Archives de catégorie : Société

Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.

Quand les entreprises sont mises à contribution pour financer la natalité !

Le principe des congés payés est de gagner des jours par mois travaillé. Enfin, c’est le principe, puisqu’une entreprise peut devoir des congés, pour des périodes non travaillées. C’est le cas, par exemple, du congé de maternité : une personne en congé de maternité (congé payé par les assurances sociales) gagne des jours de congé, comme si elle travaillait.

Pour l’entreprise, c’est donc la double peine. Il faut remplacer la personne en congé, assurer sa formation, assumer son manque de formation qui se traduit par une perte de chiffre d’affaires et/ou de productivité, et finalement, payer deux fois des vacances pour le même poste, celles de la personne en congé et celles de sa remplaçante.

Des congés gagnés par un congé de maternité, pourquoi pas ? Tout ce qui peut aller dans le sens de l’aide à la maternité me convient. Mais pourquoi est-ce à l’entreprise d’en assurer le financement ? Il y a là quelque chose qui m’échappe.

Mais il y a mieux encore ! Toute femme enceinte, on le sait, a droit à sept visites (au moins) chez un gynécologue, pour accompagner sa grossesse, visites prises en charge par la sécurité sociale.

Bien entendu, on pourrait imaginer que les personnes salariées s’organisent pour faire coïncider la visite et leur jour de congé (autre que le dimanche), et c’est en effet ce que font beaucoup d’entre elles. Mais pas toutes. D’autres au contraire prennent systématiquement rendez-vous un jour de travail. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’une absence autorisée… payée ! Autorisée par qui ? Par l’entreprise ? Que nenni, par le Code du travail ! Mais en ce cas payée par qui ? Aucun doute là-dessus : par l’entreprise !

Bon, mais une visite chez un gynécologue, ça ne prend pas la journée ! Et bien si, puisque c’est l’entreprise qui paye. Donc calculez, en plus du congé de maternité, ce sont sept jours de congé que doit l’entreprise à sa salariée en attente d’un heureux évènement. Sept jours ! Une semaine et deux jours, ce n’est pas rien tout de même ! Ça pèse sur le compte d’exploitation d’une très petite entreprise !

Existe–t–il un moyen très simple d’éviter de tels coûts induits ? Oui, bien entendu. À vous de deviner.

Maintenant, ne me demandez pas pourquoi tant de petits patrons et d’artisans ne veulent plus entendre parler d’embauche…

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Faire payer les riches

La prochaine crise sera, à n’en pas douter, de la faute des riches … forcément car, dans un pays comme la France où la moitié de la population est contre le capitalisme, tout en étant persuadée que les riches volent le « peuple », et râle sans arrêt pour tout et n’importe quoi tout en cherchant un exutoire à son insatisfaction générale, quels meilleurs boucs émissaires que les riches !

Il faut dire que les petits français apprennent, à l’école républicaine, que le seul capitalisme admissible est celui de l’Etat stratège, que le socialisme est l’avenir de l’homme, que le profit est immoral et résulte exclusivement de l’exploitation de l’homme alors qu’au contraire les services publics ne font pas de profits et sont donc bien plus moraux !

Ils vivent dans un monde fantasmé de fortunes acquises sur le dos du peuple, de profits indécents du CAC40, de la fraude fiscale (des seuls riches) qui ruinerait le pays, de la confusion entre industrie financière et économie réelle, de leur propre victimisation, de la solidarité pour eux-mêmes, des retraites payées par les autres, des services gratuits, de l’argent inépuisable, de la dette infinie, de l’Etat tout puissant et protecteur …

D’ailleurs, entre le cinéma qui les présente comme des méchants, les écolos anticapitalistes et décroissants qui les accusent de tuer la planète, les politiciens et les journalistes qui adorent dévoiler leurs turpitudes, les syndicats révolutionnaires ou marxistes qui n’hésitent jamais à dénoncer la violence faite au peuple,  on ne manque pas en France de « spécialistes de la question des riches » !

Le dernier avatar de cette saga est bien sûr l’évasion de C Ghosn présenté comme un abominable patron, un manipulateur pervers narcissique dépourvu de toute empathie ou une victime des calculs d’E Macron d’un côté, de Nissan et de l’Etat Nippon de l’autre …

De surcroit, E Macron (« le président des riches ») a commis cette provocation de supprimer l’ISF qui était, non pas un impôt sur le revenu mais un impôt sur le capital. L’ISF pouvait aboutir à ce que le contribuable se trouve à payer des impôts d’un montant supérieur à ses revenus et être dans l’obligation de vendre une partie de son patrimoine pour faire face à une dette fiscale. Or, à bien y regarder, payer moins d’impôt n’est pas un cadeau mais seulement une moindre spoliation ou un moindre vol …

Cet épisode a juste révélé que l’Etat fonctionnaire est incapable de réduire ses dépenses et qu’il fallait compenser le « manque à gagner fiscal ». Les sbires de Bercy n’ont alors trouvé que la solution d’une augmentation des impôts pour les autres (notamment sur le carburant) ; ce qui a forcément été ressenti comme une injustice de la part de la population qui a assimilé qu’elle payait, à la place des riches, un impôt qu’on leur avait supprimé !

Et ce sentiment est aggravé par une double confusion entre d’une part égalité et égalitarisme alors que la devise de la République « liberté, égalité, fraternité » ne consacre que l’égalité des droits juridiques (et la fin des privilèges liés à la naissance) et ne signifie nullement « gratuité, égalitarisme, solidarité. » et d’autre part, les riches avec certaines banques qui utilisent le trading à haute fréquence pour acheter et revendre les mêmes actions 500 fois par seconde. Or, cette technique ne sert à rien, ne produit rien, ne créé aucune richesse ; ce n’est que de la spéculation pure qui ne s’intéresse même pas à la valeur réelle des sociétés.

Alors, des riches responsables de tout ?

En outre, on comprend mieux la stigmatisation du capitalisme et des riches lorsque l’on sait que les français n’ont pas d’actions des sociétés du CAC 40, lesquelles ont souvent pour actionnaires des … fonds de pensions étrangers, parce que l’Etat fonctionnaire, qui vit exclusivement du racket fiscal, a réussi à les détourner de la bourse pour canaliser à son profit une épargne devenue non productive et ne servant qu’à financer son train de vie !

Cette attitude souffre néanmoins d’un handicap : sans riches, il n’y a pas d’entreprises qui créent des emplois, pas de création de richesses, pas de revenus taxables au profit de l’Etat. Car, l’Etat ne créé pas d’emplois productifs, il embauche des fonctionnaires qui sont payés par vos impôts avec cette conséquence inéluctable que, plus il y a de fonctionnaires, plus il y a … d’impôts !

L’Etat est seulement un prédateur qui ne fonctionne pas selon les règles normales de l’économie !

Les français devraient donc se poser quelques questions à propos des riches …

Sont-ils responsables de la pression fiscale excessive et en sont-ils les bénéficiaires ?

Ont-ils décidé une augmentation de la dette publique ou sont-ils d’une manière ou d’une autre responsables de cette dette ?

Ont-ils bénéficié des aides sociales, des distributions gratuites d’avantages qui ont creusé la dette publique à 2.415 mds€ ?

Ont-ils bénéficié des impôts, des prélèvements obligatoires, de la taxe carbone ?

Sont-ils à l’origine des taux à zéro et des QE qui laminent l’épargne ?

Sont-ils responsables du fait que nos services publics et nos entreprises publiques (SNCF et RATP) ne fonctionnent pas ?

Sont-ils responsables de la faillite pourtant prévisible des retraites par répartition et des injustices manifestes entre les régimes du public et ceux du privé ?

Sont-ils à l’origine des rentes de situation qui existent au sein de la fonction publique ?

Sont-ils les bénéficiaires des impôts et des taxes levés en France ou responsables de leur augmentation constante ?

La réponse est manifestement non à toutes ces questions !

Alors, que reproche-t-on réellement aux riches ? Eh bien, finalement d’être riches c’est à dire essentiellement d’avoir accès à un train de vie inaccessible au commun des mortels !

Qui est riche ?

F Hollande nous avait expliqué qu’il détestait les riches et que le riche, c’est celui qui gagne plus de 4.000€/mois (montant qui se trouve être, par hasard, le salaire moyen d’un chef d’entreprise). Ce faisant, il a oublié que lui-même, qui, un jour, avait reconnu qu’il n’avait jamais travaillé de sa vie, perçoit, outre de nombreux avantages en nature liés à ses anciennes fonctions, entre sa retraite de haut fonctionnaire, celle d’ancien député de la Corrèze et celle d’ancien président de la république, largement plus de 15.000€/mois payés intégralement par nos impôts. Selon ses propres critères, il fait donc partie des hyper riches mais n’en conçoit visiblement aucune gêne ni aucun complexe !

JL Mélenchon, le pourfendeur des riches, l’admirateur des régimes totalitaires de Cuba et du Venezuela, l’élu (actuellement il est député de Marseille) qui vit confortablement de ses mandats électoraux et qui n’a pratiquement jamais travaillé de sa vie (eh oui ça fait deux avec F Hollande) est en fait un « capitaliste anticapitaliste» puisque, selon les critères de l’ONG OXFAM, il fait partie des 1% les plus riches avec un patrimoine dépassant très largement le million € … (la moyenne est de 100.000 €) !

On peut aussi se poser la question à propos de tous ces fonctionnaires qui perçoivent 10.000 voire 15.000€/mois (à Bercy notamment) sans jamais avoir rien investi après avoir surtout profité des « filières d’excellence » des écoles de la république réservées de facto aux milieux très favorisés dont ils sont issus !

Car, finalement, tous ces gens payés par nos impôts n’ont aucun complexe,  les riches sont toujours les autres et, à travers un mécanisme intellectuel pour le moins surprenant, les gros salaires perçus par le biais de la spoliation fiscale par l’Etat se trouvent être plus respectables que les salaires des entrepreneurs !

On peut d’ailleurs se poser la question : Combien de capital faut-il accumuler pour gagner 10.000€/mois ?

Cette question n’est pas innocente car beaucoup de riches ne sont riches que des entreprises qu’ils dirigent et bien souvent c’est même leur seul patrimoine. En fait, il s’agit, la plupart du temps, d’un abus de langage ou d’une confusion volontaire de la part de journaleux en mal de sensationnel car les entreprises ne leur appartiennent pas vraiment ; ils n’en sont que les dirigeants et les propriétaires minoritaires !

En fait, leur patrimoine personnel est  souvent bien inférieur à la valeur  théorique des entreprises qu’ils dirigent ; pour certains même  leur patrimoine est négatif car ils ont de lourds emprunts sur le dos.

Car, l’outil de travail n’est pas la richesse personnelle !

L’exemple type, quoique américain, est celui d’Elon Musk dirigeant de Tesla dont la capitalisation boursière complètement farfelue fait l’objet actuellement d’une intense spéculation !

Or, Musk n’est pas propriétaire de Tesla et Tesla ne vaut pas 100 Md$ (c’est plus que la valeur boursière accumulée de Ford et GM qui produisent 15 millions de voitures quand Tesla ne gagne pas d’argent et produit 400.000 voitures !) et contrairement au titre de l’article « E Musk ne vaut pas 100 Md$ » !

La réponse est simple : pour un entrepreneur, il faut beaucoup de capital ; au moins 3.6 Millions € si l’on escompte un rendement de 3% l’an sur l’outil de travail. Pour les hauts fonctionnaires … rien et ils n’ont même pas besoin de faire d’économies et d’ailleurs officiellement, ils n’ont … aucun patrimoine !

Car, à la différence de l’entrepreneur qui doit prévoir l’avenir et économiser, le fonctionnaire, au mieux, prévoit ses prochaines vacances et, au pire, sa future retraite mais n’économise pas puisqu’il est assuré d’avoir toujours les mêmes revenus à la fin du mois jusqu’à … sa mort !

On peut alors légitimement se poser la question de qui vit vraiment « sur le dos du peuple » ; le riche qui travaille, souvent beaucoup, prend des risques, investit tout en créant des emplois, vend des produits ou des services utiles ou ces hauts fonctionnaires qui travaillent peu, ne prennent aucun risque, prennent leur retraite de bonne heure et sont payés par nos impôts et ne font que nous compliquer la vie ?

Enfin, il ne faut pas oublier que les riches ne sont pas les bénéficiaires des impôts prélevés mais les premiers à les payer surtout qu’en France, l’impôt sur le revenu est concentré sur les 10% de la population ayant les revenus les plus élevés (alors que plus de la moitié des contribuables ne paient pas d’impôt sur le revenu) et que le seul « avantage » des riches est, qu’en cas de problème, ils risquent d’y perdre beaucoup plus que les autres ; sauf à prendre la fuite … s’ils arrivent à contourner un contrôle des changes qui ne manquera pas de se mettre en place quand tout ira mal !

Que gagneraient « les pauvres » à une spoliation des riches ?

La promesse du grand soir reste une constante de l’inconscient français ; la spoliation des riches permettrait une distribution équitable des « richesses » !

Seulement, cela a déjà été fait, même en France, et cela s’appelle une nationalisation. Le problème c’est que les nationalisations n’ont enrichi personne car l’Etat est un mauvais gestionnaire ; il ne sait que dépenser et ne fait jamais d’économies et quand l’argent vient à manquer, il augmente les impôts ! Eventuellement, il recrutera des fonctionnaires en masse, donnant l’illusion de la création d’emploi ; illusion qui s’évanouit le jour où l’argent vient à manquer alors que la charge desdits fonctionnaires, qui restent en place pour la vie, devient intolérable !

En fait, tous les pays qui ont nationalisé les biens des riches ont fini par … faire faillite car la démarche a toujours été idéologique, la plupart du temps marxiste, en niant la vision capitalistique de l’entreprise ; car c’est en accumulant du capital que l’on peut investir et qu’une entreprise fonctionne !

Spolier les riches : tous pauvres !

A la fin des années 70, Teng Hsiao Ping avait compris qu’une armée de pauvres ne peut rien faire et que, pour s’en sortir, la Chine devait impérativement changer de modèle économique. On en voit aujourd’hui le résultat : elle est passée en 40 ans du néant communiste à la deuxième place mondiale !

Fustiger les riches et les menacer de spoliation ne sert en fait à rien et au pire ne fera que les faire fuir alors qu’un pays composé exclusivement de pauvres ne vaut rien, n’a aucun moyen et ne peut rien faire !

De plus, contrairement à la vision française, une entreprise doit faire des bénéfices car elle doit pouvoir dégager des marges pour investir et l’absence de bénéfice des services publics masque surtout le fait que les couts réels sont cachés et ne sont pas intégrés dans le prix final qui est juste subventionné par l’impôt et coute en fait, à la fin, beaucoup plus cher ! (par exemple : les transports en zone francilienne sont subventionnés à 50% c’est à dire que 50% du prix est payé par les impôts des autres français qui n’utilisent pas les services publics franciliens – et eux n’ont droit qu’à la voiture diesel …) !

La lutte contre les inégalités, qui caresse ce sentiment d’injustice typiquement français, n’est finalement que la tarte à la crème des politiciens français en mal de programme depuis 40 ans alors qu’il n’y a pas pire injustice que de ne pas avoir de travail et de ne pas pouvoir faire face à sa vie sociale ; et sur ce plan les politiciens n’ont pas de réponse alors que l’appauvrissement des classes moyennes « inférieures » est essentiellement dû à la rapacité d’un Etat insatiable qui exerce une pression fiscale excessive et en augmentation permanente !

Finalement, entre les impératifs économiques que l’on refuse de voir, les promesses électorales irresponsables et les revendications sociales, la France se contente juste de tourner en rond dans une danse macabre de chaises musicales dans le but de savoir qui va payer pour les autres !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

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Les mots d’un président

“Aujourd’hui s’est installée dans notre société – et de manière séditieuse, par des discours politiques extraordinairement coupables -, l’idée que nous ne serions plus dans une démocratie, qu’une forme de dictature se serait installée…
Mais allez en dictature ! Une dictature, c’est un régime où une personne ou un clan décident des lois. Une dictature, c’est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais. Si la France c’est cela, essayez la dictature et vous verrez !
La dictature, elle justifie la haine. La dictature, elle justifie la violence pour en sortir. Mais il y a en démocratie un principe fondamental : le respect de l’autre, l’interdiction de la violence, la haine à combattre. “

Introduction

Quand on écoute ou lit ces propos, nous avons l’impression d’un type complètement hors sols. Celui qui épouse le mode autoritaire de notre cinquième constitution à la tête de l’Etat, une hiérarchie verticale dans l’entregent de toute son administration à son service, de toute une Presse, inféodée et servile.

La Sédition

« La sédition » est une invocation à l’émeute, à la révolte et au soulèvement contre la puissance établie. Nous en sommes très loin actuellement en France, car c’est le fait de décérébrés marginaux en proportion de la population, qui continuent de pousser dans le « Nany State », celui qui nous doit tout sans rendre compte de rien.

A l’inverse, le mouvement des Gilets Jaunes, dans sa primale activité nous interpellait sur : « Ou passe notre pognon ? ». Réponse par exemple : Dans les hôpitaux publics où vous avez plus d’administratifs que de personnels soignants – article sur le site « Courrierdesstratèges », que vous trouverez sans difficulté, corroboré avec mon médecin de famille en fin de partie.

La vraie sédition serait de couper les vives à toutes ces administrations, par une coagulation de toutes les forces vives des Landernau de créations de richesses, loin de Paris. Ils ne tiendraient pas huit jours ….

En bémol, pourquoi croyez-vous qu’ils ont mis en place le prélèvement à la source des impôts sur le revenu ? Pour doper leur meilleur taux de recouvrement de l’impôt au monde, selon le mode Orwell.

La dictature

“Une dictature, c’est un régime où une personne ou un clan décident des lois. Une dictature, c’est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais. Si la France c’est cela, essayez la dictature et vous verrez ! “

Mais Mr Macron, vous représentez qui ? Vous avez été élu sur un coup d’Etat pour évincer votre principal adversaire, Mr Fillon. Car j’aurais préféré un débat de second tour entre vous et Mr Fillon. Peu importe qu’on aime ou pas, mais cela aurait été d’une autre facture que celle proposée avec Mme Le Pen où vous aviez la certitude d’être élu par une minorité de nous tous.

En fait, par cette forfaiture d’élection démocratique, on n’a pas changé les dirigeants, mais renouvelé les figures imposées depuis plusieurs décennies pour métastaser à travers notre pays. Nous sommes dans la continuité de ce socialisme repeint écolo qui nous impose votre dictature. Celle-ci est un non-choix, vous vous rappelez ?

La haine

” La dictature, elle justifie la haine. La dictature, elle justifie la violence pour en sortir. Mais il y a en démocratie un principe fondamental : le respect de l’autre, l’interdiction de la violence, la haine à combattre. “

Mais qui vous respectez par vos administrations à tiers détenteurs ? Vous avez votre droit administratif pour vous protéger et requérir en mode privé sous toutes vos façons. Vous êtes dans l’injonction et non dans la négociation. Vous êtes dans la négation et non la proposition. Vous êtes parmi les crotales qui tiennent vos templiers. Vous êtes une parodie de justice.

La haine, vous l’avez par les miséreux que vous avez créés. Et elle se répand aussi par de petits créateurs de richesses comme moi que vous spoliez à foison …

Bien à vous

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L’écologie, cette secte suicidaire mondiale.

L’écologie nous promet la fin du monde et nous en rend responsable, un poncif vieux comme … le monde.

Cette menace s’exprime contre la masse, au profit de l’élite initiée. Rien de bien nouveau.

Cette pensé citadine présuppose la perfection de la nature mise en péril par l’homme. Elle est contraire à la réalité connue de ceux qui vivent dans ou près de la nature qui, eux, l’identifient comme la contrainte qu’il faut dominer pour vivre.

Le petit rien qu’oublient les écologistes est que : si la lune existe pour la terre, la terre n’existe pas pour la lune.

N’existe que ce qui est regardé, le reste n’est que néant. C’est donc le regard qui crée la vie.

L’univers n’existe que parce que nous le regardons, plus nous le regardons plus il existe.

Réduire la trace de l’homme c’est à dire sa capacité à regarder, c’est réduire l’existant et augmenter l’immensité du néant. C’est favoriser l’obscurantisme, chemin vers le néant.

Quoiqu’il arrive, l’homme ne peut pas être l’ennemi de la vie puisqu’il est l’exception du néant, sans son regard la vie n’existe pas.

Jusqu’à ce jour, l’homme qui regarde l’univers où il ne perçoit nulle vie regarde donc l’inexistant, le néant pour lequel lui même, le“regardant”, n’existe pas.

Le manque de curiosité des écologistes pour ce que nous sommes capables de regarder et pour l’espoir de ce que nous serons capables de regarder demain par nos progrès est affligeant, est contraire à la vie qu’ils prétendent défendre.

Le progrès consiste à regarder toujours plus, que ce soit vers le plus grand ou vers le plus petit. Le regard étant la vie, il est suicidaire de s’opposer au progrès, l’engouement pour lui est naturel.

C’est donc le regard, la perception de la vie qui donne la vie. La particularité du regard de l’homme est son association au souvenir qui lui permet de capitaliser son regard, d’en augmenter la portée, donc d’augmenter la vie.

L’erreur fondamentale des écologistes est de croire que l’homme capitalisant est l’ennemi de la vie, alors même que justement il est la vie.

L’apparent réalisme de leur théorie tient aux erreurs qui accompagnent le progrès. Ne savent-ils pas que justement toute progression se nourrit de ses erreurs, de la capacité à les analyser, à les réduire pour ne garder que le juste ?

Les écologistes, castrateurs de plus de progrès, de plus de vision, sont les vecteurs du néant dont ils prétendent nous protéger.

Bien à vous.

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Je n’habite pas sur la même planète que Macron

Macron vient d’affirmer, dans l’avion le ramenant d’Israël, que nous sommes en démocratie. Il nous reproche de véhiculer, sans doute majoritairement : “…l’idée que nous ne serions plus dans une démocratie, qu’une forme de dictature se serait installée…”

Il nous met au défi de vivre dans une dictature. Il doit penser à lui, pas à nous. S’il veut, pas de problème, je l’invite à venir vivre chez moi, à partager mon quotidien, la dictature dans laquelle je vis, comme une grande majorité de nous.

Il base son raisonnement sur le fait que nous pouvons changer de dirigeants à la faveur des élections, que donc ceux qui sont en place — susceptibles d’être virés – pourraient, dans ces conditions, exercer un pouvoir absolu auquel nous devrions nous soumettre.

Petite confusion dans l’esprit de M. Macron, nos votes ne transmettent pas le pouvoir, mais un mandat, ce qui n’est pas pareil.

Un mandat, même électoral, reste un mandat, dont globalement la définition est la suivante :

Le mandat est un contrat par lequel une personne, appelée “mandant” donne à une autre, appelée “mandataire”, pouvoir de la représenter.  Le mandataire est responsable de toutes les fautes et illégalités qu’il commet à l’occasion du mandat, tant vis-à-vis du mandant que des tiers. Enfin, qu’il ait été donné pour une durée déterminée, par exemple dans le cadre d’une mission, ou pour une durée indéterminée, un mandat peut être révoqué à tout moment. Le mandataire doit gérer les intérêts du mandant en bon père de famille et rendre des comptes dans la plus grande transparence.

C’est en gros le mandat électoral qui a été donné à M. Macron, qui l’engage d’autant plus que le choix donné aux mandants lors de l’élection était très restreint.

Nous sommes loin du compte dans notre réalité journalière.

Tout aussi bien M. Macron pourrait prétendre que dans notre société, où le divorce est acté et facilité, les femmes battues ne peuvent pas se plaindre, il leur suffit de changer de mari.

On voit bien les limites de sa théorie.

Il parait ne pas avoir conscience de la folie de son administration, de ses abus quotidiens de pouvoir, de la folie des élus locaux aux pouvoirs exorbitants dont ils usent abondamment en complicité avec ladite administration.

Il parait inconscient des atteintes au socle de notre démocratie : “la propriété privée”, générées par l’abondance des lois coercitives qu’il met lui-même en place.

Il parait inconscient face aux délires égalitaires de son administration fiscale qui anéantit l’économie de notre pays, sans pour autant améliorer la vie des gens modestes.

Il se trompe, il est clair pour nous tous que nous subissons la dictature de petits chefs élus et d’une administration à son propre service au lieu du notre.

Oui nous vivons en dictature, le fait que nous pouvons, relativement, changer de dictateurs ne change rien à la chose.

Est-il inconscient de tout cela ou nous prend-il pour des cons ?

Sa charmante épouse pourrait peut-être nous donner la réponse, elle qui le connait depuis si longtemps et l’a vu se construire.

Bien à vous.

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Un monde instable et inquiet

Le monde de la finance est inquiet et appréhende un retournement des marchés boursiers après la plus longue période (10 ans) de croissance ininterrompue jamais vue.

63% des investisseurs institutionnels pensent que la prochaine crise interviendra dans les 3 ans.

Enfin, entendons-nous bien, ce  « monde de la finance » concerne surtout les banques centrales, les Etats surendettés (dont la France), les banques et compagnies d’assurances créancières de ces mêmes Etats, et quelques fonds de pensions.

Des bulles partout

Un tel évènement pourrait provoquer une crise comme on n’en jamais vu avec un dégonflement des bulles financières qui portent principalement sur les marchés d’actions (américain notamment), qui ont atteint des sommets, mais aussi sur les prix de l’immobilier avec des effets collatéraux sur les taux d’intérêts et la valeur des obligations.

En effet, en période d’incertitude, les taux d’intérêts se mettent mécaniquement à monter, tout comme les matières premières au premier rang desquelles on trouve le pétrole.

Par effet de propagation, et, en cas de panique, le phénomène peut devenir complètement incontrôlable, tout le monde essaiera de se débarrasser de ses actifs risqués (actions) ou sous performants (obligations) et cela concernera en particulier toutes les obligations émises à des taux proches de zéro qui … ne vaudront plus rien car les investisseurs et les épargnants voudront s’en procurer de nouvelles offrant des taux supérieurs !

Or, si les taux montent, tous les agents économiques (sur)endettés vont se retrouver en difficulté ; au premier rang desquels on trouve les Etats mais aussi des propriétaires d’immobilier qui ont acheté, cher et à crédit, des immeubles devenus invendables à des prix permettant de solder le crédit ; alors que, d’un autre côté, le crédit plus cher restreindra l’offre de crédit et la capacité d’endettement des agents économiques !

On le voit, tout est lié pour le meilleur et … pour le pire !

D’où vient l’argent ?

En fait, on craint surtout le pire ; sans pouvoir savoir quelles proportions cela pourrait prendre.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, depuis dix ans, les banques centrales alimentent sans cesse les marchés de liquidités car elles ont peur d’une récession qui ferait déraper tout le système et qui pourrait le rendre incontrôlable ; et d’autant plus incontrôlable que les niveaux d’endettement ont atteint des niveaux jamais vus en temps de paix (les dettes mondiales représentent 250.000 milliards de $ et 320% du PIB mondial !).

Compte tenu du risque inhérent à une situation aussi tendue, la devise, non écrite, des banques centrales est désormais : « aucun retour en arrière n’est plus possible, il ne peut plus jamais y avoir de récession, ce serait trop grave, il faut donc l’empêcher à tout prix ! »

La conséquence la plus visible est que les marchés, qui recyclent les émissions monétaires des banques centrales, montent et atteignent des sommets alors que l’économie mondiale … décline ; ce qui est au minimum « surprenant ».

Et cela s’est vu notamment à la fin de l’année 2018 lorsque la Fed (banque centrale US) a voulu normaliser ses taux d’intérêts (à 3-3.5%) alors que l’économie américaine est en pleine croissance ; cette tentative provoquant immédiatement une chute des marchés actions américains et un repli précipité des taux de la Fed vers 1.5% l’an pour éviter un écroulement général !

En effet, l’inconvénient, avec le mode de production capitaliste, c’est qu’il y a régulièrement des crises ; mais, une fois passées ces crises, l’expansion économique reprend sa marche en avant. A tout prendre, cela vaut quand même mieux que le monde communiste avec lequel la seule certitude c’est l’assurance de la pauvreté sans jamais pouvoir en sortir ; avec une pénurie permanente et des prix artificiels !

Un monde fragile

Seulement, aujourd’hui, même les crises cycliques ne sont plus admissibles car les banques centrales redoutent que ce soit tout le système qui s’écroule ; ce qui prouve d’ailleurs la fragilité de celui-ci surtout qu’il convient de souligner que les bourses de valeurs ne sont pas l’économie réelle d’un pays mais juste un lieu de spéculation.

Sans le dire ouvertement, on craint (en haut lieu) une vague de défaillances d’entreprises, de banques et de compagnies d’assurances, et surtout d’Etats, et la crise des subprimes de 2008 a servi d’avertisseur avec un cout officiel de 800 Md$ pour les banques dont certaines ont fait faillite ou ont été nationalisées ou rachetées (Lehman, Nothern Rock, Fortis, Bear Stearns, Merill Lynch), l’assureur AIG ; avec, à partir de 2010, une propagation en Europe aux Etats surendettés.

Seulement, on ne peut pas sans cesse inonder les marchés de liquidités sans que cela ait un jour ou l’autre des conséquences. Et si le dérapage se produit, et il se produira un jour, il faut être conscient que la France sera au premier rang des débiteurs en difficulté. En effet, le niveau extravagant de la dette française et sa progression, à la fois inexorable et de plus en plus rapide, inquiète des milieux financiers qui savent que tout cela ne tient que grâce au QE de la BCE qui … ne peut pas tout !

En gros, si les taux montent, nous sommes foutus sauf … recours par les banques centrales et les Etats à toute une série de techniques d’ingénierie financière qui ressemblent tout à fait à un système généralisé de spoliation !

Cette vision est confirmée par Christine Lagarde, nouvelle présidente de la BCE, qui a clairement exprimé : « On sera plus content d’avoir un emploi plutôt que d’avoir une épargne protégée » tout en prévoyant aussi de verdir ( !?!) l’action monétaire de la BCE !

Vous êtes prévenus : dans les milieux « autorisés » on estime qu’il vaut mieux votre spoliation que la perte de votre emploi … en oubliant évidemment de préciser que vous n’êtes absolument pour rien dans la situation présente, cause de ce dilemme, et qu’il n’y a aucune raison pour que la sauvegarde de l’un entraine nécessairement la perte de l’autre. (La nature de l’emploi sauvé n’a pas été indiquée …).

De cette déclaration, il faut comprendre que la spoliation de votre épargne est d’ores et déjà clairement envisagée par les autorités monétaires, dans le cadre du soutien aux Etats surendettés ; en n’oubliant pas que la politique monétaire est le fait de fonctionnaires, pas de dirigeants d’entreprises.

Qui sera responsable ?

On sait d’ores et déjà qui seront les victimes d’une telle catastrophe !

Ce seront les détenteurs de contrats d’assurance vie qui se verront opposer les règles de la loi Sapin II permettant de bloquer temporairement l’épargne et il y a du temporaire qui … dure, puis les porteurs directs d’obligations qui se verront proposer la conversion en rente à échéance de 30 ans (la durée de vie d’une obligation est de 8 ans) et enfin les détenteurs d’actions cotées qui ne seront pas sortis à temps et qui verront leur portefeuille fondre comme neige au soleil sans pouvoir vendre car d’une part avec le HFT (trading à haute fréquence) vous ne pouvez pas lutter, (les organismes de gestion spécialisés utilisent des algorithmes et réagissent dans la seconde à tout mouvement haussier ou baissier) et d’autre part quand tout le monde vend et que tous les titres dévissent … il n’y a plus d’acheteurs !

Et si la crise est vraiment grave, nous aurons aussi « droit » à la fermeture des banques et des guichets pour empêcher les retraits de cash (vue en Grèce en 2015).

Les victimes seront en fait l’immense majorité de la population qui n’aura d’autre choix que de subir ce que les gouvernants ont décidé ; que leurs décisions soient bonnes (rarement) ou mauvaises (bien plus souvent) !

Et les responsables ?

Fatalement, comme cela est la règle en pareille circonstance, si la crise survient et devant une envolée plus que probable de la fiscalité destinée à boucher des trous béants, il faudra trouver un responsable aux yeux d’une opinion publique chauffée à blanc et facilement manipulable.

En pareille occurrence, il ne faudra pas compter sur les politiciens car, eux, ne sont jamais responsables de leurs actes ! Ils ne font que promettre le bonheur éternel pour tout le monde avec force distributions d’argent gratuit des autres puisque seul l’argent des autres ne coûte rien … forcément ; et on n’a jamais vu un politicien être mis devant ses responsabilités pour ses promesses non tenues ou aux effets catastrophiques !

Il ne faudra pas non plus compter sur les fonctionnaires car, eux, ils ne peuvent pas être responsables puisqu’ils ne font appliquer les décisions prises par les dirigeants … sauf qu’en France, les dirigeants sont le plus souvent … des fonctionnaires et réciproquement et qu’ils jouent alternativement sur les deux tableaux pour justifier leurs actions dans le cadre d’un conflit d’intérêts permanent !

Pour le règlement des problèmes, il faudra donc voir ailleurs …

Et pourquoi pas du côté des riches alors qu’a lieu actuellement, à Davos (Suisse), le grand raout annuel du supposé capitalisme mondialisé, ultra libéral et apatride ?

C’est ce que nous verrons dans notre prochain article « faire payer les riches »

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

 

 

 

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Damien LEMOINE, le magistrat de la régression administrative.

La régression est le fait de revenir à un stade antérieur.

Toute vie passe par une croissance, une apogée, puis une régression, avant la mort issue inéluctable de la vie.

Notre administration est engagée dans sa régression. L’histoire que je vais vous raconter l’illustre.

Les faits se passent à La Rochelle, troisième ville préférée des français, parait-il.

La Rochelle a un maire, industriel nautique, ancien sportif, très peu politique, pas diplomate pour un sou, plutôt dans la compétition et le rapport de force.

Il est de gauche. Socialiste sans électeur, il a été élu avec les voix de droite et écologistes.

Aux premiers il renvoie l’ascenseur en pratiquant le protectionnisme, quant aux seconds il cherche à les flatter sans avoir très bien compris ce qu’est l’écologie.

Il n’est pas le seul.

Rappelons que l’écologie est la science du vivant, qui inclut évidemment l’homme.

Qu’en urbanisme, qui est le support des réflexions de ce billet, il s’agit de gérer le biotope de l’homme. Il a trois composantes : l’habitat, l’agriculture et les activités industrielles, commerciales ou tertiaires. Une approche écologique du sujet consiste avant tout à gérer les espaces de ces trois activités, en gros à éviter de mettre les villes à la campagne et réciproquement.

L’écologie mal comprise a tendance à proposer l’inverse, c’est à dire un mélange des genres nuisible à tous.

Dans le cadre de cette écologie mal comprise et démagogique, le maire de La Rochelle, Jean François Fountaine, s’est mis dans l’idée de créer, en pleine zone urbaine, des marais incluant un marais salant et une vaste zone agricole.

Ce faisant, il expose ses habitants aux risques sanitaires liés aux pesticides, aux moustiques et aux chauves-souris.

Autant de risques avérés qui n’ont rien à faire en zone urbaine.

Visant les élections municipales le maire était pressé de réaliser ce projet qui a les faveurs de ses “écolos”.

Ici, les choses deviennent cocasses.

En effet, la complexité extrême des lois sur l’urbanisme rend leur application impossible pour tous, y compris pour l’administration elle-même, auteure de ces lois.

Il se trouve que dans le cadre des compétences entre les communes et leur agglomération, le Préfet de La Rochelle a pris un arrêté définissant ces compétences pour l’agglomération de La Rochelle.

Dans cet arrêté il est prévu que : “La gestion des milieux aquatiques” est obligatoirement de la compétence de l’Agglomération, que donc sur ce sujet le maire de la commune est incompétent. Or, le projet du maire Fountaine, est un projet de “gestion des milieux aquatiques”.

Oui, mais voilà, pressé par le temps et peu désireux d’une opposition éventuelle, le maire de La Rochelle a instruit lui-même son dossier, sans en référer à l’agglomération.

Il s’est octroyé un permis d’aménager à lui-même, alors que seule l’agglomération pouvait prendre cette décision. Son permis d’aménager encours automatiquement la nullité pour non-compétence.

Le préfet, qui a dû préalablement prendre un arrêté préfectoral d’autorisation environnementale, a couvert le maire sans moufter.

Votre serviteur a dénoncé tout ce bazar.

C’est ici qu’intervient le magistrat Damien LEMOINE

Le tribunal administratif a été saisi sur le fond, mais aussi en référé-suspension pour faire arrêter cet aménagement délirant.

Trois ordonnances de référé ont été rendues, toutes signées de M. Damien LEMOINE, vice- président du tribunal administratif de Poitiers.

Les trois ordonnances couvrent l’irrégularité du permis d’aménager délivré par le maire de La Rochelle.

Les deux premières au motif bateau que “force est de constater que la demande ne contient aucun moyen sérieux”

Un peu agacé sans doute par la troisième demande en référé, le magistrat écrit :

“ils précisent que, par arrêté préfectoral du 7 Mai 2018, la communauté d’agglomération de La Rochelle s’est vu attribuer, au titre des compétences obligatoires, la “gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations, dans les conditions prévues à l’article L.211-7 du Code de l’Environnement”. Ce moyen unique relatif à des dispositions concernant la protection de l’environnement est sans incidence sur la compétence du maire de La Rochelle pour délivrer, en application du code de l’urbanisme, un permis d’aménager.”

Nous y sommes, en plein dans la régression.

Donc en application du code de l’urbanisme un maire, d’après le tribunal administratif, peut s’affranchir des lois sur l’environnement, au moins en ce qui concerne sa compétence. Ce qui veut dire que les communes n’ont pas de compte à rendre aux agglomérations dont elles dépendent, et peuvent délivrer tout permis de construire, y compris ceux pour lesquels elles ne sont pas compétentes.

Conclusion

Nous sommes bien arrivés à un niveau maximum de complexité des règles administratives qui induit leur régression.

Elle est devenue habituelle, commune. Les administrations s’affranchissent régulièrement des lois qu’elles promulguent.

Cependant, aujourd’hui, M. Damien LEMOINE nous permet de franchir un grand pas, il grave dans le marbre des tribunaux le fait qu’il n’est pas utile d’être compétent pour délivrer un permis de construire.

Je suis sûr que vous percevez les perspectives de liberté ouvertes par ce début de régression administrative, le vent de liberté qui se lève.

Bien à vous. H. Dumas

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EDF : une facture de taxes !

Je viens de recevoir comme beaucoup d’entre vous ma facture d’électricité !

Cela me donne donc l’occasion de compléter les données issues d’un précédent article paru l’année dernière.

Dans le cadre de sa communication et de transparence quant au rôle que l’on lui fait jouer, EDF m’a communiqué aussi un joli diagramme circulaire (camembert) visualisant la décomposition entre la consommation, l’abonnement et les taxes et contributions (EDF joue sur les mots car les contributions sont des taxes) auxquels il faut ajouter la TVA (à deux taux 5.5% sur l’abonnement et 20% sur la consommation).

En plus, je présente la caractéristique d’être absent la moitié de l’année puisque je suis en Grèce tout l’été.

Il ressort, du diagramme, que ma facture annuelle se décompose comme suit :

  • Consommation :                38.60 €
  • Abonnement :                     78.56 €
  • Taxes et Contributions  : 26.83 €
  • TVA :                                        15.48 €

TOTAL TTC                                      159.47 €

A ce stade, plusieurs observations sont indispensables :

Il ressort de ce petit récapitulatif que ma consommation représente 38.60 € sur un total de 159.47 €. Cela signifie donc, pour dire les choses autrement, que 120.87 € de cette facture n’est pas de l’électricité !

La disproportion est manifeste car, en fait, c’est dans un rapport de 75/25 que s’établit la proportion des taxes et abonnements par rapport à la consommation.

Par ailleurs, dans la rubrique des taxes et contributions, nous avons plusieurs lignes au libellé sibyllin.

  • TCFE taxe sur la consommation finale d’électricité
  • CSPE contribution au service public d’électricité
  • CTA contribution tarifaire d’acheminement

Une petite traduction s’impose pour la bonne information de nos lecteurs …

C’est une taxe au profit de la commune ou du département au même titre que la taxe d’habitation. Cette taxe existe depuis longtemps et son ancien libellé était « taxe communale d’électricité ».

Il est intéressant de noter que cette taxe est assujettie à la TVA ; c’est à dire que l’Etat, dans sa grande mesquinerie applique un impôt sur un impôt (à 20%) !

C’est une taxe destinée à financer les délires prétendument écologiques de la transition vers un monde sans carbone. Autrement dit, elle sert à subventionner les éoliennes et panneaux solaires qui fleurissent un peu partout ; tout en ne servant pratiquement à rien puisque, de l’aveu même d’EDF dans un document annexe à sa facture, ces ENR, hors hydraulique, ne représentent que 1.9% de la production totale d’électricité qui est assurée à 86.3% par le nucléaire. Cela signifie qu’elle est pratiquement totalement décarbonnée ; mais pas grâce aux ENR qui ne sont ni renouvelables ni écologiques mais instables et excessivement couteuses !

Evidemment, cet argent n’est pas perdu pour tout le monde car il sert à financer des projets inutiles dans le cadre de ce qu’on appelle le capitalisme de connivence entre les fonctionnaires de l’Etat et des industriels qui vivent de la collecte des impôts pour installer ces ENR !

Il est intéressant de noter que cette taxe est aussi assujettie à la TVA ; c’est à dire que l’Etat, dans sa grande mesquinerie applique encore un impôt sur un impôt (à 20%) !

C’est une taxe destinée à financer les … retraites des gaziers dans le cadre de l’égalité des régimes de retraites puisque ceux-ci peuvent partir avant 55 ans avec une pension de 2.500 € et un avantage en nature double (l’électricité gratuite – 10% du tarif – et un comité d’entreprise – CCAS– ultra généreux car largement doté depuis qu’à la libération, en 1945, le ministre communiste de l’énergie leur a généreusement accordé, aux frais de l’abonné, un pourcentage de 1% sur le chiffre d’affaires). Le ministre, qui n’y connaissait visiblement rien, s’est en fait trompé : normalement c’est 1% sur la masse salariale; mais l’Etat fonctionnaire n’a jamais osé remettre en cause cet avantage !

En fait, dans sa grande hypocrisie, le système administratif n’ose pas appeler un chat un chat et préfère s’en tenir à sa technique habituelle de dissimulation de la fiscalité et des prélèvements à travers des libellés qui ne veulent rien dire.

Pourquoi ne pas appeler cette CTA par son vrai nom : cotisations de retraites des personnels des entreprises électriques et gazières ?

Il est intéressant de noter que cette taxe est aussi assujettie à la TVA ; c’est à dire que l’Etat, dans sa grande mesquinerie applique encore une fois un impôt sur des cotisations sociales à taux réduit toutefois (à 5.5%) !

Enfin, en ce qui concerne l’abonnement, il n’est pas inutile de rappeler que dans le cadre d’un tarif règlementé (c’est à dire résultant de la connivence entre EDF et les fonctionnaires de Bercy), il a connu plusieurs fortes augmentations dont une de 83% l’année dernière !

En fait, l’abonnement n’est rien d’autre qu’une pompe à fric destinée à couvrir les erreurs de gestion, les couts non maitrisés du personnel, les stratégies hasardeuses (construction de deux réacteurs EPR de la centrale de Hinkley point au Royaume Uni dont le cout est estimé – pour l’instant – à 20 milliards £), les aventures industrielles imposées par les fonctionnaires de l’Etat dans le cadre des ENR.

En dehors de cela, l’abonnement n’a aucune justification !

Payez-vous un abonnement chez TOTAL lorsque vous allez faire le plein d’essence ?

En conclusion :

Il m’apparait qu’il y a une petite erreur dans le libellé de cette facture dont les trois quarts du montant … ne sont pas de l’électricité !!!

Monsieur EDF, ce que vous m’avez adressé n’est pas une facture d’électricité mais bien une facture de taxes !

Je vous remercie de corriger cette erreur ; bien évidemment totalement involontaire de la part de vos services administratifs totalement surchargés !

Clairement, la communication d’EDF tend à montrer ce qu’elle est désormais : un collecteur d’impôts avant d’être un fournisseur d’énergie !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

 

 

 

 

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La France, un pays schizophrène

Il est indéniable qu’un groupe d’êtres humains réunis volontairement ou artificiellement ressent et émet des émotions globales, telle que la joie, la peur, etc…

C’est d’ailleurs un des conflits de la personnalité lorsque l’émotion d’un individu est frontalement opposée à celle du groupe et réciproquement.

Plus discrètement, tout groupe adhère aussi à une pensée commune, qui est son ciment unitaire, sans laquelle seule la force serait susceptible de le maintenir.

Ces constatations s’appliquent aux groupements géopolitiques que sont les États.

Ce sont elles qui ont généré la forme démocratique que nous vivons, dont le but est de définir la pensée commune majoritaire qui sera imposée par la force aux pensées minoritaires.

Ces émotions et pensées globales sont susceptibles de traverser les mêmes difficultés que les émotions et pensées individuelles.

C’est ainsi que la France est globalement atteinte de schizophrénie.

La schizophrénie est une maladie du comportement qui se caractérise par les troubles suivants :

*         Éprouver des difficultés à établir un contact avec son entourage ;

*         Être envahi par des idées et des impressions étranges ;

*         Avoir l’impression d’entendre des voix qui, bien que n’existant pas réellement, font partie de sa réalité ;

*         Être prisonnier de ses hallucinations et de son délire ;

*         Avoir une perception de soi partiellement, voire totalement altérée ;

*         Avoir beaucoup de difficultés à distinguer ce qui est réel de ce qui ne l’est pas ;

*         Avoir la conviction que certaines personnes vous veulent du mal ;

*         Se replier sur soi-même et se comporter d’une façon bizarre ou imprévisible ;

*         Se désintéresser de nombreuses choses : habillement, ménage, hygiène corporelle ;

*         Avoir des réactions émotionnelles étranges et incongrues ;

*         Percevoir son entourage comme hostile ;

*         Ressentir une insécurité permanente

Réfléchi au niveau de la France vous constatez comme moi que ça colle. Tous les symptômes sont là.

La schizophrénie individuelle se définit par :

“Le cerveau contient des milliards de cellules nerveuses. Chacune d’entre elles est constituée d’un prolongement (axone) transmettant des messages aux autres cellules nerveuses ou en recevant de ces dernières. Ces prolongements libèrent des substances chimiques appelées neurotransmetteurs qui acheminent les messages d’une cellule à l’autre. Chez les personnes atteintes de schizophrénie, ce système de communication est défaillant.” (source : Société Québécoise de Schizophrénie)

Chez l’individu l’identification des messages de chaque cellule est opaque pour l’observateur extérieur. C’est moins le cas pour un ensemble d’individus figurant les cellules d’un groupent humain tel qu’un pays.

C’est pourquoi si nous ramenons le sujet à la France, après avoir constaté l’existence de la maladie nous pouvons émettre des hypothèses sur les causes des conflits de messages entre les français qui représentent les cellules de l’entité “corps social” atteinte par la schizophrénie.

Mon hypothèse

Les individus ou cellules constituant la France pensent être organisés à partir d’un concept qu’ils auraient forgé à l’occasion d’une âpre lutte. Concept qu’ils appellent la liberté, une abstraction dont le fondement serait la propriété privée.

Toute leur vie personnelle tourne au tour de cette idée, à travers l’expression de la propriété privée de leurs pensées, de leur corps et de leurs biens.

Mais, et c’est l’élément déclencheur de la maladie, leur organisation collective, entre les mains de leurs hommes de l’état et leurs affidés, est entièrement axée sur la suppression de la propriété privée, sur la prédominance du groupe, sur l’appartenance au collectif, en tout et pour tout.

C’est ainsi que les messages entre les individus formant les cellules du corps social sont inexorablement brouillés.

Chaque individu, cellule du corps France, reçoit en toute chose, en tout projet, en toute pensée, deux informations simultanées et totalement contraires, l’une que j’appellerai “constitutionnelle” à trait à sa propriété privée, l’autre que j’appellerai “conjoncturelle” à trait à sa dépendance collective.

L’individu va, alternativement, se ranger selon son intérêt immédiat à l’une ou l’autre de ces deux informations.

Nul ne sachant, souvent même pas lui, laquelle de ces deux informations va déterminer sa posture, il devient une cellule à communication imprévisible, défaillante, brouillant irrémédiablement l’équilibre de la communication globale.

La schizophrénie de la France est actée. Hélas, c’est une maladie qui tue et accessoirement emmerde les voisins.

Bien à vous. H. Dumas

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Le miroir aux alouettes de la dette infinie

Le gouvernement est empêtré dans sa réforme des retraites dont tout laisse à penser que ce n’est pas la réforme qu’il fallait conduire (au moins en ce qui concerne le secteur privé) et qu’elle va couter une véritable fortune au contribuable et/ou au cotisant.

En effet, le gouvernement prend des engagements budgétaires en tirant des chèques en blanc sur l’avenir sans que personne d’ailleurs ne s’en émeuve … ni ne s’en inquiète. Business as usual, on continue comme si de rien n’était alors que la dette publique atteint désormais des sommets en s’établissant, depuis le 30 septembre dernier, à 100,4% du PIB.

Elle est désormais de 2.415 Md€ avec une augmentation de près de 40 Md€ rien que pour le troisième trimestre 2019 et elle progresse beaucoup plus vite  (à 3.4%) que les taux accumulés de la croissance économique (1.2%) et de l’inflation (1.2%) !

De manière plus réaliste, si l’on rapporte le montant du déficit au budget (environ 300 Md€), on atteint alors un déficit de 30% (plus de 100 Md€) ; ce qui situe d’avantage la réalité de son niveau !

De fait, la France vit à crédit et emprunte 1 Md € par jour, à seule fin de distribuer du niveau de vie à des français qui ne sont nullement conscients de la provenance des sommes qui leur sont allouées et qui d’ailleurs, à vrai dire, … ne veulent nullement le savoir !

Le problème est que la France vit de plus en plus à crédit et la dette augmente de plus en plus vite entre les revendications corporatistes, les lubies administratives, les options politiques erronées mais électoralement porteuses !

La question qui se pose, pour toute personne censée, est évidemment : combien de temps cela va-t-il durer ?

A cela, deux raisons :

  • Les traités européens autorisent un déficit exceptionnel mais interdisent des déficits à répétition au-delà de 3% du PIB ; or la France est en déficit constant depuis 45 ans avec une réduction temporaire à 2,5% en 2018 au prix d’un véritable tabassage fiscal (via la CSG notamment). Le déficit devrait littéralement exploser pour 2019 à 3.4% (107 Md€) ! La France se trouve donc en infraction et est la seule des 28 pays membres à franchir la barre des 3% !
  • La solvabilité budgétaire de la France va finir par s’effondrer devant l’accumulation des dettes,

Alors, pourquoi cela fonctionne-t-il encore aujourd’hui ?

Pour quatre raisons :

  • La BCE assure une solvabilité budgétaire en alimentant en liquidités les banques qui reprêtent cet argent aux Etats surendettés tels que la France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal,
  • L’Etat a organisé, de manière sournoise, la captation des flux monétaires et l’épargne des français ; notamment par le biais de l’assurance vie qui représente plus 1.600 md€ d’encours. Il faut dire aussi que les règles bancaires européennes imposent aux banques et compagnies d’assurance d’acheter de la dette étatique; laquelle est considérée, par ces mêmes règles, comme …sûre.
  • Le stock d’épargne disponible, c’est à dire l’ensemble de l’épargne des français, sert de garantie à la dette étatique avec l’idée sous-jacente que si l’Etat se trouve en difficulté, il pourra toujours se servir sur cette épargne. C’est d’ailleurs là que vous vous apercevez que vos économies constituent la contre-valeur implicite des dettes de l’Etat et que celui-ci, en cas de « gros » problème n’hésitera pas à se servir,
  • Les français paient toujours leurs impôts (même s’ils râlent) et le prélèvement à la source a été mis en place pour éviter toute jacquerie fiscale puisque vos impôts sont désormais payés par un tiers. Les flux de trésorerie ne sont jamais interrompus et l’Etat administratif peut toujours faire face à ses engagements (du moins pour l’instant).

La dette française est donc considérée, pour l’instant, comme étant « sans risque ». Elle bénéficie d’ailleurs du taux zéro … bien qu’il ne faille pas trop se leurrer car les taux zéro constituent une anomalie économique temporaire qui dure mais qui ne pourra pas durer éternellement.

Et il y a tout lieu de craindre le jour où les taux se remettront à monter … pour des raisons pour l’instant incertaines (tensions internationales, pénuries de matières premières, propagation d’une crise économique provenant de la Chine ou des USA, difficultés de financement par les prêteurs qui se détournent des obligations d’Etat dites OAT) mais inéluctables.

Seulement, il ne faut pas rêver, la croissance infinie de la dette n’est pas possible ; même si E Macron, jetant par-dessus les moulins ses promesses de 2017, a renoncé à réduire les déficits publics. Il a d’ailleurs, de la même façon, tiré un trait sur sa déclaration initiale de procéder à une réduction de 120.000 postes de fonctionnaires ! Ce n’est pas la priorité et pour résumer sa pensée : c’est carrément « ringard » !

La vérité est que l’expérience des gilets jaunes a été un véritable révélateur pour  le jeune haut fonctionnaire catapulté en politique et qui ne voit le « petit peuple » que de très loin, du haut de sa … très haute tour d’ivoire administrative. Il a découvert que la rue peut devenir très violente et difficile à contenir ou même à calmer.

Il n’a pas pris la mesure de la contestation populaire et n’a pas compris que l’alourdissement violent de la fiscalité, même au nom de l’écologie, n’était pas un nouvel eldorado fiscal mais une source de colère populaire. Car, c’est bien la hausse du prix du carburant au nom d’une transition écologique dont les recettes allaient combler les déficits du budget général sans compensation pour les intéressés (des gens à revenus modestes qui n’ont pas d’autre choix que d’utiliser la voiture), qui a mis le feu aux poudres !

Il a été contraint de distribuer 17 Md € pour calmer la rue mais cela a fortement creusé le déficit budgétaire car, encore une fois, nos dirigeants fonctionnaires ont préféré distribué de l’argent qu’on n’avait pas plutôt que d’adopter la seule option réaliste à terme : réduire la dépense publique !

Car, en France, en vertu d’une détestable habitude, on dépense d’abord et, ensuite, on cherche les possibles recettes fiscales au lieu d’examiner les moyens disponibles avant d’engager quelque mesure que ce soit. En outre, on ne réduit jamais les dépenses ;  l’administration, qui dirige le pays, dépense toujours plus et la seule issue envisagée est toujours l’augmentation de la pression fiscale ou de l’endettement !

La gestion administrative continue de faire ses ravages mais, quand on connait le mode de fonctionnement de l’administration, on comprend mieux l’absence totale de résultat significatif autre qu’un désastre financier … avec des déficits qui ne servent qu’à payer des frais de fonctionnement (dépenses courantes) et non des investissements amortissables sur de longues périodes.

Et la réforme ratée des retraites se situe exactement dans ce cadre car, pour calmer des salariés du secteur public mécontents et qui bloquent « un peu » le pays, il va falloir allonger la monnaie et cela va même couter très cher.

L’IFRAP estime que la réforme va couter plus cher que si on n’avait rien fait et prévoit un surcout de 20 Md €. Natixis pense que l’échec prévisible de la réforme des retraites va faire passer le poids des retraites de 14% en 2020 à 18,5% du PIB en 2040 avec un alourdissement des cotisations sur les jeunes actifs et les entreprises !

L’extorsion va donc non seulement continuer mais s’amplifier alors que les tensions sociales s’exacerbent et que les français se rendent bien compte d’une dégradation de leur situation personnelle au travers une diminution constante du revenu réel disponible depuis 2008 !

Or, au-delà de 100% d’endettement par rapport au PIB, il devient extrêmement difficile de revenir en arrière, car la spirale de la dette fait que l’Etat ayant de plus en plus besoin de ressources pour faire face à ses échéances, il augmente donc la pression fiscale qui finit par porter atteinte à l’activité économique en provoquant un effondrement de la croissance potentielle et par voie de conséquence une augmentation de l’endettement … et la boucle est bouclée ! Ce qu’on appelle une trappe à dettes !

Natixis, dans son flash éco du 17 janvier prend pour exemple l’Italie qui, avec  un endettement public de 135% du PIB et en dépit d’un déficit public pas très élevé et en tout cas inférieur au déficit français, le confirme sans ambiguïté. Même avec des taux d’intérêts très bas, elle n’arrive pas à redresser la situation et continue à s’enfoncer dans la dépression ; l’endettement public n’ayant pas servi à faire progresser le PIB mais seulement à assurer des dépenses courantes (salaires et protection sociale). En clair, l’endettement excessif et une très forte progression de la pression fiscale ont fini par bloquer la croissance potentielle qui est égale aujourd’hui à zéro. Ses perspectives d’évolution sont désormais désastreuses !

Pour l’instant, nous sommes dans une période d’inflation très basse qui … peut durer surtout avec le ralentissement mondial, mais on ne pourra pas toujours compter sur la banque centrale pour financer à taux gratuit nos lubies du fameux modèle social français si dispendieux et si couteux, modèle qui favorise les fraudes et les abus en tous genres mais aussi les salariés du secteur public.

Que se passera-t-il si l’inflation revient ?

A vrai dire, la BCE n’aura pas le choix, elle sera obligée, dans le cadre de sa mission de politique monétaire, d’augmenter les taux d’intérêts pour éviter un emballement de l’inflation, une aggravation des déséquilibres financiers et la formation de bulles sur les prix d’actifs et cela provoquera irrémédiablement une crise de solvabilité des Etats surendettés ; comme cela est arrivé en 2008 à la suite de la crise des subprimes !

Seulement à l’époque, les taux n’étaient pas à zéro ; ce qui signifie que, si l’arme monétaire et la baisse des taux ont pu alors être efficaces, ce n’est plus le cas aujourd’hui puisque les taux sont déjà à zéro !

Evidemment, du côté des Etats qui s’entêtent à vouloir toujours vivre au-dessus de leurs moyens tels que la France et l’Italie, la fermeture des vannes budgétaires ne se fera pas de gaité de cœur. Elle sera contrainte c’est à dire que le gouvernement n’aura pas le choix …

E Macron, ou son successeur, sera contraint de stopper la dérive budgétaire … laquelle n’est autre que de la mauvaise gestion parce la charge de la dette va littéralement s’envoler et parce que les prêteurs, devenus méfiants, ne voudront plus prêter !

E Macron prend-il officiellement la mesure de ce risque ? Visiblement pas ; même s’il ne peut ignorer cette réalité !

Le jour où la France se verra couper les vivres, ce sera l’explosion car le pays se trouvera dans la situation d’un drogué à qui on va expliquer que, désormais, il n’aura plus sa dose quotidienne … et ça risque d’être explosif !

Evidemment, il convient de se préparer à ce genre d’évènement inéluctable bien que difficile à prévoir dans le temps et détenir des assurances vie et des OAT (qui ne sont que de la dette étatique) va devenir de plus en plus dangereux ; surtout que la faillite est d’ores et déjà inscrite dans les textes puisque la loi dite Sapin II prévoit d’ores et déjà le blocage de l’épargne en cas de … nécessité !

Pour dire les choses crûment, on se prépare une véritable Bérézina budgétaire avec pour conséquence inexorable un tsunami fiscal car, ce qu’on ne vous dit pas, c’est qu’en pareille occurrence, il faudra, au mieux, des dizaines d’années pour redresser la situation … sans pour autant avoir la certitude d’y parvenir !

On peut rappeler utilement l’histoire de l’Allemagne qui s’est retrouvée ruinée à la fin de la première guerre mondiale, qui a littéralement explosé en 1923 avec l’hyperinflation (notamment en raison des indemnités qu’elle devait verser en vertu du traité de Versailles de 1919), et qui se trouvait en état de banqueroute en 1938 ; date à laquelle A Hitler a décidé de se lancer dans une guerre de conquêtes à seule fin de piller ses voisins (après avoir confisqué les biens des juifs). L’Allemagne n’a pu finalement s’en sortir que dans les années 1950 avec le soutien des USA et le plan Marshall ; c’est à dire après plus de 30 ans d’errances et de malheurs !

L’exemple le plus récent est l’Argentine qui n’arrive pas à se sortir de l’hyper inflation et de la dépression à la suite des dérives fantasques du péronisme et des excès monétaires de la période Kirchner. Elle vient, à nouveau, de faire défaut sur sa dette alors qu’elle était l’un des cinq pays les plus riches du monde au début du 20°siècle.

Cela démontre que les excès de politique économique et les dérives budgétaires entrainant la destruction du tissu économique sont ensuite très difficile à corriger ; même sur une longue période !

Vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous a pas prévenus !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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Cette bureaucratie qui nous fait du mal pour notre bien

Pendant plus de mille ans l’église catholique a été l’organisatrice de la bureaucratie. Seuls ses membres savaient lire et écrire, d’où cette vocation pratique car la bureaucratie utilise abondamment l’écrit.

Il n’est pas d’organisation conséquente sans bureaucratie.

Au début la bureaucratie organise. Pour cet objectif elle réclame et obtient des pouvoirs de coercition. Car une organisation ne peut exister que si ceux que l’on souhaite organiser observent les règles de l’organisation. L’inverse s’appelle l’anarchie pour certain, tout simplement la liberté pour d’autres dont je suis.

Il est très rare que les règles mises en place satisfassent tout le monde. Les réfractaires devront être contraints.

La question qui se pose alors inévitablement est : quel motif justifie d’imposer une organisation ?

Ou encore : quel motif justifie que la liberté de chacun soit organisée par d’autres ?

En ce qui concerne l’église catholique il s’agissait de croire en une seule et unique religion. C’est encore le cas chez les musulmans, les communistes, les écologistes, etc…. Une simplicité de motif permet de ne pas s’embarrasser de détails.

Dans le passé ce fût terrible. Ils en bavèrent ceux qui entraient en conflit avec la bureaucratie ecclésiastique. Ils en bavent encore ceux qui entrent en conflit avec la bureaucratie musulmane, en Iran ou ailleurs, communiste au Venezuela, écologiste un peu partout, etc…

Car, entendons-nous bien, il s’agit de faire le bonheur de la masse à organiser. Chacun sait à quel point il n’était à l’époque de bonheur possible qu’à travers l’église catholique, tout pêcheur, tout renégat, ne pouvait que souffrir de lui-même certainement mais, s’il le fallait, la bureaucratie inquisitrice du moment savait provoquer cette souffrance rédemptrice.

Les choses n’ont pas beaucoup changé.

Par exemple, vous voulez une retraite conséquente sans avoir à trop débourser personnellement ? Pas de problème, une bureaucratie bien organisée fera payer les autres pour vous. C’est simple. Un objectif clair, une bureaucratie déterminée, tout est alors possible.

Oui mais quand même, aujourd’hui tout le monde sachant lire et écrire ce n’est pas si facile, non ? La croyance n’est plus l’outil déterminant qu’elle a été.

Détrompez-vous. La bureaucratie va rendre l’objet du débat si compliqué que plus personne n’est capable de le comprendre. Vous voyez bien depuis plusieurs mois que les français se déchirent sous les yeux bienveillants de leur bureaucratie, depuis un mois et demi qu’ils galèrent face aux grèves, personne ne sait vraiment pourquoi.

Vous avez eu les justificatifs chiffrés des différentes solutions possibles de retraite ?

Pourtant ce ne doit pas être si sorcier. On connait le nombre de travailleurs, le nombre de retraités, maintenant et à venir, on doit pouvoir facilement répondre à : que faut-il pour faire quoi ?

Eh bien non, la bureaucratie, qui sait faire ces calculs, laisse la masse se fritter à coup de croyances, dans le plus parfait obscurantisme.

De là à penser qu’elle y trouve son intérêt il n’y a qu’un petit pas à faire.

Le fond de commerce de la bureaucratie est la complexité apparente qui démotive la raison au profit de la croyance. Car au nom de la croyance tous les excès sont possibles, voire souhaités.

Et nous arrivons au comble : faire croire que le mal que l’on vous fait est pour votre bien.

C’est magique, stratégique, d’abord provoquer l’ignorance, puis installer en lieu et place la croyance, la force se chargeant de convaincre les récalcitrants, pour finir en prétendant faire le bien, qui soudain dans les esprits va devenir proportionnel à la douleur, au chagrin de la perte de liberté. Plus t’as mal, plus c’est pour ton bien….

Cette merde de bureaucratie envahit toutes les sociétés, sans exception, avec toujours, toujours, les mêmes symptômes et les mêmes résultats.

Aucune expérience n’est utile, ne protège de cette calamité.

L’homme est incapable de capitaliser son expérience sociétale, tant il est avant tout individu, mais individu prédateur de l’autre….

La bureaucratie est son outil, son moyen de prédation. Tout le monde le comprend, mais c’est pour le bien de tous… alors…

Alors, bas les masques. Refusons cette bureaucratie, plus d’imprimé, plus d’autorisation, plus d’interdiction, juste de la politesse et du respect pour l’autre, pas de formulaire à remplir pour une chose aussi simple.

La grève des imprimés me parait la seule juste et efficace. Que peut faire une bureaucratie sans imprimé ?…

Bien à vous. H. Dumas

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« La réforme des retraites sera conduite à son terme ! »

C’est en gros l’essentiel des vœux de notre président.

Voulez-vous le savoir ? J’admire qu’on puisse tenir de tels propos. Et j’admire tout autant que personne n’ait paru s’étonner d’un propos aussi étonnant.

En effet, au moins en apparence, Monsieur Macron ne décide pas tout, et pas tout seul. Par exemple, quoi qu’on fasse, d’une façon ou d’une autre, la réforme des retraites, si elle doit avoir lieu, devra bien en passer par certaines étapes, dont un vote parlementaire.

Alors de deux choses l’une. Ou bien Monsieur Macron lit l’avenir, par exemple dans le marc de café. Et dans ce cas, chapeau le devin ! Ou alors il considère l’étape parlementaire comme une pure formalité, et le vote des godillots parlementaires comme acquis d’avance, à coup sûr.

En fait, c’est bien sûr la seconde hypothèse la bonne. Et de fait, le vote des godillots parlementaires lui est acquis d’avance, à coup sûr.

Mais, ce qui est incroyable, extraordinaire, ce ne sont pas les certitudes de monsieur Macron. Ce qui est incroyable, extraordinaire, en tout cas à mon avis, c’est de les affirmer ainsi, de la sorte, avec la plus désarmante candeur !

Nous avons donc un chef d’État qui vient nous dire, tranquillement, et sans le moindre état d’âme, que le peuple français entretient à grands frais un parlement aussi croupion que ruineux, quand une simple chambre d’enregistrement ferait aussi bien l’affaire, et à bien moindre coût.

Il fallait oser le dire. Monsieur Macron a osé.

Au moins, les choses sont claires. C’est bien les gens qui disent ce qu’ils pensent. Franchement. Sans prendre de gants.

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La fin de la crise sur les retraites

En préalable de ce billet une petite anecdote. La semaine dernière je croisais une relation amicale que je n’avais pas vu depuis une dizaine d’années, socialiste.

En plaisantant je lui dis :

– Alors, toujours socialiste ?

Il fait la moue, puis me répond :

– En tout cas, toujours de gauche.

Je ne vais pas plus loin dans la conversation parce que je l’aime bien, mais je me dis : que veut-il dire ?

Est-il pour un Etat acteur économique unique ou, tout simplement, pense-t-il que la gauche aurait, comme le disait Giscard, le monopole du cœur ?

Je crois hélas que la vérité tient tout simplement dans la deuxième hypothèse, c’est navrant, si primaire.

Au fond de lui il a dû adopter l’égalitarisme comme solution de cœur…

C’est la facilité, cela évite la lourde contrainte personnelle de la compassion, de la responsabilité et de la charité, notamment envers ses proches et sa famille.

En ce qui concerne la crise des retraites mêmes erreurs, du vent.

Quand je vois des personnes descendre dans la rue pour contester ce que, alors inactifs, ils imaginent percevoir dans quarante ans, je me demande si je rêve. En revanche je suis sûr qu’eux rêvent.

Que ce soit par la répartition ou par la capitalisation, nul ne peut sans mentir affirmer qu’il sera capable de verser dans quarante ans une retraite égale au salaire moyen de chacun sur la période.

Tout au plus l’Etat, par l’impôt, peut-il organiser un minimum vital pour les nécessiteux au jour de la retraite, et encore ce n’est pas certain. L’URSS n’en n’a pas été capable lors de sa retentissante faillite.

Chacun est responsable de sa vieillesse, encore faut-il que sa capacité d’économie ne lui soit pas volée par l’Etat égalitariste. Là est le problème.

Là est la crise

La révolte concernant les retraites n’est qu’une inconsciente façade. Comment expliquer autrement que des hyper-privilégiés, fonctionnaires aux salaires, avantages et retraites démesurés payés par les autres, soient dans la rue au coude à coude avec les laissés pour compte alors que, sans aucun doute, les premiers portent en grande partie la responsabilité de la dérive des seconds ? L’égalitarisme nuit principalement aux plus faibles.

La jonction de ces deux extrêmes est le symptôme d’un grave dysfonctionnement qui préfigure historiquement l’avènement de la vraie violence sociétale, ingérable.

Quand privilégiés et miséreux s’associent, le chaos n’est pas loin, les princes ont du souci à se faire.

Il est utopique d’imaginer que la “crise des retraites” puisse être régulée, puisque ce ne sont pas uniquement les retraites qui jettent les gens les plus déterminés dans la rue, mais différents agents de mécontentement tels que les abus de réseaux, les connivences, la corruption, l’arbitraire, tous issus des tares de l’égalitarisme.

Nous n’en sommes qu’au début, inutile donc d’en imaginer la fin.

Plus rien ne marche, les hôpitaux sont en jachères ; la justice en pleine crise masturbatoire rend journellement l’iniquité ; l’enseignement forme nos enfants au mensonge, aux mirages ; l’économie vit en vase clos entre initiés et tente par le monopole de contrer la concurrence qu’elle ne peut pas assumer, alors que ce devrait être sa mission ; la police tabasse ; l’armée prie pour ne pas avoir à détaler à l’occasion d’un conflit.

Pendant ce temps une poignée de privilégiés, élus ou nommés sans rapport avec leurs compétences, font la pluie et le beau temps, corrompant leurs gitons, traquant les têtes qui dépassent, à l’abri derrière la croyance admise de l’égalitarisme.

Comment cela va-t-il finir ?

Comme tous les mensonges, mal en général.

En effet, aujourd’hui, en est-il un seul pour dire la vérité ?

Pour dire que si les hommes sont égaux en droit ils sont inégaux en compétence, que cette inégalité est leur richesse, libre elle s’équilibre par l’échange, la compassion et l’honnêteté.

Que la base de tout c’est la liberté, qu’il n’est rien, aucune croyance ou philosophie, au-dessus.

Que derrière chaque prédicateur, il y a un prédateur.

Formatée pour subir, la population ne l’est pas pour réfléchir, quand la contrainte devient lourde elle tue ceux qui lui ont fait prendre les vessies pour des lanternes et l’ont amenée au point de souffrance qui provoque la rupture.

Oui, nos Princes ont du souci à se faire.

Bien à vous. H. Dumas

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La réforme qu’on ne fera pas !

Enfin, je devrais dire, l’une des réformes qu’on ne fera pas puisque E Macron se limite pour l’instant à des effets oratoires à propos de simulacres de réformes !

C’est celle de l’adoption de la capitalisation pour les retraites car il n’y a pas de système juste autre que la capitalisation.

Seulement, soit le gouvernement ne peut pas le dire parce que ce serait affirmer l’inverse de qui a toujours été affirmé aux français, soit il ne veut carrément pas !

Le gouvernement et ses technocrates avaient tout préparé, tout calibré et pensaient avoir trouvé le fil miraculeux d’une réforme géniale, complexe et tordue dont le but essentiel est avant tout de préserver le système par répartition.

L’argument officiel était que le système serait plus juste et que les français allaient y gagner avec le nouveau système alors que c’est exactement …l’inverse qui est prévu !

Evidemment, on le sait désormais, c’est raté, la « réforme » est complètement enlisée parce que nos technocrates ont commis une grave double erreur :

D’une part, ils ont complètement sous-estimé leurs interlocuteurs, en s’imaginant qu’ils allaient entériner cette réforme tel quel !

D’autre part, avec cette réforme, le gouvernement essaie de satisfaire des intérêts contradictoires et cela n’est pas possible !

Ces intérêts sont à la fois ceux des futurs retraités mais aussi ceux de l’Etat.

En ce qui concerne les premiers, le gouvernement doit naviguer entre les régimes spéciaux, le problème de l’âge pivot, de la pénibilité, le comblement des régimes déficitaires, chacun arrivant avec sa revendication spéciale ; et évidemment il est impossible de faire une synthèse d’intérêts tous contradictoires !

En ce qui concerne l’Etat, il faut qu’il continue à canaliser l’épargne, car si on bascule vers la capitalisation, il fait faillite !

Les technocrates se sont donc engagés, comme malheureusement cela arrive trop souvent dans ce pays, dans une voie parce qu’on refuse d’envisager avec pragmatisme de voir ce qui se fait à côté et ce qui est possible.

Ils avaient cru avoir trouvé l’astuce miraculeuse : La valorisation de la retraite par le biais d’un système de points ; lequel constitue une notion à la fois vague et difficile à appréhender et permettant de ce fait des ajustements futurs non spécifiés à ce jour …

Je vous rappelle ce que j’ai écrit dans mon article précédent à ce propos :

«Cette manœuvre est plus subtile car elle permettait au gouvernement d’affirmer qu’on ne touchera à rien … en omettant bien d’indiquer que la variable d’ajustement serait la valeur du point. Cela signifie que, comme pour la monnaie qui se dévalue par le biais de l’inflation, le point se dévaluera et qu’il vous faudra toujours plus de points, donc travailler plus et plus longtemps, pour avoir le même niveau de pension. Le système par points revient donc à augmenter à la fois la durée et le montant des cotisations ; étant entendu que celui qui ne voudra pas le faire sera confronté à une diminution de sa pension de retraite car vos retraites ou futures pensions maigriront au gré de la dégradation des finances publiques et comme celles-ci sont en dégradation constante …on ne se situe pas dans l’éventuel ou le possible mais bien dans la certitude ! »

Ce qu’on ne vous dit pas, c’est que vous prendrez votre retraite à 64 ans ou 66 ans non par choix mais parce que vous aurez la surprise de devoir le faire du fait du manque de points !

Et maintenant, le gouvernement essaie de sauver la face en accordant des dérogations à toute une série de professions au nom de … la nuisance, de la complaisance ou de la préférence politique mais sûrement pas au nom de l’égalité et de l’équité !

L’origine de la répartition

Elle remonte à l’époque de l’Etat français de Vichy. Mais elle n’a pas été faite par bonté d’âme ; elle correspondait à une « nécessité » : le gouvernement de Vichy, après le scandaleux armistice du 22 juin 1940, se trouvait contraint de payer d’énormes indemnités pour l’occupation du pays par l’armée allemande (400 millions de Francs par jour).

Pour y faire face, Vichy n’a donc pas trouvé mieux que de piller les réserves des caisses de retraites qui évidemment étaient vides à la libération.

L’idée (déjà) « géniale » est alors apparue parmi l’élite de nos hauts fonctionnaires de 1946, qui étaient d’ailleurs les mêmes que sous Vichy : faire payer les retraites par ceux qui travaillent dans le cadre d’une extorsion qui n’a jamais vraiment dit son nom et qui n’a pu fonctionner que tant qu’il y avait peu de retraités (la retraite a été fixée à 65 ans alors qu’on mourait encore à 40) et beaucoup de cotisants !

Le désastre prévisible de la répartition

Là où les français devraient se poser quelques questions, c’est que la France est le SEUL pays européen à opter pour la répartition intégrale …

Or, on sait que la répartition rencontre un double écueil :

  • Elle est très couteuse car finalement elle ne rapporte rien aux cotisants ; d’ailleurs les pensions sont peu ou pas revalorisées, ce qui devrait quand même interpeller les intéressés !
  • Elle ne passe pas le seuil de la démographie ; laquelle démontre que le vieillissement de la population va provoquer une diminution du nombre de cotisants et une augmentation du nombre de bénéficiaires. Et ce déséquilibre est incontournable !

Les opposants à la capitalisation prétendent que celle-ci est injuste mais la répartition est encore plus injuste car sa gestion est opaque et couteuse. Les bénéficiaires sont traités de manière tout à fait inégalitaire, les fameux régimes spéciaux mais aussi tout le système du public sont clairement avantagés, aussi bien en ce qui concerne le montant des pensions que l’âge de départ en retraite. Le montant des pensions ne dépend pas de l’effort personnel de chacun mais d’éléments extérieurs incontrôlables tels que la démographie, l’activité économique (croissance), le niveau global de l’emploi (plus il y a de chômeurs et plus le système est en déséquilibre) ou pire, la décision politique du moment d’avantager tel ou tel ; et le secteur public a été clairement avantagé ces vingt dernières années.

En fait, ceux qui veulent le maintien de la répartition sont essentiellement les …vrais bénéficiaires de la répartition c’est à dire ceux qui perçoivent plus que les autres pour des cotisations et pour une durée de carrière inférieures ; en gros les salariés du secteur public !

Or, comment justifier une inégalité aussi flagrante que le taux de remplacement (le montant de la pension rapporté au salaire avant retraite) qui est de 60% dans le privé alors qu’il est de 75% pour les fonctionnaires et même de 88% à la RATP ; compte non tenu du fait que, dans le privé, la pension est calculée sur les 25 dernières années alors qu’elle l’est sur les six derniers mois dans le public (qui sont forcément les meilleures années) ?

Il faut être conscient enfin que l’argument de la solidarité a bon dos et qu’il s’agit surtout d’une technique de globalisation d’un système sous couvert de mutualisation, avec la caractéristique bien française d’une opacité complète des couts réels de fonctionnement ; opacité destinée bien évidemment à masquer une réalité peu avouable : la mauvaise gestion publique !

Le pire, c’est que la réforme en cours, comme ce qui est pratiquement toujours le cas, va couter beaucoup plus cher que si … on n’avait rien fait !

La seule issue : la capitalisation

Avec la capitalisation, il n’y a pas de problème, chacun se fait sa retraite.

D’ailleurs les jeunes qui entrent sur le marché du travail actuellement sont pour la capitalisation parce qu’ils sont parfaitement conscients que les cotisations qui leur sont extorquées actuellement ne leur ouvriront aucun droit ou des droits extrêmement réduits dans 40 ans !

Avec la capitalisation, plus de dérogations, plus de notion de pénibilité, de droits acquis et autres revendications fumeuses basées sur la notion éminemment subjective d’injustice ; étant entendu que dans l’esprit de beaucoup d’opposants, la seule réforme juste est celle qui leur laisse leurs avantages et qui ne s’appliquent … qu’aux autres !

La capitalisation permet l’individualisation de la retraite. Le rendement de la pension dépend des placements qui ont été faits et l’épargne accumulée sera capitalisée et produira elle-même des intérêts (intérêts composés) ; ce qui n’est évidemment pas possible avec la répartition.

Seulement, il y a un hic : ce sont les finances publiques ou si vous préférez la raison d’Etat ; c’est à dire que l’Etat n’hésitera jamais à aller contre l’intérêt de ses administrés pour protéger les siens propres. C’est à dire que toute démarche de l’Etat et de son administration est empreinte d’une bonne dose de cynisme lorsqu’il s’agit de prendre des décisions qui engagent les finances publiques !

Je vous rappelle à nouveau ce que j’ai écrit dans mon article précédent :

« Actuellement, les banques et les compagnies d’assurance-vie (qui cumulent 1.600 mds € de placements – le contrat d’assurance-vie est le placement préféré des français) utilisent leur trésorerie disponible provenant de leurs clients (c’est à dire vous) pour souscrire aux émissions obligataires (emprunts) de l’Etat (OAT) à taux zéro.

Avec cet argent, l’Etat paie les retraites et pensions des gens qui, à leur tour, investissement dans les compagnies d’assurance vie et les banques via les contrats d’assurance vie et les produits de placement bancaires qui le reprêtent à l’Etat !

Ainsi donc, la boucle est bouclée et l’argent tourne en rond en ne sortant pas du circuit étatique.

Or, il faut donc être conscient que l’adoption de la capitalisation provoquerait un assèchement des finances publiques puisque cet argent irait se placer notamment en bourse par le biais d’achats d’actions cotées de sociétés … privées. »

Cela veut dire que les fonds de l’épargne retraite par capitalisation seraient réorientés vers l’économie productive et non vers le financement de la dette de l’Etat !

Or, cela n’est pas admissible pour des hauts fonctionnaires qui vivent, tout justement, des revenus de l’Etat et de la spoliation fiscale des français ! Pour ces hauts fonctionnaires, remettre en cause le système serait se remettre en cause eux-mêmes et remettre en cause toutes ces rentes de situation qui perdurent et prospèrent dans notre république si oligarchique !

Car, non seulement il faudrait restituer les cotisations extorquées actuellement sur le bulletin de salaire mais aussi accepter, dans un pays où l’élite déteste le capital et le capitalisme, de réorienter l’épargne des français vers les actions ; alors qu’en France la spoliation des revenus du patrimoine est la norme. Celà explique d’ailleurs que le marché boursier soit si peu développé en France et bien souvent animé par des investisseurs étrangers puisque les français n’ont pas d’épargne retraite !

L’objection de l’insuffisance

La diabolisation de la capitalisation apparaît tout à fait puérile car il ne faut pas oublier que la révolution industrielle, laquelle a permis de sortir l’humanité du sous-développement, de la précarité et de la misère, n’a pu avoir lieu que grâce au capitalisme lequel n’a été lui-même possible que du jour il y a eu une sécurisation de la propriété individuelle et l’accumulation du capital (pour investir). Or, la capitalisation n’est rien d’autre que l’accumulation d’un capital !

A l’inverse, dans la répartition, vous payez mais vous n’accumulez rien, si ce n’est des droits éventuels ou des points futurs qui vous donneront vocation à recevoir peut-être, si tout va bien, dans 40 ans, une pension !

Néanmoins, pour être juste, il y a bien un reproche que l’on fera à la capitalisation. C’est que les gens qui ont les plus faibles revenus ne pourront pas cotiser et mettre suffisamment d’argent de côté. Ils seraient donc les lésés de la capitalisation.

Dans ce cas, il est possible de leur allouer une part de répartition assise sur l’impôt comme cela est pratiqué dans les autres pays d’Europe.

 Le pragmatisme des français

En tout état de cause, beaucoup de français appliquent déjà la capitalisation sous une forme qui ne dit pas son nom : l’acquisition d’immeubles en vue de leur location de manière à se constituer des revenus locatifs de substitution ; c’est à dire qu’ils font preuve de beaucoup plus de pragmatisme que leurs élites censées agir pour le bien commun …ils se ménagent des revenus de remplacement parce qu’il anticipent une diminution considérable de leurs revenus le jour de leur retraite !

Le seul problème est que l’Etat le sait et qu’il ne résistera pas à l’envie de taxer cette rente immobilière le jour où le besoin s’en fera sentir et on sait que l’immobilier présente un handicap notoire : il n’est pas mobile ; ce qui signifie qu’il n’est pas possible d’échapper à la taxation !

En conclusion

Cette réforme est doublement mauvaise car elle conserve de manière idéologique la répartition alors que l’on sait qu’elle ne peut pas être pérenne et on sait qu’il ne peut pas y avoir un système unique (universel) compte tenu de la diversité des situations individuelles.

Accessoirement, faire confiance à l’Etat pour la gestion de son capital retraite est un mauvais calcul car l’Etat est un (très) mauvais gestionnaire !

E Macron vient de sommer E Philippe d’en sortir parce que d’une part le pays est bloqué et d’autre part parce que, au-delà de sa perception narcissique de la situation, le président doit maintenant « vendre » ses réformes aux français en vue des élections de 2022 !

Or, la poursuite des mouvements sociaux et le blocage des transports sont évidemment « contre productifs » pour sa propre image. Cela signifie clairement qu’entre l’intérêt général des français et son intérêt personnel, E Macron a choisi … son intérêt personnel !

Le premier ministre vient d’ailleurs de s’exécuter en renonçant à imposer un âge pivot à 64 ans, ce qui permet à certains syndicalistes d’exulter et au président du sénat d’affirmer qu’il « n’y a plus de réforme » !

Reste à savoir qui paiera la facture  car cette réforme « géniale », qui va accoucher d’une « usine à gaz »,  est simplement en train de tourner à la catastrophe budgétaire. Aussi incroyable que cela puisse paraître, on n’a aucune idée de ce qu’elle va couter ; ce qui est la marque de fabrique typique du haut fonctionnaire pour qui le prix de revient est une notion bassement mercantile !

L’équilibre des comptes publics promis en 2017 n’est plus qu’un lointain souvenir !

E Macron dans ses vœux a promis d’agir avec « vigueur » ! Nous sommes comblés, il a vigoureusement augmenté la dette publique ; celle que vous paierez !

Bref, le nouveau monde promis par le président ressemble furieusement à l’ancien : promesses fumeuses, immobilisme et dettes !

Nos politiciens fonctionnaires sont en plein dans le conflit d’intérêts que j’avais décrit dans cet article et le dérapage des finances publiques (la glissade devrais-je dire) continue !

En attendant, la France continue de s’enfoncer dans un carcan administratif aussi inutile qu’inefficace  et il faut que vous soyez conscient que, pour l’instant, vos placements et vos cotisations ne font qu’alimenter une dette qui a passé les 100% du PIB à 2.415 md € soit tout de même 36.044 € par français (bébés compris) !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction du présent article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

 

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L’affaire Ghosn

Préambules

Homme puissant, patron du n°1 de l’industrie automobile issue du couple Renault-Nissan, se fait arrêter sur le tarmac de l’aéroport japonais Haneda le 19 décembre 2018.

Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que chez nous, au plus profond de notre Etat omniprésent on a laissé faire, ce qui veut dire lâcher les chiens sans agir en amont par tous nos services dédiés aux renseignements, pour le débarquer.

Était-il gênant pour notre suprastructure ? Un empêcheur de tourner en rond, en dehors des canons du développement des services au lieu de l’industrie ? Le repoussoir du respect de la mainmise de l’Etat issue de la nationalisation de Renault par l’envers du CNR dès le 16 janvier 1945 ?

La conférence de presse de Carlos Ghosn post-évasion

Une version à charge à l’encontre de l’Etat Japonais qui par l’intermédiaire de Nissan veut reprendre la main sur un fleuron industriel, c’est-à-dire s’affranchir des diktats de notre suprastructure de Bercy. Nissan est dorénavant prospère et il pouvait être temps pour les nippons de changer les règles du jeu.

Curieusement rien sur le pourquoi l’Etat français a déboulonné Carlos Ghosn dans cette affaire alors que c’était leur meilleur templier pour préserver le leadership français d’une telle fusion ?

L’évasion de Carlos Ghosn

Surveillance omniprésente dans une espèce de goulag à ciel ouvert, un peu comme le nôtre mais plus sournoise, et pourtant il réussit à sortir. Peu importe les moyens, cela fera l’occasion de scénarios pour des fictions à venir.

Il possède trois passeports recensés : Libanais, Français et Brésilien. Une chance, car souvent dans bien des pays, pour obtenir un nouveau passeport, il faut abandonner celui du pays d’origine, comme en Russie, sauf pour Gérard Depardieu. Mais vous l’avez compris, les mêmes règles ne fonctionnent pas pour tout le monde.

Les japonais s’insurgent évidemment, pour ne pas perdre la face. Mais ne sont-ils pas non plus complices de trouver des petits arrangements diplomatiques afin que les choses qui fâchent ne le fassent plus …

Conclusion

La moralité de toute cette cavale ou cabale, est que vous ne trouverez aucune investigation de presse sise France et ailleurs pour démonter ces jeux de pouvoirs avec des personnes puissantes, car protégées. Pour elles, transférer des millions à travers le monde ne pose aucun problème. Vous, si vous souhaitez virer votre propre argent hors espace Schengen, vous allez comprendre toute votre misère par rapport à eux …

Merveilleuse année à vous tous qui publiez et nous lisent.

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COMMERCANTS,TPE,PME ne croyez pas aux promesses du gouvernement. Vous creverez tout seul!

Qui ne se souvient pas des grèves de décembre 1995.
Combien d’entreprises sont elles restées sur le carreau?
Un conseil vécu: n’attendez aucune aide de l’Etat.
Bercy et l’URSSAF vous passeront à la moulinette sans état d’âme, ils ne sont pas dans le monde réel. Ce sont des fonctionnaires hors sol.
Moi, j’ai survécu, mais certainement pas grâce aux fameuses aides et délais promis par l’Etat.

Un court extrait de mon livre  sur ce sujet “La Locomotive la plus grande discothèque de Paris ou la fin des années rock”

…L’année 1995 se terminera très mal pour nous, comme pour tous les commerçants de France, et plus particulièrement pour les parisiens.
Une grève quasi générale sera déclenchée à partir du 24 novembre jusqu’au, officiellement, 21 décembre 95.
Juppé voulait s’attaquer aux régimes spéciaux de retraites SNCF.
Putain, qu’est-ce qu’il n’avait pas dit.
Tous les transports pendant un mois, arrêtés complètement, vont nous pénaliser d’une façon considérable.
Considérable dans l’immédiat par une chute de plus de 75% sur cette période et considérable après car notre chiffre d’affaire baissa de 5 à 7 % par la suite.
Notre clientèle composée à 90% de jeunes, dont une grande partie venait en métro, les autres ne sont venus qu’au compte-goutte vu la fatigue qu’ils subissaient avec les monstrueux embouteillages de la journée, grand froid et la neige, qui comme par hasard se sont mis de la partie cette année-là.
Ils préféraient reprendre des forces chez eux avant de se retaper la galère du lendemain.
La discothèque ressembla donc au désert d’Arabie.
En semaine, il y avait quasiment plus de personnel que de clients. Le nombre d’entrées des fins de semaines était devenu le nombre d’entrées de mauvais jours de semaines.
Ce fut pour nous une période catastrophique, non seulement nous ne faisions pas de recette, mais en plus nous devions évidemment payer notre personnel.
C’était la double peine. Le jour de l’an fut aussi beaucoup moins bon.
Un tournant, malgré nous, avait été franchi.
Notre gouvernement de l’époque avait déclaré que les cotisations URSSAF pourraient être décalées pour les entreprises qui le voudraient.
Comme décalage, nous avons pris 10% de majoration !
L’URSSAF nous déclara qu’elle n’était pas informée de cet engagement.
En plus Juppé baissa sa culotte et tout resta comme avant.
C’était bien la peine d’avoir pénalisé tout le monde. Il aurait mieux fait de s’abstenir…

Ci-dessous un article de 2020, “remake” de 1995.

Grèves : les premières clefs ont été mises sous la porte

Il y a quelques semaines, nous avions publié sur le blog de Zenchef le témoignage d’une restauratrice dont l’établissement a été très fortement lésé par les mouvements sociaux. Cette tribune a rencontré un écho retentissant tant des restaurateurs et commerçants s’y sont reconnus. Aujourd’hui, la grève se poursuit et ses conséquences continuent de se faire sentir, poussant notre auteure cliente Zenchef, à reprendre sa plume.

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Nombreux sont ceux qui ont pensé que les commerçants et restaurateurs avaient juste crié au loup mais les premières clefs ont été mises sous la porte. Voici donc où nous en sommes aujourd’hui :

Il y a quelques semaines, j’ai choisi de publier mon expérience de cette grève sur un blog de restaurateurs avec pour seul dessein que mes semblables s’y retrouvent et se sentent moins isolés dans cette épreuve.

Mais également pour énoncer un autre type de patronat. Celui qui soigne ses salariés, crée de l’emploi, de la valeur, du lien social et qui est pourtant méprisé des syndicats et ponctionné jusqu’à la moelle par un gouvernement qui ne le soutient pas.

Les réactions ont été aussi binaires que le système que je souhaitais dénoncer.

Se plaindre des conséquences de la grève, ce n’est pas cautionner cette réforme à laquelle je n’ai même pas eu le loisir de m’intéresser, la retraite étant pour nous une utopie à laquelle nous ne songerions nous adonner.

Évidemment mon analyse des situations se lit à travers le prisme de ma position. Et je pourrais effectivement avoir un avis sur la question qui serait probablement différent de celui des grévistes. Mais les conséquences de ce conflit qui n’est pas le mien sont trop lourdes à porter pour que j’aborde son fond quand son exécution tue à petit feu tout ce que j’ai construit.

Si je condamne les grévistes, on me reproche d’être à la solde du gouvernement. Comme si c’était l’insulte ultime, bien qu’il ait été élu.

Quand je condamne le gouvernement, on m’objecte d’assumer les risques d’avoir entrepris sous sa houlette.

Se plaindre des conséquences dramatiques de la grève, ce n’est pas accuser l’un par opposition à l’autre. Je leur accorde même le mérite de se partager les torts dans la misère et les maux qu’ils ont conjointement créé et je persiste : la gravité de cette grève pour ceux qui ne l’ont ni engendré ni suivi n’a pas été suffisamment envisagée.

Sur l’autel de cette réforme seront sacrifiés nombre d’emplois, de commerces, de restaurants et, pire, des idées, des projets, des volontés créatrices pour ce pays.

Les patrons de TPE / PME sont un employeur majeur en France mais, avec leurs employés, ils sont également les derniers garants du savoir-faire français.

La restauration française, au-delà d’employer des milliers de salariés de tout milieu, contribue à promouvoir la gastronomie française, dynamise des quartiers, attire les touristes.

C’est dans nos établissements que les étudiants financent leurs études et c’est à nos terrasses que s’écrivent les plus beaux romans. On dira que cette vision est romantique et surannée, je vous confirme qu’elle le sera bientôt.

Car ne vous méprenez pas, nombreux sont ceux qui resteront sur le carreau, certains sauront rebondir, d’autres non. Mais, là encore, cette minorité qui n’a jamais la parole pourra probablement périr de manière aussi silencieuse qu’elle a lutté pour naître et survivre.

Seulement cette fois, la blessure restera béante. Chaque bail restera à céder, les projets resteront des idées.

On me rétorquera que je ne suis concernée et consternée que par la perte de mon « profit », encore un terme positif que l’opprobre social a marqué de son sceau.

Je vous répèterai que la réussite financière en restauration est une exception comme la licorne dans l’univers des start up. Une notion à laquelle certains se prêtent à rêver de temps en temps mais qui ne se présentera jamais pour la majorité. Le restaurateur ne sera jamais plus riche que la valeur de son fonds de commerce. Il s’enorgueillira d’un salaire s’il arrive à se le verser tous les mois. Comme la plupart de mes confrères, je me satisfais de peu : offrir des conditions de travail confortables à mes salariés et permettre à mes clients de passer une bonne soirée.

Si je me révolte, c’est parce que je ne peux accepter que mes salariés et moi-même payions un prix si fort à ce combat qui n’est pas le notre : eux celui de leurs emplois, de leurs salaires, de leur Noël et moi celui d’un projet de 7 ans.

Nous ne pouvons assumer SEULS la responsabilité des délitements sociaux de la France. Les gilets jaunes avaient déjà grignoté 20% du chiffre d’affaires de 2018, la grève a eu raison de 50% de ce qui nous restait, mettant en péril chaque écosystème de PME et augmentant dans la même propension la concurrence internationale, déjà difficile à contrecarrer et que tout le monde est pourtant prompt à critiquer.

Ici, chacun bataille pour son bout de gras et prêche pour sa paroisse.

Je comprends les mécanismes de l’État et l’impossibilité de satisfaire tout le monde. Je saisis la difficulté de guider le peuple malgré lui et pour son bien. Et j’entends parfaitement les revendications de ceux qui ne s’y retrouvent pas.

Mais pourquoi le dialogue entre ceux qui décident et ceux qui refusent est si éloigné de ceux qui subissent ?

Je maintiens qu’il faut réformer ce droit de grève qui n’est que le privilège de certains. Pas le supprimer, ni le diminuer mais le diriger à bon escient. Je maintiens que les petits employeurs et leurs salariés ne devraient pas subir de pertes si grandes à la table d’une discussion qui ne les concerne pas. Car il est FAUX de prétendre que l’issue pourra nous impacter d’une quelconque façon aussi positive soit-elle. Nous n’en aurons ni les récompenses ni les lauriers.

À notre échelle, nous militons chaque jour pour réduire la pénibilité des conditions de travail en restauration et avons même obtenu de bons résultats, mais sans que personne n’en soit témoin ou n’y perde son gagne-pain.

Je parle des travailleurs car j’en suis en ligne de mire. Mais quid des étudiants passant leurs concours, des familles monoparentales sans mode de garde, des personnes âgées isolées et des patients rentrant à pieds après des traitements lourds ? Non, ça n’est pas une tentative de pathos ou de faire appel à votre empathie à défaut de votre bon sens. C’est la réalité cruelle de ce mois de décembre à Paris.

L’ensemble des protagonistes de cette grève doit partager avec nous les responsabilités qui sont pourtant entièrement les leurs dans cette lutte qui a, en plus, le mauvais goût de prendre des tournures mesquines de guerre d’égo.

Je fais partie d’un groupe de jeunes restaurateurs, nous ne pouvons nous revendiquer comme un syndicat car notre parole ne vaut rien. Certains ont déjà commencé à faire visiter leurs établissements mis en vente et les offres d’emplacements en liquidation judiciaire n’ont jamais été si nombreuses. Ils auront le mérite de faire le bonheur de grandes enseignes de fast-food.

Donc pour l’instant, nous continuons de financer des Uber à nos salariés pour qu’ils puissent accueillir des clients qui eux ne pourront pas venir. Nous inventons des journées de CP à ceux qui n’en ont pas mais sont trop sinistrés pour se déplacer. Nous proposons de rattraper les services manqués dans un avenir sombre et incertain. Nous payons les salaires à perte et les fournisseurs à découvert. Les commerces et restaurants les moins fragiles tenteront de subsister là où nombreux sont ceux qui ont déjà décroché, las à l’idée de travailler en 2020 pour financer la perte de 2019, en attendant l’hécatombe du prochain décembre. Nous tiendrons le plus longtemps possible, puis à la fin nous ferons les comptes. Pas sûr qu’ils nous permettent de continuer.

Les retraites seront peut-être plus longues mais seront elles joyeuses dans une ville sans commerces ni restaurants ?

Sur le web: https://blog.zenchef.fr/greve-restaurants-fermetures/?fbclid=IwAR3HiHwUHLkXexEg1gpzYf14iX-o3noTtVhIEijPomno8hkqGEe-0d7lLlE

 

 

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Retraites : l’affrontement !

Ces grèves qui durent dans les transports ont un cout énorme dont on ne parle pas vraiment.

Un pays est en pleine déliquescence

Bien sûr, la SNCF n’a pas manqué de communiquer sur son « manque à gagner » qui serait de l’ordre de 600 millions € (20 millions € par jour). Pour la RATP ce serait une centaine de millions €. On a aussi évoqué l’hôtellerie qui perdrait 1 milliard € de chiffre d’affaires.

Sauf que … la SNCF et la RATP compenseront leurs pertes avec les subventions étatiques alors que ce sera une perte nette pour les hôteliers et restaurateurs qui sont des entreprises privées et qui devront probablement tirer les conséquences de la chute de fréquentation au niveau des investissements, de l’emploi ou même carrément de la survie de l’entreprise si celle-ci a été trop fragilisée. Car pour certains établissements, on parle d’une chute de chiffre d’affaires entre 60 et 90% !

Par contre, aucun chiffrage n’est sorti à propos du cout, forcément énorme, pour tous ces franciliens qui sont obligés d’utiliser des moyens de transport de substitution et notamment la voiture ou le deux roues pour aller travailler. Pour certains trajets longue distance, cela relève carrément du parcours du combattant avec l’utilisation, pour un même trajet, de taxi, bus, blablacar, train, avion …

On ne parle pas non plus du coût des accidents de la route parce que des gens vont perdre la vie ou être handicapés en allant travailler en utilisant des moyens de transports alternatifs au lieu des transports en commun.

Même les écolos marxistes anticapitalistes, d’habitude si prompts à dénoncer les méfaits de l’automobile, surtout si c’est un diesel, gardent pieusement le silence à propos du cout écologique de ces déplacements contraints en voiture ; ce qui confirme qu’ils ont bien une conception idéologique de l’écologie !

En outre, il y a toujours des mouvements de grève dans l’audiovisuel public (radio France) et dans les universités.

Evidemment, certains tirent les marrons du feu de la situation. Il s’agit notamment des autocars, des VTC et des lignes aériennes intérieures. Finalement, seuls ceux qui peuvent utiliser le télétravail s’épargnent des déplacements compliqués.

Une réforme des retraites qui s’enlise

Certains profiteurs du système par répartition brandissent le spectre mortel de la retraite par capitalisation alors qu’elle est impossible en France, en l’état actuel à la fois de la législation qui l’interdit (sauf pour les fonctionnaires) et de la structure de fonctionnement de l’Etat puisque celui-ci contrôle et draine tous les flux financiers pour boucher un abime budgétaire qui ne cesse de se creuser avec une dette accumulée de 2.415 md€ !

Il faut en effet connaître le mode de fonctionnement du système pour comprendre pourquoi il est impossible d’en changer ; malgré les affirmations de certains syndicalistes et partis politiques affirmant qu’E Macron voudrait favoriser la capitalisation et plus particulièrement un gestionnaire américain tel que BlackRock.

Actuellement, les banques et les compagnies d’assurance-vie (qui cumulent 1.600 mds € de placements – le contrat d’assurance-vie est le placement préféré des français) utilisent leur trésorerie disponible provenant de leurs clients (c’est à dire vous) pour souscrire aux émissions obligataires (emprunts) de l’Etat (OAT) à taux zéro.

Avec cet argent, l’Etat paie les retraites et pensions des gens qui, à leur tour, investissement dans les compagnies d’assurance vie et les banques via les contrats d’assurance vie et les produits de placement bancaires qui le reprêtent à l’Etat !

Ainsi donc, la boucle est bouclée et l’argent tourne en rond en ne sortant pas du circuit étatique.

Or, il faut donc être conscient que l’adoption de la capitalisation provoquerait un assèchement des finances publiques puisque cet argent irait se placer notamment en bourse par le biais d’achats d’actions cotées de sociétés … privées.

Pris dans la spirale de ses structures irréformables et de ses dettes, l’Etat se verrait alors dans l’obligation d’adopter des mesures impopulaires de répression financière à seule fin de faire face à ses engagements ; alors que pour l’instant, ces mesures sont pratiquées aujourd’hui mais de façon beaucoup moins voyante.

Seulement, ce que l’on ne voit pas pour l’instant c’est qu’entre des placements à taux zéro, le refus de la capitalisation, une croissance économique pratiquement nulle, une retraite par répartition extrêmement couteuse qui ne rapporte rien et dont on sait que les couts vont littéralement s’envoler dans les prochaines années du fait du vieillissement de la population, nous nous dirigeons vers un alourdissement de la fiscalité  et par conséquent un appauvrissement généralisé de la population !

Le COR (conseil d’orientation des retraites) s’attend d’ailleurs à un déficit entre 8 et 17 mds € à l’horizon 2025 et mon petit doigt me dit que ce sera très certainement beaucoup plus proche de 17 que de 8 !

Je vous rappelle que les variables d’ajustement du système par répartition des retraites sont :

  • l’augmentation des cotisations,
  • l’augmentation de la durée de cotisation (recul de l’âge de départ en retraite),
  • la diminution des pensions,

avec la faculté de les jumeler.

Pour contourner le refus prévisible des partenaires sociaux de toucher à ces variables alors que l’on sait depuis longtemps que la répartition va rencontrer de graves problèmes de solvabilité, le gouvernement avait cru avoir trouvé une double astuce qui n’est toutefois pas passée inaperçue :

  • La fusion de tous les régimes en un seul pour pouvoir mettre la main sur les réserves des régimes privés afin de financer les dettes des régimes du public et gagner quelques années. Cette manœuvre a été vite éventée puisqu’elle a entrainé un refus immédiat des régimes privés excédentaires (dont celui des avocats) qui ont compris qu’ils allaient devoir cotiser deux fois plus pour toucher … deux fois moins !
  • la monétisation de la retraite par le biais d’une valorisation par points. Cette manœuvre est plus subtile car elle permettait au gouvernement d’affirmer qu’on ne touchera à rien … en omettant bien d’indiquer que la variable d’ajustement serait la valeur du point. Cela signifie que, comme pour la monnaie qui se dévalue par le biais de l’inflation, le point se dévaluera et qu’il vous faudra toujours plus de points, donc travailler plus et plus longtemps, pour avoir le même niveau de pension. Le système par points revient donc à augmenter à la fois la durée et le montant des cotisations ; étant entendu que celui qui ne voudra pas le faire sera confronté à une diminution de sa pension de retraite car vos retraites ou futures pensions maigriront au gré de la dégradation des finances publiques et comme celles-ci sont en dégradation constante …on ne se situe pas dans l’éventuel ou le possible mais bien dans la certitude !

C’est donc un marché de dupes qui a été proposé par le gouvernement et pourtant, curieusement, l’essentiel de la contestation ne semble pas porter sur ce dernier point !

La contestation pour … la contestation ?

En fait, le gouvernement a commis une faute inexcusable en sous estimant très largement ses interlocuteurs ; y compris les syndicats réformistes tels que la CFDT pourtant beaucoup plus conciliants que SUD et la CGT.

Il semblerait en effet qu’après deux années de pré négociations au cours desquelles un certain nombre de bases communes avaient été négociées entre les parties, les syndicats aient eu la surprise de constater que le gouvernement arrivait avec son projet totalement ficelé avec manifestement l’intention de l’imposer tel quel !

Il se trouve désormais pris au piège d’un front du refus et d’une radicalisation de toute une partie de la population qui ne veut pas entendre d’autre discours que celui du maintien pur et simple de leurs avantages ; ce que l’on appelle dans certains milieux des acquis sociaux !

Acquis sociaux obtenus, il faut le rappeler, au détriment des autres cotisants qui ne bénéficient bien évidemment pas des mêmes avantages tout en en assumant la charge !

Car le point dur de la résistance a lieu au niveau essentiellement de la SNCF et de la RATP qui ont à cœur de venger l’échec de la « réforme » du statut de la SNCF de 2018 et une majorité de français semble soutenir la grève sans vraiment savoir pourquoi ; par esprit frondeur et contestataire… mais aussi en raison d’une détestation du pouvoir technocratique représenté par le gouvernement !

Il semblerait qu’on soit passé de la négociation à l’affrontement à haute valeur symbolique.

Quelqu’un devra céder … car, clairement, nous ne sommes plus dans la revendication syndicale mais dans l’affrontement politique pur et simple. Nous assistons à une véritable guerre entre le gouvernement et des opposants (CGT et LFI en particulier) situés dans une opposition frontale, qui ne reconnaissent aucune légitimité au gouvernement et qui cherchent à étendre en outre le conflit avec le secret espoir de faire tomber le régime !

Un gouvernement qui perd ses certitudes

Or, certains faits ne trompent pas …

E Macron est devenu totalement muet, sauf lors de ses vœux parce qu’il n’avait pas d’échappatoire à cet exercice contraint, alors qu’on ne voyait que lui au moment des gilets jaunes et du désormais fameux Grand Débat qui … n’a servi strictement à rien.

Il laisse E Philippe, son premier ministre, le soin d’assumer les responsabilités officielles en ne faisant d’ailleurs que mettre en application la lettre de la Vème république qui ne prévoit l’existence d’un premier ministre que pour servir de fusible protecteur pour le président !

Seulement, E Philippe délègue désormais à son tour la tâche à sa ministre du travail, Madame Pénicaud, parce qu’il ne veut plus prendre de coups et parce qu’il estime que tout cela va finir par nuire à son avenir ….

E Philippe ne se sent finalement pas une vocation de martyr !

Or, quand les seconds couteaux commencent à devoir gérer les conséquences des décisions prises par d’autres et colmater les brèches, c’est qu’indubitablement le pouvoir commence à perdre pied.

Le pire, dans cette histoire, est que personne ne semble savoir combien cette « plaisanterie » va couter car, à un moment ou à un autre, il va falloir que le gouvernement lâche du lest … comme il l’a toujours fait jusqu’à présent !

Après des déclarations fluctuantes à propos de cette réforme, le gouvernement annonce d’ailleurs que l’âge pivot de départ en retraite (64 ans) est négociable … en attendant « mieux » !

En outre, le système des retraites sera universel sauf pour les policiers, les militaires et gendarmes, les rats de l’opéra, les marins, les journalistes, les cheminots, les électriciens, les députés, les sénateurs, les anciens ministres, en attendant mieux …

Et, pendant que le gouvernement insiste pour imposer cette réforme trop bien calculée pour être honnête et devenue impopulaire, il est totalement défaillant en ce qui concerne sa mission de protection des biens … hormis son souci d’appliquer une omerta stricte à propos de scènes de guérilla urbaine (Visionnez la vidéo, c’est sans appel !) et de l’incendie festif de centaines de voitures, entre Noel et le jour de l’an (bien souvent au détriment de gens de condition modeste qui vont se retrouver en grande difficulté simplement pour aller au travail).

En conclusion :

Nous avons un pays perclus de dettes, incapable de s’adapter à des contingences modernes de gestion alors qu’il est assailli par des grèves qui concernent exclusivement le secteur public, dont les services publics aux effectifs pléthoriques ne fonctionnent pas, dont les entreprises publiques survivent à coup de subventions, avec une administration omniprésente aux couts de fonctionnement prohibitifs entrainant à la fois une pression fiscale intolérable et des prélèvements sociaux trop lourds.

Ce, à quoi vous assistez, en dépit des vœux d’E Macron appelant à toujours plus d’Etat et de collectivisme rebadgé pour la circonstance « solidarité », c’est à l’échec du système de gestion fonctionnarisée, bureaucratique, technocratique et non consensuelle d’un Etat dont toute une partie fonctionne dans le cadre d’une économie artificielle et complètement subventionnée !

Un jour il faudra en bien tirer les conséquences et en sortir, de gré ou de force.

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction du présent article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

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Le loup, ce prédateur.

Le livre de Jiang Rong “Le Totem du loup” m’avait en son temps énormément marqué. Je n’étais pas isolé, Jean-Jacques Annau en a fait un magnifique film, rendant presque — mais pas tout à fait — accessible le mythe de ce prédateur qui hante notre inconscient.

Dans “Le totem du loup” l’animal est fantasmé, en même temps que ses coutumes et moyens sont merveilleusement racontés. En réalité ce livre est une incantation à la liberté.

Car, et c’est là le problème, tout aujourd’hui concourt à nous faire croire qu’il n’est pas de liberté sans prédateur, dont celle-ci favoriserait l’activité. Est-ce vrai ?

C’est une question fondamentale que se posent les libéraux, enfin ceux qui cherchent à savoir pourquoi ils sont libéraux.

Pour imager la réflexion restons au stade bestiaire : le loup et le mouton.

Le loup est libre, le mouton ne l’est pas. Le mouton pourrait-il être libre ? Evidemment oui.

C’est alors un mouflon. Il n’a aucune ressemblance avec le mouton domestique, mais il reste la proie du loup, simplement plus difficile pour lui à attraper.

L’idée que la liberté pourrait être rendue à un troupeau de moutons par un berger idéaliste est stupide, devenus inadaptés à l’état sauvage ils seraient rapidement décimés. La domestication a donc considérablement modifié le mouflon, au point de le rendre inapte à la vie sauvage.

Quels sont les gains, pour lui et pour la nature ?

Pour lui, aucun gain. Mouflon Il était naturellement dévoré par le loup quelques-uns en réchappaient, mouton domestiqué il est maintenant dévoré par le berger sans exception.

Pour la nature la modification est essentielle, modifications du mouton lui-même et de son environnement. Mais uniquement au bénéfice de son prédateur le berger, donc modifications à somme nulle pour le mouton.

La nature modifiée est-elle plus séduisante ? Certainement oui pour le berger. Mais il faut que celui-ci accepte l’idée qu’il fait lui-même partie de cette nature, qu’il est un prédateur, qu’il assume ce rôle.

La conclusion est qu’il est possible d’affirmer que la liberté n’est pas le support de la prédation, qui au contraire se trouve facilitée par la domestication qui n’est jamais qu’une prédation rationalisée à grande échelle. Liberté et prédation ne sont pas liées.

La nature régulée, modifiée par le berger, reste égale à elle-même, la modification n’est que ponctuelle et apparente, le fond ne change pas : la prédation reste présente, constante.

La prédation est donc une composante de la nature indépendante de la liberté.

Pourquoi le cacher ? C’est la question fondamentale.

Les moutons savent-ils que le berger va les dévorer, comme ils le savent instinctivement pour le loup ?

Sans doute. Peut-être comme nous savons tous que nous allons mourir et sommes capables de n’y jamais penser.

Bien que naturel, le rôle du berger est trouble lorsqu’il prétend défendre le mouton indépendamment de son appétit pour lui.

C’est ici que se trouve le nœud du problème : le rapport entre une société, ses prédateurs et ses soi-disant protecteurs.

Ramenée à la société des hommes ce questionnement ne manque pas de saveur.

Immédiatement il amène à se demander quel est le prédateur qui se cache derrière les bergers (ères) de tout poil qui s’autoproclament à longueur de journées.

A ce jeu les réponses ne sont pas évidentes, mais elles existent à chaque fois. Cherchez bien, vous les trouverez. Mais à quoi bon ?

La prédation est une composante indissociable de l’état de nature.

Ma conclusion est que : pour chaque prédateur dénoncé il est un berger futur prédateur habilement dissimulé en dénonciateur, qui cherche à neutraliser les défenses naturelles du vivant pour mieux l’abuser.

Raison de plus pour être un libéral, capable d’affronter ou de vivre la prédation à visage découvert, tout en n’en ayant ni le goût ni la phobie.

Bien à vous. H. Dumas

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BlackRock, le grand méchant !

Nous avons eu droit, ces derniers jours, à quelques manifestations à l’encontre de BlackRock, un gestionnaire américain qui gère le plus gros portefeuille d’actifs au monde.

Il s’agit, à n’en pas douter, d’un effet collatéral du conflit tournant autour de la réforme des retraites ; laquelle apparaît d’ailleurs complètement enlisée …

Créé en 1988 et basé à New York, BlackRock est, avec une capitalisation de 66 mds $ et des actifs sous gestion de 6.840 mds $, le plus gros gestionnaire d’actifs privé au monde et ses clients sont très diversifiés puisqu’il compte à la fois des particuliers et des institutions (institutions publiques, fonds souverains, fonds de pensions, banques… et même des syndicats).

En 2016, BlackRock était même actionnaire de 18 sociétés du CAC 40 dont Atos, BNP Paribas, Vinci, Saint-Gobain, Société Générale, Sanofi, Michelin, Safran,  Total …

La polémique est apparue avec la nomination « scandaleuse » de JF Cirelli, représentant français de BlackRock, en qualité d’officier de la légion d’honneur ; alors que tout le monde sait que BlackRock est un « méchant ultra capitaliste américain qui veut spolier les pauvres français » !

Il faut donc absolument l’empêcher de sévir en France ; surtout que circule actuellement une Fake news visant à faire croire au bon peuple que la réforme en cours des retraites aurait pour but masqué, de la part de E Macron, de favoriser le vilain BlackRock …

Et, cette médaille en serait la preuve incontestable !

La gauche en rangs serrés, avec tous ses anticapitalistes conscientisés, est donc sortie du bois pour crier au scandale !

Olivier Faure, représentant du PS, nous parle du côté “obscur” de la réforme des retraites (BlackRock signifie RocheNoire).

Néanmoins, il convient d’être particulièrement prudent face aux arguments utilisés à l’appui de ces déclarations et manifestations …

En fait, la vérité est toute simple :

Les opposants aux fonds de pension, et donc à la retraite par capitalisation, sont bien souvent les premiers bénéficiaires du système par répartition ; c’est à dire qu’ils savent que leurs retraites sont actuellement largement payées par … les autres et que, dans le cadre d’un système par capitalisation, chacun cotisant pour sa propre retraite, le bénéfice ultra favorable du paiement par les autres de sa propre retraite tomberait à l’eau !

Dit comme cela, on comprend alors mieux l’opposition des intéressés …

Le problème est qu’ils n’ont pas le courage de le dire ; parce que, évidemment, ils passeraient pour ce qu’ils sont : des profiteurs d’un système au détriment des autres (et pas toujours des plus riches) ou des idéologues partisans de l’étatisme à la Française ; celui qui nous réussit si bien puisqu’il a généré 2.415 mds € de dettes … qu’il faudra un jour rembourser !

Seulement, pas de chance, la banque Natixis vient de produire, juste par hasard, une étude démontrant que les cotisations versées dans le cadre d’un contrat de capitalisation rapportent beaucoup plus que le système par répartition !!!

En fait, on s’aperçoit que les cotisations versées dans le cadre de la répartition ne sont que très faiblement revalorisées. Selon Natixis, de 1982 à aujourd’hui, les retraites par répartition ont été revalorisées de 1.8% l’an soit à peine mieux que … l’inflation !

En fait, la répartition est tout sauf un bon placement ; c’est même un (très) mauvais placement !

Natixis poursuit :

“si les retraites en France avaient été gérées en capitalisation, l’épargne des français aurait été placée dans des fonds de pension investis en actions et en obligations. De 1982 à aujourd’hui, le rendement réel (corrigé de l’inflation) d’un portefeuille d’actions a été de 11.4% par an, celui d’un portefeuille d’obligations de 6.1% par an. Un € de 2019 de cotisation au système de retraite en 1982, en France, correspond aujourd’hui à une richesse de retraite, toujours en € de 2019, de 1.93 € en répartition et 21.90 € en capitalisation, en supposant un investissement moitié en obligations, moitié en actions.”

La différence de performance se situe donc au delà d’un multiple de 10 !

Et Natixis de conclure : “Le coût d’avoir eu, depuis 40 ans, seulement de la retraite par répartition en France est donc considérable !”

On comprend donc, qu’en fait, la répartition n’est même pas un placement du tout !

L’IREF, de son côté, n’hésite même pas à parler, à propos de la répartition, d’un « système centralisé et spoliateur » !

Cette vérité dérangeante, pour les tenants de la répartition, est confortée par le fait que l’on sait que les caisses de retraite françaises sont particulièrement mal gérées et qu’il y a des disparitions inexpliquées d’argent qui ne doivent absolument rien à la solidarité (beaucoup de bénéficiaires reçoivent des pensions sans avoir cotisé ou sans rapport avec le montant réel de leurs cotisations, dans le cadre de ce que l’on appelle pudiquement “des impératifs de politique sociale”) mais tout à la mauvaise gestion, à des effectifs surabondants et à de mauvais placements …

En effet, là où BlackRock a des clients dont il doit prendre soin, le système étatique par répartition, à la française, n’a que des affiliés ou des administrés.

Dans un cas, le gestionnaire fait attention au client parce que celui-ci risque d’aller voir ailleurs, dans l’autre on ne risque rien puisque l’affilié est contraint (sous la menace de poursuites) de payer, sans aucune garantie de gestion ; c’est à dire sans aucune obligation de résultat !

Les conclusions qui s’imposent sont en fait les suivantes :

BlackRock n’est pas le grand méchant, tel qu’il est présenté par certains « intéressés » ; c’est un gestionnaire astreint à des résultats et il se rémunère (au pourcentage) sur ces résultats,

E Macron n’a aucunement l’intention de favoriser BlackRock ou la capitalisation. Bien au contraire il fait tout pour essayer de maintenir à flot un système étatique de retraite par répartition voué, quoiqu’en disent certains, à l’explosion car il n’est pas viable à terme du fait même de la démographie !

On peut donc résumer la situation par cet aphorisme :

BlackRock gère des actifs, l’Etat français lui gère (ou plutôt creuse) des dettes …

Cela devrait suffire à soi-seul pour permettre à toute personne sensée de comprendre les aspects réels de cette polémique purement française … et de l’intérêt bien compris des cotisants qui se font purement et simplement gruger par un système social présenté abusivement comme “le meilleur du monde” !

En tout état de cause, on ferait mieux de s’inspirer de ce qui marche plutôt que de rester enfermés dans des solutions couteuses et sans avenir !

Mais il est vrai qu’en France, les mauvaises gestions ont toujours été dissimulées et comblées par les impôts et que les impôts en France ont un grand avenir devant eux !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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Macron la joie

J’aime bien ce jeune-homme, son apparence à la fois de sérieux et de naïveté, sa réalité de panique totale.

S’il était un objet, il serait une roue motrice d’auto-tamponneuse. Enfant j’étais émerveillé par les roues motrices des autos-tamponneuses. Situées directement sous le moteur électrique, elles peuvent tourner indéfiniment à 360 degrés. Ainsi elles vont instantanément en avant ou en arrière, ou encore sur les côtés.

C’est exactement les caractéristiques du jeune Macron, c’est pourquoi l’observer fait ma joie.

L’exemple le plus caractéristique est sa posture avec les maires de France.

On nous rabâche les oreilles avec le sacrifice de ces individus, moi qui les ai côtoyés toute ma vie j’ai le regret de vous dire qu’ils sont, à une écrasante majorité, directement ou à travers leur administration, consciemment ou inconsciemment, les responsables de la débauche de corruption qui touche et tue notre pays.

Lorsque Mitterrand mit en œuvre la décentralisation son but était de casser l’Etat. Cet État dont la rigidité, mais aussi l’intégrité de la préfectorale qui le représentait en région, laissait peu de place à la démagogie qui était le fond de commerce de Mitterrand.

Le drame fût qu’en donnant le pouvoir aux maires, réduisant les préfets à un rôle de potiche, il leur donna aussi les cordons de la bourse.

Les préfets potiches, initialement vexés, furent ravis de constater la débauche dépensière des élus, n’hésitant pas même à la favoriser, en pensant qu’au jour de la faillite finale ils reprendraient la main.

Les maires, enivrés par le pouvoir et son cortège de privilèges, par la saveur de la notoriété, comprirent — juste après leurs électeurs — que la “banque des faveurs” chère à Paulo Coelho est le meilleur moyen d’acheter les voix de la réélection.

Quarante ans plus tard les électeurs sont gavés de cadeaux dispendieux, en majeure partie inutiles, ils se sont habitués à cette corruption devenue endémique.

Évidemment Macron sait tout cela.

Aussitôt élu il a joué la partie avec les préfets en reconquête de pouvoir, il a commencé à resserrer les cordons des bourses locales avec l’idée d’en reprendre l’usage en complicité avec les préfets énarques comme lui.

Il a sous-estimé le fait que la corruption locale liée à la décentralisation est devenue fonctionnelle, la base même du système.

Puis, tout occupé par ses casseroles en train de brûler, courant de tous côtés, il a fini par perdre totalement la majorité qu’il n’a jamais eue.

V’là t’y pas qu’hier soir à l’occasion de ses vœux, avec l’air sérieux d’un premier communiant juste après confesse, il embrasse les maires crapuleux sur la bouche.

Un sacré virage, une marche arrière de tank italien, l’abandon de tout espoir d’assainissement.

Tout ça pour conserver la pyramide de Ponzi, le mythe des retraites faciles.

Nous sommes bien dans le manège des autos-tamponneuses, attention ça va cogner et décoiffer, que les meilleurs gagnent. C’est la loi du plus vicieux qui s’impose.

Sacré Macron, un bon p’tit gars du Nord.

Bien à vous et bonne année 2020.

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LA TRAQUE DES « FRAUDEURS » FISCAUX ENFIN AUTORISEE SUR INTERNET.

Enfin Bercy peut se frotter les mains, 1984 n’est plus un rêve.
La traque est enfin complète et la boucle est bouclée.

Plus personne ne doit pouvoir y échapper.

Le ministère de la pensée a aboli le dernier minuscule espace de liberté qui nous restait.
Le triomphe des fonctionnaires bureaucrates est complet.
Notre conseil des « sages » a parlé et c’est terminados, fini de rire et d’essayer de garder quelques sous pour soi.
Nous allons dans peu de temps dépasser la Chine dans la surveillance 24h sur 24. Et la dénonciation est remise à l’honneur.
Méfiez-vous de votre voisin .
Chez nous, Big Brother n’est pas idéologique, il est fiscal : C’est Bercy, cet Ami qui vous veut du bien. Votre bien!

Bercy règne sans partage, « au nom du célèbre bien commun (que le monde entier nous envie) » sur le remplissage sans fin de notre Tonneau des Danaïdes qui sert en priorité à faire vivre notre nouvelle oligarchie de fonctionnaires. Hauts, petits ou assimilés.
Toujours plus haut, toujours loin dans le flicage et donc, suite logique de celui-ci, le pillage par la coercition.
Qui parle de pillage et de coercition ? Qui ose dire cela ?
Nous sommes en démocratie que diable et le Grand Frère (version française) n’agit uniquement que pour le Bien commun.
Il faut éradiquer en priorité, nous répète quotidiennement Grand Frère, à grand renfort de phrases fumeuses et creuses en novlangue, l’ennemi intérieur avant toute chose, cette fameuse 5eme colonne qui empêche le peuple d’être pleinement heureux : ces fumiers de fraudeurs fiscaux.
Bientôt les sages, nos sages autoriseront l’arrestation et la détention dans des camps de rééducation toute fraude fiscale (ce sera le terme officiel employé pour toute contestation) par la police de la pensée.
Les fraudeurs disparaitront la nuit sans faire de bruit et personne ne s’en inquiétera ni ne protestera.
Vous n’avais jamais vraiment contesté quand vous pouviez encore le faire et bien maintenant c’est trop tard, Big Brother est là.
Bonne Année !

E.Bolling

 

Reuters27 décembre 2019

LA TRAQUE DES FRAUDEURS FISCAUX SUR INTERNET VALIDÉE SOUS CONDITIONS

Le Conseil constitutionnel annonce vendredi avoir partiellement censuré l’article de la loi de finances 2020 instaurant pour trois ans une “traque” des fraudeurs fiscaux présumés sur les réseaux sociaux, mais autorise son expérimentation sous réserve de strictes garanties sur le respect de la vie privée.

Le gouvernement veut expérimenter un algorithme d’intelligence artificielle (IA) lui permettant de repérer de fausses domiciliations fiscales ou du commerce illicite, notamment, sur internet.

Cette initiative a suscité les inquiétudes de nombreux députés, qui avaient saisi le Conseil constitutionnel, et de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), qui s’émeut de potentielles atteintes au respect de la vie privée.

Dans sa décision, le Conseil constitutionnel estime que “les dispositions contestées portent atteinte au droit au respect de la vie privée”.

“Dans la mesure où elles sont susceptibles de dissuader d’utiliser de tels services ou de conduire à en limiter l’utilisation, elles portent également atteinte à l’exercice de la liberté d’expression et de communication”, ajoute-t-il.

Mais les “Sages” jugent toutefois que le législateur poursuit légitimement “l’objectif de valeur constitutionnelle de lutte contre la fraude et l’évasion fiscales.”

Ils demandent en conséquence que ne soient collectés et exploités que “les contenus se rapportant à la personne qui les a délibérément divulgués”. Sont implicitement évoqués des sites comme Twitter, Instagram, Facebook ou les sites de revente en ligne entre particuliers.

“Ne peuvent faire l’objet d’aucune exploitation à des fins de recherche de manquements ou d’infractions les données qui révèlent la prétendue origine raciale ou l’origine ethnique, les opinions politiques, les convictions religieuses ou philosophiques ou l’appartenance syndicale d’une personne, les données génétiques et biométriques et celles concernant la santé et la vie ou l’orientation sexuelles”, souligne le Conseil.

“Il appartiendra au pouvoir réglementaire de veiller, sous le contrôle du juge, à ce que les algorithmes utilisés” ne permettent de collecter que les données strictement nécessaires à la lutte contre la fraude fiscale, est-il précisé.

et toujours:
https://temoignagefiscal.com/bercy-lempire-du-mal-et-la-citadelle-de-tous-les-abus/

LISTE DES IMPÔTS ET TAXES EN FRANCE. Prenez votre souffle et votre temps ! calez-vous bien sur votre fauteuil

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Revenons sur terre

L’homme occidental blanc se fait beaucoup de souci pour la faune qu’il appelle “sauvage”, dont il imagine la potentielle disparition.

Il n’a pas conscience de son propre statut d’animal et il n’envisage pas sa propre disparition — indépendamment des contraintes environnementales — du simple fait d’une toute bête inadaptation de sa part à la vie basique.

La vie basique animale est assez simple, il s’agit d’atteindre le statut d’adulte reproducteur — pour les animaux grégaires en gérant l’intégration au groupe — puis de reproduire, de participer à l’équilibre, à l’essor, du groupe et enfin de mourir.

Cette simplicité de la vie, chez l’homme primaire déjà “tribalisé”, se concrétise par une enfance protégée par les adultes jusque vers 12 ans, une adolescence initiatrice de 12 à 16 ans, puis une vie d’adulte de l’ordre de 25 à 30 ans et une mort donc vers 40 ans.

Il se trouve que l’homme — d’une façon que je n’ai pas la compétence d’expliquer — a créé le moyen de capitaliser, c’est-à-dire d’accumuler et de transmettre.

Cette faculté, qu’il est le seul à posséder dans le monde animal, lui a permis de modifier son environnement dans des proportions spectaculaires, inimaginables.

Par la capitalisation, la connaissance a bousculé l’ordre de la nature, ceci exclusivement dans le cadre de l’usage qu’en fait l’homme, c’est-à-dire de façon infinitésimale par rapport à l’univers.

Le problème tient au fait que l’homme a transformé son environnement mais pas sa personne qui, elle, n’est pas capitalisable. Les expériences émotives et physiologiques de l’homme ne se capitalisent pas, n’aboutissent qu’à de lentes transformations de lui-même, scotchées à l’évolution générale.

L’animal humain transforme son environnement à vitesse accélérée pendant que lui-même stagne à la vitesse de l’évolution naturelle.

C’est ainsi que Empédocle, 500 ans Av. J. C., affirmait que l’amour unit pendant que la haine désunit, ce qui est toujours d’actualité pour les humains.

Mais dans le même temps il affirmait aussi que toute chose est composée du feu, de l’air, de la terre et de l’eau, ce qui aujourd’hui nous parait ridicule en comparaison de la connaissance de notre environnement permise par la capitalisation scientifique.

Notre homme occidental blanc n’a pas conscience du fossé qui existe entre ce qu’il est et ce qu’il comprend. Il croit ainsi que ce qu’il comprend est. Rien n’est moins faux.

Par exemple, il vit artificiellement jusqu’à 84 ans en moyenne, alors qu’il n’est pas fait pour cette perspective. C’est ainsi que son adolescence s’étire jusqu’à des âges si avancés qu’il rêve de vivre encore cette période d’irresponsabilité à la fin de sa vie active lors de sa retraite, si ce n’est tout au long de sa vie. Ce souhait d’irresponsabilité le déconnecte de la vie animale où chacun est responsable, l’expose à une extinction massive.

Dans le cadre de la reproduction il évacue la nécessaire sélection. La danse nuptiale animale est organisée autour du refus du féminin qui ne se plie que face à l’insistance du mâle dominant. Dans la civilisation de l’homme blanc occidental une telle danse nuptiale est “pénalisable”. La sélection ainsi supprimée, bannie, l’expose à une extinction massive.

Il est abusé par la transformation provoquée de son environnement immédiat, au point d’imaginer qu’elle concernerait l’ensemble du monde vivant. Ignorant la réalité de ses faiblesses animales, il conclut faussement qu’il aurait un devoir de revenir à la nature initiale, qu’il serait capable de vivre dans la nature réelle. Il se trompe lourdement et s’expose à une extinction massive.

L’homme occidental blanc est si décalé du monde réel qu’il inverse, pratiquement sans exception, toutes les normes naturelles. Il place l’inactivité au-dessus de l’activité, l’irresponsabilité au-dessus de la responsabilité, la précaution au-dessus du risque, la sexualité au-dessus de la reproduction, le virtuel au-dessus du réel, l’égalité au-dessus de la compétition, etc…

Il s’expose à une extinction massive car contrairement à ce qu’il croit le statut de son environnement est conjoncturel, minoritaire, fragile, il ne résistera pas au temps de l’univers.

Son intelligence, liée à son évolution naturelle lente, commence à ne plus être en mesure d’assimiler les contraintes et les écarts de la fulgurance de cet environnement.

Il peut vaincre le chaud, le froid, sa vitesse de déplacement, la pesanteur, certaines des autres vies animales qui lui sont nuisibles, mais pas sa propre bêtise, ses limites intellectuelles, liées à son évolution naturelle.

L’homme occidental blanc est en pleine crise de vanité, qu’il feint d’ignorer en se plaçant dans une condescendance mortelle par rapport à ceux avec qui il est en compétition sur ce petit morceau de caillou qu’il appelle terre.

L’homme occidental blanc est en voie d’extinction, il se croit chevaleresque, il n’est que “Don Quichottesque”.

Bonne année. Bien à vous. H. Dumas

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Finance magique ou seulement …petites magouilles ?

Nous allons finir l’année en évoquant les petites combines de nos élites pour faire surnager le système dont ils sont les premiers bénéficiaires.

L’époque est devenue difficile pour le milieu de la finance (banques et compagnies d’assurance) en raison des taux d’intérêts nuls pratiqués par la BCE.

Mais elle n’est pas plus facile pour l’Etat français qui, malgré ces taux ultra favorables, peine à financer des dépenses en constante augmentation alors qu’il se trouve contraint de limiter l’augmentation de sa prédation fiscale.

Surtout que, désormais, les deux camps ont des intérêts désormais opposés alors qu’ils ont partie liée dans la mesure où les compagnies d’assurance financent les dettes de l’Etat en achetant les émissions obligataires (OAT). L’Etat toujours plus impécunieux cherche toujours plus d’argent gratuit et le milieu de la finance recherche des placements rémunérateurs que l’Etat ne peut pas lui procurer.

Nous sommes en fait tombés au bas de la spirale infernale des taux à zéro et personne ne sait comment en sortir car si les taux montent, certes le milieu de la finance se remet à gagner de l’argent mais l’Etat ne peut plus faire face à ses dettes et comme les compagnies d’assurance dépendent de l’Etat …

De ce fait, nous assistons à des opérations financières qui relèvent du « pur équilibrisme » financier !

La participation de l’Etat au capital de PSA

En mars 2017, l’Etat, par le biais de l’APE (Agence des Participations de l’Etat), a revendu sa participation dans le capital de PSA (Peugeot-Citroën) à la BPI pour 1.92 md€.

Cette participation ayant été payée 800 millions €, lorsque PSA était en difficulté, l’Etat a enregistré une plus-value d’1.12 md€.

C’est donc une excellente opération et le gouvernement n’a pas manqué de communiquer à ce propos ; fidèlement relayé par une presse pour le moins complaisante, c’est à dire dénuée de tout esprit d’analyse voire d’esprit critique.

On en arriverait presque à croire que l’Etat stratège est un bon gestionnaire !

Sauf qu’il y a un petit détail : la BPI c’est la Banque Publique d’Investissement et elle est entièrement à capitaux publics puisque détenue à parts égales par la Caisse des dépôts et l’APE (Agence des Participations de l’Etat), qui qualifie l’opération de “reclassement à l’intérieur du secteur public ».

La BPI résulte du regroupement d’Oséo, qui participe au financement des PME et de l’innovation, du Fonds Stratégique d’Investissement (FSI), filiale de la Caisse des dépôts qui prend des participations minoritaires dans le capital des entreprises, de CDC Entreprise, filiale de la Caisse des Dépôts, qui gère les prises de participations dans les PME de la Caisse.

Ainsi donc, pour dire franchement les choses, on est en plein « capitalisme d’Etat » mais surtout, l’Etat s’est revendu à lui-même sa participation au capital de PSA en gonflant au passage le chiffre de 1.12 md €.

C’est à dire que d’un trait de plume on gonfle les actifs de 1.12 md € mais ce n’est pas qu’un jeu d’écritures car ce sont bien les capitaux de la BPI qui servent à financer l’opération ; non pas pour « aider » les entreprises mais pour permettre à l’Etat de pomper discrètement les capitaux de la BPI sans faire apparaître un emprunt (car ce n’est pas dans les statuts de la BPI de financer l’Etat) en faisant, au passage, une confortable et opportune plus-value !

Car, la BPI a pour mission de financer l’innovation, les petites entreprises et les entreprises de taille intermédiaire. Son objectif principal est d’accompagner les entreprises dans leur croissance pas de financer indirectement l’Etat !

A bien y regarder, cela ressemble étrangement à une opération de cavalerie dont on perçoit le but : récupérer à bon compte des fonds et améliorer la présentation bilancielle des comptes publics qui sont franchement mauvais.

Car, toute petite combine est finalement bonne à prendre !

Et vous noterez que cette opération a eu lieu avant le déclenchement du mouvement des gilets jaunes ; c’est dire si la situation est en train de se tendre actuellement avec une dette qui vient de dépasser les 100% du PIB à 2.415 mds €.

Conclusion : Si un jour vous avez des dettes et que vous ne savez pas comment faire pour y faire face, vous saurez que vous pouvez vous revendre à vous-même vos actifs disponibles en gonflant bien le prix et avec ce prix … rembourser vos dettes ! Magique non ? Mais je doute que votre banquier et vos créanciers apprécient la manœuvre !

Les provisions pour participation aux bénéfices des contrats d’assurance-vie

Les compagnies d’assurance-vie, qui ont quelques difficultés à trouver du rendement pour appâter les souscripteurs, ne vont pas très bien actuellement du fait de la forte diminution des taux  d’intérêts alors que leurs portefeuilles sont constitués pour l’essentiel d’obligations d’Etat (OAT).

Je rappelle que ces compagnies gèrent un véritable pactole de 1.600 mds€ qui représente d’ailleurs la première forme d’épargne en France ; utilisée d’ailleurs essentiellement pour des raisons fiscales (ces placements bénéficient d’exonérations fiscales dont les épargnants adorent ; ce qui s’avère d’ailleurs logique dans un pays surimposé comme la France !).

Or, la presse spécialisée a révélé qu’ARKEA (CREDIT MUTUEL) a dû recapitaliser, le 10 octobre dernier, sa compagnie d’assurance de 540 millions €.

On ne sait pas si ARKEA a plus mal géré les actifs de ses clients que ses confrères de la profession mais nul doute que cette opération constitue le révélateur d’une situation somme toute assez peu reluisante de la profession.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, face à la diminution de leur solvabilité, plusieurs compagnies d’assurance-vie sont intervenues auprès du ministère de l’économie et des finances pour obtenir une petite modification de la législation applicable aux PPB (provisions pour participation aux bénéfices) dont le total s’élève quand même à 55 mds€.

Ces PPB constituent des revenus mis en réserve par les compagnies pour une durée maximale de 8 ans (raison pour laquelle il faut éviter de casser un contrat d’assurance vie avant son terme de 8 ans car alors on perd cette participation aux bénéfices et le rendement du placement peut chuter sensiblement). Ces PPB constituent une réserve prudentielle et  concernent plus particulièrement les contrats en € (à capital garanti) que les compagnies ne proposent plus guère désormais. En effet, avec les taux à zéro, elles préfèrent orienter leurs clients vers contrats à supports en unités de comptes (actions) dont le capital n’est pas garanti (avec de gros risques de pertes en capital s’il y a un krach boursier).

Ces PPB constituent une dette des compagnies d’assurance-vie vis-à-vis des souscripteurs de contrats puisque ces sommes appartiennent à ces derniers et qu’elles ont vocation à leur être distribuées ; c’est donc un élément de passif des compagnies.

Autrement dit, par un simple jeu d’écritures, elles voudraient transformer une dette en actif et, par ce biais, gonfler leurs actifs de 55 mds € !

Audacieux non ?

Pas énorme par rapport au montant total des avoirs contractuels, mais toujours bon à prendre !

Il y a juste un petit problème juridique …

Ces sommes appartenant contractuellement aux souscripteurs, modifier la législation applicable constitue donc une violation pure et simple des dispositions contractuelles !

Mais il est vrai qu’en France, le respect de la propriété privée et des règles contractuelles est quelque chose de toute à fait accessoire … et la spoliation de l’épargnant une constante républicaine …

On se situe là carrément dans la magie financière à moins … que ce ne soit finalement qu’une escroquerie que les compagnies d’assurance cherchent à légaliser ; car le but est quand même d’obtenir une appropriation illégale de ces réserves, en violation de dispositions contractuelles (qui, en droit civil, constituent la loi des parties) !

Reste à savoir quelle va être la ficelle qui va être utilisée pour justifier cette mauvaise action mais cela vous donne en tout cas une idée de ce que pourrait être le commencement d’une spoliation étatique.

Il est évident que tout cela n’augure pas d’une bonne issue en ce qui concerne les contrats d’assurance-vie et il vous appartient de devenir particulièrement méfiants à propos de ce type de placement surtout qu’une loi Sapin II du 09 décembre 2016 a prévu de permettre le blocage « temporaire » des retraits sur les contrats d’assurance vie « en cas de besoin » afin d’éviter un « bank run » et la faillite pure et simple des compagnies d’assurance !

Conclusion : Petites magouilles financières entre amis et capitalisme de connivence sont bien les deux mamelles de l’Etat fonctionnaire !

Bien cordialement à tous et meilleurs vœux pour 2020 !

Licence de publication : la reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

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FACTURE D’ELECTRITE, L’EXEMPLE TYPE DE L’IMPOT VASELINE.

Définition :
L’impôt vaseline est la spécialité de nos énarques de Bercy qui ne sont pas génés de faire un impôt (ou taxe) sur l’impôt précédent. il suffit de changer l’intitulé…
Comme son nom l’indique l’impôt vaseline est invisible, sauf si on le regarde de près. Il est camouflé sous des initiales ou phrase sans queue ni
tête, incompréhensibles pour le commun des mortels  ou auparavant, en fonction de l’impôt vaseline ( ou taxe vaseline) il a été enfumé par une campagne imparable « pour le bien commun ».

 

Lire calmement….. si  possible.

> > Pour celles et ceux qui  n’ont pas encore renoncé à comprendre leur facture d’énergie électrique , cela nous est expliqué avec poésie!

> > C’est fascinant, une facture  EDF: belle comme une page de Verlaine, elle contient presque autant  de  lignes qu’un sonnet de Ronsard.

> > À la  base, le gros monopole d’État vend des kilowatts/heure et le client, tous  les deux mois, paye ce qu’il a consommé.
> > Exactement comme chez le  boucher : je choisis une escalope, il la pèse, je paye le prix affiché et je repars avec une «facture» en réalité un ticket – qui ne comporte qu’une  seule ligne.

> > Alors, pourquoi la facture  EDF est-elle si copieuse?
> > On y trouve le prix du  kilowatt/heure 9,09 euros pour 100 kWh, qui passera à 9,32 euros après l’augmentation estivale de 2,5 %.

> > Jusque-là, rien que de très  normal.

> > Les gâteries viennent immédiatement après.

> > D’abord, EDF facture un  abonnement! On se demande bien pourquoi!

> > Lorsque j’achète l’escalope, je ne suis abonné à rien : j’ai, en face de moi, un commerçant qui vend ce  dont j’ai besoin,nous faisons affaire et c’est tout.
> >  Non!…

> > Avec EDF, même en quasi  monopole, faut s’abonner !
> > et ce n’est pas négligeable:  11,6 euros par mois, soit 140 euros par an.
> > Depuis août 2011,  l’abonnement a augmenté de 22 %. Puis, viennent les taxes!
> > Ah! Les taxes…
> > Le mal français !!!!!!! Oh, pardon, une seule taxe et deux «contributions».

> > La contribution, c’est plus  sympa, ça fait plus «social»; pour un peu, on serait heureux de s’en  acquitter, alors que la «taxe»… Beurk!

> > Cela commence par la TCFE, la taxe sur la consommation finale d’électricité.

> > C’est quoi, la consommation finale ? Y a-t-il une consommation initiale?

> > Personne ne sait pourquoi cette taxe existe, même pas EDF, qui se borne à dire que ce prélèvement est  reversé aux collectivités territoriales et à l’État (qui détient pourtant 84,5 % du capital du mastodonte).

> Depuis août 2011, elle a augmenté de 16 %, soit 4 % par an.

Arrive ensuite la  merveilleuse CSPE, la contribution au service public  d’électricité.
Moi qui croyais ingénument  que je contribuais à ce service en me contentant d’acheter du courant électrique!

> > Eh bien, non ! En fait, cette  CSPE sert, entre autres, à compenser le coût exorbitant auquel EDF s’est  engagé à acheter l’électricité des petits malins qui se sont équipés de photovoltaïques ou d’éolien.
En août 2011, elle était de 9 % du coût de la consommation ; elle en pèse aujourd’hui 21,5 %.
À ce  rythme, elle représentera la moitié de notre facture dans trois  ans.

On est parti joyeusement sur la belle voie rectiligne tracée par les taxes sur les carburants.
Puis vient enfin,  toute menue, toute discrète, la CTAE, contribution  tarifaire d’acheminement électrique car, contrairement au boucher vendeur d’escalope, EDF vous apporte votre achat à domicile contre la modeste somme de cinquante euros par an.

> > C’est alors que surgit la TVA. Sur la consommation, au prix fort de 20 % : là aussi, c’est courant! Mais également sur les taxes !

> Chez EDF, les taxes sont taxées! À 20 % (CSPE, TFCE) ou à 5,5 % (CTAE)!
 
Et le meilleur pour la fin  :

EDF prélève un pourcentage de tout ceci, 1% , pour son CE (Comité d’entreprise) 
Elle est pas belle la vie pour certains  ?

Mais nous sommes dans une  république égalitaire !

 Impigeable, mais  poétique, vous dis-je…”

Article déjà paru sur le site le 24 août 2016.

Maintenant en plus de l’abonnement, déjà critiquable, une super taxe vaseline : la taxe d’acheminement qu’ils ont délayé avec l’abonnement.
Nous avons toujours la taxe sur la consommation finale d’électricité TCFE.
La taxe est belle et ne veut rien dire, ce qui en fait une véritable œuvre d’art du langage énarque bercynien.
Nous trouvons encore et toujours les contributions (forcées)
1)Au service public d’électricité CSPE
2)Tarifaire d’acheminement électricité CTA (quid de la taxe d’acheminement payée avec l’abonnement ?)
La Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA) finance le régime spécial ultra favorable d’assurance vieillesse des personnels des entreprises de l’industrie de l’électricité et du gaz.
Cela veut dire que EDF n’ayant pas les moyens de payer les retraites de ses employés, c’est au client d’y pourvoir !
Et, cette cotisation sociale qui ne dit pas vraiment son nom est assujettie à la TVA !Néanmoins, dans sa grande générosité, l’Etat n’applique qu’une TVA à taux réduit (5.5%) sur la CTA. (Précisions de Dominique Philos)


Bien sûr Bercy prend aussi de la TVA sur les taxes.

La vaseline coule à flots continus, pondu quotidiennement par Bercy, qui lui aussi  sert directement ses pauvres énarques accablés de travail.
(https://temoignagefiscal.com/bercy-lempire-du-mal-et-la-citadelle-de-tous-les-abus/)

La France est aussi championne du monde des prélèvements…

(https://temoignagefiscal.com/liste-des-impots-et-taxes-en-france-prenez-votre-souffle-et-votre-temps-calez-vous-bien-sur-votre-fauteuil/)

Autres précisions de “lol lol”:

Petite subtilité sur votre facture l’énergie consommée n’est plus comptabilisée en kilowatt-heure mais en kilovoltampère-heure.

Explication : les anciens compteurs à roue mesurent la consommation apparente d’électricité en kilowatt-heure, les nouveaux compteurs électroniques (les blancs de chez Landis et Gyr ou les tout récents Linky) mesurent la consommation réelle d’électricité en kilovoltampère-heure.

C’est assez technique mais il peut y avoir une grande différence entre les deux types de consommation. Cela dépend en fait de l’impédance des appareils électriques branchés sur le réseau .

Il existe en effet une loi physique (c’est comme ça pas la peine d’ester en justice pour essayer de la changer) qui veut qu’un appareil électrique alimenté par un courant alternatif a non seulement une résistance pure mais aussi une capacitance et une inductance. La somme des trois, nombre mathématique imaginaire, est appelé impédance. On parle aussi de cos Phi ou de facteur de puissance à ce sujet.

Je n’entre pas dans les détails mais en gros avec un ancien compteur si vous alimentez pendant une heure un éclairage de 1000 watts (lampes à incandescence pas les néons) ou un moteur de 1000 watts (par exemple un lave-linge ou réfrigérateur ou congélateur), vous serez dans les deux cas facturé 1 kilowatt-heure.

Mais si vous avez un nouveau compteur, vous serez toujours facturé 1 kilowatt-heure pour une heure d’utilisation d’un éclairage incandescent de 1000 watts mais pas pour un moteur électrique de 1000 watts, car celui-ci consomme en réalité plus que sa consommation apparente de 1000 watts ne le laisse supposer. Avec un cos phi d’environ 0.65 (cas usuel pour un moteur) vous pouvez vous attendre à une facturation de 1,5 kilowatt-heure soit 50% de plus !!!

Si votre contrat est assez ancien (et il est bien prévu dessus une facturation en kilowatt-heure) et si votre compteur est aussi ancien, votre consommation mesurée et facturée sera bien en kilowatt-heure (bien qu’il soit indiqué kilovoltampère-heure sur votre facture) mais dès qu’EDF vous installera un compteur moderne vous serez facturé en kilovoltampère-heure alors que votre contrat ne le prévoit pas !!!

C’est une façon vicieuse pour EDF de gratter quelques sous supplémentaires voire même de faire exploser votre facture (cas du marchand de glace par exemple qui utilise de gros congélateurs en été mais qui n’a pas besoin de s’éclairer).

Merci qui ?

E.Bolling

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Pays au bord de la crise de nerfs (2/2)

En première partie, nous avons abordé le développement de l’administration et sa prise de pouvoir.

II- Le manque d’efficience d’une administration au centre d’un conflit d’intérêts permanent

La confusion des genres et l’absence de régulation

Ayant pris le pouvoir, l’administration s’est trouvée en mesure d’imposer ses décisions à l’ensemble des agents économiques alors qu’elle a une « double casquette » à la fois de dirigeant politique et d’exécutant ; c’est à dire qu’elle se trouve dans la situation de pouvoir valider elle-même ses propres décisions à la fois sur les plans politique et administratif , sans véritable contrôle quant à leur réelle pertinence.

Tous les éléments sont dès lors en place pour provoquer une véritable dérive administrative basée sur un conflit d’intérêts permanent ; et les récentes révélations concernant JP Delevoye mettent clairement en lumière ce type de comportement qui mélange les fonctions administratives et politiques.

En outre, la croissance ininterrompue des effectifs s’est accompagnée d’une dégradation de son efficacité car l’Etat fonctionnaire ne fonctionne pas selon des critères économiques de rentabilité et de prix de revient des entreprises privées. Il fonctionne d’après des règles budgétaires avec des interférences telles que la hiérarchie ou les décisions politiques.

Alors que l’entreprise privée essaie de procurer à sa clientèle le meilleur produit ou le meilleur service pour le meilleur prix, dans un environnement de surcroît la plupart du temps concurrentiel, l’administration se situe dans un schéma qui fonctionne hors de toute régulation économique, en dehors du système des prix de marché. C’est donc un système où, par définition, on ne cherche pas à faire des économies … d’ailleurs, l’administration n’a pas de clients, elle a soit des administrés soit des usagers ; ce qui ne confère aucun droit à l’utilisateur.

La conséquence est alors évidente : Si l’entreprise n’est pas efficiente, elle disparaît, tandis que l’administration, elle, continue à prélever les impôts et, pire, tend même à les augmenter pour tenter d’améliorer les défaillances constatées ; compte non tenu du fait qu’elle peut aussi utiliser la contrainte pour forcer à l’usage de ses services. L’assurance maladie en est un exemple flagrant puisqu’elle est obligatoirement publique et qu’il ne peut y avoir de concurrence (à la baisse des cotisations) par des assureurs privés.

Cela a fatalement des conséquences au niveau des méthodes de gestion et plus particulièrement en matière de recrutement du personnel : pour l’administration il n’y a pas d’appréciation qualitative quant au nombre de personnes susceptibles d’effectuer un travail donné.

Cela veut dire que, pour un travail donné, on peut recruter 1, 2 ou 3 personnes alors que cela est absolument impossible dans une entreprise privée qui doit toujours rechercher le meilleur ajustement productif, notamment parce que la charge fiscale sociale et fiscale doit être calculée au plus juste ; question qui ne pose jamais pour l’administration.

Cela se traduit par exemple par de fortes disparités entre les CPAM avec des effectifs variant du simple au double d’une caisse à l’autre pour un même volume de dossiers traité. Nécessairement, les frais de fonctionnement (dits de gestion) ne sont pas les mêmes !

Or, ce schéma est absolument impossible dans le privé puisqu’il est inconcevable que deux entreprises concurrentes puissent fonctionner de manière identique alors que l’une a deux fois plus d’effectifs que l’autre. C’est une question de productivité et plus la productivité est faible, plus le coût du service ou du produit est proportionnellement important.

Cela a d’ailleurs été le cas lors de l’effondrement du rideau de fer. Les entreprises de l’ancien bloc soviétique fonctionnant avec deux ou trois fois plus d’employés que les entreprises de l’ouest, de surcroit dans un milieu économique artificiel, AUCUNE n’a pu résister à une irruption aussi brutale de la concurrence.

L’entreprise privée n’est pas parfaite mais il y a systématiquement une recherche d’optimisation de la gestion ; laquelle est totalement absente dans le milieu administratif.

On touche là au secteur complexe de la formation du prix en milieu concurrentiel et on comprend alors aisément, qu’en ce qui concerne l’administration, il y a à la fois une mauvaise allocation du capital et une mauvaise appréciation des critères de dépenses ; ce qui est confirmé par les études de terrain qui démontrent que le système public n’est pas efficient et qu’il dépense beaucoup plus pour des résultats toujours inférieurs à ceux du privé (sureffectifs, absentéisme, mauvaise exécution du travail, actions inutiles et coûteuses, interférences politiques).

Car, finalement, il est toujours plus facile de dépenser trop que de faire des économies !

Or, là où l’on peut comprendre, sous certaines conditions, un mode fonctionnement de cette nature pour des missions exclusivement régaliennes (armée, police, justice), cela devient extrêmement pénalisant lorsqu’il s’agit de services rendus dans le cadre du secteur marchand ; qu’il s’agisse de la santé ou de la retraite car on comprend qu’à partir du moment où l’on escompte des ressources toujours suffisantes, il n’y a aucune limite à la croissance de l’administration.

Des dérives inévitables

Les décisions des entreprises sont toujours rationnelles car l’erreur de gestion ou de management se paie cash alors que les décisions des administrations, sous couvert de la force publique, peuvent être arbitraires, illégitimes, inefficaces voire pénalisantes mais … s’imposer quand même !

On peut résumer la situation ainsi : L’entrepreneur joue sa vie et sa fortune et s’il échoue c’est la ruine. Le fonctionnaire, lui, sous couvert de sa hiérarchie, dépense un budget provenant des ressources de l’Etat ; lesquelles, comme tout un chacun le sait, ne coutent rien. Il n’a donc de ce fait aucun scrupule à le gaspiller !

Un exemple : la SNCF est subventionnée à hauteur de 13 milliards € par an parce qu’elle perd sans cesse de l’argent. La dérive de gestion en a fait une véritable machine à griller du cash alors que, malgré tous les excès de son personnel, elle n’en assume jamais les conséquences. In fine, c’est la collectivité, c’est à dire le contribuable, qui paie.

Quelle entreprise privée pourrait ainsi se permettre de fonctionner dans de telles conditions ?

Le service public est finalement souvent synonyme d’inefficacité parce que juge et partie il n’est pas en mesure de remettre en cause de mauvaises décisions et qu’il va au contraire insister jusqu’à la catastrophe finale (on connaît ces projets administratifs qui ont fini par s’écrouler d’eux-mêmes après avoir grillé quantité de fonds publics) !

Le seul avantage de l’administration c’est l’apparente gratuité des services procurés parce  qu’en fait le prix réel est masqué. La mutualisation du service, dans un cadre global plus ou moins indéfinissable, fait que le prix est inconnu de l’utilisateur qui est alors enclin à penser qu’il est gratuit alors qu’il est payé par tous ou pire, payé par d’autres. Mais, on ne peut pas en conclure que la dissimulation du prix réel puisse constituer une preuve de bonne gestion.

Pourquoi cela fonctionnait-il avant et plus maintenant ?

En fait, le système de l’économie dirigée à la française a pu sembler fonctionner correctement jusqu’à l’ouverture des frontières dans le cadre de l’Union Européenne et de la globalisation car elle ne subissait pas d’élément de comparaison. Avec l’ouverture des marchés, elle est apparue complètement inadaptée du fait d’un manque total d’adaptabilité à une évolution trop rapide des structures économiques dans un cadre concurrentiel (les GAFA, l’internet …).

Il faut être conscient que le fonctionnement de l’administration repose en fait sur un modèle ancien, périmé, qui remonte au 19° siècle, avec un statut figé du personnel (emploi à vie, pas d’interopérabilité), et les lois à répétition sur la modernisation de la fonction publique (MAP) n’ont jamais été en mesure de remettre à plat un système complètement obsolète.

Quand un fonctionnaire entre dans l’administration, sa carrière, sa progression de carrière, l’évolution de son salaire, sa retraite ; tout est déterminé dès le départ.

Dans le privé, il n’y a rien de tout cela. D’ailleurs, il est bien rare de pouvoir faire toute une carrière chez le même employeur privé compte tenu des démissions, des faillites et des licenciements.

On le constate de manière évidente avec la SNCF dont le personnel refuse obstinément l’évolution des structures économiques et cela explique aussi la réticence des autorités à ouvrir le marché à la concurrence. On peut se rappeler, à ce propos, la mutation nécessaire de l’administration des PTT devenue France Télécom puis Orange au marché dérèglementé des télécoms (avec une diminution formidable du prix des communications du fait de la concurrence), avec ses réductions massives du personnel et ses impératifs de rentabilité qui ont provoqué des vagues de suicides au sein du personnel !

Les conséquences néfastes de l’emprise administrative

On l’a compris, l’administration ne raisonne pas ni en termes économiques ni en termes d’économies ; et cela peut avoir de lourdes conséquences.

L’entreprise privée étant perçue comme une menace potentielle de nature à remettre en cause les situations acquises, il ne peut y avoir aucun soutien des entreprises.

De fait, l’Etat fonctionnaire a idéologiquement a décidé d’user de la force publique pour soumettre le secteur privé à sa volonté c’est à dire le contrôler voire le pénaliser ; alors que l’administration est la plus mal placée pour contrôler une entreprise qui fonctionne en secteur concurrentiel ! Ainsi, en matière de licenciement : l’administration est compétente pour donner son accord alors qu’à bien y regarder, le seul compétent pour apprécier la réalité de la situation est bien le chef d’entreprise.

Bien au contraire, il s’est développé au sein de l’administration une vision marxiste de l’employeur exploiteur, fraudeur, capitaliste et nullement celle de l’employeur créateur de richesses ; ce qui est une façon de justifier sa détestation de la concurrence parce que la comparaison est très rarement à son avantage et qu’elle fait donc tout pour l’éliminer.

Or, l’administration, du fait de son hypertrophie, fait aussi concurrence au privé ou, se retranchant derrière la loi, se place en situation de monopole mais en ne respectant ni les règles de rentabilité ni les prix puisqu’elle est totalement subventionnée par l’impôt qui, par définition, ne lui coûte rien !

Elle ne respecte pas plus les règles de droit en ayant à cœur de fausser un peu plus les règles du jeu puisqu’elle se protège aussi des juridictions de droit commun en relevant d’une juridiction administrative dérogatoire dont les membres sont tous issus de la même école de formation (ENA) et dont le parti pris en faveur de l’administration n’est un secret pour personne !

A cela s’ajoute une vision « clientéliste » de ses relations avec le secteur privé ; c’est à dire que l’Etat administratif a établi un système de pénalités/récompenses (amendes/subventions) envers les entreprises privées afin qu’elles deviennent plus dociles et cela est particulièrement marquant avec les subventions à la presse écrite dont la soumission au pouvoir est notoire.

On en perçoit immédiatement les effets : L’abus de règlementation et de normes a fini par bloquer le système productif puisque l’entreprise privée doit sans cesse mobiliser plus de moyens non productifs pour se mettre en conformité avec les règles et normes fixées par l’administration puisque l’issue est, en fonction de l’attitude adoptée, soit la récompense soit la sanction qui peut aller jusqu’à l’élimination pure et simple !

Ce genre de pratique ne pouvait avoir que des effets néfastes mais prévisibles que l’on connaît : le secteur industriel s’est écroulé sous les contraintes et les charges sociales et fiscales et a pratiquement disparu ou s’est délocalisé pendant que l’administration n’a cessé de grossir.

Une exception : les impôts ?

Le seul secteur où l’administration semble performante, c’est le recouvrement de l’impôt pour deux raisons principales :

  • D’une part l’Etat fonctionnaire a un impératif besoin d’argent pour faire fonctionner ses structures – il a donc mis en œuvre tous les moyens, y compris pénaux, pour percevoir l’impôt avec, il faut le reconnaître, une efficacité évidente.
  • D’autre part, il n’entre pas, sur ce plan, en concurrence avec le secteur privé. De ce fait, il est difficile de faire une comparaison utile.

En fait, c’est un trompe l’œil car le constat initial doit être pondéré par le fait, qu’en France, le recouvrement de l’impôt est plus coûteux, voire sensiblement plus couteux, que dans les autres pays ; ce qui ne peut s’expliquer que par un surdéveloppement de l’administration fiscale et d’importants sureffectifs destinés à atteindre, coute que coute, l’efficacité recherchée.

On comprend donc que l’examen du résultat final n’est pas suffisant en soi pour déterminer si l’administration est performante ou pas !

La mauvaise gestion des entreprises publiques

L’Etat fonctionnaire est un mauvais employeur qui ne sait pas gérer ses effectifs et qui, du fait de la double casquette des dirigeants, à la fois fonctionnaires et dirigeants politiques, se retrouve bloqué dans ses contradictions !

Fonctionnaire il hésite à se retourner contre ses fonctionnaires qui menacent de tout bloquer à la première tentative de porter atteinte à leurs avantages mais responsable politique il est responsable de ses actes devant l’ensemble de la population et les électeurs.

Cela veut dire que l’issue de la négociation, en cas de conflit, est pratiquement toujours la même : les employés du public gagnent de nouveaux avantages en contrepartie de l’arrêt de leur mouvement de grève. Les collègues fonctionnaires gardent leur fierté et l’électeur est satisfait avec la fin du conflit !

On le voit à propos de la réforme des retraites, pour laquelle l’administration est confrontée à ce mélange des genres malsain qui provoque une confusion entre les impératifs de direction d’une entreprise (SNCF et RATP) et des dispositions d’ordre public d’application générale (règles en matière de retraite).

Et ce mélange des genres ne peut qu’occasionner une dérive des couts ; la SNCF étant emblématique de cette dérive et incapacité administrative.

Voilà une entreprise au cœur de conflits sociaux permanents (en moyenne une grève par jour !?!), qui a complètement perdu la bataille du fret, qui fonctionne très mal, dont la ponctualité est plus que problématique mais dont le personnel, en cas de conflit, en appelle systématiquement au ministre des transports, court-circuitant de ce fait un PDG qui perd toute crédibilité et toute autorité.

La réforme de 2018 du statut des cheminots n’a été qu’un trompe-l’œil puisque le foyer de pertes n’a pas été attaqué. On n’a trouvé que la clause du grand père ; c’est à dire que le statut sera éliminé par extinction de ses bénéficiaires lorsqu’ils partiront à la retraite dans … 40 ans !

Les cheminots ont donc bien obtenu le maintien de leurs avantages statutaires au détriment des autres salariés et ils ont fermement l’intention d’en faire autant en ce qui concerne les retraites.

Et le paradoxe ou le plus incroyable c’est que c’est le personnel des services publics qui fonctionnent le plus mal qui revendiquent le plus parce qu’ils savent qu’ils ne risquent rien et que leur employeur ne peut pas disparaître puisqu’il y aura toujours des subventions (comprendre impôts) pour combler les pertes ! Et finalement, le résultat est un record mondial des jours de grèves avec des syndicats ultra politisés, ne représentant pratiquement personne, dont le souci principal est d’engager une lutte d’influence au sein du pouvoir et de rechercher des financements pour faire vivre leurs permanents. Il y a là une forme inacceptable de cynisme jusqu’au-boutiste qui, jusqu’ici, a parfaitement fonctionné.

Des effets pervers qui tendent à se développer

L’administration impose ses règlementations et ses fonctionnaires tatillons, dogmatiques et bornés et le pire, c’est que les résultats sont connus : croissance faible, chômage élevé, accroissement des inégalités sociales et de la pauvreté, inefficacité générale.

Au lieu de se concentrer sur le régalien, l’administration intervient partout et … se plante car elle n’est pas efficace même si elle est tentaculaire ; bien que nos dirigeants fonctionnaires restent convaincus qu’en augmentant le niveau des troupes et des moyens on arrivera à régler les problèmes, sans aucune considération pour le volet efficacité/cout.

On voit clairement cette tendance se développer avec l’utilisation de techniques de surveillance généralisée de la population et des entreprises, principalement au profit du Fisc ; tendance qui n’est que la conséquence du discours officiel : s’il y a des déficits, c’est à cause des mauvais français et de la fraude fiscale ; pas du tout en raison des dérives dépensières de l’administration !

Or, on sait que plus l’administration est importante, plus il y a de corruption pour la simple raison qu’elle devient le centre de tout ce qui se décide et que, devenue intermédiaire obligatoire de tout, elle peut imposer plus ou moins arbitrairement ses décisions et ses « copains ».

Plus l’administration est importante plus la dépense publique augmente et plus la croissance économique diminue ; compte non tenu du fait que plus la dette résultant de cette mauvaise gestion est élevée, moins il y a de croissance économique.

Nous cumulons  dès lors tous les handicaps ; ce que l’on peut résumer par « dépense publique abusive et corruption ».

Et pourtant, ce système continue sa course folle vers l’économie dirigée avec mise sous tutelle de l’Etat de l’assurance maladie, de la formation professionnelle, de l’assurance chômage et bientôt de la retraite.

Quelles conséquences à terme ?

Il faut être conscient que nous nous enfonçons chaque jour un peu plus dans l’économie administrée dont il est prouvé qu’elle ne fonctionne pas en milieu économique ouvert ! Elle ne peut fonctionner que dans un milieu économique fermé dans lequel les prix et les couts sont artificiels ou dissimulés ; c’est à dire manipulés par le pouvoir !

La croissance ininterrompue des dépenses publiques pour financer des services publics non efficients et du nombre de fonctionnaires entraîne désormais une charge excessive qui finit par devenir intolérable. Selon le mot, fort juste, de Bruno Bertez, la France est littéralement asphyxiée par sa dépense publique et ses prélèvements fiscaux.

Le seul remède est la réduction de la taille de l’administration et de la dépense publique pour permettre de retrouver une liberté d’action car ce n’est visiblement pas en augmentant encore plus la dépense publique que l’on va résoudre les problèmes ; puisque ces dix dernières années elle n’a fait que croire alors que les services rendus n’ont fait que se dégrader.

Malheureusement, rien ne semble pouvoir arrêter cette dérive car il n’y a aucune volonté réformatrice du pouvoir fonctionnaire. Il n’y a que la volonté de faire durer le système ; en essayant de perpétuer auprès des français l’idée de son efficacité. Or, en dépit du fait qu’une majorité de français se déclare contre le capitalisme et l’économie de marché, l’Etat stratège est une pure illusion ou pire une tromperie.

Dès lors, comme le système administratif ne se réformera pas de lui-même, il devra fatalement être mis à bas par … les autres !

La France est aujourd’hui l’homme malade de l’Europe et elle est malade de son administration et de sa dépense publique excessive. Or, compte tenu du verrouillage actuel du système politique, complètement phagocyté par un système administratif faisant barrage à toute réforme, les chances d’une quelconque réforme passeront probablement par une révolte ou une révolution.

Car, il en va de la croissance de l’Etat administratif comme des empires. Ils grossissent, grossissent jusqu’à ce qu’ils finissent par s’écrouler sous leur propre poids, leur incapacité et leur inertie.

Bien cordialement à tous et bonnes fêtes de fin d’année.

Licence de publication : la reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

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