Archives de catégorie : Société

Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.

La misère tue. Donne-t-elle pour autant le droit de tuer ?

La misère détruit l’homme. Les exemples ne manquent pas qui nous permettent de constater la réalité de cet axiome.

Cela peut être le fait de la nature à travers sa dureté ou les catastrophes naturelles, ou encore tout simplement d’une inadaptation, maitrisable ou non maitrisable, de certains à acquérir des biens matériels protecteurs.

Cela peut être aussi le fait du vol ou du pillage par d’autres hommes.

Dans tous les cas la misère fait la démonstration de l’absolue nécessité des biens matériels, de l’impossibilité de les dissocier de la vie des hommes, aussi du fait qu’un homme est composé de son corps, de son esprit et de ses biens.

Toute atteinte à l’une de ces trois composantes est une atteinte à son intégrité d’homme, que rien, en aucun cas, ne peut justifier.

S’il fallait une preuve de la légitimité de la propriété privée, cette démonstration des dégâts irréversibles engendrés par son absence l’apporterait.

Il n’est pas besoin de pousser le raisonnement plus avant, la misère tue, nous le savons tous.

Peut-on légitimement tuer au nom de la misère ?

Ce questionnement porte sur deux aspects du problème, le meurtre direct en tant que légitime défense de la misère, le meurtre indirect par le pillage du bien d’autrui — entraînant sa misère donc sa mort —  au motif de la réduction de la misère du pilleur.

Le meurtre direct

Il est rarement mis en œuvre par le miséreux lui-même. Souvent il le retourne contre lui-même, c’est le suicide. Ou encore, le meurtre direct d’autrui par le miséreux est simplement un dérapage du vol ou du pillage.

Plus globalement le meurtre lié à la misère est rarement imputable aux miséreux eux-mêmes. Il est initié par des hommes de pouvoir qui le pratiquent au nom de la misère, mais à des buts trivialement personnels.

Ainsi par exemple Che Guevara tuait-il à l’unité, sans nécessité, au nom des miséreux qu’il prétendait représenter.

Il faut noter que les hommes de pouvoir qui tuent au nom des miséreux pratiquent en règle générale le meurtre de masse. C’est ici tout particulièrement que va se poser la question de la légitimité du meurtre au nom de la misère.

L’homme de l’Etat pratique assez facilement le meurtre de masse, il en est même fier. Il le déguise sous forme de guerres qu’il prétend justes, d’ordre indispensable, de punition des asociaux, d’avènement de l’homme nouveau, etc…

Mais, et c’est là que la question trouve toute sa légitimité, le meurtre de masse est pardonné, voire glorifié, lorsqu’il s’habille de l’image de la défense du miséreux, il est banni pour tout autre motif.

Il s’agit là d’une réaction commune, pour moi énigmatique.

Le meurtre indirect

C’est le plus courant. Il s’agit de plonger dans la misère des hommes et des femmes qui ne demandaient rien à personne et organisaient par eux-mêmes l’environnement matériel nécessaire à leur protection vitale, sans motif réel autre que par exemple la redistribution ou la participation à l’effort national, la création d’un homme nouveau, d’une société nouvelle, etc…

C’est ainsi que Staline d’abord puis Mao ensuite ont pillé leurs agriculteurs au point d’entrainer leur mort, par millions.

Ce type de meurtre date de la nuit des temps, il est imagé dans la parabole de Job où Satan et Dieu complices dépossèdent le riche Job sans que personne n’y trouve à redire. Ils le laissent pour mort, détruit par la misère, jusqu’à l’extrême limite.

Quand le tueur est Bercy

Bercy agit ainsi avec nous. Bercy nous dépossède, laisse certains si faibles que la mort les attend. N’hésite pas à ruiner des familles entières sur plusieurs générations, pratiquant ainsi le meurtre familial.

Bercy se cache pour piller derrière l’idée d’éradiquer la misère par la redistribution.

Evidemment la misère demeure, le troc est dur pour celui qui y est plongé sans raison autre que les baïonnettes de Bercy, mais la combine marche.

Les meurtres indirects de Bercy passent pour autant d’actes de bravoure, la foule applaudit.

C’est par centaines de milliers, voire par millions avec le temps, que Bercy ruine et tue au nom de la misère.

Conclusion

Oui, l’expérience prouve que la misère a le droit de tuer.

Du fait qu’elle ne peut pas être éradiquée pour de multiples raisons, vivre demande beaucoup de discrétion et de prudence pour ne pas devenir la cible des miséreux tueurs ou de leurs représentants autoproclamés.

Cordialement. H. Dumas

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Weekend de la liberté

RAPPEL POUR LES LIBÉRAUX. 

LE WEEKEND PROCHAIN SE TIENT À DAX, SOUS L’ÉGIDE DU CLUB FREDERIC BASTIAT, LE WEEKEND LIBÉRAL QU’IL NE FAUT PAS RATER. 

LE NIVEAU DES CONFÉRENCIERS EST EXCEPTIONNEL. 

INSCRIVEZ-VOUS SI CE N’EST PAS ENCORE FAIT. 

NOUS NOUS Y RETROUVERONS  

BIEN CORDIALEMENT  

 

 

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L’Ouragan Bercy, classé 5 puissance x

Au départ, il y a un peu plus de cinquante ans, dans les années 1960, la France vivait une météo politique classique faite de compromis, d’échanges, de faveurs et de soumissions, sous le regard et l’autorité paternaliste d’un général de brigade.

Vents capricieux de la démocratie, clapot pas toujours confortable de l’océan social, mais la pêche était abondante et la mer nourricière paraissait suffisante.

C’est en 1968 qu’une perturbation a pris naissance, initialement jolie brise contestataire se transformant rapidement en futur ouragan sous les vents violents de la haine et de la jalousie.

Au début des années 1980, cet ouragan en formation se stabilisait sur l’Elysée.

C’est vers 1990 que les forces conjointes de l’égalitarisme et de l’Etat providence se renforçant vinrent se rajouter aux vents déjà à l’œuvre et que l’ouragan, dénommé alors Bercy, fut définitivement repéré sur les bords de Seine.

Il a très vite atteint la classification maximum de 5 sur l’échelle des ouragans, sans que l’on sache alors qu’elle direction il allait prendre, ni si son intensité allait baisser ou au contraire augmenter.

A la stupéfaction générale sa puissance a crû sans limite, ce qui a obligé les experts à rajouter au 5 une puissance x, sans plus de précision.

Puis, au lieu de se déplacer il a fait du surplace tout en continuant à devenir monstrueux et dévastateur.

Toujours basé sur les bords de la Seine, aujourd’hui l’ouragan Bercy 5x sème la mort et la désolation sur toute la France.

Nul ne sait s’il s’arrêtera un jour, si même il peut s’arrêter.

Aux vents de la jalousie et de la haine sont venus s’ajouter ceux de la délation, du non droit, de la loi du plus fort, du plus cupide, de l’irresponsabilité, de la démagogie, du mensonge, autant de forces qui alimentent le monstre.

La France n’est que désolation.

Tous sont atteints, chaque foyer voit ses biens s’envoler, les institutions sont anéanties, même ceux qui au départ espéraient un peu d’air frais favorable sont à leur tour pris dans l’ouragan.

L’ouragan Bercy rase tout, il passe et repasse sans cesse. Ce qu’il ne détruit pas immédiatement ne tarde pas pourtant à trépasser du fait de son renforcement constant.

Peut-être qu’une gigantesque explosion pourrait le souffler, mais ou trouver l’énergie nécessaire ?

Une fuite massive le priverait de son carburant fait des vents mauvais de l’âme humaine, mais comment fuir ?

La misère répandue par l’ouragan Bercy est totale, pas un brin de vie n’est épargné, pas un seul recoin du pays n’est à l’abri.

Il faut reconnaître que Bercy n’est pas le seul ouragan en activité sur terre. L’Europe est particulièrement touchée par le phénomène, d’autres endroits dans le monde sont pour l’instant à l’abri de ce type de dévastation.

L’avenir pour nous n’est pas réjouissant. El Niño vient d’être élu à l’Elysée, alors que les politico-météorologues pointent du doigt sa possible responsabilité.

Ceux qui, naïfs pour toujours, comptent sur l’Etat pour maîtriser l’ouragan Bercy, puis réparer ses dégâts, ne perçoivent pas très bien ce qu’est l’Etat.

Ils imaginent que les hommes politiques pour qui ils ont voté représenteraient l’Etat, rien n’est moins vrai

L’Etat n’existe pas, l’Etat ce sont eux pas ceux qu’ils ont élus qui ne sont, comme l’a compris et démontré Mélenchon, que des hologrammes.

L’Ouragan Bercy ne faiblira pas autrement que par la volonté des français, ce n’est donc pas demain la veille, puisqu’ils n’ont même pas conscience que c’est de leur souffle que Bercy se nourrit sans rien leur apporter en échange, sauf son éternel accroissement de puissance dévastateur.

Dommage. Cordialement. H. Dumas

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DU PAIN ET DES JEUX, la formule gagnante pour se maintenir au pouvoir.

Les romains depuis César avaient compris que pour avoir le peuple dans sa poche, il fallait les occuper par des spectacles et leur donner à bouffer cadeau.
Les empereurs qui lui ont succèdés avaient complètement intégré ces deux principes et cela en théorie leur coûtait un bras.
En théorie seulement, car il y avait une correspondance certaine entre l’argent de l’Etat et leur cassette perso. Cela ne les mettait donc pas sur la paille.
Ils pouvaient tout se permettre, faire égorger leurs opposants et les récalcitrants à leur fiscalité par milliers, la plèbe s’en foutait du moment qu’elle bénéficiait toujours  des distributions gratuites d’huile, de blé et de viande.
Les jeux du cirque qui faisaient passer à la casserole des centaines de gladiateurs, de condamnés (?) dans des supplices de plus en plus raffinés, des milliers de bêtes sauvages faisaient oublier au peuple sa condition misérable et sans véritable issue.
Sa seule porte de sortie, car il était très rare de pouvoir changer de catégorie sociale, sa seule porte de sortie était de s’enrôler dans la légion et de devenir ainsi un membre actif des meurtres et des pillages pour s’enrichir à son tour.
A partir de la fin du 2eme siècle, ne pouvant vaincre définitivement les barbares qui étaient aux frontières, les empereurs décidèrent de négocier avec eux en leur versant un tribut.
Cela, nous le savons,  n’a fait que retarder l’échéance de 2 siècles environ.
L’empire romain fut emporté et détruit, voire rasé définitivement par ces mêmes barbares en 450 et des broutilles pour laisser place à l’obscurantisme du  moyen âge.

En 2017, les énarques ont remplacé le pouvoir impérial en formant une nouvelle oligarchie qui confond l’argent des contribuables et leurs poches. Depuis des décennies.
Les avantages pour le peuple sont toujours là à travers de multiples aides.
Les jeux du cirque sont, eux aussi, toujours là, remplacés par des multitudes de championnats, de coupes du monde, d’Europe, olympiques etc…
Les migrants sont de nouveau à nos portes et nous avons passé à nouveau des « accords » avec des pays limitrophes, à prix d’or, pour la création de limes, pardon de Hotspots…

L’histoire sera-t-elle toujours un éternel recommencement?
E.Bolling

PS : Il faut savoir aussi que beaucoup de citoyens de l’Empire Romain, rançonnés et rackettés par les  d’impôts, ont accueilli les barbares avec joie…

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L’Etat providence : cette abstraction qu’un ouragan emporte.

L’Etat providence n’est qu’une apparence, un tour de magie qui ne résiste pas aux problèmes que chacun de nous doit affronter dans sa vie.

La difficulté tient au fait que, lorsque les problèmes de la vie se présentent à nous, nous sommes la plupart du temps seuls concernés pendant que la croyance en l’Etat providence est, au même moment, partagée par le plus grand nombre.

Notre solitude alors nous condamne.

C’est nous face à la réalité et tous les autres vautrés dans l’illusion. Le match est perdu d’avance.

Mais aussi, la résilience de l’homme est telle qu’en plus, même s’il a été précédemment lui-même seul dans une situation difficile il l’oublie, et sa raison du moment se laisse berner par la magie de l’Etat providence.

Ce que j’appelle la raison serait la conscience de l’infiniment petit de la condition humaine, adossée à l’immensité de sa solitude.

Cette prise de conscience devrait avoir pour effet que chacun trouve en lui-même les forces nécessaires pour exister l’espace de son instant.

Ce n’est pas le cas. Le plus grand nombre abandonne et confie sa vie à des escrocs qui se nomment eux-mêmes l’Etat. Ils prennent en fonction de l’environnement des apparences diverses – royauté, démocratie, folle dictature, dérive religieuse, etc… —  dont le but dissimulé est toujours le même : se servir des faibles comme bouclier moral et matériel face à l’univers impitoyable.

Cette analyse de la vie, que je crois objective, fait apparaître pour chacun la primauté pour sa survie de ses propres forces, mais aussi des moyens matériels qu’il est personnellement capable de leur adjoindre.

En résumé, face à la vie chacun est seul et ne peut compter que sur lui-même et les outils qu’il s’est forgé. Donc, toute atteinte portée à une personne ou à ses biens est un acte de grande gravité qui met en péril sa survie.  

Lorsque les escrocs de l’Etat providence prétendent redistribuer les biens de chacun, ils réclament alors ni plus ni moins que le droit de vie ou de mort sur chacun. A quel titre ? La question est d’autant plus pertinente que le fumeux Etat providence n’a aucune réalité.

S’il en fallait une preuve l’Ouragan Irma en serait une, irréfutable.

L’île de Saint Martin a été ravagée par l’ouragan Irma, malgré les plans prévus pour les catastrophes naturelles, dont cependant on peut admettre qu’ils soient relativement récents, pas à l’échelle du temps d’urbanisation des lieux.

Mais, et là l’échec est patent, au-delà des biens matériels c’est l’organisation sociale qui a explosé. Comment, en 48 heures, une société peut passer de la civilisation à la jungle, si ce n’est parce que la civilisation était en fait absente avant, n’était qu’une illusion, l’illusion de l’Etat providence, de la déresponsabilisation personnelle.

Le pire est de voir les grands prêtres de l’Etat providence prétendre que la catastrophe ne serait pas naturelle, que donc de facto le chaos social qui s’en suit ne leur serait pas imputable.

Bien plus, ceux qui veulent s’assumer, organiser leur vie matérielle seuls, qui refusent de se faire plumer par les dignes représentants de l’Etat providence, sont indirectement montrés du doigt, de la façon la plus perverse qui soit.

Puisque, les escrocs de l’Etat providence sous-entendent qu’en s’efforçant de consolider leurs défenses personnelles les humains responsables affaibliraient les défenses collectives. CQFD.

Pas grand-chose de plus pervers, en dehors peut-être de quelques gourous d’églises plus ou moins reconnues.

Nous sommes au fond du trou de l’Etat providence, d’autres catastrophes naturelles ou humaines nous frapperons inévitablement, nous seront sans défense, nos champions sont à terre dépouillés par l’Etat providence, la destruction sera totale.

Dommage. Cordialement. H. Dumas

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Vous sentez-vous l’âme d’un poulet de batterie qu’on va mener à l’abattoir ?

Les affaires « tournent » normalement ; l’État continue d’emprunter sur les marchés et d’accumuler une dette énorme et rien ne se passe … Il y a là quelque chose de surprenant voir d’inquiétant !

Dans les années 1980, quand les socialistes se sont mis à dépenser à tout va ; l’expérience s’est très vite arrêtée sur trois dévaluations et nous avons échappé de peu à l’intervention du FMI !

Aujourd’hui, l’État dépense sans se soucier des traités européens en matière de maîtrise des comptes publics, et rien ne se passe …

L’explication  tient à l’€ qui nous permet de ne plus avoir de réserves de devises car l’€ et l’Europe, quoiqu’en disent les politiciens, nous servent de bouclier et nous permettent d’emprunter sur les marchés comme jamais on n’a pu le faire auparavant ; sans risque de dévaluation puisqu’on ne peut pas dévaluer !

En outre, la BCE crée 60 mds € de monnaie par mois depuis 2015 à seule fin de permettre aux banques de financer le rachat des énormes dettes publiques européennes ! (le circuit passe par les banques car les traités interdisent le rachat direct par la BCE). C’est ce qu’on appelle faire tourner la planche à billets !

En 3 ans, cela représente environ 2,000 mds € de création monétaire qui ne correspondent à rien !

Il faut être conscient que nous vivons une période unique dans l’histoire et pour tout dire anormale : le crédit gratuit illimité puisque l’argent ne coûte plus rien ou presque et que les états l’empruntent massivement sans payer d’intérêts … ce qui permet à nos énarques de penser qu’ils sont les meilleurs du monde car plus on emprunte, moins ça coûte !

Et, d’ailleurs, dans l’esprit de ces énarques, la dette est bonne  en oubliant d’une part que la dette n’est rien de moins que les impôts de demain et d’autre part que la captation des flux financiers au seul profit de l’État pour ses dépenses clientélistes constitue une menace létale pour l’économie en provoquant une mauvaise allocation du capital ; celui-ci se trouvant détourné des circuits économiques de production !

Seulement ce financement quasi gratuit aura nécessairement une fin lorsque la BCE cessera sa création monétaire ; ce qui pose d’ailleurs la question de savoir comment les États pourront, à terme, financer la croissance continue de leurs dettes … sans compter que nous sommes à la merci d’un événement fortuit (crise financière, guerre), forcément imprévisible, qui jettera à bas toute cette petite construction artificielle !

C’est simple : La marge de manœuvre de l’État se trouve dans votre poche ; c’est à dire que si les taux remontent fortement d’une manière générale ou pire, si les prêteurs se font tirer l’oreille pour continuer à prêter, l’État se retournera vers vous !

Mais, et c’est là un point qui n’est pas de détail, il ne vous demandera pas votre avis !

Nous avons déjà la loi Sapin II qui permet de bloquer les remboursements des contrats d’assurances vie (investis en emprunts d’État donc en dette de l’État) et bientôt nous aurons une loi qui permettra de bloquer aussi les retraits bancaires c’est à dire qu’on vous expliquera que, pour votre bien, vous ne pourrez pas disposer de votre argent !

Oh, rassurez vous on vous laissera la possibilité de retirer de quoi survivre … disons 50 € par jour !

Et puis, pas d’inquiétude, tout ça ne sera que temporaire ! Forcément … et le pire est que nos hauts fonctionnaires pensent même pouvoir encore disposer d’une marge d’emprunt considérable puisque les dettes déclarées s’élèvent à 2.200 mds € (en fait c’est beaucoup plus) alors que l’actif du pays s’élèverait à 12.000 mds € … en ce compris vos économies (qui s’élèvent à 6.000 mds €).

Cette déclaration sous-entend nécessairement que l’État dispose d’un privilège (ou d’une hypothèque) implicite sur votre patrimoine, et plus particulièrement sur vos économies et qu’elles lui serviront en cas de besoin !

Le stade ultime, si la situation temporaire ne s’arrange pas, sera le prélèvement sur les comptes bancaires, autrement dit la spoliation puisque les moyens technologiques permettent aujourd’hui une surveillance généralisée de la population, des comptes bancaires ; ce qui sera encore plus facile le jour où on aura « enfin » pu supprimer le cash … le but de cette suppression étant clairement d’accroître à la fois la dépendance des citoyens envers le système bancaire et l’emprise de l’Etat sur ces mêmes citoyens en facilitant la mise en place d’une captation autoritaire de l’épargne.

Et n’escomptez pas que ce prélèvement ne s’opérera qu’à partir de 100.000 € par compte ! Ça c’est uniquement la garantie des dépôts en cas de faillite de la banque …

En cas de faillite de l’État, ce sera à partir du 1er € !

Ainsi que je l’ai déjà écrit, l’administration française constitue le système dominant et occupe une position qu’elle renforce tous les jours conformément au principe selon lequel tout pouvoir dominant essaie de renforcer son pouvoir jusqu’à l’hégémonie !

Elle s’estime en fait, en toute modestie, invincible et pense qu’elle pourra imposer ses vues à tout le monde ; aux français comme aux étrangers !

On le voit avec la tentative de faire payer aux gros yachts battant pavillon étranger stationnant en France, des cotisations sociales françaises sur les employés à bord ; avec l’effet immédiat de provoquer leur départ sous des cieux plus cléments ou encore les dernières tentatives de Macron en matière de travailleurs détachés visant les vilains travailleurs de l’Europe de l’est (Pologne, Roumanie, …) venant temporairement travailler en France afin d’obliger leurs employeurs à cotiser aux cotisations françaises au mépris de la directive Bolkestein et alors que ces travailleurs sont déjà couverts par le régime social de leur pays !

Le but premier est évidemment de récupérer à bon compte des cotisations et des impôts mais surtout de bloquer l’intrusion intempestive de travailleurs à bas coût en France c’est à dire de travailleurs qui ne supportent pas les écrasantes charges sociales françaises … en escomptant que les employeurs, devant les tracasseries administratives françaises, renonceront en fait à faire venir ces travailleurs en France !

C’est donc aussi une manière de protéger l’emploi en France tout en violant les règles européennes et tout en masquant le fait qu’en France il n’y a pas d’emplois parce que les entrepreneurs n’embauchent pas pour ne pas avoir à affronter un droit social rigide et liberticide !

Autrement dit, Macron réagit en bon fonctionnaire qu’il est en n’acceptant l’évolution du monde qu’à la condition que le reste du monde se plie aux désirs des autorités administratives françaises !

On peut toujours rêver …

La technique du nivellement par le bas (en essayant d’imposer aux autres nos règles mêmes si elles sont mauvaises) ne fonctionne pas toujours.

En 2015, le gouvernement grec a envisagé de mettre en place une taxe sur les bateaux de plaisance étrangers. Pour ce qui me concerne cela faisait environ 1.700 € par an. Il est évident qu’à ce prix là je serais parti sous d’autres cieux … comme les autres !

Or, la présence des bateaux étrangers représente des rentrées de devises dont le pays a un besoin urgent !

L’État grec a préféré reculer devant le risque …

En France, nous n’en sommes pas encore là bien que nous ayons le record mondial de l’exportation de gens fortunés partis sous des cieux plus cléments, car l’administration considère avoir les moyens de se permettre de faire ce genre de chose sans subir d’inconvénient ; c’est à dire sans porter atteinte au système mis en place qui lui assure sa survie !

Cela démontre que, tant que la caste au pouvoir ne sera pas mise au pied du mur, elle ne fera rien ; persuadée de sa supériorité et de l’assurance que ces braves français se laisseront faire le jour où il faudra prendre des mesures que, juré craché, on n’a pas voulu mais qu’on doit prendre parce qu’on y est obligé ! On trouvera bien alors un bouc émissaire …

Compte non tenu du fait qu’une bonne partie de ses membres est absolument persuadée d’agir pour le bien de la collectivité ; les fonctionnaires perçoivent leur rôle dans le cadre d’un État acteur central de l’activité économique, sociale et fiscale et d’un contrôle total de la population dont les revenus et patrimoine sont passés au tamis de la redistribution.

Seulement, il faut que vous soyez conscients que les mailles de ce tamis sont de plus en plus fines et que l’emprise de l’administration va continuer à augmenter !

Le pouvoir exercé par l’administration est binaire et se caractérise par deux actions PRESSION  et REPRESSION ; c’est à dire qu’en cas de besoin on augmente la pression fiscale et qu’ensuite on augmente la répression car il faut bien faire rentrer l’impôt même et surtout s’il est spoliatoire !

Autrement dit, aucun problème ne peut resté non résolu avec une bonne dose d’impôts supplémentaires et une « action appropriée » pour les faire rentrer ! Ce qui explique que, après les augmentations faramineuses des deux derniers quinquennats, nous ayons le record d’Europe de la pression fiscale !

Car, jamais il n’est question de diminuer les dépenses de l’État ; même si Hollande l’a claironné devant tous les français … pour en fin de compte n’en rien faire et d’ailleurs les dernières directives visent à augmenter la fiscalité sur l’assurance vie après que l’on ait décidé d’augmenter la CSG  !

Les français ont bien compris que lorsque les personnages en charge de la direction du pays annoncent des réductions de dépenses, il faut comprendre que les français vont devoir une nouvelle fois faire des économies sur leur train de vie !

D’ailleurs, depuis 20 ans le PIB par habitant de cesse de diminuer ; ce qui établit sans ambiguïté que le niveau de vie diminue constamment !

En fait, la vérité est que la France est un pays mal géré ; c’est même l’un des plus mal gérés de toute l’UE et il n’y a vraiment pas de quoi en tirer une quelconque satisfaction !
Vous devez donc être convaincus qu’évidemment, à la fin, c’est vous qui paierez car, si vous ne faites rien pour vous protéger, … tôt ou tard vous serez exposés à une spoliation dont on ne peut pas à ce jour déterminer la nature et l’importance ; sauf bien sûr si vous faites comme certains de nos politiciens qui, malgré des revenus de plus de 15.000 € par mois, n’ont aucune économie … assurés que la pompe à fric fonctionnera toujours à leur profit !

Que faire ; en sachant que le jour où l’État français se retrouvera au pied du mur, il sera alors trop tard pour agir ?

Le principe est très simple à énoncer mais plus difficile à mettre en œuvre et repose sur une affirmation basique : l’État ne peut taxer ou prendre que ce qui ne bouge pas et se trouve situé en France ; l’archétype du bien taxable quasiment sans limites étant l’immobilier.

Cela signifie que plus vous avez d’immobilier, plus vous paierez d’impôts alors que le propriétaire français est déjà l’un des plus imposés en Europe !

La règle à appliquer est donc d’éviter de donner prise à l’État c’est à dire qu’il faut être en mesure de bloquer ses tentatives de spoliation puisque ce n’est pas lui qui vous protégera.

Car, si l’État est un prédateur aux moyens quasi illimités, il se heurte à un problème insoluble : l’Europe et les règles européennes qui s’imposent à lui sans qu’il puisse s’y opposer et qui prévoit la liberté de circulation des biens et des capitaux !

L’État ne peut donc être un prédateur que dans le cadre de sa limite légale de prédation qui s’arrête … à la frontière !

A vous d’en profiter … notamment en débancarisant une partie de vos économies ; en tout cas en les extrayant de France … car vous avez le droit d’ouvrir un compte bancaire non résident dans la zone € (en Allemagne, Belgique, Pays Bas, Luxembourg, Autriche), sans contrôle préalable et sans risque de subir des pertes de change ; à condition bien entendu d’en déclarer ensuite l’existence au fisc.

Vos éventuels revenus seront bien entendu soumis à impôts et CSG mais sans subir le prélèvement à la source qui se profile !

Soyons clairs, si vous avez quelques économies et que vous ne faites rien, vous serez fatalement comme ces poulets de batterie qui attendent le jour où on les mène à l’abattoir !

A vous de voir si vous avez envie de jouer ce rôle …

Bien cordialement à tous.

Απο την Ελλαδα (de Grèce).

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La Justice se remettrait-elle en cause ? (vidéo)

Bonjour,

Le billet de M. Sacha Benhamou, paru dans Contre-Point

Bien cordialement. H. Dumas et E. Bolling

 

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Macron est le Gorbatchev du communisme à la française.

Nous n’allons pas tarder à voir tomber le mur.

Le mur de la honte du communisme français c’est la sécurité sociale. Boutique communiste s’il en est, de sa naissance à aujourd’hui elle a été placée sous le signe du dogme collectiviste et non de l’efficacité réaliste et humaniste.

La Sécu ne doit sa survie qu’aux formidables progrès mondiaux de la santé et au mensonge de gratuité qui lui ont permis de se faire passer pour la quadrature du cercle, alors que son rapport coût-qualité est désespérant pour tous ceux qui dépendent d’elle.

La Sécu a communiqué en trichant, exactement comme l’URSS a profité de la progression mondiale de l’industrie pour faire croire que l’imbécile et mortifère idéologie communiste, qui broie les individus au profit d’une abstraction collective, pouvait exister.

L’homme en son unicité est la base de tout, ne pas le respecter est suicidaire et amoral. Les abstractions collectivistes, quelles qu’elles soient, échouent partout dans le monde, ne répandant que misère, pénuries et esclavage.

Considérés comme pas assez collectivistes, en 2005 les travailleurs indépendants du secteur privé ont été regroupés dans le RSI, une sorte de Sécu à eux.

Assez rapidement, contrairement à la masse soumise des français, ils se sont intéressés à la gestion de ce truc collectiviste, qui, sans surprise, s’est avérée catastrophique.

Claude Reichman, résistant de la première heure, a impulsé une dissidence légale en profitant de l’ouverture libérale de l’Europe débutante, tout particulièrement de sa Cour de Justice.

C’est ainsi qu’il a fait la démonstration juridique de la nécessité de l’établissement d’un marché pour la santé, avec concurrence pour les assurances et les prestations.

Son mouvement, sans échapper aux conflits internes traditionnels à tout regroupement d’hommes libres – ce qui est la faiblesse des libéraux par rapport aux collectivistes –, a su porter des coups fatals au concept d’une Sécu communiste singé par le RSI.

Ses troupes ont démasqué les incohérences et les coûts d’une gestion mensongère et démagogique — petit bras cependant par rapport à la vraie Sécu —

Mis à la vue de tous, le problème du RSI – ou petite Sécu – est devenu politique.

Ici, l’histoire devient très intéressante.

Macron, dans sa campagne présidentielle “je ramasse très large”, n’a pas pu passer à côté du combat des indépendants contre le RSI.

Une fois élu, sa politique s’est prétendue “je fais ce que je dis”. Mais voilà, que faire du RSI ? Cependant, il ne pouvait pas laisser les choses en l’état.

Il avait deux possibilités :

            – Donner raison à Reichman, qui était prêt, et libérer les indépendants du système de santé collectiviste. Chacun s’organisant alors librement, comme le font d’ores et déjà les “libérés de la Sécu”. Mais alors, le différentiel qui se serait créé entre ceux-ci et la Sécu aurait été vertigineux, au détriment de la Sécu évidemment.

            – Supprimer le RSI et absorber les indépendants dans la Sécu. C’est ce qu’il a choisi. C’est-à-dire faire disparaître les effets sans soigner la cause.

C’est en cela qu’il est semblable à Gorbatchev. Sensible à la justice et à la liberté individuelle, il la comprend, la souhaiterait, mais les structures du système sont plus fortes que son courage ou sa détermination.

La Sécu peut-elle absorber les indépendants ?

Ils sont trop nombreux a avoir gouté à la liberté à travers “les libérés de la sécu” pour accepter les contraintes de l’URSSAF qui sont bien plus lourdes que ne l’étaient celles du RSI.

Sauf à les interner tous, leur sens critique et leur curiosité va se pencher sur cette pauvre Sécu qui ne peut pas exister sans adhérents soumis et aveugles.

Or, la résistance des indépendants ne peut plus être soumise.

En incorporant les indépendants au régime général Macron tue le régime général. Tout comme en laissant sortir les allemands hors du mur de Berlin Gorbatchev acceptait la disparition du système communiste de l’URSS.

Il est des gestes dont le symbolisme caché emporte tout.

Demain des milliers de gens vont refuser de payer des prestations trois fois leur prix, pour une santé dont un bon tiers d’officiants administratifs sont des poids morts.

Comment justifier qu’élu un Dimanche un homme ordinaire puisse dans le même temps devenir par ce simple fait le président du directoire de l’hôpital de la ville ? C’est absurde. La santé est une affaire de professionnels, pas de charlatans politiques.

Que l’Etat et l’impôt aident les indigents à avoir accès aux soins est naturel. Mais, cela ne peut pas justifier que l’ensemble de la filière de santé échappe aux rigueurs de la qualité, de la compétence, de l’économie et de la concurrence.

Moi-même et Claude Reichman sommes trop âgés pour espérer connaître le système de santé qui sera issu de l’effondrement imminent de celui-ci, mais par contre l’initiative de Macron devrait nous permettre d’assister à cet effondrement qui ne devrait pas tarder après l’absorption du RSI par la Sécu.

Cerise sur le gâteau, l’effondrement de la Sécu entrainera rapidement l’effondrement général du communisme à la française qui régit ce pays depuis 1945.

Quelle bouffée d’oxygène alors. Probablement des problèmes ensuite, mais quel système n’en n’a pas.

La liberté que nous sommes sur le point de conquérir n’a pas de prix. Si nous pouvons laisser cela à nos enfants, ce sera une compensation à tous nos crédits qu’ils vont devoir payer.

Cordialement. H. Dumas

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Mélenchon et la Corée du Nord

Ce titre légèrement provoquant peut paraître farfelu, je pense sincèrement que ce n’est pas le cas.

Il y a une synergie probable entre, d’un côté la nouvelle pensée économique de gauche conceptualisée par le référent intellectuel Jacques Généreux et portée publiquement par M. Mélenchon, de l’autre le capitalisme sauvage des pays communistes Russie et Chine, et enfin le leader fou – ou peut-être pas — de la Corée du Nord Kim Jong-Un.

Pour comprendre cette synergie il faut d’abord fixer notre pensée :

Oui, l’économie libérale impose des règles. Donc, oui le libéralisme économique n’est pas la jungle, ses stimuli ne sont pas la loi du plus fort et la violence.

L’occident est le détenteur le plus avancé de ces règles qui émanent de son long passé économique. Ces règles tournent autour de trois points : la liberté d’entreprendre,  la propriété privée, le respect du consommateur.

Ces règles sont constamment trahies par les hommes politiques d’Etat envahissant le monde économique alors qu’ils répondent à d’autres stimuli.

Par exemple, la notion de consommateur, de propriété privée et de liberté d’entreprendre n’est pas la même pour un aménageur privé que pour une société d’économie mixte détenue par les pouvoirs publics, ceux qui ont eu à s’intéresser à l’urbanisme le savent. Les français qui ne trouvent plus à se loger aussi.

Par exemple aussi la dérive des banques vient de leur connivence avec les hommes de l’Etat, qui sont leurs principaux emprunteurs garantis par l’impôt. La crise des “subprimes” a été induite par les facilités d’emprunts immobiliers exigées des banques par les politiques.

Ces trahisons répétées des règles fondamentales de l’économie du fait des politiques ont perverti la pensée des dirigeants de nos entreprises, le plus souvent simples cadres supérieurs peu enclins à se sacrifier pour défendre un concept.

Ce point fondamental précisé, continuons la réflexion.

La pensée économique de la gauche communiste portée par Jacques Généreux est assez simple :

Elle ne renie plus l’économie, c’est-à-dire la nécessité du capital, du marché, de l’entreprise, ce qu’ils appellent le capitalisme en quelque sorte.

Elle se contente de trois affirmations :

            -1- Les détenteurs du capital sont malfaisants, c’est donc l’Etat qui doit le détenir en sa plus grande part, donc eux les dirigeants de l’Etat.

            -2- Les frontières sont essentielles, elles servent à protéger et non à isoler. Sur ce point notons un peu de retard à l’allumage. Quel entrepreneur aujourd’hui ne pense pas en termes de consommation mondiale, de séduction de sept milliards et demi de consommateurs ?

            -3- Le marché est destructeur. Le peuple est naturellement honnête et travailleur, inutile de l’encadrer, de le motiver, mais il faut le protéger de ses envies de consommation qu’il ne peut pas gérer seul par manque d’information. L’ancienne rengaine : “chacun donne en fonction de ce qu’il gagne et chacun reçoit en fonction de ses besoins”, n’est plus à l’ordre du jour. Le matérialisme communiste pur et dur, le transfert de richesse immédiat, laisse la place à une morale faites de croyances et d’affirmations hasardeuses.

Nous l’appellerons morale, mais en fait c’est un dogme dont l’observance est laissée à l’appréciation des chefs, sans référence objective.

Tout n’est donc que morale. Morale d’Etat évidemment. D’un Etat de gauche bien sûr. Que chacun doit respecter. Tous seront fatalement classés en fonction de ce respect. Très important donc.

Nous arrivons au point global où la morale de l’Etat de gauche, morale imposée, dogmatique, tient de lieu de sélection à la place de la compétence, du travail, de l’efficacité. Cela vaut évidemment pour l’économie.

Tout régime dogmatique agit ainsi.

Nous pourrions par exemple nous reporter aux désastres de l’URSS face aux armées Hitlériennes quand Staline au moment de l’attaque purgeât son armée de ses généraux de valeur, pas assez fidèles au dogme de son point de vue, pour les remplacer par des membres du parti malheureusement incompétents militairement. Ce détail coutât aux russes des milliers de morts inutiles.

Le capitalisme sauvage Russe et Chinois

La sélection sociale par le respect de la morale imposée, du dogme, dont nous venons de parler, tient lieu d’organisation sociale en Russie et en Chine depuis des décennies.

Dans ce contexte l’économie, contrairement au monde occidental, n’est plus un des piliers moraux de la société qui est entièrement bâtie sur le dogme moral de l’Etat.

Du coup, l’économie n’a plus lieu d’être morale, libérale selon nos critères.

Finis le respect du consommateur, la liberté d’entreprendre pour tous, la propriété privée garantie, puisque l’Etat et sa morale régissent tout.

Il suffit alors que l’Etat ne se sente plus tenu par une philosophie égalitariste, qu’au nom de la rationalisation économique il ne soit plus la propriété affichée du prolétariat, pour que ceux qui prétendent le représenter puissent agir en capitalistes tout en s’affranchissant des règles que le capitalisme occidental a mis plusieurs siècles à édifier.

C’est ainsi qu’est né, en Russie et en Chine, le capitalisme sauvage qui ravage le monde.

C’est un déplacement artificiel de la morale économique naturelle vers une morale dogmatique artificielle qui permet de libérer l’activité économique de toute morale. C’est la voie royale vers le capitalisme sauvage. Avec la même méthode, le Christianisme a collé ça sur le dos de l’Occident  pendant presque deux mille ans.

Pendant combien de temps la Russie et la Chine vont nous le faire subir ?

Nous arrivons à la Corée du Nord.

Qui peut croire que ce pays de misère serait capable de fabriquer une bombe atomique ?

Personne. Et surtout pas ceux qui se rappellent comment un autre va-nu-pieds, Mao Tsé Toung, a pu être armé jusqu’aux dents par Staline dans le dos de Tchang Kaï-Chek, au nez et à la barbe des américains et du monde occidental.

A cette époque aussi la morale économique occidentale était battue en brèche. La morale dogmatique de l’époque était déjà le communisme, mais dans sa version primaire. La Chine pro-occidentale avait été corrompue d’un côté et infiltrée de l’autre. Bilan 50 millions de morts.

Aujourd’hui Chine et Russie, filles du communisme primaire, sont donc devenues des capitalistes sauvages, gageons qu’elles sont toujours, comme par le passé, complices pour tenter de dominer le monde.

A l’aune de cette analyse la complicité entre la Corée du Nord, la Russie et la Chine, ne fait pas de toute. Elle explique le rire moqueur du petit Kim Jong-Un.

Récapitulons

Déplacement en catimini d’armes de la Chine et de la Russie vers la Corée du Nord.

Critiques morales des dirigeants de la Corée du Sud et des autres pays liés au monde économique occidental en Asie.

Infiltration et corruption de ces pays, suivies d’une inévitable déstabilisation politique intérieure. Culpabilisation des occidentaux.

Souhaits hégémoniques traditionnels des communistes, aujourd’hui qui plus est devenus des capitalistes sauvages.

Exactement la stratégie de Mao. La messe est dite, l’invasion en marche, la guerre va suivre. M. Mélenchon s’en réjouit sans doute, c’est son camp qui avance, hélas.

Cordialement. H. Dumas

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CONSEIL D’ÉTAT et BERCY : TOUS DES ÉNARQUES…

J’ai voulu comprendre pourquoi 90% des contribuables qui contestaient leurs redressements perdaient au final (chiffre de Bercy).
Seul 10% sauvaient partiellement ou totalement leur peau.
90% ça fait un sacré pourcentage de fraudeurs.
Ayant mon cas personnel en exemple, et moi, je sais ce que j’ai fait et je connais donc la malhonnêteté de Bercy.
Eux et moi sommes les seuls à connaître la vérité.
La vraie.
Je ne vais pas vous refaire un plaidoyer contre mon abus fiscal, je vous l’ai déjà fait.

Nous connaissons tous la malfaisance financière irresponsable des énarques, j’ai fait plusieurs articles sur ce blog à ce sujet et donc je ne vais pas remettre le couvert.
C’est maintenant de notoriété publique, mais bof…
Nos derniers présidents et quasiment tout leur staff en étaient issus jusqu’à  l’actuel en 2018.
(voir https://www.temoignagefiscal.com/lena-ou-lincompetence-sublimee/)
Nous savions tous que La haute tête de Bercy (ministres, directeurs et Cie) était la chasse gardée des énarques. Bercy par lui-même est peuplé de 45% d’énarques.
45% c’est une hégémonie du clan « énarques ».
Tous cela nous le savions et alors ?

Je me suis intéressé au Conseil d’Etat, comme disent les journalistes jamais en mal de non sens, le Conseil des Sages. Notre plus haute juridiction.
Après il y a Dieu !
Certains disent que un Dieu est maintenant à l’Elysées, venu directement de l’Ena…

Donc j’ai attrapé l’organigramme du Conseil d’Etat (disponible sur internet http://www.conseil-etat.fr/content/download/88767/848481/version/1/file/mrse-FEV2017.pdf) et je me suis tapé consciencieusement tous les noms de ces Messieurs Dames et j’ai vérifié qui venait ou pas de l’ENA.

Surprise, mais ce n’en n’est pas vraiment une, leur pourcentage doit avoisiner les 80%.

Si vous additionnez A+B, ici vous n’obtiendrez pas la tête à Toto mais un enfant de CP pourrait comprendre le pourquoi du comment des 90% des con-tribuables recalés par les instances « supérieures ».

Alors quoi, toujours confiant dans la justice de notre beau pays ?

E.Bolling

P.S : Vous savez aussi que le tribunal administratif est peuplé exclusivement d’énarques. Ceci expliquant cela.
Et c’est pas fini, l’ENA crachant entre 200 et 300 bébés énarques par an…

 

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Achetez de l’or !

Je voudrais apporter quelques précisions aux papiers que je vois passer et qui préconisent d’acheter de l’or en prétendant que c’est une « monnaie sûre » …

Certains d’entre-vous peuvent être tentés … surtout que ces papiers ont d’abord pour but de vous faire craindre un prochain krach !

Le problème est que cette affirmation est fausse voire carrément mensongère car ce conseil provient de gens … spécialisés dans le négoce de l’or et qu’ils perçoivent une commission sur les transactions.

L’or n’est pas une monnaie, c’est un métal précieux et rien de plus qu’une matière première cotée à Londres ; comme l’argent (métal) et le platine.

Les pièces (Napoléons et autres …) « bénéficient » d’une surcote c’est à dire qu’au poids d’or elles valent beaucoup moins que ce que vous avez payé alors qu’elles n’ont aucun cours légal.

Certes en détenir peut constituer un refuge mais il ne faut pas oublier qu’il faut ensuite envisager sa sécurisation contre le vol et que les moyens de négocier sa vente ne sont pas toujours évidents.

Sa détention n’est pas anonyme (du moins en France) et la fiscalité française est lourde (forcément) puisque vous payez un impôt sur le capital même si vous n’avez rien gagné et, pour gagner, il faut que le cours de l’or monte !

Ouvrir un coffre dans une banque est soumis à déclaration auprès … de l’administration fiscale … sans compter que vous devez déclarer, pour les assurances, la valeur globale de ce qui y est stocké et que, plus la valeur déclarée est importante, plus le prix de la location du coffre augmente.

Je complète ces conseils en vous déconseillant formellement d’acheter des certificats. Il y a eu des problèmes il y a quelques années dans la mesure où on s’est aperçu qu’il y avait plus de certificats que d’or en circulation !

En tout état de cause, n’achetez que de l’or physique et au poids !

Il n’est jamais inutile de connaître la réalité des choses …

Bien cordialement à tous

απο την Ελλαδα (de Grèce)

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Mettons qu’elle s’appelait Georgette…

Elle est arrivée vers 17h le 2 Août, je m’en rappelle parfaitement c’est le jour de mon anniversaire.

Très adroitement elle a esquivé mes premières réactions pourtant vives et décidées. J’avoue que sa maîtrise m’a surpris. Surtout la quatrième fois où ma détermination et mon engagement étaient total, j’avais posé mon livre pour plus de concentration.

Puis elle a disparu. J’ai repris ma lecture.

Moins d’une page plus tard je l’ai surprise hors de ma vue, sur mon mollet, en plein boulot.

Je l’ai écrasée comme une merde.

Elle n’a laissé qu’une petite traînée de mon sang sur ma jambe liée au travail qu’elle avait entamé.

C’est ainsi que Georgette est morte, en plein boulot, sans même laisser une cloque pour signaler son passage.

Plusieurs de ses congénères ont eu plus de chance pendant l’été, des boursouflures sur mes bras et mes jambes en ont témoigné.

Je pense à la vie de Georgette, quelle fragilité, en même temps quel courage.

Elle avait sans doute des enfants, un mari, qu’elle a laissés peut-être dans la peine. Qui s’en soucie ? Certainement pas moi son exterminateur.

Ce n’est pas tant le sang qu’elle m’aurait pris qui m’a motivé, ni les petits dégâts sur ma peau imputables à son activité, pas même à y bien réfléchir sa propension à transmettre de graves maladies, non c’est tout simplement qu’elle et les siens m’agacent. Je ne leur accorde aucune place sur cette terre, la gêne qu’ils m’occasionnent est un motif suffisant, ce sont des profiteurs.

En un mot, je ne peux pas les piffrer. J’ai l’impression qu’ils me narguent, qu’ils profitent de moi sans vergogne, qu’ils vivent sur mon dos, qu’ils me volent mon sang sans mon accord, même si je reconnais qu’ils ne font que leur boulot, finalement sans grande nuisance.

Mais bon, chaque fois que je le peux je les écrase ou les détruits sans remord, les voir ou les entendre m’insupporte et cela seul suffit.

Juste un petit problème, intellectuel et pratique, c’est lorsque moi-même je suis le moustique d’un autre, par exemple de Bercy.

Cordialement. H. Dumas

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A questions connes, réponses connes.

La presse nous dit que le jeune Macron aurait pris conscience que la France n’est pas réformable. Dont acte.

Après une danse du ventre convenue, il accouche de réformettes qui vont évidemment enclencher des mouvements politiques dont le volume va être inversement proportionnel à l’efficience de ces réformettes.

Il le sait, alors il laisse planer le doute sur la personnalité globale des français qui pourrait, dit-il, être l’obstacle aux évolutions qu’il considère comme nécessaires.

Ce faisant, ou il ne comprend rien ce qui est troublant au vue de son cursus universitaire, ou il triche, il se cherche des excuses pour l’échec à venir.

Car enfin, en affirmant que les français seraient un peuple particulièrement difficile à réformer il fait œuvre de racisme, de classification globale de population que l’on pensait révolue, de fermeture et non d’ouverture d’esprit, de populisme.

Allons, n’hésitons pas à l’affirmer, les français ne sont que des êtres humains. Or les êtres humains sont tous les mêmes sur toute la terre, étant uniquement différenciés par l’organisation sociale qu’ils se donnent ou qui leur est imposée et la géographie qui les entoure.

Réfléchissons comme si nous étions libres de le faire, comme pourrait le faire Macron s’il était un esprit libre.

Quel est le problème ?

Il est très simple : la France est un pays démocratique.

Le principe de la démocratie est que ceux qui la composent votent à la majorité pour trouver des solutions aux problèmes collectifs qu’ils rencontrent.

Donc, une société démocratique présuppose que les questions soumises au vote visent des problèmes collectifs.

Or, en France, ce n’est pas du tout le cas.

Chaque français va voter dans l’espoir de régler son problème personnel.

Au final : à question conne, réponse conne.

Je veux dire qu’une démocratie ne peut pas être efficiente si elle soumet au vote du groupe des problèmes d’ordre personnel.

Il y a une incompatibilité naturelle entre les réalités collectives objet de la démocratie et les réalités personnelles de chaque individu.

C’est-à-dire que, lorsque vous convoquez 40 millions de personnes à un vote sur un sujet autre que collectif et que de ce fait toutes ces personnes votent chacune pour son intérêt personnel, vous trahissez complètement l’idée de démocratie, vous créez la chienlit.

Les intérêts de chacun ne peuvent pas dépendre de la démocratie, ils sont du ressort de la responsabilité et de la décision de chacun. Alors que les intérêts collectifs sont, par essence, du ressort des décisions collectives, donc de la démocratie.

Si vous me suivez et si vous acceptez l’idée que la démocratie est la gestion par le vote de l’organisation des affaires du groupe, que c’est sa limite, tout devient plus simple, une conséquence s’impose : l’outil pratique de la démocratie pour transposer les votes dans le réel, que l’on appelle l’Etat, ne peut s’occuper que des problèmes du groupe.

Si par cas l’Etat se mêle, pour une raison ou pour une autre, de vouloir régler des problèmes individuels, il ne peut en aucun cas le faire à l’aide de la démocratie. Car dans ce cas il présente au vote collectif des problèmes que celui-ci ne peut pas régler.

Donc, lorsque les français souhaitent que l’Etat prenne en mains leurs problèmes personnels, ils ne peuvent pas alors espérer une démocratie mais un Etat intervenant dans le domaine privé, tels que sont une royauté, une dictature civile, militaire ou religieuse, ou tout autre Etat interventionniste.

Tout le monde peut faire le constat de la tendance dictatoriale de tous les partis politiques qui prétendent régler la vie personnelle de leurs adhérents.

Vouloir mandater l’Etat pour régler des problèmes personnels, c’est de facto renoncer à la démocratie.

Revenons à Macron, aux réformes et à la France.

Depuis des décennies qu’en France la politique prétend gérer les détails de la vie de chacun,  la démocratie n’a plus sa place. Tous s’en étonnent !!!

Normal, la surprise tient au fait que l’autorité non démocratique, totalitaire, qui régule les intérêts personnels dans le pays avance masquée, elle s’appelle la bureaucratie et, effectivement, elle ignore les libertés individuelles et ne fonctionne pas démocratiquement.

Le pourrait-elle ?

Bien sur que non, puisqu’elle se prétend responsable des individus.

Cela confirme le constat qui s’impose : un Etat démocratique ne peut le rester que s’il limite son intervention à des problèmes strictement collectifs, à l’exclusion de tous les problèmes personnels qui ne peuvent pas trouver de solution dans le vote global démocratique.

Conclusion 

M. Macron : la France est parfaitement gérable et réformable, il suffit de ramener l’Etat français dans les limites de la démocratie.

De faire cesser cette mascarade de démocratie qui dissimule une dictature administrative qui abuse les français, les maintient en situation d’esclaves et les manipule en leur faisant croire que cette situation serait issue de la démocratie, alors que cette dernière leur a été volée, que leurs votes sont pipés puisque trahis par les questions proposées au vote qui visent des problèmes individuels et non collectifs.

La démocratie est un système politique inévitablement limité aux problèmes du groupe, au-delà elle est contre-productive et mène au pire.

Donc, ramener l’Etat à ses missions régaliennes n’est pas une vue de l’esprit “néolibérale” comme prétendent certains, mais un simple bon sens démocratique visant à permettre des votes utiles et sincères.

Le reste n’est que foutaise, charlatanisme de médiocres qui cherchent à prendre le pouvoir sur les individus par la bureaucratie, ce nouveau dictateur qui n’a même pas le courage d’afficher ses ambitions.

A vrai dire, la démocratie ne devrait avoir à connaître que des besoins collectifs comme l’armée, la police, la sécurité civile et la justice, qui justifient des décisions collectives. Ceux qui en seraient chargés ne devraient pas avoir le droit de voter, il n’est jamais sain d’être juge et partie. Les Grecs, inventeurs de la démocratie, pensaient ainsi.

On peut certes aussi penser que la démocratie n’est pas la bonne organisation politique, mais c’est un autre problème, qu’il faut alors affronter, il ne faut pas le cacher et avancer masqué.

Cordialement.

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Connaissez-vous les expériences de Stanley Milgram ?

Il fut une époque, on parlait du complexe militaro-industriel pour expliquer l’existence d’un pouvoir plus ou moins occulte qui dirigerait de facto le pays en imposant ses décisions aux politiciens élus …

Certains, aujourd’hui, parlent d’un « gouvernement profond » qui serait constitué par l’administration ou plus exactement par la haute administration qui se considère comme l’élite (nous sommes d’ailleurs les seuls au monde à avoir une école de l’administration) et qui peut diriger le pays avec, mais aussi sans, les politiciens … et j’en veux pour preuve ces lois élaborées à Bercy et qui sont votées par les députés, sans discussion ou presque !

Et comme on sait que désormais les politiciens sont aussi souvent des hauts fonctionnaires, la boucle est bouclée ou plutôt le système est bien verrouillé !

Nous sommes donc bien en présence d’un pouvoir plus ou moins occulte qui dirige de facto le pays en imposant ses décisions aux politiciens élus … et qui n’oublie pas d’avantager les siens !

La preuve, dans un climat de répression fiscale et de baisse générale des revenus, les revenus des fonctionnaires progressent (merci M Hollande) et les députés se sont votés, en toute impunité et sans aucun complexe, une exonération de la CSG sur leurs indemnités d’IRFM (voir mon article – Pourquoi les politiciens français sont-ils si impopulaires ?).

Plus simplement, nous avons un ensemble d’individus qui travaillent pour l’État, qui sont payés par l’État et qui sont fidèles à cet État auquel ils doivent tout ou presque !

Or, comme l’a démontré Stanley Milgram, chercheur américain, dans ses expériences des années 50 et 60, il ne faut pas grand chose pour qu’on assiste à un phénomène de soumission à l’autorité (le pire ayant été atteint avec les régimes soviétiques et nazis où l’étatisme avait été poussé à son ultime stade).

Milgram a établi que la capacité à justifier psychologiquement l’acte cruel se faisait en dévalorisant la victime et que l’extermination des Juifs avait été précédée d’une violente propagande antisémite.

Vous serez sans doute surpris d’apprendre que le mécanisme est le même en ce qui concerne l’État français et son administration ; lesquels masquent leur incompétence par la désignation de boucs émissaires auxquels ses agents pourront s’en prendre d’autant plus facilement qu’on les aura stigmatisés alors qu’eux mêmes sont présentés comme des honnêtes et honorables agents de l’État !

Or que dit on depuis au moins 30 ans ?

Que les déficits ne sont pas dus à la mauvaise gestion des deniers publics et à des dépenses excessives mais à la fraude fiscale qui s’élèverait, sans aucun autre instrument de mesure que le pif, à 80 mds € par an !

Juste de quoi se donner bonne conscience … puisque le déficit tourne invariablement aux alentours de 72 mds € par an (25% d’un budget de 290 mds €/an) !

Tout le monde a remarqué que l’on fait d’ailleurs à cette occasion une opportune confusion entre fraude, redressement, évasion fiscale, optimisation fiscale, défiscalisation (les fameuses niches fiscales mises en place par l’État mais, il est bon de le savoir, qui vous exposent aussi à de sévères redressements !?!) et, ce faisant, surtout on donne bonne conscience aux agents de l’État et spécialement aux contrôleurs-vérificateurs-redresseurs qui agissent pour le bien public (forcément).

Et, s’il agissent avec efficacité et taxent sans états d’âme, ils seront bien notés par leurs supérieurs ; desquels, d’ailleurs, ils reçoivent des instructions explicites à cet égard !

Lorsque vous avez un problème avec l’administration fiscale et que vous les contactez, n’avez-vous pas remarqué que le discours de votre interlocuteur est toujours le même : Vous avez tort !

Il faut souvent insister beaucoup pour que l’administration reconnaisse ses erreurs !

Et, il ne faut pas compter sur la justice et les tribunaux administratifs ; ils ne sont pas là pour vous protéger contre les abus de l’État et de ses agents puisque le but du système n’est pas la justice mais le rendement !

Il ne faut pas non plus oublier qu’une bonne moitié des français ne paie pas d’impôt sur le revenu et pense ne pas payer d’impôts (en oubliant la TVA, les taxes, la CSG …) et, de ce fait, au minimum ne se sent pas concernée ou pire approuve ce discours !

Puisque ce sont les autres qui paient, autant les faire payer au maximum ; c’est toujours ça de gagné !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα ! (de Grèce)

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La propriété privée

Chacun peut, s’il le désire, passer des jours et des nuits blanches à théoriser sur la propriété privée, à étudier les multiples auteurs et ouvrages évoquant le sujet.

En agissant ainsi il est possible d’arriver à l’idée que la propriété privée serait une conséquence politique de la volonté des hommes, organisée au cours de l’histoire à partir de lois émanant d’eux, donc modifiable par ceux qui s’en arrogeraient le droit.

Je ne crois pas que ce soit le cas.

Je crois que la propriété privée est naturelle, universelle, qu’elle touche l’intégralité du monde vivant, hommes compris mais pas que.

La vie

De mon point de vue, chaque être vivant est le propriétaire exclusif de sa vie physique, lui seul en est le garant. Toute atteinte portée par une volonté extérieure à cette propriété privée est une agression, depuis la soumission jusqu’au meurtre. Cela vaut aussi bien pour les hommes que pour tout être vivant.

L’ambiguïté tient au fait que les conflits ou luttes pour la vie — le fait que certains en dévorent d’autres — sont d’apparence si naturelle que l’on finit par oublier qu’il s’agit du premier accroc dans la propriété privée de chaque être vivant. Cet oubli permet de dissocier ces accrocs d’autres plus sophistiqués qui vont nous intéresser. Il permet  de faire croire que l’immense douleur que par exemple le meurtre ou les tortures infligent ne serait pas liée à une transgression de la propriété privée, serait d’un autre ordre

La pensée

Je prends aussi pour hypothèse que la pensée est la propriété exclusive de l’être vivant qui la conceptualise.

Toute interférence dans la pensée d’autrui est une atteinte à sa propriété privée. Encore plus commune qu’en matière physique, l’invasion de la propriété privée intellectuelle — que ce soit chez les animaux ou chez les hommes — est si habituelle qu’elle parait naturelle. Là encore, la banalisation va permettre d’occulter le fait que les souffrances induites par ces effractions sont bien le résultat d’une agression à la propriété privée.

Les biens matériels

Chaque être vivant possède — même éventuellement en infime quantité ou pour un temps très bref — des biens matériels. Certains indispensables à la vie, d’autres superflus.

L’absence totale de possession matérielle entraine la mort. Il n’est donc pas faux d’affirmer que les biens matériels de chacun font partie intégrante de sa propriété privée. Une agression à ces biens est inacceptable et génère les douleurs intolérables de toute atteinte à la propriété privée.

Conséquences

Cette vision universelle de la propriété privée — largement perdue de vue ou contestée — fait apparaitre clairement que le plus grand prédateur de la propriété privée est l’Etat.

N’est-ce pas lui qui nous demande régulièrement de donner notre vie pour lui ? Qui façonne nos pensées par son enseignement ou ses propagandes ? Qui enfin nous dépouille de nos biens pour des motifs de plus en plus fumeux ?

Nous pouvons objectivement affirmer que l’Etat est le plus grand destructeur de la propriété privée, dont paradoxalement il se prétend le défenseur.

Arrivé à ce point de la réflexion trois questions s’imposent.

Qu’est-ce que l’Etat ?

Il faut bien avoir à l’esprit que l’Etat est une abstraction. Cette abstraction prend une apparence de réalité uniquement parce qu’un certain nombre de personnes se déclarent représentants de l’Etat, leur nombre et leur simple présence finissent par faire croire à la réalité d’un l’Etat.

Ensuite, à partir de cette réalité apparente dans un espace clos défini par elles, ces personnes utilisent la force — dont l’Etat prétend être le légitime dépositaire — pour imposer leur pouvoir personnel aux autres.

L’Etat c’est cela, rien de plus.  Une confusion issue de la nécessité ponctuelle de se regrouper pour se défendre, qui est liée à la grégarité de l’homme.

En clair, c’est sans aucune légitimité réelle que les représentants autoproclamés d’une abstraction étatique envahissent nos propriétés privées. Cela est si fou que tous les excès sont possibles à l’aide de cette machination, jusqu’à Hitler, Staline, Mao, Pol Pot ou Daech.

Ce constat fait, nous arrivons à la deuxième question induite par la tarte à la crème utilisée pour porter atteinte à notre propriété privée matérielle : l’égalité.

Qu’est-ce que l’égalité ?

C’est la résultante imaginaire de l’émotion engendrée par la compassion naturelle de l’homme face à la souffrance d’un autre être vivant. Face à l’immense difficulté de la vie l’homme a tendance à imaginer, pour lui et pour tous les autres êtres vivants, un monde de bonheur dont le socle serait l’égalité.

Il fut un temps où cette égalité n’était qu’hypothèse,  promise uniquement dans l’au-delà.

Puis, témérairement, elle fut promise dynamiquement ici-bas par les communistes avec le succès que l’on connait.

Aujourd’hui, elle est encore promise, à minima par écrêtement, toujours par les communistes relookés en écologistes ou insoumis, mais aussi par la majorité des représentants autoproclamés de l’abstraction Etat Français.

Peut-elle voir le jour, l’égalité ? Evidemment non, pas plus en ce qui concerne les possessions matérielles qu’en ce qui concerne les caractéristiques personnelles de chacun de nous. C’est une utopie sympathique, en apparence seulement parce que mortifère dans la réalité.

Tout cela nous amène au capital.

Qu’est-ce que le capital ?

C’est l’objet de l’écrêtement, avec pour objectif final l’égalité.

L’imbécilité de cette éventualité saute rapidement aux yeux pour qui réfléchit cinq minutes.

Capitaliser consiste à accumuler puis à transmettre. En toute activité c’est cette capacité qui a permis à l’homme de quitter le monde animal pour un monde au moins différent si ce n’est meilleur.

Le progrès est fils de la capitalisation, en sciences, en culture, en art, etc… et évidemment en économie.

Ecrêter le capital au motif d’égalité est stupide en toute discipline.

En ce qui concerne l’économie et la propriété privée du capital je ramènerai les écrêteurs à leurs propres déclarations qui consistent à prétendre que l’Etat français ne peut pas être mis en faillite du fait de la richesse des français, de leurs capitaux personnels. C’est ici l’aveu que la propriété privée et le capital sont bien le socle de l’économie d’un pays, que les détruire ou les rogner engendre surement un affaiblissement économique du pays.

Conclusion

J’espère avoir fait la démonstration que la propriété privée, sous tous ses aspects, est universelle et exclusive à chacun de nous, que son respect par les autres est la base incontournable de la vie pour tous.

Que donc, tout penseur qui tend à vouloir détruire, intégralement ou partiellement, la propriété privée, tout acteur politique ou individuel qui porte atteinte à la propriété privée, sont des êtres malfaisants qu’il convient de contrer avec tous les moyens nécessaires.

Suivez entre autre mon regard tourné vers Bercy.

Cordialement. H. Dumas

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Pourquoi les politiciens français sont ils si impopulaires ?

La fin du mois d’août approche et la rentrée des classes se profile … mais aussi la rentrée politique !

Or, et c’est un mystère, en France, les membres de la classe politique sont détestés ; alors que les français, depuis la Révolution, adorent la politique !

Y-a-t-il une spécificité française et quelle vision en ont donc les électeurs, qui pourtant s’évertuent à continuer à aller voter pour des gens pour lesquels, visiblement, ils n’ont que haine et mépris  ?

Que dit-on des politiciens ?

  • ce sont des profiteurs, bien payés par nos impôts,
  • ils sont malhonnêtes tout en bénéficiant d’une impunité,
  • ce sont des incompétents
  • ce sont des démagogues et des menteurs qui abusent le peuple.
  • Ils sont inefficaces voire même carrément nuls,

Examinons ces différentes affirmations :

  • ce sont des profiteurs :

Effectivement, les politiciens sont bien mieux payés que la moyenne des français (le salaire moyen d’un salarié du privé est de 1.700 € par mois brut, alors que l’indemnité d’un député tourne aux alentours de 12,000 € si l’on ajoute à l’indemnité stricto sensu l’IRFM (indemnité représentative de frais de mandat).

Évidemment, cela ne manque pas de susciter des jalousies d’autant plus que les élus ne sont pas astreints à une présence réelle.

Tout le monde sait, et je l’ai écrit (voir Combien gagne un député), que les parlementaires se sont montés un petit paradis fiscal, juste pour eux, et un fait récent vient de le confirmer : nos braves députés viennent de se voter (début août), en toute bonne conscience, une exonération de la CSG sur leurs indemnités parlementaires au titre de l’IRFM !

Le prétexte en est que désormais les frais sont remboursés sur justificatifs (ce n’est plus comme avant une enveloppe globale utilisée sans contrôle) !

Ce qui me gène un peu c’est que le salarié qui utilise sa voiture pour aller travailler paie bien la CSG sur la partie du salaire qui lui sert pourtant bien à payer ses frais !!!

On ne peut pas pas dire que l’exemple vienne d’en haut !

Bien entendu, le montant des rémunérations diminue sensiblement lorsqu’il s’agit de mandats locaux (principalement lorsqu’il s’agit des maires de petites communes qui font souvent preuve de beaucoup d’abnégation). Par contre, pour les grandes villes comme Paris, Lyon, Bordeaux ou Marseille, les indemnités peuvent être considérables.

  • ils sont malhonnêtes tout en bénéficiant d’une impunité,

Nous touchons là un domaine sensible car on ne compte plus les politiciens condamnés pour des motifs extrêmement divers mais souvent évidemment en relation directe avec leurs fonctions ; ce qui justifie a posteriori cette vision du monde politique !

Néanmoins, eu égard au nombre faramineux d’élus (500.000), il faut noter que les élus condamnés ne représentent que quelques centaines d’individus ; ce qui relativise les choses.

Il faut dire que cette « tradition » de vénalité et de corruption remonte à loin car déjà Nicolas Fouquet, surintendant des finances, avait été pris la main dans le sac sous Louis XIV  et avant lui le Cardinal Mazarin avait réussi à amasser la plus grosse fortune de l’époque, en toute impunité.

Et le changement de régime n’a pas entraîné de modification de comportement puisque cette corruption s’est étendue à nos « grands révolutionnaires » : Mirabeau, le grand Mirabeau, était corrompu, tout comme l’abbé Sièyès membre du directoire mais aussi Barère, Brissot, Danton (lui aussi !), Pétion, et même l’ignoble Fouquier-Tinville …

Sous la IIIème République, entre-autres, l’énorme scandale du Canal de Panama a arrosé toute la classe politique (une centaine de députés compromis) et les scandales immobiliers ont émaillé la Vème République … jusqu’aux récentes affaires Fillon, Le Roux, Ferrand !

L’effet désastreux, dans l’esprit du public, est que l’un des traits essentiels des politiciens, avant la conscience professionnelle et la notion de service public, semble être la cupidité et la vénalité !

De plus, à leur charge, il faut rappeler qu’ils se sont opposés à la transparence de leurs revenus et de leur patrimoine et se souvenir de la lutte acharnée menée par les députés et sénateurs contre le projet de loi présenté par F Hollande à la suite de l’affaire Cahuzac ; sans oublier les verrous mis à la connaissance publique de leurs revenus et patrimoines notamment eu égard aux sanctions pénales encourues par ceux qui seraient tentés de divulguer ce qu’ils ont appris !

Ce désir d’opacité à propos de l’utilisation des deniers publics explique que seuls 7 députés (sur 577) ont accepté de divulguer le détail de leurs dépenses au titre de l’IRFM !

En voici la liste :

Brigitte Allain (ancienne députée EELV de Dordogne), Isabelle Attard (ancienne députée DVG du Calvados), Jean-Luc Bleunven (ancien député DVG du Finistère), Joël Giraud (député PRG des Hautes-Alpes), Régis Juanico (député PS de la Loire), Dominique Raimbourg (ancien député PS de Loire-Atlantique) et Barbara Romagnan (ancienne député PS du Doubs).

Évidemment, cela laisse un sentiment de malaise car on a l’impression d’avoir affaire à une petite caste de privilégiés, vivant fort bien de l’argent public, donc des impôts, et qui ne veut surtout pas qu’on connaisse son train de vie et ses petits avantages …

En matière de démocratie et de transparence, il n’y a franchement pas de mal à faire mieux !

En outre, le sentiment est très répandu dans la population que la justice ne juge pas de la même façon les politiciens et les citoyens ordinaires.

Sans pouvoir le démontrer, je pense que ce sentiment est justifié car les peines sont en général assorties du sursis pour des condamnations qui excèdent rarement un an alors que les prévarications portent parfois fois sur des millions d’€ ! Pour tout dire, la prison ferme est extrêmement rare !

L’élément déterminant d’appréciation du juge est en l’occurrence l’enrichissement personnel et, en son absence, l’indulgence est de mise !

Le problème est que les gardes fou mis en place pour empêcher ces dérives s’avèrent peu ou pas efficaces puisqu’il faut toujours de nouvelles lois ; sans compter que, souvent, les abus se situent dans la sphère du conflit d’intérêts beaucoup plus subtil et plus difficile à mettre en évidence !

Enfin, et non des moindres, la condamnation pénale n’entraîne en France aucune inéligibilité ; ce qui apparaît presque comme une incitation à la malhonnêteté !

En tout état de cause, nous sommes, sur ce plan, très loin des démocraties de l’Europe du nord (RU, Suède, Allemagne) et l’effet induit en est la décrédibilisation de la parole politique car il est évident que les politiciens sont mal placés pour donner par la suite des leçons de conduite et de morale !

  • ce sont des incompétents et/ou des idéologues bornés :

Pour faire de la politique, même si un certain nombre de politiciens ont fait l’ENA (puisqu’en France l’ENA semble est la source principale de recrutement des politiciens), nul besoin de disposer d’un quelconque diplôme … et, parfois, il n’est même pas besoin de remplir une quelconque tache !

Bien souvent, il suffit d’utiliser les réseaux que l’on fréquente ; les appuis politiques et les relations étant souvent bien plus efficaces que la compétence !

Beaucoup de politiciens proviennent ainsi du syndicalisme étudiant (Cambadélis, Vallaud-Belkacem, Désir …).

Or, bien souvent, faute de formation adaptée, les politiciens n’ont pas les compétences requises pour comprendre et gérer des dossiers souvent complexes ; car … on ne peut pas tout savoir alors qu’ils se croient obligés de donner un avis sur tout et n’importe quoi !

La vérité inavouable est que, tout étant devenu trop complexe, leur rôle se limite à être les répétiteurs ou les porte-parole plus ou moins consciencieux de réponses préparées dans l’ombre des cabinets ministériels ou même carrément par l’administration !

Ils délèguent donc à une administration qui est censée disposer des spécialistes … avec l’effet induit qu’en fin de compte c’est l’administration, en toute opacité, qui prend la décision.

Et, finalement, c’est l’administration qui exerce la réalité du pouvoir !

Cela est particulièrement flagrant en matière fiscale avec la citadelle de Bercy qui décide et fait ensuite entériner par le Parlement des textes fiscaux qui n’ont parfois été ni étudiés ni même lus par les députés !

Là encore, en matière de démocratie, on n’a franchement pas de mal à faire mieux !

D’ailleurs, est-ce qu’une seule fois, ces trente dernières années, un projet de budget a été rejeté par les députés pour excès de dépenses (le déficit budgétaire est voté constamment depuis 1976)  ?

Non ; ce qui prouve que les parlementaires ne font pas le travail pour lequel ils sont payés et cela est particulièrement grave dans le cadre d’une démocratie représentative au sein de laquelle le citoyen est obligé de s’en remettre à son élu !

Le deuxième trait de caractère des politiciens semble donc être l’absence de conscience professionnelle et la désinvolture vis à vis de leurs électeurs !

Le pire est qu’ils peuvent même être nuisibles car certains abusent de leur pouvoir (surtout au niveau local) pour obtenir des passe-droit pour eux-mêmes ou leurs proches, pour bloquer des concurrents économiques, et toutes autres formes d’abus de pouvoir !

Mais cela peut être tout simplement dû à l’incompétence et à l’ignorance et c’est particulièrement le cas dans le domaine économique et celui de l’entreprise dont, malheureusement, dans l’ensemble, ils n’ont aucune connaissance !

Cela peut être dû aussi au fait qu’ils sont sous l’emprise d’une idéologie (faire payer les riches) !

Car, le problème des politiciens français est souvent de ne raisonner que par idéologie et la recherche du savoir et de la connaissance se trouve alors remplacée par la certitude de la conviction ! Or, quoi de pire qu’un idéologue borné ?

On en a eu des exemples flagrants sous le quinquennat Hollande en matière d’éducation mais aussi en matière d’écologie (fermer les centrales nucléaires alors qu’on n’a rien pour les remplacer).

Évidemment, hors de tout pragmatisme et de tout bon sens, les déclarations et les positions exclusivement idéologiques d’individus souvent complètement coupés des réalités, peuvent apparaître complètement sur-réalistes et les disqualifient nécessairement !

Cette approche purement idéologique des choses et des problèmes est d’ailleurs un mal bien français souvent stigmatisé à l’étranger (les français ont la réputation de discuter sans fin pour imposer leurs vues … vues qu’ils ne respectent pas ensuite !?!) et est souvent mis en opposition avec le pragmatisme anglo-saxon !

  • ce sont des démagogues et des menteurs qui abusent le peuple :

Le temps politique n’est pas le temps de l’homme moyen  ; autrement dit, il apparaît saugrenu de vouloir faire carrière en politique alors que le mandat électif n’a normalement rien à voir avec une quelconque carrière professionnelle (5 ans en général) !

Or, en dépit de ce constat, certains politiciens ont des carrières d’une exceptionnelle longévité et occupent la scène pendant 30 ou 35 ans ; ce qui ne manque pas de provoquer une certaine lassitude voire même un certain rejet !

Ce phénomène est surtout constaté dans les pays méditerranéens alors que bien peu de politiciens font de telles carrières en Allemagne, au RU ou dans les pays scandinaves ! Aux USA, le phénomène est différent puisque nous sommes en présence de dynasties (Kennedy, Bush) qui se tentent de se perpétuer au pouvoir !

Or, le politicien fera tout, absolument tout, pour être élu et réélu ; ce qui m’amène à vous rappeler le dilemme du politicien qui n’a le choix qu’entre trois attitudes à l’exclusion de toute autre  !

  • être élu et faire ce qu’on a promis, même si cela aboutit à la catastrophe,
  • être élu et faire l’inverse de qu’on a promis, c’est à dire trahir son électorat ; ce qu’a fait Hollande lors de son mandat,
  • être élu et ne rien faire, c’est le cas de Chirac ou de Rocard à propos des retraites quand il était 1er ministre (il avait refermé le dossier en affirmant qu’il y a là de quoi faire sauter plusieurs gouvernements – sic)

en n’oubliant jamais le complément à ce dilemme à savoir que  « les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faites » !

Il apparaît donc clairement que la franchise ne fait pas partie du langage politique ; l’utilisation d’un double langage public/privé étant « justifiée » par le fait que le politicien ne peut pas dire la vérité à ses électeurs qui ne le comprendraient pas…ce qui ne manque pas d’un certain cynisme !

De plus, compte non tenu du fait qu’ils passent une part notable de leur temps à se combattre entre eux (la compétition est féroce et tous les coups sont permis) il ne faut jamais oublier que la politique n’a rien à voir avec la morale et que le cynisme, le mensonge, la manipulation et le double langage (certains ajouteront la trahison) sont les « instruments ordinaires de travail » du politicien !

Pour ceux qui auraient encore un doute, vous pouvez, si vous en avez la possibilité, regarder l’édifiante et immorale série américaine « House of cards » (château de cartes) dont l’action se passe à Washington DC dans le milieu des élus du parti démocrate !

Clairement, la politique n’est pas un milieu de bisounours et nécessite une mentalité particulière qui aboutit d’ailleurs à concentrer, dans cette « catégorie socio-professionnelle », des personnes qui présentent souvent les mêmes traits/travers de comportement (extravertis, narcissiques, menteurs, manipulateurs, égocentriques pleins de leur suffisance et de leur supériorité …) et dont la quête principale semble être surtout et avant tout le pouvoir !

Évidemment, se pose la question des moyens mis en œuvre pour obtenir les mandats électifs tant convoités car ils sont conduits inévitablement à faire des promesses … qu’ils ne peuvent pas toujours tenir (ou, ce qui est plus grave, qu’ils n’ont jamais eu l’intention de tenir) ; alors qu’il faut avoir conscience que ces promesses sont faites avec votre argent ou plus exactement avec vos impôts !

Évidemment, cela débouche sur la démagogie, le populisme et finalement le blocage car, et c’est typique en France, il n’y a aucune évolution significative sur les structures d’un État qui apparaît irréformable alors que, malgré une pression fiscale et sociale record, tous les comptes publics sont dans le rouge ; avec une dette colossale que l’on continue de faire croître et qui va finir par nous exploser à la figure !

Cela explique, en fin de compte, que toutes les grandes réformes échouent parce que les politiciens n’ont pas le courage d’affronter leurs opinions publiques et que le temps politique est trop court pour engager une réforme de fond.

Une réforme qui ne peut produire d’effets qu’à long terme est politiquement suicidaire … On se contente donc d’empiler des mesurettes en espérant que « ça tiendra » !

Et finalement, le troisième trait de caractère des politiciens semble donc être la lâcheté !

  • Ils sont inefficaces voire même carrément nuls,

Aux USA, le sentiment est que ce sont les moins bons qui font de la politique, les meilleurs restant dans les affaires !

Je ne suis pas loin de penser que cette règle s’applique aussi en France !

La difficulté des politiciens est qu’ils n’ont souvent, en dépit des promesses faites, aucun résultat correspondant aux attentes de la population (emplois, salaires, niveau de vie) parce que le monde est devenu plus complexe et plus difficile. Mais ils n’ont pas le courage ou la décence de le dire clairement !

Ils préfèrent faire croire qu’ils vont créer des emplois, qu’avec eux tout va changer ; ils parlent, ils parlent … sans donner l’impression d’agir et finalement se contentent de profiter des avantages de leurs fonctions !

Seulement, la crédulité populaire est aussi en diminution parce que les moyens d’information ont changé (avec internet et les réseaux sociaux) et que, de ce fait, les politiciens n’ont plus le monopole ni même le contrôle de l’information via la télévision notamment.

Évidemment, au bout de cette démarche on trouve l’échec et la recherche de boucs émissaires (la mondialisation, l’ultra libéralisme, la finance internationale, les paradis fiscaux, l’Allemagne, l’€, l’Europe, les patrons qui ne veulent pas embaucher, les pays de l’est de l’Europe qui font du dumping fiscal et social, les français eux-mêmes et j’en oublie …) car les politiciens, on l’a compris, ne sont jamais responsables ; cette attitude pusillanime sapant littéralement leur crédibilité !

Conclusion :

Au delà de ces considérations, se pose le problème de la démocratie en général et de la recherche du pouvoir par certains individus qui, quelques fois, n’ont pas d’autre conviction que cette seule quête du pouvoir !

Par ailleurs, il convient quand même de distinguer entre les élus de terrain et les petits marquis de la République qui n’ont jamais rien connu d’autre que les cabinets ministériels ou la haute administration, et qui se lancent en politique comme d’autres vont jouer au golf ou au polo et dont Macron est le dernier avatar si ce n’est la caricature !

En outre, contrairement à une idée répandue, la démocratie n’est pas le gouvernement par la majorité, donc par le plus grand nombre, mais le gouvernement par la plus forte minorité ; ce que l’on constate de plus en plus à chaque élection puisque le dernier président a été élu avec 23% des voix et que les députés et élus locaux sont parfois élus avec tout juste 10% des voix du corps électoral (quand on a déduit les abstentions, les bulletins, nuls, blancs et les votes contre).

Il en résulte une absence de légitimité qui se trouve alors devenir un mur quelques mois après l’élection. Autrement dit, mal élus, sans réelles convictions, sans volonté, les élus deviennent vite impopulaires et le deviennent de plus en plus vite ; et nous en avons un exemple flagrant avec Macron qui vient d’affirmer que « la France était irréformable » ; ce qui laisse à penser que, dans ces conditions, il valait mieux ne rien faire du tout !

Cela pose nécessairement un problème au niveau de l’exercice des droits du citoyen et leur perception par ce même citoyen.

Les dernières élections ont vu un certain renouvellement de la classe politique et pourtant le désaveu semble proche … surtout lorsque les électeurs constatent que les nouveaux élus adoptent les mêmes travers que les anciens ; donnant de ce fait l’image désastreuse d’une clique de profiteurs au pouvoir  !

Mais il est vrai qu’on s’habitue vite aux ors de la République, à ses châteaux, aux voitures avec chauffeur, aux dîners en ville ; toutes choses qui ne coûtent rien puisque … c’est l’État qui paie !

Dans ces conditions, il ne faut alors pas s’étonner qu’une part notable de l’électorat se sente flouée et se tourne, par lassitude ou par rejet, vers des candidats qui se présentent comme étant hors système (donc non compromis) tel le FN ou soi-disant révolutionnaires (FdG et insoumis) c’est à dire vers une forme de populisme réactionnaire dont, un jour, il faudra bien assumer les conséquences !

Le pire est que certains pays (Belgique notamment) ont expérimenté le « sans politicien » ou plus exactement le « sans gouvernement » pendant d’assez longues périodes (18 mois) pour s’apercevoir qu’en fin de compte les politiciens … sont inutiles puisque les affaires de l’Etat continuaient toutes seules !

Au delà du débat sur l’utilité ou l’inutilité des politiciens, il y a là un risque de grave dérive de la démocratie vers une forme de gouvernement bureaucratique, technocratique et finalement oligarchique par la seule administration, sans contrôle, sans responsable et sans sanction … ce qui est d’ailleurs déjà largement le cas en France !

Churchill, dont la longue expérience du pouvoir lui permettait d’avoir une assez bonne opinion, disait : « la démocratie est le plus mauvais des régimes politiques, à l’exclusion de tous les autres » !

Certes, mais le constat est qu’en France la marge de progression est énorme et je ne suis pas sûr que nos politiciens, pourtant largement décrédibilisés, aient envie de changer quoique ce soit !

Bien cordialement à tous.

Απο την Ελλαδα (de Grèce)

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Les insoumis sont capitalistes

N’est-ce pas un scoop : les insoumis sont capitalistes.

J’espère que vous m’accordez le crédit de ne pas lancer cet apparent “gros mot” en l’air, sans biscuit.

Voici donc les éléments qui m’ont amené à cette conclusion.

Jacques Généreux, éminent professeur d’économie à Sciences Po, est un homme que je ne connais pas. Il parait qu’il passe souvent à la télévision, mais je n’ai pas la télévision. Je ne le connais que par ses livres, je sais aussi que c’est l’économiste reconnu de M. Mélenchon, donc l’économiste des insoumis.

Cet homme est intelligent, c’est indéniable. Il est cultivé, au moins dans son domaine, c’est évident. Il est probablement ambitieux. Mais, il avance masqué.

J’ai en cours la lecture de son ouvrage “Jacques Généreux explique l’économie à tout le monde”, le titre manque de courage. Du style du livre il ressort qu’à l’évidence il veut dire dans son titre “Jacques Généreux explique l’économie aux cons”.

Bon, nous sommes tous le con d’un autre, ce n’est pas bien grave.

Par contre la “daube” vendue dans cet ouvrage est plus grave.

Encore une harangue à la gloire du peuple, de l’égalitarisme, dénonçant pèle-mêle le capital, les banques et les riches. Le bon truc fourre-tout qui plait à ceux qui se sentent une âme de pilleur, de profiteur, plutôt que de travailleur ou de créateur.

Mais, attention, le tout traité délicatement, intellectuellement, avec abondance de sophismes pouvant être ravageurs sur les lecteurs ciblés.

Venons-en au capitalisme affirmé de M. Généreux, qui dit ceci :

“Si vous distribuez 100 M€ de prestations sociales supplémentaires et augmentez d’autant les cotisations sociales, le revenu net des ménages reste inchangé…. Les charges courantes de fonctionnement des services publics doivent normalement être couvertes par des recettes courantes. Si l’Etat s’endette pour financer sa consommation annuelle de papier et d’électricité, c’est de la pure folie qui mène à la banqueroute…” le bon sens.

Pus il dit : “L’essentiel est donc ici de faire la distinction entre la bonne dette et la mauvaise dette. La bonne dette publique, assurément, est celle qui finance des investissements vraiment utiles et prépare un avenir meilleur…..Il faut par ailleurs éviter l’emballement incontrôlé de la dette, le fameux “effet boule de neige” : de nouveaux emprunts se révèlent nécessaires uniquement pour assurer la charge annuelle de la dette qui, du coup, ne cesse de croitre et de susciter de nouveaux emprunts”, l’évidence.

Par ailleurs, dans son ouvrage M. Généreux dénonce le collectivisme, il se réclame du keynésianisme, hypothèse économique qui se propose d’éradiquer les amplitudes fastes et néfastes de l’économie par une recette miracle qui consisterait à continuer de consommer uniformément, que l’économie aille bien ou mal.

En réalité, il s’agit de remette au goût du jour la méthode du bas de laine de nos grand’mère qui permettait de vivre les périodes difficiles en puissant dans les économies mises dans le bas de laine pendant les périodes fastes, mais, et c’est là l’astuce du jour, sans avoir à alimenter préalablement le fameux bas de laine.

Donc, quand tout va bien on craque le fric, et quand tout va mal on continue. Pas besoin d’être prof à sciences po pour comprendre le charme électoral d’un tel discours.

Mais comme justement M. Généreux est prof à sciences po il faut bien un minimum de sérieux apparent.

Alors…. La recette ? Eh bien, retour à la tarte à la crème : l’emprunt.

Comment faire autrement quand on a grillé ses précédents revenus alors tout allait bien ? Quand l’impôt a pompé le capital ?

Suivez-moi bien.

En exposant que pour relancer l’économie par le biais de l’Etat celui-ci doit emprunter, M. Généreux ne fait que confirmer la nécessité du capital pour l’économie, ici sous la forme d’un emprunt. Mais, évidemment dit-il, du bon emprunt, de la bonne dette.

Ce point acquis, restent toutes les énigmes auxquelles il n’apporte aucune réponse.

Qu’est-ce qui nous garantit que l’Etat saurait — à travers cette abstraction qu’il prétend représenter, qu’il appelle le peuple — trouver l’usage économiquement intelligent de l’emprunt qu’il nous foutrait sur le dos, dont il saurait que les revenus à terme nous enrichiraient tous ?

Le recul que j’en ai ce sont : les centrales nucléaires contestées, les campagnes pour les voitures au diesel, le chauffage électrique, les tramways que j’ai vu disparaître puis réapparaître, les grands ensembles des villes nouvelles, le concorde, le France, toutes ces choses aux coûts faramineux et aux échecs flagrants. Et encore, je ne parle pas du rapport qualité prix de l’Education Nationale, de la Sécu, de la SNCF, ni des avions renifleurs de tous acabits etc…

Evidemment, j’ai eu connaissance aussi de quelques capitalistes privés aux mauvais choix qui durent déposer leur bilan. Mais, outre que cela ne m’a rien coûté personnellement contrairement aux errements étatiques, ils sont infiniment moins nombreux — presque l’exception — que ceux qui réussissent au point d’être globalement jalousés. Alors que, pour l’Etat, la faillite de ce qu’il entreprend économiquement serait en quelque sorte la règle.

Généreux ne propose aucune solution, aucune science, pour détecter la bonne dette, le bon investissement du capital mis à la disposition de l’Etat par l’emprunt. Si encore c’était après avoir fait des économies qu’il proposait le risque de les craquer bêtement, ce ne serait pas grave, on pourrait lui pardonner, mais là, il emprunte…. Ça c’est grave.

Finalement, dans son hypothèse, le décideur de notre avenir économique ce serait le peuple, qui évidemment aurait voté pour lui et pour Mélenchon au vu de ses promesses.

Ce serait donc lui et Mélenchon les nouveaux capitalistes, ceux qui disposeraient du capital pour faire joujou avec notre économie en  décidant de nos investissements.

Je serais lui, j’aurais une trouille d’enfer de prendre une telle responsabilité.

Car, ayant son intelligence, je ne pourrais me cacher qu’in fine je deviendrais une sorte de Staline. Seule la force me permettrait d’aller au bout d’un truc aussi con, je le saurais. Ils le savent, lui probablement, Mélenchon assurément.

A quel bonheur le capitalisme avec l’argent des autres soutiré par la force, et à l’abri des responsabilités quant aux résultats, pas vrai M. Généreux, M. Mélenchon ?

Ce qui est un peu dommage, c’est à ce stade philosophique le dégât de ce discours sur les jeunes étudiants, et au stade réel à venir éventuellement la certitude d’une misère rapide pour tous.

Cordialement. H. Dumas

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Brèves de comptoir

Je tiens à attirer votre attention sur trois informations qui apparemment, en France, n’ont pas fait la une de l’actualité et qui sont pourtant symptomatiques du malaise général de nos sociétés.

  • les yachts quittent la Côte d’Azur

Oui, les grand yachts qui fréquentent la coté d’azur sont en train de partir.

La raison ?

Ils font l’objet de l’attention toute spéciale de l’administration française qui a décidé de contraindre leurs propriétaires à payer des cotisations sociales françaises pour les personnes qui sont employées à leur bord.

Certains d’entre vous vont réagir en disant : bien fait, les milliardaires n’ont qu’à payer, ils en ont les moyens !

Mauvaise réponse car le problème ne s’appréhende pas sous cet angle !

Certes les propriétaires de ces bateaux ont de l’argent mais bien souvent ce sont des sociétés et non des individus.

De plus, ces bateaux battent pavillon étranger (britannique le plus souvent) pour des raisons évidemment fiscales. Il faudrait être fou pour faire immatriculer en France un de ces engins compte tenu du niveau de fiscalité complètement délirant applicable !

Le problème est que ces bateaux sont des extensions du territoire étranger en France et que normalement c’est la loi du pavillon qui s’applique (comme pour les bâtiments de commerce ce qui explique d’ailleurs qu’il n’y a plus de navires de commerce battant pavillon français sauf dérogation eu égard au montant des charges sociales dans un secteur mondialisé et hyper concurrentiel).

Les employés qui travaillent sur ces bateaux sont tous affiliés à un régime de sécurité sociale et de retraite.

Et même s’ils ne sont pas payés très chers (ce sont souvent des Philippins) ils bénéficient d’un emploi et d’un salaire qu’ils n’auraient peut-être pas dans leur pays !

Alors ?

Alors les propriétaires de ces bateaux, contrairement aux français, n’ont pas peur de l’administration française qui semble avoir oublié un détail : les bateaux sont des meubles et ils bougent !

Donc ils partent sous des cieux plus cléments ou moins agressifs !

Or, pour les côtoyer tous les jours ici en Grèce, ces bateaux consomment sur place – ils achètent du fuel (par milliers de litres), ils font des courses au super marché par caddies entiers, ils vont au restaurant, les dames font du shopping (et pas au Lidl ni à la Foirfouille!).

Tout cela va être perdu juste pour ramasser quelques milliers d’€ de cotisations qui, de toute façon, ne boucheront en aucun cas le trou de la sécu !

Non décidément, l’administration française est la plus bête et la plus mesquine du monde !

  • l’UE étudie la possibilité de bloquer les comptes bancaires.

Cette information peut paraître surprenante mais elle est bien dans l’air du temps !

Il s’agit tout simplement, sur une durée relativement brève qui n’est pas encore fixée, d’empêcher qu’en cas de crise financière les clients ne se précipitent pour retirer leurs avoirs dans le cadre de ce qu’on appelle un Bank Run.

Ces dispositions seraient le pendant de la loi dite Sapin II qui permet, là encore en cas de crise ou de nécessité (la loi n’est pas très précise sur ce point), de bloquer les avoirs des contrats d’assurance vie et d’empêcher leur remboursement.

Nul doute que ces dispositions seront adoptées et que personne ne s’en étonnera … tout comme personne n’a élevé la moindre contestation en France à propos de la loi Sapin II.

Il se confirme que vous n’êtes plus propriétaire de votre argent mais simplement un créancier ordinaire de votre banque et de votre compagnie d’assurance.

Le jour où la crise éclatera, et je peux vous assurer qu’elle va éclater un jour ou l’autre, vous découvrirez la réalité d’un monde où tout a été organisé pour que vous ne puissiez absolument rien faire pour vous défendre et protéger votre patrimoine !

  • les cotisations sociales ne vont pas baisser de suite …

Vous vous rappelez que le nouveau gouvernement (Macron en fait) a annoncé qu’il allait diminuer les cotisations sociales sur les salaires … en échange d’une hausse de la CSG sur tous les revenus !

Autrement dit, on prend à Paul (et principalement aux retraités) pour donner à Jacques (salariés).

Seulement, comme la situation économique n’est pas si bonne qu’on veut nous le faire croire, la baisse des cotisations se fera plus tard … en plusieurs fois tandis que la CSG va augmenter tout de suite … histoire de maximiser les rentrées fiscales !

Enfin, quand je dis que la CSG va augmenter tout de suite ; en fait pas pour tout le monde !

L’information semble avoir été ignorée par la presse en général mais les députés viennent de se voter, spécialement pour eux, une exonération de la CSG sur l’indemnité de frais de mandat (IRFM) puisque maintenant les frais sont remboursés sur justificatif.

La mesquinerie de nos politiciens est décidément sans limites !

Encore une fois, l’exemple vient d’en haut et j’y reviendrai dans un article sur l’impopularité de la classe politique à paraître prochainement.

Bien cordialement à tous.

Απο την Ελλαδα (de Grèce).

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Moraliser la vie politique c’est mettre fin à la spoliation légale

Frédéric Bastiat

Quand on regarde ce qui s’est déroulé lors des élections présidentielles et législatives de 2017, on constate que l’économie est passée à l’arrière-plan des programmes électoraux. Ceux-ci étaient convenus et parfois très succincts. La souffrance des Français, leur rejet des politiciens, leur immense espoir de changement et les déboires judiciaires de son principal adversaire ne sont pas des facteurs économiques, mais ils ont entraîné le succès d’Emmanuel Macron.

La « morale », voilà ce qui a été au premier plan des débats.

Cela en dit long sur le désarroi des Français. Ils ont pris acte de l’échec économique de l’État depuis 70 ans, de l’État stratège comme de l’État bâtisseur : 6 millions de chômeurs, plus de 2000 milliards de dette publique, des prélèvements obligatoires atteignant, en 2016, 44,2% des richesses produites et, en 2016 toujours, 56,2% du PIB consacré aux dépenses publiques, une protection sociale, soins comme retraites, en faillite, aucun budget équilibré depuis 1974, etc. Les Français n’attendent même plus des politiciens une quelconque utilité ou efficacité, mais simplement qu’ils aient, puisque donneurs de leçons, un minimum de moralité.

Le tout est de savoir ce qu’est la moralité.

Emmanuel Macron a engagé trois « grandes réformes » : celle de l’éducation, celle du code du travail et celle de la fiscalité, en particulier locale avec la suppression sélective de la Taxe d’habitation, « compensée » par l’augmentation de la CSG. En vérité ce ne sont que de simples modifications de paramètres, de simples changement des règlements qui régissent la vie des Français.

En complément de celles-ci le Président a décidé de « moraliser » la vie politique. Cette loi de moralisation est la conséquence directe de la très providentielle « affaire Fillon. » C’est donc une loi de circonstance.

Comme tous ses prédécesseurs, Emmanuel Macron est un étatiste, c’est-à-dire qu’il pense que la loi fait la morale et que l’État dit le droit et fait la loi.

Pour Frédéric Bastiat, économiste français du XIXème siècle, l’État n’a rien de moral : « L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. » (L’État, 1848). Le Fisc et l’URSSAF sont de fidèles et efficaces serviteurs de l’État mais ils n’ont rien à voir avec la morale. Les systèmes policiers et judiciaires appliquent la politique de l’État et, partant de là, n’ont rien à voir non plus avec la morale.

Alors, qu’est ce que la morale ?

Le Larousse en donne cette définition : Science du bien et du mal, théorie des comportements humains, en tant qu’ils sont régis par des principes éthiques.

Pour Frédéric Bastiat la morale est que l’État, comme les individus, respectent les Droits Naturels individuels : la Liberté, la Propriété, la Personnalité. « Quand la loi et la Force retiennent un homme dans la Justice, elles ne lui imposent rien qu’une pure négation. Elles ne lui imposent que l’abstention de nuire. Elles n’attentent ni à sa Personnalité, ni à sa Liberté, ni à sa Propriété. Seulement elles sauvegardent la Personnalité, la Liberté et la Propriété d’autrui. Elles se tiennent sur la défensive; elles défendent le Droit égal de tous. Elles remplissent une mission dont l’innocuité est évidente, l’utilité palpable, et la légitimité incontestée. (…) Le but de la Loi est d’empêcher l’Injustice de régner. » (La Loi, 1850 ).

Pour Jacques de Guenin, fondateur du Cercle, « la morale libérale est une morale altruiste : elle enseigne le respect de la liberté de l’autre. Vouloir qu’un individu soit libre, c’est s’interdire d’obtenir quoi que ce soit de lui par la tromperie, le vol ou la coercition. S’il veut rallier quelqu’un à ses idées, le libéral n’utilise pas d’autres moyens que l’exemple ou la discussion. S’il veut obtenir d’un autre un bien ou une prestation quelconque, il ne procède que par un échange librement consenti » (Logique du libéralisme, 2006).

C’est le contraire de ce que fait l’État, qui « moralise » par la contrainte.
C’est le contraire de ce que fait l’État, qui ne procède que par la spoliation légale.
La spoliation, même légale, n’a rien de moral.

Pour en arriver là il a fallu pervertir la loi. Bastiat dénonce : « La loi pervertie! La loi — et à sa suite toutes les forces collectives de la nation, — la Loi, dis-je, non seulement détournée de son but, mais appliquée à poursuivre un but directement contraire! La Loi devenue l’instrument de toutes les cupidités, au lieu d’en être le frein! La Loi accomplissant elle-même l’iniquité qu’elle avait pour mission de punir! » (La Loi, 1850).

La perversion de la loi engendre la spoliation légale :
« La chimère du jour est d’enrichir toutes les classes aux dépens les unes des autres; c’est de généraliser la Spoliation sous prétexte de l’organiser. Or, la spoliation légale peut s’exercer d’une multitude infinie de manières; de là une multitude infinie de plans d’organisation: tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, Droit au travail, Droit au profit, Droit au salaire, Droit à l’assistance, Droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, etc. Et c’est l’ensemble de tous ces plans, en ce qu’ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de Socialisme. » (La Loi, F. Bastiat,1850)

Un fois cela posé on constate que tous les hommes politiques français sont adeptes de la spoliation légale. Seul varie ensuite le niveau de spoliation qu’ils veulent imposer aux populations. Elle est la justification de leur existence, d’où l’intérêt qu’ils ne cessent de lui porter. C’est pourquoi tous les gouvernements de notre pays se sont appliqués avec constance et aveuglement à l’accroître. Il en découle que la société française n’est ni juste, ni unie, ni fraternelle et que sa prospérité se délite.

La seule véritable moralisation consisterait à mettre fin à un système qui repose sur ce principe de « spoliation légale » :

« Tu ne voleras pas ».

La France traverse une période matérielle et morale difficile. Les Français ne font plus confiance aux hommes politiques et des fissures sociales creusées par 70 ans de socialisme deviennent des failles béantes. « Le déplacement de la responsabilité a faussé l’opinion populaire. Le peuple, accoutumé à tout attendre de l’État, ne l’accuse pas de trop faire, mais de ne pas faire assez. Il le renverse et le remplace par un autre, auquel il ne dit pas: Faites moins, mais: Faites plus; et c’est ainsi que l’abîme se creuse et se creuse encore. » (Services privés, service public, F. Bastiat, 1850). Les valeurs et la culture qui ont forgé leur pays sont mises à mal. Beaucoup désespèrent de sortir par le haut de cette situation. Or dans un tel contexte, les idées de Frédéric Bastiat gagneraient à être connues et mises en œuvre.
Il écrit : « Se conserver, se développer, c’est l’aspiration commune à tous les hommes, de telle sorte que si chacun jouissait du libre exercice de ses facultés et de la libre disposition de leurs produits, le progrès social serait incessant, ininterrompu, infaillible. » (La Loi, 1850). Quand l’État entrave « le libre usage des facultés, la libre disposition des produits et des biens », il sort de son rôle. La Loi est pervertie, c’est la spoliation légale ou socialisme. Il est impossible de bâtir une société juste sur la spoliation.

La spoliation ne peut engendrer que la violence. Frédéric Bastiat écrit :
« On se plaint des tendances révolutionnaires des hommes. Assurément on n’y réfléchit pas. Quand on voit, chez un grand peuple, les services privés envahis et convertis en services publics, le gouvernement s’emparer du tiers des richesses produites par les citoyens, la loi devenue une arme de spoliation entre les mains des citoyens eux-mêmes, parce qu’elle a pour objet d’altérer, sous prétexte de l’établir, l’équivalence des services; quand on voit la population et le travail législativement déplacés, un abîme de plus en plus profond se creuser entre l’opulence et la misère, le capital ne pouvant s’accumuler pour donner du travail aux générations croissantes, des classes entières vouées aux plus dures privations; quand on voit les gouvernements, afin de pouvoir s’attribuer le peu de bien qui se fait, se proclamer mobiles universels, acceptant ainsi la responsabilité du mal, on est étonné que les révolutions ne soient pas plus fréquentes, et l’on admire les sacrifices que les peuples savent faire à l’ordre et à la tranquillité publique (…) autant de causes de désordre, autant de ferments révolutionnaires. » (Services privés, service public, 1850)

La philosophie de Frédéric Bastiat appartient à la pensée libérale classique française. Il a éclairé et rénové l’économie politique du XVIIIème et XIXème siècles puis fécondé la science économique moderne. Frédéric Bastiat est régulièrement présenté comme le précurseur de l’École Autrichienne d’Économie. Cette pensée libérale est très mal connue, mais surtout, ce qui est bien plus grave, profondément dénaturée dans notre pays. Pour éviter de subir les foudres des « bien-pensants », fort peu de gens se réclament de sa philosophie de liberté, d’initiative et de responsabilité individuelles et d’État limité à ses fonctions régaliennes.

La méconnaissance des idées libérales, leur altération et leur mépris par les gouvernements successifs sont la cause de la régulière dégradation de la situation de la France. Mettre fin à la spoliation légale pour fonder une société juste et prospère était l’objectif de Frédéric Bastiat.

“Tu ne voleras pas”

L’objet du Cercle Frédéric Bastiat est de faire connaître cet économiste français. Il a un rôle à jouer, celui d’éclaireur les électeurs et les politiciens. Plus il y aura de personnes convaincues des bienfaits de la liberté de choix et de la responsabilité individuelle, plus nous aurons de chance d’orienter notre pays vers une société de justice et de prospérité.

Le Cercle organise les 22, 23 et 24 septembre 2017 à Saint Paul-lès-Dax, un événement exceptionnel dans notre pays qui ne compte plus aucun congrès libéral, le 8ème Weekend de la Liberté, sur cette thématique :

« Les 100 jours sous le regard de Frédéric Bastiat. Laissez faire ou se laisser faire ? ».

Quel chemin aura pris notre pays en septembre prochain ? Quelles en seront les conséquences ? Quel sera le niveau de confiance du pays envers ses dirigeants ? Le gouvernement et les députés, à l’inverse de leurs prédécesseurs, s’attaqueront-ils à la spoliation légale ? Réduiront-ils l’État providence ? Restaureront-ils les fonctions régaliennes ? Quelles solutions pour un avenir meilleur ? Tout au long du Weekend les intervenants pourront répondre à la question en fil rouge : élections 2017, dernière chance avant la révolution ?

Chaque participant au Weekend de la Liberté pourra, grâce à des conférences de haut niveau, analyser les orientations et réalisations du gouvernement. Les conférenciers ne sont pas tous libéraux mais ils connaissent l’état réel de la France. Ils savent les remèdes qui pourraient être mis en place, car tout n’a pas été essayé. Ils analyseront ce début de quinquennat avec un regard neuf et original.

Venez écouter :

Jacques Garello, Professeur d’économie émérite de l’Université d’Aix-Marseille, ALEPS  « Le monopole public cause de nos maux » ;
Charles Gave, entrepreneur et économiste, Institut des Libertés , « Accélérer le mouvement vers la Nation Européenne, la fausse bonne solution »;
Vincent Ginocchio, Cercle Frédéric Bastiat,  « Monnaie unique ou concurrence des monnaies, place des monnaies virtuelles. » ;
Guillaume Jeanson, Institut pour la Justice,  « Un quinquennat pour restaurer la Justice et la Sécurité, sacré défi! » ;
Nicolas Lecaussin, IREF,  « L’éducation, en finir avec une politique coûteuse et inefficace. »;
Jean-Baptiste Léon, Contribuable Associés, « Réformer : partout dans le monde ils l’ont fait ! » ;
Benoît Malbranque, Institut Coppet,  “Présidentielle 2017 dernière chance avant la révolution ? 1776 l’exemple Turgot”
Pascal Salin, Professeur d’économie émérite de l’Université Paris-Dauphine,  « La voie de la prospérité : libérer les incitations productives ! »;
Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation iFRAP,  « Ce que doit faire le nouveau président”

Le samedi 23 à 13h se déroulera un remarquable Buffet-témoignage : les 100 ans de la Révolution d’Octobre : « Bien des Français rêvent le communisme…moi, je l’ai vécu » par Bogdan Calinescu.

Frédéric Bastiat promeut le libre-échange. Pour lui ce n’est pas seulement un élément capital de la prospérité humaine, c’est aussi et peut être surtout le facteur fondamental de la paix entre les Hommes. La paix ne se limite pas à l’absence de guerre, c’est l’harmonie entre les êtres humains. Pour atteindre cette l’harmonie il faut mettre fin à la spoliation légale. C’est Juste et cela va bien au-delà de l’économie.

« Tous les intérêts légitimes sont harmoniques. Tous ceux qui adopteront ce point de départ : les intérêts sont harmoniques, seront aussi d’accord sur la solution pratique du problème social : s’abstenir de les contrarier et de déplacer les intérêts. Il ne faut pas étendre artificiellement la solidarité de manière à détruire la responsabilité ; en d’autres termes, il faut respecter la liberté. » (À la jeunesse française, 1850).
Moralité, respect des Droits naturel, prospérité et justice, c’est tout un :

« Tu ne voleras pas »

Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat.

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Sans retour (vidéo)

Bonjour,

Cordialement. H. Dumas et E. Bolling

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Le rejet du tourisme…

L’Europe sature, l’Europe ne veut plus du tourisme de masse. Ah bon ???

Un peu partout des manifestations de refus du tourisme agitent les populations. Tiens, tiens !!!

L’Europe ne veut plus que les gens s’amusent, notamment chez les autres. Allons bon….

Voilà qui est intéressant, car il en est du tourisme comme de la connerie, on est toujours le touriste d’un autre, sauf à rester enfermé chez soi.

Sans être “complotiste”, essayons d’y voir clair.

Lorsque je suis un touriste est-il légitime que les autochtones me stigmatisent ? Inversement, lorsque je suis l’autochtone ai-je envie de virer les touristes qui sont proches, qui sont dans mon environnement habituel ?

Bof, cela pour moi ne coule pas de source, pas d’évidence à ce sujet. Mais, en effet, un trouble.

Par contre, je ressens un malaise précis quand je lis que les barcelonais, voisins sympathiques de ma jeunesse, se vantent d’agresser les touristes, d’espérer les chasser, d’avoir par exemple jugulé “Airbnb” grand facilitateur du tourisme de masse.

Ma suspicion s’éveille.

Je ne peux pas m’empêcher de penser à ces utopies qui pour conquérir un pays instaurent — à partir d’une infime minorité — préalablement la haine, puis la dénonciation, puis la terreur et enfin leurs folles utopies meurtrières.

Je me remémore comment Staline ou Mao, totalement inconnus de leurs populations, en restant invisibles, les ont d’abord trahies pour détruire tout le système social — existant ou naissant — avant d’implanter une utopie aujourd’hui reconnue comme mortifère – plus de 70 millions de morts –, pour ensuite apparaître au grand jour et être admis dans le cercle des dirigeants planétaires. Tout cela sur la souffrance de leurs peuples.

Les choses sont abominablement simples, la méthode :

            1- Partir d’une envie, ou d’une frustration, plus ou moins ressentie par le plus grand nombre, en règle générale à base d’avantages matériels.

            2- Dénoncer comme ennemis ceux qui peuvent être considérés comme ayant ou pouvant accéder à l’objet de cette frustration.

            3-  Instaurer à haute dose la délation. L’homme n’aime rien plus que dénoncer. Il aime l’acte en lui-même et encore plus les conséquences visibles de cet acte.

            4- En accompagnement direct de la dénonciation il suffit alors d’installer la terreur par la violence, visible, publique, afin que les délateurs se sentent récompensés et les victimes impuissantes.

La boucle est bouclée.

Une petite minorité intégriste d’utopistes va, à l’aide de la méthode que nous venons de voir, déstructurer complètement une société. Puis, y installer sa démence sociétale par la délation, la violence et la coercition . C’est imparable. La masse ne réagira pas si le choix de la frustration initiale a été judicieux, les victimes ne peuvent espérer aucune compassion à l’occasion d’une telle manipulation du pouvoir politique qui détient la loi et donc la force.

Le lien avec la phobie naissante du tourisme.

Il n’est pas direct, l’affaire est globale.

J’ignore qui est à la manœuvre, mais je connais les troupes et la frustration mise en avant : ce sont les écolos et la peur d’un environnement hostile dont l’autre serait évidemment responsable.

Les dénonciations sont globales et rattachées plus ou moins directement à l’utopie écologiste.

Le clivage est partout, brebis contre loup, voiture contre vélo, agriculture intensive contre agriculture extensive ou bio, énergie fossile ou nucléaire contre énergie renouvelable, économie globale contre économie personnelle, etc… et évidemment touristes contre autochtones.

Nous sommes donc dans une petite partie du schéma global de destruction de notre société.

En ce qui concerne le tourisme, l’étape ultime devrait être une propagande continue affirmant la nuisance du tourisme, donc des résidences secondaires. Puis, une hypothèse pour  leur trouver une nouvelle utilité, par exemple : le logement des immigrés.

Voilà une idée qu’elle est bonne pour participer à la désagrégation de notre société et prétendre en implanter une nouvelle, n’est-ce pas ?

Les questions

Qu’elle est exactement la société de remplacement imaginée par les démolisseurs ? Je ne suis pas sûr que ces apprentis sorciers en aient imaginé une. Staline et Mao avaient un semblant de but le communisme, dont ils se foutaient éperdument, mais l’apparence était sauve.

Aujourd’hui, ceux qui sont à la manœuvre n’ont même pas de projet de société, leur cynisme est total, ils ne visent que le pouvoir, qu’ils comptent établir uniquement sur la peur et par la peur.

Qui sont-ils ? Se connaissent-ils eux-mêmes ? Rien n’est moins sûr.

Leurs armes sont multiples, avec entre autres les agitateurs professionnels, les couillons de service, la presse et Bercy.

La lutte est mondiale, Bercy est en pointe.

Cet aspect mondial est essentiel et, dans ce cadre, Bercy ainsi que globalement tous les services fiscaux occidentaux sont à la manœuvre pour détruire leur propre société.

Je veux dire par là que, comme les occidentaux corrupteurs de Kadhafi qui après l’avoir corrompu l’ont dénoncé et abattu pour le voir remplacé par des voyous, Bercy et ses amis ont corrompu notre société pour faire aujourd’hui chorus avec les voyous qui veulent la détruire pour s’en emparer sans autre but que d’accéder au pouvoir.

Mao n’aurait jamais pris le pouvoir sans l’aide des Américains. Les chinois ne voulaient pas de lui. Mais les américains voulaient châtier Tchang Kaï-chek le corrompu, dont ils étaient les corrupteurs. Ils se sont entichés de Mao et l’ont aidé.

C’est la même émotion stupide de culpabilité qui amène notre trop riche société à avoir honte de ses propres richesses et à favoriser la prise du pouvoir par des voyous, encore inconnus mais à la manœuvre, espérant ainsi se faire pardonner on ne sait quoi.

Quelle dérive fantasmagorique. La phobie touristique n’est qu’une poussée de fièvre de cette dérive qui ne peut finir qu’en massacre vain et stupide.

Ah les écolos ! Tout un programme d’horreurs à venir. Bien le bonjour M. Hulot.

Cordialement. H. Dumas

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OUI, L’ABUS FISCAL GSX EST PLUS QUE JAMAIS D’ACTUALITÉ.

Je tiens à vous remettre en mémoire l’affaire GSX.
Elle est exemplaire car elle montre d’une façon flagrante la mauvaise foi “victorieuse” de Bercy
Depuis son époque, et bien avant, jusqu’à encore aujourd’hui Bercy produit les mêmes abus avec les mêmes résultats.
Souvent, ceux qui n’ont pas les moyens d’y faire face se retrouvent ruinés.
Ruinés à vie et même plus car Bercy les poursuivra, avec l’accord complice du Tribunal Administratif, en leur réclamant des sommes réellement astronomiques, jusqu’à leur dernier souffle, voir même leurs descendants.
Tous maintenant sont touchés.
Avoir une minuscule entreprise ou un salaire modeste ne vous met plus à l’abri des exactions de Bercy, sachez le.

Je vous laisse lire l’ interview de son PDG.
Les jeux de rôles étant d’actualité, mettez-vous cinq minutes à sa place:

Contrôle fiscal : « J’ai vécu quatre ans de pur cauchemar »
Publié le 24 juillet 2014 dans Fiscalité

Antoine Leboyer est le dirigeant d’une PME de 40 personnes. En janvier 2010, l’administration a décidé de mener une « vérification de comptabilité » dans son entreprise. 4 ans et demi d’une analyse des services fiscaux d’une violence rare qui a amené ce dirigeant à être entendu par la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale sur le thème de « l’Exil des forces vives de France », le 8 juillet 2014.

Par PLG

Pouvez-vous présenter votre entreprise en quelques mots ?

Je suis à la tête de GSX Solutions (www.gsx.com), un éditeur de logiciel Suisse fondé en 1995 que j’ai racheté en 2008. GSX emploie une quarantaine de personnes. Nous sommes présents dans quatre pays, la Suisse où se trouve la maison-mère, les États-Unis et la Chine ainsi que dans le Sud de la France. Notre cœur de métier est la conception et la commercialisation de logiciels pour aider les entreprises à surveiller leurs serveurs de messagerie et de collaboration comme Microsoft Exchange et SharePoint. Nous avons plus de 600 clients mondiaux et un réseau de partenaires répartis sur plus de 40 pays pour un chiffre d’affaires annuel d’environ 6 millions d’euros.

Comment votre contrôle fiscal a-t-il démarré ?

Je n’ai pas d’informations sur les raisons qui ont particulièrement poussé l’administration à s’intéresser à mon entreprise même si j’ai eu des discussions précises avec les équipes de Marseille à ce sujet. Nous avons reçu des demandes d’information classiques en janvier 2010 auxquelles nous avons répondu avec calme et sérieux. En Juin 2010, j’ai été appelé par mes équipes françaises pour me dire que nos locaux faisaient l’objet d’une perquisition par des inspecteurs du fisc accompagnés de gendarmes armés. Il y avait ce jour-là plus de fonctionnaires que d’employés dans ma propre entreprise ! Ils sont repartis avec une masse énorme de documents à partir desquels ils ont débuté leur analyse.

On m’a réclamé 18 millions d’euros, 3 ans de chiffre d’affaires !

Quelle a été leur première conclusion ?

Au bout de plus d’un an et demi d’analyse (!), les services de Nice ont déclaré que GSX avait en France un « établissement stable ». Pour faire simple, cela signifie que l’administration considère que la société française est la réelle maison-mère, et que la « fausse » maison-mère suisse a par conséquent une vocation surtout fiscale.

Ce qu’il faut savoir c’est que grâce à cette disposition, les services fiscaux ont la possibilité de procéder à ce que je qualifie « d’invasion fiscale ». Cela leur permet d’étendre la base taxable française aux activités de toutes les sociétés du groupe.

Le service du contrôle fiscal français a expliqué à la presse que de nombreux groupes internationaux ont des établissements stables en France. Je suis affolé à l’idée que les analyses du contrôle soient aussi peu sérieuses que celles qui ont été faites par les interlocuteurs que j’ai eus et que cela pousse les entreprises internationales à ne plus venir en France pour éviter d’être injustement attaquées.

Quelle est la conséquence de cette décision ?

Pour pouvoir faire une analyse d’établissement stable, il faut mener une analyse fonctionnelle sérieuse et regarder concrètement les fonctions de chacune des personnes dans l’entreprise. Or, les services locaux de Nice et de Marseille ont travaillé de manière très critiquable : les faits ont été mal analysés, des plus minimes aux plus importants, et l’analyse fonctionnelle a été tout simplement bâclée par les services locaux. J’ai relevé des erreurs techniques extrêmement préjudiciables, et alerté en vain les échelons hiérarchiques supérieurs.

Finalement, cette analyse erronée a conduit à un redressement de 18 millions d’euros, soit 3 ans de chiffre d’affaires !

Quel exemple vous permet d’illustrer votre propos ?

Nous avons fourni des centaines de documents probants (e-mails, courriers, attestations, etc.) pour montrer que c’était bien le fondateur de GSX puis moi-même qui prenions les décisions pour faire marcher notre entreprise : décisions commerciales, direction technique et plan produit, approbation de conditions juridiques… Ces documents montraient de manière indiscutable que les seules personnes qui prenaient les décisions fondamentales (fixation des prix, orientations stratégiques, etc.) étaient bien en Suisse.

Pourtant, l’administration a considéré arbitrairement que ces décisions étaient prises par la gérante française, qui était la mère du gérant d’origine. Cette personne, de qualité par ailleurs, est une boulangère à la retraite, n’a pas d’expérience en informatique et ne sait pas parler anglais. Cela n’a pas empêché les services fiscaux de considérer qu’elle pouvait diriger une entreprise internationale de création de logiciels mieux que son fils qui est un des experts mondiaux de son domaine et moi-même qui suis diplômé de Supélec de Harvard…

Vous dites avoir alerté les échelons supérieurs. Jusqu’où votre cas est-il remonté ?

En tout ce sont plus de quatre niveaux hiérarchiques administratifs qui se sont succédés sur mon cas : les services locaux à Nice, la Direction régionale à Marseille, une première équipe du service du contrôle fiscal du ministère des Finances, qui sans le justifier, a renoncé au montant portant sur la partie américaine de l’entreprise, ce qui a ramené le redressement a « seulement » 15 millions d’euros, puis une seconde équipe de Bercy.

Qu’avez-vous fait ensuite ?

J’ai pris contact avec le député de ma circonscription qui a demandé l’intervention du ministère du Redressement productif puis la députée des Français de l’étranger qui a fait de même auprès du ministre du Budget de l’époque. Il n’y a eu aucun retour des ministères.

Par suite, j’ai rencontré Marie-Pascale Antoni, la directrice de la fiscalité au MEDEF. En une vingtaine de minutes, elle a posé des questions techniques très précises pour savoir si la partie française de mon entreprise avait ou non un établissement stable en France. Une fois convaincue, elle a demandé à l’administration que mon dossier soit rouvert et une nouvelle équipe de Bercy s’est penchée sur mon cas. Je dois ajouter que les derniers interlocuteurs que j’ai eus sont les seuls à m’avoir fait une impression de sérieux.

Finalement, le redressement a été ramené à 4 millions d’euros ; l’administration a considéré que les « fautes » portaient sur une période précédant mon arrivée à la tête de GSX. Là encore, il n’y a pas de justification précise à ce changement de posture et je ne suis pas d’accord avec les analyses de l’administration, mais peut-être a-t-elle éprouvé des difficultés à déjuger intégralement les services locaux.

L’administration française a fait perdre 20 emplois sur son sol et 4 millions d’euros.

Pourquoi avoir accepté la proposition ?

Parce que je n’ai tout simplement pas le choix. Ce qu’il faut comprendre, c’est que si vous décidez de faire un contentieux et de porter l’affaire devant le juge administratif, il faut d’abord déposer ce qu’on appelle les droits, qui représentent environ 50% du redressement, ou constituer des garanties, ce qui revient quasiment au même. Mon choix était donc le suivant : soit j’acceptais de payer 4 millions d’euros, soit je contestais la somme, mais alors l’administration repartait sur la base de 15 millions d’euros.

Même si je suis certain de gagner à la fin, je n’ai absolument pas les moyens d’avancer de tels montants. Il faut ajouter que ce genre de procédure dure entre cinq et dix ans. Aucune PME ne peut survivre à de telles épreuves.

Quel est le préjudice estimé pour votre entreprise ?

Sans parler des montants que nous allons devoir injustement payer, j’ai passé 50% de mon temps à répondre aux demandes incessantes de l’administration et préparer tous les documents qui m’étaient demandés. Tout ce temps passé à éviter la mort de mon affaire a été du temps en moins pour la développer.

Par exemple, j’ai fait le calcul avec mes équipes-produits pour évaluer ce que nous aurions pu développer avec le montant dépensé en frais d’avocats : nous aurions tout simplement pu doubler de taille… J’estime donc que l’administration française a fait perdre une vingtaine d’emplois sur son sol. Finalement, l’État est perdant aussi puisque les rentrées fiscales en cas de développement normal de l’entreprise auraient été supérieures au montant que l’administration veut me prélever.

Enfin, à titre personnel, ma famille et moi avons vécu quatre ans et demi de pur cauchemar.

Je vends des logiciels, et on a comparé mon entreprise à des hôtels et des garages !

Vous avez dit à la commission d’enquête qu’une erreur de l’administration vous a également fait perdre des clients. De quoi s’agit-il ?

En mai 2011, alors que j’étais en discussion avec mes différents interlocuteurs, avant même que l’administration me fasse part de ses premières conclusions, il y a eu des saisies conservatoires. En clair, les services fiscaux ont envoyé à une dizaine de mes clients des lettres d’huissier leur interdisant de me payer, arguant que mon entreprise avait « un comportement fiscal douteux ». Autant dire que notre réputation auprès de ces clients a été fichue en l’air, pour rien, alors que nous opérons sur un petit microcosme où tout le monde se parle.

Le contact a alors été pris avec le médiateur du ministère des Finances pour que ces envois s’arrêtent. Nous avons obtenu son accord. Or en octobre, quelques mois plus tard, une dizaine de ces lettres ont de nouveaux été envoyées à mes clients. J’ai immédiatement demandé des comptes à l’administration, qui a simplement déclaré « avoir fait une erreur »… Je n’ai malheureusement pas eu droit à leurs excuses.

Votre  audition devant la Commission de l’Assemblée Nationale vous a permis de présenter quelques pistes de réforme du contrôle fiscal. Pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit ?

Tout d’abord, il est important de rappeler qu’il est normal qu’un État fasse des contrôles fiscaux. J’ai insisté sur ce point lorsque je suis passé devant la commission. Mais l’exemple de ce que j’ai vécu montre qu’il faut repenser profondément son fonctionnement.

J’ai aussi insisté pour présenter à la commission deux pistes principales. Ce n’est pas mon style de me plaindre mais plutôt, en bon entrepreneur, de proposer des solutions concrètes à appliquer au plus vite.

La première chose qu’il faut noter, ainsi que mon cas le montre, c’est que les contrôleurs locaux ont un pouvoir immense sur votre entreprise : de faire des perquisitions, de détruire votre réputation auprès des clients et de vous notifier des montants tellement élevés qu’ils condamnent à mort votre entreprise. Or dans mon cas, ce pouvoir ne s’accompagne pas toujours d’une connaissance technique et juridique suffisante ni d’une connaissance de ce qu’est une entreprise. Les équipes de Nice-Marseille m’ont demandé pourquoi je n’avais pas d’actifs nets en comparant mes activités à celles d’un hôtel ou d’un garage alors que le logiciel est immatériel !

À cela, j’ajoute qu’un des contrôleurs de Bercy ne savait pas ce qu’était un contentieux international, et que le directeur du contrôle fiscal de Marseille a dû expliquer à ses propres équipes devant moi qu’elles avaient fait des fautes dans le calcul de la TVA en Amérique.

À nouveau, seule la dernière équipe qui a examiné mon dossier était compétente mais que d’efforts et de gâchis pour arriver en face d’eux. Tous ces exemples soulèvent de vraies questions.

Que proposez-vous pour remédier à ces lacunes ?

Une proposition simple serait de s’inspirer directement des méthodes de grandes sociétés de service informatique avec lesquelles GSX travaille beaucoup, pour établir et mettre à jour une cartographie précise des compétences de leurs employés. L’idée serait donc de ne démarrer un contrôle que lorsque l’administration est sûre qu’il y a suffisamment d’agents disponibles qui ont la compétence pour étudier et suivre l’affaire en question. Cela éviterait de nombreuses erreurs extrêmement préjudiciables par la suite, et rarement corrigées.

Je propose que le contrôle soit clos au bout de 6 mois si rien n’est trouvé.

En quoi consiste votre seconde proposition ?

Il faudrait distinguer les équipes et les procédures sur le contrôle fiscal des grandes entreprises et des PME. La procédure est très lourde pour des sociétés comme la mienne. Contrairement aux grandes entreprises, je ne dispose ni des moyens humains ni financiers pour y faire face. J’ai eu accès à un support politique que je pense réel mais, au final, le sort d’une PME attaquée sur des problématiques complexes laisse les techniciens de l’administration complétement indifférents à une intervention extérieure.

Ce que je propose, c’est que le contrôle fiscal sur les PME soit clos au bout de six mois si aucune malversation n’est déterminée. Si les services ne trouvent rien au bout de six mois, c’est qu’il n’y a rien à trouver et c’est tout.

Une PME ne peut se retrouver bloquée par des contrôles sur des durées aussi longues. Les opérations en pâtissent et il leur est impossible de pouvoir trouver le moindre financement.

Aujourd’hui, où en est votre affaire et comment se porte votre entreprise ?

Depuis quatre ans, nous avons fait le choix de nous verser aucun dividende afin de maintenir à niveau le développement de nouveaux produits et ne pas dégrader le service délivré à nos clients. Nous avons parfaitement conscience qu’une entreprise dans le secteur de la technologie ne peut en aucun cas transiger sur ces points. Je reste positif sur la qualité et la pertinence de nos produits et nous nous en sortirons, mais une partie du retard ne sera jamais rattrapée.

Comme je l’ai dit lors de mon témoignage devant la commission de l’Assemblée Nationale, mon souhait est de partager mon expérience pour qu’elle débouche sur des mesures concrètes afin de refondre le contrôle fiscal français. Je suis reconnaissant aux différents interlocuteurs et notamment Mme Schmidt (pour m’avoir donné cette tribune) et j’ai expliqué aux équipes de Bercy que je me mets à leur disposition pour leur réexpliquer mes propositions.

Je suis persuadé que si Bercy se réformait rapidement avec sincérité et le faisait savoir, notre pays qui a de réels atouts, remonterait la pente et resterait attractif pour nos enfants.

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Le Conservatoire du Littoral.

Voilà un truc dont il est interdit de dire du mal.

D’abord des souvenirs…..

Vers 1980, Monsieur Lamay, président de La Henin, alors puissante banque spécialisée dans l’immobilier, rachète les Salins du Midi.

Évidemment, cela coule de source, la suite ne manquera pas de sel.

Lors de cet achat, il ne vise pas spécifiquement la production de sel dans les salines mais l’exposition en bord de mer de ces établissements.

Je serai tout particulièrement concerné par son établissement sétois qui s’étend entre mer et étang sous la forme d’une plage en bordure de la méditerranée de 15 km de long.

Nous sommes en 1981, l’époque est encore imaginative et optimiste. Je proposerai sur le site un grand projet dénommé “Atolis”, qui correspondait aux espoirs d’économie touristique de la ville de Sète à l’époque encore ambitieuse, pas prête  à devenir ce qu’elle est devenue : une carte postale vide d’avenir pour feuilletons télévisés, une réserve de gentils primitifs.

Hélas pour M. Lamay la philosophie destructrice d’une certaine façon de voir le monde, représentée alors par sa majesté Mitterrand 1°, inventa le Conservatoire du Littoral, dont les terrains des Salins du Midi furent la première cible.

Ainsi, tout projet d’activité touristique le long de ces 15 kms de plage furent bannis , la nature devant s’imposer à tous, les estivants étant priés d’aller s’entasser ailleurs.

Qui pouvait s’insurger face à la dimension planétaire d’une telle ambition nihiliste? Personne évidemment. Donc, exit “Atolis”.

Ici, grâce au Conservatoire du Littoral, à l’Europe et à je ne sais quelles autorités supérieures, la nature sera totalement refaite. Un lifting géant, une plage de sable fabriquée à partir d’une ancienne route et de ses fondations broyées dans une machine gigantesque pendant des mois prendra la place de la plage précédente pourtant si naturelle, si aimante.

Des ouvrages en bois sont chargés de retenir le sable qui se faisait la malle, tout ça grillagé façon parc à bestiaux pour être sûr que le pas de l’homme n’y mettra pas les pieds. L’ensemble a coûté une fortune, ces 15 km de plage qui faisaient le bonheur d’êtres humbles, hélas humains, leur sont pratiquement interdits d’accès. C’est le désert.

Je me rappelle avec émotion les feux de camp nocturnes et les grillades que nous faisions sur cette même plage les soirs d’été de ma jeunesse, immanquablement suivis de bains de minuit soft où il arrivait que par forte chaleur le plancton s’étant emparé de la mer nous nagions dans un océan de bulles argentées par le reflet de la lune.

Soyons sérieux, cela ne pouvait pas durer.

Aujourd’hui la nature artificielle est “conservatoire-littorisée”. L’homme, cette engeance, en a été, Dieu soit loué, définitivement banni. Au lieu de se répandre librement sur ces 15 km de plage, il est prié de bien vouloir rejoindre le troupeau et de se contenter d’un m² de plage par personne, là où on lui dit et quand on lui dit.

J’espère que tout le monde a compris que c’est la moindre des choses pour ceux qui aiment la nature de ne pas avoir le droit d’y aller…. dans la nature.

C’est à ça que sert la nature.

Il faut bien comprendre que la conquête de l’ouest c’est terminé. La nature c’est pour les loups et pour les moustiques, pas pour les hommes. A eux  restent les villes et leurs égouts.

Au fait, la banque La Henin…  ça a fait faillite. Vive la nature.

Ainsi donc, cahin-caha, tous les ans nous payons largement le Conservatoire du Littoral pour qu’il nous interdise de profiter de la nature, notamment des bords de mer.

Qui voudrait que le pourtour de nos mers ressemble à la Côte d’Azur… qui attire le monde entier. Pas de ça chez nous.

Interdisons, interdisons, n’est ce pas la principale activité d’un Etat qui se respecte, ici ou ailleurs, en cela ou en autre chose ?

Vive le Conservatoire du Littoral, même si c’est le truc le plus con du monde.

Dommage que les amoureux de la nature aient honte des hommes. Ils aiment les bouses et les pets des vaches, ils détestent le CO² et la merde des hommes. C’est ainsi, rien n’y peut.

Cordialement. H. Dumas

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Fiches de lecture.

En cette période estivale où les actualités ont tendance à prendre aussi des vacances, je viens vous proposer 3 fiches de lecture.

Tout d’abord, je vous invite à lire 2 ouvrages historiques de l’immense auteur qu’était Stefan Zweig, écrivain né autrichien, naturalisé britannique après avoir dû fuir l’Allemagne nazie parce juif, qui s’est suicidé en 1942 parce qu’il était écœuré par le monde de l’époque.

Ensuite, je vous propose un livre d’avantage d’actualité avec Eric Zemmour.

Joseph Fouché par Stefan Zweig au livre de poche 2000 (1ère édition : 1930)

Stefan Zweig nous propose le portrait d’un individu hors normes tout en faisant une description pas très flatteuse du célébrissime ministre de la police de Napoléon Ier mais qui a en fait exercé son ministère sous la République, sous le Directoire, l’Empire mais aussi sous la Restauration.

Il a passé l’essentiel de sa vie dans les coulisses du pouvoir et a commencé comme prêtre et enseignant, sans toutefois prononcer ses vœux.

Elu député modéré à la Convention dès 1792, il devient communiste enragé et pilleur d’églises, puis est envoyé spécial à Lyon (avec Collot d’Herbois) pour pacifier la ville qui s’était révoltée contre la révolution (un comble).

Il y fait exécuter 1.600 personnes en les mitraillant au canon ! Pas question de mollir avec les traitres !

Il a voté la mort de Louis XVI mais il a aussi réussi l’exploit de survivre à la Terreur et de vaincre le redoutable Robespierre (dont il faillit devenir le beau-frère avant la Révolution ) !

Devenu ensuite ministre de la police, il a accumulé des fiches et des papiers compromettants sur tout le monde (de ce fait il faisait peur) et même Napoléon s’en méfiait !

D’origine modeste, mais travailleur infatigable et d’un sang-froid inébranlable, il a été fait duc d’Otrante par Napoléon et est devenu riche à millions (on lui prêtait une fortune de 20 millions de francs) tout en étant d’une avarice sordide.

Évincé lors de la Restauration après avoir pourtant tout fait pour favoriser le retour de Louis XVIII, il a réussi à soutenir l’empereur lors des 100 jours puis, par chantage, à devenir encore une fois ministre de Louis XVIII avant d’être enfin exclu de la vie politique.

Amoral, sournois, fourbe, menteur, calculateur, trahissant tout le monde, la personnalité de ce Fouché décrit par Stefan Zweig est très inquiétante surtout que sa « carrière » a quand même traversé au moins 3 régimes politiques.

Homme de l’ombre, dissimulé et manipulateur, c’était, avant l’heure, un vrai politicien moderne !

Par la même occasion, Stefan Zweig nous décrit avec lucidité une vision de la Révolution Française un peu éloignée de la vision traditionnelle française véhiculée par l’éducation nationale et telle qu’on me l’a enseignée … avec des révolutionnaires cupides, mesquins, fourbes, lâches, menteurs, manipulateurs !

Ce livre est un formidable rappel des abus et des exactions commises au nom de la liberté et de la Révolution !

Marie-Antoinette par Stefan Zweig 1ère édition 1933 – disponible en version numérique libre de droits

Stefan Zweig fait une description saisissante de cette princesse autrichienne, épouse à 15 ans de Louis XVI, et des abominations qui lui ont été infligées de 1791 à 1793; jusqu’à son exécution sur la place de la Révolution (aujourd’hui place de la Concorde).

Née dans le luxe, vivant une vie de princesse au sens actuel du terme, elle était jusqu’à la Révolution ce qu’on appelle à Marseille une « tronche vide » !

Préoccupée uniquement d’elle-même, hautaine, vivant complètement coupée du monde réel une vie de plaisirs et de luxe avec une suite de courtisans largement récompensés par ses soins, dépensant sans compter l’argent de l’Etat et profitant de la faiblesse de son royal époux, elle a connu une prodigieuse mutation lorsque les événements révolutionnaires se sont imposés à elle !

On apprend que le roi était un personnage bonasse, mou, sans caractère, incapable de prendre une décision, complètement dépassé par les fonctions de sa charge et ensuite par les événements et que, finalement, l’homme du couple c’était elle !

On y redécouvre l’affaire du collier de la Reine, énorme escroquerie à laquelle Marie-Antoinette n’a été mêlée qu’à son insu et on sourit, voire carrément on éclate de rire, quand est racontée l’implication du personnage principal de l’affaire : le cardinal de Rohan.

Disons le tout net, cette femme, adulée par les français (200,000 personnes sont venues l’acclamer lors de son trajet de Versailles à Paris) puis rejetée, détestée, haïe au delà de l’imaginable, a connu une fin de vie misérable, littéralement martyrisée par des révolutionnaires décrits comme de sinistres individus.

On y apprend aussi que les événements révolutionnaires n’ont souvent pas été fortuits mais ont été minutieusement calculés (notamment lorsque les femmes de Paris sont allées chercher le roi et sa famille pour les ramener à Paris ou encore les émeutes aux Tuileries qui ont fait 1.000 morts) !

Elle a fini à 38 ans sur l’échafaud alors qu’elle était déjà très malade (elle avait un cancer de l’utérus et d’importantes hémorragies) et n’aurait probablement pas survécu plus d’un an au jugement qui l’a condamnée.

Son erreur politique a été d’avoir imposé au roi (lui il était prêt à tout) un refus de mutation de la royauté en monarchie constitutionnelle parce que c’était contre ses convictions profondes et ses habitudes.

Elle n’a pas compris la nature du mouvement révolutionnaire et n’admettait la royauté qu’absolue et de droit divin !

Condamnée sans preuves, on sait néanmoins aujourd’hui qu’elle avait trahi en communiquant aux autrichiens les plans de l’armée française puisqu’on a retrouvé en Autriche des papiers compromettants. Mais, était-ce trahir que de communiquer à des alliés les plans d’un gouvernement qui l’avait renversée et n’avait à ses yeux aucune légitimité ?

Il est bien, de temps en temps, de se rappeler que notre vision de la Révolution française, événement fondateur de la République française, n’a pas été l’événement idéalisé qu’on nous présente mais un cataclysme qui a pris fin avec le Directoire et la prise en main des affaires publiques par un petit général corse, après avoir fait beaucoup de victimes innocentes !

Enfin, en lisant ces deux ouvrages, vous verrez que les bolcheviks n’ont rien inventé en matière de révolution !

Un quinquennat pour rien : d’Eric Zemmour  Edition : Albin Michel 2016

J’aime bien Eric Zemmour pour ses analyses et son intelligence ; même s’il insupporte pas mal de monde !

Ce livre, dans lequel il déroule un catalogue des faits importants ou non, français ou internationaux, qui se sont produits pendant le quinquennat de François Hollande, en y mettant sa vision des choses, présente 3 axes principaux :

  • I- une vision du monde politique avec une aversion pour les socialistes et F Hollande en particulier dont il fustige la nullité, ainsi que celle de tous ses ministres (Taubira tout spécialement) à l’exception d’un seul Le Drian.
  • II- une dénonciation de l’Islam et ses avatars, ainsi que l’immigration.
  • III- un aspect économique avec une dénonciation de l’Europe et de l’Allemagne.

I- Le premier point est un parti pris politique à propos duquel il n’y a pas grand chose à dire … cela dépend des convictions de chacun !

F Hollande est décrit comme un technocrate, un inspecteur des impôts, crypto-libéral (!?!) inféodé au patronat et qui n’a eu de cesse de faire des cadeaux à ce même patronat !?!

Il le voit comme le petit toutou obéissant d’Obama et de Merkel !?!

II- Le deuxième point est plus intéressant.

En effet, Zemmour présente une analyse tout à fait remarquable de la situation de l’Islam, des islamistes, djihadistes et autres terroristes en France ; analyse à laquelle je souscris entièrement puisque j’ai connu cette situation dans les quartiers nord de Marseille.

C’est à mon sens le seul point intéressant de ce livre ! Le seul point discutable est que selon lui il n’y a pas à faire de distinction entre islamistes, djihadistes et autres musulmans : c’est l’Islam en tant que tel et dans sa globalité qui est dangereux !

III- Pour le dernier point, je serai plus circonspect car pour Eric Zemmour, la France heureuse s’est arrêtée en 1973 et le dernier homme politique d’envergure a été Pompidou ; l’élu de son cœur restant évidemment le général de Gaulle … ou Napoléon 1er !

Il est vrai qu’on peut difficilement lui donner tord puisque, depuis Giscard, le pays est « dirigé » par des fonctionnaires, par des technocrates sans vision d’avenir ; ce que j’appelle, pour ma part, des « compteurs de chaussettes » !

Zemmour aime les hommes forts et d’ailleurs il ne cache pas son admiration pour Vladimir Poutine…

Pour tout dire, Eric Zemmour est contre tout et déteste tout le monde et, ce n’est pas une surprise, c’est un souverainiste (de droite).

De ce fait, il est contre l’Europe, contre l’€, contre les USA (grand Satan), contre les anglo-saxons, contre la mondialisation, il exècre les socialistes et leur morale, il déteste l’Allemagne qu’il rend responsable de la situation européenne et plus particulièrement de la France ; il hait le libéralisme !

Pour lui, l’Europe ça ne marche pas, il n’y a pas de nation européenne, et il présente l’administration européenne comme une organisation exclusivement technocratique oligarchique, non démocratique à la botte des allemands !

Évidemment, il souhaite un retour à la France souveraine, dans ses frontières, sans immigration, à un colbertisme vigoureux avec un État stratège, à la famille traditionnelle … loin des LGBT, transgenres et autres …

Il a finalement des conceptions très proches de celles du Front National.

Seulement, il fait d’énormes confusions en matière économique dont on ne peut pas être certain, compte tenu de l’intelligence de l’auteur, qu’elles soient plus ou moins volontaires !

Il confond richesse et création monétaire et ne voit pas que nous vivons sous relance keynésienne depuis 30 ans puisque nous vivons au dessus de nos moyens en empruntant sans cesse sur les marchés jusqu’à 30% du budget de l’État !

Il veut le retour à une monnaie nationale avec laquelle on pourra faire des dévaluations compétitives alors que la dévaluation n’est pas autre chose qu’une sanction et une perte de pouvoir d’achat et que la dévaluation n’est jamais compétitive !

Il reprend d’ailleurs l’idée du FN de mettre en place un système ingérable de double monnaie € /franc, €/ drachme, €/mark … pour réserver l’€ aux échanges internationaux et utiliser une monnaie fantoche manipulable à volonté par les politiques pour l’économie intérieure !

Pour lui, la zone € est une hérésie car et, c’est le seul point où je partage son avis, « dans une zone unifiée par une monnaie tous les capitaux et toutes les ressources convergent mécaniquement vers la zone la plus développée et la plus productive » (l’Allemagne).

Le principe est vrai mais les dérapages constatés ne sont pas liés à ce point car les états surendettés (du sud notamment) ont surtout profité d’une monnaie forte et de taux d’intérêts allemands (donc bas) pour dépenser au delà de toute raison dans une espèce de clientélisme débridé sans d’une part vouloir faire les réformes d’adaptation nécessaires au monde qui change et d’autre part, sans vouloir voir autre chose que la facilité avec laquelle on pouvait emprunter, quasiment sans limites, de l’argent pas cher sur les marchés !

La véritable transgresssion de l’€ a été de déroger à la règle selon laquelle “un pays avec une mauvaise économie a nécessairement une mauvaise monnaie et ne peut pas emprunter indéfiniment sur les marchés” !

En fait, l’adhésion a une monnaie unique obligeait à faire les réformes pour rester compétitifs par rapport au plus compétitif des pays membres mais cette démarche n’a été engagée nulle part … jusqu’à la crise !

Par ailleurs, il est un tenant de l’État stratège mais ne voit pas que l’État stratège est un désastre économique qui n’a compensé ses pertes énormes qu’avec des impôts !

Son livre contient des affirmations pour le moins tendancieuses, tout comme il revisite les événements à travers son prisme personnel (je ne partage pas vraiment sa vision de la crise grecque de l’été 2015) ; même si certains faits sont analysés avec acuité.

Pour lui le libéralisme est de gauche (!?!) et il détruit famille, patrie, frontières, église, État, racines, religion. Alors, il est sûr que la droite colbertiste et jacobine n’est pas libérale mais il n’y a pas plus antilibéral que le socialisme et tous ses avatars !

Son modèle économique et social est le Japon avec une dette nationale exclusivement détenue par les japonais, pas de chômage, pas d’immigration, pas d’insécurité, une émission monétaire énorme dans le cadre des abenomics pour relancer la « machine économique » … en oubliant de dire que ces abenomics ont été un échec patent !

Non, l’Allemagne, l’€, l’Europe ne sont aucunement responsables de l’état de la France ! Si la France est dans cet état c’est en raison du maintien d’un modèle économique non compétitif (trop d’impôts, trop de charges, un marché de l’emploi trop rigide, trop de fonctionnaires, ….) avec des coûts trop importants que nous n’arrivons plus à compenser alors que nous avons le record d’Europe des impôts !

Évidemment, ce type de livre présente le défaut d’être assez vite daté car, il en est ainsi de l’actualité, elle change tous les jours !

Bien cordialement à tous

Απο την Ελλαδα (de Grèce).

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L’imbécile impôt progressif sur le revenu.

Rien n’est sans doute plus nuisible à une société que l’impôt progressif sur le revenu.

Il déresponsabilise de la dépense publique une grande partie de la population — plus de 50% de celle-ci en France — ce qui rend, dans une démocratie où la majorité s’impose, tout contrôle de la dépense publique impossible.

Il sert de protection aux fortunes en place qui elles seules peuvent le reporter sur leur clientèle la plupart du temps captive. Il ne gêne donc pas ces fortunes.

Il massacre les jeunes pousses économiques en les privant du réinvestissement indispensable de leur bénéfice, excessivement capté par l’impôt progressif pendant leur phase ascensionnelle.

Enfin, au motif de redistribuer le capital il le terrasse puisqu’il produit de la pauvreté que, in fine, les plus humbles partagent plus que les autres.

Tout faux.

Pourquoi, dans ces conditions, cet impôt imbécile est-il si prisé des économistes ? C’est une question qui me fascine.

Que les politiques le soutiennent, je peux le comprendre. Son aspect démagogique, son apparence d’équité, mais surtout la fausse gratuité qu’il fait miroiter aux humbles alors qu’il est évidemment inclus dans les produits ou services que leur procurent ceux qui le subissent, ont tout pour plaire aux prestidigitateurs professionnels de la politique.

Bien que comparaison ne soit pas raison, je vous propose d’imager mon propos.

Nous sommes en 1968, un homme qui sera mon ami créé son premier Centre Leclerc. J’assiste et je participerai intensément, en tant qu’architecte, à cet extraordinaire évènement que sera l’arrivée de la grande distribution.

A cette époque, l’organisation de la distribution vit encore sur les traces de la pénurie liée à la guerre. Grossistes, demi-grossistes et intermédiaires divers s’interposent entre le producteur et le consommateur. Cette chaine lourde coute environ 30% du prix des produits de consommation.

La grande distribution explose le système. Ce n’est pas sans violence, politique bien sûr, mais aussi physique. Les Centres Leclerc sont réputés à cette époque pour ne pas fuir le coup de poing, d’abord contre les extrémistes du petit commerce, puis contre les pétroliers.

Laissons là l’aspect sociétal, évoqué simplement au titre d’exemple d’une novation majeure non organisée à sa naissance comme toutes les novations, revenons à ce qui nous intéresse : l’économie et l’impôt progressif sur le revenu.

Le succès alors de la grande distribution est phénoménal, un magasin normal voit son stock tourner en une semaine et demie. Or, à cette époque les fournisseurs, après avoir d’abord refusé d’alimenter en produit les grandes surfaces, finissent par les livrer et leur appliquent les conditions de paiement en vigueur, c’est-à-dire règlement des produits livrés à 90 jours.

En 90 jours le stock va tourner six fois. Le commerçant, 90 jours après l’ouverture de son établissement possédera une trésorerie de six fois son stock, c’est un levier de trésorerie énorme.

A cette époque le fisc n’est pas ce qu’il est devenu, c’est donc en moyenne une caisse par semaine dont les résultats seront soustraits du chiffre d’affaires global, ils seront plus tard mis dans la colonne “perte pour vol” des bilans.

Voilà nos jeunes acteurs des Centres Leclerc riches, souvent les plus riches de leur ville. Imaginez le même résultat multiplié pour ceux qui ont alors mis en place un système pyramidal de succursales comme Auchan, Carrefour, etc…

Que se passe-t-il alors ?

De renégats qu’ils étaient, assoiffés de libertés et de conquêtes, ils vont devenir, en moins de dix ans, des acteurs actifs des connivences économiques et politiques, sur le dos évidement des consommateurs et des producteurs.

Tout d’abord Royer va leur créer une rente de situation en régulant les implantations de commerce, alors qu’un homme comme Edouard Leclerc avait basé tout son combat contre justement les rentes de situation géographique.

Ces rentes de situation, en liant l’implantation d’un commerce à une autorisation administrative, ont provoqué le plus grand scandale de pots-de-vin qu’ai connu la France, qui perdure mais sous des formes si sophistiquées qu’il est devenu complètement intégré à notre société et invisible, bien que nous en payons toujours la facture en tant que consommateurs.

La richesse des opérateurs de la grande distribution n’a connu aucune limite. Leur monopole non plus.

C’est ici que la charge fiscale progressive est pour eux une garantie de monopole.

Elle interdit à de nouveaux opérateurs, en admettant qu’ils puissent passer à travers le filtre administratif des implantations que la grande distribution maitrise totalement, de thésauriser les sommes nécessaires à un développement.

Un concours de circonstance particulier a permis aux premiers opérateurs de la grande distribution de capter des sommes énormes, on constate qu’ils les ont, pour leur plus grande part et pour le bénéfice de toute la société française, réinvesties.

Donc, l’entrepreneur qui dispose de fonds importants a la particularité de les remettre dans le circuit plutôt que de simplement les consommer personnellement. C’est pour cela qu’il est entrepreneur.

Arrivé à un certain niveau de puissance et de richesse que lui importe alors de payer 70% d’impôt sur le revenu. Il vous les refacturera parce qu’il vous est devenu indispensable. Par ailleurs cet impôt appliqué à ses jeunes concurrents les étouffera dans l’œuf.

Voilà pourquoi la grande distribution a perdu son intérêt sociétal, rente de situation et délire fiscal de l’impôt progressif lui assurent un fromage, pourquoi ferait-elle un effort pour vous, ses clients ?

Force est quand même de constater que la belle endormie sur son tas d’or, à notre détriment, en association étroite avec les élus, mais aussi avec vous qui défendez l’impôt progressif sur le revenu, est soudain exposée à une novation imprévue : la vente en ligne.

Cela jusqu’à que cette dernière pactise avec vous et les politiques à travers une organisation limitative mais exclusive quelconque, et bien sûr toujours l’impôt progressif sur le revenu pour neutraliser les jeunes concurrents.

Sommes-nous destinés à être des éternels dindons ? Alors qu’il suffirait de revenir à la liberté d’installation et à l’impôt proportionnel, les deux grandes conquêtes de la révolution française, pour que les activités économiques nous apportent à tous richesse et liberté.

Cordialement.

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