de se retrouver dans la situation qui est la leur parce qu’ils ont été trompés et grugés par les banquiers internationaux, par l’Europe, le FMI, la BCE et l’Allemagne !
Les grecs se perçoivent donc comme des victimes !
Seulement, la réalité est toute autre !
Lorsque la Grèce est entrée dans l’UE, elle n’était qu’un pays en voie de développement quasiment sans infrastructures, avec une population pauvre (hormis l’Eglise orthodoxe et ses armateurs – la Grèce possède la 1ère flotte de commerce au monde !), un réseau routier lamentable et aucun cadastre.
La Grèce reste le pays le plus pauvre de l’UE, peuplé de 10 millions d’habitants, avec une économie faible, qui ne comporte que 3 grandes agglomérations (Athènes, Thessalonique, Patras), pratiquement sans chemin de fer, au relief très montagneux, qui importe à peu près tout ce qui est nécessaire à son fonctionnement (y compris du blé de Turquie alors que celle-ci est perçue comme l’ennemi héréditaire).
Ses principales sources de devises sont exclusivement le tourisme (20% du PIB), ses activités associées et sa flotte de commerce mais les armateurs ont obtenu de ne pas payer d’impôts car sinon ils menaçaient de délocaliser leur flotte. Le premier propriétaire terrien est l’Eglise Orthodoxe … qui ne paie pas non plus d’impôts !?!
Paradoxe, la Grèce, berceau de la civilisation européenne, est un pays de création relativement récente qui remonte, pour sa période moderne, à 1830 et n’a rien à voir avec la Grèce classique !
Et les choses n’ont pas été faciles car après 400 ans d’occupation ottomane émaillée de nombreuses révoltes et d’abominables massacres (les turcs sont honnis par les grecs), une indépendance acquise de haute lutte, une violente et méconnue guerre civile à l’issue de la deuxième guerre mondiale (jusqu’en 1949) à l’occasion de laquelle les communistes ont tenté de prendre le pouvoir, une difficile et laborieuse réunification (les îles du Dodécanèse – douze îles au sud est de la Mer Egée – n’ont été rattachées qu’en 1947 car l’Italie avait « oublié » de les restituer), elle a fini avec l’épisode dit des colonels (dictature des années 70) qui ont entraîné le pays dans une hasardeuse guerre (perdue) avec la Turquie à propos de Chypre.
La Grèce, dont les structures étatiques largement défaillantes résultent dans une certaine mesure de l’occupation ottomane basée sur le pillage, puisque le sultan de Constantinople utilisait une organisation militaire pour extorquer des revenus aux populations occupées sans autre souci d’organisation administrative que la peur de représailles toujours très brutales, a aussi fait défaut à 6 reprises au cours de son histoire récente !
Or, elle a connu, à partir de son intégration dans l’Europe (par le biais des fonds structurels) et surtout à partir de son intégration dans la zone €, un véritable miracle économique et une élévation phénoménale de son niveau de vie en lui faisant faire en quelques années un bon en avant d’au moins 50 ans !
Seulement, cela s’est fait au moyen d’une inflation complètement délirante de ses coûts de fonctionnement avec un recrutement massif et clientéliste de fonctionnaires, une administration inefficace liée à la structure de l’Etat mais aussi à la structure de la société et aux liens familiaux (tout le monde se connaît et la Grèce est un rassemblement de petits villages), des salaires des fonctionnaires multipliés par deux ou par trois, des retraites du secteur public gonflées dans les mêmes proportions ; le tout en profitant, comme la France, d’un accès à un crédit pas cher proche des taux allemands.
Soyons clairs : Toutes les règles de base de l’économie et de bonne gestion des deniers publics ont été transgressées par les politiciens grecs ; avec la complicité plus ou moins consciente de la population qui s’est mise à bénéficier du jour au lendemain d’une amélioration incroyable de son niveau de vie sans se poser la question de l’origine de cette subite amélioration :
L’argent pas cher coulait à flot et les grecs ont dépensé sans compter l’argent qu’ils n’avaient pas ce qui fait que j’ai vu l’achat effréné de berlines allemandes, un urbanisme complètement fou avec des constructions de splendides maisons partout au bord de mer – et principalement dans les îles – tous ces biens tangibles étant le symbole le plus évident de ces dépenses financées par les autres !
Un jour, un grec m’a dit : « vous les français vous êtes riches et vous vivez comme des pauvres, nous les grecs nous sommes pauvres mais nous vivons comme des riches »
Tout ça pour dire que le français a la réputation (justifiée) d’économiser et d’épargner tandis que les grecs ont tendance à vivre au jour le jour et à tout dépenser !
L’Etat grec s’est lancé aussi dans l’aventure des jeux olympiques d’Athènes 2004 avec une facture déclarée de 6.5 mds € (qui s’élèverait en fait à 8.5 mds €) et dans des dépenses militaires complètement disproportionnées (l’Etat grec est un bon client de l’Allemagne à qui elle a acheté des centaines de panzers type Leopard et plusieurs sous marins type U Boote 212) car la Grèce est toujours en conflit larvé avec l’ennemi héréditaire et historique turc !
En résumé, tout le système économique de la Grèce s’est trouvé basé sur l’endettement et non sur la création de richesses ; et l’élévation du niveau de vie dans des proportions inimaginables a eu lieu essentiellement par le recours à l’emprunt alors que parallèlement les grecs considéraient comme normal de ne pas payer ou de payer très peu d’impôts !
A celà s’ajoutent une importante fraude fiscale, une corruption certaine, une économie souterraine qui représente au moins 20 % du PIB.
Tout ça pour dire qu’ils se sont mis à vivre dans un monde idéal où la richesse leur était procurée par les autres et dans lequel ils ne payaient pas d’impôts ou presque !
En fait, d’un point de vue économique, par un mécanisme de vases communicants, l’Etat grec s’est appauvri et endetté pour permettre aux grecs « individus » de s’enrichir ; ce dont ils n’ont apparemment pas conscience puisqu’une bonne partie de la population s’est réfugiée dans le déni et la victimisation !
Certes les politiciens ont fait n’importe quoi et ont entraîné leur pays dans des abysses mais il faut être conscient que les bénéficiaires de ces largesses inconsidérées ont été les grecs eux-mêmes !
Bien évidemment, une fois que la fête était finie, ne restait plus que la « gueule de bois » alors qu’en se percevant comme des victimes de l’UE, les grecs ont opéré une confusion entre les causes de la crise, en fait purement grecques et découlant de la politique suivie par le pays depuis 1974 (étatisme, corruption, détournements, clientélisme et dépenses inconsidérées) et les remèdes imposés par les institutions créancières (UE, BCE, FMI).
Seulement, un Etat ne peut pas s’affranchir longtemps des lois de la gravité économique !
Car :
On ne peut pas augmenter les salaires sans création de richesse et amélioration de la compétitivité de l’économie,
On ne peut pas faire fonctionner un Etat moderne sans système fiscal efficient,
On ne peut pas provoquer un surendettement public complètement délirant, notamment par le biais d’une augmentation des salaires du public, des retraites ; surtout lorsque cet état a un système fiscal défaillant (bis),
On ne peut pas embaucher dans la fonction publique par électoralisme ni utiliser l’emploi public comme une variable d’ajustement du chômage et un réservoir de votes pour les partis au pouvoir,
On ne peut pas distribuer, par clientélisme, l’argent emprunté avec facilité sur le marché international des capitaux au taux allemand ;
et les banques grecques se sont montrées complices de cette dérive en se livrant au démarchage téléphonique de leurs clients, même les plus pauvres, pour leur proposer des prêts sur simple présentation d’une carte d’identité !
Ces dépenses inconsidérées, malgré de fortes subventions européennes, ont abouti à laisser filer une dette publique jusqu’à des abysses qui ont fatalement fini par alerter les fameuses agences de notation présentées, par une certaine presse, comme des fossoyeurs alors qu’elles ne font que calculer un risque !
Et la dette publique est montée à des niveaux stratosphériques (elle culmine à 180% du PIB) et est alors devenue insoutenable au point que les taux d’intérêts pour refinancer la dette grecque sont montés jusqu’à 40% !
Forcément, est arrivé le moment où les marchés financiers ont clairement refusé de continuer à accorder de nouveaux prêts et où la Grèce n’a plus pu faire face à ses échéances !
Et, pour couronner le tout, un mécanisme de spéculation s’est enclenché (beaucoup de fonds d’investissements se sont mis à spéculer sur sa dette au moyen des fameux CDS – acronyme anglais pour credit default swap – c’est un produit dérivé) aggravant ainsi une situation précaire !
Et la Grèce, devenue totalement insolvable, en cessation des paiements, n’a eu d’autre issue que de solliciter en 2008 l’aide de l’UE !
L’intervention de la Troïka a amené à un plan de sauvetage qui est passé par l’écrasement de 100 milliards d’€ de dettes (annulées), de plusieurs prêts successifs pour un montant cumulé de 350 milliards d’€ en contrepartie de l’obligation d’adopter des mesures d’austérité particulièrement impopulaires destinées à obtenir un rétablissement des marges de compétitivité
Clairement, il s’agissait d’organiser une dévaluation compétitivité/coûts par la réduction des coûts de production c’est à dire essentiellement par la réduction des salaires et des charges sociales, une forte augmentation de la fiscalité, des réformes structurelles destinées à rendre le recouvrement de l’impôt efficace et un ensemble de privatisations.
La Grèce s’est donc trouvée dans l’obligation d’emprunter, sous l’égide de la Troïka, pour rembourser ses prêteurs et assurer ses fins de mois et les nouveaux prêts avaient pour but essentiellement de rembourser les anciens venus à échéance et qui demeuraient impayés ; afin d’éviter un effet domino qui aurait pu faire sauter tout le système.
Les nouveaux prêts, dans le cadre du plan de sauvetage, ont simplement servi à rembourser les anciens et à assurer les fins de mois de l’Etat ; compte non tenu du fait qu’il a fallu aussi sauver les banques grecques complètement obérées par une masse colossale de créances irrécouvrables car les grecs ne paient pas leurs dettes.
Nous sommes donc fort loin de l’idée fort répandue en Grèce selon laquelle les banquiers internationaux ont pillé les grecs pour les affamer !
La mise en place d’une fiscalité plus efficace (les grecs se sont trouvés dans l’obligation de payer des impôts), une forte augmentation de la TVA à 23% s’est accompagnée d’une réduction drastique et violente du nombre des fonctionnaires, des salaires des employés du secteur public et du montant des retraites !
Ces mesures ont achevé d’excéder les grecs alors qu’il paraît normal pour un créancier d’avoir la possibilité de contrôler la situation et les besoins de son débiteur, du moment que ce dernier l’appelle à l’aide, voire même de lui demander un certain nombre de mesures d’assainissement de ses finances et de sa situation économique. Il ne se passe pas autre chose en cas de redressement judiciaire d’une entreprise en difficulté !
Seulement, le pire, c’est que les autorités grecques, sans doute histoire de se défausser quant la responsabilité à assumer des mesures impopulaires nécessaires, n’ont eu de cesse de considérer ce contrôle comme abusif, et se sont mises à dénoncer auprès de la population « des intérêts étrangers qui voulaient exercer une domination sans partage sur le pays » ; les désaccords avec les instances européennes étant présentées à l’opinion comme un combat pour une « dignité nationale » bafouée !
La mésaventure de la Grèce est là pour nous rappeler qu’un pays ne peut pas empiler indéfiniment des dettes sans qu’à un moment ou à un autre on finisse par lui en demander les comptes ; du moins tant qu’il n’a pas fait défaut !
A l’été 2015, j’ai vécu comme les grecs un assèchement complet des liquidités ; les caisses du pays étaient vides et le pays n’avait pas de réserves de change ; les grecs retiraient tout ce qu’ils pouvaient des banques (on avait affaire à un véritable bank run), il y avait une fuite massive des capitaux (on a parlé de 100 milliards d’€) !
Les banques grecques sont aujourd’hui au bout du rouleau (le montant des mauvais crédits s’élève à 40% !) et le CREDIT AGRICOLE a perdu 5 milliards d’€ dans son aventure hellénique à travers son ancienne filiale Alphabank revendue depuis pour presque rien !
En effet, dans l’imagerie populaire, l’idée est très répandue qu’un grec qui roule ses associés et sa banque est un homme d’affaires rusé et avisé ! Il s’agit d’une forme de morale un peu particulière, plutôt orientale, où la rouerie et la malhonnêteté en affaires sont perçus comme une vertu !
Et, en juillet 2015, au plus fort de la crise, les hellènes se sont mis à acheter en masse des voitures neuves histoire de profiter des € avant leur conversion éventuelle en drachmes.
Les autorités ont même été obligées de limiter les retraits d’espèces car les banques se sont retrouvées dans une situation de bank run où les grecs transféraient en masse leurs avoirs vers des cieux moins inquiétants (Allemagne notamment) !
Toutes les hypothèses furent envisagées : défaut total ou partiel sur la dette, sortie de l’€, sortie de l’Union européenne, rapprochement avec la Russie (M Tsipras a bien essayé de trouver une échappatoire en négociant un emprunt de 5 milliards de dollars avec la Russie, sans succès), conditionnement des remboursements de la dette à la croissance de la Grèce et à un important plan de privatisations.
Or, on peut légitimement se demander comment la Grèce aurait pu faire pour apurer ses finances et ses comptes publics en sortant de l’€ ; sauf à ruiner complètement et pour longtemps sa population (il ne faut pas hésiter à parler de dizaines d’années) !
Pour dire les choses simplement : la sortie de la zone € équivalait à un suicide collectif à 350 mds d’€ !
On n’ose en effet imaginer sa situation sans le soutien de l’UE et de la BCE, avec une monnaie sans crédibilité économique, sans réserve de changes, sans possibilité d’emprunter sur le marché international des capitaux pour 30 ou 50 ans !
Ce qui est sûr, c’est qu’en sortant, la Grèce aurait perdu toute aide de l’UE (directe en tout cas) et qu’il en serait résulté une véritable catastrophe économique dont M Tsipras aurait eu à rendre des comptes ; sans espoir de pouvoir se maintenir au pouvoir.
Car, comment rétablir les comptes quand le pays n’a pas et ne peut pas avoir les ressources pour rembourser une dette astronomique ; avec une balance des paiements structurellement déficitaire et des importations dépassant de beaucoup les exportations !
L’issue d’une sortie de la zone € était assurément un défaut total du pays sur sa dette …et la fin du crédit. Ça aurait été assurément un saut d’au moins 30 ans en arrière alors qu’actuellement un tiers des hellènes n’a plus de couverture sociale !
Le pays serait inévitablement passé sous la tutelle du FMI (seul à même de prêter les devises étrangères nécessaires au redémarrage de l’économie) et le redressement des comptes publics serait passé obligatoirement par une diminution très importante des dépenses (pensions, salaires des fonctionnaires et assimilés, retraites, investissements) ainsi que par une violente hausse des impôts ; de quoi mettre à genoux toute une population … alors que la structure faiblement exportatrice du pays est de nature à l’empêcher d’accumuler les devises nécessaires à ses achats à l’étranger pour faire tourner son économie !
On trouvera que M Tsipras, malgré son radicalisme, a su dépasser le stade de l’idéologie pour examiner à froid les issues possibles à une situation particulièrement difficile ; même si aujourd’hui de nombreux hellènes considèrent qu’il les a trahis !
On pourra aussi argumenter qu’il a été circonvenu par les dirigeants de l’UE, Allemagne en tête, pour l’empêcher de faire sauter la zone € alors que nous savons aujourd’hui qu’une sortie de la Grèce n’aurait pas eu cet effet en 2015 (alors qu’il y avait un vrai risque de contagion en 2008).
Seulement, hors des promesses populistes sans lendemain, il n’y a qu’une façon de remettre à flot un pays surendetté : cesser les dépenses inconsidérées, libéraliser les structures de l’économie et laisser les agents économiques produire et innover librement.
C’est évidemment moins glorieux et moins valorisant pour les politiciens que les menaces de « tordre le bras de la finance internationale » ; mais c’est aussi plus réaliste !
Cela montre qu’il n’est pas besoin de sortir de la zone € pour se trouver en grande difficulté, mais celà montre aussi que la sortie de la zone € est assurément le meilleur moyen de se retrouver en très grande difficulté ; ce qui permet aussi de pointer du doigt les insuffisances de l’UE qui n’a exercé aucun contrôle sur les finances grecques alors que ces difficultés ne sont pas arrivées sans signes annonciateurs.
Evidemment, la règle économique selon laquelle un pays avec un état faible et une économie faible doit avoir une monnaie faible (qui ne lui permet pas d’emprunter à bon compte et en masse sur les marchés) n’a pas été respectée car si la Grèce avait conservé la Drachme, jamais elle n’aurait pu emprunter autant d’argent sur les marchés et, forcément, jamais elle ne se serait trouvée dans cette situation !
Quoiqu’il en soit, la Grèce est aujourd’hui un Etat en faillite plus ou moins avérée qui ne survit que grâce à l’appui des autres pays de l’UE et de la BCE et tout le monde sait qu’un retour à la Drachme entraînerait la ruine de toute la classe moyenne et populaire car quelle serait la valeur d’une monnaie si elle ne vaut pas plus qu’un billet de monopoly ?
La Grèce est insolvable, elle a au moins 318 mds € de dettes qu’elle ne peut pas rembourser, elle subit un chômage élevé (28%), la population se remet à émigrer, la TVA a été portée à 24% en 2016, elle enchaîne les récessions et, comble de malchance, a dû aussi subir le choc du flot des migrants venant de Turquie !
Elle se trouve désormais dans une trappe à dettes (puisque les dettes progressent plus vite que la croissance économique) dont l’issue ne peut passer que par un défaut sur sa dette qui apparaît définitivement comme non remboursable !
La morale de cette histoire est que les français devraient se méfier de l’évolution malsaine de l’économie de leur propre pays car nous adoptons les mêmes travers et forcément, à un moment ou à un autre, les conséquences en seront les mêmes ; mais avec la différence que personne ne pourra nous sauver car ce sera un crash à 3.000 mds d’€ !
Bien cordialement et meilleurs vœux à tous !
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Le problème d’une dévaluation c’est d’en maîtriser le processus alors que celui-ci peut être contrarié par de nombreux effets collatéraux.
– Le marché des changes et la spéculation :
Le marché des changes est un marché très spéculatif qui va évaluer le potentiel de hausse ou de baisse du Franc au regard de la situation économique et financière de la France présente et à venir.
Si les acteurs de ce marché considèrent que le cours du FF va diminuer, quelle qu’en soit la raison, ils vont spéculer à la baisse ; et ce phénomène est quasiment impossible à contrer !
Il peut être d’autant plus amplifié que les marchés anticipent beaucoup les réactions des acteurs économiques intervenants ; surtout qu’ils envisagent toujours le pire.
Cela peut alors tourner très vite à la lutte du pays concerné contre la planète entière, avec des effets qui peuvent être très déstabilisants ; la dévaluation calculée au départ pouvant même tourner à la débâcle financière parce qu’on n’arrive pas à stopper la spéculation !
Les autorités peuvent essayer de contenir les effets de la spéculation mais les moyens sont relativement limités en sachant qu’en général ces mesures sont combinées :
relever les taux d’intérêt pour rendre plus attractifs les placements dans le FF,
contrôler les achats et les ventes de devises en instaurant un contrôle des changes,
se retourner vers la banque centrale (ici la Banque de France) pour racheter du FF en cédant les devises étrangères en portefeuille (les réserves de change).
Seulement, on va le voir, ces moyens ont une efficacité relative …
Dans la mesure où les réserves de change d’une banque centrale sont forcément limitées, et dans la mesure où tout le monde connaît en fait le montant des réserves de change du pays concerné, il est facile, en divisant le total des réserves disponibles par le montant des sorties quotidiennes, de déterminer le moment à partir duquel celles-ci seront épuisées et de maintenir voire d’augmenter la pression sur le pays concerné pour arriver au but escompté !
Autrement dit, les spéculateurs pariant à la baisse connaissent parfaitement le moment où toute résistance va céder et à partir duquel la dépréciation du FF va devenir incontrôlable.
La seule parade serait alors de solliciter et surtout d’obtenir l’aide de pays tiers pour acheter du FF ; ce qui apparaît très douteux surtout qu’il n’y a pas d’exemple de démarche de ce type ayant eu un quelconque succès car la spéculation met alors en œuvre des moyens financiers d’un volume tel qu’ils sont en général hors de portée des états.
Pour contrer une forte spéculation à la baisse de la monnaie, les autorités peuvent relever les taux d’intérêt mais l’exercice a aussi ses limites surtout lorsqu’on est obligé de monter jusqu’à des niveaux qui seront insoutenables pour l’économie nationale. (Jusqu’à 500% l’an voire plus !).
L’ultime solution est d’instaurer un contrôle des changes qui suppose que l’administration soit techniquement capable de contrôler tous les achats et ventes de devises étrangères et d’apprécier leurs justifications ; ce qui est quasiment impossible dans une économie ouverte et le passé a montré qu’aucun contrôle n’a jamais pu endiguer une fuite des capitaux.
Dernier point et non des moindres montrant toute la difficulté de l’exercice, il est évident qu’une telle opération de retour au FF ne pourrait pas se faire subrepticement sur une courte période.
Elle nécessiterait la mise en action d’une phase pendant laquelle il faudrait imprimer les nouveaux billets, adapter la comptabilité et diffuser ces nouveaux billets partout dans le pays, y compris dans les départements d’outre mer, pour que tout soit prêt le jour « J ».
L’expérience a prouvé par le passé qu’une dévaluation doit se faire très vite en ménageant le secret jusqu’au dernier moment pour empêcher la spéculation préalable.
Or, il faut bien imaginer qu’une opération de changement de monnaie prendrait un temps certain et que le secret ne pourrait absolument pas être gardé !
Une chose est alors absolument certaine : les marchés aiment prendre des risques lorsque la fourchette de risque est limitée (très faible en fait) mais ils ont toujours tendance à amplifier les mouvements de baisse quand le risque est certain et en l’occurrence le risque est certain car on sait que la sortie de l’€ aboutira à une dévaluation !
De ce fait, s’en suivrait une phase pendant laquelle se déchaînerait une véritable spéculation contre la dette française, avant même de procéder à la dévaluation elle-même, c’est-à-dire que les prêteurs nationaux et internationaux, par crainte d’une solution à leur détriment, se mettraient à vendre de la dette française (les fameuses OAT) à qui voudra bien les acheter et il n’est pas sûr qu’il y ait des candidats pour ça !
Autrement dit : S’il n’y a pas moyen d’enrayer le mouvement, cela peut tourner à la panique boursière étant entendu, et c’est là toute la difficulté de l’exercice, que toutes les monnaies cotées le sont sur toutes les grandes places financières de la planète (Londres, New York, Tokyo, Frankfurt) ; et qu’il n’y a pas moyen de stopper le phénomène en fermant la bourse de Paris !
Il s’en suivrait un véritable crash obligataire sur la dette française pouvant provoquer des faillites en cascades (comme cela s’est vu en 1929 aux USA) parmi les banques et compagnies d’assurances gros porteurs de titres français ; compte non tenu du fait que les français résidents se mettraient eux-aussi de la partie pour essayer de sauver leurs avoirs surtout lorsque l’on sait que du jour au lendemain on est certain de voir son capital, souvent résultat d’une vie d’économies, se volatiliser à hauteur d’un tiers dans le meilleur des cas !
La seule issue, déjà vue en Argentine, mais aussi à Chypre, serait de fermer les banques, de bloquer les soldes bancaires des particuliers mais aussi des entreprises qui ne pourraient plus rien acheter ni payer les salaires pendant une période de plusieurs semaines !!!
On imagine aisément le climat de guerre civile qui en résulterait !
Aucun contrôle des changes et aucun taux d’intérêt, aussi élevé soit-il, ne pourrait alors enrayer le mouvement !
La seule possibilité pour atténuer le phénomène serait de supprimer la phase nécessairement longue d’impression des billets et d’abandonner purement et simplement le cash ; tous les paiements devant être effectués par virements, chèques ou carte bancaire !
Il n’en demeure pas moins que l’élection d’un politicien connu pour son intention de sortir de la zone € provoquerait immédiatement une phase de défiance incontournable qui engagerait le processus de spéculation ressemblant à un toboggan sur lequel la glissade se fait de plus en plus vite !
Conclusion : Un pays et sa banque centrale ne peuvent pas soutenir seuls la monnaie nationale contre une spéculation planétaire à la baisse et cela peut rapidement tourner au jeu de massacre ; les calculs du départ s’avérant finalement extrêmement hasardeux !
L’alternative serait de renoncer à défendre la monnaie et la laisser « filer » jusqu’à ce qu’elle atteigne son point naturel d’équilibre en tablant sur le fait qu’après avoir atteint un point bas la monnaie remontera ! Seulement, c’est oublier les effets déstabilisants d’une dévaluation massive et incontrôlée et qu’en général, dans ce cas, ce sont surtout les effets négatifs qui perdurent ! La dépréciation totale d’une monnaie ne peut avoir que des effets catastrophiques !
Enfin, il ne faut pas oublier que le retour au FF nous exposerait ensuite de manière permanente à la spéculation des marchés des changes alors que pour l’instant l’€ nous protège de ces fluctuations qui peuvent, on l’a compris, devenir rapidement incontrôlables ; surtout si les comptes du pays restent obstinément bloqués dans le rouge.
En effet, un pays bien géré même de petite taille (comme la Suisse) ne subit pas normalement d’attaques sur sa monnaie alors qu’il n’est pas de même d’un pays mal géré !
Il n’est pas inutile de rappeler ici que les expériences socialistes, et notamment la relance budgétaire de F. Mitterrand qui a gravement déséquilibré les comptes du pays, après son élection en 1981, ont été immédiatement sanctionnées par 3 dévaluations successives en 1981, 1982 et 1983 !
Et ce n’est pas dévoiler un secret que de dire que si nous n’avions pas l’€, la France aurait déjà dévalué plusieurs fois sa monnaie compte tenu de ses mauvais résultats et de ses comptes publics déficitaires depuis une bonne douzaine d’années !
Evidemment, en pareille hypothèse, il sera alors bien temps aux thuriféraires de tous poils ayant prôné le retour au Franc de fustiger les agences de notation, les banques, la finance internationale, le grand capital qui se seraient ligués contre nous pour nous faire trébucher sans se rendre compte que les premiers responsables de nos malheurs sont les français eux-mêmes qui refusent de respecter les règles !
– La dette publique :
Les effets d’une dévaluation s’étendraient aussi au problème de la dette publique de la France puisque celle-ci n’est pas libellée en FF mais en essentiellement en € et pour les entreprises fortement importatrices, sur la zone hors €, en dollars US.
Concernant la dette publique, il ne fait pas de doute que cette dette sera automatiquement convertie en FF pour les créanciers résidents français (soldes des comptes bancaires, porteurs de titres du type OAT), mais il apparaît douteux que cette conversion puisse s’appliquer aux créanciers étrangers non résidents car, quoiqu’en disent certains, et sauf à faire défaut, il est impossible de « tordre » le bras à ces créanciers étrangers et de leur imposer une conversion de la dette en FF qui serait effectuée évidemment à leur détriment.
En conséquence, la dévaluation ne s’appliquerait pas aux créanciers étrangers non résidents qui, il convient de le rappeler, détiennent plus de 60% de la dette française et n’accepteraient jamais le lessivage de leurs créances.
De ce fait, seuls les français résidents en subiraient les conséquences, mais il est vrai qu’ils sont habitués à ces manipulations monétaires, à des dévaluations quasi permanentes depuis le Franc germinal qui est resté stable qu’en 1914 (17 dévaluations entre 1928 et 1983), à une forte inflation pour « lessiver » la dette publique avec cette différence fondamentale qu’à l’époque la dette française était détenue par les français eux-mêmes !
La conclusion qui s’impose est qu’évidemment, toute dévaluation du FF par rapport à l’€ et au dollar entraînera automatiquement une augmentation proportionnelle du montant en FF de la dette et de la charge d’intérêt (surtout si l’Etat doit augmenter les taux pour défendre la monnaie) jusqu’à la rendre insoutenable.
Certains (M Dupont Aignan) prétendent néanmoins avoir trouvé la parade en imaginant que la dette de la France serait alors financée par la Banque de France qui ferait alors office de prêteur en dernier ressort !
Cette solution n’est rien moins que la mise en marche de la planche à billets et l’expansion inconsidérée de la masse monétaire, sans création de richesse correspondante ! et elle ne peut qu’aboutir à un épisode d’hyper inflation qui ruinera un peu plus vite la population qui n’aura pas eu d’autre choix ou possibilité que d’en subir les effets.
L’exemple de l’Argentine, qui a cru pouvoir tordre le bras à ses créanciers et leur imposer de grosses ristournes sur sa dette histoire de transférer sur les autres les erreurs de gestion commises par ses dirigeants, est là pour le rappeler !
Madame Kirchner et sa clique d’idéologues bornés ont cru qu’ils pouvaient se lancer dans l’émission monétaire forcenée pour financer la dette, alimentant de ce fait une hyper inflation qui acheva de ruiner la classe moyenne !
De tels épisodes ont d’ailleurs émaillé notre histoire et le plus célèbre concernant la France a eu lieu le 30 septembre 1797 lorsque le Directoire s’est résolu apurer les comptes avec ce qui a été appelé à l’époque le « tiers consolidé » ou « banqueroute deux tiers » (on a écrasé les deux tiers des dettes de l’Etat révolutionnaire devenu insolvable) à la suite de la tentative malheureuse des assignats encore dans toutes les mémoires; ce qui équivaut à une dévaluation de 66% et a été ni plus ni moins qu’une manière d’acter le défaut pur et simple du pays !
Ce qu’il faut savoir c’est qu’il a fallu 50 ans pour restaurer le crédit de la France et qu’elle puisse à nouveau emprunter sur les marchés !
Enfin, l’écart des taux (spread en anglais) attachés à la dette publique de la France mesuré entre les taux des emprunts publics français et allemands, est actuellement faible en dépit d’une situation peu favorable des finances publiques françaises car les investisseurs considèrent que les dettes françaises et allemandes offrent quasiment les mêmes garanties et que l’Allemagne sera toujours solidaire de la France.
Bien évidemment, la perspective d’une sortie de la France de la zone € modifierait leur appréciation des risques présentés par la dette française et ne pourrait évoluer que dans un sens très défavorable puisque l’économie française est caractérisée par des déficits très élevés, une dette publique énorme et en constante augmentation, des taux de prélèvements obligatoires plus élevés que dans la plupart des pays comparables, une croissance extrêmement faible, un chômage massif et incompressible !
La période des emprunts à taux zéro serait définitivement et brutalement terminée et, en cas de retour au FF, nous ne pourrions plus emprunter avec les taux très faibles de la zone €, ce qui évidemment handicaperait fortement l’économie du pays !
Enfin, last but not least, si du fait de la dévaluation, la dette du pays se mettait à augmenter plus vite que la croissance économique, nous nous retrouverions alors dans une trappe à dettes c’est à dire que la dette publique augmenterait de manière incontrôlée, avec des taux d’intérêts de plus en plus élevés au fur et à mesure de la progression de la défiance des prêteurs, jusqu’au défaut final !
Et cette hypothèse nous menace alors même que nous sommes au sein de la zone € puisque la croissance de la France sera au mieux de 1.2% en 2016 et que les taux d’émission des emprunts sont d’ores et déjà remontés à 0.8% et qu’ils menacent de monter encore !
– les salaires et les entreprises :
Les transactions internationales étant en général stipulées en dollars et en € en Europe, et dans la mesure où elles auront plus de FF pour un dollar ou un € après dévaluation, les entreprises françaises peuvent espérer augmenter leurs prix en FF et les maintenir en monnaie étrangère, ce qui se traduira par une augmentation ou un rétablissement de leurs marges leur permettant d’investir plus et de maintenir l’emploi.
On a vu qu’on espère que la dévaluation va augmenter le volume des exportations, mais pour cela il faut d’abord que le pays soit exportateur et que les entreprises préfèrent gagner des parts de marché plutôt que de restaurer leurs marges.
Or, rien n’est moins sûr car nous avons vu que la France est structurellement déficitaire au niveau du commerce extérieur et, de surcroît, si les entreprises sont sous tension, il est évident qu’elles préfèreront dans un premier temps augmenter leurs marges en maintenant leurs prix en devises étrangères au montant d’avant la dévaluation … ce qui fait que celle-ci n’aurait finalement aucun effet ; les prix exprimés en monnaie étrangère restant finalement les mêmes tandis que le prix des produits importés augmenterait !
En outre, si après la dévaluation s’enclenche une période inflationniste voire fortement inflationniste, les entreprises mais aussi l’Etat employeur vont se retrouver soumis à la pression des salariés qui vont vouloir récupérer, par le biais d’augmentations de salaires, les pertes de pouvoir d’achat en résultant ; en particulier parce que les biens manufacturés et le pétrole sont pour l’essentiel importés.
Les employeurs privés et publics se retrouveront alors dans l’obligation de répercuter les hausses de leurs coûts salariaux dans leurs prix et leurs impôts (pour l’Etat employeur) et si on en revient à l’indexation des salaires sur les prix, la dévaluation aura des effets inflationnistes tels qu’ils finiront par annuler purement et simplement l’amélioration initiale de la compétitivité/prix; les volumes d’exportations et d’importations revenant finalement au niveau antérieur à la dévaluation, de même que la production et l’emploi.
Autrement dit, l’augmentation parallèle des salaires pour compenser la hausse du coût des produits importés ouvrira une nouvelle fenêtre dont l’image sinistre est bien connue : l’inflation puis l’hyper inflation aux effets dévastateurs car paradoxe, si l’inflation n’est pas maîtrisée, la compétitivité continuera à se dégrader et la production et l’emploi deviendront inférieurs à leur niveau d’avant la dévaluation.
Evidemment, les souverainistes ont la solution à cette situation : la fermeture des frontières et l’application de droits de douane pour protéger le marché intérieur et préserver des emplois !
Cette solution n’est qu’un pis aller qui pour la première option entraînera nécessairement des mesures de rétorsion identiques de la part de nos partenaires économiques et pour la deuxième option amplifiera l’effet inflationniste tout en organisant la pénurie locale des biens manufacturés non fabriqués en France !
Conclusion :
Il apparaît donc clairement qu’une dévaluation ne peut avoir d’effets positifs durables sur l’activité et l’emploi que si les entreprises réduisent leurs marges (ce qui en France est quasi impossible puisqu’elles ont déjà les marges les plus faibles d’Europe – la réduction supplémentaire des marges entraînant alors une baisse de l’investissement et à terme une augmentation du chômage car les investissements sont les emplois de demain) ET si le pouvoir d’achat des salariés diminue.
La condition de succès d’une sortie de l’€ et d’une dévaluation du FF serait donc une perte de pouvoir d’achat au niveau des salaires ; ce qui revient à la solution initiale de provoquer une réduction par une amélioration de la compétitivité/coûts refusée par les politiciens car jugée trop insupportable !
– l’effet de la sortie de l’€ sur le patrimoine des français :
Sur ce plan, les effets immédiats de la dévaluation seraient tout aussi désastreux car, en cas de retour en FF, il faut bien se rendre compte qu’en cas de dévaluation mal maîtrisée aboutissant à une diminution de 50% de la valeur de la monnaie (un FF « vaudrait » alors environ 0.50 €), tous les placements, toutes les économies des français résidents mais aussi toutes leurs retraites seraient diminués dans les mêmes proportions !
Cela veut dire que le brave français, qui s’endormirait le soir avec 10.000 € d’économies, se réveillerait le lendemain avec seulement 5.000 ! bien évidemment, il en serait de même pour toutes les pensions, retraites et prestations sociales qui seraient elles aussi dévaluées !
L’effet induit est bien connu : le prix des biens importés va doubler de montant et la berline allemande à 50.000 € vaudra désormais 100.000 FF !
Et si les autorités n’arrivent pas à stabiliser la monnaie, entrerait alors un autre principe économique connu depuis fort longtemps : la mauvaise monnaie chasse la bonne !
Celà veut dire que, pour limiter les effets désastreux d’une dévaluation incontrôlée, d’une hyper inflation et d’une monnaie sans valeur, les gens (et les entreprises) se mettraient à utiliser une monnaie parallèle (€, dollar, £) voire même l’or tout en se débarrassant du FF ; ce qui « obligerait » l’Etat, pour maintenir le système, à se livrer à la répression financière sous toutes ses formes, quitte même à interdire la détention de l’or, comme c’est le cas actuellement en Inde !
Il en résulterait donc à court terme un appauvrissement considérable de la population ; étant entendu que seuls les (très) riches et les politiciens échapperaient à la ruine car les riches auront eu la possibilité de déplacer une partie de leurs actifs vers l’étranger à l’abri de l’Etat prédateur et les politiciens car eux, quoiqu’il arrive, vivront toujours sur la bête et parce qu’il indexeront leurs revenus de tels manière qu’ils puissent toujours tirer un bénéfice de leur situation !
CONCLUSION :
Il apparaît donc hasardeux de croire qu’un retour an FF serait de nature à régler tous les problèmes de la France. Il est même probable qu’il en poserait plus qu’il n’en résoudrait.
A mon avis, la sortie de l’€ et la dévaluation du FF n’est clairement pas un instrument de redressement des finances publiques à court terme et elle n’est pas non plus le remède miracle qui permettrait de relancer l’activité, sans effort, par les échanges extérieurs ; notamment parce que tous nos comptes sont dans le rouge et que l’essentiel des produits manufacturés que nous consommons sont importés !
Par ailleurs, du jour où le mécanisme est enclenché, nous aurions droit à toute la panoplie des mesures dites « d’accompagnement » : contrôle des changes, monnaie à cours forcé, conversion forcée, répression financière ! Toutes mesures parfaitement démocratiques !
Une sortie de la zone euro présenterait donc des risques considérables sans avantages évidents. En particulier parce qu’il est illusoire de penser que cette sortie pourrait exonérer la France des efforts nécessaires pour maîtriser ses finances publiques et prendre les mesures nécessaires pour améliorer les performances de son économie.
Il faut aussi être conscient que si nous avions eu le FF au lieu de l’€, jamais nous n’aurions pu empiler 2.170 milliards d’€ de dettes ; les marchés auraient réagi avant et auraient tout simplement bloqué le processus en imposant des taux d’intérêts trop élevés pour être supportables !
Les allemands ont compris il y a bien longtemps (République de Weimar) que les manipulations monétaires n’étaient pas un remède à la mauvaise gestion des affaires publiques !
Mais il est vrai qu’un Etat a tous les droits y compris celui de ruiner sa population !
En fait, il ne faut pas confondre cause et conséquences !
Une dévaluation même « compétitive » est surtout l’aveu d’un échec car la monnaie (qui n’est plus appuyée sur un stock d’or depuis bien longtemps) n’a pas de valeur en soi ; elle n’a que la valeur de l’économie du pays qui l’émet.
La vérité est que nos problèmes ne proviennent pas de l’€ mais de la dérive des finances publiques depuis 30 ans, de budgets en déficit de manière constante, d’un droit social tellement pesant que les entreprises n’osent plus embaucher par peur de ne plus pouvoir licencier lorsque la conjoncture se retourne, d’une fiscalité confiscatoire, d’une dérive socialisante et égalitariste de la société française qui empêche toutes les initiatives individuelles …
D’ailleurs, l’€ a perdu beaucoup de sa valeur par rapport aux autres monnaies ces 5 dernières années (il est passé de 1.60 $ à 1.05 $ ce qui est considérable et ressemble bien à une dévaluation) … sans que les résultats du commerce extérieur et les comptes de la France se soient améliorés de quelque manière que ce soit ! (Mais il est vrai que l’essentiel de nos échanges commerciaux ont lieu au sein de la zone € et que les autres membres ont bénéficié aussi de cette forme de dévaluation.)
C’est donc bien que le problème se situe ailleurs !
On parle de fermer les frontières : Certes on peut retourner à l’autarcie à la sauce Corée du Nord mais je ne suis pas sûr que les français soient prêts à une telle issue qui va forcément à l’encontre des lendemains qui chantent !
Qui peut croire qu’on va financer les dettes gratis étant entendu :
que si nous fermons nos frontières les autres fermeront les leurs en représailles,
et que si nous « tordons le bras aux banquiers internationaux » le marché du crédit nous sera définitivement fermé (voir encore l’Argentine pour laquelle jusqu’à l’éviction de Mme Kirchner le marché international des capitaux a été totalement fermé) !
Les économistes Reinhart et Rogoff ont démontré que l’endettement public n’est pas une source de richesses et qu’au-delà de 90% du PIB, la dette d’un pays affecte ses perspectives de croissance de manière significative.
La solidité financière d’un État est fondée sur la capacité contributive (c’est-à-dire la faculté de payer des impôts) des citoyens et à 100% du PIB, l’Etat se trouve dépendant face à ses créanciers et … nous nous rapprochons dangereusement de cette limite puisque nous en sommes à plus de 97.5% du PIB !
En d’autres termes, tout nouvel emprunt par la France est une avance sur un prélèvement fiscal futur !
Il faudra dès lors qu’on m’explique l’intérêt de recourir à des méthodes financières qui apparaissent risquées et qui n’auront probablement pour effet que d’augmenter la dette alors que nous avons déjà presque atteint le seuil de l’insolvabilité ?
On peut rappeler que le Royaume Uni, à la fin des années 70, en raison de la politique économique désastreuse des travaillistes, s’est retrouvé au bord de la faillite et a failli passer sous tutelle du Fonds Monétaire International (FMI) car le stade ultime est la mise sous tutelle du FMI ; seul organisme susceptible, sous condition de réformes structurelles en général extrêmement désagréables, de prêter les réserves de change nécessaires au redémarrage de l’économie !
La conclusion s’impose d’elle-même :
La solution « miracle » de la sortie de l’€, de la dévaluation du Franc n’est finalement qu’un leurre, un miroir aux alouettes des formules miraculeuses sorties du chapeau d’un politicien en mal de reconnaissance.
En effet, si une monnaie perd constamment de sa valeur c’est que l’économie est déstabilisée et il faut donc s’attaquer aux problèmes qui sont à l’origine de la dévaluation.
Faute de le faire, on continuera à dévaluer car l’expérience montre que la dévaluation est une conséquence des difficultés économiques, et non un remède et que faute d’y remédier, les difficultés resteront après la dévaluation.
De plus :
La première vérité c’est qu’une dévaluation est d’abord une perte de pouvoir d’achat et donc une diminution du niveau de vie !
La deuxième vérité est que la France et les français vivent au dessus de leurs moyens et pour cela empruntent de manière constante entre 20 et 25% de leurs ressources (c’est le montant réel du déficit rapporté au budget de l’Etat) !
La troisième vérité est qu’il n’est pas possible de fonder une politique économique sur une monnaie faible. Si la monnaie reste faible, c’est que l’économie reste faible et une économie faible, dont la monnaie se déprécie constamment, c’est une économie qui se dégrade, dont le pouvoir d’achat et le niveau de vie diminuent.
La quatrième vérité est que ce modèle n’est évidemment pas viable à terme car la crédibilité de la signature de la France vis-à-vis de ses prêteurs étrangers est sa capacité … à lever l’impôt pratiquement sans limites et à tondre le contribuable jusqu’à la spoliation puisque la dette accumulée est un impôt futur !
Evidemment, cela met à mal l’image véhiculée par nos politiciens du fameux modèle social français que le monde nous envierait … mais que personne ne copie !
Pour moi, il est évident que l’option du retour au FF ou à la Lire pour l’Italie n’est pas viable.
Le problème c’est que genre de suggestion est relayée par des politiciens de certains pays contributeurs qui estiment qu’il serait mieux de se débarrasser de ses mauvais éléments (Grèce avec 180% d’endettement, l’Italie avec 135% du PIB), pour ne pas avoir à supporter le coût d’un soutien financier forcément très élevé et dont on ne voit pas la fin !
Cependant, il ne faut pas se leurrer, compte tenu de l’interconnexion des réseaux bancaires et financiers, le remède préconisé risque d’être redoutable car il faudrait être bien naïf pour croire que les faillites en cascades des banques italiennes n’auraient aucune influence sur les autres établissements financiers de l’UE ; étant entendu qu’en ce qui concerne la Grèce, le risque a été isolé et que, elle, elle peut bien faire faillite !
La solution se situe dans l’amélioration des coûts, dans la réduction drastique de la dépense publique et des coûts de fonctionnement d’un état boursouflé, inefficace et dans une libéralisation du secteur marchand et spécialement du droit social et de la fiscalité des entreprises et du capital de telles manières qu’elles puissent recouvrer des marges de manœuvres et de compétitivité et puissent à nouveau investir et embaucher : même s’il faut être bien conscient que l’adoption de ces mesures aura un effet récessif au début (2 à 3 ans).
Evidemment, je parle ici de mesures sérieuses et non pas des montages type choc de compétitivité ou CICE qui ne sont que des usines à gaz inefficaces destinées à masquer des manipulations comptables au niveau de l’Etat.
Monnaie incomplète d’une entité incomplète, sans véritable contrôle des politiques économiques et fiscales des états, on en arrive aujourd’hui à attribuer à l’€ tous les maux mais il n’en demeure pas moins que cette monnaie existe, que son pivot central est l’Allemagne et que toute sortie de l’€ s’apparenterait, selon l’expression consacrée, à un saut dans le vide sans parachute !
Reste à savoir qui tentera l’expérience le premier ? Grèce, France, Italie ?
Vous voulez prendre les paris ?
Bien cordialement.
(A suivre : Grèce comment a-t-on pu en arriver là ?)
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Je vous propose une série de 3 articles sur ce sujet complexe et finalement très politique.
Pour en alléger la lecture, j’ai scindé l’article en deux parties qui aborderont les différents aspects de la question et je finirai par une évocation de la Grèce car ce pays a été confronté à la question du retour à la Drachme mais n’a pas choisi cette solution.
Les élections approchent et les démagogues de tous poils ne vont pas tarder à se déchaîner pour capter l’attention … et les voix des foules !
Dans la mesure où l’on sait que la France se trouve dans une ornière économique, certains candidats vont, comme à l’habitude, avant l’échéance de mai 2017, se lancer dans des promesses qui ne coûtent rien, promesses surtout qui permettront de résoudre tous les problèmes sans efforts !
Leur « stratégie » est déjà connue : Elle consistera à exploiter le mécontentement populaire et à désigner un responsable à la situation avant de proposer la solution miraculeuse.
L’un des thèmes récurrents est d’attaquer l’Europe et la monnaie unique et de prôner une sortie de l’€ pour revenir au bon vieux Franc (FF) notamment parce que, en vrac : l’€ est surévalué, c’est la monnaie de l’Allemagne, c’est l’instrument de son expansion économique et de sa domination hégémonique et que, pour toutes ces « bonnes raisons », elle est inadaptée à notre pays !
De fait, avec la montée des difficultés, nombre de français estiment que « c’était mieux avant » ; aidés dans leurs pensées par des mouvements populistes et souverainistes de tous poils qui semblent désormais prendre une certaine ampleur dans le paysage européen.
En particulier, le Front National (FN) rejette l’€ et préconise de revenir au FF dans le but, explique-t-il, de procéder à une dévaluation dite « compétitive » qui permettrait de relancer l’activité économique et de résoudre le problème du chômage.
Il apparaît donc légitime d’examiner la question, surtout que le FN, désormais présenté comme le premier parti de France, est quasi assuré que son candidat sera présent au deuxième tour de l’élection présidentielle de mai prochain (une victoire étant même envisageable).
De surcroît, la monnaie étant l’émanation de la souveraineté d’un pays et l’instrument de sa politique économique, on peut effectivement penser qu’un retour à une monnaie nationale pourrait nous permettre de retrouver des marges de manœuvres et de redresser la situation.
Cette question s’est posée au moment de la crise grecque, elle se pose désormais aussi à propos de l’Italie ; la sortie de l’€ étant par ailleurs présentée comme LA solution pour apurer une dette publique énorme et devenue quasi ingérable !
LES MOTIVATIONS D’UN ABANDON DE L’€
En préambule il faut rappeler qu’il existe des monnaies fortes et des monnaies faibles ; les monnaies fortes étant celles qui sont acceptées dans les échanges internationaux.
Dans l’ordre, ces monnaies sont le dollar, la livre GB, la Deutsche Mark (DM) avant l’€, l’€, le yen, le Yuan ou renminbi chinois (mais pour lui c’est très récent). Le FF, depuis 1914, n’a plus jamais fait partie du club des monnaies fortes.
De ce fait, tout pays disposant d’une monnaie faible devra, s’il veut financer des acquisitions à l’étranger, acheter au préalable une monnaie forte (le plus souvent des dollars) en quantité suffisante. En gros, ce sont les réserves de change.
Avant la création de l’€, l’ensemble des monnaies fluctuaient entre elles en permanence ; ces variations dites « taux de change flottants » obligeant les entreprises européennes à acquérir au préalable ces fameuses monnaies fortes acceptées sur le marché international. (C’est une question de confiance).
Pour donner une idée de la variation de ces taux de change, il est facile de se rappeler que la Deutsche Mark, lors que sa création en 1949 valait 0.49 FF et qu’elle valait 4 FF en 2001 au moment du passage à l’€ ; c’est-à-dire qu’en 50 ans le FF a « dérapé » de 90% par rapport à la DM (ce qui ferait plutôt dire aux mauvaises langues que le FF n’a pas flotté mais plutôt coulé !).
Cette fluctuation des monnaies européennes explique les raisons de la création de l’€.
Ces « complexités monétaires » gênant considérablement le développement des échanges au sein de l’Europe et la volonté de créer un grand marché européen a amené à la libéralisation du marché des changes et à la création du système monétaire européen (SME) qui limitait la variation des taux de change entre les monnaies au sein de l’Europe.
Cela impliquait aussi la nécessité d’adopter des politiques économiques et monétaires convergentes et c’est la raison pour laquelle, à partir des années 1990, la France s’est clairement orientée vers une politique du FF fort arrimé à la DM.
A ces considérations purement économiques se sont greffées des considérations politiques car, avec la chute du rideau de fer et de l’empire soviétique, les dirigeants français, dans les années 90, ont eu peur d’un recentrage de l’Allemagne vers l’est de l’Europe et ont souhaité (presque imposé) la création de l’€ en figeant les parités monétaires.
Or, il n’est un secret pour personne que les comptes et résultats économiques respectifs de la France et de l’Allemagne sont, à ce jour, très différents !
Alors qu’entre 1995 et 2000, la France faisait jeu égal avec l’Allemagne au niveau des coûts de production et de la compétitivité, la comparaison n’a cessé depuis de se dégrader en notre défaveur !
L’Allemagne, qui de surcroît a dû absorber l’Allemagne de l’Est, a fait l’effort de contenir ses dépenses publiques, a limité le nombre de ses fonctionnaires (nous avons deux fois plus de fonctionnaires rapporté au nombre d’habitants), a préféré réduire les coûts du travail plutôt qu’entretenir des cohortes de chômeurs à la charge de la collectivité, a assoupli son marché du travail, a tout fait pour maintenir son industrie au niveau d’excellence qui est la sienne, a compensé ses coûts élevés par une montée en gamme des produits manufacturés, a compris que son industrie était sa richesse à condition que ses entreprises puissent exporter … en gros un ensemble de mesures dont il faudrait être particulièrement de mauvaise foi pour nier qu’elles ont été bénéfiques !
Malheureusement, la France a fait … exactement le contraire et le résultat de cette dérive est que tous ses comptes sont dans le rouge, qu’elle fait figure désormais de mauvais élève, voire de cancre alors que tous les comptes de l’Allemagne sont dans le vert, qu’elle est la locomotive économique de l’Europe, sa caution financière !
Pour achever la comparaison, les prélèvements fiscaux et sociaux sont bien plus lourds en France qu’en Allemagne ; sans que les français puissent prétendre à un bénéfice de cette situation … bien au contraire !
Pour achever la comparaison, le commerce extérieur allemand est excédentaire de 200 milliards d’€ par an tandis que celui de la France est déficitaire de 70 milliards d’€ !
Or si les deux pays ont la même monnaie, il apparaît curieux que l’un s’en tire bien et l’autre mal et cela laisse à penser que nos difficultés ne résultent pas seulement d’un simple problème de monnaie !
Les causes de la dévaluation :
La dévaluation a pour cause principale une distorsion entre la valeur de la monnaie et les coûts de production des entreprises ; ce qui a pour effet de rendre les produits fabriqués localement non compétitifs sur le marché international.
Cela signifie qu’ils sont trop chers et … ne se vendent pas ou mal, que les entreprises ont des marges de profit insuffisantes, qu’elles périclitent, que les usines ferment et que le chômage augmente !
En général, le signe le plus évident d’une telle situation est le déséquilibre de la balance du commerce extérieur (entrées et sorties de marchandises) et de la bakance des paiements (entrées et sorties de devises).
On va donc tenter de jouer sur les parités monétaires afin de restaurer une compétitivité économique.
Evidemment, ce type de problème se pose essentiellement dans le cadre d’une économie ouverte au monde extérieur avec des échanges internationaux ; ce que l’on appelle mondialisation !
En effet, en économie de type fermé (Corée du nord – Cuba) la monnaie n’a qu’une valeur artificielle pour ne pas dire arbitraire ; les quelques échanges internationaux étant en général libellés en dollars ou réalisés au moyen d’un système de troc. La monnaie nationale n’est alors même pas convertible et la compétitivité est une notion toute relative car les gens n’ont que peu ou pas accès (souvent en devises étrangères de type dollar) aux biens importés !
La situation actuelle et les obstacles à la dévaluation monétaire :
En raison du fait que la France fait partie de la zone €, aucune dévaluation par modification des parités monétaires n’est possible puisque tous les états membres ont la même monnaie et que, de surcroît, la monnaie unique relève de l’autorité de la seule Banque Centrale Européenne (BCE) de Frankfurt, indépendamment des états membres qui n’ont aucune autorité sur la BCE.
Le statut indépendant de la BCE résulte de la volonté allemande d’empêcher les manipulations monétaires des états.
En l’état actuel des choses, un pays membre de la zone € qui voudrait restaurer sa compétitivité ne peut donc procéder qu’à une dévaluation dite « interne » par le biais de la réduction des coûts de production (ce qu’on appelle une dévaluation compétitivité/coûts).
Cela ne peut se faire qu’en recourant à des programmes d’austérité ; la dévaluation étant opérée par la réduction des coûts réels de production c’est à dire essentiellement par la réduction des salaires directs et des charges sociales qu’on transfère sur la TVA qui est alors dite « TVA sociale » ; le but étant de faire payer les charges sociales devenues impôts par tous les produits y compris ceux importés !
Seulement, cette hypothèse est clairement considérée comme inenvisageable par les politiciens en particulier parce qu’elle serait à la fois trop douloureuse et surtout très impopulaire.
En effet, expliquer aux français que l’on va, au moyen de programmes d’austérité forcément très impopulaires, réduire leurs salaires, leurs pensions, leurs retraites, leurs allocations relève de la gageure et … du suicide politique surtout quand on a expliqué pendant 30 ans à ces mêmes français que l’Etat peut tout et est là pour les protéger !
On a encore dans les mémoires l’aphorisme présidentiel selon lequel « ça ne coûte rien puisque c’est l’Etat qui paie » !
Au contraire, la dévaluation par diminution de la valeur de la monnaie aurait l’avantage d’être moins douloureuse et surtout … de ne pas avoir d’effet immédiat et visible sur la feuille de paie !
Seulement, pour cela, il faut sortir de la zone € et retourner à la monnaie nationale pour pouvoir dévaluer le FF !
Les options disponibles en cas de sortie de la zone € :
On a compris que le but de la sortie de l’€ et du retour au FF est clairement de provoquer ensuite une dévaluation du FF ; cette dévaluation dite « compétitive » devant permettre d’obtenir une réduction globale, proportionnelle au taux de la dévaluation, des coûts réels afin de réduire les coûts de fabrication des produits français et de les rendre plus compétitifs.
Ce faisant, on s’oriente vers une dévaluation par diminution de la valeur de la monnaie nationale par rapport aux autres monnaies. (Dévaluation compétitivité/prix).
En pareil cas de figure, on peut penser que les autorités politiques et financières de la France provoqueront un échange de monnaie à raison de 1 FF pour 1€ ; étant entendu qu’ensuite on appliquera un taux de dévaluation.
Ces mêmes autorités pourraient décider, plus ou moins arbitrairement, d’un taux entre 10 à 30% ; ce qui signifie que le FF perdrait d’un coup 10 à 30% de sa valeur par rapport à toutes les autres monnaies.
Mais elles pourraient décider aussi de retourner à la parité qui existait avant la création de l’€ à savoir de 7 FF pour un € (en 2002 c’était 1 € pour 6.55957 F) ; ce qui représente une dévaluation de 70% en nominal. Dès lors, pour chaque € détenu, tout un chacun se trouverait crédité de 7 FF et le FF ne vaudrait alors plus que 0.14 € !
Les effets escomptés :
On espère de la dévaluation un double effet à savoir qu’elle va :
d’une part renchérir les prix des marchandises importées qui, devenus plus chers, seront moins achetés ; donc moins importés et remplacés par des produits locaux ;
d’autre part que la baisse des prix des produits exportés permettra d’en augmenter les volumes d’exportation; ce qui est principe bénéfique pour les entreprises et l’emploi.
Seulement, ces calculs se heurtent à 3 données qu’il ne faut pas perdre de vue :
la hausse des prix des produits importés interviendra … sauf si les entreprises étrangères acceptent de diminuer leurs marges pour conserver leurs parts de marché et sauf si les pays étrangers ne s’engagent pas eux mêmes dans une guerre des monnaies en dévaluant à leur tour pour diminuer le prix de leurs exportations !
cette hausse des prix est censée avantager les produits locaux par rapport aux produits plus chers … sauf si les produits importés ne sont pas fabriqués localement !
toute limitation autoritaire des importations, notamment par le biais de droits de douane et de fermeture des frontières entraînera nécessairement une riposte identique de la part des pays exportateurs ; spécialement lorsque nous sommes dans une économie mondialisée aux échanges ouverts !
L’augmentation du prix des produits importés portera principalement, de manière inévitable, sur les matières premières (minerais, énergie) dont on ne dispose pas mais aussi sur certains produits manufacturés ; que ce soit des biens d’investissement ou des biens de consommation.
Concernant ces derniers, on peut citer, sans que cette liste soit exhaustive, les berlines allemandes, les télés à écran plat, les ordinateurs, appareils photos, caméras, smart phones, produits ménagers tels que machines à laver, et les pièces détachées pour tous ces biens …
Cette liste n’est pas choisie par hasard, car AUCUN de ces produits n’est fabriqué en France !
En effet, 75% des produits manufacturés vendus en France sont fabriqués à l’étranger, or on ne peut pas empêcher les français de continuer à les acheter ; ce qui va d’autant plus déséquilibrer la balance commerciale et amoindrir, voire même annuler les bénéfices présupposés de la dévaluation !
Ce point pose ainsi le problème de la disponibilité locale de produits de remplacement à un coût relativement similaire et rend l’opération de dévaluation beaucoup plus aléatoire !
Or, concernant les berlines allemandes, il n’y a pas d’équivalent local et on ne possède plus la technologie pour fabriquer les autres ; sans compter qu’on n’ose imaginer pouvoir les faire fabriquer à un coût compétitif en France car il faudrait alors que l’ouvrier français puisse travailler au même coût que l’ouvrier chinois !
Dès lors, on comprend vite que la dévaluation est particulièrement adaptée pour un pays à l’économie fortement exportatrice comme la Chine dans la mesure où l’effet inflationniste du surcoût des importations est moins sensible et que les gains dus aux exportations supplémentaires l’emportent nettement sur les pertes dues aux renchérissement des importations. Et la Chine ne se prive pas de recourir à la dévaluation pour doper ses exportations et augmenter ses parts de marché !
Par contre, pour un pays fortement importateur (comme la France dont la balance commerciale est obstinément déficitaire), le bénéfice de la dévaluation n’apparaît pas finalement être aussi évident que prévu car on se trouve vite confronté essentiellement à un effet inflationniste immédiat, plus ou moins incontrôlable ; surtout quand, comme c’est le cas pour nous, nous avons eu la légèreté d’abandonner notre industrie qui ne représente plus que 10 à 12% du PIB !
Dès lors, sauf à vouloir et organiser une diminution autoritaire et massive du montant des importations et partant de la consommation (ce qui aura aussi un effet induit sur les recettes fiscales de l’Etat puisque la diminution de la consommation entraîne nécessairement une diminution des recettes de TVA lesquelles sont le premier poste de recettes de l’Etat), laquelle diminution provoquera des représailles de la part des autres pays, toute opération de dévaluation doit être précédée d’une démarche prospective préalable afin de déterminer et calculer les avantages et coûts pouvant résulter de l’opération.
Cela signifie clairement qu’il convient d’être particulièrement dubitatif quand aux effets présupposés bénéfiques de la dévaluation car on s’aperçoit vite qu’une sortie de l’€ suivie d’une dévaluation aurait toute une série d’effets induits dont il faut mesurer au préalable l’importance ; ce qui n’est pas toujours facile !
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Notamment lorsque les musulmans, plus ou moins extrémistes, affirment que la démocratie n’est pas compatible avec leur religion puisqu’elle donne le pouvoir aux hommes alors qu’il ne serait que du ressort de leur Dieu.
Mais aussi lorsque John Kerry, quand même le responsable de la diplomatie américaine — la plus puissante démocratie du monde — déclare : “Israël peut être un Etat Juif ou démocratique, mais pas les deux”.
Il met alors sur le même plan la religion juive et la démocratie.
Ce faisant il sous-entend un conflit potentiel – jusqu’à l’incompatibilité — entre la croyance religieuse et la démocratie. Je dois avouer que cela m’interpelle.
Dans ma petite tête de français ordinaire, la démocratie n’a pas à entrer en conflit avec quelque croyance que ce soit, son unique fonction étant de gérer les biens et les actions qui ne peuvent être que collectifs laissant à chaque individu qui la compose la liberté de gérer ses propres problèmes personnels, en ce compris ses croyances. Il faut croire que je me trompais.
Revenons un instant sur la notion de croyance.
Croire c’est accepter irrationnellement, sans avoir au préalable démontré la réalité de ce à quoi l’on croit. Personnellement, la chose ne me parait pas raisonnable.
Je suis cependant bien obliger d’admettre que la faiblesse de l’homme — qui peut surgir en chacun de nous a tout moment — n’a comme bouclier exclusif que la croyance ou le déni, qui sont les deux ressources – très semblables — face à une situation d’échec de la rationalité, de l’intelligence.
Dans le même temps, la croyance est aussi le moteur de l’humanité qui n’avance que parce qu’elle croit — contre toute raison objective au regard de l’univers — à son destin.
On comprend que la croyance est la force la plus puissante à laquelle l’homme est confronté. Mais que vient-elle faire dans la démocratie : “Rendons à César…”
Parce que la démocratie : — rappelez-moi à l’ordre si je rêve — c’est bien la gestion des biens matériels de la collectivité. Qu’est-il de plus pragmatique, de plus terre à terre, que la gestion du bien commun ?
Toute croyance qui s’insinuerait dans cette activité ne serait-elle pas déplacée, synonyme de graves risques de dérives ? N’avons-nous pas déjà commis ce type d’erreur au cours des siècles passés ? Ne sommes-nous pas vaccinés à ce sujet ?
Il faut croire que non.
Pour qu’il y ait conflit potentiel entre la démocratie et la religion il faut évidemment que l’une empiète sur l’autre.
En ce qui concerne les musulmans c’est net, affiché. Ils ne rendent des comptes qu’à Dieu, avec lequel ils ne sont pas en prise directe mais informés de ses directives par ceux qui ont souscrit à l’abonnement divin : les Imams. Ils ne jugent pas utile de donner le pouvoir pour la gestion de leur communauté à des personnes choisies par eux et répudiables cycliquement. Enfin bref, ils ne sont pas démocrates, les choses sont claires.
Mais les juifs, ils vivent dans une démocratie.
Il faut donc que cette démocratie, pour devenir suspecte aux yeux d’une autre, ait dérivé ou que ce soit celle qui la juge – ici les USA – qui elle-même dérive.
Les démocraties sont-elles devenues dépendantes de croyances ?
Ceci expliquerait cela. En effet des croyances s’immisçant dans une démocratie auraient tendance à entrer en conflit avec les croyances socles des religions.
Et là… bingo.
La réponse est oui. Les démocraties ne sont plus de simples organisations collectives gérant au mieux biens et actions communs, elles intègrent de multiples croyances.
D’abord elles se croient supérieures, cela est déjà un problème en soi.
Mais aussi elles sont, pour la plus grande part, égalitaristes, prosélytiques, totalitaires, écologiques, etc… ne se contentant plus de gérer le seul bien commun mais l’intégralité de la vie de leurs composants.
De ce fait, elles entrent inévitablement en conflit avec les structures religieuses qui sont, elles aussi, tout ça à la fois.
Alors que nous avions deux systèmes distincts, l’un religieux gérant l’intégralité de la vie des individus, l’autre démocratique ne gérant que les obligations collectives laissant à chacun le soin de gérer sa vie personnelle, nous nous retrouvons avec le même type de système pour tout le monde prétendant prendre en charge intégralement chaque individualité. Les conflits sont inévitables.
Pourquoi les conflits sont inévitables ? Sont-ils des conflits religieux, de croyances ?
Pas du tout. Ce sont exclusivement des conflits de pouvoir.
Restons lucides. Refusons la croyance révélée qui n’est jamais prouvée, et pour cause. Constatons que tout cela n’est que l’écran de fumée qui permet aux initiés de posséder le pouvoir, évidemment au détriment des autres, ceux-là même qu’ils prétendent sauver grâce à leur interface prétendue avec la révélation.
Mais même lucides, il nous reste quand même un problème. C’est que chacun de nous s’est fait voler son pouvoir personnel sur sa vie.
La démocratie nous a trahi.
Ceux que nous avons élus pour s’occuper de nos biens communs ont fini par déborder largement du cadre prévu pour étendre leur pouvoir sur nous.
Ils ont envahi notre vie.
Pour arriver à leur but ils ont dû nous instiller des croyances qui, aujourd’hui, sont dans la tête de chacun de nous aussi fortement gravées que celles qui avaient été introduites précédemment par les religieux.
Ces croyances leur donnent un pouvoir absolu sur nous, nous rendent dépendant d’eux. Nos individualités ne sont plus respectées.
Et eux, à qui nous n’avions confié que la gestion de nos biens communs, profitent du pouvoir qu’ils se sont octroyés par le mensonge, en répandant de fausses croyances, pour entrer en conflit de pouvoir avec leurs alter égo.
La phrase de John Kerry n’a pas de sens, ne sait-il pas qu’il n’y a plus de démocratie sur cette terre ?
Les politiques du monde entier en ont eu raison.
Les croyances mènent ce monde, religieuses ou politiques, juives, musulmanes, égalitaristes, écologiques, etc…
Il n’y a plus de place pour la démocratie, pour la liberté d’être et de penser individuellement, avec seulement la gestion des biens communs confiée à des élus modestes, bénévoles et discrets.
L’avenir sera effectivement conflictuel, fait de guerres entre les égo des puissants. Guerres supportées par les pauvres crédules que nous sommes devenus, qui ont pensé trouver un refuge à leur mal-être dans la croyance.
Je hais la croyance.
Bonne année quand même. H. Dumas
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Tous les français, citoyens et contribuables devraient connaître le détail de la rémunération et des indemnités perçues par chacun de nos 577 députés qui se dévouent corps et âme et s’arrachent la peau des mains à défendre nos « intérêts ».
Or, je me suis aperçu que, dans l’ensemble, ce sujet était complètement ignoré !
Faisant suite à un précédent article du 05 décembre dernier, je vais donc essayer d’y remédier … avec des chiffres communiqués à la date du 1er juillet 2016.
La rémunération du député de base se décompose en 3 parties :
– l’indemnité parlementaire,
– l’indemnité représentative de frais de mandat
– la fourniture de moyens matériels.
Examinons ces points successivement pour finir par leur régime social et de retraite.
I– L’indemnité parlementaire
Elle comprend :
1- l’indemnité parlementaire de base qui est fixée par référence au traitement des hauts fonctionnaires occupant les emplois les plus élevés de l’État. Elle est égale à la moyenne du traitement le plus bas et du traitement le plus haut des fonctionnaires de la catégorie « hors échelle ».
2- l’indemnité de résidence qui représente 3 % du montant brut mensuel de l’indemnité parlementaire de base.
3- l’indemnité de fonction égale au quart de leur montant cumulé (1+2)
– indemnité de base : ………………….………5 547,77 €
– indemnité de résidence (3 %) : ……..………166,43 €
– indemnité de fonction (25 % du total) : 1 428,55 €
Soit brut mensuel…………..…….….……… 7 142,75 €
Par ailleurs, des indemnités spéciales sont attribuées aux titulaires de différents postes.
Sans entrer dans les détails, sachez que le président de l’assemblée nationale reçoit en plus une indemnité de fonction de:………. 7 199,89 € ; ce qui fait que le total qu’il perçoit par mois est de ……………………..………14.342.44 €
Il existe aussi des indemnités moins importantes pour les questeurs, les vice-présidents, les présidents de commissions et autres titulaires de titres ronflants … cela va de 685 à 4.957 € par mois.
Sur le plan fiscal, l’indemnité parlementaire de base, majorée de l’indemnité de résidence, est imposée suivant les règles applicables aux traitements et salaires.
Par contre, l’indemnité de fonction n’est pas imposable ; ce qui signifie que le député de base ne paie des impôts que sur 5.741.20 € sur un total de 7.142.75 € et que le président de l’assemblée perçoit une rémunération que j’oserai appeler free tax de 8.628.44 €.
ce qu’on ne vous dit pas c’est que le député est payé … même s’il ne siège pas; c’est à dire qu’il est payé même s’il ne remplit pas ses obligations et qu’il n’existe aucune sanction en cas de manquement grave et répété !
4– Les prélèvements obligatoires liés aux assurances sociales.
Doivent être déduites du brut mensuel diverses retenues :
– cotisation à la caisse des pensions
pendant les 15 premières années de mandat……..…. 1.527.10 €
– contribution exceptionnelle de solidarité : …….….…..57,14 €
– CSG et CRDS :……………………………………. …….571,42 €
– cotisation au fonds de garantie de ressources : …….…27,74 €
total des retenues………………….…………………..2.183.40 €
Soit net mensuel, ………………….…………….…….4 959,35 €
pour les députés élus pour la première fois avant juin 2012
ou ……………………………………….………………5 357,34 €
pour les députés élus pour la première fois en juin 2012 ou après.
Les cotisations CSG et CRDS s’appliquent aux indemnités spéciales de présidence, vice présidence etc.
5- cumul des mandats
Les indemnités sont plafonnées en cas de cumul des mandats; ce qui fait que le député titulaire de mandats ou fonctions électorales locales ne peut cumuler les indemnités afférentes à ces mandats ou fonctions avec son indemnité parlementaire de base que dans la limite d’une fois et demie cette dernière. De telles indemnités sont actuellement plafonnées pour un député à 2 773,89 € par mois c’est-à-dire que la rémunération de base ne peut pas dépasser 5.547.77 + (5.547.77/2 soit 2.773.89) = 8.321.66 € par mois.
II- l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM)
Pour faire face à ses diverses dépenses liées à l’exercice de son mandat et qui ne sont pas directement prises en charge ou remboursées par l’Assemblée, le député bénéficie d’une IRFM dont le montant est revalorisé comme les traitements de la fonction publique. Au 1er juillet 2016, le montant mensuel de cette indemnité est de 5 805 € brut.
Cette indemnité n’est pas imposable et ce qu’on ne vous dit pas c’est que cette indemnité sert en général à payer les frais de location ou d’achat d’une permanence électorale et que bien souvent le député achète directement une maison d’habitation qu’il utilise comme permanence… qu’il conserve en fin de mandat !
Ce qu’on ne vous dit pas non plus, c’est que le député peut bénéficier aussi, pour cet achat, d’un crédit à taux spécial … très spécial ; autant dire quasiment gratuit.
Ce qu’on ne vous dit pas enfin, c’est que cette somme est versée sans aucun contrôle de l’emploi des fonds !
Conclusion : le député peut se payer une maison aux frais du contribuable ou acheter autre chose; sans aucun contrôle de l’emploi des fonds !
III – la fourniture de moyens matériels
– le crédit affecté à la rémunération de collaborateurs.
Calculé en principe pour trois collaborateurs, il peut toutefois, au gré du député, être versé au profit d’un nombre de personnes variant de un à cinq. Le député a la qualité d’employeur : il recrute, licencie, fixe les conditions de travail et le salaire de son personnel.
Le crédit ouvert pour chaque député est revalorisé comme les traitements de la fonction publique. Au 1er juillet 2016, le montant mensuel du crédit est de 9 561 €.
En cas de non emploi de la totalité du crédit, la part disponible demeure acquise au budget de l’Assemblée nationale ou peut être cédée par le député à son groupe politique pour la rémunération d’employés de ce groupe.
Cette indemnité n’est pas imposable.
Ce qu’on ne vous dit pas c’est que le député peut embaucher son épouse, ses enfants, voire sa maîtresse ; comme ça l’argent ne sort pas de la famille
– les facilités de circulation
Pour ses déplacements le député de base a droit au billet SNCF en 1ère classe gratuit.
Pour ses déplacements à Paris et dans la région parisienne, l’Assemblée dispose d’un parc d’une douzaine de voitures avec chauffeur que les députés peuvent utiliser, dans la mesure de leur disponibilité, pour leurs déplacements liés à leur mandat parlementaire et effectués à partir du Palais Bourbon dans Paris ou à destination des aéroports.
Enfin, sur demande du député, l’Assemblée nationale fournit une carte nominative donnant l’accès gratuit au réseau de transport parisien de la RATP.
Les frais afférents aux déplacements en taxi effectués par les députés dans Paris ou à destination des aéroports parisiens et directement nécessités par l’exercice de leur mandat parlementaire sont remboursés dans la limite d’un plafond annuel (non indiqué), sur présentation des justificatifs de dépenses.
S’agissant des déplacements aériens, l’Assemblée nationale prend en charge chaque année 80 passages entre Paris et la circonscription lorsqu’elle est desservie par une ligne aérienne régulière et 12 passages pour toute destination hors circonscription, en France métropolitaine.
-les moyens de bureautique et communication
Les députés bénéficient, aussi :
-d’un bureau individuel dans le Palais Bourbon (certes exigü),
-d’un droit à la formation et d’une dotation pluriannuelle pour leur équipement informatique; ce qui veut dire que le député a droit à un ordinateur et tous ses accessoires (imprimante et autres) gratuit une fois pas an.
-d’un accès internet gratuit.
– d’un forfait annuel de communication permettant de prendre en charge les frais relatifs à 5 lignes mobiles (abonnements téléphoniques et abonnements tablette) et aux installations de téléphonie fixe et Internet dans leur permanence de circonscription. Par ailleurs, les communications, à destination de l’ensemble du réseau métropolitain et d’outre-mer, des pays membres de l’Union européenne et des réseaux de mobiles, passées à partir du poste téléphonique installé dans le bureau des députés, au Palais Bourbon, sont prises en charge par l’Assemblée nationale.
– d’un affranchissement gratuit de ses correspondances écrites pour l’accomplissement de son mandat législatif, dans la limite d’un forfait d’affranchissement annuel (non indiqué). Ce qu’on ne vous dit pas c’est que bien souvent le député utilise ce service pour son courrier personnel voire même pour de la propagande électorale en vue des élections (je l’ai vu plusieurs fois).
-restauration et hébergement
Deux restaurants et une buvette payants sont à la disposition des députés.
Les députés disposent d’une possibilité de couchage dans leur bureau. Les autres peuvent accéder, moyennant une participation (non indiquée), à l’une des 51 chambres de la Résidence de l’Assemblée nationale située dans l’immeuble Jacques Chaban-Delmas.
-autres prestations
Le député peut recevoir des allocations familiales comme dans le régime de droit commun.
-l’indemnité chômage
Cette allocation est un dispositif spécifique d’assurance chômage propre aux députés.
Ce dispositif d’allocation comporte 5 caractéristiques :
1 – Cette allocation est versée aux députés non réélus à la recherche d’un emploi, ce qui exclut les fonctionnaires et tous ceux qui ont retrouvé un emploi. Les anciens députés qui ont atteint l’âge d’ouverture du droit à pension de député ne peuvent prétendre au bénéfice de cette allocation.
2 – La durée de versement est limitée à 6 semestres (3 ans) au maximum.
3 – L’allocation est dégressive :
– 100 % de l’indemnité parlementaire le 1er semestre (5 547,77 €),
– 70 % (3 883,44 €) le 2e semestre,
– 50 % (2 773,89 €) le 3e semestre,
– 40 % (2 219,11 €) le 4e semestre,
– 30 % (1 664,33 €) le 5e semestre,
– 20 % (1 109,55 €) le 6e semestre.
4 – Sont déduits de son montant tous les revenus que peut percevoir l’ancien député (mandats locaux, revenus du patrimoine, etc.).
5 – L’allocation est financée uniquement par les cotisations versées chaque mois par les députés en exercice dans un fonds, le Fonds d’assurance mutuelle, différentielle et dégressive de retour à l’emploi des députés.
Ce qu’on vous dit mais sans le crier, c’est que la cotisation chômage est de 27.74 € par mois… autant dire presque gratuite !
IV- Sécurité sociale et retraite
-sécurité sociale
Les députés sont obligatoirement affiliés au fonds de sécurité sociale de l’Assemblée nationale, régime spécial créé par le Bureau de l’Assemblée nationale en 1948 et géré par un comité de gestion composé des trois questeurs et d’un représentant de chacun des groupes politiques. Ce fonds fournit des prestations maladie et maternité en nature et attribue un capital (ou des allocations) en cas de décès.
-pension de retraite
Les députés ont leur propre caisse de pensions des députés qui est alimentée par une cotisation prélevée sur l’indemnité parlementaire et par une subvention inscrite au budget de l’Assemblée.
Le taux de cotisation n’est pas communiqué ; il est dit qu’il augmente chaque année et qu’il atteindra 10,61 % en 2020.
L’âge d’ouverture du droit à pension est passé 62 ans en 2016. La pension est calculée au prorata des annuités acquises, sans minimum de durée de mandat et dans la limite d’un plafond fixé à 41,50 annuités. Ce plafond sera porté progressivement à 43 annuités en 2033.
La pension moyenne pour un député est actuellement de 2 700 € nets par mois. L’âge moyen auquel les députés font liquider leur pension est de 65 ans.
Ce qu’on ne vous dit pas c’est que lorsqu’un citoyen cotise 1 euro, il touchera une retraite de 1,5 euro s’il est salarié et une pension d’environ 2 euros s’il est fonctionnaire.
Le membre d’une profession libérale (CIPAV) ou d’un commerçant (ORGANIC) percevra, lui, environ 400 € par mois pour 42 ans de cotisations.
Et ce qu’on ne vous dit pas non plus c’est que les cotisations des députés ne couvrent que 12 % de la totalité des prestations versées par leur caisse de retraite. L’État leur accorde donc une subvention annuelle de 52 millions indispensables pour payer la retraite des parlementaires.
Ainsi, lorsque le député verse une cotisation de 1 euro, sa retraite s’élève à 6,1 euros. Cela signifie que les contribuables paient 2328 € sur les 2700 € de retraite moyenne accordée aux députés.
Et si les citoyens doivent travailler pendant 40 ans pour toucher une pension de 1129 euros, les députés, eux, peuvent y accéder en cotisant seulement pendant 5 ans !
Quoi de mieux que de se voter à soi même des avantages sociaux qui ne coûtent rien !
Récapitulons :
Soit indemnité brute mensuelle…………………………..… 7 142,75 €
Soit IRFM………………………………………………………5 805,00 €
Soit crédit affecté à la rémunération de collaborateurs…….. 9.561,00 €
Soit au total……………………………………………………22.508.75 €
Sur ce total sont imposables seulement………………………5.741.20 €
Sur ce total les cotisations chômage ne sont que de ……..………27.74 €
La retraite de base à 62 ans…………………………………….2.700.00 €
En 2011, un député (Lionnel Luca) avait proposé à ses confrères de participer (faiblement) à l’effort national en réduisant leurs indemnités (seulement leurs indemnités parlementaires de base) de 10% pour 2012.
Après en avoir débattu, les députés ont décidé que, non franchement, non, ils ne pouvaient pas ; ils n’en n’avaient pas les moyens.
Et Monsieur Henri Guaino, futur candidat à l’élection présidentielle, avait trouvé d’ailleurs, en 2013, que tout ça était très insuffisant et qu’il ne s’en sortait pas !
On les comprend et on le comprend !
Bien cordialement et meilleurs vœux à tous !
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Quand on parle d’un Etat en faillite, il s’agit d’une faillite virtuelle bien que les difficultés financières puissent être bien réelles.
En effet, en vertu des traités internationaux, un Etat ne peut pas faire faillite au sens du droit commercial car on ne peut pas lui appliquer, compte tenu des règles de souveraineté applicables, les règles du droit commercial qui aboutissent à la saisie et à la vente des biens du commerçant tombé en faillite.
Néanmoins, un Etat peut connaître des difficultés similaires à une faillite et faire défaut sur sa dette c’est-à-dire qu’il va décider, le plus souvent de manière contrainte, de ne pas honorer tout ou partie de ses engagements et notamment qu’il ne remboursera pas les emprunts qu’il a souscrits et dettes qu’il a contractées,
Evidemment, le défaut est le stade ultime d’une situation gravement obérée et qui ne cesse de se dégrader car les politiciens useront au préalable de toutes les recettes possibles et imaginables pour essayer de retarder le moment du défaut, notamment parce qu’ils n’aiment pas que leur image puisse être rattachée à un évènement aussi négatif.
Or, on n’imagine pas le nombre de possibilités qui sont ouvertes à un Etat en faillite pour trouver les ressources financières nécessaires à son fonctionnement et sa survie !
En fait, il faut savoir qu’à Bercy un nombre non négligeable de cerveaux sont exclusivement employés à la recherche de nouveaux impôts et taxes pour alimenter le moloch étatique ; étant entendu que désormais nous raisonnons en termes de fiscalité 2.0 avec la recherche de gisements fiscaux !
C’est un véritable catalogue à la Prévert et vous remarquerez :
– que ces mesures peuvent devenir extrêmement contraignantes car un Etat a tous les droits, absolument tous les droits, pour user du monopole de la force, sous couvert de la loi, pour contraindre ses nationaux à la spoliation plus ou moins complète.
– Que tout un chacun va, à un moment ou à un autre, reconnaître sa situation ; ce qui signifie que tout le monde est concerné … ou presque !
J’en ai recensé quelques unes mais cette liste n’est pas limitative ; l’imagination est au pouvoir – c’est le cas de le dire !
– la canalisation de l’épargne pour l’amener vers les caisses de l’Etat plutôt que vers les entreprises,
– le clientélisme électoral en avantageant certains électeurs au détriment d’autres afin de recueillir l’assentiment d’une partie de la population à des mesures souvent injustes et spoliatrices vis-à-vis d’une catégorie socio professionnelle, (les riches, les entrepreneurs, les célibataires, les possesseurs de résidences secondaires, d’immeubles non loués …),
– la lutte contre la fraude fiscale qui aboutit à toutes les dérives et notamment à organiser des vagues de contrôles fiscaux avec de formidables redressements à clé qui permettront de gonfler temporairement la trésorerie de l’Etat ; étant entendu qu’en général les redressés ne s’en remettent pas,
– organiser la délation fiscale sous des prétextes de morale publique au besoin en rémunérant les dénonciateurs qui peuvent être aussi des voleurs de documents comptables (CD Rom, fichiers sécurisés) ; étant entendu que le recel de vol est un délit pour vous et moi mais par pour l’Etat,
– déclarer la guerre au cash c’est-à-dire essayer de limiter autant que faire se peut les transactions en espèces afin que l’Etat puisse bien percevoir un impôt (TVA) sur toutes les transactions,
– La démonétisation des billets de banque remplacés par de nouveaux billets pour contraindre les gros détenteurs d’espèces (et les autres) à sortir leurs économies avec application d’une taxe sur tous les billets remis à l’échange en cas de distorsion entre le montant des revenus déclarés et le montant des sommes remises. (voir contrôles fiscaux),
– l’augmentation de la pression fiscale directe, directement par élévation des taux d’imposition mais aussi par la suppression d’abattements, ou même par l’application d’une fiscalité rétroactive ; puis quand cela ne suffit plus, l’élargissement de la base d’imposition sur des catégories sociales qui étaient auparavant dispensées,
– l’augmentation de la fiscalité indirecte avec la taxe sur la consommation (la TVA passe de 18 à 25%) mais aussi en appliquant toute une série de taxes sur des prestations ou l’achat de produits spécifiques (taxes sur l’alcool, les cigarettes, les boissons sucrées, le carburant, tous les produits présumés polluants avec une taxe dite écologique qui n’est en fait qu’une taxe de plus) : on taxe tout ce qui bouge !
– l’application de taxes sur les signes extérieurs de richesse (bateaux quels qu’en soit la taille, motocyclettes, voitures de plus de 7cv, chevaux même pas de course) mais aussi sur la détention simple de certains matériels (télés, ordinateurs, smart phones, vélos, automobiles, animaux domestiques, panneaux solaires, véhicules diesel au nom de l’écologie, …), on taxe tout ce qui bouge !
– l’application de taxes sur des documents auparavant gratuits (droits de timbre sur les cartes d’identité, les jugements, …) ou même l’accès à certains services publics autrefois gratuits,
– la taxation du capital avec un impôt forcément solidaire (en abaissant progressivement le seuil d’imposition tout en élevant parallèlement le taux d’imposition),
– maximiser le rendement de l’impôt en appliquant des impôts sur des impôts,
– la vente des participations financières de l’Etat au besoin en ayant au préalable provoqué la nationalisation de certaines entreprises,
– le siphonage de la trésorerie des entreprises publiques puis des fonds de réserve d’organismes sociaux tels que caisses de retraite,
– la dissimulation comptable de la situation réelle du pays par le maquillage pur et simple des comptes publics ; étant entendu que cette dissimulation a un rôle à la fois interne vis-à-vis de la population mais aussi externe vis-à-vis des prêteurs internationaux,
– la suppression du secret bancaire afin de mieux cerner le patrimoine et les revenus des nationaux afin de pouvoir exercer une pression fiscale optimale sur toutes les catégories socio professionnelles (voir la ligne ISF),
– le vote de lois liberticides (pour pouvoir organiser une surveillance généralisée de la population sous des prétextes divers afin de traquer les revenus occultes, les magots dissimulés),
– la confiscation plus ou moins totale des revenus de placements ou du patrimoine par le biais d’une fiscalité appropriée,
– la taxation des produits de luxe (normal ce sont les riches qui les achètent),
– la désignation de boucs émissaires (les riches, l’€, l’Europe, les entrepreneurs, les profiteurs, les fraudeurs, les spéculateurs …),
– la diminution directe ou indirecte des salaires des employés de l’Etat (fonctionnaires ou assimilés mais aussi contractuels), le stade ultime étant le non paiement des salaires et rentes,
– l’application de droits de douanes spécifiques sur certains biens importés dont l’Etat estime qu’ils coûtent trop cher (magnétoscopes à une certaine époque, …) ou que leur succès va permettre d’en faire augmenter le prix au moyen de taxes spécifiques,
– l’organisation d’un contrôle des changes plus ou moins étroit, sous des prétextes divers, afin de canaliser les flux financiers et surtout d’empêcher l’argent de filer à l’étranger.
– l’emprunt forcené sur les marchés internationaux – enfin tant qu’ils prêtent – au besoin en accordant des taux d’intérêt de plus en plus élevés,
– une forte inflation avec utilisation d’une monnaie à cours forcé et des dévaluations répétées de la monnaie qui n’ont d’autre but que lessiver les dettes de l’Etat en réduisant les revenus des pensionnés de l’Etat, et de réduire la dette vis-à-vis des créanciers de l’Etat,
– le lancement de grands emprunts d’Etat pour des causes « nationales » avec souscription obligatoire !
– la confiscation pure et simple des soldes bancaires selon un barème à déterminer (10% sur tous les dépôts) ou en dissimulant cette confiscation sous le couvert d’un emprunt forcé qui sera remboursé plus tard … beaucoup plus tard,
– la conversion forcée des emprunts de l’Etat vis-à-vis de ses nationaux en emprunts à échéance plus tardive (report d’échéance) ou en rente perpétuelle (c’est-à-dire que l’Etat ne remboursera jamais le capital emprunté !!!) avec un intérêt aussi faible que possible qui sera de toute façon laminé par l’inflation et les dévaluations,
– la confiscation de l’or détenu par les particuliers, puis de l’argent métal, puis des simples bijoux,
– la pratique de prix imposés (dits administrés) aux entrepreneurs qui finissent par faire faillite, car, pour faire « plaisir » à la population les prix de vente fixés par l’Etat sont en dessous du prix de revient,
– l’émission monétaire au moyen de la fameuse « planche à billets » qui permet de solder facilement les dettes les plus urgentes tout en accélérant le phénomène d’hyper inflation,
On constate ainsi que la stratégie des états est toujours la même : tenter de canaliser les richesses en vue de se les accaparer de toutes les manières possibles !
Précision à l’attention des naïfs : toutes ces mesures ont été appliquées à un moment ou à un autre en France ; donc toute ressemblance avec un Etat qui s’appelle la France … n’est pas fortuite !
Evidemment, une fois que toutes ces mesures ont été mises en œuvre, toute liberté a disparu et le stade suivant est la mise au ban de la société d’une partie de la population afin de pouvoir organiser sa spoliation avec l’assentiment plus ou moins explicite du reste de la population ; comme cela a été le cas avec les juifs pendant la seconde guerre mondiale que ce soit en Allemagne mais aussi en France – on appelait ça « l’aryanisation des biens juifs » !
A chaque époque ses méthodes …
Bien cordialement.
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Ce papier fait suite à la vidéo d’Henri Dumas du 21 décembre 2016 « Le début de la révolte ».
Comme Henri l’explique simplement, nous sommes tous fichés à outrance par Bercy et le redressement qui va vous tomber sur la tête est déjà calculé par votre inspecteur assermenté avant qu’il vous rende visite.
Il fera semblant, après un entretien préalable (qui ne vous sert à rien car vous ne pouvez l’enregistrer), de vérifier à mort à votre comptabilité.
Il vous assommera et vous fera perdre votre temps avec d’innombrables demandes de documents et d’explications qui n’auront que pour but de vous déstabiliser, de vous stresser et surtout de vous préparer psychologiquement à accepter son redressement pour pouvoir uniquement continuer à vivre.
Votre redressement est calculé d’avance :
1) en fonction de tous les renseignements collectés et croisés des multiples fichiers dont dispose Bercy sur vous ou votre entreprise.
2) en fonction du chiffre d’affaire à réaliser par la division dont dépend votre inspecteur et réparti sur chaque vérificateur. Le chiffre d’affaire global de redressement, cette année 2016, 22 milliards d’€ est défini en toute simplicité par les énarques qui dirigent Bercy en « accord » avec le gouvernement et applaudi par vos élus. Demain ce sera peut-être 30 milliard d’€!
L’avancement des inspecteurs assermentés est assujetti à leur complaisance à réaliser ou à dépasser (ce qui est encore mieux et l’inspecteur n’en sera que mieux noté) le CA qui leur est dévolu.
Les recours :
Ce sont de la poudre aux yeux pour faire croire au contribuable redressé, à tort, qu’il pourra obtenir « justice », soit en faisant des recours hiérarchiques soit en allant pleurer devant le tribunal Administratif. Les chances de faire peser la balance dans votre sens sont voisines de 0 à 10% en fonction de votre affaire.
La hiérarchie est bien évidement en accord total avec ses inspecteurs et les soutiendra à 100%.
Vous serez donc obligé, si vous n’avez pas craqué avant, d’aller devant ce T.A.
Il faut savoir, et c’est là tout le nœud de l’injustice rendu par le TA, que celui-ci est complètement dirigé par des énarques ou par des gens issus de Bercy.
Cela explique le mini pourcentage des affaires gagné par le contribuable contre le fisc.
Une majorité de contribuables, et c’est la force de Bercy, déposeront les armes, ne pouvant vivre continuellement sous la pression (ATD, Saisies etc…)
Du fisc. Ils finiront par « négocier » ou payer ce sur-impôt abusif.
Certains, comme Henri, préféreront se battre contre la dictature, car s’en est
une, de Bercy.
Il essaye depuis des années de faire changer cet état de fait.
Il parait qu’il vaut mieux mourir debout que vivre couché.
C’est un point de vu héroïque, mais en 2016 il semble que les héros ont depuis longtemps disparus.
Il est quand même possible, sans risquer la mort, de résister passivement.
Gandhi et Mandela en sont les exemples éclatants.
Claude Reichman se bat (passivement) depuis 20 ans contre le RSI.
Il est en passe de gagner.
Ces trois là nous prouvent que rien n’est jamais perdu d’avance.
Chaque contribuable devrait, lorsqu’il reçoit un avis de vérification, envoyer cette lettre.
Les petits ruisseaux faisant les grandes rivières, il suffit d’être nombreux à l’envoyer…
Battons-nous.
Emmanuel Bolling
PS: Ne croyez pas qu’en pliant l’échine devant votre inspecteur vous aurez droit à sa mansuétude.
Le Père Noël n’existe pas (il a été inventé par Coca Cola en 1950), pas plus que l’instinct de justice du fisc. Vous n’obtiendrez rien de celui en jouant les « bons garçons ». Votre argent lui appartient dès la réception de votre avis.
Que les premiers visiteurs de cette vidéo veuillent bien me pardonner les difficultés de mise en oeuvre que j’ai rencontrées. La qualité finale n’est pas au top. Je m’efforcerai d’être meilleur à l’avenir.
Lorsque vous aurez pris connaissance de cette vidéo, si vous décidez d’agir, voici le lien pour la lettre à adresser au Directeur Général des Finances Publiques : LE LIEN
Bien cordialement. H. Dumas
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L’immense avantage d’Internet est de permettre la diffusion d’informations qui ne sont que peu voire pas du tout diffusées par la presse mainstream télévisée ou écrite.
Je tiens donc à vous communiquer les liens de deux articles parus ces derniers jours dans la revue CONTREPOINTS.
Je vous invite à les lire dans l’ordre ; juste pour une meilleure compréhension de la situation et de ses développements.
Ce qu’on y lit est proprement hallucinant et laisse à penser qu’un Etat, même démocratique car c’est de l’Inde dont il s’agit et l’Inde est une démocratie, peut effectivement faire absolument n’importe quoi et ruiner sa population y compris et surtout la plus pauvre !
Quand on mesure la situation de la France, on peut se dire que ce genre de démarche reste possible, même ici ; ce qui franchement n’a rien de rassurant !
A terrorisme, Wikipedia dit ceci: “Le terrorisme est l’usage de la violence envers des innocents à des fins politiques…”
Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne j’affirme mon innocence. Je n’ai jamais volé mon voisin, je ne lui ai jamais imposé ma volonté contre son gré, je me suis efforcé de participer aux actions collectives portées à ma connaissance dans lesquelles mes compétences pouvaient être utiles, je n’ai jamais menti, ni dissimulé — ce blog en est la preuve –, je n’ai jamais profité indûment de la collectivité, j’ai assumé mes vieux parents et mes jeunes enfants. Enfin quoi, j’ai vécu innocemment.
Et pourtant, je suis violenté par les terroristes qui sont au pouvoir, qui au nom d’une idéologie extrémiste qu’ils appellent l’égalitarisme, le socialisme, me harcèlent et me prennent en otage.
Des terroristes se sont emparés du pouvoir. Au nom d’une idéologie absurde ils ont totalement et durablement transformé mon pays en un champ de ruine économique. Au moment de rendre des comptes à leurs créanciers ils me prennent en otage m’interdisant de sortir de leur territoire avec mes possessions.
Ils m’ont d’abord contesté l’argent que j’ai gagné honnêtement en me prélevant un sur-impôt illégal à l’aide de leurs brigades noires bercyennes et de leur justice inique et perverse, depuis ils tentent de me le voler en saisissant tous mes biens.
Aujourd’hui, ils vont au bout du bout, ils m’interdisent — comme à tous les autres otages que nous sommes — de mettre ailleurs l’argent que j’ai gagné, sur lequel ils ont déjà prélevé l’impôt de la terreur. Ils prennent mes biens en otage pour faire face à leurs créanciers.
Y a-t-il une grande différence entre ma vie et mes biens ? Si tel est le cas, pourquoi prétendent-ils que eux et les leurs ne peuvent pas vivre de l’air du temps, sans rien ? Pourquoi moi le devrais-je ou le pourrais-je ?
Ils justifient leur terrorisme par la nécessité de posséssion pour chacun d’eux, sans que pour autant mon pillage intégral, aboutissant à ma dépossession totale, ne leur pose problème.
Ils prétendent ainsi avoir un droit à disposer de mes biens, qu’ils prennent en otage. La prise d’otage est la méthode d’action traditionnelle du terrorisme, c’est à cela entre autre que l’on reconnaît le terroriste.
Nous pouvons donc affirmer que nous sommes gouvernés par des terroristes preneurs d’otage. Il est peu probable que le Tribunal International de La Haye ait un jour à les juger, tout comme il est peu probable qu’un pays ami vienne nous libérer.
Nous seuls devront vaincre les terroristes et leurs affidés si nous voulons retrouver la liberté de circuler pour nos biens et nos personnes.
C’est grave. Bien cordialement. H. Dumas
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Pendant que l’on nous occupe l’esprit avec les primaires du parti socialiste, le gouvernement, à l’instigation du ministère des finances, a discrètement pris le 05 décembre dernier, un décret qui est paru au JO du 06 et est entré en application le lendemain soit le 07 décembre 2016.
Ce décret a été pris pour l’application de l’article L. 152-1 du code monétaire et financier, modifié par l’article 40 de la loi no 2016-731 du 3 juin 2016 renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement.
En application de l’article L. 152-1 du code monétaire et financier, les personnes qui transfèrent physiquement vers un Etat membre de l’Union européenne ou en provenance d’un Etat membre de l’Union européenne des sommes, titres ou valeurs, d’un montant égal ou supérieur à 10 000 euros doivent en faire la déclaration auprès de l’administration des douanes. Sous peine de constituer un manquement à l’obligation déclarative passible des sanctions prévues à l’article L. 152-4 du code monétaire et financier, les déclarations relatives à des transferts de sommes d’un montant supérieur à 50 000 euros doivent être accompagnées de documents dont la production permet de justifier de leur provenance.
Comme il est bien connu que les terroristes font des transferts de fonds exclusivement dans l’Union Européenne, par SEPA, utilisent des cartes bancaires et des formules de chèques et jamais d’espèces … on en déduit nécessairement que l’argument invoqué n’est pas la raison réelle de ce texte !
Conclusion qui s’impose, l’Etat continue d’augmenter son emprise financière et fiscale sur la population et, sous des prétextes fallacieux, viole carrément les traités européens prévoyant la libre circulation des biens et des personnes au sein de l’Union Européenne.
Méfiez vous quand même car le non respect de ces prescriptions entraîne l’application d’une amende égale à 50 % des sommes non déclarées et une confiscation des sommes en question !
Nul doute que la prochaine étape sera le contrôle des mouvements de capitaux pur et simple avec autorisation préalable ; le but étant d’empêcher les français peu confiants en l’avenir d’avoir l’idée de sortir leurs avoirs financiers de France et de les rendre inaccessibles à la captation étatique !
Il s’agit donc bien d’une extension du domaine de la lutte fiscale et d’une régression de nos libertés !
La France est un beau pays qui ressemble de plus en plus à une prison !
Bien cordialement.
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