Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.
C’est entendu, le compromis va coûter cher. En taxes et impôts, en compétitivité et en crédibilité. En tout. Il évite seulement la guerre. C’est déjà ça.
Elle aurait coûté encore plus cher, sans compter les victimes. Ce sont toujours les plus pauvres et les plus faibles qui trinquent, surtout lorsqu’il s’agit de soins.
Faut-il pour autant se réjouir de la situation ? Sûrement pas. Non seulement parce que le vote sur le budget de la Sécurité Sociale est loin d’apurer les comptes de la nation (on a même rajouté une couche de dettes), mais aussi et surtout parce que la nation n’a pas encore admis – ce vote en est la démonstration – que ce n’est que par le travail et l’effort que l’on peut espérer rembourser ses dettes.
À moins que la faillite ne nous en dispense. Certains l’espèrent. Cela arrive assez souvent. On assiste alors à une reprise d’activité par un tiers. Là encore, il y a des cadavres. Toutes le entreprises le savent. Les salariés sont toujours les victimes.
Il y a des champions de la reprise à bas coût. Pour les entreprises, on a connu Tapie. Pour les Etats, c’est la Chine.
La France est une entreprise convoitée. Plus elle va mal, plus elle est convoitée par ses concurrents. Il n’y a que les Français pour ne pas s’en rendre compte. Ces Français, salariés de la France, qui continuent à exiger que leur employeur ruiné emprunte à taux élevé pour leur reverser sans compter leurs prébendes.
Alors oui, il y a de quoi se réjouir d’avoir évité la guillotine.
Mais non, il n’y a pas de quoi pavoiser.
Juste peut-être de quoi espérer que la nation comprenne, mais on peut en douter, qu’il s’agissait du « dernier avertissement ».
Un dernier avertissement qui n’est pas sans frais.
Bien, alors voici mon mail explicatif. Que va-t-il advenir ????
A L’ATTENTION DE M. Patrick ANDRE, rue des Bains de mer.
(Lettre ouverte)
Je m’appelle Henri Dumas, c’est moi-même et mon épouse qui sommes concernés par les constats de vos services N° 846 2025 du 10/10/2025 et N° 913 2025 du 27/11/2025, en pièces jointes.
D’abord un peu d’histoire
En 1963, j’avais 19 ans et ma famille estimait que je devais — face à mes résultats scolaires décevants – reprendre l’entreprise de récupération, gérée alors par ma Grand’mère, créée en 1880 à Rochefort sur mer par mon arrière-grand’mère, qui avait enrichi notre famille, mais qui en 1963 battait sérieusement de l’aile du fait qu’à cette époque : on ne récupérait plus, on jetait.
Pendant un an, j’ai donc été récupérateur.
Concernant les cartons, à cette époque les sans domicile fixe, qui vivaient dans la rue, que l’on appelait « les clochards », ramassaient le matin les cartons que particuliers ou commerçants laissaient devant leur porte. Puis ils les apportaient à l’entreprise de ma Grand’mère, qui les leur payait. Ensuite, avec une presse spéciale, elle faisait des balles de ce carton et le vendait à des usines qui en refaisaient du carton neuf.
A cette occasion, j’ai connu les SDF qui, pour la plupart, étaient de braves types fauchés par un accident de la vie, que ce ramassage matinal motivait car la concurrence était vive et c’était alors le seul moyen pour eux de gagner de quoi payer les 7 à 10 litres de vin qu’ils buvaient tous les jours. Leur espérance de vie était de trois à cinq ans.
L’économie du processus était équitablement partagée dans une filière ou chacun respectait l’autre.
Le carton était le niveau le plus bas de cette récupération. La ferraille et surtout les métaux en étant les points nobles. De ceux-ci, il s’en trouvait aussi un peu dans les poubelles, mais c’étaient les ramasseurs des camions d’enlèvement qui s’en partageaient le plus souvent le bénéfice.
Aujourd’hui
Nous payons une taxe d’ordure ménagère d’un montant significatif. Les cartons font partie de ces ordures ménagères. Leur cheminement a beaucoup changé.
Leur valeur de recyclage est intacte, mais la répartition du travail et du bénéfice est bien différente.
Donc à l’issue du règlement de la taxe d’ordure ménagère, les cartons nous restent sur les bras. Plus de SDF pour y trouver un petit moyen de subsistance. Plus moyen d’aller chez le ferrailleur, il n’en n’est plus. Ou du moins il ne porte plus le même nom. Il est devenu un maître de l’environnement, centralisé, déshumanisé. Pour lequel nous travaillons bénévolement en plus de notre taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
Nous lui apportons le carton trié, sous la forme qui lui convient, avec une prime pour lui si la forme trop volumineuse nous impose de le lui amener à sa déchèterie.
La valeur de ces déchets étant occultée par les vocables de « déchets » ou « ordures ménagères », il n’est pas question de nous les payer, mais aussi peu importe que des indélicatesses de propriété se produisent lors des acheminements de ces déchets… grand bien à ceux qui en profitent, ma grand’mère et son entreprise ne sont plus là pour mettre de l’ordre…
Les faits reprochés, aspect juridique.
Rien ne vous permet d’accuser le propriétaire du véhicule d’être l’auteur des faits que vous prétendez avoir constatés.
Je ne vais pas m’appesantir sur cet aspect rédhibitoire du sujet, puisque j’ai fait le choix de passer aux aveux.
Les faits reprochés, leur relativité et la responsabilité de la commune
Les constats joints sont partiaux et biaisés. Pourquoi l’agent observateur ne précise-t-il pas qu’une pleine voiture de cartons et autres déchets recyclables ont été mis dans les bacs prévus à cet effet au même moment par les intervenants ?
Quant à prétendre que le carton de 0.03 m3 et celui de 0.06 m3 auraient été déposés dans une zone interdite ou naturelle, ce n’est évidemment pas le cas puisque nous sommes à un point de dépose de déchets. Une infraction au règlement peut-elle être mise en avant ? Encore faudrait-il que ce règlement soit affiché sur place, ce qui ne nous a pas paru être le cas.
L’observateur assermenté n’a pas pu ne pas remarquer que les deux auteurs du reproche ont 80 ans. Qu’à cet âge, c’est déjà un bel effort de descendre ses déchets aussi loin et d’engager la gymnastique consistant à faire passer les cartons par le trou étroit qui est imposé pour leur dépose. A cet âge, et vu le montant astronomique de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, on serait en droit de penser qu’un préposé municipal devrait être présent pour aider les personnes âgés à la dépose.
Enfin, avec le grossissement, probablement du niveau des outils de la NASA, des caméras municipales, l’observateur assermenté aurait pu constater que le carton de 0.06 m3 était trop épais pour être réduit à la taille du trou d’évacuation, et que le carton de 0.03 m3 contenait un fer à repasser en état de marche, pas très ancien, que les déposants ont mis en évidence en espérant qu’il ferait le bonheur de quelqu’un. Ce qu’il a peut-être fait ?…
Conclusions :
Autres temps autres mœurs, on ne peut pas dire que cela va en s’arrangeant.
Avec tout le respect que nous vous devons, M. l’Adjoint aux ordures à l’environnement de M. Le maire de Sète.
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L’approche de Noël m’a donné envie de republier le récit de ma rencontre avec le Père Noël. Dans notre famille, les décorations sont en place, l’attente est heureuse même si les évènements ne le sont pas. Cher Père Noël, on n’attend plus que vous.
C.R.
J’ai rencontré le Père Noël !
Depuis des années, j’ai l’habitude, à l’approche de Noël, de parler aux pères Noël que de nombreuses enseignes mettent en faction devant leur porte. Ce sont toujours des hommes de condition modeste qui gagnent ainsi un peu d’argent. Ils hésitent le plus souvent à me parler, comme s’ils montaient la garde devant le palais de Buckingham, mais très vite ils se détendent et ce qu’ils me disent tous, c’est qu’ils prennent très au sérieux leur mission dont le but, finalement, est de donner de la joie au peuple, qui retrouve à travers eux des souvenirs d’enfance et des joies oubliées.
Mes rencontres de cette année n’ont pas failli à l’habitude, jusqu’à hier quand le dernier père Noël que j’ai abordé m’a fait une révélation stupéfiante. « A vous, je peux bien le dire, je suis vraiment le Père Noël », m’a-t-il confié. Comme je hochais la tête en souriant, il ajouta : « Je comprends votre scepticisme, mais quand je vous aurai dit la raison de ma présence en France, vous me croirez. »
Il me demanda de tirer sur sa barbe, qui se révéla vraie. Il en fallait plus pour me convaincre, et il le comprit aisément. Aussi entreprit-il de me narrer les circonstances qui l’avaient conduit dans notre pays.
« Sachez, me dit-il, que je vis en France depuis que votre pays a été libéré de l’Allemagne nazie. J’ai abandonné sans regret le Grand Nord et y laisse mes rennes aux bons soins des natifs de cette contrée, qui ont l’habitude de vivre en bonne intelligence avec ces merveilleux animaux. Quant à moi, dont le monde est la patrie, je pouvais me fixer où je voulais, pour peu que le collège des bienfaiteurs, où je siège, ne soit pas choqué par ma conduite. »
– Mais pourquoi la France ? lui dis-je.
– Parce que je pressentais que de grandes choses s’y produiraient, qui me conforteraient dans ma mission. Voyez-vous, le régime qui s’est instauré chez vous à la Libération était inspiré par des imposteurs, qui avaient pour ambition de me retirer ma fonction en l’assumant eux-mêmes. Leur outil était l’Etat, qu’ils chargeaient de prélever toute la richesse que le peuple pouvait produire pour lui en restituer d’infimes miettes qu’ils n’osaient pas appeler des cadeaux et qu’ils avaient baptisé prestations sociales.
– Mais enfin, Père Noël, il n’y a aucun rapport avec des cadeaux qu’on se fait à soi-même et les vôtres qui, si j’ose dire, tombent du ciel !
– Vous avez raison. Mais la crédulité humaine est sans limite. Un cadeau est un cadeau, on ne veut pas voir plus loin. Les autres peuples sont plus durs à tromper, mais le vôtre a été en quelque sorte « dressé » à croire en la bonté des autorités par des siècles de règne monarchique. Lorsque j’ai compris cela, j’ai pris la décision de m’installer en France pour surveiller la concurrence.
– Que pouviez-vous faire ? Un coup d’Etat ?
– Mais non. J’ai le moyen de semer un terrible désordre en comblant de cadeaux des personnes qui ne les méritent pas et de susciter ainsi une jalousie mortelle entre les citoyens, qui finissent toujours, en pareil cas, par se massacrer entre eux. Et alors il ne reste plus rien des imposteurs, que chacun rend responsable du climat délétère qui règne dans le pays.
– Ce que vous me dites est effrayant. J’avais de vous l’image d’un être bienveillant.
– C’est exactement ce que je suis. Ma bienveillance est celle du pater familias, qui veille à la bonne entente dans sa famille. Je ne suis pas intervenu jusqu’à présent parce que les imposteurs ont progressivement perdu la partie. Plus grand monde en France ne croit aux cadeaux de l’Etat. Je sens qu’il ne faudra pas longtemps avant que vous vous donniez un président qui rétablira les bons principes.
– On n’a pas l’air de prendre ce chemin en ce moment.
– Il faut être patient.
– Facile à dire pour vous, vous êtes éternel.
– J’avoue que cela aide. Mais j’ai connu l’un des vôtres, un certain Aristote, qui me disait : « Le choses qui suivent les lois de la nature sont toujours naturellement les plus belles qu’il est possible qu’elles soient. » Vous verrez, cela va s’arranger chez vous.
– Aristote ! Nous patientons depuis vingt-trois siècles !
– Les temps viennent. Vivez avec l’espoir. Au fait, m’avez-vous fait une commande ? Comme vous m’êtes sympathique, je vais l’améliorer.
– Merci Père Noël, votre message d’espoir me comble et me suffit. Me permettez-vous de faire état de notre conversation ?
– Bien sûr. C’est même pour cela que je vous ai parlé.
Il s’éloigna dans la nuit, et je restai un long moment à le regarder disparaître. J’avais le vague espoir qu’il reviendrait sur ses pas pour continuer notre conversation. Mais il m’avait dit l’essentiel et me laissait une mission. J’ai tenu à la remplir sans délai.
Claude Reichman
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Il est clair que certains de mes billets aujourd’hui n’ont qu’un rapport lointain avec l’objectif initial de ce blog. Dois-je m’en excuser ?
Je ne sais pas, mais je souhaite m’en expliquer.
Débuté en 2010, ce blog était une réponse, vitale pour moi, à l’incroyable agression de notre Etat pillard, violeur et harceleur, une question de survie. Il s’agissait d’éviter le suicide, voire le délire potentiel de réactions violentes, incontrôlables, générées par l’agression fiscale qui me visait dans l’indifférence la plus totale et avec la complicité prouvée de la justice.
Quinze ans plus tard que reste-t-il de cette ignominie fiscale ?
Tout et rien. Tout parce que je suis ruiné, parce qu’il y a vingt ans que je suis discrédité par le faux qualificatif de « fraudeur fiscal », que ces vingt ans ont été stériles pour moi, alors que j’avais tant à donner à la société, mes dossiers paralysés, bloqués, en témoignent ; rien parce que le bourreau est agonisant, les Français savent aujourd’hui, sans exception, qu’ils sont en faillite, qu’ils vont en payer le prix, que c’est exclusivement la faute de Bercy.
Face à l’inéluctable, à la folie de Bercy agonisant, il a bien fallu que j’admette ma mort sociale. C’est fait.
Comme cette mort n’a pas été instantanée — ma lutte de tous les jours a repoussé l’échéance – j’ai eu le temps – comme dans toute mort – de voir repasser ma vie, de réfléchir à mon destin et à son intégration dans notre communauté d’hommes.
J’ai couché mes réflexions sur le papier. Je vous rassure, je n’ai aucune prétention de découvreur, je sais que tout ce que j’écris a déjà été dit ou pensé ; je respecte ceux qui ont pris le temps d’assimiler les connaissances sur ce sujet, y compris Chat GPT qui peut le faire en quelques fractions de secondes, je ne me place pas en concurrence avec eux, je veux simplement témoigner de ce que j’ai compris et des émotions que cela a entrainé chez moi. C’est peut-être sans intérêt ? c’est possible… mais cela me fait du bien, j’espère juste que ça ne fait de mal à personne.
Cela dit, j’ai été bousculé hier par l’idée des liaisons entre l’envie et le besoin, des perspectives que cela a évoquées en moi.
L’envie précède le besoin. L’envie nous appartient intégralement, nous avons la main sur elle.
Le besoin s’impose à nous, il est souvent vital.
Par exemple nous avons envie de manger, cette envie, dans une société prospère, cache le besoin vital de se nourrir. Si cette envie se dérègle, par exemple chez l’anorexique, le besoin de manger prend le relais, si l’envie déréglée garde le commandement, le besoin s’intensifie et ses conséquences engendrent la mort, qui est alors inexorable.
Adapté à une réflexion collective, on peut par exemple accepter l’idée que l’envie d’égalité soit légitime ; mais il est indéniable qu’une collectivité a besoin pour survivre de champions dans tous les domaines où ils sont nécessaires. Si l’envie d’égalité éradique tous les champions d’un groupe, celui-ci sera dissous ou inexistant parce que totalement dominé. L’égalité est une envie mortelle.
Je trouve ce constat bouleversant.
J’ai été élevé, comme beaucoup, dans la méfiance de l’envie. Est-ce la réponse adaptée à cette pulsion si déterminante pour la gestion de nos besoins ?
Je ne le crois pas, l’envie n’est pas un vice mais un avertisseur précoce de nos futurs besoins.
Il est clair que l’erreur d’envie peut-être catastrophique, son absence ne permet pas d’anticiper les besoins, qui lorsqu’ils arrivent brusquement peuvent être rapidement ingérables.
La conclusion de tout cela est qu’une bonne gestion des envies est nécessaire et indispensable à la vie.
Nos hommes de l’Etat feraient mieux de s’attacher à raisonner avec nous à partir de nos envies, qui sont exclusivement liées à nos décisions, plutôt que nous faire croire qu’iIs sont capables de répondre à nos besoins, dont le sort n’est en réalité que la conséquence de leurs envies.
Nos besoins doivent être satisfaits, c’est vital. Nos envies, pulsions personnelles et maitrisables, ne doivent pas perturber le déroulement de nos besoins qui sont indépendants de notre volonté.
Vu sous cet angle, beaucoup de faux problèmes se découvrent, les terribles catastrophes qu’ils engendrent apparaissent clairement.
Qu’en pensez-vous ?
Bien à vous. H. Dumas
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Dans quelle société voulons-nous vivre ? Une société où l’on décide de ses choix en toute liberté, ou une société où il faut se battre en permanence pour ne pas subir les choix de majorités diverses et fluctuantes ? La première hypothèse est évidemment celle d’une majorité de Français, mais c’est la seconde qui règne dans le pays. La faute en revient à nos institutions, qui ne savent plus faire respecter les principes démocratiques et laissent s’installer le chaos. On a pu croire que la Ve République, telle qu’instaurée par le général de Gaulle, saurait durablement maintenir la France en démocratie. On s’aperçoit aujourd’hui qu’il n’en est rien.
La raison de l’échec démocratique de la Ve République se lit très simplement dans deux chiffres. A sa création, et sous le règne du général, les dépenses publiques françaises représentaient le tiers du produit intérieur brut. Soixante-sept ans plus tard, elles en représentent les deux tiers. Et c’est l’envolée des dépenses sociales qui est cause de cette augmentation. La gauche a toujours poussé dans ce sens. La droite n’a jamais su s’y opposer. En France aujourd’hui il n’est plus possible d’entreprendre avec des chances de succès, les charges dévorant tout l’actif des entreprises. Le mal français est donc là.
En 1995, j’ai publié un ouvrage intitulé « Sécurité sociale, le vrai mal français ». J’y détaillais la maladie et son traitement. Trente ans plus tard, rien n’a changé. Tout ce que l’Etat compte d’officiels s’est ligué contre mes solutions. L’Etat s’est même mobilisé pour empêcher, en toute illégalité, les dispositions européennes, qui instauraient la concurrence, de prendre effet. Et la France se débat désespérément pour échapper à l’étranglement social, sans y parvenir. Le triste spectacle actuel du parlement, qui ne parvient pas à faire émerger des solutions à l’effondrement du système de retraite, est une illustration de plus de ce mal français.
L’émergence de forces politiques d’extrême gauche est également une conséquence de l’appauvrissement du pays. Cet appauvrissement est constaté par tous les indices officiels, mais le plus parlant est celui de la radio RMC qui, chaque 10 du mois constate ce qu’il reste dans le portefeuille moyen des Français. Le dernier chiffre connu était de 53 euros. Ce qui signifie que le Français dispose de 2,65 euros par jour pendant les derniers vingt jours du mois ! Allez créer une entreprise avec des moyens aussi modestes. Les adeptes de Mélenchon s’ébrouent avec bonheur dans tout ce malheur !
Vous voulez des noms ? En voici. Pierre Suard vient de mourir. Il fut le plus grand industriel français, à la tête d’Alcatel Alsthom. Les terroristes d’Action directe le menaçant, Charles Pasqua, ministre de l’intérieur, lui donna le choix d’une protection policière permanente où de dispositifs de sécurité installés à son domicile. Suard fit ce dernier choix et un juge d’instruction nommé Jean-Marie d’Huy le mit en examen pour de prétendus abus de biens sociaux. Comme si Suard s’était emparé de biens de son entreprise ! Empêché de rencontrer ses collaborateurs, Suard dut démissionner de ses fonctions. Son entreprise ne s’en remit pas. Il bénéficia par la suite d’un non lieu pour toutes les accusations dont la justice l’avait accablé. Le juge d’Huy termina sa carrière dans le confort de la cour de cassation. Serge Tchuruk prit la suite de Suard à Alcatel et inventa « L’entreprise sans usines ». Succès complet : il n’y a plus d’usines en France !
La pièce que nous venons de représenter devant vous a été écrite par tous les politiciens français. Elle a été jouée par tous les acteurs de la sinistre comédie française. Après ses représentations triomphales dans tous les théâtres subventionnés de notre pays, elle partira en tournée en Corée du Nord, puis à Cuba et au Venezuela où le plus chaleureux accueil lui est réservé. En France la chasse aux patrons est ouverte en toute saison. Le rabattage du gibier est effectué par la Grande Veneuse Elise Lucet et son équipe de sonneurs de trompe. Nul ne doit en réchapper. Parole de démocrate !
Pour ne pas vous laisser sur votre faim, voici encore quelques noms. Quand mon ouvrage sur la Sécurité sociale fut publié, j’eus l’honneur d’être interviewé par de nombreuses télévisions mondiales, dont celles de la Chine et de l’Inde, et le Wall Street Journal me demanda de rédiger son éditorial. En France, l’enthousiasme fut bien moindre, mais j’eus la visite de deux journalistes du Point, Philippe Manière et Romain Gubert. Ils passèrent près de trois heures avec moi et quand leur article parut dans leur hebdomadaire, il ne restait qu’une ligne de mon interview. J’appris qu’Alain Juppé, alors premier ministre, avait appelé François Pinault, propriétaire du Point, pour lui demander de ne pas parler de mon livre, car Juppé préparait alors le plan de sauvegarde de la Sécu qui allait tout changer…comme d’habitude. Romain Gubert m’appela pour s’excuser et me dit « On n’est pas fiers de nous ! »
Juppé était le premier ministre de Chirac. C’était donc la droite qui gouvernait. Elle n’en faisait pas moins la chasse aux libéraux, montrant ainsi sa duplicité fondamentale, qui est la cause profonde du mal français. Jamais une droite libérale, comme toutes les droites du monde occidental, n’aurait laissé le cancer social ronger l’assise de la France. Ce fut un crime. Un vrai crime. Nous le payons tous ensemble aujourd’hui.
Claude Reichman
Partager la publication "La droite a tué la France !"
Le pseudo libéral vilipendé par les ultras gauchistes vient de dévoiler sa véritable vision de la société : le contrôle, tout le contrôle et rien que le contrôle ; ce qui rappelle étrangement le fondateur du fascisme, Mussolini qui affirmait : tout dans l’Etat, rien contre l’Etat, rien en dehors de l’Etat.
En effet, E Macron a déclaré récemment qu’il voulait faire labelliser les médias en ligne afin de « guider les préférences des lecteurs … » et lutter contre la diffusion de fausses nouvelles.
L’argument massue utilisé est qu’il faut s’assurer que l’information reste neutre, et il faudrait donc financer (avec l’inépuisable argent public que nous n’avons pas) des structures qui assureraient cette neutralité.
Evidemment, de manière sournoise, il ne dit pas qu’il va contrôler les médias directement mais les faire contrôler par une autorité ad hoc, un conseil de déontologie, un peu comme l’Arcom qui contrôle les chaines de télé avec l’a priori évident en faveur des chaines publiques que l’on connait !
Et ce n’est pas la première fois qu’il lui vient des idées de régulation de l’information puisqu’il avait déjà promu la création du Conseil de déontologie journalistique en 2019 mais aussi un espace gouvernemental de l’information concernant le Covid avec une ostracisation des non vaccinés !
Il vient en fait de dévoiler sa vision de l’information qui doit rester … sous le contrôle de l’Etat comme au temps du général De Gaulle et de l’Ortf …
Seulement, la labellisation des médias n’est rien d’autre qu’une tentative de vouloir contrôler les médias et l’information. Car, vouloir réguler l’information c’est nécessairement la contrôler et le contrôle a toujours lieu dans le même sens : toujours moins de liberté et toujours plus de propagande gouvernementale avec à terme l’interdiction des médias estimés non conformes car, inéluctablement, il y aura les bons médias et les mauvais médias …
Cette suspicion se renforce lorsque l’on sait que, chez lui le dialogue démocratique, c’est tais-toi c’est moi qui parle ainsi qu’on a pu le constater avec la conférence citoyenne post gilets jaunes où il assommait son auditoire pendant des heures entières parce qu’en vérité, il n’admet pas qu’on ait une opinion différente de la sienne !
Une mauvaise idée pas du tout libérale
Confier une telle mission à des journalistes triés sur le volet ne constitue pas une garantie de neutralité car on sait que la neutralité n’existe pas surtout lorsque l’on écoute les radios publiques censées justement avoir un devoir de neutralité (Cf : France info surnommé bolcho info).
En outre, un comité de journalistes payés par l’Etat finira forcément par devenir complaisant avec celui-ci et que fera-t-il alors lorsqu’il aura connaissance de mensonges d’Etat ?
Car, on sait que quand un Etat est aux mains d’une clique ou d’une coterie ou d’un groupe, le contrôle de l’information sera évidemment exercé directement au profit de celui-ci !
Du conseil de régulation au ministère de la vérité il n’y a qu’un pas car à partir de quand passe-t-on du contrôle à la propagande puis au mensonge ?
Ce qu’E Macron ne semble pas avoir compris, c’est qu’il n’y a pas de propriétaire de la vérité sauf à tomber dans le système décrit par G Orwell dans son livre prémonitoire 1984. On peut aussi se souvenir du docteur Goebbels, ministre de la propagande du IIIème Reich, qui s’y connaissait en matière de manipulation de l’information et de diffusion de fausses nouvelles, et qui avait clairement formulé qu’un « énorme mensonge suffisamment répété finit par devenir la vérité ».
Il s’agit évidemment d’une atteinte gravissime aux libertés individuelles ; on en revient, ni plus ni moins, à la Pravda de l’Etat soviétique.
En outre, il s’avère que le premier diffuseur de fake news est … l’Etat lui-même avec la conclusion qui s’impose : Les seules fakes autorisées par l’autorité ad hoc seront celles diffusées par l’Etat et la télé publique !
Ce genre de proposition ne peut amener qu’à une critique en règle de l’individu dont on sait que c’est un étatiste pur sucre malgré ses rodomontades « choose France » et autres billevesées prétendument libérales et pro entreprises !
N’ayant jamais exercé aucun mandat électif auparavant, arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’Etat judiciaire monté à la fois par les hauts fonctionnaires, les magistrats et les élites du capitalisme de connivence, on nous l’a présenté comme celui qui allait révolutionner la politique française et changer l’Etat !
Huit ans plus tard, le constat est tout simplement catastrophique !
Individu sans conviction, manipulateur, narcissique, refusant la contradiction ; même au niveau électoral puisqu’il persiste à nommer un premier ministre de son camp alors que la carte électorale (par sa faute d’ailleurs) a changé …
Il exploite, jusqu’à la corde, les plus mauvais côtés de la Vème république et se maintient à ses fonctions malgré une détestation populaire totalement inédite !
L’explication est simple et tient en un seul mot : Elitisme
E Macron se perçoit comme faisant partie d’une élite qui doit dire la bonne parole à un « bon peuple » incapable de discernement et ce projet n’est finalement que la transposition de notre actuel système éducatif à deux vitesses avec une masse de la population limitée à des considérations éducatives basiques dont le but est de la maintenir dans un état de sujétion et des emplois subalternes et une élite qui a droit à tous les égards, à tous les avantages et à tous les privilèges.
En fait, E Macron estime que le “bon peuple” ne peut pas comprendre l’importance de sa mission !
On sait que le pouvoir rend fou et que le pouvoir absolu rend fou absolument ; et c’est bien le problème de la Vème république qui confère trop de pouvoirs, sans contrepouvoirs, à un seul homme avec le risque, si l’individu est médiocre, de conséquences catastrophiques !
Et ce sont les français qui paieront ces conséquences ; comme toujours !
Bien cordialement à tous !
Partager la publication "E Macron a tombé le masque !"
Je vous laisse le soin de définir, selon votre ressenti personnel ou à l’aide d’encyclopédies papier ou numériques, ce qu’est une secte. Je suppose que rapidement, si ce n’était déjà fait, vous allez prendre conscience que nous vivons dans une secte, qui nous est imposée, que nous ne percevons pas cette réalité, ce qui est le propre de toute secte : paraître naturelle, incontournable et nécessaire à ses membres.
Cela étant, essayons de jeter un œil hors de la caverne de Platon dans laquelle nous tient la Bureaucrature, notre secte bien-aimée.
Toute secte fonctionne à partir d’un gourou, et à l’aide d’un trésorier, de gardiens de la pensée et de gardiens de l’ordre. Les membres se divisent en deux, les actifs et les passifs. Reste enfin les non adhérents dont l’avenir n’a que deux issues : rejoindre la secte ou disparaître.
Le gourou
Dans les petites sectes, le gourou est souvent un individu. Mais dans une grande secte aux prétentions hégémoniques, le gourou est une pensée, divine ou non, révélée à certains qui sont les initiés et agissent comme autant de gourous, au nom de cette pensée affublée ou non d’un nom et d’une personnalisation.
Notre secte la Bureaucrature est ainsi faite. Une liste non exhaustive inclurait la tête de l’Etat politique, de la fonction publique et ses représentants par catégorie et par division territoriale.
Le trésorier
Ne perdons pas de vue que dans une secte un des buts est l’asservissement des membres par leur dépossession de tous biens au profit de la secte. C’est, en pratique, la réalité ultime de la secte : s’enrichir sans limite au détriment de ses membres.
Notre Bureaucrature est sur ce point particulièrement performante. Bercy est en effet un trésorier aux compétences de prédation hors du commun.
A ce niveau de résultat, on peut parler de compétence sportives. D’ailleurs, l’élite du pays participe activement à la compétition. On peut aller jusqu’à dire que la trésorerie est la colonne vertébrale et la garantie de pérennité de la bureaucrature.
Les gardiens de la pensée et de l’ordre
Ils sont en compétition, boostés par la pensée sectaire, ils ne font pas dans la dentelle et ne se font pas de cadeau. Ce sont les magistrats pour la face intellectuelle et morale, les forces de l’ordre pour la face physique et pratique.
Les premiers, les magistrats, appliquent les ordres, détaillés et omniprésents de la Bureaucrature, avec rigidité et de façon drastique, sauf pour les gourous ou faisant office, qui en sont dispensés en grande partie.
Les seconds, les forces de l’ordre, le bras armé de notre secte, font de même.
Tous deux sont si puissants, si sûrs de cette puissance, qu’ils n’hésitent pas, au travers de l’impunité que leur procure cette besogne essentielle à la secte, mais bien peu glorieuse, à la pimenter pour l’imaginer moins minable de coups de griffes mutuels, qui ne sont que des amuses-ballots.
Les membres actifs
Croient-ils en la secte ou tout simplement en profitent-ils ? C’est une question sans réponse, qui finalement n’a aucune importance.
Ils servent la secte, adhèrent totalement à ses principes et à ses actes, c’est-à-dire à l’idée d’universalisme de son organisation et à la légitimité de la dépossession morale et matérielle des membres de la secte, à son bénéfice. Ils sont donc, dans la pratique, contre la liberté de penser autrement que comme pense la secte, contre la liberté de posséder, voire de disposer de quoi que ce soit, hors les autorisations de la secte qui possède tout.
Les membres passifs
Ce sont exactement les mêmes que les membres actifs, en plus fainéants et plus lâches.
Les non-adhérents
Leur problème tient au fait que leur grande majorité n’a pas synthétisé leur situation de non-adhérent à la secte.
Formés depuis des siècles à vivre en marge d’une secte dominante, ils ont créé un espace de légendes, du type David et Goliath, qui leur fait croire à un destin possible face à ce qu’ils croient être des injustices, qui ne seraient que passagères.
Ils n’ont pas conscience que la secte les dévore et va dévorer leurs enfants de pensée, sans qu’il y ait un sens à ce massacre.
La secte ne connait pas le mal, puisqu’elle est le bien. Comment pourrait-elle prendre en compte le mal qu’elle fait aux non-adhérents ? Ils rêvent en croyant qu’une vie peut exister en dehors de la secte.
Ils appellent leur rêve la démocratie, quelle absurdité…
Il n’y a que deux façons de se débarrasser d’une secte : l’épuisement de ses ressources, sa faillite, ou son éviction par la force. Dans les deux cas, le résultat n’est pas assuré car l’expérience et l’histoire tendent à démontrer que : éliminée, la secte en place est remplacée par une autre.
Et les droits de l’homme alors ?
Vous pouvez répéter la question ?
Bien à vous. H. Dumas
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Un article intéressant qui évoque enfin le fond du problème de la déchéance économique de l’Occident.
L’image de la corruption, pour la majorité, est l’enveloppe donnée à celui qui décide pour influencer son choix en faveur du donneur.
Cela n’est qu’une caricature, une curiosité folklorique, bien peu de chose. La corruption qui nous ronge est bien plus sournoise, déguisée en bonne conscience.
L’honnêteté qui est le barrage naturel à la corruption n’est pas acquise à la naissance, elle n’est pas une fonction biologique. Elle est la résultante d’une éducation et des conditionnements sociaux imposés par les règles sociétales.
Ces règles sont elles-mêmes issues des conflits naturels que toute société tente de juguler. Parce que oui, la nature, c’est la loi du plus fort, la jungle, si belle, paraît-il, quand ce sont les animaux qui s’estourbissent et se dévorent, si laide quand les hommes font de même.
Initialement, deux pouvoirs se sont violemment volés dans les plumes : le savoir et la croyance. Les religions et la science. Aujourd’hui, un peu partout ils ont, sinon fait la paix, du moins trouvé une entente qui leur permet de vivre ensemble sans s’étriper chaque jour qui passe.
En revanche deux autres pouvoirs sont apparus, la politique et l’économie. Ceux-là, en pleine maturité, sont au stade de l’affrontement mortel.
Pour limiter cet affrontement la religion judéo-chrétienne a inventé le respect du prochain. Un peu plus tard, les révolutions du 18ème siècle ont mis en forme les lois protégeant les biens de chacun, en fait : la propriété privée pour tous.
L’honnête homme issu de ces règles respecte son voisin et sa propriété, donc inévitablement il n’est pas accessible à la corruption.
Mais, chaque jour qui passe l’honnête homme est moqué, isolé, réduit au silence. Il n’ose même plus avouer qu’il est honnête tant ses croyances sont prétendues castrantes.
Aujourd’hui la politique pratique l’abus de pouvoir, l’économie aussi. Les politiques négligent le respect de l’autre et de ses biens, qu’ils caricaturent par des privilèges accordés aux leurs, à ceux de leur obédience, quitte à les voler chez les autres. Les économistes de leur côté croient pouvoir tout acheter, y compris le cœur et l’âme des autres, pour lesquels ils n’ont aucun respect, ils pourraient si cela était rentable les élever en batterie et les vendre à la découpe.
Ces deux pouvoirs, récents, arriveront-ils à un apaisement, du type de celui des croyants et des scientifiques, et combien faudra-t-il d’injustices, de désastres pour y arriver.
L’honnête homme peut-il revenir sur Terre, comment et où ?
C’est la vraie question, car il n’y a que lui qui pourrait faire disparaître la corruption matérielle et morale qui gangrène tout.
Objectivement, je ne vois pas le plus petit bout d’espoir ou de territoire d’épanouissement pour l’honnête homme sur cette Terre.
Peut-être est-ce à l’honnête homme d’inventer, une fois encore, les règles de la survie collective ?
Personne ne comprend véritablement ce qui se passe en Ukraine alors qu’il s’y déroule une guerre extrêmement meurtrière avec des pertes dignes de la première guerre mondiale ; et la guerre continue malgré les plans de paix successifs …
D Trump souffle le chaud et le froid en alternant les menaces à l’encontre de l’Ukraine et les sanctions à l’encontre de la Russie ; ce qui fait qu’on ne comprend pas du tout la logique du gouvernement américain.
V Poutine se dit prêt à négocier à la condition que l’Ukraine capitule et renonce à son entrée et à la protection de l’Otan.
Comme souvent, pour toutes ces choses publiques, il y a ce que nous voyons et ce qui ne se voit pas …
Que voyons-nous ?
La Russie, pays agresseur dirigé par un dictateur à la tête d’une clique de kleptocrates, a décidé, pour des raisons de politique intérieure, de se lancer dans une guerre dont le but est de reconstituer l’ancien empire russe qui comprenait la Finlande, la Biélorussie, les pays baltes, l’Ukraine et la Bessarabie (Moldavie).
Comme le font souvent les dictateurs, V Poutine a désigné un ennemi (les ukro-nazis et l’Otan qui voudraient la destruction de la grande Russie) pour souder la population derrière lui et consolider son régime et la société civile russe, après quelques morts bien ciblées (Litvinenko, Navalny, Nemstov, Politkovskaia, …) a bien compris, après 80 ans de dictature soviétique et une brève période de liberté sous Eltsine, qu’il valait mieux se taire et subir pour pouvoir survivre …
L’Ukraine se défend contre une invasion de son territoire en sollicitant l’aide de tous ceux qui voudront bien l’aider … après avoir constaté que les engagements internationaux résultant des mémorandums de Budapest (1994), qui garantissaient sa sécurité et ses frontières en contrepartie de l’abandon des armes nucléaires stationnées sur son sol et datant de l’ère soviétique, l’engageaient elle-seule mais que la Russie de Poutine n’en a absolument pas tenu compte et que les Etats Unis et le Royaume Uni ont failli dans leur engagement de la défendre contre toute agression…
Les pays européens, sous tutelle de Bruxelles, s’avèrent, dans l’ensemble, incapables d’organiser un système commun de défense ; certains affirmant, à tort ou à raison, que la Russie, après l‘Ukraine, s’en prendra aux pays baltes alors que d’autre assurent que V Poutine n’a jamais eu l’intention d’agresser les pays membres de l’Union Européenne … ce qui a permis à certains commentateurs de penser que 500 millions d’européens tétanisés par la peur font appel à 300 millions d’américains pour les protéger contre 140 millions de russes alors que le PIB de la Russie est à peu près équivalent à celui de l’Espagne !
La Russie a converti son économie pour produire massivement, comme du temps de l’URSS, des armes pendant que les européens, englués dans des considérations politiciennes et des débats stériles, se demandent encore ce qu’il faut faire … même si personne, en Europe, n’a l’intention de lui faire la guerre !
L’influence russe en Europe, relayée par nombre d’acteurs politiques et autres sur les réseaux sociaux, essaie de désorganiser l’Union Européenne pour la rendre inefficace et cela semble effectivement fonctionner …
Des négociateurs américains se rendent en Russie pour essayer d’obtenir un cessez le feu et l’arrêt des hostilités puis l’on découvre que le plan de paix américain est en fait une (mauvaise) traduction en anglais des exigences russes …
Les plans de paix sont négociés exclusivement entre les américains et les russes et n’ont jamais tenu compte des demandes des européens ou pire des ukrainiens … qui sont traités comme quantité négligeable … et n’en connaissent pas réellement la teneur !?!
Que constatons-nous ?
Que la Russie poutinienne continue imperturbablement son attaque et grignote le territoire Ukrainien ; certes au prix de pertes humaines très élevées.
Que l‘Ukraine développe son industrie de guerre et résiste autant qu’elle le peut à la pression russe malgré des pertes très élevées.
Que l’Union Européenne se perd dans des considérations politiques voire purement politiciennes tout en refusant de voir la réalité … on parle de défense européenne mais sans jamais rien envisager de concret ; les meilleurs exemples étant le futur et hypothétique MGCS (futur char de combat européen) et l’encore plus hypothétique avion de 6ème génération (SCAF). Pour info, le Rafale, tant vanté dans les chroniques françaises, est un avion de 4ème génération.
Que les Etats Unis semblent varier dans leurs attitudes autant vis-à-vis de l’Ukraine que de la Russie ; ce qui n’aide pas à la compréhension des choses …
Que la Russie s’épuise financièrement et humainement dans une guerre de conquête qui devait, à l’origine et selon ses concepteurs, durer au maximum une dizaine de jours, et que les sanctions épuisent son économie et ruinent sa population mais qu’elle ne renonce pas et au contraire semble se renforcer !
Sortir du schéma imposé ?
Et si ce que nous voyons n’était pas ce qui se passe réellement et que les buts poursuivis par D Trump et ses “amis” n’étaient pas ceux annoncés ?
Ce ne serait pas la première fois dans l’histoire que l’on expliquerait aux populations certaines choses pour en masquer d’autres plus … importantes mais moins susceptibles de recueillir l’assentiment populaire ; ce que j’appelle le « coup du train car … un train peut en cacher un autre » !
En outre, les russes sont coutumiers de la chose dans la mesure où le pacte Ribbentrop-Molotov de 1939 contenait bien des clauses secrètes, révélées bien après la fin de la guerre, à propos du partage de l’Europe de l’est entre l’Allemagne nazie et l’URSS.
Que se passe-t-il que nous ne voyons pas ?
On peut penser, à tort ou à raison, que la Russie a engagé une action à long terme de déstabilisation des pays de l’Europe de l’ouest avec notamment des centaines de cyberattaques mais aussi avec l’appui de politiciens européens convaincus, de bonne ou de mauvaise foi, que la Russie ne veut de mal à quiconque et qu’elle n’a jamais eu d’ambition impérialiste !
Mais qui se souvient que les plans de Staline étaient de conquérir la totalité de l’Europe de l’ouest après avoir liquidé le IIIème Reich et qu’il n’en a été empêché que par le débarquement des anglo-américains en 1944 ?
On peut aussi penser que les plans de paix américains successifs ne reflètent pas nécessairement la réalité des « négociations » car il faudrait être bien naïf pour croire que D Trump agit exclusivement pour obtenir la paix alors qu’il s’est toujours vanté d’être un homme de deals c’est à dire d’accords commerciaux susceptibles de lui permettre de gagner de l’argent en tordant le bras de ses interlocuteurs !
D’où cette question centrale : où est l’argent, où sont les bénéfices que D Trump espère obtenir ?
D’où cette question essentielle :
Et si les intentions de D Trump n’étaient pas d’obtenir, comme certains le prétendent, le prix Nobel de la paix qui ne lui rapporterait pas grand-chose, mais plutôt des avantages commerciaux juteux pour lui-même ou ses « amis, partenaires ou obligés » ?
Car, aussi étonnant que cela puisse paraitre, personne n’a émis l’hypothèse que les négociations russo-américaines puissent avoir un volet caché alors que, pourtant, le dernier plan américain prévoit bien que ce seront les américains qui se tailleront la part du lion dans les travaux de reconstruction de l’Ukraine financés par … les européens ?
On pourrait penser que D Trump, du fait de sa complaisance évidente envers Moscou, est un agent russe recruté dans les années 1980 lorsqu’il est allé en URSS pour obtenir de l’argent frais afin de le sauver de la faillite ; ce qui a permis à certains esprit mal intentionnés de penser que D Trump est (notre homme à Washington) sous kompromat …
C’est évidemment possible tant le personnage est douteux, amoral et cynique ; mais, on peut aussi penser que V Poutine a promis à D Trump de favoriser de manière très avantageuse les Etats Unis, enfin surtout ses amis, dans une Ukraine sous contrôle russe en échange d’une « paix » en faveur de Moscou. Le deal ne serait, en fin de compte, du côté de D Trump non pas la paix et la fin des massacres mais la possibilité de faire de l’argent, beaucoup d’argent, à la fois sur la reconstruction de l’Ukraine mais aussi sur l’exploitation de ses richesses (forets, terres agricoles, sous-sol et mines) en laissant les mains libres à Moscou de mettre la main sur ce que V Poutine convoite !
Cette conviction est confortée par le fait que les diplomates américains ont été évincés des négociations au profit des affairistes de Washington et que l’inamovible Serguei Lavrov a été lui aussi évincé alors que le dernier plan de paix semble être outrageusement favorable à Moscou.
Mais, bien évidemment, cette partie des négociations n’est pas divulguée …
Et pourtant, en adoptant cette vision des faits, on comprend alors mieux l’attitude des uns et des autres motivés par l’appât du gain pour les américains et par un nationalisme conquérant et messianique pour les russes.
Car la guerre est une chose mais l’après-guerre en est une autre !
Élucubrations fantaisistes
Bien évidemment, on pourra objecter que tout ce qui précède n’est que supputations et complotisme anti russe et anti Trump mais, si vous examinez bien les choses, vous constaterez que cette idée est totalement justifiée et explique l’attitude, pour le moins complaisante de D Trump et de ses collègues vis-à-vis d’une Russie de plus en plus menaçante … et de plus en plus puissante !
Car, la question qui se pose est qu’est-ce qui motive D Trump à agir comme il le fait car il est visible que la guerre et les morts ne sont pas son problème alors que tout le monde sait que V Poutine ne reculera pas et ne s’arrêtera pas tant que la dynamique de la victoire fonctionne pour lui et son régime ?
Autrement dit, il est évident que, personnage totalement égocentrique et infatué, D Trump n’en a rien à faire de l’Ukraine et des ukrainiens comme des russes d’ailleurs qui peuvent mourir en masse puisque le but est de faire des (bonnes) affaires en profitant cyniquement de la situation !
A mon sens, il n’y a qu’une seule réelle motivation derrière ses déclarations : l’argent !
Et cette idée obsessionnelle de faire de l’argent le poursuit d’ailleurs depuis … toujours ; il suffit de lire sa biographie !
La perspective de faire des centaines de millions, voire des milliards de dollars, de bénéfices facilement gagnés sur le dos des autres (ukrainiens en l’occurrence) ; voilà ce qui s’appelle, selon D Trump, un bon deal !
Évidemment, il est beaucoup moins glorieux de vouloir faire du blé sur le dos des Ukrainiens, en s’entendant avec l’ennemi, plutôt que de prétendre vouloir faire la paix … pour sauver des vies ; d’où une “certaine discrétion” sur le sujet !
Tous les gouvernements d’Europe de l’ouest le savent ou s’en doutent mais personne ne dit rien puisque les Ukrainiens et les européens sont exclus, et pour cause, des négociations et que l’on ne leur en divulgue que ce que les américains et les russes veulent bien leur communiquer … c’est à dire certainement pas ce volet secret des négociations !
Le président ukrainien Zelenski le sait et déclare accepter le plan de paix, tout en refusant de capituler, en espérant sans doute pouvoir mieux manœuvrer ultérieurement !
Tout le monde fait donc mine d’y croire mais la naïveté à des limites, surtout dans les sphères du pouvoir ; alors que tout le monde sait qu’il ne faut pas contrarier le caractériel président de la première puissance économique et militaire mondiale puisqu’on a besoin d’elle pour nous protéger bien que la versatilité de l’individu rende cette protection illusoire face à un V Poutine qui, jusqu’ici, n’a cédé sur … rien !
Bien cordialement à tous !
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Ce 27 novembre, BFMTV fêtait ses vingt ans. La chaîne avait réuni pour l’occasion le plus grand nombre des journalistes qui avaient traité l’actualité au cours de ces vingt années. On eut ainsi le plaisir de revoir des visages familiers qui, pour nombre d’entre eux, nous avaient quotidiennement informés. Pourtant, je ne pouvais me défaire d’un certain malaise, que je compris rapidement. Malgré le climat sympathique de cette émission, ce qui dominait c’était le sentiment que rien n’avait changé en France pendant toute cette époque, et surtout que rien ne pouvait changer.
Ce sentiment est accablant. Surtout quand il accompagne des évènements négatifs. La France subit un choc économique et un choc migratoire qui la font souffrir, notamment en raison de la vive inquiétude qu’ils suscitent dans sa population. Et l’on ne voit poindre aucune solution à l’horizon. Un parti d’opposition, le Rassemblement national, paraît avoir les faveurs d’une majorité de Français, mais les solutions qu’il préconise ne semblent guère cohérentes, à l’exception de sa volonté de mettre fin à l’immigration. On peut craindre qu’arrivé au pouvoir, ce parti ne soit rapidement réduit à l’impuissance par incapacité d’obtenir un franc soutien du pays.
La cause de la stagnation française est due au mariage d’un Etat tout puissant et d’une imprégnation communiste. L’histoire explique cela aisément. Le gaullisme a pris les commandes en 1958, en même temps que s’appesantissaient les mesures collectivistes sur la société, nées d’une forte implantation du pari communiste. Ce mélange explosif est toujours en vigueur aujourd’hui, même si le parti communiste a presque disparu et que le parti gaulliste n’est plus qu’une ombre. Mais leurs composantes politiques et sociologiques sont toujours vivaces, alors même que plus personne ne les soutient. Il est évident que le règne de ce curieux mélange va bientôt se terminer, comme toute période qui ne rime plus à rien. Mais personne n’est capable de dire ce qui va lui succéder.
Pour en revenir à BFMTV, son erreur fut de n’avoir jamais mis à l’antenne de vrais penseurs. Certes il ne s’agissait pas de transformer cette chaîne en annexe du Collège de France, mais une époque sans penseurs – et il n’y en avait pas davantage ailleurs – est une époque qui ne produit rien de valable. Prenez l’exemple du système de retraite. Le Mouvement pour la liberté de la protection sociale (MLPS), que je préside, vient de publier un « Manifeste pour un nouveau système de retraite », dans lequel il préconise de passer à une protection individuelle, plus conforme aux nécessités de l’épargne, qui est le fondement de tout système de retraite. Dans un pays libre, où chacun peut réfléchir à son avenir et aider à mettre en œuvre les mesures qu’il préconise, il y a longtemps que ces mesures auraient été prises et l’avenir des retraites assuré. Rien de tel en France où toute idée nouvelle est réputée mauvaise.
Le véritable adversaire du changement est le confort. Il ne faut pourtant pas exagérer. Le confort des Français est très relatif. Il est dû surtout au versement régulier de 930 milliards au titre des divers régimes sociaux. Et ce versement se fait en grande partie grâce à l’emprunt. Il suffit que les prêteurs prennent peur pour que tout s’arrête. Tout homme d’Etat prendrait d’urgence des mesures d’économie pour que son pays reste solvable. Rien de tel en France : on ne fait rien, mais on en parle abondamment. Pour nos politiciens, cela revient au même. L’exemple le plus fameux d’une telle inconséquence est le régime byzantin, où l’on se passionnait pour les courses de char alors que les Ottomans étaient aux portes et y avaient mis le siège. On connaît la suite de l’histoire. Elle est identique à toutes les histoires d’inconséquence. Seule change l’identité des conquérants.
On ne veut pas de mal à BFMTV, mais on ne souhaite pas avoir à fêter le quarantième anniversaire de sa création. En tout cas pas dans les mêmes conditions que pour le vingtième. Ce qui serait bien c’est qu’une grande fête honore la révolution de la liberté en France, qui aura rendu au peuple les clés de son avenir. Il ne nous reste plus qu’à faire cette révolution. Ce n’est pas si compliqué que ça. Il suffit de rendre à chacun son argent, à l’exception de ce que l’on doit consacrer à la nation. Pour la France, il faut revenir à 1958, c’est-à-dire à une époque où le citoyen ne se faisait pas plumer comme une oie. Je rappelle aux latinistes l’épisode des oies du Capitole, qui montre que ce volatile sait parfois ne pas se laisse faire ou à tout le moins avertir du danger.
Quatre-vingts ans ont passé depuis la Libération. La France a connu deux Républiques. Le temps est donc venu du changement, puisqu’un régime dure rarement plus qu’une vie humaine. Le problème, c’est la nature du changement. Pacifique ou violent ? La violence est à craindre, puisqu’on voit se multiplier en France les atteintes à la liberté d’expression. On supprime autoritairement des chaînes, fussent-elles de divertissement, on veut instaurer un contrôle des réseaux sociaux, on organise des descentes de police chez des gens qui n’approuvent pas les vaccinations obligatoires, et on entend sans arrêt le président de la République à la télévision. « N’en jetez plus, la cour est pleine », disait-on au Moyen-âge quand on n’en pouvait plus de recevoir des tas d’ordures en guise d’applaudissements. Mais là, les jets malodorants sont de mise, quand un président abuse de nos yeux et de nos oreilles. Le drame, c’est que ce jeune garçon a été élevé pour être applaudi. Que voulez-vous, il ne peut pas s’en empêcher !
Claude Reichman
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Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale 165, rue de Rennes 75006 PARIS
Novembre 2025 Manifeste pour un nouveau système de retraite
Le système français de retraite a été créé en 1945 à une époque où il y avait 15 cotisants pour un retraité. Au fil des années, le rapport entre cotisants et retraités n’a cessé de diminuer. Il atteint aujourd’hui 1,4 cotisant pour un retraité. Autrement dit un système de répartition, tel que le système français, ne peut plus fonctionner, car il impose aux cotisants une charge insupportable.
Les débats actuels sur la retraite proposent des réformes fondées sur la durée de cotisation et l’âge de la retraite, afin de retarder la faillite. Mais ces mesures, même si elles allègent légèrement la charge des actifs qui financent le système, ne permettent pas de stabiliser à terme ce dernier. Or l’ambition de tout système de retraite consiste pour l’essentiel à promettre aux cotisants de bénéficier, quand ils prendront leur retraite, d’une pension correspondant aux cotisations qu’ils ont versées. Ce ne sera pas le cas pour les actuels cotisants, quelles que soient les réformes actuellement évoquées.
IL convient donc de proposer aux Français un nouveau système de retraite qui puisse être viable. Le système de répartition doit en toute hypothèse être écarté, puisqu’il repose sur le nombre des cotisants alors même que ce nombre ne peut en aucun cas être garanti, puisqu’il dépend de la natalité et de l’emploi, qui sont par nature très variables. Les partisans de ce système répètent à l’envi qu’il est fondé sur la solidarité entre les générations. On constate actuellement que c’est tout le contraire, puisque ceux qui sont actuellement retraités touchent des pensions convenables, alors que ceux qui les financent par leurs cotisations ne toucheront probablement rien. Où est la solidarité ?
Nous proposons donc d’abandonner le système actuel et de laisser chacun choisir le mode de financement de sa retraite. Ce financement pourra se fonder sur toute sorte de placements, y compris immobiliers, étant entendu que les sommes affectées à ceux-ci seront déductibles fiscalement dans les mêmes conditions que les placements purement financiers.
Un tel système de retraite permettra non seulement d’offrir les meilleures garanties de sécurité, par la diversité des financements et l’intervention d’organismes collectifs de placements, telles que les mutuelles, pour ceux qui les préfèrent, mais aussi d’apporter à l’économie les financements dont elle a besoin pour se développer.
Il sera nécessaire d’apporter aux actuels retraités une solidarité nationale pour leur permettre de n’être pas lésés par le changement de système, et ce jusqu’à disparition de tous les pensionnés relevant de l’ancien système.
La communauté européenne avait d’ailleurs décidé, par les traités de l’Acte unique et de Lisbonne de créer un marché européen unique, y compris pour les services, dont le système de retraite fait partie, fixant son entrée en vigueur pour l’année 1993. La France n’en a rien fait et a donc perdu 32 ans à tergiverser et à bercer les habitants de fausses promesses, qui se révèlent aujourd’hui délétères pour la paix sociale et pour la sécurité des revenus de chacun.
Le débat sur les retraites ne doit pas avoir le caractère passionnel qu’il revêt actuellement. Ce doit être un débat entre gens raisonnables qui se préoccupent des lendemains et des progrès économiques. Et qui ne veulent ni frustrer nos anciens ni pénaliser notre jeunesse.
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Qui pourrait ne pas applaudir ? Le sujet est consensuel, le risque faible. D’autant que son discours reste dans le registre émouvant, sans s’aventurer dans le réel global.
Car la vraie question n’est pas d’éradiquer seulement un type harcèlement àl’école — même si celui qu’elle dénonce est véritablement grave — mais de dénoncer la globalité du harcèlement.
En réalité aujourd’hui,le harcèlement : c’est l’école.
Du moins telle qu’elle est organisée par l’Éducation nationale, dont le point culminant est évidemment Parcoursup et ses angoisses inutiles pour l’élève, toutes dues aux failles de l’Education Nationale, le harceleur.
L’instruction, elle, devrait être un bien commun, accessible à tout moment, selon les besoins et les capacités de chacun : un espace libre. Ce que l’informatique rend possible à grande échelle, comme l’imprimerie l’avait permis à plus petite.
Transformer ce bien commun en concours permanent — version agricole « du plus beau taureau » — est un non-sens.
En faire la clef de voûte de la pyramide sociale est pire encore.
L’école m’a appris ceci : faire sagement ce que demande la hiérarchie ne garantit ni la tranquillité ni le bonheur.
Cela forme seulement à se faire entuber en souriant et en étant gentil… ou, si l’on est de nature méchante, à entuber les autres avec le même sourire.
J’ai vu aussi la vengeance des derniers sur les premiers — ils le paieront plus tard — et le harcèlement gratuit des bornés sur les faibles, moins fréquent mais le plus émouvant. C’est ce dernier dont Brigitte Macron parle : le plus télégénique.
Mais à propos de harcèlement…
Le discours enflammé de Brigitte est fort à propos face à un harcèlement beaucoup plus massif qu’elle ne nomme jamais : le harcèlement de Bercy.
Le harcèlement n’est pas un sport réservé aux cours d’école. Il repose toujours sur trois piliers : violence, répétitivité, isolement.
Qu’est-ce qui coche mieux ces cases que le fisc ?
Avec en prime une dimension dont personne ne parle : l’indifférence, voire l’acquiescement, des spectateurs.
Car il faut le dire : il n’y a pas de harcèlement sans spectateur. Le harceleur a besoin d’être vu.
Et là, Bercy est champion toutes catégories.
Non seulement il assume ses harcèlements, mais il en tire la justification de son existence. C’est le comble : persuader le pays entier qu’on ne harcèle pas, qu’on « sert » le peuple, que ce harcèlement est la justice même.
Comme quand les cancres persuadent la classe que harceler les premiers serait « bon » pour tout le monde.
Les harcèlements de Bercy touchent pourtant tout le pays, au moins par leurs conséquences. Et, tout le monde fait mine de ne rien voir.
Dernière tocade : taxer toujours plus les successions, au prétexte qu’elles seraient immorales.
Argumentation stupéfiante : ceux qui ont accumulé 3 000 milliards de dettes reprochent aux Français d’avoir 9 000 milliards de capital.
C’est pourtant la démonstration parfaite de l’incompétence de l’Etat en matière de gestion patrimoniale.
Donc ce capital privé, qu’ils veulent transférer à l’État par l’impôt ? Il disparaîtra évidemment. Ils le reconnaissent eux-mêmes en exposant leurs propres chiffres.
On passe pudiquement sur la nécessité du capital en économie et sur le fait que l’État ne peut emprunter que parce que ce capital privé existe… capital qu’il se fait fort de mobiliser à tout moment grâce à la peur et au harcèlement fiscal, domaine où il est champion mondial.
Alors, le harcèlement et Madame Macron ? Qu’elle m’appelle : je lui expliquerai.
Pour ma part, je dois au harcèlement fiscal la misère en fin de vie, un casier judiciaire pour m’être révolté, et une solide désillusion.
La question devient : les tribunaux accorderont-ils demain l’euthanasie aux désespérés fiscaux qui viendront la demander ? Tant l’absurdité du harcèlement fiscal empoisonne notre société.
Le retour à l’impôt constitutionnel, avec ses limites, est une urgence.
Il ne semble pas que Brigitte en ait pris la mesure, alors que son engagement contre le harcèlement aurait dû l’y conduire naturellement.
Mais suis-je bête : Brigitte est dépendante des harceleurs fiscaux. Évidemment.
Bien à vous.
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Cette déclaration avait été formulée par Jacques Martin, l’amuseur public caustique de la télé, décédé en 2007 !
Il semblerait que la situation ait peu changé depuis …
A une époque où tout le monde, sauf à l’assemblée nationale, parle de faire des économies sur le train de vie de l’Etat, il est intéressant de se plonger dans ce trou noir budgétaire que constitue la radio télé publique française grâce au rapport de la Cour des Comptes ; lequel intervient alors que l’audiovisuel public s’est lancé dans une guerre médiatique contre les médias du groupe Bolloré, notamment CNews, qualifiée de « chaîne d’extrême droite » par Delphine Ernotte, sa présidente idéologiquement.
Vous pouvez consulter ce rapport de 166 pages ici.
Présentation du groupe France Télévision
France Télévision emploie environ 9 000 personnes (7671 permanents dont un tiers de journalistes et 1 261 non permanents). Le groupe diffuse 5 chaînes nationales disponibles en TNT (France 2, France 3, France 4, France 5 et France info) et intègre un réseau de 24 antennes régionales de France 3, 9 stations ultramarines de télévision, radio et web. Il possède aussi plusieurs filiales dont les principales sont France Télévisions Publicité, France.tv Studio, France Télévisions Distribution, France 2 Cinéma et France 3 Cinéma dont on a compris qu’il s’agit de régie publicitaire et de sociétés de distribution ou de production.
Ressources
En 2024, le groupe a vu une augmentation de ses ressources liée tant aux concours publics qu’au marché publicitaire, soutenu par les Jeux olympiques de Paris, ce qui a porté les recettes (abusivement dénommées chiffre d’affaires) du groupe à 3,3 Md€ provenant à 80 % des subventions publiques (qui se sont élevées à 2.6 Mds€) et pour 500 Millions des recettes publicitaires.
Toutefois, l’augmentation des subventions publiques entre 2023 et 2024 (+100 millions) et des ressources publicitaires n’a pas empêché un résultat net négatif de -40 millions. Ainsi donc, France Télévision, malgré une colossale subvention de 2.6 Mds€, a enregistré des pertes ; ce qui n’est évidemment pas l’indicateur d’une bonne gestion.
A titre de comparaison le groupe TF1 emploie 3.600 personnes et dégage un CA de 2.5 Mds€.
Analyse de la Cour des Comptes
Selon la Cour des Comptes, les réformes accomplies depuis 10 ans ont permis de dégager des marges de manœuvre significatives, mais la dynamique des charges de personnel et de fonctionnement ainsi que le poids des investissements, notamment dans le numérique, rendent inéluctables des réformes structurelles d’ampleur dans un contexte où une augmentation des concours publics n’est plus d’actualité. Le groupe doit se réformer pour améliorer ses performances qui sont … mauvaises alors qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses de l’Etat !
La Cour considère la situation financière de France Télévision comme critique car les déficits d’exploitation cumulés depuis 2021 se sont accompagnés d’une forte érosion de la trésorerie et d’une baisse vertigineuse des capitaux propres. Cette situation oblige l’État actionnaire à prendre, avant le 31 décembre 2026, des mesures de rétablissement des fonds propres pour que la société n’encoure pas la dissolution.
La Cour précise que cette évolution inquiétante des capitaux propres a été peu débattue par le conseil d’administration alors qu’elle place le groupe dans une situation non soutenable sans réformes structurelles ; manière de dire que la situation n’est pas considérée comme inquiétante par ce même conseil d’administration !
La Cour a constaté que, jusqu’en 2022, France Télévisions semblait disposer d’une trésorerie abondante, mais que cette situation trompeuse résultait d’un artifice bancaire ; à savoir un emprunt de 70 M€ obtenu auprès du Trésor Public.
Elle pointe aussi :
-des charges d’exploitation élevées et notamment des frais de mission en forte augmentation, des avantages sociaux importants (13 comités d’entreprises) avec une part de 50% pour la restauration.
-un accord collectif avec le personnel qui ne permet pas à France Télévision d’exploiter toutes les possibilités ouvertes par les progrès technologiques pour optimiser l’allocation des moyens ; cet accord creusant mécaniquement le déficit d’exploitation malgré un plan de recomposition du personnel financé par l’Etat à hauteur de 78 M€. En fait, la rigidité de la structure salariale bloque toute amélioration de la productivité, malgré un recours plus important à l’emploi non permanent (comprendre CDD et intermittents du spectacle) et le bénéfice de la diminution du personnel a été annulé par l’augmentation de la masse salariale pour (sic) « préserver le pouvoir d’achat du personnel » et par des avantages sociaux très supérieurs au droit commun. Certaines dispositions généreuses (temps de travail et récupérations, retraite et licenciement) et les avantages en nature contribuent également aux surcoûts et alimentent l’accroissement permanent de la masse salariale.
La Cour relève 22 écarts à la convention collective nationale (CCN) audiovisuelle, représentant un surcoût total de 61,9 M€ alors que le temps de travail des personnels techniques et administratifs est « nettement en deçà des principes fixés par la CCN ». Conclusion : on travaille peu à France Télévision !
– Un niveau d’activité planifiée sous-évalué et déconnecté du réel avec des doublons (France Bleu/France3) qui engendre une sous-activité des personnels et qui se traduit par une planification des temps de travail en deçà du temps contractuel.
-Des efforts de modernisation et de rationalisation qui se heurtent à l’immobilisme des syndicats mettant en avant « la spécificité de l’audiovisuel public et la sauvegarde des emplois ».
– Le nombre important de jours de grèves, bien qu’en baisse jusqu’en 2023, en réaction à deux réformes : celle des retraites, et la mise en œuvre du projet TEMPO dans le réseau France 3.
-L’échec de Salto (ou plutôt le fiasco), la plateforme par abonnement lancée conjointement avec TF1 et M6 pour concurrencer Netflix et qui n’a abouti à rien ! Durant sa période d’exploitation commerciale, Salto a cumulé 244,3 M€ de pertes dont 81,7 M€ ont été supportés par France Télévision au titre de sa quote-part.
Analyse critique de l’analyse de la Cour des Comptes :
La Cour évoque, sans réelle conviction mais avec lucidité, certaines dépenses pour le moins excessives :
-Un recours intensif au taxi. 44 000 courses en 2022 alors que leur usage est normalement restreint à un créneau 22h30 et 6h00 (heures où il n’y a pas de métro ou de bus). Seulement, cette règle n’est … pas respectée car les transports en commun sont indignes pour les employés de France Télévision ! Les frais de taxi et voiture avec chauffeur s’élèvent à 3.8 millions € par an soit, pour 251 jours ouvrés dans l’année, une moyenne impressionnante de 15.139 € de taxi par jour !
-L’utilisation des cartes de paiement dites corporate (1 314 cartes bancaires ont été utilisées pendant l’exercice 2024 pour un montant de 6,4 M€), ce qui représente une dépense moyenne de 4.870€ par carte sans que l’on sache à quoi ces dépenses se rapportent …
-l’existence de « cartes carburant » qui couvrent les frais de carburant, parking et entretien de véhicules dont le montant s’élève à 150.000€ par mois (France Télévision utilise environ 2.000 véhicules) avec un plafond possible d’utilisation à hauteur de 120 litres de carburant par jour qui semble totalement disproportionné par rapport à la consommation normalisée des voitures modernes.
– la masse salariale s’élève à 658,5 M€ laquelle correspond à une moyenne de 73.000€ annuels par salarié soit environ 6.000€/mois. Outre leur niveau élevé, les salaires apparaissent relativement concentrés : 15,5 % des salariés concentrent 28,3 % de la masse salariale et 31 cadres perçoivent plus de 200.000€ par an (mais on ne connaitra pas leurs noms) !
Ce que ne dit pas la Cour des Comptes c’est que ce niveau de salaire, en progression constante est très largement supérieur à la moyenne nationale et correspond au salaire des 9% des français les mieux payés ! À France télévision, on travaille peu mais … on gagne bien !
-Les Frais de réception, de déplacement et de missions se sont élevés à 46M€ par an soit, pour 251 jours ouvrés, la coquette somme de 183.000€ par jour ce qui n’exclut pas le coulage et les frais majorés voire carrément bidons ! Les seules années où il y a eu une diminution significative ont été 2020 et 2021 années de séquestration de la population pour cause de Covid !
-les frais d’hôtel s’élèvent à pratiquement 20M€ par an ce qui représente quand même 80.000 € par jour ; toujours pour 251 jours ouvrés.
-l’attribution de voitures de fonctions pour une cinquantaine de cadres de France Télévisions, véhicules affectés pour l’essentiel sur les sites parisiens.
Par contre, la Cour ne parle pas :
-du recours inexpliqué et couteux à la sous-traitance notamment avec la société Mediawan alors que France Télévision dispose d’un personnel nombreux,
-du choix contestable de la création de France info TV totalement inutile et très couteux.
– de la dérive idéologique de France Télévision alors qu’il est devenu évident que le groupe déborde de sa mission de service public pour adopter la posture du journalisme militant de gauche, woke, climatiste, avec la complicité de l’Arcom. Il n’a d’ailleurs échappé à personne que ce système de radio télé d’Etat est le temple de la gauche bien-pensante pour ne pas dire du gauchisme idéologique et le tropisme gauchiste de France info est tellement évident qu’elle a été surnommée bolcho info !
La question qui se pose est donc bien de savoir en quoi des chaînes de télé d’Etat seraient les garantes de la démocratie alors que l’on constate une dérive idéologique de l’institution car, véritable relai du pouvoir, l’idéologie gauchiste y est omniprésente avec, de surcroit, un matraquage écologique omniprésent. J’ai constaté très récemment, chez une amie, (je n’ai pas la télé) que les prévisions météo avaient été rebaptisées « prévisions météo climat » comme si l’on pouvait prévoir le climat … à une échéance de 8 jours !
Les dirigeants de France Télévision ont aussi déclaré refuser d’inviter toute personne susceptible de tenir un discours climato-sceptique et ils sont soutenus sur ce point, en toute illégalité, par l’Arcom qui évidemment déborde de son rôle. On se souvient du licenciement abusif de Philippe Verdier pour ses propos et son livre non conformes à la ligne politique de France Télévision.
Il est désormais notoire que France Télévision ne respecte pas son devoir de neutralité et encore moins le pluralisme politique qui devrait être la norme de tout service public payé par les impôts de tous ; et tout cela en totale impunité !
– d’une enquête parlementaire en cours à propos de pratiques contractuelles douteuses concernant Nathalie Darrigrand, directrice de France 5 de 2016 à 2019. En effet, il semblerait que cette ancienne dirigeante des programmes de France 5 ait « signé un certain nombre de contrats pour des sommes conséquentes de plusieurs dizaines voire centaines de millions d’euros avec la société de production Together de Renaud Le Van Kim, un proche de Delphine Ernotte». Ces contrats, payés par l’argent public, étaient destinés à produire du contenu pour des émissions comme C ce soir ou C Politique. Or, on a appris que Madame Darrigrand avait ensuite été licenciée de France Télévisions, qu’elle avait obtenu des indemnités de licenciement, que l’on soupçonne d’être très élevées, pour ensuite être embauchée à la tête de ces mêmes émissions de production avec lesquelles elle avait signée pour le compte de France Télévisions puis de prendre la direction de la société de production Together quelques mois plus tard.
Charles Alloncle, le rapporteur UDR de la commission d’enquête, précise que si ces faits étaient avérés, on se situerait au minimum dans le cadre d’un conflit d’intérêts majeur ; voire même dans le cadre d’un véritable pacte de corruption justifiant des poursuites pénales.
Conclusions :
On comprend, à la lecture de ce rapport, que France Télévision fonctionne comme une administration avec un personnel pléthorique, mais avec des avantages particulièrement couteux (salaires très élevés, avantages sociaux et professionnels divers (taxis, voitures de fonction …) qui ne sont absolument pas financés par l’entreprise.
On a affaire à un mastodonte d’Etat financé par l’impôt pour délivrer la propagande d’Etat et, pour que le personnel soit en faveur du système, on le paie très au-delà de sa valeur et de ses compétences selon l’adage « on ne mord pas la main qui vous nourrit » ; même si l’argent en question est celui du contribuable qui n’a évidemment … pas voix au chapitre en la matière !
Le rapport de la Cour est édifiant … ce sont essentiellement gabegies, gros salaires et dépenses somptuaires à tous les étages ; le tout avec vos impôts c’est à dire avec de l’argent qui ne coute rien !
L’entreprise publique perd de l’argent mais rémunère grassement ses très nombreux salariés; salariés si souvent prêts à fustiger les ultra riches alors qu’ils font bien partie de la partie la mieux payée de la population salariée française !
Les salariés de France Télévision ont en fait réussi à mettre en place, par le biais de pressions constantes sur le pouvoir politique, dont on sait qu’il est un très mauvais gestionnaire, un véritable communisme c’est à dire la possibilité pour eux de bénéficier de salaires très supérieurs à la moyenne grâce à la spoliation fiscale exercée sur les autres. En URSS on appelait ces gens-là des apparatchiks !
Madame Ernotte, qui accomplit actuellement son 3ème mandat de présidente, n’a visiblement pas vu son mandat renouvelé pour ses compétences puisqu’elle a mené le groupe France Télévision au bord de la faillite. C’est donc bien pour une autre raison et il s’agit au minimum de complicité idéologique avec le pouvoir ; voire de servilité … ce qui pourrait expliquer le fait qu’elle ait décidé d’engager des poursuites judiciaires pour dénigrement à l’encontre des chaines et journaux du groupe Bolloré (Cnews, Europe 1 et le JDD) qui se trouvent, comme par hasard, être des opposants à la macronie …
Ainsi donc, les employés de France Télévision peuvent remercier le contribuable pour les généreuses contributions qui leur permettent de vivre si bien mais … ils ne le feront pas car ils n’ont aucun complexe à cet égard ; persuadés qu’ils sont de remplir une mission d’information voire d’éclairage de la pensée et de la conscience populaires !
La seule solution lucide à cette gabegie d’argent public est la privatisation de France Télévision ; évidemment au grand dam de ses salariés qui vivent si confortablement de l’argent des autres. Néanmoins, cette privatisation apparait largement compromise sauf à … licencier les 2/3 du personnel ; ce qui est l’assurance de s’exposer à des mouvements de grève dont les salariés de France Télévision ont d’ailleurs une habitude consommée !
La télé publique est un fromage … bien gras et c’est le contribuable qui fournit la crème !
Bien cordialement à tous !
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Il y a quatre ans il fallait avoir l’esprit obscurci pour ne pas voir que Poutine était une poupée animée par Xi Jinping lorsqu’il a envahi l’Ukraine.
En effet, le 4 février 2022, à Pékin où il était reçu, Poutine cosignait avec Xi Jinping une déclaration commune.
En voici le texte intégral, que personne en Occident n’a voulu lire pour ce qu’il est : un acte programmatique, un manifeste idéologique, une feuille de route stratégique. Il suffit pourtant d’ouvrir les yeux :
« La Fédération de Russie et la République populaire de Chine, ci-après dénommées les parties, déclarent ce qui suit :
Aujourd’hui, le monde connaît des changements considérables et l’humanité entre dans une nouvelle ère de développement rapide et de transformation profonde. Elle voit se développer des processus et des phénomènes tels que la multipolarité, la mondialisation de l’économie, l’avènement de la société de l’information, la diversité culturelle, la transformation de l’architecture de la gouvernance mondiale et de l’ordre mondial ; l’interrelation et l’interdépendance entre les États s’accroissent ; une tendance à la redistribution du pouvoir dans le monde se dessine ; et la communauté internationale manifeste une demande croissante de leadership visant un développement graduel et pacifique. Dans le même temps, alors que la pandémie du nouveau coronavirus se poursuit, la situation en matière de sécurité internationale et régionale se complique et le nombre de défis et de menaces planétaires augmente de jour en jour. Certains acteurs, qui ne représentent qu’une minorité à l’échelle internationale, continuent de préconiser des approches unilatérales pour traiter les questions internationales, et de recourir à la force ; ils s’immiscent dans les affaires intérieures d’autres États, portant atteinte à leurs droits et intérêts légitimes, et incitent aux contradictions, aux discordances et à la confrontation, entravant ainsi le développement et le progrès de l’humanité, contre l’opposition de la communauté internationale.
Les parties appellent tous les États à rechercher le bien-être pour tous et, à ces fins, à instaurer le dialogue et la confiance mutuelle, à renforcer la compréhension mutuelle, à défendre des valeurs humaines universelles telles que la paix, le développement, l’égalité, la justice, la démocratie et la liberté, à respecter le droit des peuples à déterminer de manière indépendante les voies de développement de leur pays, ainsi que la souveraineté et les intérêts des États en matière de sécurité et de développement, à protéger l’architecture internationale pilotée par les Nations-Unies et l’ordre mondial fondé sur le droit international, à rechercher une véritable multipolarité, les Nations-Unies et le Conseil de sécurité jouant un rôle central et de coordination, à promouvoir des relations internationales plus démocratiques et à garantir la paix, la stabilité et le développement durable dans le monde.
Les parties partagent l’idée que la démocratie est une valeur humaine universelle, plutôt qu’un privilège d’un nombre limité d’États, et que sa promotion et sa protection sont une responsabilité commune de la communauté mondiale tout entière.
Les parties estiment que la démocratie est un moyen de faire participer les citoyens au gouvernement de leur pays en vue d’améliorer le bien-être de la population et de mettre en œuvre le principe du gouvernement populaire. La démocratie s’exerce dans toutes les sphères de la vie publique dans le cadre d’un processus à l’échelle nationale et reflète les intérêts de l’ensemble du peuple, sa volonté, garantit ses droits, répond à ses besoins et protège ses intérêts. Il n’existe pas de modèle unique pour guider les pays dans l’instauration de la démocratie. Une nation peut choisir les formes et les méthodes de mise en œuvre de la démocratie qui conviennent le mieux à son état particulier, sur la base de son système social et politique, de son contexte historique, de ses traditions et de ses caractéristiques culturelles uniques. C’est uniquement au peuple du pays de décider si son État est démocratique.
Les parties notent que la Russie et la Chine, en tant que puissances mondiales dotées d’un riche patrimoine culturel et historique, ont de longues traditions démocratiques, qui reposent sur une expérience millénaire du développement, un large soutien populaire et la prise en compte des besoins et des intérêts des citoyens. La Russie et la Chine garantissent à leur population le droit de participer par divers moyens et sous diverses formes à l’administration de l’État et à la vie publique, conformément à la loi. Les peuples des deux pays sont certains de la voie qu’ils ont choisie et respectent les systèmes et traditions démocratiques des autres États.
Les parties constatent que les principes démocratiques sont mis en œuvre à un niveau global, ainsi que dans l’administration de l’État. Les tentatives de certains États d’imposer leurs propres « normes démocratiques » à d’autres pays, de monopoliser le droit d’évaluer le niveau de conformité aux critères démocratiques, de tracer des lignes de démarcation fondées sur des motifs idéologiques, notamment en établissant des blocs exclusifs et des alliances de complaisance, s’avèrent n’être rien d’autre qu’une négation de la démocratie et vont à l’encontre de l’esprit et des véritables valeurs de la démocratie. De telles tentatives d’hégémonie constituent de graves menaces pour la paix et la stabilité mondiales et régionales et compromettent la stabilité de l’ordre mondial.
Les parties estiment que la défense de la démocratie et des droits de l’homme ne doit pas être utilisée pour faire pression sur d’autres pays. Elles s’opposent à l’abus des valeurs démocratiques et à l’ingérence dans les affaires intérieures d’États souverains sous le prétexte de protéger la démocratie et les droits de l’homme, ainsi qu’à toute tentative d’inciter à la division et à la confrontation dans le monde. Les parties appellent la communauté internationale à respecter la diversité culturelle et civilisationnelle et les droits des peuples de différents pays à l’autodétermination. Elles sont prêtes à travailler ensemble avec tous les partenaires intéressés pour promouvoir une véritable démocratie.
Les parties notent que la Charte des Nations-Unies et la Déclaration universelle des droits de l’homme fixent de nobles objectifs dans le domaine des droits de l’homme universels, énoncent des principes fondamentaux que tous les États doivent respecter et observer dans les faits. En même temps, comme chaque nation a ses propres caractéristiques nationales, son histoire, sa culture, son système social et son niveau de développement social et économique, la nature universelle des droits de l’homme doit être vue à travers le prisme de la situation réelle de chaque pays particulier, et les droits de l’homme doivent être protégés en fonction de la situation spécifique de chaque pays et des besoins de sa population. La promotion et la protection des droits de l’homme sont une responsabilité partagée de la communauté internationale. Les États doivent accorder la même priorité à toutes les catégories de droits de l’homme et les promouvoir de manière systémique. La coopération internationale en matière de droits de l’homme doit être menée comme un dialogue d’égal à égal impliquant tous les pays. Tous les États doivent avoir un accès égal au droit au développement. L’interaction et la coopération en matière de droits de l’homme doivent être fondées sur le principe de l’égalité de tous les pays et du respect mutuel, afin de renforcer l’architecture internationale des droits de l’homme.
Les parties estiment que la paix, le développement et la coopération sont au cœur du système international moderne. Le développement est un moteur essentiel pour assurer la prospérité des nations. La pandémie actuelle avec la nouvelle infection du coronavirus constitue un sérieux défi pour la réalisation du programme de développement durable des Nations-Unies à l’horizon 2030. Il est essentiel de renforcer les relations de partenariat dans l’intérêt du développement mondial et de veiller à ce que la nouvelle étape du développement mondial soit définie par l’équilibre, l’harmonie et l’inclusion.
Les parties cherchent à faire avancer leurs travaux pour relier les plans de développement de l’Union économique eurasienne (UEE) et l’initiative « la Ceinture et la Route » en vue d’intensifier la coopération pratique entre l’UEE et la Chine dans divers domaines et de promouvoir une plus grande interconnexion entre les régions Asie-Pacifique et Eurasie. Les parties réaffirment l’importance qu’elles accordent à la construction du Grand partenariat eurasiatique, parallèlement et en coordination avec la construction de « la Ceinture et la Route », afin de favoriser le développement des associations régionales ainsi que les processus d’intégration bilatérale et multilatérale au profit des peuples du continent eurasiatique.
Les parties sont convenues de continuer à intensifier de manière cohérente la coopération pratique pour le développement durable de l’Arctique.
Les parties renforceront la coopération au sein des mécanismes multilatéraux, notamment les Nations-Unies, et encourageront la communauté internationale à donner la priorité aux questions de développement dans la coordination macro-politique mondiale. Elles appellent les pays développés à mettre en œuvre de bonne foi leurs engagements formels en matière d’aide au développement, à fournir davantage de ressources aux pays en développement, à s’attaquer au développement inégal des États, à œuvrer pour compenser ces déséquilibres au sein des États et à faire progresser la coopération mondiale et internationale en matière de développement. La partie russe confirme qu’elle est prête à continuer à travailler sur l’Initiative mondiale pour le développement proposée par la Chine, notamment en participant aux activités du Groupe des amis de l’Initiative mondiale pour le développement sous les auspices des Nations-Unies. Afin d’accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations-Unies pour le développement durable, les parties appellent la communauté internationale à prendre des mesures concrètes dans les domaines clés de la coopération tels que la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire, les vaccins et le contrôle des épidémies, le financement du développement, le changement climatique, le développement durable, y compris le développement vert, l’industrialisation, l’économie numérique et la connectivité des infrastructures.
Les parties appellent la communauté internationale à créer des conditions ouvertes, égales, justes et non discriminatoires pour le développement scientifique et technologique, à intensifier la mise en œuvre pratique des avancées scientifiques et technologiques afin d’identifier les nouveaux moteurs de la croissance économique.
Les parties appellent tous les pays à renforcer la coopération dans le domaine des transports durables, à établir activement des contacts et à partager les connaissances dans la construction d’installations de transport, y compris les transports intelligents et les transports durables, le développement et l’utilisation des routes arctiques, ainsi qu’à développer d’autres domaines pour soutenir la reprise post-épidémique mondiale.
Les parties prennent des mesures sérieuses et apportent une contribution importante à la lutte contre le changement climatique. Célébrant conjointement le 30e anniversaire de l’adoption de la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques, elles réaffirment leur attachement à cette convention ainsi qu’aux objectifs, principes et dispositions de l’accord de Paris, y compris le principe des responsabilités communes mais différenciées. Les parties travaillent ensemble pour assurer la mise en œuvre complète et effective de l’accord de Paris, restent déterminées à remplir les obligations qu’elles ont contractées et attendent des pays développés qu’ils assurent effectivement la mise à disposition annuelle de 100 milliards de dollars de financement climatique aux États en développement. Les parties s’opposent à la mise en place de nouvelles barrières dans le commerce international sous le prétexte de lutter contre le changement climatique.
Les parties soutiennent fermement le développement de la coopération et des échanges internationaux dans le domaine de la diversité biologique, en participant activement au processus de gouvernance mondiale correspondant, et ont l’intention de promouvoir conjointement le développement harmonieux de l’humanité et de la nature ainsi que la transformation verte pour assurer un développement mondial durable.
Les chefs d’État évaluent positivement l’interaction efficace entre la Russie et la Chine dans les formats bilatéraux et multilatéraux axés sur la lutte contre la pandémie de COVID-19, la protection de la vie et de la santé de la population des deux pays et des peuples du monde. Elles renforceront leur coopération dans le développement et la fabrication de vaccins contre la nouvelle infection du coronavirus, ainsi que des médicaments pour son traitement, et amélioreront leur collaboration en matière de santé publique et de médecine moderne. Les parties prévoient de renforcer la coordination des mesures épidémiologiques afin de garantir une solide protection de la santé, de la sécurité et de l’ordre dans les contacts entre les citoyens des deux pays. Les parties ont salué le travail des autorités compétentes et des régions des deux pays pour la mise en œuvre de mesures de quarantaine dans les zones frontalières et pour assurer le fonctionnement stable des points de passage frontaliers, et ont l’intention d’envisager la création d’un mécanisme conjoint de contrôle et de prévention des épidémies dans les zones frontalières afin de planifier conjointement les mesures anti-épidémiques à prendre aux points de contrôle frontaliers, de partager les informations, de construire des infrastructures et d’améliorer l’efficacité du dédouanement des marchandises.
Les parties soulignent que la détermination de l’origine de la nouvelle infection par le coronavirus est une question de science. La recherche sur ce sujet doit se fonder sur des connaissances mondiales, ce qui nécessite une coopération entre les scientifiques du monde entier. Les parties s’opposent à la politisation de cette question. La Russie se félicite des travaux menés conjointement par la Chine et l’OMS pour identifier la source de la nouvelle infection à coronavirus et soutient le rapport conjoint Chine-OMS sur la question. Les parties appellent la communauté mondiale à promouvoir conjointement une approche scientifique sérieuse pour l’étude de l’origine du coronavirus.
La partie russe est favorable à ce que la Chine accueille avec succès les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver à Pékin en 2022.
Les parties apprécient hautement le niveau de la coopération bilatérale dans le domaine des sports et du mouvement olympique et se déclarent prêtes à contribuer à son développement progressif.
Les parties sont gravement préoccupées par les graves problèmes de sécurité internationale et estiment que les destins de toutes les nations sont liés. Aucun État ne peut ni ne doit assurer sa propre sécurité indépendamment de la sécurité du reste du monde et au détriment de la sécurité des autres États. La communauté internationale doit s’engager activement dans la gouvernance mondiale pour assurer une sécurité universelle, globale, indivisible et durable.
Les parties réaffirment leur ferme soutien mutuel à la protection de leurs intérêts fondamentaux, de la souveraineté des États et de leur intégrité territoriale, et s’opposent à l’ingérence de forces extérieures dans leurs affaires intérieures.
La partie russe réaffirme son soutien au principe d’une seule Chine, confirme que Taïwan est une partie inaliénable de la Chine et s’oppose à toute forme d’indépendance de Taïwan.
La Russie et la Chine s’opposent aux tentatives des forces extérieures de porter atteinte à la sécurité et à la stabilité dans leurs régions communes adjacentes, ont l’intention de contrer l’ingérence des forces extérieures dans les affaires intérieures des pays souverains sous quelque prétexte que ce soit, s’opposent aux révolutions de couleur et renforceront leur coopération dans les domaines susmentionnés.
Les parties condamnent le terrorisme dans toutes ses manifestations, promeuvent l’idée de créer un front mondial unique de lutte contre le terrorisme, les Nations-Unies jouant un rôle central, préconisent une coordination politique plus forte et un engagement constructif dans les efforts multilatéraux de lutte contre le terrorisme. Les parties s’opposent à la politisation des questions de lutte contre le terrorisme et à leur utilisation comme instruments d’une politique de deux poids, deux mesures, condamnent la pratique de l’ingérence dans les affaires intérieures d’autres États à des fins géopolitiques par le biais de groupes terroristes et extrémistes ainsi que sous couvert de lutte contre le terrorisme international et l’extrémisme.
Les parties estiment que certains États, certaines alliances et coalitions militaires et politiques cherchent à obtenir, directement ou indirectement, des avantages militaires unilatéraux au détriment de la sécurité des autres, notamment en recourant à des pratiques de concurrence déloyale, intensifient la rivalité géopolitique, alimentent l’antagonisme et la confrontation et portent gravement atteinte à l’ordre de sécurité international et à la stabilité stratégique mondiale. Les parties s’opposent à un nouvel élargissement de l’OTAN et demandent à l’Alliance de l’Atlantique Nord d’abandonner ses approches idéologisées de la guerre froide, de respecter la souveraineté, la sécurité et les intérêts des autres pays, la diversité de leurs contextes civilisationnels, culturels et historiques, et d’adopter une attitude juste et objective à l’égard du développement pacifique des autres États. Les parties s’opposent à la formation de structures de blocs fermés et de camps opposés dans la région Asie-Pacifique et restent très vigilantes quant à l’impact négatif de la stratégie indo-pacifique des États-Unis sur la paix et la stabilité dans la région. La Russie et la Chine ont déployé des efforts constants pour construire un système de sécurité équitable, ouvert et inclusif dans la région Asie-Pacifique (APR) qui ne soit pas dirigé contre des pays tiers et qui favorise la paix, la stabilité et la prospérité.
Les parties se félicitent de la déclaration commune des dirigeants des cinq États dotés d’armes nucléaires sur la prévention de la guerre nucléaire et la prévention des courses aux armements et estiment que tous les États dotés d’armes nucléaires devraient abandonner la mentalité de la guerre froide et les jeux à somme nulle, réduire le rôle des armes nucléaires dans leurs politiques de sécurité nationale, retirer les armes nucléaires déployées à l’étranger, mettre fin au développement sans restriction du système mondial de défense contre les missiles balistiques (ABM) et prendre des mesures efficaces pour réduire les risques de guerre nucléaire et de tout conflit armé entre les pays dotés de capacités nucléaires militaires.
Les parties réaffirment que le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires est la pierre angulaire du système international de désarmement et de non-prolifération nucléaire, un élément important du système de sécurité international d’après-guerre, et qu’il joue un rôle indispensable dans la paix et le développement du monde. La communauté internationale devrait promouvoir la mise en œuvre équilibrée des trois piliers du traité et travailler ensemble pour protéger la crédibilité, l’efficacité et la nature universelle de l’instrument.
Les parties sont gravement préoccupées par le partenariat de sécurité trilatéral entre l’Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni (AUKUS), qui prévoit une coopération approfondie entre ses membres dans des domaines impliquant la stabilité stratégique, et notamment par leur décision d’entamer une coopération dans le domaine des sous-marins à propulsion nucléaire. La Russie et la Chine estiment que de telles actions sont contraires aux objectifs de sécurité et de développement durable de la région Asie-Pacifique, augmentent le danger d’une course aux armements dans la région et posent de sérieux risques de prolifération nucléaire. Les parties condamnent fermement de telles actions et appellent les participants à l’AUKUS à respecter de bonne foi leurs engagements en matière de non-prolifération nucléaire et de missiles, et à travailler ensemble pour préserver la paix, la stabilité et le développement dans la région.
Les parties sont profondément préoccupées par les projets du Japon de rejeter dans l’océan l’eau contaminée par des substances nucléaires provenant de la centrale nucléaire détruite de Fukushima et par l’impact environnemental potentiel de ces actions. Les parties soulignent que l’élimination de l’eau contaminée par des substances nucléaires doit être gérée de manière responsable et effectuée de façon appropriée sur la base d’arrangements entre la partie japonaise et les États voisins, les autres parties intéressées et les agences internationales compétentes, tout en garantissant la transparence, le raisonnement scientifique et le respect du droit international.
Les parties estiment que le retrait des États-Unis du traité sur l’élimination des missiles à portée intermédiaire et à plus courte portée, l’accélération de la recherche et du développement de missiles terrestres à portée intermédiaire et à plus courte portée et le désir de les déployer dans les régions Asie-Pacifique et Europe, ainsi que leur transfert aux alliés, entraînent une augmentation de la tension et de la méfiance, accroissent les risques pour la sécurité internationale et régionale, conduisent à l’affaiblissement du système international de non-prolifération et de contrôle des armements et sapent la stabilité stratégique mondiale. Les parties appellent les États-Unis à répondre positivement à l’initiative russe et à abandonner leurs plans de déploiement de missiles terrestres à portée intermédiaire et à plus courte portée dans la région Asie-Pacifique et en Europe. Les parties continueront à entretenir des contacts et à renforcer la coordination sur cette question.
La partie chinoise comprend et soutient les propositions avancées par la Fédération de Russie pour créer des garanties de sécurité à long terme juridiquement contraignantes en Europe.
Les parties notent que la dénonciation par les États-Unis d’un certain nombre d’importants accords internationaux de contrôle des armements a un impact extrêmement négatif sur la sécurité et la stabilité internationales et régionales. Les parties expriment leur inquiétude quant à l’avancement des plans américains visant à développer une défense antimissile mondiale et à déployer ses éléments dans diverses régions du monde, combinés au renforcement des capacités des armes non nucléaires de haute précision pour des frappes de désarmement et d’autres objectifs stratégiques. Les parties soulignent l’importance des utilisations pacifiques de l’espace, soutiennent fermement le rôle central du Comité des Nations-Unies sur les utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique dans la promotion de la coopération internationale, le maintien et le développement du droit international de l’espace et la réglementation dans le domaine des activités spatiales. La Russie et la Chine continueront à accroître leur coopération sur des questions d’intérêt mutuel telles que la durabilité à long terme des activités spatiales et le développement et l’utilisation des ressources spatiales. Les parties s’opposent aux tentatives de certains États de transformer l’espace en une arène de confrontation armée et réitèrent leur intention de faire tous les efforts nécessaires pour empêcher l’arsenalisation de l’espace et une course aux armements dans l’espace. Elles s’opposeront aux activités visant à obtenir une supériorité militaire dans l’espace et à l’utiliser pour des opérations de combat. Les parties affirment la nécessité de lancer rapidement des négociations en vue de conclure un instrument multilatéral juridiquement contraignant basé sur le projet de traité russo-chinois relatif à la prévention du placement d’armes dans l’espace et de l’emploi ou de la menace de la force contre des objets spatiaux, qui offrirait des garanties fondamentales et fiables contre une course aux armements et l’arsenalisation de l’espace.
La Russie et la Chine soulignent que des mesures appropriées de transparence et de confiance, y compris une initiative internationale / engagement politique de ne pas être le premier à placer des armes dans l’espace, peuvent également contribuer à l’objectif de prévention d’une course aux armements dans l’espace, mais que ces mesures devraient compléter et non remplacer le régime efficace juridiquement contraignant régissant les activités spatiales.
Les parties réaffirment leur conviction que la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction (BWC) est un pilier essentiel de la paix et de la sécurité internationales. La Russie et la Chine soulignent leur détermination à préserver la crédibilité et l’efficacité de la convention.
Les parties affirment la nécessité de respecter pleinement et de renforcer encore la Convention sur l’Interdiction des Armes Biologiques (CIAB), notamment en l’institutionnalisant, en renforçant ses mécanismes et en adoptant un protocole juridiquement contraignant à la convention, assorti d’un mécanisme de vérification efficace, ainsi que par le biais de consultations et d’une coopération régulières pour traiter toute question liée à la mise en œuvre de la convention.
Les parties soulignent que les activités nationales et étrangères des États-Unis et de leurs alliés en matière d’armes biologiques suscitent de graves préoccupations et questions de la part de la communauté internationale quant à leur respect de la CIAB. Les parties partagent le point de vue selon lequel ces activités constituent une menace sérieuse pour la sécurité nationale de la Fédération de Russie et de la Chine et sont préjudiciables à la sécurité des régions respectives. Les parties appellent les États-Unis et leurs alliés à agir de manière ouverte, transparente et responsable en rendant compte de manière appropriée de leurs activités biologiques militaires menées à l’étranger et sur leur territoire national, et en soutenant la reprise des négociations sur un protocole à la Convention sur les armes biologiques juridiquement contraignant, assorti d’un mécanisme de vérification efficace.
Les parties, réaffirmant leur attachement à l’objectif d’un monde exempt d’armes chimiques, appellent toutes les parties à la convention sur les armes chimiques à travailler ensemble pour préserver sa crédibilité et son efficacité. La Russie et la Chine sont profondément préoccupées par la politisation de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et appellent tous ses membres à renforcer la solidarité et la coopération et à protéger la tradition de la prise de décision consensuelle. La Russie et la Chine insistent pour que les États-Unis, en tant que seul État partie à la convention qui n’a pas encore achevé le processus d’élimination des armes chimiques, accélèrent l’élimination de leurs stocks d’armes chimiques. Les parties soulignent l’importance de trouver un équilibre entre les obligations des États en matière de non-prolifération et les intérêts d’une coopération internationale légitime dans l’utilisation des technologies avancées et des matériaux et équipements connexes à des fins pacifiques. Les parties prennent note de la résolution intitulée « Promouvoir la coopération internationale en matière d’utilisations pacifiques dans le contexte de la sécurité internationale », adoptée lors de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations-Unies à l’initiative de la Chine et coparrainée par la Russie, et attendent avec intérêt sa mise en œuvre cohérente conformément aux objectifs qui y sont énoncés.
Les parties attachent une grande importance aux questions de gouvernance dans le domaine de l’intelligence artificielle. Les parties sont prêtes à renforcer le dialogue et les contacts sur l’intelligence artificielle.
Les parties réaffirment leur volonté d’approfondir la coopération dans le domaine de la sécurité internationale de l’information et de contribuer à la mise en place d’un environnement Technologies Information et Communication (TIC) ouvert, sûr, durable et accessible. Les parties soulignent que les principes de non-recours à la force, de respect de la souveraineté nationale et des droits de l’homme et libertés fondamentales, et de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autres États, tels qu’ils sont consacrés par la Charte des Nations-Unies, sont applicables à l’espace d’information. La Russie et la Chine réaffirment le rôle clé de l’ONU dans la réponse aux menaces pesant sur la sécurité internationale de l’information et expriment leur soutien à l’Organisation dans l’élaboration de nouvelles normes de conduite des États dans ce domaine.
Les parties se félicitent de la mise en œuvre du processus de négociation mondial sur la sécurité de l’information internationale au sein d’un mécanisme unique et soutiennent dans ce contexte les travaux du Groupe de travail à composition non limitée des Nations-Unies sur la sécurité des technologies de l’information et de la communication (TIC) 2021-2025 (GTCNU) et expriment leur volonté de parler d’une seule voix en son sein. Les parties considèrent qu’il est nécessaire de consolider les efforts de la communauté internationale pour élaborer de nouvelles normes de comportement responsable des États, y compris sur le plan juridique, ainsi qu’un instrument juridique international universel réglementant les activités des États dans le domaine des TIC. Les parties estiment que l’initiative mondiale sur la sécurité des données, proposée par la partie chinoise et soutenue, en principe, par la partie russe, constitue une base pour que le groupe de travail discute et élabore des réponses aux menaces pour la sécurité des données et aux autres menaces pour la sécurité internationale de l’information.
Les parties réitèrent leur soutien aux résolutions 74/247 et 75/282 de l’Assemblée générale des Nations-Unies, soutiennent les travaux du comité spécial d’experts gouvernementaux compétent, facilitent les négociations au sein des Nations-Unies en vue de l’élaboration d’une convention internationale sur la lutte contre l’utilisation des TIC à des fins criminelles. Les parties encouragent la participation constructive de toutes les parties aux négociations afin de convenir dès que possible d’une convention crédible, universelle et globale et de la présenter à l’Assemblée générale des Nations-Unies lors de sa 78e session, dans le strict respect de la résolution 75/282. À ces fins, la Russie et la Chine ont présenté un projet commun de convention qui servira de base aux négociations.
Les parties soutiennent l’internationalisation de la gouvernance de l’Internet, prônent l’égalité des droits à sa gouvernance, estiment que toute tentative de limiter leur droit souverain de réglementer les segments nationaux de l’Internet et d’en assurer la sécurité est inacceptable, sont intéressées par une plus grande participation de l’Union internationale des télécommunications au traitement de ces questions.
Les parties ont l’intention d’approfondir la coopération bilatérale en matière de sécurité internationale de l’information sur la base de l’accord intergouvernemental pertinent de 2015. À cette fin, les parties sont convenues d’adopter dans un avenir proche un plan de coopération entre la Russie et la Chine dans ce domaine.
Les parties soulignent que la Russie et la Chine, en tant que puissances mondiales et membres permanents du Conseil de sécurité des Nations-Unies, ont l’intention d’adhérer fermement aux principes éthiques et d’assumer leurs responsabilités, de défendre fermement le système international avec le rôle central de coordination des Nations-Unies dans les affaires internationales, de défendre l’ordre mondial fondé sur le droit international, y compris les buts et principes de la Charte des Nations-Unies, de faire progresser la multipolarité et de promouvoir la démocratisation des relations internationales, de créer ensemble un monde encore plus prospère, stable et juste, de construire conjointement des relations internationales d’un nouveau type.
La partie russe note l’importance du concept de construction d’une « communauté de destin commun pour l’humanité » proposé par la partie chinoise pour assurer une plus grande solidarité de la communauté internationale et la consolidation des efforts pour répondre aux défis communs. La partie chinoise note l’importance des efforts entrepris par la partie russe pour établir un système multipolaire juste de relations internationales.
Les parties ont l’intention de défendre fermement les aboutissements de la Seconde Guerre mondiale et l’ordre mondial existant post-conflit, de défendre l’autorité des Nations-Unies et la justice dans les relations internationales, de résister aux tentatives de nier, de déformer et de falsifier l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.
Afin d’empêcher que la tragédie de la guerre mondiale ne se reproduise, les parties condamneront fermement les actions visant à nier la responsabilité des atrocités commises par les agresseurs nazis, les envahisseurs militaristes et leurs complices, à salir et à ternir l’honneur des pays victorieux.
Les parties appellent à l’établissement d’un nouveau type de relations entre les puissances mondiales sur la base du respect mutuel, de la coexistence pacifique et de la coopération mutuellement bénéfique. Elles réaffirment que les nouvelles relations interétatiques entre la Russie et la Chine sont supérieures aux alliances politiques et militaires de l’époque de la guerre froide. L’amitié entre les deux États n’a pas de limites, il n’y a pas de domaines de coopération « interdits », le renforcement de la coopération stratégique bilatérale n’est ni dirigé contre des pays tiers ni affecté par l’évolution de l’environnement international et les changements circonstanciels dans les pays tiers.
Les parties réitèrent la nécessité de consolider et non de diviser la communauté internationale, la nécessité de coopérer et non de se confronter. Les parties s’opposent au retour des relations internationales à l’état de confrontation entre grandes puissances, lorsque le faible devient la proie du fort. Les parties entendent résister aux tentatives de substituer des formats et des mécanismes universellement reconnus et conformes au droit international à des règles élaborées en privé par certaines nations ou certains blocs de nations ; elles s’opposent à ce que les problèmes internationaux soient abordés de manière indirecte et sans consensus ; elles s’opposent aux rapports de force, aux humiliations, aux sanctions unilatérales et à l’application extraterritoriale du droit, ainsi qu’à l’abus des politiques de contrôle des exportations ; elles soutiennent la facilitation des échanges conformément aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Les parties ont réaffirmé leur intention de renforcer leur coordination de politique étrangère, de poursuivre un véritable multilatéralisme, de renforcer la coopération sur les plateformes multilatérales, de défendre les intérêts communs, de soutenir l’équilibre international et régional des pouvoirs et d’améliorer la gouvernance mondiale.
Les parties soutiennent et défendent le système commercial multilatéral fondé sur le rôle central de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), prennent une part active à la réforme de l’OMC et s’opposent aux approches unilatérales et au protectionnisme. Les parties sont prêtes à renforcer le dialogue entre partenaires et à coordonner les positions sur les questions commerciales et économiques d’intérêt commun, à contribuer à assurer le fonctionnement durable et stable des chaînes de valeur mondiales et régionales, à promouvoir un système de règles commerciales et économiques internationales plus ouvert, inclusif, transparent et non discriminatoire.
Les parties soutiennent le format du G20 en tant que forum important pour discuter des questions de coopération économique internationale et des mesures de réponse à la crise, encouragent conjointement l’esprit de solidarité et de coopération revigoré au sein du G20, soutiennent le rôle de premier plan de l’association dans des domaines tels que la lutte internationale contre les épidémies, la reprise économique mondiale, le développement durable inclusif, l’amélioration du système de gouvernance économique mondiale de manière équitable et rationnelle afin de relever collectivement les défis mondiaux.
Les parties soutiennent l’approfondissement du partenariat stratégique au sein des BRICS, encouragent l’élargissement de la coopération dans trois domaines principaux : la politique et la sécurité, l’économie et la finance, et les échanges humanitaires. En particulier, la Russie et la Chine entendent encourager l’interaction dans les domaines de la santé publique, de l’économie numérique, de la science, de l’innovation et de la technologie, y compris les technologies d’intelligence artificielle, ainsi que la coordination accrue entre les pays des BRICS sur les plateformes internationales. Les parties s’efforcent de renforcer davantage le format BRICS Plus/Outreach en tant que mécanisme efficace de dialogue avec les associations et organisations d’intégration régionale des pays en développement et des États aux marchés émergents.
La partie russe soutiendra pleinement la partie chinoise qui présidera l’association en 2022, et contribuera à la tenue fructueuse du XIVe sommet des BRICS.
La Russie et la Chine entendent renforcer globalement l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et accroître encore son rôle dans l’élaboration d’un ordre mondial polycentrique fondé sur les principes universellement reconnus du droit international, du multilatéralisme, de la sécurité égale, conjointe, indivisible, globale et durable.
Elles considèrent qu’il est important de mettre en œuvre de manière cohérente les accords relatifs à l’amélioration des mécanismes de lutte contre les défis et les menaces pour la sécurité des États membres de l’OCS et, dans le cadre de cette tâche, elles préconisent d’élargir la fonctionnalité de la structure régionale antiterroriste de l’OCS.
Les parties contribueront à conférer une nouvelle qualité et une nouvelle dynamique à l’interaction économique entre les États membres de l’OCS dans les domaines du commerce, de l’industrie manufacturière, des transports, de l’énergie, des finances, des investissements, de l’agriculture, des douanes, des télécommunications, de l’innovation et d’autres domaines d’intérêt mutuel, notamment par l’utilisation de technologies avancées, économes en ressources, efficaces sur le plan énergétique et « vertes ».
Les parties prennent note de l’interaction fructueuse au sein de l’OCS dans le cadre de l’accord de 2009 entre les gouvernements des États membres de l’Organisation de coopération de Shanghai sur la coopération dans le domaine de la sécurité internationale de l’information, ainsi qu’au sein du groupe d’experts spécialisé. Dans ce contexte, ils se félicitent de l’adoption du plan d’action conjoint de l’OCS sur la garantie de la sécurité internationale de l’information pour 2022-2023 par le Conseil des chefs d’État des États membres de l’OCS le 17 septembre 2021 à Douchanbé.
La Russie et la Chine procèdent de l’importance toujours croissante de la coopération culturelle et humanitaire pour le développement progressif de l’OCS. Afin de renforcer la compréhension mutuelle entre les peuples des États membres de l’OCS, elles continueront à favoriser efficacement l’interaction dans des domaines tels que les liens culturels, l’éducation, la science et la technologie, les soins de santé, la protection de l’environnement, le tourisme, les contacts entre les peuples, les sports.
La Russie et la Chine continueront à œuvrer au renforcement du rôle de l’APEC en tant que principale plateforme de dialogue multilatéral sur les questions économiques dans la région Asie-Pacifique. Les parties ont l’intention d’intensifier leur action coordonnée pour mettre en œuvre avec succès les « lignes directrices de Putrajaya pour le développement de l’APEC jusqu’en 2040 », en mettant l’accent sur la création d’un environnement commercial et d’investissement libre, ouvert, équitable, non discriminatoire, transparent et prévisible dans la région. Un accent particulier sera mis sur la lutte contre la pandémie d’infection par le nouveau coronavirus et la reprise économique, la numérisation d’un large éventail de sphères de vie différentes, la croissance économique dans les territoires éloignés et l’établissement d’une interaction entre l’APEC et d’autres associations multilatérales régionales ayant un programme similaire.
Les parties ont l’intention de développer la coopération dans le cadre du format « Russie-Inde-Chine », ainsi que de renforcer l’interaction dans des lieux tels que le sommet de l’Asie de l’Est, le forum régional de l’ASEAN sur la sécurité, la réunion des ministres de la défense des États membres de l’ASEAN et les partenaires de dialogue. La Russie et la Chine soutiennent le rôle central de l’ASEAN dans le développement de la coopération en Asie de l’Est, continuent d’accroître la coordination de la coopération approfondie avec l’ASEAN et encouragent conjointement la coopération dans les domaines de la santé publique, du développement durable, de la lutte contre le terrorisme et de la lutte contre la criminalité transnationale. Les parties ont l’intention de continuer à travailler dans l’intérêt d’un renforcement du rôle de l’ASEAN en tant qu’élément clé de l’architecture régionale. (traduction Deepl révisée)
Tout est écrit dans cette déclaration, pas de secret, c’est clair. Et le 24 février 2022, vingt jours plus tard, Poutine envahit l’Ukraine.
Aujourd’hui, LA CHINE GAGNE.
Poutine n’est rien par rapport à La Chine, juste un prince assis sur un stock de matières premières, peu différent des royautés du Moyen-Orient.
La guerre en Ukraine, où son extension à l’échelle internationale, est bien la concrétisation en devenir d’une vision du monde que la Chine a décidé d’imposer.
Elle en a les moyens.
La chine est une autocratie, qui se prétend communiste, qui en réalité est capitaliste et organisée en économie extractive. Comme dans toutes les autocraties, les hommes de l’Etat agissant en économie extractive disposent de la totalité de l’économie et du capital qui va avec. La Chine n’est qu’une vaste usine d’ouvriers exploités par les membres du parti au pouvoir, le capital est centralisé, ceux qui dérogent à cette loi ne font pas long feu. Les hommes de l’Etat Chinois disposent de capitaux vertigineux.
Alors que l’Occident, emmené par les Etats-Unis, est composé d’Etat organisés en économie inclusive, où celle-ci est accessible à tous. Dans cette économie inclusive, le poids du décideur est relatif, la démagogie électoraliste pousse à l’émiettement du capital, qui apparait comme la félicité de la liberté. Cet émiettement favorise la consommation, dont certains rêveurs irresponsables pensent qu’elle peut être le moteur de l’économie, alors qu’elle n’est que le carburant de la dette.
Donc, d’un côté une Chine aux dirigeants totalitaire maîtrisant un capital colossal, de l’autre un occident libéral et démocrate dont les électeurs exigent l’émiettement du capital à leur profit, capital sacrifié au veau gras de la consommation.
Quatre ans ont passé. La Chine a gagné.
Trump à la tête d’un pays endetté à mort, notamment auprès de La Chine, a cru pouvoir renverser la situation à l’aide des droits de douane, toujours la consommation en maîtresse…, c’est raté. Il n’a plus les moyens de financer la résistance en Ukraine.
Conclusion : il va signer l’armistice de la honte en Ukraine.
Tous ces morts pour rien, plus tous ceux à venir si l’idée venait aux pays libres de défendre leur liberté. C’est terrible, désespérant, insupportable, honteux.
Combien sont ceux qui vont prendre conscience de leur responsabilité dans cet avenir apocalyptique qui est à notre porte ? Une chose est sure, il n’y en a aucun parmi ceux qui composent notre assemblée nationale, notre presse, nos partis politiques, la majorité de ce pays.
Que faire ? Ce billet, lu par personne ou presque ? Ou rien ?
Peut-être pisser dans un violon ? Je ne sais pas….
Bien à vous. H. Dumas
Partager la publication "En Ukraine, la messe est dite…"
Le pire pour un homme, c’est de ne pas comprendre ce qu’il lui arrive. Il s’agite à la recherche de solutions, essaye tout et son contraire, et perd toute chance de s’en sortir. Nous vivons en ce moment, en Europe, un tel moment. L’erreur que nous avons commise fut de croire à « la fin de l’histoire », que nous suggérait Fukuyama. La victoire de l’Ouest sur la dictature communiste à l’Est signait, à en croire cet intellectuel, la domination définitive des idées libérales. Bien entendu, il n’en est rien et il reste encore sur terre des humains qui prônent le communisme. Ils l’emportent dans quelques pays non négligeables comme la Chine et y imposent leur dictature, tandis qu’à l’Ouest l’imbécillité collectiviste poursuit ses ravages difficilement contenus par les libéraux. Seule l’arme atomique nous a protégés d’un conflit mondial. Pour l’instant.
Les Européens ont eu l’heureuse idée de s’unir, pensant ainsi supprimer la guerre sur notre continent. Ils y sont parvenus, puisque les seuls conflits européens depuis 68 ans ont eu lieu dans l’ex-Yougoslavie, qui n’était pas membre de la Communauté et dont les divers pays, une fois libérés de l’attelage communiste, y sont entrés ou vont le faire. Mais l’Europe n’est pas seule au monde. Et la Russie vient de le leur rappeler en attaquant l’Ukraine. Or voilà que sous la direction de Trump, les Etats-Unis leur enlèvent le parapluie militaire qu’ils croyaient éternel. Tout le calcul européen s’effondre et on se retrouve à poil. Pas très malin pour des nations qui disposent des meilleurs cerveaux mondiaux.
Avec ses 450 millions d’habitants, l’Europe avait tout pour s’inscrire parmi les très grandes puissances et pour exercer un magistère conforme à ses principes. Elle n’en a rien fait. Au contraire elle s’est laissé gagner par le socialisme, variante un peu adoucie du communisme, et elle a brisé ses chances de croissance et de puissance. En 1990, le PIB européen égalait celui des USA. Un tiers de siècle plus tard, il n’en représente plus que 65 %. Nous avons perdu la guerre économique pour nous être laissé bercer par les sirènes de l’Etat providence et de la société d’assistance. Et alors que tous les Etats européens clament leur volonté de mieux s’armer pour résister à la Russie, ils constatent piteusement qu’ils n’en ont pas les moyens. Sans puissance militaire, on n’est rien. Le constat n’est pas nouveau. Nous l’avions oublié !
Pour autant, ne cherchez pas dans les colonnes de nos journaux ou dans les propos des éditorialistes de plateau télévisé ce qu’on appelle en médecine un diagnostic étiologique, c’est-à-dire l’élucidation des causes du mal, qui entraîne la mise en œuvre du traitement. L’Etat providence est largement invoqué, mais on ne sait pas faire sans lui. Comme si son allègement, voire sa suppression allait entraîner la mort des populations. Personne n’est prêt au geste fatal, qui apparaît comme un crime, dont il faut repousser l’idée jusqu’au tréfonds de notre âme pour échapper à la malédiction des assassins. Nous sommes malades, vraiment malades. Et Serge Lama qui le chantait n’est vraiment pas en forme en ce moment.
La question que nous devons tous nous poser est la suivante : comment voulons-nous vivre ? Voulons-nous être libres, c’est-à-dire choisir nos moyens d’existence et de protection, ou préférons-nous que l’Etat s’en occupe. Actuellement un Français est un prisonnier volontaire des pouvoirs publics. Volontaire n’est pas vraiment le mot, car sa sujétion résulte de décisions prétendument démocratiques mais en fait imposées par une technostructure implacable. Avez-vous lu le code la sécurité sociale ? C’est mieux que le code pénal. Partout des contraintes, des sanctions, des saisies. Mais comme le dit l’humoriste George Carlin, c’est pour notre bien car l’Etat nous aime ! En fait le sketch de Carlin parle de Dieu, mais pour nous Français, Dieu c’est l’Etat !
Carlin fut très populaire aux Etats-Unis. En France il eût été négligé, car non promu par les médias dominants. On voit bien la différence. Dans un pays où les prélèvements obligatoires ne dépassent pas le tiers du PIB, on peut rire de tout. En France, pays le plus intelligent de la terre, on ne peut même plus rire de l’Etat qui draine les deux tiers des ressources du pays, donc les vôtres. Vous ne voudriez tout de même pas finir affamé !
Cela finira-t-il un jour ? Evidemment. Quand les structures punitives de l’Etat se seront effondrées. On en voit actuellement des prémisses. A Marseille, deux gouvernants importants, les ministres de l’Intérieur et de la Justice, sont allés renforcer le moral de leurs troupes. Vous les avez vus ? Deux pauvres chéris blottis l’un contre l’autre et implorant le ciel de les ramener sains et saufs dans leur avion ministériel, direction le paradis des ministres, septième arrondissement de Paris. On voit de ces scènes quand même ! Le bonheur du peuple n’est plus très éloigné, quand il verra enfin les puissants en robe de bure conduits à la sanction qu’ils ont mille fois méritée. Cela ne changera hélas rien. Car ce qu’il faut, c’est que des gens du peuple montrent qu’ils sont plus capables que les puissants de conduire la nation.
Claude Reichman
Partager la publication "Voilà ce qui arrive quand on n’y comprend rien !"
Le Hamlet des banlieues, face à sa destinée, se pose la question.
Oui, non, peut-être… Pas de réponse. Pas même l’écho d’un murmure.
Ils sont admirables ! Des semaines durant, tenant la scène, entretenant l’angoisse et sans prolongations, ils finissent pas imposer à des citoyens aussi impuissants qu’incrédules l’idée qu’ils sont indispensables.
Indispensables à l’avenir du « peuple ». La République, et non la Liberté, guidant le peuple…
Jamais pourtant le parlement n’aura été aussi affligeant qu’inutile.
Sans jouer les prophètes, on peut néanmoins prévoir que c’est à un fameux numéro de prestidigitation, inédit jusque-là, que nous nous préparons.
De quoi passer un bon moment.
On n’a pas au Palais Bourbon tous les jours l’occasion de s’en payer – c’est le cas de le dire – une si belle tranche ! Il faut savoir en profiter. Sans risque.
La Constitution a tout prévu. La France aura son budget.
Tout sera loin d’être réglé, mais l’essentiel sera préservé jusqu’à la prochaine présidentielle.
Dormez en paix, braves gens !
Le gouvernement tranchera. Par ordonnances. Et tout le monde sera content.
On pourra recommencer à se faire peur et à faire joujou. On a un peu plus d’un an devant nous.
Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu n’auront finalement pas été si mauvais !
Le premier aura démontré que livré à lui-même le Parlement est impuissant. Nous le savions depuis 1958. Il en fallait une confirmation contemporaine. C’est fait.
Le second aura fait ses classes dans un monde où l’ambition suprême est de capter la lumière en faisant semblant de la fuir. Il aura réussi au point peut-être d’être élu sans jamais avoir été candidat…
Quant au peuple, puisque peuple pour tous il y a désormais, il continuera d’attendra à la porte de l’Elysée le saint homme qui bientôt entrera pour combler ses attentes.
Nous sommes tous stupéfaits par le spectacle donné par l’Assemblée nationale, par ceux que la presse dans son ensemble appelle le « personnel politique ». Que nous nommons ici « les hommes de l’État ».
Les explications ne manquent pas à l’extérieur ou à l’intérieur du Palais-Bourbon. Toutes s’alignent sur une ou plusieurs des thèses portées par les différentes obédiences constituant l’Assemblée nationale. Comme si ce désordre avait pour origine l’une ou l’autre de ces thèses ou croyances, leurs oppositions ou leurs complémentarités.
Alors que le problème — pourtant d’une grande simplicité — est escamoté. Et pourtant, il y a probablement deux cent mille ans qu’il est lié à l’homme.
Il s’appelle : l’esclavage.
L’esclavage commence par la perte partielle ou totale de l’usage exclusif de son corps ou de ses biens. Il ne doit pas être confondu avec la croyance, qui est la perte de l’usage exclusif de sa pensée. Même si les deux vont souvent de concert.
Ces pertes d’usage peuvent dépendre de la force imposée par une organisation extérieure ou d’un dérèglement personnel intérieur.
L’esclavage suppose au moins deux intervenants : le maître et l’esclave, même s’il arrive que les deux soient regroupés en une seule personne.
Ceci accepté,
il est alors possible de poser un regard lucide sur la pagaille de l’Assemblée nationale et d’imaginer la suite.
Premier constat : L’Assemblée nationale est exclusivement composée de maîtres dont nous sommes les esclaves. Ces maîtres, membres de cette Assemblée, agissent au Palais-Bourbon pour leur bénéfice et pour celui de leurs affidés. Une sorte de démocratie à la grecque.
Ils pratiquent un esclavage moderne, à travers différentes promesses ou actions dont toutes ont pour objectif d’annihiler nos libertés fondamentales, nos conditions d’homme, de nous soumettre intégralement à leur service, à leurs croyances.
Hormis quelques farouches résistants, pas toujours conscients de leur résistance, souvent caricaturés et marginalisés par les maîtres qui les accusent d’inconséquence, la grande majorité des esclaves ne se révolte pas, tant que les maîtres paient.
La problématique, c’est que les maîtres paient avec l’argent des esclaves. C’est la splendeur de l’esclavage de notre époque.
Hélas, les maîtres ont été débordés par l’enthousiasme que leur procure leur statut — venu du hasard d’un dimanche d’élection, ce qui ne diffère pas beaucoup des hasards héréditaires des maîtres des siècles passés — ils ont fait exploser la caisse.
Deuxième constat : La pagaille à l’Assemblée découle du fait que les maîtres ne sont pas d’accord sur la façon de reconstituer la caisse pour continuer à corrompre et à maîtriser leurs esclaves.
Certains craignent que les esclaves se révoltent : il y a des exemples dans l’histoire de l’humanité.
D’autres pensent qu’au contraire, plus l’esclave est contraint, plus il se terre et s’écrase.
L’affrontement de ces deux positions est vital pour les maîtres : s’ils se trompent, ils risquent gros. Le courage n’étant pas leur vertu première, la pétoche en fait des singes hurleurs.
Nous en sommes là. Que dire de plus ?
Peut-être essayer de transmettre l’idée que le statut d’esclave, même sans réel danger physique, gâche notre passage sur terre.
Que la seule antidote à ce statut est la propriété : la propriété d’abord de notre corps qui comprend notre libre pensée, puis de nos biens qui nous protègent modérément des agressions matérielles de la vie et évidemment de celles des maîtres que cette propriété arrête à sa porte.
Apporter à cela un bémol, titre de ce billet : briser les chaînes ne suffit pas.
La liberté n’est pas donnée par l’abolition des chaînes ; elle exige une réappropriation intérieure, personnelle, responsable — autrement dit, la propriété de soi.
Ce ne sont pas les femmes, qui au prix fort ont pu se libérer récemment de leur esclavagisme sociétal, qui me contrediront sur la difficulté de l’après pour l’ancien esclave.
La Révolution française, qui a fait sauter le poids de l’esclavage par ses maîtres, a tué d’abord puis retrouvé vaguement ses fondements intellectuels un siècle plus tard, pour les reperdre aujourd’hui.
Regardons avec joie, et non avec angoisse ou terreur, nos maîtres actuels se crêper le chignon à l’Assemblée nationale — jusqu’à ce que mort s’ensuive, il faut l’espérer —, ne prenons pas parti pour leurs problèmes de manque de fonds de corruption, et essayons de ne pas être totalement assourdis par l’explosion monumentale et prévisible de leur esclavagisme.
Vivela liberté et les responsabilités qu’elle va nous procurer.
Bien à vous.
Partager la publication "Briser les chaines ne suffit pas"
Le fondateur du Samu Social est mort. Il y croyait. Il a fait école partout en France.
Après l’aventure de Médecins sans frontières où il ne s’illustra pas comme d’autres à la manière d’un communicant mais comme un serviteur, il prit une nouvelle direction lorsque certains de ses confrères ne se révélèrent pas sur la même ligne que lui.
Chirac l’avait à l’œil. À Paris, il y avait à faire. Il s’engagea à corps perdu dans la bataille contre la pauvreté, pour les sans-logis, avec les maraudes en pleine nuit.
Cela n’a pas beaucoup changé. Tout le monde le sait.
Si j’&évoque aujourd’hui Xavier Emmanuelli, c’est que je l’ai connu pendant la campagne de Jacques Chirac pour l’élection présidentielle de 1995.
J’ai apprécié chez lui non seulement ce qui transparaissait de sa personnalité mais aussi, ce qui était moins connu, son humour.
Il aurait pu être l’une de mes feuilles mortes. Il avait cette bonhomie retenue, légèrement teintée d’ironie de ceux qui en ont beaucoup vu. C’était cela qui impressionnait.
Nous avions été envoyés par Chirac dans le Grand Est. Il faisait un temps de chien. Nous avions une réunion publique programmée à Verdun. Il n’y avait pas foule à 18 h. Notre numéro avait été mis au point. À lui le social, à moi le politique. Tout se passa bien. Évidemment.
Nous avons eu un succès d’estime. Ce n’était pas difficile. Le public était conquis d’avance.
Au sortir de cette réunion, nous devions nous rendre dans une petite localité qui portait le doux d’Etain, dans la Meuse.
Ce fut encore plus confidentiel qu’à Verdun, mais chaleureux. La mirabelle artisanale que nous fit déguster le maire en compagnie du Conseil Municipal y fut sans doute pour quelque-chose…
En rejoignant notre voiture, Xavier me souffla à l’oreille : « Je crois que tu pourrais écrire les aventures de deux allumés à Etain » !
Au moment où il vient de s’éteindre, il est tellement réconfortant de sourire à un trait d’humour.
UN LECTEUR NOUS PROPOSE CE TEXTE, IL REQUIERT L’ANONYMAT, CE N’EST PAS TROP NOTRE TASSE DE THE… MAIS POUR UNE FOIS… H. DUMAS
Les inquiétudes autour de l’évolution du climat ne sont pas nouvelles. Les interrogations sur l’influence qu’auraient sur lui les comportements des hommes non plus.
Les thèmes des débats qui dominent aujourd’hui ont commencé autour des années 1970. Dans le même temps où les essais atomiques français auraient détraqué le climat, le club de Rome annonçait la décroissance inéluctable des économies mondiales. Principale raison : la pénurie imminente des ressources énergétiques, notamment de la plus emblématique d’entre elles, le pétrole. Faute de réserves, les consommations d’hydrocarbures ne pourraient se poursuivre au-delà de l’an 2000.
A l’époque, les appréhensions étaient différentes. Elles portaient sur l’avenir de la société, pas sur celui de la planète. Personne sauf quelques spécialistes ne parlait de l’effet de serre encore moins d’une corrélation entre modifications du climat et utilisations des énergies. Les populations allaient mourir pauvres, mais, au moins, ce ne serait pas carbonisées sur une Terre brûlée. Au contraire, en 1975, l’Académie des Sciences américaine, qui prédit aujourd’hui une tendance inverse, s’inquiétait d’un refroidissement pour les cent prochaines années. C’était même le « consensus » scientifique de l’époque.
Par la suite, les prédictions alarmistes sur les conséquences des caprices du climat ont continué à être entretenues à coup de pluies acides ou de trous dans la couche d’ozone.
Mais des perspectives plus effrayantes pronostiquant jusqu’à la disparition prochaine du vivant sur la planète n’était pas encore universellement répandue. La cause : le réchauffement du climat à un rythme jamais vu dans l’histoire. Son responsable : l’effet de serre dû à l’augmentation exponentielle du CO2 dans l’atmosphère. Les seules coupables : les activités humaines.
Depuis 40 ans, de Al Gore à Greta en passant par le G.I.E.C., cette assertion répétée à l’envi est devenue vérité obligée et définitive.
Paradoxalement (!!) l’explication d’aujourd’hui est l’exact contraire de celle qui était invoquée il y a 50 ans. La menace résultait alors de l’épuisement des combustibles fossiles. Maintenant le danger serait leur utilisation immodérée.
L’Humanité allait voir du jamais vu et devoir faire face au pire.
Les calamités affecteront des millions de personnes, en tueront des milliers et entraineront des milliards de pertes économiques.
L’origine : une inaction collective coupable. La mission : chacun doit se faire un devoir de sauver la planète
Il est interdit de mettre en doute ces affirmations puisque la « communauté scientifique » est unanime. Les nombreux chercheurs émettant des voix discordantes ou, à tout le moins, plus nuancées, se voient qualifiés de complotistes voire de négationnistes.
Pourtant, ce « consensus » autoproclamé est en opposition frontale avec une véritable démarche scientifique. Dans un domaine chaotique et fondamentalement aléatoire une vérité figée et obligatoire ne peut se décréter. Un débat devrait pouvoir s’instaurer, fondé sur l’expérimentation, le scepticisme, le doute, la défiance et pourquoi pas la controverse, en aucun cas, sur l’art divinatoire ou la voyance. C’est de cette manière qu’ont toujours progressé, progressent et progresseront les connaissances.
La charge des preuves d’une thèse devrait revenir aux scientifiques qui la soutiennent. Or, le plus souvent, ce sont des organisations gouvernementales, des médias ou des militants politiques qui s’érigent en experts qu’ils ne sont pas. Les répétitions en boucle d’une théorie ne sont pas une démonstration de sa justesse. La propagande ou la censure qui les accompagnent encore moins.
Désormais, de l’école maternelle aux universités, tout programme d’enseignement ne peut échapper au discours écologique en générai, au dérèglement climatique en particulier, avec toujours une orientation culpabilisante et angoissante.
Les hauts fonctionnaires reçoivent une formation obligatoire de sensibilisation aux crises climatiques, des ressources naturelles et de la biodiversité pour « accompagner la politique nationale de transition énergétique » dont il ne saurait être question de mettre en doute la justesse.
Prétextant que « l’existence de la crise climatique est un fait scientifique établi et pas une opinion parmi d’autres, comme son origine humaine », l’ARCOM a averti. Elle sanctionnera « les médias qui diffuseraient des propos de négation du changement climatique et de son origine anthropique, assorties de pénalités de formation obligatoires ».
Radio France a même officiellement proclamé son refus de recevoir sur ses antennes tout détracteur ou même tout incrédule. Seuls les diffuseurs de la parole autorisée sont et seront les bienvenus.
Depuis quelques années France Télévision a ajouté un volet climat à sa météo quotidienne donnant prétexte à propagation répétée de cette pensée imposée.
Les tribunaux en sont arrivés à donner une force légale à une théorie dont la preuve éventuelle ne pourrait être apportée que dans des temps lointains. L’organisation judiciaire donne ainsi une légitimité à une science devenue officielle bien qu’elle ne soit pas formellement démontrée.
Les faits sont têtus
« Histoire du climat depuis l’an mil » d’Emmanuel Leroy Ladurie publiée en 1967, avant toute considération d’une l’influence éventuelle du CO2, démontrerait plutôt son caractère imprévisible et « naturel ». De tous temps, des périodes de sécheresse ou d’humidité ont alterné avec des vagues de chaleur durables ou des coups de froid prolongés. Des catastrophes de toutes natures ont jalonné les siècles. Avec des dégâts matériels et surtout humains plus considérables que ceux d’aujourd’hui.
Pendant des millénaires, climats et températures n’ont cessé de changer, notre terre a subi des bouleversements et désordres autrement plus brutaux que ceux intervenus depuis l’essor industriel du XIXème siècle. L’homme et le pétrole n’y étaient alors pour rien. La référence au Groenland, pays vert autour du Xème siècle, fertile lors de son occupation par les Vikings, devenu blanc et inculte en moins de 200 ans pour des raisons non expliquées (et surtout pas par les variations du CO2) en est une illustration.
Alors que notre planète compte plus de 4 milliards d’années, des observations ou des données recensées sur seulement quelques-unes (une fraction de seconde à l’échelle des ères géologiques) ne peuvent servir d’échantillons ou de références dignes de foi.
Au cours du dernier million d’années les fluctuations des températures ont toujours précédé celles du CO2, et non pas l’inverse, en moyenne d’environ 800 ans. Le carbone apparait plus comme une conséquence qu’une cause d’un éventuel réchauffement.
La moyenne de températures locales n’est pas la température moyenne du globe terrestre. Décréter une température unique est forcément discutable. En Europe, sa hausse a été toutefois estimée, entre 0,7 et 1,5 degré depuis les deux siècles de l’ère industrielle. Un si faible écart, qui, plus est, fluctuant selon les décennies, ne peut conduire à aucune certitude d’autant que les variations de températures peuvent être de l’ordre de 20 à 40 degrés selon les jours ou les saisons.
Jamais l’atmosphère (à l’exception d’une période, il y a 300 millions d’années) n’a comporté aussi peu de CO2 qu’aujourd’hui. Au temps des dinosaures et des premiers mammifères, il y en avait 4 à 6 fois plus et les températures étaient supérieures d’environ 10 degrés.
Le CO2 contribue pour seulement 4 millièmes à l’effet de serre, le même pourcentage actuellement qu’il y a 200 ans. Son flux annuel (son accroissement), de l’ordre de 1/ 2000me de son stock, ne peut jouer, s’il en a un, qu’un rôle infinitésimal dans l’atmosphère.
Les caractéristiques d’un climat ne se limitent pas à la seule mesure d’une température. En font partie également d’autres éléments statistiques : les précipitations, l’orientation des vents, l’ensoleillement, la pression atmosphérique, la fréquence et l’ampleur ou non de certains phénomènes. Il n’existe pas un climat universel qui évoluerait de manière homogène. En France, on en compte déjà quatre : océanique, continental, méditerranéen et montagnard. Dans le monde, il y en a près de 30 types différents.
Ne retenir comme facteur de l’évolution des températures que le seul effet de serre du CO2, c’est exclure ou minimiser les impacts pourtant indiscutables d’autres éléments : le rayonnement solaire, l’influence des océans et des volcans, le rôle des nuages.
Les différentes modélisations informatiques tout en surestimant la variable CO2 aboutissent à des projections présentant des écarts de températures considérables (au moins de 1 à 3), ce qui leur interdit de fait tout caractère prédictif fiable.
Alors que les météorologues ne s’aventurent pas au-delà de 15 jours, des prévisions à trois siècles ou même un siècle n’ont aucune crédibilité.
La France représente 1/1000ème environ de la surface du globe, 1% de sa population, 0,8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, 1/20 000ème de la présence de CO2 dans l’atmosphère. Autant dire rien.
Les phénomènes annoncés ne sont pas au rendez-vous. Les catastrophes véritablement inédites se font attendre.
Le climat qui règne, c’est avant tout celui d’une peur entretenue
Aucune hausse significative de la moyenne des températures, encore moins une accélération n’a été relevée. Nulle part dans le monde, même si pratiquement tous les pays dont la France prétendent chacun enregistrer chaque année leur été le plus chaud et des hausses supérieures à la moyenne des autres.
Du côté de la montée des eaux, pas davantage de bouleversements. Depuis un siècle le rythme d’accroissement moyen du niveau de la mer se situe autour de 2 millimètres, ce qui correspond à 20 centimètres par siècle, dérisoire par rapport à l’amplitude des grandes marées.
Les pays les plus plats dominent la mer d’au moins 4 à 5 mètres, ce qui laisse une marge certaine. Même pour les iles, comme les Maldives ou celles de l’archipel des Kiribati, dont la submersion allait être imminente, les surfaces ne changent pratiquement pas. Confiants, des investisseurs ont même récemment fait construire sur la première des pistes d’aviation en vue d’accélérer le développement du tourisme.
Les récifs coralliens des mers du sud qui seraient fragilisés par leur l’acidification n’enregistrent pas d’évolution ni plus ni moins inquiétante que dans le passé.
Les phénomènes extrêmes (ouragans, inondations, avalanches, tsunamis, raz de marée, bombardements de météorites, éruptions volcaniques), ne progressent ni dans leur fréquence ni dans leur intensité.
En Europe certains glaciers diminuent tandis que d’autres dans l’hémisphère sud ont tendance à progresser. De tous temps, ils n’ont cessé de varier en surface et en épaisseur. Les couvercles arctique et antarctique également.
Les ours blancs qui dans ce contexte allaient disparaitre ont dans la réalité plus que doublé depuis 30 ans
Aucune contrée n’est devenue inhabitable en raison d’un climat nouveau qui obligerait les populations à les fuir. Les réfugiés arrivant en Europe n’ont rien de climatique.
Face à ces constats
Le vocabulaire a évolué dans le temps. Au départ, les malheurs, c’est-à-dire le désagrément de supporter quelques jours autour de 40 degrés dans le midi de la France en été, étaient le résultat du réchauffement.
Expliquer un coup de froid inédit ou des chutes de neige inhabituelles par la hausse de la température restait toutefois difficile. D’où le glissement sémantique vers le changement climatique.
Cyclones, tempêtes ou autres ouragans continuant à survenir à intervalles réguliers, le qualificatif de changement devenait lui aussi problématique. C’est ainsi que s’est imposé le terme de dérèglement climatique.
Le dérèglement est donc désormais devenu l’explication universelle de chaque soubresaut de la nature ou de tout phénomène se prolongeant dans le temps dans un sens ou dans un autre. Quel qu’il soit ou qu’il se produise sur le globe, en oubliant de préciser à quelle époque le climat aurait été « bien » réglé.
Chaque événement un tant soit peu insolite (il y en a quasiment chaque jour dans notre vaste monde) est monté en épingle et présenté comme une première alors que dans 99 % des cas il existe au moins un précédent dans des temps relativement récents.
Dans les projections à échéance lointaine, le scénario le plus inquiétant est toujours privilégié. Les prudences initiales disparaissent. Le conditionnel passe facilement au mode affirmatif. La déclaration d’une possibilité est rapidement suivie de l’affirmation de sa probabilité pour finir par faire croire en sa fatalité.
Conclusions
En raison de son extrême complexité mettant en jeu de multiples spécialités, la science du climat demeure balbutiante. Les premières qualités d’un observateur sur le sujet devraient être la modestie et l’humilité.
L’alarmisme permanent repose sur des modèles informatiques virtuels qui ne présentent aucune crédibilité.
Les « politiques » et « influenceurs » qui prétendent s’appuyer sur des travaux scientifiques, au mieux, nous racontent des sornettes.
De fait, ils sont des agents conscients ou inconscients de décisions ou d’orientations désastreuses imposées notamment dans les secteurs économiques des transports, du logement, de l’agriculture.
A l’échelle mondiale, besoins en énergie et croissance économique vont de pair. Arrêter ou même freiner les combustions de CO2, c’est fragiliser et renchérir les principales sources d’énergie. Avec des répercussions négatives sur la malnutrition, la mortalité infantile, l’espérance de vie, la faim, la pauvreté, la santé et le niveau de vie des populations en général.
L’électricité issue de panneaux photovoltaïque et d’éoliennes ne sera jamais en capacité de remplacer les énergies fossiles primaires. A horizon humain, la transition écologique est une illusion.
Alors que les bienfaits du CO2 sont vitaux et scientifiquement certains, ses incidences négatives sur le climat ou le devenir de la planète restent hypothétiques et, de toutes façons, minimes,
Le rapport risques/ bénéfices ne souffre d’aucune discussion. La « dé- carbonation » ne présente aucune nécessité. Les dépenses et les contraintes dans le but d’y parvenir sont vaines.
Au contraire, en vertu même de ce principe de précaution constamment mis en avant, le bon sens et la cohérence seraient de renoncer à tendre vers ce zéro carbone matériellement irréalisable.
Epilogue
La crise climatique est devenue un « fonds de commerce » pour les chercheurs en quête de crédits, les prospecteurs de subventions, les constructeurs d’éoliennes et de panneaux solaires, les opportunistes politiques.
Ses promoteurs sont les mêmes tireurs de ficelle que ceux qui instrumentalisent O.G.M., nitrates, glyphosate. Avec l’utilisation des mêmes ressorts émotionnels.
La pression est telle que peu nombreux sont ceux qui contestent une tendance au réchauffement lui-même.
Toutefois, à force de crier au loup sans l’apercevoir le dérèglement climatique a aujourd’hui du plomb dans l’aile. La disparition de la biodiversité prend le relais dans l’entretien du catastrophisme. La peur et la manipulation ont toujours de beaux jours devant elles.
Au nom de cette urgence climatique, des missions authentiquement écologiques, les prévention et limitation des nuisances, pollutions, déchets et autres gaspillages liées à toute activité humaine sont passées au second plan, pire négligées.
Au fait, la guerre en Ukraine, quel impact sur le climat ? l’empreinte carbone des voyages en avion de Zelynski depuis presque 4 ans, c’est combien ? A-t-elle été mesurée ?
Chaque geste compte : moi je fais pipi sous la douche
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Je vous pose la question : qu’est-ce qu’un régime de retraite ?
Le débat politique en France en ce moment ressemble plus à une foire d’empoigne qu’à un échange démocratique. Le nombre d’insanités à la minute est en croissance permanente, et chacun se demande comment tout cela va finir. La réponse est évidente : cela va mal finir, car aucune solution sérieuse n’est proposée par les acteurs politiques. Les deux principaux problèmes français sont la stagnation économique et la faillite du régime de retraite. L’économie est asphyxiée par les charges sociales et la baisse du nombre de cotisants rend impossible la poursuite du système de répartition. Tout commande donc de changer de système social.
N’importe quel peuple sensé se rangerait à cette solution et s’empresserait de la mettre en œuvre. Pas les Français. Ils préfèrent s’invectiver et se maudire mutuellement. En réalité, il ne faut pas parler des Français mais de leur classe dirigeante. Le peuple n’est pas appelé à s’exprimer sur ce sujet. Il contemple donc le spectacle avec inquiétude et ne sait pas à qui faire confiance. Essayons d’aider nos compatriotes. Tout d’abord en leur posant une question : qu’est-ce qu’un régime de retraite ? La réponse est simple. C’est un système de prévoyance qui consiste à garantir aux souscripteurs le versement d’une pension quand ils devront quitter la vie active. C’est ce que les Français ont compris et ils attendent donc du régime de retraite qui leur est imposé par l’Etat qu’il leur verse cette pension le jour venu. Or il paraît, à lire certains auteurs officiels qui commencent à se lâcher, que cette promesse n’en est pas une et que les souscripteurs forcés auraient dû le comprendre.
Nous sommes donc face à une gigantesque escroquerie, fondée sur la méthode de Ponzi, qui consiste à appâter les souscripteurs par des pensions initiales très confortables, mais appelées à se réduire au fil des ans jusqu’à disparaître complètement faute de cotisants. Dans les milieux officiels, tout le monde savait depuis longtemps que le système de retraite allait s’effondrer. Nommé premier ministre par Mitterrand, Rocard avait publié un livre blanc qui ne cachait pas la vérité aux Français. Et comme il savait que personne ne ferait rien pour éviter la catastrophe, il avait inventé la cotisation sociale généralisée (CSG), qui allait permettre de retarder l’effondrement. Et de fait aujourd’hui cette taxe rapporte plus de 150 milliards par an, sans lesquels la Sécurité sociale aurait disparu depuis longtemps.
Je dois au lecteur d’avouer que mes avertissements sur la chute certaine du régime se heurtaient au scepticisme général. Faisant une conférence devant un cercle d’investisseurs, et développant ces informations, j’entendis pendant un silence un homme d’une cinquantaine d’années se pencher vers son épouse du même âge et lui dire, parlant de moi : « Il est fou ! ». Connaissant le dicton populaire « Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre », je ne fis pas de cas de cette remarque et poursuivis mon propos.
Les questions que je vous pose sont les suivantes : Pourquoi voulez-vous que l’Etat s’occupe de votre retraite ? L’expérience actuelle ne vous a donc pas guéri ? Je suis convaincu que chacun, dans le monde actuel, peut choisir son mode de retraite. Il existe des mutuelles, des fonds de pension, des sociétés d’assurance qui peuvent parfaitement gérer l’argent que vous mettrez de côté et qui vous le reverseront en rente et en capital le moment venu, augmenté d’intérêts raisonnables qui feront de vous un homme ou une femme tranquille. Que voudriez-vous de plus ? Et que l’Etat peut-il vous proposer de mieux ? Rien. C’est pour cela qu’il vous l’impose !
La sagesse est donc de supprimer l’actuel système de répartition, non sans avoir créé un fonds de solidarité pour aider ceux qui sont actuellement pensionnés et qui ne peuvent donc pas se retourner vers le nouveau système. Et personne – sauf les idéologues collectivistes – ne regrettera la retraite par répartition qui aura jeté la France au bord de la guerre civile. Ajoutons qu’une injustice scandaleuse sera supprimée par la même occasion, celle qui consiste à contraindre la jeunesse à cotiser à fonds perdus à la retraite des personnes âgées sans la moindre chance de retour. Cette double escroquerie aura sapé le sens civique des Français et ruiné leur confiance en l’Etat.
Un autre bienfait de cette réforme viendra bien sûr relancer l’économie française en l’allégeant des insupportables charges qui la ruinent. Ce que les Français ne comprennent pas (parce qu’on ne le leur explique pas), c’est que les impôts, les charges et les taxes constituent un poids unique qui pèse sur tous les habitants du pays, même s’ils sont touchés différemment. Le modeste salarié ressent ainsi, sans le savoir, l’impôt sur la fortune, même s’il n’en a aucune, parce que l’impôt se diffuse comme le fait le vol du papillon à l’autre bout du monde, qui finit par perturber l’atmosphère partout sur la planète. La paix universelle n’a jamais existé et n’existera pas tant que les humains, qui en sont les principaux perturbateurs, ne se décideront pas à être raisonnables. Mais commençons par les retraites. Ce sera déjà ça !
Claude Reichman
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Les trois fondamentaux de la vie sont les suivants : création, gestion, démolition.
Cette trilogie est rarement accessible en une seule personnalité. De ce fait, chaque être humain est prédisposé pour l’une de ces composantes. Nous serons donc des créateurs, des gestionnaires ou des démolisseurs, sans qu’il y ait lieu de privilégier l’une de ces compétences, et rarement deux ou trois de ces fondamentaux en une seule personne.
Ce constat se vérifie pour toute activité du vivant, tout particulièrement chez l’homme, qui en est au sommet.
Une problématique est invariable : le temps.
On comprend que chacune de ces étapes a son temps, et que tout télescopage dans leur déroulement entraîne fatalement un désordre nuisible à la vie.
Pour imager mon propos, je vais prendre un exemple que je connais pour l’avoir vécu : l’avènement des Leclerc.
Édouard Leclerc était un créateur. Il a imaginé, en son temps, un système simple de cooptation et d’attitudes qui lui faisait confier son panonceau à des compagnons de combat épousant ses idées, d’une façon qui paraissait irrationnelle pour tout observateur extérieur, mais qui générait une appartenance et une confiance particulièrement efficaces.
Ceci posé, vint ensuite la gestion, largement indépendante de sa personne, qui fit de son panonceau un champion.
Ayant perdu de vue cette aventure, j’ignore si la démolition est en route aujourd’hui, mais je sais qu’elle le sera un jour.
Ce schéma commande l’économie, évidemment, mais aussi toutes les autres activités de la vie, qu’elles soient scientifiques, culturelles ou physiques.
Les soubresauts et les dangers de la vie sont toujours liés à un télescopage, dans le temps, de ces trois états.
Il est clair qu’en ce moment notre nation s’est pris les pieds dans le tapis.
Elle a confié démocratiquement le pouvoir à des gestionnaires, certes de qualité, formés par de grandes écoles dont la compétence n’est pas critiquable. Or nous sommes en phase naturelle de démolition du passé, face aux écrasantes nouveautés de l’humanité : le pouvoir devrait être confié à des créateurs.
Mais il n’y a pas d’école de créateurs : ils ne sont détectables qu’en fonction de leur réussite. Cela rend leur cooptation particulièrement difficile et dangereuse. Il n’y a donc pas lieu de jeter la pierre à la démocratie, mais plutôt de réfléchir à son adaptation à la situation pour l’aider à peaufiner ses choix. C’est un problème de constitution, que nous avons déjà effleuré, dont nous reparlerons.
Les traits de caractère qui prédisposent à l’une des trois catégories sont probablement connus des spécialistes. Je n’ai pas la prétention d’en faire partie.
Mais, juste comme ça, pour imager mon propos, je dirais :
Le créateur doit être principalement intuitif, mais doté d’une intuition réaliste.
Le gestionnaire doit être méthodique, juste et honnête.
Le démolisseur, conscient, efficace et tout en maîtrise.
La vraie question est : qui est le mieux placé pour connaître le destin que le hasard lui a donné : chacun de nous, ou les autres ?
Une fois ce constat fait, auquel nous adhérons tous, se pose immédiatement la question des excès de la liberté.
En réalité la liberté à deux volets : sa conquête et son usage.
L’un et l’autre roulent de concert mortellement enlacés.
Prenons une activité humaine fondamentale, à laquelle personne n’échappe, qui n’a pas de frontière, que ceux de mon âge ont forcément vécu tant elle a été bouleversée après la dernière guerre mondiale : la liberté sexuelle.
Dans les sociétés avancées et riches la pilule contraceptive et l’avortement ont effacé la contrainte lourde de l’activité sexuelle que représentaient les naissances non désirées.
Le profit immédiatement attendu de ces deux événements scientifiques s’est retrouvé en conflit direct avec les interdits sexuels de l’époque dont l’objet était de limiter les conséquences incontrôlables de la sexualité.
Notons que précédemment la technique avait aussi laissé croire qu’elle était capable de juguler les maladies sexuellement transmissibles.
Sur ces bases, on peut dire qu’à partir des années 70, ceux qui l’ont souhaité ont pu vivre une liberté sexuelle quasiment illimitée.
Il n’est pas extravagant de dire aujourd’hui que le résultat n’a pas été spectaculaire : la sexualité n’est pas devenue après acquisition d’une liberté totale — inimaginable peu de temps avant — un espace de calme, un nirvâna continu et euphorique.
Parallèlement à la liberté sexuelle sont apparus des situations nouvelles ingérables. Citons : la réaction intense de ceux qui ne voulaient ou ne pouvaient pas accéder à cette liberté; la violence des nouvelles maladies sexuellement transmissibles qui renvoyaient à la culpabilité si ancrée dans les esprits; la chute du nombre des naissances jusqu’à un point de non renouvellement pour certaines sociétés; la modification profonde des rapports entre les femmes et les hommes qui étaient calés précédemment sur les hasards de l’enfantement; etc…
Conclusion, non seulement la liberté n’est pas l’exemption de contrainte, mais elle est aussi génératrice d’entraves nouvelles.
Plus on la conquiert, plus elle se tortille pour vous entraver.
La conquête de la liberté n’a pas de fin, obligeant ceux qui deviennent malgré eux les otages de la liberté des autres à sans cesse générer des révolutions pour secouer et rompre les entraves qui les touchent.
Nous en sommes là pour la sexualité, mais aussi pour l’économie, qui touche également tout le monde, même si le plus grand nombre ne s’imagine pas concerné, ce qui est une erreur.
La liberté économique postérieure à la dernière guerre mondiale a généré une foultitude d’entraves à la liberté économique, dont la technobureaucratie, qui nous précipitent vers une révolution inévitable.
Or l’imagination étant sur ce sujet totalement absente, il n’apparaît que des recettes éculées, donc la solution va passer par l’erreur, qui conduit à la violence.
Moralité : quand la liberté a elle-même fermé les issues la situation est compliquée, car il n’y a qu’elle qui peut les rouvrir.
Bien à vous. H. Dumas
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Le capitalisme libéral et concurrentiel est la règle de base du fonctionnement de l’économie française comme à peu près partout sur la planète mais avec une … spécificité très française : l’ensemble de la population le rejette et le considère comme quelque chose de nocif et dangereux y compris pour les libertés !?!
De la même façon, le libéralisme est taxé d’ultralibéralisme et la population l’assimile à la loi de la jungle, aux délocalisations et aux pires dérives d’exploitation de l’individu. Ce sentiment s’est d’ailleurs clairement exprimé lors des élections de 2022 puisque les partis anti capitalistes, anti libéraux et étatistes ont recueilli 54% des voix !
Les élites, elles-mêmes, sont des étatistes forcenés puisque l’essentiel des dirigeants français sont issus de l’administration … convaincus qu’ils sont du rôle primordial de l’Etat dont ils sont … les principaux acteurs et … bénéficiaires !
Et, ces élites ont réussi ce double tour de force de faire croire à la population d’une part que le danger provient du grand capital (ce qui est à bien y regarder une idéologie communiste) alors qu’il provient en réalité de l’administration et d’autre part que c’est cette même administration prédatrice qui les protège contre ce grand capital, ultra libéral, apatride, exploiteur et fraudeur.
Les tenants de l’étatisme ont aussi réussi à persuader les français que les dégâts de la mondialisation étaient les effets du libéralisme ; alors qu’ils sont en fait les conséquences directes de la suradministration française.
Il n’est qu’à se poser la question de savoir qui détient réellement le pouvoir en France ?
Et, là, il n’y a pas d’ambiguïté, on n’a jamais vu un parti libéral au pouvoir en France et c’est bien l’administration avec ses normes, ses directives, ses sanctions omniprésentes … censées protéger des français qui lui ont abandonné leur liberté !
Fatalement, confortés par une presse subventionnée totalement aux ordres et qui s’est largement répandu sur ce sujet, tout ce petit monde s’auto convainc de ses propres arguments avec des résultats édifiants !
C’est ainsi que l’on nous a longuement expliqué, avec beaucoup d’insistance, que Javier Milei, le président argentin libéral, est un dangereux individu d’extrême droite (entendre fasciste voire nazi) alors que c’est un libertarien tenant de l’école autrichienne d’économie qui estime que l’Etat est une nuisance et une source de corruption.
Evidemment, des étatistes forcenés ne peuvent percevoir un ennemi de l’Etatisme que comme un ennemi de leur caste !
Il faut être conscient qu’on se situe en plein langage orwellien (novlang) dans lequel le mensonge devient la vérité puisque la liberté devient synonyme d’oppression. Or, élus et élites français, à bien y regarder et si l’on s’en tient à la définition donnée par Mussolini lui-même, créateur du fascisme, sont bien plus des fascistes que les tenants de l’école libérale d’économie qu’ils dénoncent ; laquelle, rappelons-le, est contre l’Etat et son emprise sur l’économie.
Pas d’erreur : c’est bien Mussolini qui a affirmé : « tout dans l’Etat, rien contre l’Etat, rien en dehors de l’Etat » ; maxime d’évidence en vigueur en France tant l’étatisme, sous toutes ses formes, constitue la base de fonctionnement de notre société.
Précisons quand même que les représentants les plus connus de l’ école autrichienne sont Ludwig von Mises, Friedrich Hayek, Murray Rothbard dont on ne peut pas dire qu’il s’agisse de dangereux fascistes … surtout si l’on considère que les fascistes sont tous des étatistes.
Ce libéralisme économique, perçu en France comme une menace, cesse toutefois d’être dangereux lorsqu’il s’agit d’acheter des biens de consommation produits à bas couts en Chine, en Inde ou au Vietnam. De la même façon, Shein, la désormais sulfureuse plateforme chinoise de fast fashion est vilipendée par les dirigeants pour ses méthodes et ses produits mais la population se rue dans le magasin du BHV le jour de l’ouverture pour profiter des bonnes affaires.
Le citoyen est contre le capitalisme libéral et la mondialisation mais le consommateur est pour !
Comment expliquer de telles distorsions ?
-première piste : En 2023, 21 % des salariés français travaillaient dans le secteur public soit plus d’un salarié sur cinq. Le secteur public occupe donc une place très importante dans l’économie et les salaires publics et prestations constituent une part importante du revenu disponible. On ne mord pas la main qui vous donne à manger !
-deuxième piste : L’essentiel des postes de direction de l’Etat sont occupés par les membres des grands corps (ENA, Polytechnique, Mines).
La haute fonction publique, qui se considère comme l’élite de l’élite, estime qu’il lui revient de droit, mais aussi dans les faits car ce sont « les plus intelligents », de diriger le pays que ce soit au plan administratif, économique et politique dans le cadre d’une organisation qui n’a … rien à voir avec le capitalisme ou le libéralisme.
-troisième piste : L’origine sociologique des élus de l’Assemblée Nationale montre qu’ils n’ont aucune idée du fonctionnement de l’économie puisque que 100% d’entre-eux n’ont jamais créé d’entreprise. Ils sont tous issus de la fonction publique, du milieu associatif ou sont des politiciens professionnels qui n’ont jamais exercé d’autre activité …
Ils vivent donc, en circuit fermé, de la dépense publique et sont par excellence les improductifs du système qu’ils veulent pourtant taxer ; et on en voit les effets lors des « débats parlementaires » à propos de la loi de finances pour 2026 avec un festival de propositions fiscales totalement antiéconomiques et toutes plus stupides les unes que les autres sauf … si l’on se place de leur point de vue !
L’impôt n’est pas perçu par eux comme une simple recette pour faire face aux dépenses mais comme un instrument politique.
-quatrième piste : Cette vision française du monde résulte de 75 ans de propagande intensive de la part de l’administration elle-même au travers de l’enseignement, des partis politiques français, tous noyautés à des degrés divers par des tenants de l’étatisme et qui finalement, à force de propagande, ont fini par inverser la réalité … pour justifier leur mainmise sur la société.
On peut la résumer par cette citation de l’abbé Lacordaire (1802-1861) qui nous a été enseignée lors de notre cursus scolaire : « Sachent donc ceux qui l’ignorent, sachent les ennemis de Dieu et du genre humain, quelque nom qu’ils prennent, qu’entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit. »
Travestie et abusivement interprétée par un corps enseignant politisé, cette citation avait pour but primordial de justifier l’influence omniprésente de l’administration en stigmatisant la liberté qui serait source d’oppression. Dans les faits, cela s’est traduit par la manie bien française du légalisme ; c’est à dire cette propension à créer des lois pour tout et, pour l’administration, à se retrancher derrière ces lois pour imposer son système à la population.
Ce formatage des esprits a d’ailleurs parfaitement fonctionné puisque les français font massivement confiance à l’Etat, perçu comme protecteur ; même si cette vision est finalement fausse … puisqu’aujourd’hui c’est clairement l’étatisme qui opprime.
-cinquième piste : La suradministration française est la source d’un immobilisme qui rend aujourd’hui la situation probablement impossible à réformer !
Le système public, contrairement au système privé, fonctionne sur le principe de la dépense budgétaire sans contrôle avec des pertes systématiquement comblées par l’impôt. L’impôt est le maitre de l’économie française puisque le capital n’est pas nécessaire.
Quand vous avez 100% des politiciens et toute la haute fonction publique qui n’a jamais ni créé ni dirigé une entreprise et vivent des impôts extorqués aux autres, on comprend alors que le capital soit considéré comme non nécessaire et puisse être honni et taxé. Cela explique que ces élus et fonctionnaires croient que l’on peut tabasser fiscalement impunément et sans limites les entreprises qui ne sont pour eux que des réserves inépuisables de cash.
D’ailleurs, la production de richesses n’est pas perçue par ces « élites » comme une nécessité puisqu’eux-mêmes ne produisent … rien.
L’effet le plus visible de l’influence catastrophique de l’administration est la désindustrialisation liée notamment au fait que l’industrie française doit supporter les impôts de production les plus élevés de l’Union Européenne avec, à la clé, un manque de compétitivité qui oblige, pour survivre, à délocaliser vers des zones géographiques … moins imposées.
Mais, comment expliquer que cela fonctionnait avant et plus maintenant ?
Ce système de l’économie administrée a « très bien fonctionné » jusqu’à la fin des années 60 voire même plus tard pour certains types de produit. Le prix du pain n’est devenu libre qu’en 1978. Avant il était fixé par l’Etat. Et c’est la même chose pour le prix de l’essence jusqu’en 1981.
En fait, il faut comprendre que cela n’était possible à l’époque que parce que nous fonctionnions au sein d’un système économique peu ouvert à la concurrence étrangère ; autrement dit, nous fonctionnions en circuit fermé avec une faible concurrence interne.
Dès lors, tout était cher (rapporté au salaire moyen) mais personne ne pouvait s’en rendre compte puisqu’on n’avait pas d’élément de comparaison.
Seulement, le monde a changé … il s’est ouvert aux échanges internationaux, que ce soit au niveau intra européen ou au niveau extra européen, avec un effet direct sur les prix de la plupart des produits industriels grand public. Le consommateur en a largement bénéficié … une télé à écran plat couterait probablement dix fois plus si elle était fabriquée en France.
Or, les dirigeants français n’en ont pas tiré les conséquences puisque le système administratif et politique n’a pas changé. Il ne s’est pas adapté ; pire, il est devenu de plus en plus pesant et de plus en plus couteux !
Car, contrairement à une entreprise privée qui disparaît si elle ne s’adapte pas, le système étatique se contente d’augmenter les impôts et c’est ce qu’il fait depuis 1974 alors que la richesse nationale provient exclusivement de la production des entreprises privées ; mais en aucun cas des parasites qui prolifèrent sur le dos de la bête.
Cherchez l’erreur !
Le poids de ce système administratif et politique fait que nos couts de production sont les plus élevés d’Europe et la conclusion (forcément erronée) qui s’impose est que tous les autres membres de l‘Union Européenne (avec lesquels nous avons le plus d’échanges) sont des paradis fiscaux et pratiquent un odieux dumping fiscal à notre encontre !
L’effet le plus visible est la dégradation constante du système français face aux autres économies de l’Union Européenne. Pour faire simple : ce système ne créé pas assez de richesses pour justifier la pression fiscale exercée !
On en arrive fatalement à la question qui fâche : Est-ce qu’un système de cette nature est viable dans une économique ouverte ?
Fatalement non surtout que la pression fiscale en augmentation constante provoque l’exode des plus aisés et des plus diplômés même si les rentiers du système vous expliquent que la dégradation de la situation est due à la … fraude fiscale !
Mais, cela n’empêche pas nos élites et élus de continuer à exercer leur prédation sans scrupules ni remords parce qu’ils ne savent rien faire d’autre !
Il existe pourtant deux solutions simples pour remédier à ces dérives :
-interdire tout mandat électif à une personne qui a un casier judiciaire,
-interdire constitutionnellement le vote d’un budget en déficit.
Quand un système oligarchique et prédateur, déconnecté des réalités, veut absolument maintenir ses avantages envers et contre tout, il tend à user de tous les artifices pour se maintenir au pouvoir ; y compris en ruinant la population !
Nous en sommes là et ce n’est vraiment pas glorieux …
Bien cordialement à tous !
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Louis Schweitzer qui vient de mourir était un énarque de la promotion Robespierre. Vous avez tout le mal français en une phrase. Cette grande bringue maladroite et empruntée était entrée dans l’administration française sous le patronage d’un révolutionnaire enragé. D’où peut-être, si l’on étend cette référence, l’incapacité de notre classe dirigeante – faite d’énarques – à gouverner le pays en bons pères de famille, comme on le dit dans les contrats d’assurance. Nous avons commis l’immense bêtise de confier notre destin à une bande d’incapables enragés. J’ai connu beaucoup d’énarques. Ce n’était pas de mauvaises personnes, en apparence, Mais dès qu’on les laissait faire, la rage sourdait sur leurs lèvres.
Dans un autre genre, les New-Yorkais viennent eux aussi de faire une grosse bêtise en confiant les clés de leur cité à un musulman militant, issu d’une famille d’intellectuels et d’artistes indiens mais enragé de n’être pas clair de peau ni issu d’une famille américaine. C’est curieux cette façon qu’a l’humanité de multiplier les stupidités et les imprudences au lieu de gérer sagement le patrimoine que deux millions d’années ont construit. La IIIe République française avait, pendant quelques dizaines d’années, ressuscité le cursus honorum de l’antiquité romaine en ne promouvant ses responsables qu’à la condition qu’ils eussent fait leurs preuves au fil des ans. Ce qui n’empêcha pas la République de sombrer en quelques heures en 1940. « La mer toujours recommencée », disait Paul Valéry. Il en va de même pour la connerie.
Ce que nous apprennent ces épreuves toujours recommencées, c’est que l’homme doit avoir une attitude modeste. Les fanfarons et les dictateurs encombrent les pages d’histoire et n’ont laissé aucune trace valide dans la civilisation humaine. Un bon exercice appliqué consisterait à observer la crise français actuelle et le comportement de ceux qui y interviennent. On dénoterait une propension au délire permanent qui est le propre des maladies mentales. Nos dirigeants ne sont pas tous fous à lier, mais certains mériteraient d’être empêchés de nuire. Il n’y a hélas pas d’autorité capable de procéder à ce traitement salutaire, puisque le premier de nos élus serait lui-même susceptible de figurer sur cette liste et que tous ceux qu’il a promus ne valent guère mieux. Je me souviens de ce que me disait Pierre Messmer : « Il est vrai qu’on n’a pas de chance en ce moment ».
Puisqu’on en est aux premiers ministres, Raymond Barre, que je voyais régulièrement, ne manquait jamais de s’écrier : « Il faut arrêter de dépenser ! ». Déjà ! Cela n’a jamais cessé depuis et nous en sommes à 3500 milliards de dette, sans compter la dette hors-bilan, constituée essentiellement des engagements de retraite, mais qui vient d’être rayée d’un trait de plume par le directeur de la Banque publique d’investissement, Nicolas Dufourcq, un énarque bon teint, pour qui ces engagements n’en sont pas puisque, contrairement à l’idée des Français, la retraite par répartition ne leur a jamais rien promis ! Cela fait bien longtemps que j’en avais prévenu nos compatriotes, mais je me heurtais à l’incrédulité générale, qu’incarnait à merveille cette journaliste de l’AFP qui, face à mes arguments, m’assénait : « Monsieur, les retraites seront payées ! » Je n’ai pas conservé ses coordonnées, les jugeant inutiles. Cela ne me prive que d’un petit plaisir.
La situation de la France n’est pas grave mais désespérée. Elle n’est pas grave puisqu’on peut parfaitement se délivrer de l’endettement par une sévère politique d’économies, mais elle est désespérée puisque personne dans la classe politique en veut en faire. L’espoir ne renaîtra que par un changement de classe politique. La méthode consiste soit dans des élections, soit dans une révolution. Les Français ont le choix. L’essentiel est qu’accède au pouvoir une nouvelle équipe, conduite par un vrai leader – qui peut être une femme – et qui se soit engagé devant le peuple à conduire fermement le redressement national. Je ne doute pas du soutien largement majoritaire des Français, qui ont parfaitement compris ce que les politiciens actuels ne veulent pas voir et dont l’exaspération monte au fil des jours sans réforme.
Ce dont il va falloir se débarrasser en toute priorité, c’est de la société d’assistance, dont la méthode peut se résumer par la formule « un problème, une subvention ». On ne résout rien ainsi. Au contraire, on fixe le problème, qui ne cesse ensuite de s’aggraver. Disons-le avec force : on ne vit pas bien dans une telle société, qui fait honte aux citoyens courageux sans jamais satisfaire les assistés. Le fait d’avoir élu Emmanuel Macron en 2017 a été une véritable catastrophe. Rien dans sa vie ne le disposait à représenter les Français. Il n’était pas des leurs, mais une pièce rapportée venue de nulle part et n’allant nulle part. Son élection a été le fait de quelques conseillers occultes qui se sont pris pour des visionnaires, alors qu’ils n’étaient que des visiteurs du soir emplis de leur importance pourtant ténue. Comment un peuple peut-il faire fausse route à ce point ? Probablement en laissant n’importe qui faire n’importe quoi. Napoléon demandait, en nommant un général : « A-t-il de la chance ? « Aujourd’hui, en nommant un président, on devrait se poser la question : « Est-il capable ? »
Claude Reichman
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Il faut le lire pour le croire. Extraits de déclarations d’Olivier Faure parues dans la presse, donc vraies :
“la 251e fortune française manque de patriotisme”…
“Ce n’est pas 12 millions de plus. Ou alors cela veut dire qu’il ne paye pas du tout d’impôt et donc qu’il a tellement optimisé que c’est un scandale absolu“…
“la 251e fortune française fait preuve d’un “manque de patriotisme”en expliquant“qu’il ne peut pas payer et qu’il s’expatriera si on lui demande quoi que ce soit“…
“C’est quand même dingue d’avoir des gens qui sont aussi riches et qui disent « Je ne peux pas payer» …
“on ne veut pas le spolier, on veut simplement qu’il s’enrichisse un peu moins vite et faire en sorte que l’argent qu’il ne paye pas aujourd’hui, d’autres n’aient pas à le payer”…
On devrait tous ensemble se dire« Qu’est-ce que je peux faire pour servir mon pays et qu’est-ce que je peux faire pour ceux qui n’ont rien ? »
Voilà donc les déclarations de M. Olivier Faure, patron du parti socialiste, rapportées par M. Paul Louis, dans BFM Business du 31/10/2025.
Aucune différence entre M. Faure et M. Mélenchon.
Le socialisme n’est pas un type d’organisation de société. Il n’existe pas de type d’organisation de société qui puisse négliger et ignorer l’économie et son substrat : le capital.
Pour ses meneurs le socialisme est une escroquerie à la misère, au malheur ; pour ses groupies une croyance obtuse et non discutable. Le socialisme prétend être au-dessus de l’économie en proposant que chacun dispose selon ses besoins – ou ses envies – et non en fonction de son mérite.
La vie du socialisme se déroule inexorablement de la façon suivante :
Refus total des réalités économiques
Parasitage d’une société riche, qui s’est avant souciée d’économie et a capitalisé
Dans un premier temps exigences diverses et économiquement irresponsables, mais acceptées puisque prises sur une société riche.
Puis assèchement du capital de la société support
Alors vient le temps de la délation
Puis celui du pillage
Enfin celui du meurtre pour dissimuler le pillage.
In fine…engloutissement et disparition de la société socialiste.
Hélas, tout autre cheminement du socialisme génère encore plus de violence, voire la guerre civile, quel que soit le nom qu’on lui donne.
Qui peut expliquer à M. Faure et à ses potes qu’il n’existe pas de fortune improductive, de capital dormant.
Il existe un capital, constitué de ce qui est accumulé et transmis par les générations qui nous ont précédés. En tout, et bien sûr aussi en économie. Sans ce capital rien n’existe.
Lorsque ce capital est actif, en réalité il prend des risques, il s’expose, assez souvent il perd et disparait. Il doit donc constamment être équilibré par un capital qui ne s’expose pas. C’est cette sécurité que ces socialistes abrutis convoitent pour leur simple plaisir, même si perversement ce plaisir se résume à porter haut et fort les habits avantageux du donateur sans avoir fait l’effort d’acquérir avant de donner.
Que penseraient-ils ces socialistes de jeter les ouvrages de la Grande Bibliothèque que personne ne consulte, ramenant la culture aux seuls romans de gare qui s’échangent intensément ? C’est absurde.
Les dires de M. Faure sont confondants. Il demande à un acteur important de l’économie de se poser la question de ce qu’il peut faire pour son pays.
Je rêve. On est au bout du bout. Il fait quoi M. Faure pour son pays, en dehors de son activité de père Noël avec l’argent qu’il pique aux autres ?
On aimerait bien avoir ses explications à ce sujet.
Pour conclure avec cet humour “Faurien”, au 18ème degré, il a quand même l’avantage de nous éclairer sur la réalité du socialisme dans tous ses spectres, y compris les plus apparemment doux…
Bien à vous. H. Dumas
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