Archives de catégorie : Société

Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.

La télé publique est un fromage … !

Cette déclaration avait été formulée par Jacques Martin, l’amuseur public caustique de la télé, décédé en 2007 !

Il semblerait que la situation ait peu changé depuis …

A une époque où tout le monde, sauf à l’assemblée nationale, parle de faire des économies sur le train de vie de l’Etat, il est intéressant de se plonger dans ce trou noir budgétaire que constitue la radio télé publique française grâce au rapport de la Cour des Comptes ; lequel intervient alors que l’audiovisuel public s’est lancé dans une guerre médiatique contre les médias du groupe Bolloré, notamment CNews, qualifiée de « chaîne d’extrême droite » par Delphine Ernotte, sa présidente idéologiquement.

Vous pouvez consulter ce rapport de 166 pages ici.

Présentation du groupe France Télévision

France Télévision emploie environ 9 000 personnes (7671 permanents dont un tiers de journalistes et 1 261 non permanents). Le groupe diffuse 5 chaînes nationales disponibles en TNT (France 2, France 3, France 4, France 5 et France info) et intègre un réseau de 24 antennes régionales de France 3, 9 stations ultramarines de télévision, radio et web. Il possède aussi  plusieurs filiales dont les principales sont France Télévisions Publicité, France.tv Studio, France Télévisions Distribution, France 2 Cinéma et France 3 Cinéma dont on a compris qu’il s’agit de régie publicitaire et de sociétés de distribution ou de production.

Ressources

En 2024, le groupe a vu une augmentation de ses ressources liée tant aux concours publics qu’au marché publicitaire, soutenu par les Jeux olympiques de Paris, ce qui a porté les recettes (abusivement dénommées chiffre d’affaires) du groupe à 3,3 Md€ provenant à 80 % des subventions publiques (qui se sont élevées à 2.6 Mds€) et pour 500 Millions des recettes publicitaires.

Toutefois, l’augmentation des subventions publiques entre 2023 et 2024 (+100 millions) et des ressources publicitaires n’a pas empêché un résultat net négatif de -40 millions. Ainsi donc, France Télévision, malgré une colossale subvention de 2.6 Mds€, a enregistré des pertes ; ce qui n’est évidemment pas l’indicateur d’une bonne gestion.

A titre de comparaison le groupe TF1 emploie 3.600 personnes et dégage un CA de 2.5 Mds€.

Analyse de la Cour des Comptes

Selon la Cour des Comptes, les réformes accomplies depuis 10 ans ont permis de dégager des marges de manœuvre significatives, mais la dynamique des charges de personnel et de fonctionnement ainsi que le poids des investissements, notamment dans le numérique, rendent inéluctables des réformes structurelles d’ampleur dans un contexte où une augmentation des concours publics n’est plus d’actualité. Le groupe doit se réformer pour améliorer ses performances qui sont … mauvaises alors qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses de l’Etat !

La Cour considère la situation financière de France Télévision comme critique car les déficits d’exploitation cumulés depuis 2021 se sont accompagnés d’une forte érosion de la trésorerie et d’une baisse vertigineuse des capitaux propres. Cette situation oblige l’État actionnaire à prendre, avant le 31 décembre 2026, des mesures de rétablissement des fonds propres pour que la société n’encoure pas la dissolution.

La Cour précise que cette évolution inquiétante des capitaux propres a été peu débattue par le conseil d’administration alors qu’elle place le groupe dans une situation non soutenable sans réformes structurelles ; manière de dire que la situation n’est pas considérée comme inquiétante par ce même conseil d’administration !

La Cour a constaté que, jusqu’en 2022, France Télévisions semblait disposer d’une trésorerie abondante, mais que cette situation trompeuse résultait d’un artifice bancaire ; à savoir un emprunt de 70 M€ obtenu auprès du Trésor Public.

Elle pointe aussi :

-des charges d’exploitation élevées et notamment des frais de mission en forte augmentation, des avantages sociaux importants (13 comités d’entreprises) avec une part de 50% pour la restauration.

-un accord collectif avec le personnel qui ne permet pas à France Télévision d’exploiter toutes les possibilités ouvertes par les progrès technologiques pour optimiser l’allocation des moyens ; cet accord creusant mécaniquement le déficit d’exploitation malgré un plan de recomposition du personnel financé par l’Etat à hauteur de 78 M€. En fait, la rigidité de la structure salariale bloque toute amélioration de la productivité, malgré un recours plus important à l’emploi non permanent (comprendre CDD et intermittents du spectacle) et le bénéfice de la diminution du personnel a été annulé par l’augmentation de la masse salariale pour (sic) « préserver le pouvoir d’achat du personnel » et par des avantages sociaux très supérieurs au droit commun. Certaines dispositions généreuses (temps de travail et récupérations, retraite et licenciement) et les avantages en nature contribuent également aux surcoûts et alimentent l’accroissement permanent de la masse salariale.

La Cour relève 22 écarts à la convention collective nationale (CCN) audiovisuelle, représentant un surcoût total de 61,9 M€ alors que le temps de travail des personnels techniques et administratifs est « nettement en deçà des principes fixés par la CCN ». Conclusion : on travaille peu à France Télévision !

– Un niveau d’activité planifiée sous-évalué et déconnecté du réel avec des doublons (France Bleu/France3) qui engendre une sous-activité des personnels et qui se traduit par une planification des temps de travail en deçà du temps contractuel.

-Des efforts de modernisation et de rationalisation qui se heurtent à l’immobilisme des syndicats mettant en avant « la spécificité de l’audiovisuel public et la sauvegarde des emplois ».

– Le nombre important de jours de grèves, bien qu’en baisse jusqu’en 2023, en réaction à deux réformes : celle des retraites, et la mise en œuvre du projet TEMPO dans le réseau France 3.

-L’échec de Salto (ou plutôt le fiasco), la plateforme par abonnement lancée conjointement avec TF1 et M6 pour concurrencer Netflix et qui n’a abouti à rien ! Durant sa période d’exploitation commerciale, Salto a cumulé 244,3 M€ de pertes dont 81,7 M€ ont été supportés par France Télévision au titre de sa quote-part.

Analyse critique de l’analyse de la Cour des Comptes :

La Cour évoque, sans réelle conviction mais avec lucidité, certaines dépenses pour le moins excessives :

-Un recours intensif au taxi. 44 000 courses en 2022 alors que leur usage est normalement restreint à un créneau 22h30 et 6h00 (heures où il n’y a pas de métro ou de bus). Seulement, cette règle n’est … pas respectée car les transports en commun sont indignes pour les employés de France Télévision ! Les frais de taxi et voiture avec chauffeur s’élèvent à 3.8 millions € par an soit, pour 251 jours ouvrés dans l’année, une moyenne impressionnante de 15.139 € de taxi par jour !

-L’utilisation des cartes de paiement dites corporate (1 314 cartes bancaires ont été utilisées pendant l’exercice 2024 pour un montant de 6,4 M€), ce qui représente une dépense moyenne de 4.870€ par carte sans que l’on sache à quoi ces dépenses se rapportent …

-l’existence de « cartes carburant » qui couvrent les frais de carburant, parking et entretien de véhicules dont le montant s’élève à 150.000€ par mois (France Télévision utilise environ 2.000 véhicules) avec un plafond possible d’utilisation à hauteur de 120 litres de carburant par jour qui semble totalement disproportionné par rapport à la consommation normalisée des voitures modernes.

– la masse salariale s’élève à 658,5 M€ laquelle correspond à une moyenne de 73.000€ annuels par salarié soit environ 6.000€/mois. Outre leur niveau élevé, les salaires apparaissent relativement concentrés : 15,5 % des salariés concentrent 28,3 % de la masse salariale et 31 cadres perçoivent plus de 200.000€ par an (mais on ne connaitra pas leurs noms) !

Ce que ne dit pas la Cour des Comptes c’est que ce niveau de salaire, en progression constante est très largement supérieur à la moyenne nationale et correspond au salaire des 9% des français les mieux payés ! À France télévision, on travaille peu mais … on gagne bien !

-Les Frais de réception, de déplacement et de missions se sont élevés à 46M€ par an soit, pour 251 jours ouvrés, la coquette somme de 183.000€ par jour ce qui n’exclut pas le coulage et les frais majorés voire carrément bidons ! Les seules années où il y a eu une diminution significative ont été 2020 et 2021 années de séquestration de la population pour cause de Covid !

-les frais d’hôtel s’élèvent à pratiquement 20M€ par an ce qui représente quand même 80.000 € par jour ; toujours pour 251 jours ouvrés.

-l’attribution de voitures de fonctions pour une cinquantaine de cadres de France Télévisions, véhicules affectés pour l’essentiel sur les sites parisiens.

Par contre, la Cour ne parle pas :

-du recours inexpliqué et couteux à la sous-traitance notamment avec la société Mediawan alors que France Télévision dispose d’un personnel nombreux,

-du choix contestable de la création de France info TV totalement inutile et très couteux.

– de la dérive idéologique de France Télévision alors qu’il est devenu évident que le groupe déborde de sa mission de service public pour adopter la posture du journalisme militant de gauche, woke,  climatiste, avec la complicité de l’Arcom. Il n’a d’ailleurs échappé à personne que ce système de radio télé d’Etat est le temple de la gauche bien-pensante pour ne pas dire du gauchisme idéologique et le tropisme gauchiste de France info est tellement évident qu’elle a été surnommée bolcho info !

La question qui se pose est donc bien de savoir en quoi des chaînes de télé d’Etat seraient les garantes de la démocratie alors que l’on constate une dérive idéologique de l’institution car, véritable relai du pouvoir, l’idéologie gauchiste y est omniprésente avec, de surcroit, un matraquage écologique omniprésent. J’ai constaté très récemment, chez une amie, (je n’ai pas la télé) que les prévisions météo avaient été rebaptisées « prévisions météo climat » comme si l’on pouvait prévoir le climat … à une échéance de 8 jours !

Les dirigeants de France Télévision ont aussi déclaré refuser d’inviter toute personne susceptible de tenir un discours climato-sceptique et ils sont soutenus sur ce point, en toute illégalité, par l’Arcom qui évidemment déborde de son rôle. On se souvient du licenciement abusif de Philippe Verdier pour ses propos et son livre non conformes à la ligne politique de France Télévision.

Il est désormais notoire que France Télévision ne respecte pas son devoir de neutralité et encore moins le pluralisme politique qui devrait être la norme de tout service public payé par les impôts de tous ; et tout cela en totale impunité !

– d’une enquête parlementaire en cours à propos de pratiques contractuelles douteuses concernant Nathalie Darrigrand, directrice de France 5 de 2016 à 2019. En effet, il semblerait que cette ancienne dirigeante des programmes de France 5 ait « signé un certain nombre de contrats pour des sommes conséquentes de plusieurs dizaines voire centaines de millions d’euros avec la société de production Together de Renaud Le Van Kim, un proche de Delphine Ernotte». Ces contrats, payés par l’argent public, étaient destinés à produire du contenu pour des émissions comme C ce soir ou C Politique. Or, on a appris que Madame Darrigrand avait ensuite été licenciée de France Télévisions, qu’elle avait obtenu des indemnités de licenciement, que l’on soupçonne d’être très élevées, pour ensuite être embauchée à la tête de ces mêmes émissions de production avec lesquelles elle avait signée pour le compte de France Télévisions puis de prendre la direction de la société de production Together quelques mois plus tard.

Charles Alloncle, le rapporteur UDR de la commission d’enquête, précise que si ces faits étaient avérés, on se situerait au minimum dans le cadre d’un conflit d’intérêts majeur ; voire même dans le cadre d’un véritable pacte de corruption justifiant des poursuites pénales.

Conclusions :

On comprend, à la lecture de ce rapport, que France Télévision fonctionne comme une administration avec un personnel pléthorique, mais avec des avantages particulièrement couteux (salaires très élevés, avantages sociaux et professionnels divers (taxis, voitures de fonction …) qui ne sont absolument pas financés par l’entreprise.

On a affaire à un mastodonte d’Etat financé par l’impôt pour délivrer la propagande d’Etat et, pour que le personnel soit en faveur du système, on le paie très au-delà de sa valeur et de ses compétences selon l’adage « on ne mort pas la main qui vous nourrit » ; même si l’argent en question est celui du contribuable qui n’a évidemment … pas voix au chapitre en la matière !

Le rapport de la Cour est édifiant … ce sont essentiellement gabegies, gros salaires et dépenses somptuaires à tous les étages ; le tout avec vos impôts c’est à dire avec de l’argent qui ne coute rien !

L’entreprise publique perd de l’argent mais rémunère grassement ses très nombreux salariés; salariés si souvent prêts à fustiger les ultra riches alors qu’ils font bien partie de la partie la mieux payée de la population salariée française !

Les salariés de France Télévision ont en fait réussi à mettre en place, par le biais de pressions constantes sur le pouvoir politique, dont on sait qu’il est un très mauvais gestionnaire, un véritable communisme c’est à dire la possibilité pour eux de bénéficier de salaires très supérieurs à la moyenne grâce à la spoliation fiscale exercée sur les autres. En URSS on appelait ces gens-là des apparatchiks !

Madame Ernotte, qui accomplit actuellement son 3ème mandat de présidente, n’a visiblement pas vu son mandat renouvelé pour ses compétences puisqu’elle a mené le groupe France Télévision au bord de la faillite. C’est donc bien pour une autre raison et il s’agit au minimum de complicité idéologique avec le pouvoir ; voire de servilité … ce qui pourrait expliquer le fait qu’elle ait décidé d’engager des poursuites judiciaires pour dénigrement à l’encontre du groupe Bolloré (Cnews, Europe  1 et le JDD) qui se trouvent, comme par hasard, être des opposants à la macronie …

Ainsi donc, les employés de France Télévision peuvent remercier le contribuable pour les généreuses contributions qui leur permettent de vivre si bien mais … ils ne le feront pas car ils n’ont aucun complexe à cet égard ; persuadés qu’ils sont de remplir une mission d’information voire d’éclairage de la pensée et de la conscience populaires !

La seule solution lucide à cette gabegie d’argent public est la privatisation de France Télévision ; évidemment au grand dam de ses salariés qui vivent si confortablement de l’argent des autres. Néanmoins, cette privatisation apparait largement compromise sauf à … licencier les 2/3 du personnel ; ce qui est l’assurance de s’exposer à des mouvements de grève dont les salariés de France Télévision ont d’ailleurs une habitude consommée !

La télé publique est un fromage … bien gras et c’est le contribuable qui fournit la crème !

Bien cordialement à tous !

 

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En Ukraine, la messe est dite…

Il y a quatre ans il fallait avoir l’esprit obscurci pour ne pas voir que Poutine était une poupée animée par Xi Jinping lorsqu’il a envahi l’Ukraine.

En effet, le 4 février 2022, à Pékin où il était reçu, Poutine cosignait avec Xi Jinping une déclaration commune.

En voici le texte intégral, que personne en Occident n’a voulu lire pour ce qu’il est : un acte programmatique, un manifeste idéologique, une feuille de route stratégique. Il suffit pourtant d’ouvrir les yeux :

« La Fédération de Russie et la République populaire de Chine, ci-après dénommées les parties, déclarent ce qui suit :

Aujourd’hui, le monde connaît des changements considérables et l’humanité entre dans une nouvelle ère de développement rapide et de transformation profonde. Elle voit se développer des processus et des phénomènes tels que la multipolarité, la mondialisation de l’économie, l’avènement de la société de l’information, la diversité culturelle, la transformation de l’architecture de la gouvernance mondiale et de l’ordre mondial ; l’interrelation et l’interdépendance entre les États s’accroissent ; une tendance à la redistribution du pouvoir dans le monde se dessine ; et la communauté internationale manifeste une demande croissante de leadership visant un développement graduel et pacifique. Dans le même temps, alors que la pandémie du nouveau coronavirus se poursuit, la situation en matière de sécurité internationale et régionale se complique et le nombre de défis et de menaces planétaires augmente de jour en jour. Certains acteurs, qui ne représentent qu’une minorité à l’échelle internationale, continuent de préconiser des approches unilatérales pour traiter les questions internationales, et de recourir à la force ; ils s’immiscent dans les affaires intérieures d’autres États, portant atteinte à leurs droits et intérêts légitimes, et incitent aux contradictions, aux discordances et à la confrontation, entravant ainsi le développement et le progrès de l’humanité, contre l’opposition de la communauté internationale.

Les parties appellent tous les États à rechercher le bien-être pour tous et, à ces fins, à instaurer le dialogue et la confiance mutuelle, à renforcer la compréhension mutuelle, à défendre des valeurs humaines universelles telles que la paix, le développement, l’égalité, la justice, la démocratie et la liberté, à respecter le droit des peuples à déterminer de manière indépendante les voies de développement de leur pays, ainsi que la souveraineté et les intérêts des États en matière de sécurité et de développement, à protéger l’architecture internationale pilotée par les Nations-Unies et l’ordre mondial fondé sur le droit international, à rechercher une véritable multipolarité, les Nations-Unies et le Conseil de sécurité jouant un rôle central et de coordination, à promouvoir des relations internationales plus démocratiques et à garantir la paix, la stabilité et le développement durable dans le monde.

Les parties partagent l’idée que la démocratie est une valeur humaine universelle, plutôt qu’un privilège d’un nombre limité d’États, et que sa promotion et sa protection sont une responsabilité commune de la communauté mondiale tout entière.

Les parties estiment que la démocratie est un moyen de faire participer les citoyens au gouvernement de leur pays en vue d’améliorer le bien-être de la population et de mettre en œuvre le principe du gouvernement populaire. La démocratie s’exerce dans toutes les sphères de la vie publique dans le cadre d’un processus à l’échelle nationale et reflète les intérêts de l’ensemble du peuple, sa volonté, garantit ses droits, répond à ses besoins et protège ses intérêts. Il n’existe pas de modèle unique pour guider les pays dans l’instauration de la démocratie. Une nation peut choisir les formes et les méthodes de mise en œuvre de la démocratie qui conviennent le mieux à son état particulier, sur la base de son système social et politique, de son contexte historique, de ses traditions et de ses caractéristiques culturelles uniques. C’est uniquement au peuple du pays de décider si son État est démocratique.

Les parties notent que la Russie et la Chine, en tant que puissances mondiales dotées d’un riche patrimoine culturel et historique, ont de longues traditions démocratiques, qui reposent sur une expérience millénaire du développement, un large soutien populaire et la prise en compte des besoins et des intérêts des citoyens. La Russie et la Chine garantissent à leur population le droit de participer par divers moyens et sous diverses formes à l’administration de l’État et à la vie publique, conformément à la loi. Les peuples des deux pays sont certains de la voie qu’ils ont choisie et respectent les systèmes et traditions démocratiques des autres États.

Les parties constatent que les principes démocratiques sont mis en œuvre à un niveau global, ainsi que dans l’administration de l’État. Les tentatives de certains États d’imposer leurs propres « normes démocratiques » à d’autres pays, de monopoliser le droit d’évaluer le niveau de conformité aux critères démocratiques, de tracer des lignes de démarcation fondées sur des motifs idéologiques, notamment en établissant des blocs exclusifs et des alliances de complaisance, s’avèrent n’être rien d’autre qu’une négation de la démocratie et vont à l’encontre de l’esprit et des véritables valeurs de la démocratie. De telles tentatives d’hégémonie constituent de graves menaces pour la paix et la stabilité mondiales et régionales et compromettent la stabilité de l’ordre mondial.

Les parties estiment que la défense de la démocratie et des droits de l’homme ne doit pas être utilisée pour faire pression sur d’autres pays. Elles s’opposent à l’abus des valeurs démocratiques et à l’ingérence dans les affaires intérieures d’États souverains sous le prétexte de protéger la démocratie et les droits de l’homme, ainsi qu’à toute tentative d’inciter à la division et à la confrontation dans le monde. Les parties appellent la communauté internationale à respecter la diversité culturelle et civilisationnelle et les droits des peuples de différents pays à l’autodétermination. Elles sont prêtes à travailler ensemble avec tous les partenaires intéressés pour promouvoir une véritable démocratie.

Les parties notent que la Charte des Nations-Unies et la Déclaration universelle des droits de l’homme fixent de nobles objectifs dans le domaine des droits de l’homme universels, énoncent des principes fondamentaux que tous les États doivent respecter et observer dans les faits. En même temps, comme chaque nation a ses propres caractéristiques nationales, son histoire, sa culture, son système social et son niveau de développement social et économique, la nature universelle des droits de l’homme doit être vue à travers le prisme de la situation réelle de chaque pays particulier, et les droits de l’homme doivent être protégés en fonction de la situation spécifique de chaque pays et des besoins de sa population. La promotion et la protection des droits de l’homme sont une responsabilité partagée de la communauté internationale. Les États doivent accorder la même priorité à toutes les catégories de droits de l’homme et les promouvoir de manière systémique. La coopération internationale en matière de droits de l’homme doit être menée comme un dialogue d’égal à égal impliquant tous les pays. Tous les États doivent avoir un accès égal au droit au développement. L’interaction et la coopération en matière de droits de l’homme doivent être fondées sur le principe de l’égalité de tous les pays et du respect mutuel, afin de renforcer l’architecture internationale des droits de l’homme.

Les parties estiment que la paix, le développement et la coopération sont au cœur du système international moderne. Le développement est un moteur essentiel pour assurer la prospérité des nations. La pandémie actuelle avec la nouvelle infection du coronavirus constitue un sérieux défi pour la réalisation du programme de développement durable des Nations-Unies à l’horizon 2030. Il est essentiel de renforcer les relations de partenariat dans l’intérêt du développement mondial et de veiller à ce que la nouvelle étape du développement mondial soit définie par l’équilibre, l’harmonie et l’inclusion.

Les parties cherchent à faire avancer leurs travaux pour relier les plans de développement de l’Union économique eurasienne (UEE) et l’initiative « la Ceinture et la Route » en vue d’intensifier la coopération pratique entre l’UEE et la Chine dans divers domaines et de promouvoir une plus grande interconnexion entre les régions Asie-Pacifique et Eurasie. Les parties réaffirment l’importance qu’elles accordent à la construction du Grand partenariat eurasiatique, parallèlement et en coordination avec la construction de « la Ceinture et la Route », afin de favoriser le développement des associations régionales ainsi que les processus d’intégration bilatérale et multilatérale au profit des peuples du continent eurasiatique.

Les parties sont convenues de continuer à intensifier de manière cohérente la coopération pratique pour le développement durable de l’Arctique.

Les parties renforceront la coopération au sein des mécanismes multilatéraux, notamment les Nations-Unies, et encourageront la communauté internationale à donner la priorité aux questions de développement dans la coordination macro-politique mondiale. Elles appellent les pays développés à mettre en œuvre de bonne foi leurs engagements formels en matière d’aide au développement, à fournir davantage de ressources aux pays en développement, à s’attaquer au développement inégal des États, à œuvrer pour compenser ces déséquilibres au sein des États et à faire progresser la coopération mondiale et internationale en matière de développement. La partie russe confirme qu’elle est prête à continuer à travailler sur l’Initiative mondiale pour le développement proposée par la Chine, notamment en participant aux activités du Groupe des amis de l’Initiative mondiale pour le développement sous les auspices des Nations-Unies. Afin d’accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations-Unies pour le développement durable, les parties appellent la communauté internationale à prendre des mesures concrètes dans les domaines clés de la coopération tels que la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire, les vaccins et le contrôle des épidémies, le financement du développement, le changement climatique, le développement durable, y compris le développement vert, l’industrialisation, l’économie numérique et la connectivité des infrastructures.

Les parties appellent la communauté internationale à créer des conditions ouvertes, égales, justes et non discriminatoires pour le développement scientifique et technologique, à intensifier la mise en œuvre pratique des avancées scientifiques et technologiques afin d’identifier les nouveaux moteurs de la croissance économique.

Les parties appellent tous les pays à renforcer la coopération dans le domaine des transports durables, à établir activement des contacts et à partager les connaissances dans la construction d’installations de transport, y compris les transports intelligents et les transports durables, le développement et l’utilisation des routes arctiques, ainsi qu’à développer d’autres domaines pour soutenir la reprise post-épidémique mondiale.

Les parties prennent des mesures sérieuses et apportent une contribution importante à la lutte contre le changement climatique. Célébrant conjointement le 30e anniversaire de l’adoption de la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques, elles réaffirment leur attachement à cette convention ainsi qu’aux objectifs, principes et dispositions de l’accord de Paris, y compris le principe des responsabilités communes mais différenciées. Les parties travaillent ensemble pour assurer la mise en œuvre complète et effective de l’accord de Paris, restent déterminées à remplir les obligations qu’elles ont contractées et attendent des pays développés qu’ils assurent effectivement la mise à disposition annuelle de 100 milliards de dollars de financement climatique aux États en développement. Les parties s’opposent à la mise en place de nouvelles barrières dans le commerce international sous le prétexte de lutter contre le changement climatique.

Les parties soutiennent fermement le développement de la coopération et des échanges internationaux dans le domaine de la diversité biologique, en participant activement au processus de gouvernance mondiale correspondant, et ont l’intention de promouvoir conjointement le développement harmonieux de l’humanité et de la nature ainsi que la transformation verte pour assurer un développement mondial durable.

Les chefs d’État évaluent positivement l’interaction efficace entre la Russie et la Chine dans les formats bilatéraux et multilatéraux axés sur la lutte contre la pandémie de COVID-19, la protection de la vie et de la santé de la population des deux pays et des peuples du monde. Elles renforceront leur coopération dans le développement et la fabrication de vaccins contre la nouvelle infection du coronavirus, ainsi que des médicaments pour son traitement, et amélioreront leur collaboration en matière de santé publique et de médecine moderne. Les parties prévoient de renforcer la coordination des mesures épidémiologiques afin de garantir une solide protection de la santé, de la sécurité et de l’ordre dans les contacts entre les citoyens des deux pays. Les parties ont salué le travail des autorités compétentes et des régions des deux pays pour la mise en œuvre de mesures de quarantaine dans les zones frontalières et pour assurer le fonctionnement stable des points de passage frontaliers, et ont l’intention d’envisager la création d’un mécanisme conjoint de contrôle et de prévention des épidémies dans les zones frontalières afin de planifier conjointement les mesures anti-épidémiques à prendre aux points de contrôle frontaliers, de partager les informations, de construire des infrastructures et d’améliorer l’efficacité du dédouanement des marchandises.

Les parties soulignent que la détermination de l’origine de la nouvelle infection par le coronavirus est une question de science. La recherche sur ce sujet doit se fonder sur des connaissances mondiales, ce qui nécessite une coopération entre les scientifiques du monde entier. Les parties s’opposent à la politisation de cette question. La Russie se félicite des travaux menés conjointement par la Chine et l’OMS pour identifier la source de la nouvelle infection à coronavirus et soutient le rapport conjoint Chine-OMS sur la question. Les parties appellent la communauté mondiale à promouvoir conjointement une approche scientifique sérieuse pour l’étude de l’origine du coronavirus.

 La partie russe est favorable à ce que la Chine accueille avec succès les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver à Pékin en 2022.

Les parties apprécient hautement le niveau de la coopération bilatérale dans le domaine des sports et du mouvement olympique et se déclarent prêtes à contribuer à son développement progressif.

Les parties sont gravement préoccupées par les graves problèmes de sécurité internationale et estiment que les destins de toutes les nations sont liés. Aucun État ne peut ni ne doit assurer sa propre sécurité indépendamment de la sécurité du reste du monde et au détriment de la sécurité des autres États. La communauté internationale doit s’engager activement dans la gouvernance mondiale pour assurer une sécurité universelle, globale, indivisible et durable.

Les parties réaffirment leur ferme soutien mutuel à la protection de leurs intérêts fondamentaux, de la souveraineté des États et de leur intégrité territoriale, et s’opposent à l’ingérence de forces extérieures dans leurs affaires intérieures.

La partie russe réaffirme son soutien au principe d’une seule Chine, confirme que Taïwan est une partie inaliénable de la Chine et s’oppose à toute forme d’indépendance de Taïwan.

La Russie et la Chine s’opposent aux tentatives des forces extérieures de porter atteinte à la sécurité et à la stabilité dans leurs régions communes adjacentes, ont l’intention de contrer l’ingérence des forces extérieures dans les affaires intérieures des pays souverains sous quelque prétexte que ce soit, s’opposent aux révolutions de couleur et renforceront leur coopération dans les domaines susmentionnés.

Les parties condamnent le terrorisme dans toutes ses manifestations, promeuvent l’idée de créer un front mondial unique de lutte contre le terrorisme, les Nations-Unies jouant un rôle central, préconisent une coordination politique plus forte et un engagement constructif dans les efforts multilatéraux de lutte contre le terrorisme. Les parties s’opposent à la politisation des questions de lutte contre le terrorisme et à leur utilisation comme instruments d’une politique de deux poids, deux mesures, condamnent la pratique de l’ingérence dans les affaires intérieures d’autres États à des fins géopolitiques par le biais de groupes terroristes et extrémistes ainsi que sous couvert de lutte contre le terrorisme international et l’extrémisme.

Les parties estiment que certains États, certaines alliances et coalitions militaires et politiques cherchent à obtenir, directement ou indirectement, des avantages militaires unilatéraux au détriment de la sécurité des autres, notamment en recourant à des pratiques de concurrence déloyale, intensifient la rivalité géopolitique, alimentent l’antagonisme et la confrontation et portent gravement atteinte à l’ordre de sécurité international et à la stabilité stratégique mondiale. Les parties s’opposent à un nouvel élargissement de l’OTAN et demandent à l’Alliance de l’Atlantique Nord d’abandonner ses approches idéologisées de la guerre froide, de respecter la souveraineté, la sécurité et les intérêts des autres pays, la diversité de leurs contextes civilisationnels, culturels et historiques, et d’adopter une attitude juste et objective à l’égard du développement pacifique des autres États. Les parties s’opposent à la formation de structures de blocs fermés et de camps opposés dans la région Asie-Pacifique et restent très vigilantes quant à l’impact négatif de la stratégie indo-pacifique des États-Unis sur la paix et la stabilité dans la région. La Russie et la Chine ont déployé des efforts constants pour construire un système de sécurité équitable, ouvert et inclusif dans la région Asie-Pacifique (APR) qui ne soit pas dirigé contre des pays tiers et qui favorise la paix, la stabilité et la prospérité.

Les parties se félicitent de la déclaration commune des dirigeants des cinq États dotés d’armes nucléaires sur la prévention de la guerre nucléaire et la prévention des courses aux armements et estiment que tous les États dotés d’armes nucléaires devraient abandonner la mentalité de la guerre froide et les jeux à somme nulle, réduire le rôle des armes nucléaires dans leurs politiques de sécurité nationale, retirer les armes nucléaires déployées à l’étranger, mettre fin au développement sans restriction du système mondial de défense contre les missiles balistiques (ABM) et prendre des mesures efficaces pour réduire les risques de guerre nucléaire et de tout conflit armé entre les pays dotés de capacités nucléaires militaires.

Les parties réaffirment que le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires est la pierre angulaire du système international de désarmement et de non-prolifération nucléaire, un élément important du système de sécurité international d’après-guerre, et qu’il joue un rôle indispensable dans la paix et le développement du monde. La communauté internationale devrait promouvoir la mise en œuvre équilibrée des trois piliers du traité et travailler ensemble pour protéger la crédibilité, l’efficacité et la nature universelle de l’instrument.

Les parties sont gravement préoccupées par le partenariat de sécurité trilatéral entre l’Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni (AUKUS), qui prévoit une coopération approfondie entre ses membres dans des domaines impliquant la stabilité stratégique, et notamment par leur décision d’entamer une coopération dans le domaine des sous-marins à propulsion nucléaire. La Russie et la Chine estiment que de telles actions sont contraires aux objectifs de sécurité et de développement durable de la région Asie-Pacifique, augmentent le danger d’une course aux armements dans la région et posent de sérieux risques de prolifération nucléaire. Les parties condamnent fermement de telles actions et appellent les participants à l’AUKUS à respecter de bonne foi leurs engagements en matière de non-prolifération nucléaire et de missiles, et à travailler ensemble pour préserver la paix, la stabilité et le développement dans la région.

Les parties sont profondément préoccupées par les projets du Japon de rejeter dans l’océan l’eau contaminée par des substances nucléaires provenant de la centrale nucléaire détruite de Fukushima et par l’impact environnemental potentiel de ces actions. Les parties soulignent que l’élimination de l’eau contaminée par des substances nucléaires doit être gérée de manière responsable et effectuée de façon appropriée sur la base d’arrangements entre la partie japonaise et les États voisins, les autres parties intéressées et les agences internationales compétentes, tout en garantissant la transparence, le raisonnement scientifique et le respect du droit international.

Les parties estiment que le retrait des États-Unis du traité sur l’élimination des missiles à portée intermédiaire et à plus courte portée, l’accélération de la recherche et du développement de missiles terrestres à portée intermédiaire et à plus courte portée et le désir de les déployer dans les régions Asie-Pacifique et Europe, ainsi que leur transfert aux alliés, entraînent une augmentation de la tension et de la méfiance, accroissent les risques pour la sécurité internationale et régionale, conduisent à l’affaiblissement du système international de non-prolifération et de contrôle des armements et sapent la stabilité stratégique mondiale. Les parties appellent les États-Unis à répondre positivement à l’initiative russe et à abandonner leurs plans de déploiement de missiles terrestres à portée intermédiaire et à plus courte portée dans la région Asie-Pacifique et en Europe. Les parties continueront à entretenir des contacts et à renforcer la coordination sur cette question.

La partie chinoise comprend et soutient les propositions avancées par la Fédération de Russie pour créer des garanties de sécurité à long terme juridiquement contraignantes en Europe.

Les parties notent que la dénonciation par les États-Unis d’un certain nombre d’importants accords internationaux de contrôle des armements a un impact extrêmement négatif sur la sécurité et la stabilité internationales et régionales. Les parties expriment leur inquiétude quant à l’avancement des plans américains visant à développer une défense antimissile mondiale et à déployer ses éléments dans diverses régions du monde, combinés au renforcement des capacités des armes non nucléaires de haute précision pour des frappes de désarmement et d’autres objectifs stratégiques. Les parties soulignent l’importance des utilisations pacifiques de l’espace, soutiennent fermement le rôle central du Comité des Nations-Unies sur les utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique dans la promotion de la coopération internationale, le maintien et le développement du droit international de l’espace et la réglementation dans le domaine des activités spatiales. La Russie et la Chine continueront à accroître leur coopération sur des questions d’intérêt mutuel telles que la durabilité à long terme des activités spatiales et le développement et l’utilisation des ressources spatiales. Les parties s’opposent aux tentatives de certains États de transformer l’espace en une arène de confrontation armée et réitèrent leur intention de faire tous les efforts nécessaires pour empêcher l’arsenalisation de l’espace et une course aux armements dans l’espace. Elles s’opposeront aux activités visant à obtenir une supériorité militaire dans l’espace et à l’utiliser pour des opérations de combat. Les parties affirment la nécessité de lancer rapidement des négociations en vue de conclure un instrument multilatéral juridiquement contraignant basé sur le projet de traité russo-chinois relatif à la prévention du placement d’armes dans l’espace et de l’emploi ou de la menace de la force contre des objets spatiaux, qui offrirait des garanties fondamentales et fiables contre une course aux armements et l’arsenalisation de l’espace.

La Russie et la Chine soulignent que des mesures appropriées de transparence et de confiance, y compris une initiative internationale / engagement politique de ne pas être le premier à placer des armes dans l’espace, peuvent également contribuer à l’objectif de prévention d’une course aux armements dans l’espace, mais que ces mesures devraient compléter et non remplacer le régime efficace juridiquement contraignant régissant les activités spatiales.

Les parties réaffirment leur conviction que la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction (BWC) est un pilier essentiel de la paix et de la sécurité internationales. La Russie et la Chine soulignent leur détermination à préserver la crédibilité et l’efficacité de la convention.

Les parties affirment la nécessité de respecter pleinement et de renforcer encore la Convention sur l’Interdiction des Armes Biologiques (CIAB), notamment en l’institutionnalisant, en renforçant ses mécanismes et en adoptant un protocole juridiquement contraignant à la convention, assorti d’un mécanisme de vérification efficace, ainsi que par le biais de consultations et d’une coopération régulières pour traiter toute question liée à la mise en œuvre de la convention.

Les parties soulignent que les activités nationales et étrangères des États-Unis et de leurs alliés en matière d’armes biologiques suscitent de graves préoccupations et questions de la part de la communauté internationale quant à leur respect de la CIAB. Les parties partagent le point de vue selon lequel ces activités constituent une menace sérieuse pour la sécurité nationale de la Fédération de Russie et de la Chine et sont préjudiciables à la sécurité des régions respectives. Les parties appellent les États-Unis et leurs alliés à agir de manière ouverte, transparente et responsable en rendant compte de manière appropriée de leurs activités biologiques militaires menées à l’étranger et sur leur territoire national, et en soutenant la reprise des négociations sur un protocole à la Convention sur les armes biologiques juridiquement contraignant, assorti d’un mécanisme de vérification efficace.

Les parties, réaffirmant leur attachement à l’objectif d’un monde exempt d’armes chimiques, appellent toutes les parties à la convention sur les armes chimiques à travailler ensemble pour préserver sa crédibilité et son efficacité. La Russie et la Chine sont profondément préoccupées par la politisation de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et appellent tous ses membres à renforcer la solidarité et la coopération et à protéger la tradition de la prise de décision consensuelle. La Russie et la Chine insistent pour que les États-Unis, en tant que seul État partie à la convention qui n’a pas encore achevé le processus d’élimination des armes chimiques, accélèrent l’élimination de leurs stocks d’armes chimiques. Les parties soulignent l’importance de trouver un équilibre entre les obligations des États en matière de non-prolifération et les intérêts d’une coopération internationale légitime dans l’utilisation des technologies avancées et des matériaux et équipements connexes à des fins pacifiques. Les parties prennent note de la résolution intitulée « Promouvoir la coopération internationale en matière d’utilisations pacifiques dans le contexte de la sécurité internationale », adoptée lors de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations-Unies à l’initiative de la Chine et coparrainée par la Russie, et attendent avec intérêt sa mise en œuvre cohérente conformément aux objectifs qui y sont énoncés.

Les parties attachent une grande importance aux questions de gouvernance dans le domaine de l’intelligence artificielle. Les parties sont prêtes à renforcer le dialogue et les contacts sur l’intelligence artificielle.

Les parties réaffirment leur volonté d’approfondir la coopération dans le domaine de la sécurité internationale de l’information et de contribuer à la mise en place d’un environnement Technologies Information et Communication (TIC) ouvert, sûr, durable et accessible. Les parties soulignent que les principes de non-recours à la force, de respect de la souveraineté nationale et des droits de l’homme et libertés fondamentales, et de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autres États, tels qu’ils sont consacrés par la Charte des Nations-Unies, sont applicables à l’espace d’information. La Russie et la Chine réaffirment le rôle clé de l’ONU dans la réponse aux menaces pesant sur la sécurité internationale de l’information et expriment leur soutien à l’Organisation dans l’élaboration de nouvelles normes de conduite des États dans ce domaine.

Les parties se félicitent de la mise en œuvre du processus de négociation mondial sur la sécurité de l’information internationale au sein d’un mécanisme unique et soutiennent dans ce contexte les travaux du Groupe de travail à composition non limitée des Nations-Unies sur la sécurité des technologies de l’information et de la communication (TIC) 2021-2025 (GTCNU) et expriment leur volonté de parler d’une seule voix en son sein. Les parties considèrent qu’il est nécessaire de consolider les efforts de la communauté internationale pour élaborer de nouvelles normes de comportement responsable des États, y compris sur le plan juridique, ainsi qu’un instrument juridique international universel réglementant les activités des États dans le domaine des TIC. Les parties estiment que l’initiative mondiale sur la sécurité des données, proposée par la partie chinoise et soutenue, en principe, par la partie russe, constitue une base pour que le groupe de travail discute et élabore des réponses aux menaces pour la sécurité des données et aux autres menaces pour la sécurité internationale de l’information.

Les parties réitèrent leur soutien aux résolutions 74/247 et 75/282 de l’Assemblée générale des Nations-Unies, soutiennent les travaux du comité spécial d’experts gouvernementaux compétent, facilitent les négociations au sein des Nations-Unies en vue de l’élaboration d’une convention internationale sur la lutte contre l’utilisation des TIC à des fins criminelles. Les parties encouragent la participation constructive de toutes les parties aux négociations afin de convenir dès que possible d’une convention crédible, universelle et globale et de la présenter à l’Assemblée générale des Nations-Unies lors de sa 78e session, dans le strict respect de la résolution 75/282. À ces fins, la Russie et la Chine ont présenté un projet commun de convention qui servira de base aux négociations.

Les parties soutiennent l’internationalisation de la gouvernance de l’Internet, prônent l’égalité des droits à sa gouvernance, estiment que toute tentative de limiter leur droit souverain de réglementer les segments nationaux de l’Internet et d’en assurer la sécurité est inacceptable, sont intéressées par une plus grande participation de l’Union internationale des télécommunications au traitement de ces questions.

Les parties ont l’intention d’approfondir la coopération bilatérale en matière de sécurité internationale de l’information sur la base de l’accord intergouvernemental pertinent de 2015. À cette fin, les parties sont convenues d’adopter dans un avenir proche un plan de coopération entre la Russie et la Chine dans ce domaine.

Les parties soulignent que la Russie et la Chine, en tant que puissances mondiales et membres permanents du Conseil de sécurité des Nations-Unies, ont l’intention d’adhérer fermement aux principes éthiques et d’assumer leurs responsabilités, de défendre fermement le système international avec le rôle central de coordination des Nations-Unies dans les affaires internationales, de défendre l’ordre mondial fondé sur le droit international, y compris les buts et principes de la Charte des Nations-Unies, de faire progresser la multipolarité et de promouvoir la démocratisation des relations internationales, de créer ensemble un monde encore plus prospère, stable et juste, de construire conjointement des relations internationales d’un nouveau type.

La partie russe note l’importance du concept de construction d’une « communauté de destin commun pour l’humanité » proposé par la partie chinoise pour assurer une plus grande solidarité de la communauté internationale et la consolidation des efforts pour répondre aux défis communs. La partie chinoise note l’importance des efforts entrepris par la partie russe pour établir un système multipolaire juste de relations internationales.

Les parties ont l’intention de défendre fermement les aboutissements de la Seconde Guerre mondiale et l’ordre mondial existant post-conflit, de défendre l’autorité des Nations-Unies et la justice dans les relations internationales, de résister aux tentatives de nier, de déformer et de falsifier l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

Afin d’empêcher que la tragédie de la guerre mondiale ne se reproduise, les parties condamneront fermement les actions visant à nier la responsabilité des atrocités commises par les agresseurs nazis, les envahisseurs militaristes et leurs complices, à salir et à ternir l’honneur des pays victorieux.

Les parties appellent à l’établissement d’un nouveau type de relations entre les puissances mondiales sur la base du respect mutuel, de la coexistence pacifique et de la coopération mutuellement bénéfique. Elles réaffirment que les nouvelles relations interétatiques entre la Russie et la Chine sont supérieures aux alliances politiques et militaires de l’époque de la guerre froide. L’amitié entre les deux États n’a pas de limites, il n’y a pas de domaines de coopération « interdits », le renforcement de la coopération stratégique bilatérale n’est ni dirigé contre des pays tiers ni affecté par l’évolution de l’environnement international et les changements circonstanciels dans les pays tiers.

Les parties réitèrent la nécessité de consolider et non de diviser la communauté internationale, la nécessité de coopérer et non de se confronter. Les parties s’opposent au retour des relations internationales à l’état de confrontation entre grandes puissances, lorsque le faible devient la proie du fort. Les parties entendent résister aux tentatives de substituer des formats et des mécanismes universellement reconnus et conformes au droit international à des règles élaborées en privé par certaines nations ou certains blocs de nations ; elles s’opposent à ce que les problèmes internationaux soient abordés de manière indirecte et sans consensus ; elles s’opposent aux rapports de force, aux humiliations, aux sanctions unilatérales et à l’application extraterritoriale du droit, ainsi qu’à l’abus des politiques de contrôle des exportations ; elles soutiennent la facilitation des échanges conformément aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Les parties ont réaffirmé leur intention de renforcer leur coordination de politique étrangère, de poursuivre un véritable multilatéralisme, de renforcer la coopération sur les plateformes multilatérales, de défendre les intérêts communs, de soutenir l’équilibre international et régional des pouvoirs et d’améliorer la gouvernance mondiale.

Les parties soutiennent et défendent le système commercial multilatéral fondé sur le rôle central de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), prennent une part active à la réforme de l’OMC et s’opposent aux approches unilatérales et au protectionnisme. Les parties sont prêtes à renforcer le dialogue entre partenaires et à coordonner les positions sur les questions commerciales et économiques d’intérêt commun, à contribuer à assurer le fonctionnement durable et stable des chaînes de valeur mondiales et régionales, à promouvoir un système de règles commerciales et économiques internationales plus ouvert, inclusif, transparent et non discriminatoire.

Les parties soutiennent le format du G20 en tant que forum important pour discuter des questions de coopération économique internationale et des mesures de réponse à la crise, encouragent conjointement l’esprit de solidarité et de coopération revigoré au sein du G20, soutiennent le rôle de premier plan de l’association dans des domaines tels que la lutte internationale contre les épidémies, la reprise économique mondiale, le développement durable inclusif, l’amélioration du système de gouvernance économique mondiale de manière équitable et rationnelle afin de relever collectivement les défis mondiaux.

Les parties soutiennent l’approfondissement du partenariat stratégique au sein des BRICS, encouragent l’élargissement de la coopération dans trois domaines principaux : la politique et la sécurité, l’économie et la finance, et les échanges humanitaires. En particulier, la Russie et la Chine entendent encourager l’interaction dans les domaines de la santé publique, de l’économie numérique, de la science, de l’innovation et de la technologie, y compris les technologies d’intelligence artificielle, ainsi que la coordination accrue entre les pays des BRICS sur les plateformes internationales. Les parties s’efforcent de renforcer davantage le format BRICS Plus/Outreach en tant que mécanisme efficace de dialogue avec les associations et organisations d’intégration régionale des pays en développement et des États aux marchés émergents.

La partie russe soutiendra pleinement la partie chinoise qui présidera l’association en 2022, et contribuera à la tenue fructueuse du XIVe sommet des BRICS.

La Russie et la Chine entendent renforcer globalement l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et accroître encore son rôle dans l’élaboration d’un ordre mondial polycentrique fondé sur les principes universellement reconnus du droit international, du multilatéralisme, de la sécurité égale, conjointe, indivisible, globale et durable.

 Elles considèrent qu’il est important de mettre en œuvre de manière cohérente les accords relatifs à l’amélioration des mécanismes de lutte contre les défis et les menaces pour la sécurité des États membres de l’OCS et, dans le cadre de cette tâche, elles préconisent d’élargir la fonctionnalité de la structure régionale antiterroriste de l’OCS.

Les parties contribueront à conférer une nouvelle qualité et une nouvelle dynamique à l’interaction économique entre les États membres de l’OCS dans les domaines du commerce, de l’industrie manufacturière, des transports, de l’énergie, des finances, des investissements, de l’agriculture, des douanes, des télécommunications, de l’innovation et d’autres domaines d’intérêt mutuel, notamment par l’utilisation de technologies avancées, économes en ressources, efficaces sur le plan énergétique et « vertes ».

Les parties prennent note de l’interaction fructueuse au sein de l’OCS dans le cadre de l’accord de 2009 entre les gouvernements des États membres de l’Organisation de coopération de Shanghai sur la coopération dans le domaine de la sécurité internationale de l’information, ainsi qu’au sein du groupe d’experts spécialisé. Dans ce contexte, ils se félicitent de l’adoption du plan d’action conjoint de l’OCS sur la garantie de la sécurité internationale de l’information pour 2022-2023 par le Conseil des chefs d’État des États membres de l’OCS le 17 septembre 2021 à Douchanbé.

La Russie et la Chine procèdent de l’importance toujours croissante de la coopération culturelle et humanitaire pour le développement progressif de l’OCS. Afin de renforcer la compréhension mutuelle entre les peuples des États membres de l’OCS, elles continueront à favoriser efficacement l’interaction dans des domaines tels que les liens culturels, l’éducation, la science et la technologie, les soins de santé, la protection de l’environnement, le tourisme, les contacts entre les peuples, les sports.

La Russie et la Chine continueront à œuvrer au renforcement du rôle de l’APEC en tant que principale plateforme de dialogue multilatéral sur les questions économiques dans la région Asie-Pacifique. Les parties ont l’intention d’intensifier leur action coordonnée pour mettre en œuvre avec succès les « lignes directrices de Putrajaya pour le développement de l’APEC jusqu’en 2040 », en mettant l’accent sur la création d’un environnement commercial et d’investissement libre, ouvert, équitable, non discriminatoire, transparent et prévisible dans la région. Un accent particulier sera mis sur la lutte contre la pandémie d’infection par le nouveau coronavirus et la reprise économique, la numérisation d’un large éventail de sphères de vie différentes, la croissance économique dans les territoires éloignés et l’établissement d’une interaction entre l’APEC et d’autres associations multilatérales régionales ayant un programme similaire.

Les parties ont l’intention de développer la coopération dans le cadre du format « Russie-Inde-Chine », ainsi que de renforcer l’interaction dans des lieux tels que le sommet de l’Asie de l’Est, le forum régional de l’ASEAN sur la sécurité, la réunion des ministres de la défense des États membres de l’ASEAN et les partenaires de dialogue. La Russie et la Chine soutiennent le rôle central de l’ASEAN dans le développement de la coopération en Asie de l’Est, continuent d’accroître la coordination de la coopération approfondie avec l’ASEAN et encouragent conjointement la coopération dans les domaines de la santé publique, du développement durable, de la lutte contre le terrorisme et de la lutte contre la criminalité transnationale. Les parties ont l’intention de continuer à travailler dans l’intérêt d’un renforcement du rôle de l’ASEAN en tant qu’élément clé de l’architecture régionale. (traduction Deepl révisée)

Tout est écrit dans cette déclaration, pas de secret, c’est clair. Et le 24 février 2022, vingt jours plus tard, Poutine envahit l’Ukraine.

Aujourd’hui, LA CHINE GAGNE.

Poutine n’est rien par rapport à La Chine, juste un prince assis sur un stock de matières premières, peu différent des royautés du Moyen-Orient.

La guerre en Ukraine, où son extension à l’échelle internationale, est bien la concrétisation en devenir d’une vision du monde que la Chine a décidé d’imposer.

Elle en a les moyens.

La chine est une autocratie, qui se prétend communiste, qui en réalité est capitaliste et organisée en économie extractive. Comme dans toutes les autocraties, les hommes de l’Etat agissant en économie extractive disposent de la totalité de l’économie et du capital qui va avec. La Chine n’est qu’une vaste usine d’ouvriers exploités par les membres du parti au pouvoir, le capital est centralisé, ceux qui dérogent à cette loi ne font pas long feu. Les hommes de l’Etat Chinois disposent de capitaux vertigineux.

Alors que l’Occident, emmené par les Etats-Unis, est composé d’Etat organisés en économie inclusive, où celle-ci est accessible à tous. Dans cette économie inclusive, le poids du décideur est relatif, la démagogie électoraliste pousse à l’émiettement du capital, qui apparait comme la félicité de la liberté. Cet émiettement favorise la consommation, dont certains rêveurs irresponsables pensent qu’elle peut être le moteur de l’économie, alors qu’elle n’est que le carburant de la dette.

Donc, d’un côté une Chine aux dirigeants totalitaire maîtrisant un capital colossal, de l’autre un occident libéral et démocrate dont les électeurs exigent l’émiettement du capital à leur profit, capital sacrifié au veau gras de la consommation.

Quatre ans ont passé. La Chine a gagné.

Trump à la tête d’un pays endetté à mort, notamment auprès de La Chine, a cru pouvoir renverser la situation à l’aide des droits de douane, toujours la consommation en maîtresse…, c’est raté. Il n’a plus les moyens de financer la résistance en Ukraine.

Conclusion : il va signer l’armistice de la honte en Ukraine.

Tous ces morts pour rien, plus tous ceux à venir si l’idée venait aux pays libres de défendre leur liberté. C’est terrible, désespérant, insupportable, honteux.

Combien sont ceux qui vont prendre conscience de leur responsabilité dans cet avenir apocalyptique qui est à notre porte ? Une chose est sure, il n’y en a aucun parmi ceux qui composent notre assemblée nationale, notre presse, nos partis politiques, la majorité de ce pays.

Que faire ? Ce billet, lu par personne ou presque ?  Ou rien ?

Peut-être pisser dans un violon ? Je ne sais pas….

Bien à vous. H. Dumas

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Voilà ce qui arrive quand on n’y comprend rien !

Voilà ce qui arrive quand on n’y comprend rien !

Le pire pour un homme, c’est de ne pas comprendre ce qu’il lui arrive. Il s’agite à la recherche de solutions, essaye tout et son contraire, et perd toute chance de s’en sortir. Nous vivons en ce moment, en Europe, un tel moment. L’erreur que nous avons commise fut de croire à « la fin de l’histoire », que nous suggérait Fukuyama. La victoire de l’Ouest sur la dictature communiste à l’Est signait, à en croire cet intellectuel, la domination définitive des idées libérales. Bien entendu, il n’en est rien et il reste encore sur terre des humains qui prônent le communisme. Ils l’emportent dans quelques pays non négligeables comme la Chine et y imposent leur dictature, tandis qu’à l’Ouest l’imbécillité collectiviste poursuit ses ravages difficilement contenus par les libéraux. Seule l’arme atomique nous a protégés d’un conflit mondial. Pour l’instant.

Les Européens ont eu l’heureuse idée de s’unir, pensant ainsi supprimer la guerre sur notre continent. Ils y sont parvenus, puisque les seuls conflits européens depuis 68 ans ont eu lieu dans l’ex-Yougoslavie, qui n’était pas membre de la Communauté et dont les divers pays, une fois libérés de l’attelage communiste, y sont entrés ou vont le faire. Mais l’Europe n’est pas seule au monde. Et la Russie vient de le leur rappeler en attaquant l’Ukraine. Or voilà que sous la direction de Trump, les Etats-Unis leur enlèvent le parapluie militaire qu’ils croyaient éternel. Tout le calcul européen s’effondre et on se retrouve à poil. Pas très malin pour des nations qui disposent des meilleurs cerveaux mondiaux.

Avec ses 450 millions d’habitants, l’Europe avait tout pour s’inscrire parmi les très grandes puissances et pour exercer un magistère conforme à ses principes. Elle n’en a rien fait. Au contraire elle s’est laissé gagner par le socialisme, variante un peu adoucie du communisme, et elle a brisé ses chances de croissance et de puissance. En 1990, le PIB européen égalait celui des USA. Un tiers de siècle plus tard, il n’en représente plus que 65 %. Nous avons perdu la guerre économique pour nous être laissé bercer par les sirènes de l’Etat providence et de la société d’assistance. Et alors que tous les Etats européens clament leur volonté de mieux s’armer pour résister à la Russie, ils constatent piteusement qu’ils n’en ont pas les moyens. Sans puissance militaire, on n’est rien. Le constat n’est pas nouveau. Nous l’avions oublié !

Pour autant, ne cherchez pas dans les colonnes de nos journaux ou dans les propos des éditorialistes de plateau télévisé ce qu’on appelle en médecine un diagnostic étiologique, c’est-à-dire l’élucidation des causes du mal, qui entraîne la mise en œuvre du traitement. L’Etat providence est largement invoqué, mais on ne sait pas faire sans lui. Comme si son allègement, voire sa suppression allait entraîner la mort des populations. Personne n’est prêt au geste fatal, qui apparaît comme un crime, dont il faut repousser l’idée jusqu’au tréfonds de notre âme pour échapper à la malédiction des assassins. Nous sommes malades, vraiment malades. Et Serge Lama qui le chantait n’est vraiment pas en forme en ce moment.

La question que nous devons tous nous poser est la suivante : comment voulons-nous vivre ? Voulons-nous être libres, c’est-à-dire choisir nos moyens d’existence et de protection, ou préférons-nous que l’Etat s’en occupe. Actuellement un Français est un prisonnier volontaire des pouvoirs publics. Volontaire n’est pas vraiment le mot, car sa sujétion résulte de décisions prétendument démocratiques mais en fait imposées par une technostructure implacable. Avez-vous lu le code la sécurité sociale ? C’est mieux que le code pénal. Partout des contraintes, des sanctions, des saisies. Mais comme le dit l’humoriste George Carlin, c’est pour notre bien car l’Etat nous aime ! En fait le sketch de Carlin parle de Dieu, mais pour nous Français, Dieu c’est l’Etat !

Carlin fut très populaire aux Etats-Unis. En France il eût été négligé, car non promu par les médias dominants. On voit bien la différence. Dans un pays où les prélèvements obligatoires ne dépassent pas le tiers du PIB, on peut rire de tout. En France, pays le plus intelligent de la terre, on ne peut même plus rire de l’Etat qui draine les deux tiers des ressources du pays, donc les vôtres. Vous ne voudriez tout de même pas finir affamé !

Cela finira-t-il un jour ? Evidemment. Quand les structures punitives de l’Etat se seront effondrées. On en voit actuellement des prémisses. A Marseille, deux gouvernants importants, les ministres de l’Intérieur et de la Justice, sont allés renforcer le moral de leurs troupes. Vous les avez vus ? Deux pauvres chéris blottis l’un contre l’autre et implorant le ciel de les ramener sains et saufs dans leur avion ministériel, direction le paradis des ministres, septième arrondissement de Paris. On voit de ces scènes quand même ! Le bonheur du peuple n’est plus très éloigné, quand il verra enfin les puissants en robe de bure conduits à la sanction qu’ils ont mille fois méritée. Cela ne changera hélas rien. Car ce qu’il faut, c’est que des gens du peuple montrent qu’ils sont plus capables que les puissants de conduire la nation.

Claude Reichman

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Haute voltige !

Passera, passera pas ?

Le Hamlet des banlieues, face à sa destinée, se pose la question.

Oui, non, peut-être… Pas de réponse. Pas même l’écho d’un murmure.

Ils sont admirables ! Des semaines durant, tenant la scène, entretenant l’angoisse et sans prolongations, ils finissent pas imposer à des citoyens aussi impuissants qu’incrédules l’idée qu’ils sont indispensables.

Indispensables à l’avenir du « peuple ». La République, et non la Liberté, guidant le peuple…

Jamais pourtant le parlement n’aura été aussi affligeant qu’inutile.

Sans jouer les prophètes, on peut néanmoins prévoir que c’est à un fameux numéro de prestidigitation, inédit jusque-là, que nous nous préparons.

De quoi passer un bon moment.

On n’a pas au Palais Bourbon tous les jours l’occasion de s’en payer – c’est le cas de le dire – une si belle tranche ! Il faut savoir en profiter. Sans risque.

La Constitution a tout prévu. La France aura son budget.

Tout sera loin d’être réglé, mais l’essentiel sera préservé jusqu’à la prochaine présidentielle.

Dormez en paix, braves gens !

Le gouvernement tranchera. Par ordonnances. Et tout le monde sera content.

On pourra recommencer à se faire peur et à faire joujou. On a un peu plus d’un an devant nous.

Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu n’auront finalement pas été si mauvais !

Le premier aura démontré que livré à lui-même le Parlement est impuissant.  Nous le savions depuis 1958. Il en fallait une confirmation contemporaine. C’est fait.

Le second aura fait ses classes dans un monde où l’ambition suprême est de capter la lumière en faisant semblant de la fuir. Il aura réussi au point peut-être d’être élu sans jamais avoir été candidat…

Quant au peuple, puisque peuple pour tous il y a désormais, il continuera d’attendra à la porte de l’Elysée le saint homme qui bientôt entrera pour combler ses attentes.

Pourquoi pas un moine-soldat ?

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Briser les chaines ne suffit pas

Nous sommes tous stupéfaits par le spectacle donné par l’Assemblée nationale, par ceux que la presse dans son ensemble appelle le « personnel politique ». Que nous nommons ici « les hommes de l’État ».

Les explications ne manquent pas à l’extérieur ou à l’intérieur du Palais-Bourbon. Toutes s’alignent sur une ou plusieurs des thèses portées par les différentes obédiences constituant l’Assemblée nationale. Comme si ce désordre avait pour origine l’une ou l’autre de ces thèses ou croyances, leurs oppositions ou leurs complémentarités.

Alors que le problème — pourtant d’une grande simplicité — est escamoté. Et pourtant, il y a probablement deux cent mille ans qu’il est lié à l’homme.

Il s’appelle : l’esclavage.

L’esclavage commence par la perte partielle ou totale de l’usage exclusif de son corps ou de ses biens. Il ne doit pas être confondu avec la croyance, qui est la perte de l’usage exclusif de sa pensée. Même si les deux vont souvent de concert.

Ces pertes d’usage peuvent dépendre de la force imposée par une organisation extérieure ou d’un dérèglement personnel intérieur.

L’esclavage suppose au moins deux intervenants : le maître et l’esclave, même s’il arrive que les deux soient regroupés en une seule personne.

Ceci accepté,

il est alors possible de poser un regard lucide sur la pagaille de l’Assemblée nationale et d’imaginer la suite.

Premier constat : L’Assemblée nationale est exclusivement composée de maîtres dont nous sommes les esclaves. Ces maîtres, membres de cette Assemblée, agissent au Palais-Bourbon pour leur bénéfice et pour celui de leurs affidés. Une sorte de démocratie à la grecque.

Ils pratiquent un esclavage moderne, à travers différentes promesses ou actions dont toutes ont pour objectif d’annihiler nos libertés fondamentales, nos conditions d’homme, de nous soumettre intégralement à leur service, à leurs croyances.

Hormis quelques farouches résistants, pas toujours conscients de leur résistance, souvent caricaturés et marginalisés par les maîtres qui les accusent d’inconséquence, la grande majorité des esclaves ne se révolte pas, tant que les maîtres paient.

La problématique, c’est que les maîtres paient avec l’argent des esclaves. C’est la splendeur de l’esclavage de notre époque.

Hélas, les maîtres ont été débordés par l’enthousiasme que leur procure leur statut — venu du hasard d’un dimanche d’élection, ce qui ne diffère pas beaucoup des hasards héréditaires des maîtres des siècles passés — ils ont fait exploser la caisse.

Deuxième constat : La pagaille à l’Assemblée découle du fait que les maîtres ne sont pas d’accord sur la façon de reconstituer la caisse pour continuer à corrompre et à maîtriser leurs esclaves.

Certains craignent que les esclaves se révoltent : il y a des exemples dans l’histoire de l’humanité.

D’autres pensent qu’au contraire, plus l’esclave est contraint, plus il se terre et s’écrase.

L’affrontement de ces deux positions est vital pour les maîtres : s’ils se trompent, ils risquent gros. Le courage n’étant pas leur vertu première, la pétoche en fait des singes hurleurs.

Nous en sommes là. Que dire de plus ?

Peut-être essayer de transmettre l’idée que le statut d’esclave, même sans réel danger physique, gâche notre passage sur terre.

Que la seule antidote à ce statut est la propriété : la propriété d’abord de notre corps qui comprend notre libre pensée, puis de nos biens qui nous protègent modérément des agressions matérielles de la vie et évidemment de celles des maîtres que cette propriété arrête à sa porte.

Apporter à cela un bémol, titre de ce billet : briser les chaînes ne suffit pas.

La liberté n’est pas donnée par l’abolition des chaînes ; elle exige une réappropriation intérieure, personnelle, responsable — autrement dit, la propriété de soi.

Ce ne sont pas les femmes, qui au prix fort ont pu se libérer récemment de leur esclavagisme sociétal, qui me contrediront sur la difficulté de l’après pour l’ancien esclave.

La Révolution française, qui a fait sauter le poids de l’esclavage par ses maîtres, a tué d’abord puis retrouvé vaguement ses fondements intellectuels un siècle plus tard, pour les reperdre aujourd’hui.

Regardons avec joie, et non avec angoisse ou terreur, nos maîtres actuels se crêper le chignon à l’Assemblée nationale — jusqu’à ce que mort s’ensuive, il faut l’espérer —, ne prenons pas parti pour leurs problèmes de manque de fonds de corruption, et essayons de ne pas être totalement assourdis par l’explosion monumentale et prévisible de leur esclavagisme.

Vive la liberté et les responsabilités qu’elle va nous procurer.

Bien à vous.

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Xavier Emmanuelli

Le fondateur du Samu Social est mort. Il y croyait. Il a fait école partout en France.

Après l’aventure de Médecins sans frontières où il ne s’illustra pas comme d’autres à la manière d’un communicant mais comme un serviteur, il prit une nouvelle direction lorsque certains de ses confrères ne se révélèrent pas sur la même ligne que lui.

Chirac l’avait à l’œil.  À Paris, il y avait à faire. Il s’engagea à corps perdu dans la bataille contre la pauvreté, pour les sans-logis, avec les maraudes en pleine nuit.

Cela n’a pas beaucoup changé. Tout le monde le sait.

Si j’&évoque aujourd’hui Xavier Emmanuelli, c’est que je l’ai connu pendant la campagne de Jacques Chirac pour l’élection présidentielle de 1995.

J’ai apprécié chez lui non seulement ce qui transparaissait de sa personnalité mais aussi, ce qui était moins connu, son humour.

Il aurait pu être l’une de mes feuilles mortes. Il avait cette bonhomie retenue, légèrement teintée d’ironie de ceux qui en ont beaucoup vu. C’était cela qui impressionnait.

Nous avions été envoyés par Chirac dans le Grand Est. Il faisait un temps de chien. Nous avions une réunion publique programmée à Verdun. Il n’y avait pas foule à 18 h. Notre numéro avait été mis au point. À lui le social, à moi le politique. Tout se passa bien. Évidemment.

Nous avons eu un succès d’estime. Ce n’était pas difficile. Le public était conquis d’avance.

Au sortir de cette réunion, nous devions nous rendre dans une petite localité qui portait le doux d’Etain, dans la Meuse.

Ce fut encore plus confidentiel qu’à Verdun, mais chaleureux. La mirabelle artisanale que nous fit déguster le maire en compagnie du Conseil Municipal y fut sans doute pour quelque-chose…

En rejoignant notre voiture, Xavier me souffla à l’oreille : « Je crois que tu pourrais écrire les aventures de deux allumés à Etain » !

Au moment où il vient de s’éteindre, il est tellement réconfortant de sourire à un trait d’humour.

Merci Xavier.

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La PEUR et la MANIPULATION : l’exemple du climat

UN LECTEUR NOUS PROPOSE CE TEXTE, IL REQUIERT L’ANONYMAT, CE N’EST PAS TROP NOTRE TASSE DE THE… MAIS POUR UNE FOIS… H. DUMAS

Les inquiétudes autour de l’évolution du climat ne sont pas nouvelles. Les interrogations sur l’influence qu’auraient sur lui les comportements des hommes non plus.

Les thèmes des débats qui dominent aujourd’hui ont commencé autour des années 1970. Dans le même temps où les essais atomiques français auraient détraqué le climat, le club de Rome annonçait la décroissance inéluctable des économies mondiales. Principale raison : la pénurie imminente des ressources énergétiques, notamment de la plus emblématique d’entre elles, le pétrole. Faute de réserves, les consommations d’hydrocarbures ne pourraient se poursuivre au-delà de l’an 2000.

 A l’époque, les appréhensions étaient différentes. Elles portaient sur l’avenir de la société, pas sur celui de la planète. Personne sauf quelques spécialistes ne parlait de l’effet de serre encore moins d’une corrélation entre modifications du climat et utilisations des énergies. Les populations allaient mourir pauvres, mais, au moins, ce ne serait pas carbonisées sur une Terre brûlée. Au contraire, en 1975, l’Académie des Sciences américaine, qui prédit aujourd’hui une tendance inverse, s’inquiétait d’un refroidissement pour les cent prochaines années. C’était même le « consensus » scientifique de l’époque.

Par la suite, les prédictions alarmistes sur les conséquences des caprices du climat ont continué à être entretenues à coup de pluies acides ou de trous dans la couche d’ozone.

Mais des perspectives plus effrayantes pronostiquant jusqu’à la disparition prochaine du vivant sur la planète n’était pas encore universellement répandue. La cause :  le réchauffement du climat à un rythme jamais vu dans l’histoire. Son responsable : l’effet de serre dû à l’augmentation exponentielle du CO2 dans l’atmosphère. Les seules coupables : les activités humaines.

Depuis 40 ans, de Al Gore à Greta en passant par le G.I.E.C., cette assertion répétée à l’envi est devenue vérité obligée et définitive.

Paradoxalement (!!) l’explication d’aujourd’hui est l’exact contraire de celle qui était invoquée il y a 50 ans. La menace résultait alors de l’épuisement des combustibles fossiles. Maintenant le danger serait leur utilisation immodérée.

     L’Humanité allait voir du jamais vu et devoir faire face au pire.

Les calamités affecteront des millions de personnes, en tueront des milliers et entraineront des milliards de pertes économiques.

 L’origine : une inaction collective coupable. La mission : chacun doit se faire un devoir de sauver la planète

Il est interdit de mettre en doute ces affirmations puisque la « communauté scientifique » est unanime. Les nombreux chercheurs émettant des voix discordantes ou, à tout le moins, plus nuancées, se voient qualifiés de complotistes voire de négationnistes.

Pourtant, ce « consensus » autoproclamé est en opposition frontale avec une véritable démarche scientifique. Dans un domaine chaotique et fondamentalement aléatoire une vérité figée et obligatoire ne peut se décréter. Un débat devrait pouvoir s’instaurer, fondé sur l’expérimentation, le scepticisme, le doute, la défiance et pourquoi pas la controverse, en aucun cas, sur l’art divinatoire ou la voyance. C’est de cette manière qu’ont toujours progressé, progressent et progresseront les connaissances.

La charge des preuves d’une thèse devrait revenir aux scientifiques qui la soutiennent. Or, le plus souvent, ce sont des organisations gouvernementales, des médias ou des militants politiques qui s’érigent en experts qu’ils ne sont pas. Les répétitions en boucle d’une théorie ne sont pas une démonstration de sa justesse. La propagande ou la censure qui les accompagnent encore moins.

  • Désormais, de l’école maternelle aux universités, tout programme d’enseignement ne peut échapper au discours écologique en générai, au dérèglement climatique en particulier, avec toujours une orientation culpabilisante et angoissante.
  • Les hauts fonctionnaires reçoivent une formation obligatoire de sensibilisation aux crises climatiques, des ressources naturelles et de la biodiversité pour « accompagner la politique nationale de transition énergétique » dont il ne saurait être question de mettre en doute la justesse.
  • Prétextant que « l’existence de la crise climatique est un fait scientifique établi et pas une opinion parmi d’autres, comme son origine humaine », l’ARCOM a averti. Elle sanctionnera « les médias qui diffuseraient des propos de négation du changement climatique et de son origine anthropique, assorties de pénalités de formation obligatoires ».
  • Radio France a même officiellement proclamé son refus de recevoir sur ses antennes tout détracteur ou même tout incrédule. Seuls les diffuseurs de la parole autorisée sont et seront les bienvenus.
  • Depuis quelques années France Télévision a ajouté un volet climat à sa météo quotidienne donnant prétexte à propagation répétée de cette pensée imposée.
  • Les tribunaux en sont arrivés à donner une force légale à une théorie dont la preuve éventuelle ne pourrait être apportée que dans des temps lointains. L’organisation judiciaire donne ainsi une légitimité à une science devenue officielle bien qu’elle ne soit pas formellement démontrée.

                                         Les faits sont têtus

  • « Histoire du climat depuis l’an mil » d’Emmanuel Leroy Ladurie publiée en 1967, avant toute considération d’une l’influence éventuelle du CO2, démontrerait plutôt son caractère imprévisible et « naturel ». De tous temps, des périodes de sécheresse ou d’humidité ont alterné avec des vagues de chaleur durables ou des coups de froid prolongés. Des catastrophes de toutes natures ont jalonné les siècles. Avec des dégâts matériels et surtout humains plus considérables que ceux d’aujourd’hui.
  • Pendant des millénaires, climats et températures n’ont cessé de changer, notre terre a subi des bouleversements et désordres autrement plus brutaux que ceux intervenus depuis l’essor industriel du XIXème siècle. L’homme et le pétrole n’y étaient alors pour rien. La référence au Groenland, pays vert autour du Xème siècle, fertile lors de son occupation par les Vikings, devenu blanc et inculte en moins de 200 ans pour des raisons non expliquées (et surtout pas par les variations du CO2) en est une illustration.
  • Alors que notre planète compte plus de 4 milliards d’années, des observations ou des données recensées sur seulement quelques-unes (une fraction de seconde à l’échelle des ères géologiques) ne peuvent servir d’échantillons ou de références dignes de foi.
  • Au cours du dernier million d’années les fluctuations des températures ont toujours précédé celles du CO2, et non pas l’inverse, en moyenne d’environ 800 ans. Le carbone apparait plus comme une conséquence qu’une cause d’un éventuel réchauffement.
  • La moyenne de températures locales n’est pas la température moyenne du globe terrestre. Décréter une température unique est forcément discutable. En Europe, sa hausse a été toutefois estimée, entre 0,7 et 1,5 degré depuis les deux siècles de l’ère industrielle. Un si faible écart, qui, plus est, fluctuant selon les décennies, ne peut conduire à aucune certitude d’autant que les variations de températures peuvent être de l’ordre de 20 à 40 degrés selon les jours ou les saisons.
  • Jamais l’atmosphère (à l’exception d’une période, il y a 300 millions d’années) n’a comporté aussi peu de CO2 qu’aujourd’hui. Au temps des dinosaures et des premiers mammifères, il y en avait 4 à 6 fois plus et les températures étaient supérieures d’environ 10 degrés.
  • Le CO2 contribue pour seulement 4 millièmes à l’effet de serre, le même pourcentage actuellement qu’il y a 200 ans. Son flux annuel (son accroissement), de l’ordre de 1/ 2000me de son stock, ne peut jouer, s’il en a un, qu’un rôle infinitésimal dans l’atmosphère.
  • Les caractéristiques d’un climat ne se limitent pas à la seule mesure d’une température. En font partie également d’autres éléments statistiques : les précipitations, l’orientation des vents, l’ensoleillement, la pression atmosphérique, la fréquence et l’ampleur ou non de certains phénomènes. Il n’existe pas un climat universel qui évoluerait de manière homogène. En France, on en compte déjà quatre : océanique, continental, méditerranéen et montagnard. Dans le monde, il y en a près de 30 types différents.
  • Ne retenir comme facteur de l’évolution des températures que le seul effet de serre du CO2, c’est exclure ou minimiser les impacts pourtant indiscutables d’autres éléments : le rayonnement solaire, l’influence des océans et des volcans, le rôle des nuages.
  • Les différentes modélisations informatiques tout en surestimant la variable CO2 aboutissent à des projections présentant des écarts de températures considérables (au moins de 1 à 3), ce qui leur interdit de fait tout caractère prédictif fiable.
  • Alors que les météorologues ne s’aventurent pas au-delà de 15 jours, des prévisions à trois siècles ou même un siècle n’ont aucune crédibilité.
  • La France représente 1/1000ème environ de la surface du globe, 1% de sa population, 0,8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, 1/20 000ème de la présence de CO2 dans l’atmosphère. Autant dire rien.

Les phénomènes annoncés ne sont pas au rendez-vous. Les catastrophes véritablement inédites se font attendre.

    Le climat qui règne, c’est avant tout celui d’une peur entretenue

  • Aucune hausse significative de la moyenne des températures, encore moins une accélération n’a été relevée. Nulle part dans le monde, même si pratiquement tous les pays dont la France prétendent chacun enregistrer chaque année leur été le plus chaud et des hausses supérieures à la moyenne des autres.
  • Du côté de la montée des eaux, pas davantage de bouleversements. Depuis un siècle le rythme d’accroissement moyen du niveau de la mer se situe autour de 2 millimètres, ce qui correspond à 20 centimètres par siècle, dérisoire par rapport à l’amplitude des grandes marées.
  • Les pays les plus plats dominent la mer d’au moins 4 à 5 mètres, ce qui laisse une marge certaine. Même pour les iles, comme les Maldives ou celles de l’archipel des Kiribati, dont la submersion allait être imminente, les surfaces ne changent pratiquement pas. Confiants, des investisseurs ont même récemment fait construire sur la première des pistes d’aviation en vue d’accélérer le développement du tourisme.
  • Les récifs coralliens des mers du sud qui seraient fragilisés par leur l’acidification n’enregistrent pas d’évolution ni plus ni moins inquiétante que dans le passé.
  • Les phénomènes extrêmes (ouragans, inondations, avalanches, tsunamis, raz de marée, bombardements de météorites, éruptions volcaniques), ne progressent ni dans leur fréquence ni dans leur intensité.
  • En Europe certains glaciers diminuent tandis que d’autres dans l’hémisphère sud ont tendance à progresser. De tous temps, ils n’ont cessé de varier en surface et en épaisseur. Les couvercles arctique et antarctique également.
  • Les ours blancs qui dans ce contexte allaient disparaitre ont dans la réalité plus que doublé depuis 30 ans
  • Aucune contrée n’est devenue inhabitable en raison d’un climat nouveau qui obligerait les populations à les fuir. Les réfugiés arrivant en Europe n’ont rien de climatique.

                                       Face à ces constats

  • Le vocabulaire a évolué dans le temps. Au départ, les malheurs, c’est-à-dire le désagrément de supporter quelques jours autour de 40 degrés dans le midi de la France en été, étaient le résultat du réchauffement.
  • Expliquer un coup de froid inédit ou des chutes de neige inhabituelles par la hausse de la température restait toutefois difficile. D’où le glissement sémantique vers le changement climatique.
  • Cyclones, tempêtes ou autres ouragans continuant à survenir à intervalles réguliers, le qualificatif de changement devenait lui aussi problématique. C’est ainsi que s’est imposé le terme de dérèglement climatique.
  • Le dérèglement est donc désormais devenu l’explication universelle de chaque soubresaut de la nature ou de tout phénomène se prolongeant dans le temps dans un sens ou dans un autre. Quel qu’il soit ou qu’il se produise sur le globe, en oubliant de préciser à quelle époque le climat aurait été « bien » réglé.
  • Chaque événement un tant soit peu insolite (il y en a quasiment chaque jour dans notre vaste monde) est monté en épingle et présenté comme une première alors que dans 99 % des cas il existe au moins un précédent dans des temps relativement récents.
  • Dans les projections à échéance lointaine, le scénario le plus inquiétant est toujours privilégié. Les prudences initiales disparaissent. Le conditionnel passe facilement au mode affirmatif. La déclaration d’une possibilité est rapidement suivie de l’affirmation de sa probabilité pour finir par faire croire en sa fatalité.

                                                            Conclusions

  • En raison de son extrême complexité mettant en jeu de multiples spécialités, la science du climat demeure balbutiante. Les premières qualités d’un observateur sur le sujet devraient être la modestie et l’humilité.
  • L’alarmisme permanent repose sur des modèles informatiques virtuels qui ne présentent aucune crédibilité.
  • Les « politiques » et « influenceurs » qui prétendent s’appuyer sur des travaux scientifiques, au mieux, nous racontent des sornettes.
  • De fait, ils sont des agents conscients ou inconscients de décisions ou d’orientations désastreuses imposées notamment dans les secteurs économiques des transports, du logement, de l’agriculture.
  • A l’échelle mondiale, besoins en énergie et croissance économique vont de pair. Arrêter ou même freiner les combustions de CO2, c’est fragiliser et renchérir les principales sources d’énergie. Avec des répercussions négatives sur la malnutrition, la mortalité infantile, l’espérance de vie, la faim, la pauvreté, la santé et le niveau de vie des populations en général.
  • L’électricité issue de panneaux photovoltaïque et d’éoliennes ne sera jamais en capacité de remplacer les énergies fossiles primaires. A horizon humain, la transition écologique est une illusion.
  • Alors que les bienfaits du CO2 sont vitaux et scientifiquement certains, ses incidences négatives sur le climat ou le devenir de la planète restent hypothétiques et, de toutes façons, minimes,
  • Le rapport risques/ bénéfices ne souffre d’aucune discussion. La « dé- carbonation » ne présente aucune nécessité. Les dépenses et les contraintes dans le but d’y parvenir sont vaines.
  • Au contraire, en vertu même de ce principe de précaution constamment mis en avant, le bon sens et la cohérence seraient de renoncer à tendre vers ce zéro carbone matériellement irréalisable.

                       Epilogue

  • La crise climatique est devenue un « fonds de commerce » pour les chercheurs en quête de crédits, les prospecteurs de subventions, les constructeurs d’éoliennes et de panneaux solaires, les opportunistes politiques.
  • Ses promoteurs sont les mêmes tireurs de ficelle que ceux qui instrumentalisent O.G.M., nitrates, glyphosate. Avec l’utilisation des mêmes ressorts émotionnels.
  • La pression est telle que peu nombreux sont ceux qui contestent une tendance au réchauffement lui-même.
  • Toutefois, à force de crier au loup sans l’apercevoir le dérèglement climatique a aujourd’hui du plomb dans l’aile. La disparition de la biodiversité prend le relais dans l’entretien du catastrophisme. La peur et la manipulation ont toujours de beaux jours devant elles.
  • Au nom de cette urgence climatique, des missions authentiquement écologiques, les prévention et limitation des nuisances, pollutions, déchets et autres gaspillages liées à toute activité humaine sont passées au second plan, pire négligées.
  • Au fait, la guerre en Ukraine, quel impact sur le climat ? l’empreinte carbone des voyages en avion de Zelynski depuis presque 4 ans, c’est combien ? A-t-elle été mesurée ?

    Chaque geste compte : moi je fais pipi sous la douche

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Je vous pose la question : qu’est-ce qu’un régime de retraite ? 

Je vous pose la question : qu’est-ce qu’un régime de retraite ?

Le débat politique en France en ce moment ressemble plus à une foire d’empoigne qu’à un échange démocratique. Le nombre d’insanités à la minute est en croissance permanente, et chacun se demande comment tout cela va finir. La réponse est évidente : cela va mal finir, car aucune solution sérieuse n’est proposée par les acteurs politiques. Les deux principaux problèmes français sont la stagnation économique et la faillite du régime de retraite. L’économie est asphyxiée par les charges sociales et la baisse du nombre de cotisants rend impossible la poursuite du système de répartition. Tout commande donc de changer de système social.

N’importe quel peuple sensé se rangerait à cette solution et s’empresserait de la mettre en œuvre. Pas les Français. Ils préfèrent s’invectiver et se maudire mutuellement. En réalité, il ne faut pas parler des Français mais de leur classe dirigeante. Le peuple n’est pas appelé à s’exprimer sur ce sujet. Il contemple donc le spectacle avec inquiétude et ne sait pas à qui faire confiance. Essayons d’aider nos compatriotes. Tout d’abord en leur posant une question : qu’est-ce qu’un régime de retraite ? La réponse est simple. C’est un système de prévoyance qui consiste à garantir aux souscripteurs le versement d’une pension quand ils devront quitter la vie active. C’est ce que les Français ont compris et ils attendent donc du régime de retraite qui leur est imposé par l’Etat qu’il leur verse cette pension le jour venu. Or il paraît, à lire certains auteurs officiels qui commencent à se lâcher, que cette promesse n’en est pas une et que les souscripteurs forcés auraient dû le comprendre.

Nous sommes donc face à une gigantesque escroquerie, fondée sur la méthode de Ponzi, qui consiste à appâter les souscripteurs par des pensions initiales très confortables, mais appelées à se réduire au fil des ans jusqu’à disparaître complètement faute de cotisants. Dans les milieux officiels, tout le monde savait depuis longtemps que le système de retraite allait s’effondrer. Nommé premier ministre par Mitterrand, Rocard avait publié un livre blanc qui ne cachait pas la vérité aux Français. Et comme il savait que personne ne ferait rien pour éviter la catastrophe, il avait inventé la cotisation sociale généralisée (CSG), qui allait permettre de retarder l’effondrement. Et de fait aujourd’hui cette taxe rapporte plus de 150 milliards par an, sans lesquels la Sécurité sociale aurait disparu depuis longtemps.

Je dois au lecteur d’avouer que mes avertissements sur la chute certaine du régime se heurtaient au scepticisme général. Faisant une conférence devant un cercle d’investisseurs, et développant ces informations, j’entendis pendant un silence un homme d’une cinquantaine d’années se pencher vers son épouse du même âge et lui dire, parlant de moi : « Il est fou ! ». Connaissant le dicton populaire « Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre », je ne fis pas de cas de cette remarque et poursuivis mon propos.

Les questions que je vous pose sont les suivantes : Pourquoi voulez-vous que l’Etat s’occupe de votre retraite ? L’expérience actuelle ne vous a donc pas guéri ? Je suis convaincu que chacun, dans le monde actuel, peut choisir son mode de retraite. Il existe des mutuelles, des fonds de pension, des sociétés d’assurance qui peuvent parfaitement gérer l’argent que vous mettrez de côté et qui vous le reverseront en rente et en capital le moment venu, augmenté d’intérêts raisonnables qui feront de vous un homme ou une femme tranquille. Que voudriez-vous de plus ? Et que l’Etat peut-il vous proposer de mieux ? Rien. C’est pour cela qu’il vous l’impose !

La sagesse est donc de supprimer l’actuel système de répartition, non sans avoir créé un fonds de solidarité pour aider ceux qui sont actuellement pensionnés et qui ne peuvent donc pas se retourner vers le nouveau système. Et personne – sauf les idéologues collectivistes – ne regrettera la retraite par répartition qui aura jeté la France au bord de la guerre civile. Ajoutons qu’une injustice scandaleuse sera supprimée par la même occasion, celle qui consiste à contraindre la jeunesse à cotiser à fonds perdus à la retraite des personnes âgées sans la moindre chance de retour. Cette double escroquerie aura sapé le sens civique des Français et ruiné leur confiance en l’Etat.

Un autre bienfait de cette réforme viendra bien sûr relancer l’économie française en l’allégeant des insupportables charges qui la ruinent. Ce que les Français ne comprennent pas (parce qu’on ne le leur explique pas), c’est que les impôts, les charges et les taxes constituent un poids unique qui pèse sur tous les habitants du pays, même s’ils sont touchés différemment. Le modeste salarié ressent ainsi, sans le savoir, l’impôt sur la fortune, même s’il n’en a aucune, parce que l’impôt se diffuse comme le fait le vol du papillon à l’autre bout du monde, qui finit par perturber l’atmosphère partout sur la planète. La paix universelle n’a jamais existé et n’existera pas tant que les humains, qui en sont les principaux perturbateurs, ne se décideront pas à être raisonnables. Mais commençons par les retraites. Ce sera déjà ça !

Claude Reichman

 

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Les trois fondamentaux

Les trois fondamentaux de la vie sont les suivants : création, gestion, démolition.

Cette trilogie est rarement accessible en une seule personnalité. De ce fait, chaque être humain est prédisposé pour l’une de ces composantes. Nous serons donc des créateurs, des gestionnaires ou des démolisseurs, sans qu’il y ait lieu de privilégier l’une de ces compétences, et rarement deux ou trois de ces fondamentaux en une seule personne.

Ce constat se vérifie pour toute activité du vivant, tout particulièrement chez l’homme, qui en est au sommet.

Une problématique est invariable : le temps.

On comprend que chacune de ces étapes a son temps, et que tout télescopage dans leur déroulement entraîne fatalement un désordre nuisible à la vie.

Pour imager mon propos, je vais prendre un exemple que je connais pour l’avoir vécu : l’avènement des Leclerc.

Édouard Leclerc était un créateur. Il a imaginé, en son temps, un système simple de cooptation et d’attitudes qui lui faisait confier son panonceau à des compagnons de combat épousant ses idées, d’une façon qui paraissait irrationnelle pour tout observateur extérieur, mais qui générait une appartenance et une confiance particulièrement efficaces.

Ceci posé, vint ensuite la gestion, largement indépendante de sa personne, qui fit de son panonceau un champion.

Ayant perdu de vue cette aventure, j’ignore si la démolition est en route aujourd’hui, mais je sais qu’elle le sera un jour.

Ce schéma commande l’économie, évidemment, mais aussi toutes les autres activités de la vie, qu’elles soient scientifiques, culturelles ou physiques.

Les soubresauts et les dangers de la vie sont toujours liés à un télescopage, dans le temps, de ces trois états.

Il est clair qu’en ce moment notre nation s’est pris les pieds dans le tapis.

Elle a confié démocratiquement le pouvoir à des gestionnaires, certes de qualité, formés par de grandes écoles dont la compétence n’est pas critiquable. Or nous sommes en phase naturelle de démolition du passé, face aux écrasantes nouveautés de l’humanité : le pouvoir devrait être confié à des créateurs.

Mais il n’y a pas d’école de créateurs : ils ne sont détectables qu’en fonction de leur réussite. Cela rend leur cooptation particulièrement difficile et dangereuse. Il n’y a donc pas lieu de jeter la pierre à la démocratie, mais plutôt de réfléchir à son adaptation à la situation pour l’aider à peaufiner ses choix. C’est un problème de constitution, que nous avons déjà effleuré, dont nous reparlerons.

Les traits de caractère qui prédisposent à l’une des trois catégories sont probablement connus des spécialistes. Je n’ai pas la prétention d’en faire partie.

Mais, juste comme ça, pour imager mon propos, je dirais :

  • Le créateur doit être principalement intuitif, mais doté d’une intuition réaliste.
  • Le gestionnaire doit être méthodique, juste et honnête.
  • Le démolisseur, conscient, efficace et tout en maîtrise.

La vraie question est : qui est le mieux placé pour connaître le destin que le hasard lui a donné : chacun de nous, ou les autres ?

Je vous laisse sur cette question essentielle.

Bien à vous.   H. Dumas

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Sans liberté, pas d’issue. Cependant…

Une fois ce constat fait, auquel nous adhérons tous, se pose immédiatement la question des excès de la liberté. 

En réalité la liberté à deux volets : sa conquête et son usage. 

L’un et l’autre roulent de concert mortellement enlacés. 

Prenons une activité humaine fondamentale, à laquelle personne n’échappe, qui n’a pas de frontière, que ceux de mon âge ont forcément vécu tant elle a été bouleversée après la dernière guerre mondiale : la liberté sexuelle. 

Dans les sociétés avancées et riches la pilule contraceptive et l’avortement ont effacé la contrainte lourde de l’activité sexuelle que représentaient les naissances non désirées. 

Le profit immédiatement attendu de ces deux événements scientifiques s’est retrouvé en conflit direct avec les interdits sexuels de l’époque dont l’objet était de limiter les conséquences incontrôlables de la sexualité. 

Notons que précédemment la technique avait aussi laissé croire qu’elle était capable de juguler les maladies sexuellement transmissibles. 

Sur ces bases, on peut dire qu’à partir des années 70, ceux qui l’ont souhaité ont pu vivre une liberté sexuelle quasiment illimitée. 

Il n’est pas extravagant de dire aujourd’hui que le résultat n’a pas été spectaculaire : la sexualité n’est pas devenue après acquisition d’une liberté totale — inimaginable peu de temps avant — un espace de calme, un nirvâna continu et euphorique. 

Parallèlement à la liberté sexuelle sont apparus des situations nouvelles ingérables. Citons : la réaction intense de ceux qui ne voulaient ou ne pouvaient pas accéder à cette liberté; la violence des nouvelles maladies sexuellement transmissibles qui renvoyaient à la culpabilité si ancrée dans les esprits; la chute du nombre des naissances jusqu’à un point de non renouvellement pour certaines sociétés; la modification profonde des rapports entre les femmes et les hommes qui étaient calés précédemment sur les hasards de l’enfantement; etc…

Conclusion, non seulement la liberté n’est pas l’exemption de contrainte, mais elle est aussi génératrice d’entraves nouvelles. 

Plus on la conquiert, plus elle se tortille pour vous entraver. 

La conquête de la liberté n’a pas de fin, obligeant ceux qui deviennent malgré eux les otages de la liberté des autres à sans cesse générer des révolutions pour secouer et rompre les entraves qui les touchent. 

Nous en sommes là pour la sexualité, mais aussi pour l’économie, qui touche également tout le monde, même si le plus grand nombre ne s’imagine pas concerné, ce qui est une erreur. 

La liberté économique postérieure à la dernière guerre mondiale a généré une foultitude d’entraves à la liberté économique, dont la technobureaucratie, qui nous précipitent vers une révolution inévitable. 

Or l’imagination étant sur ce sujet totalement absente, il n’apparaît que des recettes éculées, donc la solution va passer par l’erreur, qui conduit à la violence. 

Moralité : quand la liberté a elle-même fermé les issues la situation est compliquée, car il n’y a qu’elle qui peut les rouvrir. 

Bien à vous. H. Dumas

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L’exception économique et fiscale française qui nous mène à la ruine

En France, on ne fait rien comme tout le monde …

Le capitalisme libéral et concurrentiel est la règle de base du fonctionnement de l’économie française comme à peu près partout sur la planète mais avec une … spécificité très française : l’ensemble de la population le rejette et le considère comme quelque chose de nocif et dangereux y compris pour les libertés !?!

De la même façon, le libéralisme est taxé d’ultralibéralisme et la population l’assimile à la loi de la jungle, aux délocalisations et aux pires dérives d’exploitation de l’individu. Ce sentiment s’est d’ailleurs clairement exprimé lors des élections de 2022 puisque les partis anti capitalistes, anti libéraux et étatistes ont recueilli 54% des voix !

Les élites, elles-mêmes, sont des étatistes forcenés puisque l’essentiel des dirigeants français sont issus de l’administration … convaincus qu’ils sont du rôle primordial de l’Etat dont ils sont … les principaux acteurs et … bénéficiaires !

Et,  ces élites ont réussi ce double tour de force de faire croire à la population d’une part que le danger provient du grand capital (ce qui est à bien y regarder une idéologie communiste) alors qu’il provient en réalité de l’administration et d’autre part que c’est cette même administration prédatrice qui les protège contre ce grand capital, ultra libéral, apatride, exploiteur et fraudeur.

Les tenants de l’étatisme ont aussi réussi à persuader les français que les dégâts de la mondialisation étaient les effets du libéralisme ; alors qu’ils sont en fait les conséquences directes de la suradministration française.

Il n’est qu’à se poser la question de savoir qui détient réellement le pouvoir en France ?

Et, là, il n’y a pas d’ambiguïté, on n’a jamais vu un parti libéral au pouvoir en France et c’est bien l’administration avec ses normes, ses directives, ses sanctions omniprésentes … censées protéger des français qui lui ont abandonné leur liberté !

Fatalement, confortés par une presse subventionnée totalement aux ordres et qui s’est largement répandu sur ce sujet, tout ce petit monde s’auto convainc de ses propres arguments avec des résultats édifiants !

C’est ainsi que l’on nous a longuement expliqué, avec beaucoup d’insistance, que Javier Milei, le président argentin libéral, est un dangereux individu d’extrême droite (entendre fasciste voire nazi) alors que c’est un libertarien tenant de l’école autrichienne d’économie qui estime que l’Etat est une nuisance et une source de corruption.

Evidemment, des étatistes forcenés ne peuvent percevoir un ennemi de l’Etatisme que comme un ennemi de leur caste !

Il faut être conscient qu’on se situe en plein langage orwellien (novlang) dans lequel le mensonge devient la vérité puisque la liberté devient synonyme d’oppression. Or, élus et élites français, à bien y regarder et si l’on s’en tient à la définition donnée par Mussolini lui-même, créateur du fascisme, sont bien plus des fascistes que les tenants de l’école libérale d’économie qu’ils dénoncent ; laquelle, rappelons-le, est contre l’Etat et son emprise sur l’économie.

Pas d’erreur : c’est bien Mussolini qui a affirmé : « tout dans l’Etat, rien contre l’Etat, rien en dehors de l’Etat » ; maxime d’évidence en vigueur en France tant l’étatisme, sous toutes ses formes, constitue la base de fonctionnement de notre société.

Précisons quand même que les représentants les plus connus de l’ école autrichienne sont Ludwig von Mises, Friedrich Hayek, Murray Rothbard dont on ne peut pas dire qu’il s’agisse de dangereux fascistes … surtout si l’on considère que les fascistes sont tous des étatistes.

Ce libéralisme économique, perçu en France comme une menace, cesse toutefois d’être dangereux lorsqu’il s’agit d’acheter des biens de consommation produits à bas couts en Chine, en Inde ou au Vietnam. De la même façon, Shein, la désormais sulfureuse plateforme chinoise de fast fashion est vilipendée par les dirigeants pour ses méthodes et ses produits mais la population se rue dans le magasin du BHV le jour de l’ouverture pour profiter des bonnes affaires.

Le citoyen est contre le capitalisme libéral et la mondialisation mais le consommateur est pour !

Comment expliquer de telles distorsions ?

-première piste : En 2023, 21 % des salariés français travaillaient dans le secteur public soit plus d’un salarié sur cinq. Le secteur public occupe donc une place très importante dans l’économie et les salaires publics et prestations constituent une part importante du revenu disponible. On ne mord pas la main qui vous donne à manger !

-deuxième piste : L’essentiel des postes de direction de l’Etat sont occupés par les membres des grands corps (ENA, Polytechnique, Mines).

La haute fonction publique, qui se considère comme l’élite de l’élite, estime qu’il lui revient de droit, mais aussi dans les faits car ce sont « les plus intelligents », de diriger le pays que ce soit au plan administratif, économique et politique dans le cadre d’une organisation qui n’a … rien à voir avec le capitalisme ou le libéralisme.

-troisième piste : L’origine sociologique des élus de l’Assemblée Nationale montre qu’ils n’ont aucune idée du fonctionnement de l’économie puisque que 100% d’entre-eux n’ont jamais créé d’entreprise. Ils sont tous issus de la fonction publique, du milieu associatif ou sont des politiciens professionnels qui n’ont jamais exercé d’autre activité …

Ils vivent donc, en circuit fermé, de la dépense publique et sont par excellence les improductifs du système qu’ils veulent pourtant taxer ; et on en voit les effets lors des « débats parlementaires » à propos de la loi de finances pour 2026 avec un festival de propositions fiscales totalement antiéconomiques et toutes plus stupides les unes que les autres sauf … si l’on se place de leur point de vue !

L’impôt n’est pas perçu par eux comme une simple recette pour faire face aux dépenses mais comme un instrument politique.

-quatrième piste : Cette vision française du monde résulte de 75 ans de propagande intensive de la part de l’administration elle-même au travers de l’enseignement, des partis politiques français, tous noyautés à des degrés divers par des tenants de l’étatisme et qui finalement, à force de propagande, ont fini par inverser la réalité … pour justifier leur mainmise sur la société.

On peut la résumer par cette citation de l’abbé Lacordaire (1802-1861) qui nous a été enseignée lors de notre cursus scolaire : « Sachent donc ceux qui l’ignorent, sachent les ennemis de Dieu et du genre humain, quelque nom qu’ils prennent, qu’entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit. »

Travestie et abusivement interprétée par un corps enseignant politisé, cette citation avait pour but primordial de justifier l’influence omniprésente de l’administration en stigmatisant la liberté qui serait source d’oppression. Dans les faits, cela s’est traduit par la manie bien française du légalisme ; c’est à dire cette propension à créer des lois pour tout et, pour l’administration, à se retrancher derrière ces lois pour imposer son système à la population.

Ce formatage des esprits a d’ailleurs parfaitement fonctionné puisque les français font massivement confiance à l’Etat, perçu comme protecteur ; même si cette vision est finalement fausse … puisqu’aujourd’hui c’est clairement l’étatisme qui opprime.

-cinquième piste : La suradministration française est  la source d’un immobilisme qui rend aujourd’hui la situation probablement impossible à réformer !

Le système public, contrairement au système privé, fonctionne sur le principe de la dépense budgétaire sans contrôle avec des pertes systématiquement comblées par l’impôt. L’impôt est le maitre de l’économie française puisque le capital n’est pas nécessaire.

Quand vous avez 100% des politiciens et toute la haute fonction publique qui n’a jamais ni créé ni dirigé une entreprise et vivent des impôts extorqués aux autres, on comprend alors que le capital soit considéré comme non nécessaire et puisse être honni et taxé. Cela explique que ces élus et fonctionnaires croient que l’on peut tabasser fiscalement impunément et sans limites les entreprises qui ne sont pour eux que des réserves inépuisables de cash.

D’ailleurs, la production de richesses n’est pas perçue par ces « élites » comme une nécessité puisqu’eux-mêmes ne produisent … rien.

L’effet le plus visible de l’influence catastrophique de l’administration est la désindustrialisation liée notamment au fait que l’industrie française doit supporter les impôts de production les plus élevés de l’Union Européenne avec, à la clé, un manque de compétitivité qui oblige, pour survivre, à délocaliser vers des zones géographiques … moins imposées.

Mais, comment expliquer que cela fonctionnait avant et plus maintenant ?

Ce système de l’économie administrée a « très bien fonctionné » jusqu’à la fin des années 60 voire même plus tard pour certains types de produit. Le prix du pain n’est devenu libre qu’en 1978. Avant il était fixé par l’Etat. Et c’est la même chose pour le prix de l’essence jusqu’en 1981.

En fait, il faut comprendre que cela n’était possible à l’époque que parce que nous fonctionnions au sein d’un système économique peu ouvert à la concurrence étrangère ; autrement dit, nous fonctionnions en circuit fermé avec une faible concurrence interne.

Dès lors, tout était cher (rapporté au salaire moyen) mais personne ne pouvait s’en rendre compte puisqu’on n’avait pas d’élément de comparaison.

Seulement, le monde a changé … il s’est ouvert aux échanges internationaux, que ce soit au niveau intra européen ou au niveau extra européen, avec un effet direct sur les prix de la plupart des produits industriels grand public. Le consommateur en a largement bénéficié … une télé à écran plat couterait probablement dix fois plus si elle était fabriquée en France.

Or, les dirigeants français n’en ont pas tiré les conséquences puisque le système administratif et politique n’a pas changé. Il ne s’est pas adapté ; pire, il est devenu de plus en plus pesant et de plus en plus couteux !

Car, contrairement à une entreprise privée qui disparaît si elle ne s’adapte pas, le système étatique se contente d’augmenter les impôts et c’est ce qu’il fait depuis 1974 alors que la richesse nationale provient exclusivement de la production des entreprises privées ; mais en aucun cas des parasites qui prolifèrent sur le dos de la bête.

Cherchez l’erreur !

Le poids de ce système administratif et politique fait que nos couts de production sont les plus élevés d’Europe et la conclusion (forcément erronée) qui s’impose est que tous les autres membres de l‘Union Européenne (avec lesquels nous avons le plus d’échanges) sont des paradis fiscaux et pratiquent un odieux dumping fiscal à notre encontre !

L’effet le plus visible est la dégradation constante du système français face aux autres économies de l’Union Européenne. Pour faire simple : ce système ne créé pas assez de richesses pour justifier la pression fiscale exercée !

On en arrive fatalement à la question qui fâche : Est-ce qu’un système de cette nature est viable dans une économique ouverte ?

Fatalement non surtout que la pression fiscale en augmentation constante provoque l’exode des plus aisés et des plus diplômés même si les rentiers du système vous expliquent que la dégradation de la situation est due à la … fraude fiscale !

Mais, cela n’empêche pas nos élites et élus de continuer à exercer leur prédation sans scrupules ni remords parce qu’ils ne savent rien faire d’autre !

Il existe pourtant deux solutions simples pour remédier à ces dérives :

-interdire tout mandat électif à une personne qui a un casier judiciaire,

-interdire constitutionnellement le vote d’un budget en déficit.

Quand un système oligarchique et prédateur, déconnecté des réalités, veut absolument maintenir ses avantages envers et contre tout, il tend à user de tous les artifices pour se maintenir au pouvoir ; y compris en ruinant la population !

Nous en sommes là et ce n’est vraiment pas glorieux …

Bien cordialement à tous !

 

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Il nous faut un président capable !

Il nous faut un président capable !

Louis Schweitzer qui vient de mourir était un énarque de la promotion Robespierre. Vous avez tout le mal français en une phrase. Cette grande bringue maladroite et empruntée était entrée dans l’administration française sous le patronage d’un révolutionnaire enragé. D’où peut-être, si l’on étend cette référence, l’incapacité de notre classe dirigeante – faite d’énarques – à gouverner le pays en bons pères de famille, comme on le dit dans les contrats d’assurance. Nous avons commis l’immense bêtise de confier notre destin à une bande d’incapables enragés. J’ai connu beaucoup d’énarques. Ce n’était pas de mauvaises personnes, en apparence, Mais dès qu’on les laissait faire, la rage sourdait sur leurs lèvres.

Dans un autre genre, les New-Yorkais viennent eux aussi de faire une grosse bêtise en confiant les clés de leur cité à un musulman militant, issu d’une famille d’intellectuels et d’artistes indiens mais enragé de n’être pas clair de peau ni issu d’une famille américaine. C’est curieux cette façon qu’a l’humanité de multiplier les stupidités et les imprudences au lieu de gérer sagement le patrimoine que deux millions d’années ont construit. La IIIe République française avait, pendant quelques dizaines d’années, ressuscité le cursus honorum de l’antiquité romaine en ne promouvant ses responsables qu’à la condition qu’ils eussent fait leurs preuves au fil des ans. Ce qui n’empêcha pas la République de sombrer en quelques heures en 1940. « La mer toujours recommencée », disait Paul Valéry. Il en va de même pour la connerie.

Ce que nous apprennent ces épreuves toujours recommencées, c’est que l’homme doit avoir une attitude modeste. Les fanfarons et les dictateurs encombrent les pages d’histoire et n’ont laissé aucune trace valide dans la civilisation humaine. Un bon exercice appliqué consisterait à observer la crise français actuelle et le comportement de ceux qui y interviennent. On dénoterait une propension au délire permanent qui est le propre des maladies mentales. Nos dirigeants ne sont pas tous fous à lier, mais certains mériteraient d’être empêchés de nuire. Il n’y a hélas pas d’autorité capable de procéder à ce traitement salutaire, puisque le premier de nos élus serait lui-même susceptible de figurer sur cette liste et que tous ceux qu’il a promus ne valent guère mieux. Je me souviens de ce que me disait Pierre Messmer : « Il est vrai qu’on n’a pas de chance en ce moment ».

Puisqu’on en est aux premiers ministres, Raymond Barre, que je voyais régulièrement, ne manquait jamais de s’écrier : « Il faut arrêter de dépenser ! ». Déjà ! Cela n’a jamais cessé depuis et nous en sommes à 3500 milliards de dette, sans compter la dette hors-bilan, constituée essentiellement des engagements de retraite, mais qui vient d’être rayée d’un trait de plume par le directeur de la Banque publique d’investissement, Nicolas Dufourcq, un énarque bon teint, pour qui ces engagements n’en sont pas puisque, contrairement à  l’idée des Français, la retraite par répartition ne leur a jamais rien promis ! Cela fait bien longtemps que j’en avais prévenu nos compatriotes, mais je me heurtais à l’incrédulité générale, qu’incarnait à merveille cette journaliste de l’AFP qui, face à mes arguments, m’assénait : « Monsieur, les retraites seront payées ! » Je n’ai pas conservé ses coordonnées, les jugeant inutiles. Cela ne me prive que d’un petit plaisir.

La situation de la France n’est pas grave mais désespérée. Elle n’est pas grave puisqu’on peut parfaitement se délivrer de l’endettement par une sévère politique d’économies, mais elle est désespérée puisque personne dans la classe politique en veut en faire. L’espoir ne renaîtra que par un changement de classe politique. La méthode consiste soit dans des élections, soit dans une révolution. Les Français ont le choix. L’essentiel est qu’accède au pouvoir une nouvelle équipe, conduite par un vrai leader – qui peut être une femme – et qui se soit engagé devant le peuple à conduire fermement le redressement national. Je ne doute pas du soutien largement majoritaire des Français, qui ont parfaitement compris ce que les politiciens actuels ne veulent pas voir et dont l’exaspération monte au fil des jours sans réforme.

Ce dont il va falloir se débarrasser en toute priorité, c’est de la société d’assistance, dont la méthode peut se résumer par la formule « un problème, une subvention ». On ne résout rien ainsi. Au contraire, on fixe le problème, qui ne cesse ensuite de s’aggraver. Disons-le avec force : on ne vit pas bien dans une telle société, qui fait honte aux citoyens courageux sans jamais satisfaire les assistés. Le fait d’avoir élu Emmanuel Macron en 2017 a été une véritable catastrophe. Rien dans sa vie ne le disposait à représenter les Français. Il n’était pas des leurs, mais une pièce rapportée venue de nulle part et n’allant nulle part. Son élection a été le fait de quelques conseillers occultes qui se sont pris pour des visionnaires, alors qu’ils n’étaient que des visiteurs du soir emplis de leur importance pourtant ténue. Comment un peuple peut-il faire fausse route à ce point ? Probablement en laissant n’importe qui faire n’importe quoi. Napoléon demandait, en nommant un général : « A-t-il de la chance ? «  Aujourd’hui, en nommant un président, on devrait se poser la question : « Est-il capable ? »

Claude Reichman

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L’effarement effarant de Faure

Il faut le lire pour le croire. Extraits de déclarations d’Olivier Faure parues dans la presse, donc vraies :

“la 251e fortune française manque de patriotisme”…

“Ce n’est pas 12 millions de plus. Ou alors cela veut dire qu’il ne paye pas du tout d’impôt et donc qu’il a tellement optimisé que c’est un scandale absolu“…

la 251e fortune française fait preuve d’un “manque de patriotisme” en expliquant “qu’il ne peut pas payer et qu’il s’expatriera si on lui demande quoi que ce soit“…

C’est quand même dingue d’avoir des gens qui sont aussi riches et qui disent « Je ne peux pas payer» …

“on ne veut pas le spolier, on veut simplement qu’il s’enrichisse un peu moins vite et faire en sorte que l’argent qu’il ne paye pas aujourd’hui, d’autres n’aient pas à le payer”…

On devrait tous ensemble se dire « Qu’est-ce que je peux faire pour servir mon pays et qu’est-ce que je peux faire pour ceux qui n’ont rien ? »

Voilà donc les déclarations de M. Olivier Faure, patron du parti socialiste, rapportées par M. Paul Louis, dans BFM Business du 31/10/2025.

Aucune différence entre M. Faure et M. Mélenchon.

Le socialisme n’est pas un type d’organisation de société. Il n’existe pas de type d’organisation de société qui puisse négliger et ignorer l’économie et son substrat : le capital.

Pour ses meneurs le socialisme est une escroquerie à la misère, au malheur ; pour ses groupies une croyance obtuse et non discutable. Le socialisme prétend être au-dessus de l’économie en proposant que chacun dispose selon ses besoins – ou ses envies – et non en fonction de son mérite.

La vie du socialisme se déroule inexorablement de la façon suivante :

  • Refus total des réalités économiques
  • Parasitage d’une société riche, qui s’est avant souciée d’économie et a capitalisé
  • Dans un premier temps exigences diverses et économiquement irresponsables, mais acceptées puisque prises sur une société riche.
  • Puis assèchement du capital de la société support
  • Alors vient le temps de la délation
  • Puis celui du pillage
  • Enfin celui du meurtre pour dissimuler le pillage.

In fine…engloutissement et disparition de la société socialiste.

Hélas, tout autre cheminement du socialisme génère encore plus de violence, voire la guerre civile, quel que soit le nom qu’on lui donne.

Qui peut expliquer à M. Faure et à ses potes qu’il n’existe pas de fortune improductive, de capital dormant.

Il existe un capital, constitué de ce qui est accumulé et transmis par les générations qui nous ont précédés. En tout, et bien sûr aussi en économie. Sans ce capital rien n’existe.

Lorsque ce capital est actif, en réalité il prend des risques, il s’expose, assez souvent il perd et disparait. Il doit donc constamment être équilibré par un capital qui ne s’expose pas. C’est cette sécurité que ces socialistes abrutis convoitent pour leur simple plaisir, même si perversement ce plaisir se résume à porter haut et fort les habits avantageux du donateur sans avoir fait l’effort d’acquérir avant de donner.

Que penseraient-ils ces socialistes de jeter les ouvrages de la Grande Bibliothèque que personne ne consulte, ramenant la culture aux seuls romans de gare qui s’échangent intensément ? C’est absurde.

Les dires de M. Faure sont confondants. Il demande à un acteur important de l’économie de se poser la question de ce qu’il peut faire pour son pays.

Je rêve. On est au bout du bout. Il fait quoi M. Faure pour son pays, en dehors de son activité de père Noël avec l’argent qu’il pique aux autres ?

On aimerait bien avoir ses explications à ce sujet.

Pour conclure avec cet humour “Faurien”, au 18ème degré, il a quand même l’avantage de nous éclairer sur la réalité du socialisme dans tous ses spectres, y compris les plus apparemment doux…

Bien à vous. H. Dumas

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Une majorité de droite pour faire reculer l’Etat !

Une majorité de droite pour faire reculer l’Etat !

Certains oiseaux sont si petits qu’ils trouvent abri dans une rose. Certain humains sont si stupides qu’ils trouvent refuge à l’Assemblée nationale. La nature est pleine d’inspiration. Pour le meilleur et pour le pire. Le malheur de l’homme vient de la taille de son cerveau. La cavité crânienne est passée de 400 cm3 à 1400 cm3 en moins de deux millions d’années, et le cerveau l’a aussitôt remplie. Depuis il mouline. Il a inventé pléthore de religions, et le moteur à explosion, qui a voué le cheval à des missions décoratrices, après ses cinq mille ans de bons et loyaux services. Et voilà que l’intelligence artificielle va rendre la nôtre inutile. Je résume évidemment.

Heureusement, il nous reste l’attirance des sexes. Rien à faire. Vous mettez des humains tout près les uns des autres, et ils vont rapidement s’accoupler. Le résultat est plutôt positif : huit milliards d’humains sur terre. Il y eut un certain Malthus qui s’inquiéta pour beaucoup moins que cela. Il fut finalement rejeté par la majorité qui préférait s’accoupler que de se restreindre. On a un petit écho de ce débat en France où une majorité politique préfère dépenser plutôt qu’économiser et fait des dettes aussi facilement que des enfants. Tout cela finalement n’a pas grand-chose à voir avec ce que l’homme a fait de meilleur, la civilisation occidentale. Les instincts continuent de régner sur terre. Pour ce qui est des animaux, rien à dire, ils ne sont pas construits pour se civiliser, ils ont seulement des instincts assez modérés qui ne les rendent féroces que si la faim les tenaille. Pour ce qui est des humains, c’est autre chose.

Au fond tout cela nous fait constater que la sagesse n’est pas la qualité dominante de l’homme. Depuis que les Grecs du VIe siècle avant notre ère, en Ionie, aient décidé d’apprendre à raisonner et y soient admirablement parvenus, les progrès ont été minces. La raison de cette défaite de l’intelligence, c’est la passion. Elle est une composante essentielle de l’esprit humain. Essayez de raisonner un homme pris de passion, ou une femme d’ailleurs. Vous n’y parviendrez pas. En ce moment, à l’Assemblée nationale française, il y a une femme blonde  qui hurle qu’il faut prendre les économies des gens. Même Cyril Hanouna, qui n’a peur de rien, dit qu’elle lui fait peur. On dirait bien à Hanouna d’user de son charme pour l’apaiser, mais ce serait peine perdue. Et si certains humoristes se pointaient chez elle en criant qu’ils viennent saisir ses économies, ça ne marcherait pas non plus, car, comme tous les gens de gauche, elle a appris à se peindre en victime et hurlerait aussitôt à tous les échos que l’extrême droite l’étrangle. De son métier, cette femme est fonctionnaire territoriale. Il devait y avoir une sacrée ambiance dans les bureaux.

Une société occidentale ne peut fonctionner selon ses propres critères que si elle ne prélève pas plus du tiers des ressources de l’Etat. Au-delà, on donne à n’importe quel groupe les moyens d’influer de façon non démocratique sur la politique globale. Les nazis étaient devenus tout puissants en Allemagne par leurs poids électoral, alors même qu’ils n’avaient recueilli que 33 pour cent des suffrages. Bien que minoritaires en voix, ils avaient prise sur les mécanismes d’un Etat contrôlant 48 % des dépenses publiques. On sait ce qu’ils en ont fait.

En France, les dépenses publiques ont atteint près des deux tiers de la production. La démocratie est donc hors de contrôle. La bataille qui se livre actuellement à l’Assemblée nationale n’a pas pour but de réduire le défit et la dette, mais de s’assurer le contrôle de l’Etat et donc le pouvoir. Celui-ci ne pourra être digne d’un Etat occidental s’il contrôle autant de richesse publique. Encore faut-il dire, en parlant de richesse, que celle-ci est faite chez nous de plus de déficits que d’avoirs. Mais tant qu’on fait crédit à la France, le gouvernement peut gouverner, fût-ce très mal.

La seule majorité politique possible en France est une alliance entre le RN et ce qui reste du parti gaulliste, LR. En vingt ans, le rapport de forces s’est inversé. Les anciens gaullistes, quand ils étaient les plus nombreux, se refusaient à toute alliance à droite. Ils vont devoir en rabattre s’ils ne veulent pas disparaître. Toute la question actuelle est d’ailleurs dans cette alternative. Une nouvelle majorité de droite ne peut avoir pour programme que de faire reculer l’Etat. Aucun des deux partenaires de cette encore hypothétique alliance n’y est vraiment prêt. Ils vont devoir se faire violence ou se résoudre à un chaos dont nul ne sortira vainqueur.

La seule recette victorieuse ne peut consister qu’en une réflexion vigoureuse sur la société dans laquelle nous voulons vivre. Une société de liberté est sans aucun doute celle que les Français préfèrent. Il va falloir pour cela renoncer à l’Etat providence et se borner à l’Etat charitable, c’est-à-dire à n’aider que les personnes dans le besoin. Mais pour commencer il faut concevoir un dispositif d’aide aux retraités dont les pensions auront diminué en raison de la baisse du nombre de cotisants du système de répartition. Ce secours devra être provisoire, jusqu’à la fin de ce système. La nouvelle retraite sera libre, fournie par des mutuelles ou des assurances, et consolidée par un large accès à la propriété. Au fond, il ne s’agira que de se ranger sous la bannière des Droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui reste la pierre angulaire de notre Constitution.

Claude Reichman

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Nous n’éviterons pas une crise de la dette française

C’est aussi l’histoire du moment où les hommes de l’Etat vont toucher du doigt l’effet Laffer.

En France, il existe un tabou absolu : on ne réduit pas la dépense publique, c’est anti social !

Donc, fatalement, et puisqu’on dépense toujours plus que l’Etat français ne perçoit d’impôts, on creuse les dettes qui nous « obligent » à augmenter les impôts en expliquant à la population que c’est pour son bien !

La classe politique et la haute fonction publique vivent en fait dans l’illusion qu’en augmentant toujours plus les impôts nous allons résoudre le problème des dettes publiques alors que nous sommes le pays le plus imposé au monde !?!

Et cette idée est confortée par beaucoup de médias qui expliquent, en brandissant à qui mieux mieux des chiffres qu’ils n’ont même pas vérifiés, que la hausse des déficits est due aux baisses d’impôts engagées depuis 2017 ou à des monstrueux avantages fiscaux qui auraient été consentis aux entreprises ainsi qu’aux odieux capitalistes et à leur horribles actionnaires et non pas à un gaspillage insensé des ressources nationales.

Pendant longtemps, l’argument justificatif des déficits était la fraude fiscale et comme par hasard le déficit budgétaire correspondait au montant évalué de la fraude fiscale.

Or, on sait aujourd’hui que cet argument ne servait que de justificatif à l’incompétence et à l’incurie des dirigeants et hauts fonctionnaires …

La solution préconisée de manière pratiquement unanime ( !?!) est donc très simple : il faut rétablir les taxes.

Seulement, cette affirmation est fausse car il s’avère en fait que la pression fiscale a continué à augmenter … malgré les diminutions annoncées ! Elle a même fortement augmenté puisque les impôts et cotisations sociales ont augmenté de 22.6% depuis 2021 soit 247 Mds€ en valeur.

Le rideau de fumée de la suppression de la taxe d’habitation (pas pour les résidences secondaires) et de la redevance télé masque en fait une réalité que beaucoup ne veulent pas voir.

Par ailleurs, ne soyons pas dupes, les premiers bénéficiaires de la dépense publique sont les fonctionnaires qui tiennent le pays dans les ministères et dans les administrations mais aussi  tous ceux dont les revenus dépendent de la dépense publique et ils sont nombreux (associations diverses, personnels de la radio télé publique, entreprises publiques, entreprises de spectacle et du cinéma …). Or, ils savent qu’une réduction de la dépense publique ne pourrait qu’avoir des conséquences sur leur niveau de vie et leurs revenus …

Tout ce petit monde est donc bien d’accord pour que l’État fonctionnaire exerce sa prédation tous azimuts pour sauver sa peau et la leur … au détriment des autres alors que la dépense publique atteint désormais 56.8% du Pib … toujours en hausse.

Apparemment, d’après les projections de Bercy, on espère ainsi récupérer 14 à 15 Mds € de recettes fiscales supplémentaires.

Seulement, derrière les effets d’annonce,  il est probable que la réalité sera moins favorable car ce sera probablement beaucoup moins.

L’inventivité fiscale a des limites … et ces limites sont exprimées par l’effet Laffer.

Arthur Laffer, économiste américain de tendance libérale, a eu une intuition après avoir observé les effets économiques d’une fiscalité massive.

Il en a déduit une règle à la fois très claire et très simple : au-delà d’un certain niveau de pression fiscale, vous pouvez faire ce que vous voulez, la collecte des impôts diminue inexorablement car les acteurs économiques n’ont plus intérêt à travailler face à la confiscation fiscale !

Et c’est ce qui va se passer !

Le tour de vis fiscal n’apportera pas les recettes espérées parce que les agents économiques ne vont plus consommer ou consommer moins du fait de la privation de ressources confisquées par l’Etat !

En outre, les politiciens et la haute fonction publique raisonnent comme s’ils étaient dans un monde fermé … or ce n’est pas le cas. De ce fait, toute mesure fiscale spoliatrice va avoir des effets économiques parce que nous ne pouvons pas avoir une fiscalité plus lourde que les voisins sans que les contribuables, particuliers et enreprises, se posent la question de la comparaison fiscale !

Ce sont des évidences, mais visiblement nos politiciens et hauts fonctionnaires ne sont pas en mesure de les comprendre …

Et pourtant, on sait d’ores et déjà que le taux de pauvreté a atteint des sommets avec 15.4% de la population et qu’un tiers des français auraient du mal à payer leurs factures de gaz et d’électricité !

Car, oui, c’est aussi bête que ça : l’argent confisqué au titre des impôts n’alimente plus les circuits économiques de la consommation … qui va donc s’écrouler alors que l’on sait que le premier poste de recette de l’Etat est la Tva, impôt sur la consommation !

C’est ce qu’on appelle se tirer une balle dans le pied !

Que va-t-il se passer ensuite ?

On va évidemment encore augmenter les impôts car les gens au pouvoir sont incapables de concevoir autre chose notamment pour ne pas porter atteinte à leurs privilèges et à leur train de vie entièrement financé par … l’impôt ! Entre sauver leur train de vie et sauver le pays leur choix est vite fait !

On comprend donc que nous nous engageons inexorablement dans une spirale mortifère faite de dégradations successives de la note souveraine par les agences de notation, de hausse du cout des emprunts, d’augmentation des impôts et des dettes … jusqu’au krach qui finira inévitablement par arriver !

Le Fonds monétaire international estime que le déficit s’élèvera à 5,8 % du PIB en 2026 et que, loin de diminuer, il atteindra 6,3 % du PIB en 2029 et 2030 !

En fait, le matraquage fiscal amène nécessairement à la ruine du contribuable puis à la ruine de l’Etat qui ne peut plus rien prélever après avoir tout pris et tout dépensé …

La faiblesse structurelle de la croissance française depuis des années n’est pas due à autre chose qu’à une pression fiscale trop forte que les dirigeants essaient de compenser par un recours excessif à l’emprunt.

La situation est aggravée par deux éléments complémentaires particulièrement inquiétants : l’incapacité à voter un budget (blocage institutionnel) et l’incapacité à ramener le déficit sous les 5% du Pib alors que le pacte de stabilité que nous avons signé, exige 3% de déficit annuel au maximum ; ce que l’on peut résumer par le fait que la France est devenue le passager clandestin de la zone € dont elle ne respecte aucune des règles qu’elles a pourtant souscrites !

Face à la dégradation des comptes publics, qui sera parallèle à la dégradation économique, les dirigeants français continueront donc d’emprunter pour boucher les trous et masquer une réalité encombrante.

Ce sont d’ailleurs 310 à 320 Mds€ que la France prévoit d’emprunter en 2026 alors qu’elle se trouve d’ores et déjà dans une trappe à dettes ; les taux d’intérêts payés étant supérieurs au taux de croissance qui est escompté au mieux à 1% (et probablement moins).

La dette ne peut donc que mécaniquement augmenter jusqu’à l’insolvabilité !

C’est donc bien une crise de la dette qui va arriver car il arrivera un moment où les prêteurs étrangers ne voudront plus prêter ; ce qui est arrivé à la Grèce !

Il faut savoir qu’actuellement le pays rembourse les anciens emprunts à taux 0, contractés à une époque où certains nous expliquaient que la dette nouos coutait rien (!?!), pour en contracter de nouveaux au taux 3.5% voire plus si la situation se dégrade.

Il faut se rendre compte que, sur une somme modérée, une telle différence de taux ne serait pas spécialement inquiétante mais que sur 3.400 Mds € on atteint des sommets insensés ! On dépasse les 120 Mds € d’intérêts annuels ; ce qui n’est évidemment ni envisageable ni soutenable …

On en arrive donc une la réalité future incontournable : la dette française va devenir insoutenable, la France fera défaut sur sa dette et les dirigeants français en matraquant la population ne font actuellement que gagner du temps …

Peut-être espèrent-ils un miracle ?

Bien cordialement à tous !

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Quand Le Point n’est pas au point.

J’aime bien l’hebdomadaire Le Point. Enfin, je n’en suis pas non plus un groupie. Je m’en méfie un peu, comme il se doit. Mais j’aime bien.

Il n’empêche que, tout à l’heure, j’ai failli m’étouffer en lisant, signé de M. Eric Campos, le billet intitulé : « Quand les marchés misent sur la mort de la pensée critique ».

Ce billet c’est stupéfaction à chaque ligne. L’auteur vit dans un pays que je ne connais pas. L’IA lui fait peur, une peur panique, ou peut-être une inquiétude raisonnée du risque de la perte du pouvoir pour ceux qui se prennent pour l’élite.

Je vous fais partager ma stupéfaction.

L’article évoque l’excellence du « monde démocratique tel que la modernité l’a construit… » il redoute sa disparition par « la mort de la pensée critique, la fin de la souveraineté démocratique, la disparition de l’économie politique au profit de l’économie de l’information… » dont il rend responsable l’IA

On évoque la perte de quel monde ? Dans celui dans lequel je vis, la modernité c’est la manipulation totale de la démocratie, par la maitrise absolue de l’information, c’est la censure de la critique, puis l’ingérence de la politique dans l’économie et la corruption que nous vivons à tous les étages de cette fameuse démocratie moderne. C’est de perdre cela dont parle ce bel article ?

Puis l’article nous dit que « l’humanité a externalisé sa mémoire dans Google, ses relations sociales dans Facebook, son orientation spatiale dans les GPS. » Ah bon ? Les encyclopédies de milliers de pages qui donnent le tournis, les Rotarys clubs, les clubs de supporters, de belotte, les partis politiques seraient nettement supérieurs et plus ouverts que Google et Facebook ? Les cartes Michelin plus envoutantes que Waze ?

Puis on nous parle de la souveraineté monétaire des Etats et des Banques centrales dont la perte serait catastrophique. Quelle perte de souveraineté ? Celle de la fausse monnaie éditée par les Etats, celle des engagements délirants des banques par rapport à leurs fonds propres ? Celle de couvrir toutes ces gabegies et de nous en faire payer le prix à l’aide de la terreur fiscale qui fait de nous des esclaves de l’élite et de ses affidés ?

Tout ça à cause de l’AI

Alors, M. Le Point, un peu de pudeur et de modestie. L’IA ne nous fait pas peur, elle nous rassure. Elle nous informe, elle ne nous cache rien. Il nous reste à devenir ce que nous aurions dû être depuis longtemps s’il n’était pas tant de menteurs et de bluffeurs qui profitent de la gentillesse de la population pour lui faire avaler les couleuvres que l’IA va permettre de démasquer. Il nous reste en bonus ce que nous seuls maitrisons : la création, l’imagination, l’intuition, que l’IA ne possèdera jamais.

Et ne nous parlez pas de « la liberté collective », c’est un oxymore, la liberté ne peut-être qu’individuelle. Revoyez votre copie M. Le Point.

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Voleurs !

Le vol n’est rien lorsqu’on peut attraper le voleur.

Il est des vols plus graves que celui des bijoux de la couronne au Louvre.

On a tenté d’ériger en scandale ce qui n’était qu’un fait divers. Passons. Le vol d’un mot est parfois plus grave.

Le vol du mot « génocide » est de ceux-là. Les médias muets à dénoncer l’abus d’usage qui en est fait, le reprennent même en chœur malgré l’horreur qu’il représente.

Il est d’abord une insulte aux victimes de génocides avérés.

Ceux qui ont été reconnus, dénoncés et condamnés par la communauté internationale pour avoir programmé l’extermination systématique d’un groupe humain.

Ainsi en est- il du génocide en Namibie par l’Empire Allemand, du génocide arménien par les Turcs, de celui des juifs et des Tziganes par le IIIème Reich pour lequel le mot a été créé, suivi du génocide cambodgien par les Khmers rouges ou de celui des Tutsis par les Hutus au Rwanda sans compter celui des Bosniaques en Serbie et celui qui persiste encore au Darfour.

Ces génocides systématiques menés par les tenants d’une autorité guidée par son instinct de mort ou une idéologie de même nature, ont pour objet la disparition définitive d’une population, de sa culture, de son histoire, de sa mémoire : sa néantisation.

Le mot « génocide » a été volé par les tenants d’une cause terroriste antisémite, – affublée du titre de cause palestinienne – elle-même animée dès le 7 octobre 2023 d’un instinct de mort en entamant le nouveau génocide d’un peuple d’innocents.

Ils se sont alors approprié le mot et l’ont accaparé pour jeter le discrédit sur les victimes de leur barbarie.

Le vol du mot « génocide » est aussi une insulte au droit des nations.

Voler et pervertir le mot « génocide » en accusant le peuple d’Israël de l’infâmie que ces terroristes persistent à vouloir commettre, est un crime parce qu’il dénie les crimes contre l’humanité perpétrés dans le génocide qu’ils ont programmé.

Si l’Etat d’Israël a enfreint le droit de la guerre, ses auteurs seront pour cela condamnés.

Mais il ne saurait être question par une confusion perverse de renvoyer dos à dos les assassins génocidaires et leurs victimes.

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La misère et le socialisme

D’abord, qu’est la misère ?

Pour moi et pour ce billet, donc très relativement je l’avoue, voici mon émotion à son sujet.

Elle n’est pas la contrariété de ne pas pouvoir acheter tout ce dont j’ai envie, ni celle de constater qu’autour de moi certains, qu’objectivement je trouve ordinaires, sont beaucoup plus riches, plus beaux, plus intelligents, ou du moins le prétendent ou en ont la réputation.

Non, la misère c’est ce qui nous tombe dessus et nous broie, tous, à un moment ou à un autre. C’est la maladie, la pauvreté ultime, la faim, le chagrin, la douleur, la mort, toutes ces choses que tout le monde rencontre un jour, quelle que soit sa fortune, sa position sociale.

La misère écrase certains qui ont eu l’imprudence de la défier, mais aussi beaucoup qui se sont trouvés bousculés par elle sans le vouloir ou sans en comprendre les raisons.

Il y a une liaison entre la misère d’une société et celle des individus qui la composent. Eviter la misère demande plus d’énergie dans un environnement dégradé que dans un environnement confortable, si l’on n’observe que la misère matérielle. Ce n’est pas la même chose en ce qui concerne la misère psychologique.

En clair la misère est là, toujours, sous des formes parfois difficiles à cerner, mais elle est là. Son principal signe de présence est la souffrance, ce qui génère des hypocondriaques de la misère et évidemment des charlatans et des profiteurs prétendant la terrasser.

Dans l’histoire occidentale tout ramène à l’Eglise. Née de la résistance aux puissants, des souffrances qu’ils répandaient autour d’eux pour assoir et user de leur pouvoir, elle s’est avérée très rapidement pire que le mal qu’elle prétendait contrer, plus riche que les riches qu’elle a remplacés, plus dure, plus contraignante, plus violente, plus menteuse, plus hypocrite…

D’autres exemples sur terre pourraient conforter la démonstration qu’il n’a jamais existé de modération durable de la misère de la part de ceux qui avait la prétention justement de la modérer, voire de l’éradiquer.

La raison en est fort simple, celui qui vit de son engagement contre la misère a un intérêt évident à ce qu’elle perdure, sans quoi il n’a plus de raison d’être.

Ainsi donc le socialisme, terme poli pour désigner le communisme égalitariste, est-il par essence un vecteur de misère inévitable, conscient ou inconscient de cette finalité.

Le socialisme ne peut aboutir qu’au remplacement des bourreaux dispendeurs de misère, par des socialistes faiseurs de misère pur sucre. Tout alors n’est qu’un problème de vocabulaire.

Le piège est terrible. Il marche à chaque fois tant le discours parait imparable. Alors que la réalité de la misère ne va se concrétiser que dans un temps long, tricotée par les intérêts sous-jacents, puissants mais niés et invisibles.

Le socialisme vit sur la misère dont il a nécessité.

Ainsi M. Gabriel Zucman est-il sous couvert de réguler la misère son accélérateur subsonique.

Outre qu’il fait mine de n’avoir rien compris à la capitalisation globale par accumulation et transfert — qui a permis à l’homme de sortir des cavernes où, comme bien de ses collègues êtres vivants sur terre, il pourrait être, sans elle, encore au plus profond — il accuse les fortunes d’être un moteur de misère par injustice de répartition.

Laissons de côté la bêtise d’une telle affirmation, constatons simplement que la misère n’a que deux façons de s’abattre sur les individus : la force ou le hasard.

L’économie, ne doit rien à la force, sauf perversion.

Donc en économie, si les politiques ne viennent pas s’en mêler, c’est la négociation qui impose les rapports, que ce soit entre patronat et salariés ou entre producteurs et consommateurs. La négociation par essence doit être équitable si elle veut être pérenne, elle ne doit pas avoir recours à la force. Elle a donc très peu de chance, dans le temps, d’être un vecteur de misère. Et elle ne l’est pas.

Les socialistes ont d’autres idées magistrales pour entretenir la misère.

Par exemple, ils l’inoculent. Il est vrai que l’environnement est un puissant accélérateur de misère par la désespérance qu’il peut entrainer en donnant une impression d’inéluctable face à des signes appuyés de misère.

Alors les socialistes greffent des points de misère dans des lieux et des quartiers où elle avait été précédemment éradiquée.

Bien pire, ces spécialistes de la culture de la misère, de son développement sur lequel ils fleurissent et prolifèrent, sont aujourd’hui à la manœuvre, à fond, à l’Assemblée nationale.

Qui nous protège de la misère qu’ils nous préparent ?

Je ne vois pas grand monde nous parler d’avenir, de plaisir de vivre et de travailler, de progrès, d’espoir, de réussite, voire même de richesse. C’est dur.

Bien à vous. H. Dumas

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La sécu fête ses 80 ans mais ira-t-elle plus loin ?

Je viens de lire dans l’hebdomadaire LE POINT un article intitulé  : Assurance maladie : comment sauver 80 ans de solidarité ?

L’article débute par ces propos :

« Alors que, en ce mois d’octobre 2025, on célèbre les 80 ans de la Sécurité sociale, il faut s’arrêter un instant pour faire l’éloge de son extraordinaire réussite. Les objectifs que s’était fixés le Conseil national de la résistance (CNR) en créant la Sécurité sociale en 1945 ont été atteints, voire dépassés. Qui, à l’époque, imaginait que, quatre-vingts années plus tard, l’espérance de vie à la naissance des Français aurait augmenté de vingt ans, en passant de 63 à 83 ans »

Il faut être conscient que ce genre d’affirmation relève de la propagande pure et simple et d’ailleurs le chapeau de l’article est déjà idéologiquement orienté …

Le postulat de départ repose sur deux affirmations erronées :

-Contrairement à ce qui est affirmé, l’augmentation de la durée de vie n’est pas due à la sécurité sociale mais à une meilleure qualité de vie, à une meilleure alimentation, à des conditions de travail moins pénibles et surtout à pas de guerres (n’oublions pas qu’entre 1914 et 1918 le pouvoir n’a pas hésité à envoyer à la mort toute une génération âgée de 18 à 22 ans) !

-En regardant les choses en face, on s’aperçoit que la sécurité sociale est avant tout un système d’assurance d’ailleurs appelé assurance maladie. Ce n’est donc absolument pas un système de solidarité.

Contrairement à ce qui est affirmé, il est anormal que le système fonctionne sur le principe de la gratuité pour une large partie de la population qui d’ailleurs n’hésite pas à user et abuser du système (normal puisque c’est gratuit !) alors que, d’un autre côté, des cotisations très élevées sont prélevées sur les cotisants actifs (salariés ou indépendants).

En fait, le système a évolué vers un système de solidarité du fait de la volonté de l’Etat fonctionnaire à tendance socialiste voire communiste qui en a fait un système étatique pachydermique, incontrôlable et irréformable !

Car, oui, le problème de fond est que la sécurité sociale étatisée est irréformable du fait des pressions politiques et autres qui sont exercées pour orienter le système en faveur de certains bénéficiaires plutôt que d’autres !

En outre, on sait que ce système étatique fonctionnarisé coute extrêmement cher du fait de l’abondance de personnel administratif ; personnel qu’il faut payer même s’il est très peu productif … y compris pendant sa retraite.

Or, il faut être conscient que tout ce que touche l’Etat finit par faire faillite puisque le principe de base est de fonctionner sans considération de couts … avec l’assurance que les trous financiers seront « forcément » comblés par l’impôt !

Il est donc logique que la sécurité sociale fasse faillite malgré l’augmentation des cotisations.

Pour l’instant, l’Etat fonctionnaire fait tout ce qu’il peut pour sauver le système à grand coups de franchises et de déremboursements (du moins pour ceux qui doivent payer parce qu’il ne coute rien à ceux qui ne paient pas !).

Seulement, il faut être conscient que chaque chose, que chaque service, a un coût ce qui a été formalisé par l’affirmation : « il n’y a pas de repas gratuit ! »

Car, forcément, si c’est gratuit pour certains c’est que d’autres paient à leur place et paient plus qu’ils ne devraient puisqu’ils paient pour ceux qui ne paient pas !

Malheureusement, il faut être conscient que ces bons sentiments de solidarité reposent encore une fois sur l’extorsion fiscale qui est exercée sur une partie de la population pour qu’une autre partie puisse en bénéficier !

Il est tellement facile de faire le généreux avec l’argent des autres … pour se faire bien voir par tous ceux qui vont bénéficier de ces largesses gratuites pour les uns mais payantes pour les autres !

Peut-on dès lors parler de générosité et de solidarité lorsque celle-ci n’est essentiellement due qu’à la contrainte ?

La générosité sous menace n’est pas de la générosité ; c’est juste une soumission à un système qui use de menaces et de sanctions (et d’ailleurs, l’URSSAF est le premier fossoyeur d’entreprises de France) !

Bien évidemment, ce système « si généreux » n’est pas viable et les futures difficultés financières du pays embourbé dans ses dettes incommensurables finiront par venir à bout de ces grands principes prétendument généreux mais exercés en fait sous la contrainte.

Bien cordialement à tous !

 

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Les Français sont-ils devenus bêtes ?

Les Français sont-ils devenus bêtes ?

Ce qui est arrivé aux Français me consterne : ils sont devenus bêtes ! Comment une telle catastrophe a-t-elle pu se produire ? Entendons- nous bien : jamais je n’ai pris mes compatriotes pour des imbéciles. Bien au contraire. J’ai toujours su que le peuple est intelligent. Ne serait-ce que parce que j’ai vécu avec lui. Certes j’ai fait des études universitaires et j’ai eu la chance d’avoir des parents qui aimaient la culture, mais j’ai joué au foot, j’ai eu des copains de tous les milieux, j’ai passé plus de deux ans à l’armée, bref j’ai vécu comme tout le monde. Et j’ai soigné assez de gens pour connaître bien mes semblables.

Tout cela étant dit, force m’est de constater que face à une situation politique devenue complexe à force de divisions, les Français ne savent plus à quel saint se vouer et racontent vraiment n’importe quoi. Pas sur tous les sujets. Sur l’immigration, l’insécurité, les mœurs, ils savent très bien à quoi s’en tenir. Certes le pouvoir ne les entend pas, mais ils sont convaincus que les évènements finiront par leur donner raison. Là où les choses se gâtent, c’est sur les sujets économiques. Il faut reconnaître qu’il s’agit là de domaines où le simple bon sens ne suffit pas. Certaines connaissances sont nécessaires si l’on ne veut pas dire trop de bêtises. Et surtout il faut être assez informé pour connaître les dessous de certaines politiques. On en arrive donc au problème de l’information, et c’est là que les choses se gâtent.

L’information, en France, s’est figée. Une caste règne sur les médias d’information, faite de milliardaires (très peu) et de simples journalistes ayant trouvé une place et tremblant de peur de la perdre. De ce fait, plus rien ne bouge. Faire passer une information est aussi simple que difficile. N’importe qui peut diffuser ce qu’il veut sur les réseaux sociaux, mais ceux-ci n’ont finalement pas beaucoup d’influence, sauf quand il s’agit de propos haineux, diffamatoires ou d’affaires de mœurs. Il en va tout autrement des sujets sérieux. Là l’effet mainstream joue à fond. L’encadrement des rédactions fait que toute information dérangeante est aussitôt bannie. Les journalistes qu’on voit à l’antenne ne sont pas les vrais décideurs des informations ou des opinions qu’ils diffusent. Tout a été préalablement passé au crible de rédacteurs en chef que l’on ne connaît pas et dont on ne sait pas à quelle tendance ils se rattachent. Tout au plus sait-on qu’ils font tout ce qu’ils peuvent pour ne pas déplaire à l’actionnaire du média qui les emploie.

Les quelques milliardaires qui détiennent les principaux médias n’ont pas d’opinions tranchées. Tout au plus ne veulent-ils pas faire exploser la société française et la classe politique. Sans avoir à donner leurs consignes, ils sont compris à demi-mots et à quart de sourires par les rédacteurs en chef, qui ont à arbitrer entre les informations et les commentaires. Et c’est ainsi que rien ne bouge. La France s’est mise dans de beaux draps ces dernières années. Elle cumule une énorme dette publique, une économie brisée par la concurrence internationale et une population immigrée comptant environ vingt millions de personnes de civilisation musulmane. C’est dire qu’à tous ces maux il faut d’urgence trouver remède. Mais comme personne n’est d’accord sur des mesures radicales, qui seules pourraient avoir un effet bénéfique, on ne fait rien et la situation s’aggrave.

Ajoutons à ce tableau un président de la République en bout de course, des politiciens divisés et le plus souvent épuisés de devoir tenir des propos stupides à force de démagogie, et vous avez ce que les policiers appellent une scène de crime. A ceci près que le crime n’a pas encore eu lieu. Mails il va venir, cela tous les Français en sont sûrs. Quand De Gaulle est revenu en 1958, il a tout d’abord rétabli l’ordre et relancé l’économie. C’est exactement ce qu’il faut faire aujourd’hui. Pour ce qui est de l’ordre, les mesures à prendre sont très classiques et parfaitement connues des responsables. Il leur suffit d’être soutenus par le gouvernement et l’ordre se rétablira car nos forces de sécurité sont tout à fait aptes à leur mission. Il en va tout autrement de l’économie. Là nous avons à faire à un Himalaya, pour reprendre le mot de Bayrou, seule trace de son  passage à Matignon.

Le système social français est évidemment responsable de la crise économique. Personne ne peut en douter. On pouvait entendre ces jours-ci le responsable de la stratégie d’Airbus expliquer devant le Sénat qu’avec des salaires grevés de 50 % de charges sociales, la France ne pouvait pas soutenir la concurrence de l’Espagne, l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Cela, tout le monde le sait et tout le monde le dit. Mais personne ne fait rien. Qu’attend-on ? L’explosion finale de l’économie française avec ses millions de victimes ?

Alors ce n’est pas en criant qu’il faut faire payer les riches ou traquer la fraude qu’on s’en sortira. Certes il y a des riches (encore un peu en France) et de la fraude, mais ni les uns ni l’autre n’expliquent notre mal. Celui-ci est dû à notre organisation sociale, qui est à changer de fond en comble. Cela demande seulement un peu de clairvoyance et de détermination. Et très probablement aussi le renouvellement d’une classe politique usée par l’impuissance. Et alors, vous verrez, tout d’un coup les Français redeviendront intelligents. Ce qu’ils n’avaient jamais cessé d’être. Mais sans oser le montrer !

Claude Reichman

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La Justice entre indépendance et impunité.

Le procureur général près la Cour de cassation, Rémy Heitz, s’abuse-t-il ou nous abuse-t-il quand il prétend à « l’indépendance des magistrats » ?

Ne pourrions-nous pas — sur ce sujet si essentiel — être tout simplement objectifs, sincères, honnêtes quoi ?

L’indépendance des magistrats

Pourquoi existerait-elle ? Quel être vivant est indépendant ?

Nous serions bien imbus de notre personne si nous prétendions à l’indépendance alors que nous dépendons tous de tous et de tout, évidemment de notre environnement et, bien plus, de notre statut insignifiant d’être humain.

Alors, quelle prétention d’évoquer l’indépendance des magistrats…

Les magistrats ne sont ni indépendants ni libres puisque, pour eux comme pour nous, être libre ne consiste qu’à choisir ses dépendances au lieu de les voir nous être imposées par d’autres.

Alors un peu de pudeur M. Heitz, limitez votre propos au possible.

Contentez-vous d’espérer que les magistrats ne s’imaginent pas avoir – au nom de cette indépendance qui leur est comme à nous inaccessible – un droit à l’impunité.

Rappelez-leur que l’impunité constitue un délit. Que son souhait, particulièrement pour celui qui à la prétention de rendre la justice, est une faute grave, qui devrait être sanctionnée immédiatement et sans exception.

L’impunité des magistrats

L’impunité consiste à être absout de ses fautes ou de ses erreurs, à être exclu du champ des responsabilités.

Toute structure qui assure l’impunité concourt évidemment à l’injustice. Comment se peut-il que le sommet de la magistrature puisse prétendre que l’absence de critique ou de contestation des décisions judiciaires participerait à l’indépendance des magistrats, alors que la réalité est exactement le contraire ?

Seule la responsabilité ouvre la voie, si tant est que ce soit possible, à l’indépendance.

Or, les magistrats exigent l’irresponsabilité personnelle pour toutes leurs décisions, voire l’absence de contestation. On peut les comprendre tant l’idée de juger les autres est anachronique pour un être humain.

Et pourtant, toute organisation a la nécessité d’exclure de ses rangs ceux ou celles qui souhaitent la désorganiser. Nous sommes capables de comprendre cela M. Heitz, il n’est pas utile de nous raconter des salades.

La question est : que souhaitons nous comme organisation, voire qui est légitime à nous imposer une organisation ?

Ce n’est qu’après la résolution de cette question que des magistrats pourraient, en toute dépendance, nous imposer les lois de l’organisation retenue.

Mais ce n’est certainement pas la magistrature qui aurait une légitimité, en toute pseudo-indépendance, pour nous embastiller selon des règles qu’elle aurait elle-même inventées ou se serait donnée.

Un peu de recul sur ce sujet crucial éviterait aux différentes magistratures de s’encanailler maintenant, avant ou plus tard, ici ou ailleurs dans le monde, avec des régimes politiques inhumains.

En résumé.

La justice, donc la magistrature, qu’elle se prétende divine ou humaine, à le devoir d’être humble, d’avoir conscience de sa relativité, d’accepter d’être responsable de ses jugements, de fuir l’impunité.

Oui, je l’entends, le magistrat serait alors une sorte de surhomme et ce n’est pas raisonnablement possible ? En effet.

Alors un peu de pudeur et de discrétion de leur part nous permettrait, M. Heitz, de les comprendre, d’accepter la difficulté de leur tâche, voire quelques fois son impossibilité.

Car il n’est pas rare que rendre la justice soit impossible, c’est alors que : « ceux qui comprennent sa relativité doivent refuser de jeter la première pierre, que demande pourtant avec insistance la populace »  et les magistrats devraient être à leur côté au lieu de se draper dans une dignité fictive.

Bien à vous. H. Dumas

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La déconnection des élites devient dramatique

Elle devient dramatique et surtout nocive …

Au détour d’un article anodin, nous venons d’apprendre que la France et l’Espagne viennent de s’opposer à l’Allemagne à propos de l’échéance de 2035 visant à interdire la production et la vente de véhicules à moteurs thermiques, sous toutes leurs formes.

Les administrations de ces deux pays viennent d’adresser une note à la Commission Européenne de Bruxelles pour lui demander de ne pas modifier la date butoir de 2035 visant à interdire la vente de véhicules thermiques dans l’Union Européenne.

L’argument essentiel tient en une phrase : « L’échéance 2035 est un repère essentiel pour le secteur automobile. Il ne faut en aucun cas remettre en cause l’objectif de zéro émission en 2035 ».

On sait que les constructeurs allemands, devant la catastrophe annoncée et l’impasse commerciale du véhicule électrique qui plafonnde au mieux à 20% des ventes, ont demandé à Bruxelles, en accord avec le gouvernement allemand, de repousser cette date limite parce qu’elle signe en fait l’arrêt de mort de  l’industrie automobile européenne qui n’arrive pas à faire face à la fois à la déferlante chinoise, au rejet des consommateurs alors qu’elle se trouve dans une impasse technologique puisque l’industrie européenne ne semble pas capable de produire les batteries des véhicules électriques qui constituent le coeur du véhicule.

Mais, quel est l’intérêt d’imposer le véhicule électrique alors que les français n’en veulent pas et que la production française s’est littéralement écroulée … notamment à cause du véhicule électrique ?

Il convient quand même ici de se demander quelle est la légitimité d’une administration (la note émane de l’inutile ministère des transports) qui décide pour le peuple, sans lui demander son avis, alors que l’on sait que 90% de la population est contre cette échéance de 2035 ; tout comme elle est contre les ZFE (zones à forte exclusion des non bobos urbains).

Très accessoirement, il semblerait qu’il ait échappé à ces « décideurs » décidément bien inconséquents que toute vente de véhicule neuf en moins, ce sont des recettes de Tva en moins dans un pays au bord de la banqueroute mais qui est prêt à écraser sa population d’impôts pour sauver les meubles et surtout leurs petits avantages personnels !

Mais l’élite n’en a que faire !

Elle continue imperturbablement dans sa démarche … sans tenir aucun compte de l’avis de la population dont pourtant elle est parfaitement informée … et alors qu’elle est présumée être à son service !

Cette démarche française (je me garderai de me prononcer pour les espagnols) constitue une véritable honte …

Nous avons, sous les yeux, le symbole de l’opposition du réalisme allemand à l’idéologie française (qui indispose beaucoup les autres) ; laquelle croit sans doute qu’elle va sauver l’industrie française en coulant l’industrie allemande à coup de normes et d’interdictions …

L’industrie française, qui a pratiquement disparu par la faute de ses élites, va-t-elle aller mieux si l’industrie allemande s’écroule aussi ?

Signe que ne trompe pas, les constructeurs français, et principalement Renault, se redéployent à l’étranger et essentiellement dans des pays où le moteur thermique continuera sa carrière. La filialisation de la branche thermique sous l’appellation Horse n’est pas autre chose que la tentative de sauver une branche industrielle performante et rentable … face à une branche électrique qui peine à vendre sa production malgré des subventions étatiques massives (payées par vos impôts) !

L’explication est pourtant simple et semble avoir échappé à nos élites : Renault a acté que le marché français, du fait des agissements nocifs de son administration, était en état de mort clinique et que, pour survivre, il fallait aller voir ailleurs … dans des pays moins idéologisés.

Les élites ne peuvent pas impunément s’opposer à la volonté populaire ou alors il leur faudra un jour en assumer les conséquences !

On a connu une époque où les têtes de l’élite ont fini au bout des piques !

Bien cordialement à tous !

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Un truc de dingue !

                                                                               Enfin !

Cela fait plus de vingt ans que je clame sur tous les toits : le système français de retraite va s’effondrer, faute de cotisants. On n’a pas voulu m’entendre, comme si se boucher les oreilles était la bonne façon de réagir. Aujourd’hui, des voix officielles s’élèvent pour confirmer mon pronostic. C’est le cas de Nicolas Dufourcq, directeur général de la Banque publique d’investissement, qui, dans une interview à BFM Business, s’écrie qu’on “a créé un truc de dingue”. Le pauvre homme s’en félicite, parce que ce système  est généreux ! Générosité d’énarque, qui  disparaîtra des radars le jour où les retraités miséreux chercheront des responsables. En attendant savourons ses propos … avec l’amertume qui convient !

Claude Reichman

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“‘J’ai cotisé donc j’ai le droit’ est une idée fausse”: pour le patron de Bpifrance, le système de retraite par répartition est mal compris par certains Français

Nicolas Dufourcq, le directeur général de la Banque publique d’investissement, appelle à “dépolitiser” le débat sur les retraites et insiste sur sa dimension démographique.

Le débat sur les retraites est obscurci par une confusion selon Nicolas Dufourcq. “On a mis dans la tête des Français qu’ils avaient cotisé et qu’ils avaient donc droit (…), mais ce n’est pas le principe” d’un système de retraite par répartition, a estimé le directeur général de Bpifrance sur le plateau de BFM Business, ce mercredi 15 octobre, alors que le gouvernement de Sébastien Lecornu a annoncé la suspension de la très impopulaire réforme de 2023.

Dans un système par répartition, “les retraites sont des dépenses publiques annuelles, financées par des prélèvements annuels. Ce n’est pas parce que vous payez beaucoup de cotisations dans votre vie que vous en bénéficierez, ce n’est pas vrai”, a insisté Nicolas Dufourcq, qui publie un nouveau livre intitulé La dette sociale de la France 1974-2024 (Odile Jacob).

La retraite par répartition, c’est pas du tout comme une assurance privée où vous avez un lien de causalité absolument direct entre le volume cotisé et ce que vous allez recevoir. Les critères sont révisés régulièrement, ils n’ont pas cessé de changer depuis les années 1970″, a rappelé le directeur général de Bpifrance, passé par le cabinet du ministre des Affaires sociales au début des années 1990.

En effet, alors que les taux de cotisation des salariés du privé ont doublé depuis 1975, les pensions et le niveau de vie relatifs des retraités sont amenés à se réduire progressivement, comme l’a expliqué BFM Business. Ainsi, alors qu’un actif de la génération 1940 aura cotisé en moyenne 18,8% de son salaire brut au cours de sa carrière, sa pension de retraite équivaut, en moyenne, à 77% de son revenu d’activité (il s’agit du taux de remplacement), selon les analyses du Conseil d’orientation des retraites.

Au contraire, alors qu’un actif de la génération 1980 cotisera en moyenne 27,9% de son salaire brut, son taux de remplacement ne sera que de 68,9%. Ce taux de remplacement baissera encore pour les générations suivantes. De ce fait, le niveau de vie relatif des futurs retraités va progressivement décroître alors qu’ils cotiseront davantage, en proportion de leurs revenus, que leurs aînés.

“Prise de conscience tardive”

Pour Nicolas Dufourcq, le débat actuel sur les retraites s’inscrit “dans la très longue histoire de la prise de conscience très tardive du vieillissement du pays. La France a pris un énorme coup de vieux”. Le haut fonctionnaire estime nécessaire de “dépolitiser” ce débat, qui relèverait avant d’une “question démographique”.

“Félicitons-nous d’avoir créé un truc de dingue, où le sans-domicile fixe et le grand bourgeois sont soignés de la même manière à l’hôpital avec un reste à charge de 5%, le plus faible du monde, avec les retraites les plus généreuses d’Europe (..). Mais ce système est menacé dès lors que l’économie ne croît pas aussi vite que les dépenses sociales. Il faut ralentir leur croissance”, estime Nicolas Dufourcq.

Les Français sont très pessimistes sur l’avenir de leur système de retraies. Près de trois quarts des Français (73%) pensent que le système de retraite par répartition n’existera plus ou “probablement” plus en 2050, selon un sondage Toluna/Harris Interactive dévoilé ce mercredi pour le Haut commissariat à la stratégie et au plan. D’ici dix ans, en 2035, plus de sept Français sur 10 pensent que ce système “se sera dégradé”, selon l’enquête.


Pierre Lann

 

 
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Chapeau bas les artistes !

On sait que Bruxelles veut absolument décarbonner l’économie européenne … et, pour cela, l’argument écologique a été utilisé à grande échelle dans le cadre d’un véritable matraquage médiatique sous toutes ses formes …

L’argument écologique n’est évidemment qu’un prétexte car on sait que l’Union Européenne ne représente pas grand-chose au niveau mondial (500 millions d’habitants) ; surtout que les efforts significatifs et extrêmement couteux consentis jusqu’ici n’auront absolument aucun impact sur le soi-disant réchauffement climatique devenu l’abominable dérèglement climatique …

Le but réel, et non avoué, est en fait de ne plus dépendre du pétrole qui reste pourtant la source d’énergie numéro 1 dans le monde parce qu’on … n’a pas trouvé mieux !

Cette décision est motivée par le fait que les pays de l’Union Européenne ne produisent pas de pétrole (seuls la Norvège et le Royaume Uni en produisent mais ils ne sont pas dans l’Union Européenne !).

Intoxiqués par des pseudos scientifiques idéologiquement motivés, les dirigeants de l’Union Européenne ont donc cru qu’ils pourraient remplacer le pétrole par une électricité essentiellement produite par des énergies renouvelables (solaire et éoliennes) en croyant qu’elle pourrait être gratuite parce que le vent et le soleil ne coutent rien ; mais sans voir que ces énergies intermittentes et aux capacités aléatoires n’avaient aucune chance de pouvoir produire la quantité d’électricité nécessaire au fonctionnement d’une économie moderne.

En outre, vision écologique allemande oblige, il ne fallait surtout pas de centrales nucléaires … (l’Allemagne a fermé ses centrales nucléaires sous l’ère Merkel).

A grands coups de règlements totalement arbitraires extrêmement pénalisants pour certains secteurs et de subventions délirantes pour d’autres, dont les effets principaux ont été essentiellement de fausser le marché, les administrations européenne et française ont donc tenté d’imposer les énergies renouvelables et le véhicule électrique … mais hypocritement, on avait quand même pensé à se fournir en gaz bon marché auprès de la … Russie pour compenser les jours sans vent et sans soleil !

Les constructeurs automobiles européens ont cru y voir un moyen de reprendre des parts de marché tout en augmentant les prix mais en oubliant la règle principale : Le client est roi !

Or, décider pour le client ce qu’il veut n’est pas la preuve d’un marché libre et concurrentiel basé sur l’économie de marché mais la preuve d’une vision communiste du monde ; et nous savons que l’économie communiste, de type URSS, ça ne fonctionne pas !

Les faits sont là : le client ne veut pas du véhicule électrique !

Du coup, les industriels, qui ont cru à la poule aux œufs d’or, se sont rendu compte qu’ils allaient à la catastrophe car d’une part ils suppriment les véhicules thermiques, avec des ventes en moins et donc des recettes en moins, mais en plus ils n’arrivent pas à vendre les véhicules électriques et du coup les stocks s’accumulent… tout comme les pertes avec in fine des licenciements massifs que nous avions d’ailleurs prévus !

En outre, nos chers dirigeants avaient mis sous le tapis l’hypothèse d’une agression russe contre ses voisins ; Géorgie puis Ukraine alors que la guerre durait déjà depuis 2014 avec cette dernière !

Les évènements ne s’étant pas déroulés comme prévu, et le gaz russe bon marché n’étant plus disponible, la conséquence de cette politique a été de provoquer un surcout colossal et extrèmement pénalisant de l’énergie (gaz et électricité) puisque maintenant nous devons nous fournir en gaz norvégien ou américain !

On a bien pensé (ou plutôt rêvé) à l’hydrogène, en oubliant commodément les règles de la physique, et subventionné grassement des « entrepreneurs » qui promettaient un miracle industriel alors qu’ils étaient essentiellement motivés par le montant des subventions. Evidemment, le miracle n’a pas eu lieu et il n’en est absolument rien sorti de positif.

Hopium qui devait fabriquer une voiture à hydrogène a fait en faillite.

Et ça ne va pas mieux dans le secteur des batteries puisque Northvolt qui devait fabriquer des batteries a fait aussi faillite …

Inexplicablement, l’économie ne se plie pas à la volonté des fonctionnaires normateurs de Bruxelles et de Bercy !

Mais, à aucun moment ces administrations ne se sont posé la question de savoir si ce ne sont pas leurs décisions qui sont inappropriées …

Seulement, hormis un matraquage fiscal en constante augmentation pour empêcher le consommateur d’acheter un véhicule thermique et des subventions délirantes accordées pour engager des industries décarbonnées, le résultat est qu’aujourd’hui nous avons échangé une dépendance vis-à-vis des producteurs de pétrole contre une dépendance vis-à-vis de la Chine à la fois pour les batteries pour voitures et pour les terres rares qui sont utilisées dans les moteurs électriques, les éoliennes et l’électronique ; terres rares dont les chinois veulent contrôler et limiter les exportations !

En outre, on apprend fortuitement que les batteries des véhicules électriques ne sont pratiquement pas réparables et que le plan d’aménagement des bornes de recharge est totalement insuffisant !

Seulement, ce choix n’a pas été neutre car, en échangeant une dépendance contre une autre, nous avons aussi détruit le tissu industriel que nous avions mis des dizaines d’années à constituer !

En 2004, les industries françaises ont produit 3,6 millions voitures tandis que les exportations représentaient 12,3 Mds€ d’excédents. En 2024, seulement 1.35 million voitures sont sorties des chaînes françaises (soit une baisse de 63 %) et les excédents commerciaux se sont transformés en déficits (-10 Mds€ rien que sur les 6 premiers mois de l’année 2025).

Les industriels allemands, qui ont cru au mirage électrique, suivent désormais la même voie et, devant la dégringolade, tentent désormais de faire revenir Bruxelles sur l’échéance de 2035 et l’interdiction de fabriquer des véhicules thermiques !

Mais, pas d’inquiétude, l’administration fiscale de Bercy continue imperturbablement sa politique nocive et décide de poursuivre le tabassage fiscal avec l’augmentation du malus auto à des niveaux stratosphériques … et de diverses taxes (augmentation de 0.60€ par litre des taxes sur l’E85) mais aussi de subventionner massivement des secteurs non rentables mais proclamés « verts » et donc de gaspiller de l’argent dans des secteurs improductifs ou non compétitifs.

Même les gérontocrates du sénat commencent à s’affoler et ont pondu un rapport suggérant des mesures d’urgence pour sauver … ce qui peut l’être.

Le désastre économique, industriel et social se profile sans l’ombre d’un doute et Bercy appuie à fond sur l’accélérateur fiscal !

Ce sera, à n’en pas douter, un véritable triomphe !

Non, vraiment, chapeau bas les artistes !

Bien cordialement à tous !

 

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Un tabou français !

Un tabou français !

Cette mère de famille marseillaise circulant avec son jeune fils dans un bus y rencontra une amie. « Je viens de chez le docteur avec mon petit », lui dit-elle. « Qu’est-ce qu’il a ? », s’enquit la voisine. « Le complexe d’Œdipe », lui répondit la maman. « Hou la la », fit la voisine. Et d’ajouter : « Qu’est-ce que c’est ? » « Je ne sais pas », dit la mère. Alors la bonne voisine conclut cette discussion par un de ces propos qui ramènent la paix dans les âmes : « L’essentiel, c’est qu’il aime bien sa maman. » Je repense à cette histoire chaque fois que j’entends un débat sur les chaînes d’information à propos de la situation de la France. Impossible d’y trouver le moindre propos ouvrant la perspective de solutions. Mais des intervenants qui finalement se trouvent bien à discuter ensemble. « C’est l’essentiel »,  dirait la bonne dame de Marseille.

Aucun des participants à ces débats n’est stupide. Bien au contraire. Mais ils sont tous frappés de paralysie. Pourquoi ? Parce que la société française comporte des interdits. Exactement comme une société primitive. Non qu’elle le soit demeurée, mais parce qu’un tabou produit toujours le même effet, quelle que soit l’époque et le sujet. Le vingtième siècle a été marqué en Europe par le communisme. Il a régné sous sa forme soviétique sur toute l’Europe de l’Est et a profondément imprégné l’Ouest, qui pourtant ne s’était pas laissé conquérir par l’armée rouge, grâce à la présence de l’armée américaine.  Les meilleurs intellectuels de l’Ouest eurent un seul souci. Non pas l’existence de Dieu, mais leur rapport au communisme, entendu comme un rapport essentiel au peuple.

Or le peuple, partout, était victime du communisme. Il ne fallait donc pas faire la moindre concession intellectuelle à ce dernier, mais le combattre avec la dernière énergie. Le Figaro célèbre la mémoire de Raymond Aron, qui illustra ses colonnes pendant les décennies d’après guerre. Aron éprouvait de la répulsion et en même temps de l’attirance pour le communisme. Il n’y céda jamais mais son message en fut marqué. Et de toute façon l’immense majorité des intellectuels français penchait pour le communisme. De ce fait la politique française ne fut jamais qu’un succédané du communisme, tandis que le libéralisme apparaissait comme un produit étranger, importé des Etats- Unis.

Il ne faut pas s’étonner que la Sécurité sociale ait pu marquer de son emprise la société française. J’ai retrouvé dans mes archives un document de campagne de Georges Pompidou pour l’élection présidentielle de 1969. Pas un mot sur la Sécurité sociale. Pourtant deux ans auparavant celle-ci avait fait du souci à Pompidou, alors premier ministre, en raison de ses déficits récurrents et sans cesse augmentés. Il avait cru se débarrasser du problème en confiant à Jeanneney le soin de la réformer par ordonnances, réalisant ainsi la prédiction de Frédéric Bastiat qui voyait dans l’intervention de l’Etat la fin du mutualisme. Mais Pompidou n’avait pas compris que ce monstre communiste allait, quelques décennies plus tard, entraîner la Ve République dans la tombe. C’est ce que nous vivons actuellement.

Evidemment, tout le monde vous dira que la Sécu c’est bien, parce qu’elle nous protège. Je vois parfois à la pharmacie de bonnes bourgeoises des beaux quartiers de Paris faire tamponner soigneusement une ordonnance de six sous pour bénéficier de leur remboursement. Elles ne se rendent même pas compte de l’incongruité de leur conduite. Mais que voulez-vous, la gratuité est une maladie inguérissable, sauf par un traitement radical de suppression. Supprimer la Sécu n’est pas supprimer l’assurance. Il s’agit de la remplacer par une assurance moderne et bien gérée et ne donnant pas prise à tous les abus. De plus la Sécu, c’est aussi la retraite. Celle-ci agonise faute de cotisants. La remplacer par un système de capitalisation qui fera du smicard un retraité aisé est une action de salubrité publique. De quoi la France a-t-elle peur ? De l’aisance et de la liberté ?

On attend en France que tous les citoyens se lèvent pour exiger la liberté de la protection sociale. C’est un combat déjà gagné, puisque les lois instituant la liberté figurent toutes au Journal officiel. Il ne s’agit que d’un combat contre un pronunciamento politique et judiciaire dont les auteurs méritent la prison. Un peuple doit savoir sévir contre ceux qui le trahissent. L’histoire est plus que sévère envers les nations qui ne révoltent pas contre ceux qui les malmènent. Pour faire écho à l’histoire marseillaise que je vous ai narrée en commençant, sachez qu’un éminent journaliste économique a réalisé une émission  sur une de mes conférences de liberté et que pour la faire passer sur la chaîne publique où il officiait, il a dû faire en sorte qu’elle ne figurât pas au programme. Elle a quand même été diffusée.  Oh bonne mère !

Claude Reichman

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