Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.
Au XVIIIème siècle certains chauffeurs du Nord étaient réputés pour leur délicatesse, ils étaient indisposés par les hurlements de douleur des victimes à qui ils brulaient la plante des pieds pour leur faire avouer la cache de leurs économies : – « Mais enfin, qu’avez-vous à hurler ainsi. Vous feriez mieux de nous dire où sont vos économies »
Une logique implacable qu’accompagnait toujours le mot de la fin : – « Si vous continuez à crier, en plus on va vous foutre une raclée d’enfer ».
Il est des menaces qui prêtent à sourire, car il est quelquefois où seul le recul et l’humour permettent la survie.
Je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout ça. Changeons totalement de sujet.
Je vous mets en copie la lettre de menace que j’ai reçue d’un des responsables de notre ruine, de nos 3 500 Md€, et plus, envolés… (La pression sans doute du syndicat des impôts)
En cette fin d’année, comme tous les ans, des centaines de milliers de Français reçoivent, en guise de Noël et de bons vœux, une lettre de menace des services fiscaux, dont la violence est inégale, pouvant aller de la saisie de leurs biens à la simple annonce d’un redressement, base d’un futur diabolique. Les raisons en sont multiples, chaque lettre a les siennes, mais toutes sont là pour nous rappeler notre misère, notre esclavage, au cas où nous nous laisserions aller à l’oublier lors de cette période festive en famille ou entre amis.
Je vis cette torture depuis plus de vingt ans. C’est éreintant, déprimant, abrutissant, désespérant, mortel et tellement injuste la plupart du temps.
Il me semble aujourd’hui que la révolte se prépare. Certes dans le désordre, pas toujours consciente du fait originel, souvent récupérée par des intrigants pires que ceux en place. Mais n’en est-il pas de même pour toute révolte ? Qui ratisse large, car elle fait toujours face à un pouvoir et à ses serviteurs, ce qui n’est pas une sinécure.
Ces époques proches de l’affrontement, qui voient la violence juste se lever contre la violence injuste, pour finir par constater que la violence est en réalité insensible à la justice. Quand elle se déchaîne, elle est violente, un point c’est tout ; rien alors ne peut être juste ou injuste, tout n’est que violence.
Conclusion : il faut prendre du recul. Essayer de comprendre et tenter de changer ce qui ne va pas, sans ou avec un minimum de violence.
En clair, éradiquer Bercy sans être obligé de raser la citadelle et de jeter ses occupants dans des chaudrons de goudron pour les habiller de plumes.
À cet effet, je vous conte ici mon propre quiproquo.
Je suis né en 1944. Les adultes de mon époque avaient évidemment vécu la guerre de 1939, certains aussi celle de 1914, la der des ders…
Ils nous ont — peut-être involontairement et plus pour eux que pour nous — persuadés qu’ils avaient gagné cette guerre de 1939, du fait de leur résistance, de leur courage, de leur clairvoyance. Qu’il suffisait pour gagner d’être déterminé, juste, humain, intègre, libre de croyance, fidèle à ses engagements, respectueux de son voisin, insensible aux rumeurs et à la délation, travailleur évidemment, voire besogneux. En fait, qu’il suffisait d’espérer et de croire au bien pour qu’il soit.
C’est le mensonge de base. C’est de ce mensonge, auquel ma génération a cru, que découle l’infernale société d’aujourd’hui.
En réalité, les Français n’ont pas gagné la guerre de 1939 ; ils n’ont pas résisté, ou si peu nombreux. Ils ont majoritairement collaboré et dénoncé, volé et pillé, dès que l’occasion s’est présentée. Ils ont été majoritairement en dessous de tout.
C’est sur ce quiproquo que ma génération a grandi. Ceux qui, comme moi, ont cru aux sornettes répandues n’ont pas été immédiatement détrompés. En effet, la guerre avait fait un ménage, pas toujours juste mais assurément terrifiant, pour les structures étatiques qui avaient été au premier rang de la trahison : police, justice et administration en général. Donc, le pays était alors réellement libéral sur un point précis : la structure bureaucratique, ce que l’on appelle aujourd’hui la technocratie, était anéantie.
Mais ce n’était qu’une apparence. Les fausses croyances populaires étaient toujours là. Le désir profond de soumission, d’irresponsabilité, de lâcheté et de jouissance éphémère mais facile d’accès, de profit au détriment du groupe, restaient le socle invisible de la société. La cooptation clanique, toujours en vigueur.
L’organisation sociale par le mérite était toujours aux abonnés absents, puisqu’exclusivement attachée alors à la résistance, organisation naturellement opaque que la victoire des autres n’avait pas rendue transparente, qui avait enfanté le SAC. Donc, toujours l’appartenance et non la vraie valeur.
Les naïfs de mon acabit, qui ont cru aux sornettes de l’après-guerre, ont été trompés par les apparences jusqu’en 1968.
Là, l’irresponsabilité se pare de tous les fantasmes, l’irréel devient le réel possible : « Il est interdit d’interdire — Jouissez sans entraves — Vivre sans temps mort, jouir sans entraves — Sous les pavés, la plage — Prenez vos désirs pour des réalités — Soyez réalistes, demandez l’impossible — Ne travaillez jamais — La vie ne se gagne pas, elle se perd — Élections, piège à cons »
Vaste sourire collectif et renvoi des étudiants à leurs chères études… pour treize ans seulement. En 1981, la fonction publique s’est définitivement refait une santé sur le dos des soi-disant libéraux qui ont, il faut le dire, fini de trahir la liberté et le sens du mérite sous Giscard.
En 1981, la France et les Français redeviennent ce qu’ils ont toujours été depuis l’invasion romaine : un peuple soumis à un pouvoir extérieur, l’Église romaine pendant des siècles, puis à ses propres moralistes si inventifs ensuite. Rien de réel, rien de vrai, que des fantasmes, des affabulations et les perfidies qui en découlent.
L’individu, dans sa globalité physique, intellectuelle et ses biens, étant dénié au profit d’un intérêt collectif de façade qui dissimule les intérêts personnels des manipulateurs.
En ce qui me concerne, dans la pratique, ce seront des constats inacceptables : des membres d’associations de 1909 (aéro-club et autres) qui se donnent des gratifications sur le dos des budgets de leurs associations, financées en grande partie par l’argent public, jusqu’à faillite ; des permis de construire délivrés à la tête du client, accompagnés de sommes folles données aux prescripteurs dans le cadre de la grande distribution ; la suppression du moins-disant pour les marchés publics ouvrant la porte aux préférés ; les ententes ; les subventions — faits du prince — ; les études et plans d’avenir bidons ; etc.
Une débauche irrationnelle de corruptions qui devient si tentaculaire que celui qui n’en mange pas dépérit, devient un anorexique social.
Le désordre devient tel qu’il ne doit sa survie qu’à la violence fiscale. Les anciens bannis de la dernière guerre, administratifs, juges et policiers en tout genre — en fait les traîtres serviteurs aveugles de tout pouvoir —, sous la houlette de Bercy, reprennent le pouvoir et se chargent de faire respecter cette inversion de l’ordre normal, cette éradication de la vérité, ce non-sens à la vie sociale, auquel est revenue naturellement la France.
Je constate, à 82 ans bientôt, que j’ai été englouti par ce retour naturel de mon pays à ce qu’il est vraiment. Si j’en avais pris conscience plus tôt, aurais-je pu agir de telle sorte que je ne me retrouve pas pris dans le piège mortel où je suis ?
Je ne le pense pas. Je ne me vois pas négocier avec Martinaud, sa fausse opposition à contrôle fiscal et son redressement bidon, ni avec Garcia et les mêmes choses. Je crois que ma disparition était programmée, non pas en tant qu’Henri Dumas évidemment, mais en tant qu’homme de droit, de parole, de respect du capital, du travail, de l’honneur, des biens des autres, de la parole donnée, des biens communs, de la liberté d’être, de penser et d’entreprendre.
Les résistants au mensonge des hommes de l’État, de leurs serviteurs et de leurs bénéficiaires ne sont pas plus nombreux que ceux de la guerre de 39, soit 3 %, paraît-il. Et ils n’ont pas plus de chance d’inverser le cours des événements que leurs prédécesseurs.
Il est probable que, acculés, les escrocs au pouvoir, en bande majoritaire organisée, vont en 2026 devenir de plus en plus véreux et agressifs, sous la pression des conséquences liées à leurs vices.
Inutile donc que je vous souhaite une bonne année, à laquelle je ne crois pas une minute.
En revanche, je vous assure de ma fidélité à nos principes.
Bien à vous.
Partager la publication "Ce quiproquo tenace. Bonne année quand même…"
Une sacrée beigne ! Les chaînes françaises d’infos ont pris en pleine figure l’interdiction faite par les Etats-Unis à Thierry Breton de se rendre sur leur territoire. Car le contrevenant à la liberté d’expression (motif de son interdiction) est un pensionnaire de ces chaînes. Il y passe son temps et dès qu’une chaîne a fini de l’interviewer, c’est une autre qui prend le relais. Mais qu’a-t-il donc de si important à dire qu’on se le dispute à ce point ? Rien, vraiment rien, des paroles verbales comme on dit, le point de vue « européen », ce qui ne signifie rien car l’Europe n’a pas de point de vue. Il meuble l’antenne, ceint de son écharpe défraîchie d’ancien commissaire européen. Un point, c’est tout !
La liberté d’expression, le free speech, est établie par le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis, autrement dit c’est là-bas un texte sacré. Les articles X et XI de notre Déclaration des droits de l’homme et du Citoyen du 26 août 1789 disent la même chose, mais ici tout le monde s’en fout, car ce magnifique texte n’est fait que pour la décoration de la République. La liberté d’expression en France est scandaleusement bafouée par les médias, qui ne donnent la parole qu’aux officiels ou aux contestataires agréés. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la réforme est impossible dans notre pays, seule la révolution permettant l’évolution ou le changement des règles. De là à dire que la démocratie américaine est idéale, il ya un pas que je ne franchirai pas, mais elle respecte mieux que nous la liberté d’expression et cela reste appréciable.
Certains stigmatisent le comportement des Américains, les accusant d’on ne sait quelle dictature. Il n’en est rien. Ils nous mettent seulement en garde contre nos dérives, qu’il s’agisse de la liberté d’expression ou de l’immigration massive de populations n’ayant aucun rapport avec notre civilisation. Comme ne pas souscrire à ces accusations. Nous avons même une chaîne d’infos spécialisée dans cette dénonciation, Cnews, qui le dit du matin au soir. Et pourquoi refuser au Américains le droit de nous critiquer, quand nous faisons de même à leur égard. Il serait temps que nous, Européens, fassions notre examen de conscience sur ce qu’a été notre politique depuis plus d’un demi-siècle. Nous avons laissé des immigrants issus du Maghreb, de l’Afrique sub-saharienne ou de l’Afghanistan entrer chez nous à raison de 500 000 personnes par an et cette intrusion massive a provoqué d’inévitables tensions, qui se traduisent notamment par une insécurité en augmentation régulière et très inquiétante. Et maintenant nos gouvernements ne savent plus quoi faire. Beau résultat !
Certains des invités permanents de nos chaînes d’infos, tel le dénommé Alain Bauer, nous expliquent qu’il n’y a en France que des étrangers. D’autres, tel l’Algérien Sifaoui, prétendent que l’histoire de France a commencé à la Révolution, effaçant allègrement plus d’un millénaire d’histoire chrétienne. On a évidemment le droit d’avoir des opinions. Mais pas de défigurer les faits pour faire prévaloir sa thèse. Il serait temps que la France se ressaisisse et ne laisse plus sa personnalité sous les assauts permanents de personnes qui, pour mieux asseoir leur légitimité de Français, en sont à affirmer que la France a commencé avec eux.
Nous n’avons pas que ce problème. Notre effondrement économique est dramatique. Nous avons détruit nos usines pour les remplacer par des supermarchés. Aujourd’hui, ces derniers sont tous à vendre, les consommateurs préférant des surfaces plus réduites et plus accueillantes. Sans compter le développement fulgurant du commerce par Internet. Mais nous n’avons toujours pas d’industrie. Pourvu que les Chinois et les Indiens veuillent bien continuer à fabriquer à notre place, parce que je ne vois pas 68 millions de Français se transformer en pâtres des montagnes. Heureusement, les loups sont de retour. On aurait l’air de quoi à garder nos brebis sans eux.
La France va mal. Par la faute des Français. Nous avons cru que la Libération allait nous libérer. Certes, elle nous a libérés des nazis, et ce n’était pas rien, mais nous avons laissé se développer chez nous des mouvements composés de frustrés devenus haineux à mesure que leur situation ne s’améliorait pas. Aujourd’hui, ils veulent gouverner. Le pays n’est pas assez sot pour les laisser y parvenir, mais sait-on jamais ! Je reste persuadé que c’est la généralisation de la Sécurité sociale qui a rendu notre pays improductif et sans idées et que tous les maux qu’il subit et que je viens d’analyser découlent de là. La première chose à faire est donc de traiter le mal en laissant la Sécu à « un million de pauvres types », comme le disait De Gaulle, et en permettant à tout le reste de la population de travailler, de s’assurer librement et de retrouver la passion d’entreprendre qui toujours animé les Français.
Claude Reichman
Partager la publication "Une sacrée beigne pour les chaînes d’infos !"
La dette publique vient de battre un nouveau record en atteignant, au 3ème trimestre 2025, le montant absolument astronomique de 3 482,2 Mds €.
C’est un nouveau record, hors période de pandémie ou de guerre et cela signifie que la dette a augmenté de 65,9 Mds € sur le seul 3ème trimestre 2025 ; soit rien moins que pratiquement 1.000 € par français de tous âges (pour une population de 68 Millions d’habitants) !
Le constat immédiat est que la dette se creuse de plus en plus vite … ce qui est évidemment très inquiétant et d’autant plus inquiétant que le gouvernement s’est lancé dans des « négociations » politiciennes qui n’ont rien à voir avec une bonne gestion … à seule fin de se maintenir au pouvoir.
Autrement dit, le gouvernement échange du temps (de survie) qui est le sien contre de l’argent (public) qui est le nôtre et on peut clairement parler de magouilles politiciennes entre la branche macroniste et le parti socialiste …
De manière plus synthétique, la dette publique a augmenté de 1.095 Mds € depuis 2019 tandis que le PIB n’a progressé, inflation comprise, que de 530 Mds €. Elle a donc progressé beaucoup plus vite que le PIB (écart de + 565 Mds €) ; le ratio Dette/PIB n’étant toutefois pas très fiable dans la mesure où le PIB comptabilise aussi l’activité des administrations publiques dont on sait qu’elles ne produisent … rien !
En fait, c’est surtout le signe que les dépenses ne sont pas tenues et qu’il ne s’agit pas d’un accident de parcours mais bien d’un phénomène totalement volontaire … sur la longue durée.
E Macron, ce Mozart de la finance qui nous est tombé du ciel en 2017, est évidemment l’initiateur de telles dérives qui sont absolument inadmissibles !
Alors on peut dire : Champion l’artiste !
La conclusion qui s’impose est que soit cet individu est un incompétent au dernier degré soit c’est un criminel qui a agi intentionnellement …
Chacun se fera son opinion …
Mais, face à tel désastre, quelles sanctions encourt-il ?
Aucune !
Pourquoi ?
-Parce qu’il a agi pour le bien commun ? Mais, pardon, ruiner intentionnellement un pays et sa population ce n’est pas agir pour le bien commun … c’est une trahison !
-Parce qu’il n’y a pas d’enrichissement personnel ? Le maintien au pouvoir, avec tous les privilèges qui y sont attachés, constitue pourtant bien, de manière indirecte, un enrichissement personnel puisque tous ses frais, absolument tous ses frais personnels, sont payés par l’Etat ; c’est à dire par les impôts des autres !
-Parce que le président de la République est intouchable comme l’étaient les rois de France avant 1789 ? Alors, il serait temps de sortir de ce schéma qui date d’un autre âge et prenons en exemple les démocraties britanniques ou scandinaves plutôt que de nous cantonner dans des conceptions narcissiques de l’exercice du pouvoir uniques en Europe !
Encore une fois, la France n’a pas réussi, malgré l’épisode meurtrier de la Révolution, à s’extraire de cette vision monarchique du pouvoir personnel à laquelle … même le général De Gaulle n’a pas pu échapper …
Il faut arrêter de considérer le président de la République comme un monarque irresponsable qui peut absolument tout se permettre sans jamais encourir aucune sanction !
Le pouvoir de droit divin est une notion absolument déplacée dans une France laïque depuis 1905 et n’oublions jamais que si le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument ! (Lord Acton).
Bien évidemment, de telles dérives vont amener à des réactions notamment au niveau des marchés financiers et cela bien que les petits hommes gris de l’Etat pensent qu’ils ne risquent rien et que rien ne peut arriver !
Car, nécessairement, les prêteurs vont finir par se poser des questions à propos de la solvabilité française alors que les taux auxquels la France emprunte actuellement dépassent déjà ceux de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal et de la Grèce ; pays qualifiés, il n’y a pas si longtemps, de PIGS (acronyme à connotation évidemment péjorative pour Portugal, Italie, Grèce et Spain) et qui faisaient gloser de manière narquoise des élites françaises si convaincues de leur supériorité !
Tous ces pays ont fait des efforts pour redresser leur situation économique et budgétaire. La France, elle, n’a absolument rien fait hormis se complaire dans des débats stériles à propos de riches qui ne paient pas assez d’impôts, de taxe Zucman, de fraude fiscale cause de déficit et autres lubies démagogiques et délires écolo fascistes !
La charge de la dette atteint désormais des niveaux dramatiques mais tout le monde regarde ailleurs …
Les intérêts payés en 2025 se sont élevés à 65 Mds €, ils s’élèveront à 74 Mds € en 2026 et devraient littéralement exploser à plus de 100 Mds € d’ici 3 ans !
Rappelons quand même que le montant de l’IRPP (impôt sur le revenu des personnes physiques) collecté s’élève à environ 80 Mds € et que, bientôt, il ne suffira même pas à faire face à la seule charge des intérêts !
On sait que la solvabilité d’un pays est basée essentiellement sur sa capacité à “lever l’impôt” et il faut bien dire qu’en la matière la France fait figure de « modèle » eu égard à sa capacité absolument hors normes à extorquer de l’argent à sa population (ménages et entreprises) !
Néanmoins, cette capacité fiscale a des limites ; car tout le monde sait qu’il va y avoir un moment où, malgré des lois fiscales toujours plus spoliatrices et répressives, les recettes vont diminuer …
Et ce jour-là les prêteurs sauront que la France a atteint le point de rupture et ils en tireront nécessairement les conséquences.
La France ne vit plus à crédit, elle est dans la cavalerie financière pure et simple ; ce qui constitue un délit en droit privé mais … pas en droit public car l’Etat, et ses agents, ont, du moins en France, le droit d’utiliser absolument tous les expédients pour maintenir l’apparence d’une solvabilité financière !
Surprenant ?
Non, tout simplement scandaleux !
Il y a urgence à réformer un système dont on s’aperçoit qu’il n’a été conçu que dans le but de pouvoir dépenser sans compter l’argent des autres sans jamais encourir de sanctions ; et cette réforme aura nécessairement lieu dans l’intérêt des populations car ce sont toujours elles qui paient les conséquences de telles dérives !
Alors, bien évidemment, on ne peut pas prédire ce qu’il va se passer dans les prochains mois mais cette évolution de la situation financière du pays ne peut mener qu’à la catastrophe alors que, pour reprendre une terminologie propre aux « spécialistes de Bercy », il existe d’importants gisements d’économies.
Néanmoins, les gens au pouvoir bloquent de manière évidente toute tentative de réduction des dépenses ou même tout simplement de contrôle à la fois pour camoufler leurs agissements vis-à-vis d’une population qui reste persuadée que tout va bien tant que le chèque tombe à la fin du mois mais aussi pour masquer tout simplement une incompétence qui a atteint des niveaux absolument dramatiques !
Cela est évidemment criminel mais aujourd’hui nous vivons dans un monde inversé dans lequel l’individu qui dépasse de 5 km/h la vitesse autorisée ou celui qui défend sa famille face à une bande de cambrioleurs nocturnes sont des délinquants tandis que celui qui met un pays entier en faillite fait figure de “grand” chef d’Etat !?!
J’en veux pour preuve le blocage récent de la commission d’enquête sur le financement et le fonctionnement de l’audio-visuel public au nom de « l’apaisement » parce que le rapporteur (M Aloncle) “se prendrait trop pour un procureur et poserait des questions politiquement orientées” ; avec le but évident de bloquer toute possibilité de contrôle des dérives budgétaires et idéologiques d’un système qui cherche juste à masquer ses agissements (violations répétées de l’obligation de neutralité, conflits d’intérêts, prises illégales d’intérêts, abus divers … ) !
Nous sommes désormais dans la violation permanente du pacte républicain qui est, rappelons-le, d’agir pour le bien commun !
Lorsque le couperet tombera, la facture sera salée et personne, absolument personne, ne peut savoir à ce jour comment on pourra s’en tirer !
Nous avons une petite chance d’échapper au pire en 2026 mais, il faut être conscient que cela ne va pas durer !
Bien cordialement à tous et bonnes fêtes de fin d’année !
Partager la publication "Dette publique : Record battu et champion l’artiste !"
Le document que je vous joins, à travers ce LIEN, est bien une escroquerie en bande organisée ?
Il s’agit en quelque sorte d’une facture indélicate, qui ne correspond à aucune réalité.
La première somme 12 981 € vise une taxe foncière payée. Cette taxe, par des attributions fumeuses de la somme adressée par chèque à la bande organisée, n’a été arbitrairement comptabilisée que pour 12 449,02 €, une disparition inexpliquée de 531,98 €.
Aux 12 981 € de la taxe, et de la façon la plus déloyale qui puisse être, la bande organisée rajoute des intérêts pour paiement tardif de 1 298 €, alors que mes difficultés de paiement n’ont qu’un seul motif : La paralysie depuis vingt ans de toutes mes activités et ma ruine artificielle, liées à des redressements fiscaux véreux, inexistants, l’ensemble prouvé par les mémoires du Commissaire du gouvernement de La Cour administrative d’appel de Marseille. A la place de ces intérêts je mériterais des félicitations et une médaille pour avoir pu quand même payer cet impôt foncier.
Les deuxième et troisième sommes sont encore plus déloyales. Il s’agit d’appartements qui m’appartiennent, que j’ai construits il y a 35 ans, qui ne sont plus en état correct d’occupation. Chauffages défaillants, ouvertures déficientes, sanitaires et cuisines au bout du rouleau, etc… Ma ruine fiscale ne me permet pas d’engager les travaux nécessaires. J’ai été condamné par le TJ de Montpellier et sa Cour d’appel à ce sujet à la demande d’une locataire insatisfaite.
Et, la bande organisée me balance un impôt pour locaux vacants, sans prouver au préalable que ces locaux pourraient être occupés et sans prendre la responsabilité d’une occupation qui serait contestée par un locataire. L’ensemble pour 2182 €, quand même.
La méthode
La bande organisée est ici emmenée par François FLORY, que nous connaissons bien, qui agit en toute connaissance de cause puisqu’il est à la base des recouvrements criminels dont je suis l’objet, qui font suite aux redressements indus.
C’est lui qui vend mes biens personnels, certains familiaux, qui fait partie du corps expéditionnaire criminel qui cherche ma mort économique depuis vingt ans, qui a détruit ma vie sociale et professionnelle en me traitant faussement de fraudeur fiscal, qui m’adresse en moyenne une lettre de menace par semaine, des dizaines au moment de Noël, qui multiplie les SATD sur mes comptes plusieurs fois par an, depuis vingt ans…
Ici, il saisit les aides au loyer des deux locataires qui me restent, qui sont dans mes appartements depuis trente ans, très âgées, à qui je ne facture plus, depuis des années, les augmentations annuelles par respect pour leur grand âge, alors que je suis au centime près… Il leur montre sa puissance, sa panoplie guerrière, ses drones mortels, j’espère qu’elles ne vont pas se faire trop de souci à voir passer si près la horde.
Flory dort tranquille, il sait que la masse des profiteurs de l’Etat est pour lui, qu’elle a le pouvoir sans opposition, que la magistrature est aussi pour lui et rajoute une couche à chaque procédure pour que le pauvre couillon que je suis comprenne bien où sont les forces en présence, ne parlons pas de la force publique prête à m’embastiller à tout moment, on peut même dire impatiente de le faire. Quant à nos élus… de quoi vivraient-ils si, acteurs incontournables de cette bande organisée, ils devraient travailler au lieu de vivre à nos crochets…
En ce peut-être dernier Noël — ils vont bien finir par avoir ma peau — je vous souhaite sincèrement de bonnes fêtes. (Enfin à ceux qui lisent ce blog avec sincérité, pas à ceux qui le lisent pour mieux me terrasser).
Nous vivons dans un monde dominé par l’information.
Seulement, comme jamais dans l’histoire, nous n’avons eu à être confrontés à autant d’informations et d’images manipulées par le biais des médias et des réseaux sociaux qui alimentent, à qui mieux mieux, des fables ou tout simplement des mensonges ; en ne perdant quand même pas de vue que l’un des principaux fournisseur de mensonges est l’Etat lui-même (et ses zélés serviteurs …).
Voici un petit inventaire du sottisier, des inepties et des mensonges que nous pouvons lire ou entendre tous les jours :
– L’Union Européenne nous protège,
– L’Etat nous protège,
– l’Etat est efficace,
– les hommes politiques sont là pour régler les problèmes et se dévouent pour le pays,
– la justice est équitable et impartiale et les juges ne sont pas de gauche,
– il n’y a pas de corruption en France,
– Les gens de gauche ne sont pas sectaires,
– Le capitalisme et le libéralisme sont la cause de la pauvreté,
– les radars automatiques sont la meilleure solution pour lutter contre la mortalité routière et sont placés seulement aux endroits dangereux,
– la réduction de la vitesse à 80 a permis d’améliorer la sécurité routière,
– La SNCF fait des bénéfices,
– si le train est plus cher que l’avion c’est parce que l’avion est subventionné (en fait c’est le train qui est lourdement subventionné : 15 Mds€ par an),
– les caisses de retraite sont excédentaires et la retraite par répartition n’est pas en péril,
– j’ai cotisé pour ma retraite, donc j’y ai droit !
– les nationalisations sauvent les entreprises,
– fermer les frontières va sauver nos entreprises,
– le gouvernement créé des emplois et va réindustrialiser le pays,
– nous avons toujours une croissance économique de +1% (en fait, avec -6% de déficit nous sommes en récession de -5% avec 70.000 entreprises qui ont disparu en 2025 – le seul secteur en croissance est … la fonction publique qui continue d’embaucher),
– La transition énergétique va créer des emplois,
– la France est un pays très attractif pour les entreprises étrangères qui y investissent en masse,
– le propriétaire est un voleur et le locataire est une victime,
– le riche est riche parce que c’est un voleur,
– l’entrepreneur est un fraudeur sinon comment aurait-il pu y arriver ?
– 211 Mds€ c’est le montant des « cadeaux » faits aux entreprises (en fait, c’est 70 Mds€ et ce sont souvent des réductions de charges pour favoriser l’emploi – l’entreprise qui reçoit le plus de subventions – stricto sensu – est la SNCF entreprise publique pour 15 Mds€),
– -les déficits sont dus à la fraude fiscale,
– la dette publique ne coute rien,
– le libéral est d’extrême droite voire même un fasciste,
– c’est en France que l’électricité est la moins chère en Europe,
– c’est l’Ukraine qui a déclenché la guerre contre la Russie,
– D Trump n’est pas un agent de Moscou,
– V Poutine n’est pas un dictateur, il a été régulièrement réélu et il a défendu les sécessionnistes du Donbass contre un génocide Ukrainien,
– V Poutine veut la paix et la Russie n’a pas d’ambitions territoriales, elle se défend seulement contre les nazis et l’Otan qui l’ont attaquée,
– l’URSS était la patrie des travailleurs,
– les énergies renouvelables ne coutent rien puisque le vent et le soleil sont gratuits,
– les énergies renouvelables sont la solution pour produire de l’énergie et elles sont rentables,
– le Giec est un organisme scientifique et les conclusions de ses rapports sont vraies,
– le véhicule électrique est écologique et va sauver la planète,
– le véhicule électrique est l’avenir de la mobilité et désormais il n’y a aucun problème pour faire un long trajet,
– les ZFE vont sauver les commerces de centre-ville et de proximité,
– on a dépassé le peak oil, il n’y a plus de pétrole,
– le réchauffement climatique est incontestable et c’est de la faute de l’homme,
– le CO2 est un polluant,
– en voulant interdire Shein, le gouvernement lutte contre la pédocriminalité,
– France TV est un service public impartial et ses employés doivent faire grève pour maintenir leurs droits acquis,
– les syndicats défendent les travailleurs,
– on ne peut pas réduire les dépenses publiques, tous les ministères sont à l’os !
– réduire les dépenses c’est diminuer le nombre de médecins, d’infirmiers, de lits d’hôpitaux et de policiers ; d’ailleurs on manque de fonctionnaires !
– La dette française ne coute rien, (en fait c’est 65 Mds€ d’intérêts en 2025 et ce sera 74 Mds€ en 2026),
– la dépense publique est bonne et n’est jamais excessive (sauf qu’aujourd’hui on n’a plus les moyens de la rembourser),
– Le retour à la retraite à 60 ans est possible (malheureusement les statistiques démographiques disent le contraire depuis … 1980),
– Les 35 heures ont créé de l’emploi,
– Cela ne coûte rien c’est l’État qui paie.
– F Hollande est un pauvre qui a durement travaillé toute sa vie, (bon … il a quand même « travaillé » 3 ans à la Cour des Comptes et perçoit 35.000€ par mois de retraites diverses – ça ne coute rien c’est le contribuable qui paie !).
– La notation de la dette de la France n’a pas d’importance et les agences de notation racontent n’importe quoi,
– la suppression de la taxe d’habitation a permis de réduire les impôts,
– les impôts n’ont pas augmenté depuis 2017 (en fait si de 250 Mds€)
– les déficits publics sont dus à la fraude fiscale commise par les riches,
– La baisse du PIB par tête depuis 30 ans est un mensonge,
– l’immigration est l’avenir du pays.
– l’islam est une religion de tolérance, et d’ailleurs, il n’y a pas de problème avec les religions,
– L’éducation nationale n’est pas politisée et n’est évidemment pas de gauche,
– Macron est un ultra libéral et il a été régulièrement élu en 2017. Il n’y a pas eu de coup d’Etat judiciaire lors des élections,
– La taxe Zucman est légitime et justifiée car prendre aux riches ce n’est pas voler c’est redistribuer aux pauvres,
– l’héritage c’est de l’argent illégitime car « il tombe du ciel » ce qui n’est pas du tout le cas des aides sociales (qui elles tombent de la poche du voisin),
– nous sommes menacés par les fascistes,
– Les prisons ne sont pas des passoires
– la France a la première armée d’Europe (évidemment non, c’est celle de l’Ukraine),
– le Frexit va sauver la France comme le Brexit a sauvé le Royaume Uni et il permettra de mieux gérer nos déficits,
– la base de l’Union Européenne c’est le couple franco-allemand (sauf que de l’autre côté du Rhin, cette notion de “couple” … n’existe pas !)
A la lecture de cette liste, on reste effaré par la quantité de mensonges et de manipulations qui circulent … partout et dans tous les domaines et, fatalement, il est difficile, à un moment ou un autre, de ne pas tomber dans le piège d’arguments biaisés et manipulateurs…
Bien entendu, vous pouvez vous-mêmes compléter cette liste dont, à n’en pas douter, vous verrez passer des éléments au cours de l’année 2026.
Bien cordialement à tous et bonnes fêtes de Noël !
Partager la publication "Propagande, mensonges, post-vérité et inepties économiques diffusés en continu"
La liberté ne consiste pas à faire ce que l’on veut, mais à accepter que les autres fassent ce qu’ils veulent.
Cela tient au fait que la liberté ne trouve à s’exprimer que dans l’organisation grégaire des êtres humains ; elle n’est pas une donnée de la vie qui, elle, n’est que dépendance. Les amoureux de la nature sont de simples idolâtres de la violence, de l’esclavage, qui y règnent en maîtres. Certes, souvent dans une grande beauté, mais quand même…
Accepter que les autres soient libres n’est envisageable que si la réciproque est scrupuleusement respectée.
Cette idée de liberté est un rêve, un fantasme, heureux. Je ne sais pas d’où nous vient historiquement cette aspiration, ni à quel moment elle est apparue sur Terre. Est-ce elle qui nous a mis debout ? Ce serait évidemment une belle histoire. Je me méfie des belles histoires.
La réalité est que la liberté, on en parle beaucoup, mais elle est un peu comme les aurores boréales : rare et éphémère, dépendante de forces que nous ne maîtrisons pas. Elle est plus souvent symbolique, un graal, que réelle.
Sa relativité et sa fragilité sont endémiques. Le hasard propulse quelques êtres humains au poste de symbole de la liberté. La masse en fait des héros, voire des dieux, sur lesquels, souvent, elle bâtit l’esclavage.
Certains prétendent que la liberté consisterait non pas à accepter que les autres soient libres, mais à faire en sorte que nous prenions à notre charge les conditions qu’ils mettraient à l’obtention de leur liberté, en fait que chacun se prive pour que tous soient libres.
C’est ainsi que se développe l’égalitarisme, cette autre grande illusion humaine, exact inverse de la liberté. La preuve de cette inversion est rapportée par le destin inexorable de l’égalitarisme, qui finit toujours par l’autocratie.
L’égalitarisme suppose la suppression du mérite dans l’organisation sociale, au profit de considérations diverses qui génèrent à sa place l’appartenance. Cette appartenance, à son tour, génère des réflexes fatalement occultes parce que sans raisons concrètes, vérifiables, à base de croyances relatives et non de faits constatés
C’est ainsi, par exemple, que Trump et Poutine, qui paniquent les égalitaristes, ne sont que les figurines avancées de l’égalitarisme, ses enfants. Il est succulent de les voir dominer l’Europe, encore empêtrée dans l’égalitarisme, qui se croit libérale et va droit vers une guerre fratricide contre eux. Ce sera la guerre des esclaves, la liberté y périra-t-elle définitivement, ou au contraire y renaîtra-t-elle ?
Zelenski est-il le porte-drapeau de la liberté ou son fossoyeur ? L’avenir nous le dira.
J’aime l’idée du chaudron garni d’or au pied d’un bel arc-en-ciel, comme j’aime l’idée de la liberté au sein d’une société parfaite. On ne se refait pas.
Les hommes de l’Etat, baudruches auto-gonflées, qui masquent les pillards de Bercy, seuls à la manœuvre, étroitement associées avec les forces de la « justice » et de « l’ordre », forment une bande organisée qui pille nos libertés.
Déposséder l’homme de ses biens est l’atteinte suprême à sa liberté ; au-dessus, il n’y a que son assassinat. Poutine, en spécialiste antilibéral, l’a bien fait comprendre aux Européens : « Ne touchez pas à mon fric déposé chez vous, sinon c’est la bombe atomique… » Le message est parfaitement passé…
Entre les égalitaristes et les autocrates, leurs enfants naturels qui ont concocté la guerre en cours, les « Bercymans » au pouvoir qui pillent la France, la soif de liberté qui agite quelques Français — très peu, il faut le dire — va les entraîner vers le pire.
Cette liberté qui n’existe peut-être pas, à un prix qui, lui, existe.
Bien à vous. H. Dumas
Partager la publication "La liberté cet esclavage"
On parle évidemment de la haine du mieux pour les autres. Pas tous les autres, ceux auxquels on pense pouvoir se comparer pour diverses raisons.
Parce qu’ils ont la même activité, ou qu’ils appartiennent au même village, ou qu’au contraire ils sont très différents. Les motifs ou les occasions sont multiples d’entrer en voie de comparaison et de trouver qu’alors le mieux des autres est immérité ou mensonger, qu’il doit être ramené à notre estimation.
Il est clair qu’au contraire le mieux pour soi est toujours justifié, même s’il n’est attaché à aucun mérite. Le comble étant le gros lot du loto, lorsqu’il est remporté par un voisin, une connaissance ou soi-même.
Nous connaissons tous les ravages de cette haine du mieux.
C’est elle qui ralentit le progrès de l’humanité, qui entretient les rumeurs indispensables à l’égalitarisme qui n’est que la volonté de tricher face au mieux.
Pour imager les frontières de cette tare humaine, observons le football où les spectateurs sont avides de mieux, mais exclusivement pour leur équipe, et où les joueurs, de leur côté, ramènent le problème à leur seule personne, indépendamment des équipes dont ils dépendent.
Cette haine du mieux aurait-elle un avantage, pour l’humanité ?
On pourrait prétendre qu’elle serait un filtre, un passage obligé pour le mieux, qui permettrait de le trier en rendant simplement son acceptation plus étayée.
Certains vont même jusqu’à prétendre que le mieux n’existe pas, qu’avant lui toutes choses étaient égales, qu’il ne change rien, que l’énergie qu’il demande est du temps perdu. Que donc, et c’est le paradoxe : c’était mieux avant.
En gros, les croyances visant à capter le pouvoir finissent toutes par imposer l’idée que le mieux est un péché.
Et pourtant, que ce soit pour soi ou pour les autres, le mieux n’est-il pas un idéal vital ?
N’est-ce pas lui qui, accepté, permettrait à l’humanité de progresser, de rompre ses chaînes ?
Évidemment. Donc, en réalité, la difficulté tient au fait que l’interprétation du mieux est si personnelle qu’il en existe pratiquement sept milliards sur terre.
Il n’y a donc pas de solution, la guerre des mieux est irréversible et infinie, elle s’inscrit dans le cadre sacré de la liberté de penser, sans laquelle l’homme n’est plus un homme mais un robot.
Le conflit à venir entre l’homme et le robot est-il là?
La France a beaucoup de mal à se trouver un chef. Celui qu’elle a est passablement démonétisé, et si tout le monde voudrait qu’il s’en aille, personne ne veut l’y contraindre. Les meilleurs analystes disent que son maintien est le prix à payer pour que soit sauvegardée la légitimité constitutionnelle. En réalité il reste parce que tout le monde veut que rien ne change. Non qu’on soit content. Mais finalement on ne vit pas si mal et même les gens déclassés bénéficient d’avantages matériels qui les maintiennent en assez bon état. Bref, encore un instant Monsieur le Bourreau. L’époque change, c’est vrai, mais plus cela sera lent, mieux cela sera.
Toutes les sociétés humaines ont connu de tels moments. Car le changement est ce qu’il y a de plus difficile pour l’homme. Il ne le supporte que lorsque le grand vent de l’histoire l’emporte. Que ce soit la destruction de son village par les gens d’un village voisin ou un conflit mondial à grands coups de bombes et de canons. Alors là, il faut changer. Parce qu’on n’a pas le choix. Il y a certes des révolutions tranquilles, que seuls les pays vraiment civilisés peuvent se permettre. Mais ce n’est vraiment pas la majorité des cas. Pour la France en ce moment, le seul espoir est une crise financière qui rendrait nos prêteurs plus exigeants sur nos devoirs. Mais ces prêteurs, étrangers pour un plus de la moitié d’entre eux, représentent de braves retraités qui n’ont pas envie que leurs sous subissent de trop rudes traitements. Donc, toujours et encore, rien ne bouge.
Qu’on ne se fasse quand même pas trop d’illusions. Cela va finir par bouger. Simplement parce que tout bouge sur terre. Même l’empire romain, même l’Eglise de France, même la Ligue de football, même la présidence de l’amicale bouliste, tout a bougé. Et si vous ne connaissez plus aucun chanteur ni aucun acteur, c’est que les anciens ont disparu et que vous êtes un peu out. Comme tout le monde en ce moment, qui est une époque de grand changement à cause des progrès techniques, qui d’ailleurs n’en sont peut-être pas mais qui chahutent fortement la société.
Tenez, prenez l’intelligence artificielle. Quelqu’un lui a-t-il demandé de réformer notre régime social ? Personne à ma connaissance, et d’ailleurs ce serait inutile parce que tout le monde sait ce qu’il faudrait faire. Ce n’est pas si difficile que cela de décider que dorénavant on ne vous prendra plus votre argent pour vous assurer contre tout et qu’on vous laissera le faire vous-même, avec l’aide des milliers d’organismes mutualistes qui existent dans tous les pays développés. C’est si simple qu’on a voté depuis des années toutes les lois pour le faire et qu’on n’ose pas les appliquer.
Je me souviens d’une réunion publique au Figaro où j’expliquais tout cela, que le patron du journal, Alexis Brézet approuvait fortement de la tête. Pour autant cet excellent journal ne fit pas la moindre campagne en ce sens. Avant qu’en ce mois de décembre 2025, peu de jours avant la venue du Père Noël, par une sorte de miracle divin, la charmante Bertille Bayart ne commît un cinglant éditorial intitulé « La Sécu, cette octogénaire qui dévore ses petits-enfants », dont la conclusion mérite vraiment d’être retenue : « Quatre-vingts ans après la création de la « Sécu », magnifique projet à l’époque, la dépense sociale dévore aujourd’hui les comptes publics, la fiche de paie des salariés et la compétitivité des entreprises. C’est l’avenir qu’on lui sacrifie. » Je ne ferai qu’un reproche à Bertille : la Sécu ne fut pas « un magnifique projet à l’époque », mais une « réforme » imposée à De Gaulle par le parti communiste, qui faisait « 28 % des voix aux élections et est armé », comme le confiait le général à un visiteur.
Le Figaro n’est pas toute la France, mais il compte. Pourquoi ne bouge-t-il pas plus ? Je citerai ce mot d’Henri de Castries, successeur de Claude Bébéar à la tête du premier assureur mondial, Axa, à qui je demandais, lors d’une réunion, pourquoi il ne mettait pas en œuvre les directives européennes libérant la protection sociale, et qui me répondit : « Nous n’avons pas les commandes », ce qui signifiait qu’il ne dirigeait pas l’Etat. Ce qui était stupéfiant puisqu’il ne s’agissait que d’appliquer des lois ! La famille Dassault était présente à cette réunion, ainsi qu’une belle panoplie de ministres et de dirigeants de sociétés, et rien ne se produisit. Est-ce normal, Docteur ?
Non, ce n’est pas normal, et cela signe le mal. La France est malade de son pouvoir. Sans lui, rien ne bouge, mais avec lui rien ne bouge non plus. Voilà donc ce qu’il faut changer dans notre pays, probablement en retirant du pouvoir au président et en en confiant davantage aux élus, qu’il faudrait réduire à 200 députés, ce qui serait bien suffisant pour un pays de 67 millions d’habitants. Gouverner est avant tout un exercice de confiance. Les citoyens feront de bon cœur ce qu’ils ont consenti en toute liberté et en toute intelligence. Les discours haineux disparaîtront d’eux-mêmes dans un pays bien gouverné. Tout comme dans une famille où on cesse de s’engueuler quand on se met d’accord en confiance. Certains diront que cela ne se décrète pas et ils auront raison. Mais cela se mérite quand on a des principes et qu’on se conduit bien.
Claude Reichman
Partager la publication "Il faut avoir des principes et bien se conduire !"
On connait le délirium tremens ; cette affection hallucinatoire qui touche les grands alcooliques.
Eh bien, nos élus sont atteints d’une pathologie comparable : le délirium trémens fiscal c’est à dire qu’ils voient des recettes fiscales partout ; même là où il n’y en a pas !
En effet, le concours Lépine de la furie fiscale continue … puisque les élus, biberonnés à la dépense publique, refusent absolument de réduire les dépenses ; ce qui nous ramène à une question existentielle : Comment voulez-vous que des gens qui n’ont jamais travaillé de leur vie et qui vivent des impôts extorqués aux autres puissent avoir une vision normale du monde ?
Ils se sont donc lancés dans une fuite en avant entre des déficits qui s’envolent et la promesse de prochaines fortes augmentations des impôts alors que nous avons déjà le record du monde de la fiscalité !
Cette créativité fiscale française à quand même quelque chose d’inquiétant car on sait que l’impôt est un prélèvement sur la richesse produite mais aussi que trop d’impôts tuent l’impôt ; c’est à dire qu’il arrive un moment où la collecte fiscale plafonne malgré l’augmentation de la pression fiscale !
Mais non, rien n’arrête des élus lancés dans une sarabande infernale qui n’a pour but que de gagner encore un peu de temps afin de maintenir leurs privilèges personnels !
Encore un instant Monsieur le bourreau …
D’ailleurs, ce n’est pas par hasard si ce sont les mêmes qui, favorables à la dépense publique infinie, estiment que la dette n’a aucune importance parce que l’Etat, n’étant pas une entreprise ni même d’ailleurs une entité juridique (ce qui est vrai), peut s’endetter sans limites (ce qui est faux) en faisant l’impasse sur le « potentiel fiscal » du pays qui est, à ce jour, largement dépassé !
Le pire, c’est, qu’en y regardant de plus près, on s’aperçoit que les élus ne savent même pas compter puisqu’ils décident l’application d’impôts qui ne rapporteront … rien ou pire qui vont carrément tuer des entreprises et auront donc un effet négatif !
Mais on ne change pas les mauvaises habitudes !
Le premier indice de la destruction du tissu économique est que la richesse produite par habitant (PIB par tête), ne cesse de régresser. Nous sommes passés de 7ème position en 1980 à la 14e place et la meilleure preuve que le niveau de la dette a une influence est que la France emprunte actuellement à 3.7% alors que la Suisse le fait à 0.30%. Tout s’explique lorsque l’on sait que la France est endettée à hauteur de 120% de son PIB alors que la Suisse l’est à 30%.
Autre indicateur : le rapport entre la croissance économique et la croissance de la dette. En effet, si la croissance économique reste inférieure à la croissance de la dette publique, et c’est le cas puisque, malgré les manipulations comptables de l’INSEE, on sait que la croissance économique réelle est aux environs de 0.5% alors que la dette progresse de 6%, on court à la catastrophe de manière absolument inévitable ; la seule incertitude qui demeure est la date à laquelle le krach va se produire !
Car, oui évidemment, un Etat peut faire faillite et la France a déjà fait faillite et c’est forcément toujours au détriment de sa population ; c’est à dire de ceux qui n’ont rien décidé !
Imaginer que l’extorsion fiscale constitue la solution à tous les problèmes de la France n’est pas une option ; c’est juste une aberration économique qui causera la faillite du pays et malgré la désignation systématique du riche comme responsable de tout ce qui arrive parce qu’il ne paierait pas d’impôts à « leur juste niveau ».
Il n’y a pas d’autre solution que de réorienter l’économie vers la production, le travail, l’investissement et l’innovation avec des révisions déchirantes dans le but de mettre fin aux dépenses excessives, à la gabegie, à la prévarication, aux abus et à une corruption parfaitement documentés !
Il faudra diminuer massivement les impôts sur les particuliers et les entreprises pour favoriser les investissements et l’emploi, mais aussi réduire les dépenses publiques et notamment porter la retraite à 65 ans, régimes du public compris, supprimer réellement les régimes spéciaux (SNCF, RATP, EDF) et leurs « avantages acquis » qui peuvent perdurer pendant 30 ans et plus, augmenter drastiquement les cotisations sociales des fonctionnaires dont on sait que le régime de retraite est déficitaire de 50 à 80 Mds€ par an tout en en licenciant la moitié après avoir supprimé le statut des fonctionnaires !
Or, pour l’instant, on fait exactement le contraire … en tabassant tous azimuts !
Les impôts sur les entreprises explosent littéralement alors que celles-ci ferment en masse : Brandt (750 salariés), 4 murs (papiers peints 500 salariés), Novasco (500 salariés), Michelin fermera 2 sites en 2026 (1254 salariés), Arcelor Mittal licencie, Ryan air et Easy jet ferment leur dessertes françaises pour cause de surtaxe (de solidarité) sur les billets (1.300.000 passagers perdus et des aéroports régionaux qui vont licencier ou même fermer), Ericsson (135 salariés). La liste est interminable …
L’industrie automobile française délocalise en masse (en Espagne et en Turquie notamment) face à des couts de production rédhibitoires (la production annuelle s’est effondré de plus de 500.000 unités par an) et le secteur du bâtiment est en train de s’écrouler !
A côté de cela, nous sommes confrontés à une fuite des meilleurs cerveaux qui ont bien compris qu’il valait mieux travailler dans des pays moins imposés alors que le modèle social français attire toujours plus d’immigrés dont le cout réel est caché par une administration et un pouvoir politique tétanisés par le politiquement correct !
Le plus grave, si l’on peut dire, c’est que même l’agriculture, secteur traditionnellement dynamique, est, elle-aussi, en train de s’effondrer puisque nous devenons désormais importateurs net de produits agricoles !
Or, dans la mesure où nous nous situons dans un système économique ouvert à la concurrence internationale, nous devons impérativement maintenir notre fiscalité et notre système social dans une zone similaire à celle de nos pays concurrents. Si nous ne le faisons pas, notre compétitivité va se dégrader et les entreprises finiront par disparaître ou délocaliser et on en connait les conséquences : L’emploi disparait, le chômage de longue durée s’impose avec pour issue un effondrement économique et une chute du niveau de vie.
En principe, lorsqu’un Etat a atteint le seuil du surendettement qui est le nôtre, il se retrouve dans l’obligation, faute de pouvoir obtenir d’avantage de crédits, de monétiser sa dette ; c’est à dire de faire tourner la planche à billets, dans un premier temps pour pouvoir payer les dettes les plus urgentes puis ensuite pour provoquer un effondrement de la valeur de la monnaie ; ce qui lui permettra à la fin de solder ses dettes en monnaie de singe (dévaluation).
Bien évidemment, la population en ressort complètement ruinée ; le « meilleur exemple » étant l’Allemagne de la République de Weimar en 1923.
Seulement, depuis que nous avons adhéré à l’€ en tant que monnaie commune, cette « solution » n’est plus ouverte aux dirigeants français … ce qui peut sembler être une bonne chose pour le citoyen ordinaire qui croit que tout va bien … puisque nous ne payons pas encore les conséquences de nos déficits !
Nous vivons encore dans une illusion de richesse mais la chute en sera d’autant plus dure !
Bien cordialement à tous !
Partager la publication "Des élus atteints de délirium trémens fiscal"
L’attentat de Sydney est terrifiant, inacceptable, révoltant, mais exemplaire.
D’un côté il révèle les tares de l’appartenance aux multiples vocables sémantiques : communautarisme, nationalisme, sectarisme, etc… De l’autre côté il confirme l’espoir que l’homme peut dépasser cette appartenance.
Nous sommes imprégnés, depuis la nuit des temps, de cette nécessité clanique issue de notre faiblesse originelle qui nous a obligé à nous regrouper pour survivre.
Cette grégarité s’applique à nous aveuglément, de la nation au clocher, de la famille aux croyances. D’avantage — qu’elle a été — elle est devenue le handicap numéro un, celui qui pourrait éradiquer l’homme de la planète.
L’homme n’est rien de plus qu’un être vivant, en cela son destin ne doit prendre en compte qu’exclusivement deux états : la vie et le néant, tout le reste n’est que fausse route et obscurantisme.
Donc l’homme ne peut que respecter le vivant dans tous ses aspects et interroger le néant scientifiquement sans lui conférer des abstractions fatalement fausses. Le néant n’étant que la limite de nos connaissances, inutile de le remplir de bobards.
A Sydney
Une communauté, vieille de 3000 ans, se rassemble sur la plage de Bondi pour une fête traditionnelle : l’Hanouka.
Représentant une autre communauté, deux hommes, au cerveau dérangé par leur dépendance communautaire, ouvrent le feu sur les participants à la fête.
Soudain, surgit un homme dans la force de l’âge, M. Ahmed al-Ahmed, australien d’origine Syrienne, musulman, qui au prix d’un risque fou désarme l’un des tireurs.
Immédiatement différentes communautés accaparent le héros, car c’en est un, encore plus grand qu’il parait.
Le constat
Dans cette horreur totale de Sydney, paroxysme des dérangements intellectuels liés aux déviances inévitables des différents communautarismes, l’action de M. Ahmed al-Ahmed apporte la preuve que, au-delà des actions réductrices de l’appartenance, le simple respect de la vie, du vivant, projette l’homme vers l’absolu, vers la beauté, vers l’honneur, vers l’universalité.
Bien à vous. H. Dumas
Partager la publication "Sydney : l’appartenance."
Quand un régime politique perd pied, il utilise la justice et l’armée contre ses opposants. C’est ce que vient de faire l’Etat en emprisonnant Sarkozy et en donnant l’assaut à une ferme d’Ariège pour y abattre son troupeau de vaches. Dans les deux cas, cette démonstration de force était inutile. Sarkozy n’était pas en fuite, et les agriculteurs avaient donné leur accord sur l’abattage de leurs vaches. Mais quand on a des muscles, on les montre, même s’ils sont ridiculement maigres.
Le gouvernement était venu à bout des gilets jaunes en les éborgnant à coup de grenades. Il y avait été bien aidé par l’extrême gauche qui s’était emparée de ce mouvement, constitué au départ de professionnels indépendants qui n’en pouvaient plus des charges imposées par l’Etat. Quand le calme fut revenu, Macron entama un tour de France consistant en d’interminables monologues présidentiels, de ville en ville, prononcés devant des auditoires captifs et qui ne convainquirent personne, sauf Macron lui-même qui n’a pas de plus grand plaisir que de s’écouter parler.
Ainsi va la cinquième République finissante. Elle ne souffre pas d’un mal soudain, mais de l’inexorable dérive d’un pouvoir fondé sur l’Etat et l’impôt, ce qui est d’ailleurs la même chose. De Gaulle avait cru qu’en restaurant l’autorité de l’Etat, il assurerait la survie de son régime. Ce ne fut pas faux au début, car la dépense publique ne dépassait pas le tiers de la production du pays. Six décennies plus tard, la dépense a doublé et étouffe l’économie. Sans que personne dans le personnel politique ne soit capable de mettre un frein à cette dérive. Il ne reste plus que la démonstration de ce qu’il reste de force au pouvoir.
L’élimination des adversaires est le propre des régimes faibles. La mise au cachot de Sarkozy est une vraie folie. Ce n’est pas un criminel, et il n’a rien à faire en prison. C’est une folie parce qu’elle va précipiter le désir de vengeance des partisans de l’ancien président, qui se manifestent dès à présent en se pressant aux signatures de l’ouvrage qu’il vient de publier. L’humiliation de cet homme est une faute grave, même s’il l’a supportée vaillamment. Nous ne sommes plus dans le débat démocratique, mais dans l’usage de la force pour faire prévaloir son autorité. Cela se termine toujours mal. Car tous les hommes politiques ont compris le message. Filer droit, ou c’est la prison. Bien entendu, celui qui manipule ainsi la lettre de cachet en sera tôt ou tard le destinataire.
Homo sapiens n’a guère que quatre cent mille ans d’existence. Son histoire n’est faite que de guerres et de massacres. Au fil des siècles, seule l’échelle a changé. Il ne s’agit plus de massues, ni d’arcs et de flèches, mais de missiles à tête nucléaire que menacent de se lancer des puissances mondiales. A présent, on trouve sur le marché des drones que tout un chacun peut acquérir pour jouer à sa guerre personnelle. Le dessinateur Dubout avait bien pressenti la nouvelle ère. Ses œuvres hilarantes mettaient en scène des foules d’individus ordinaires qui s’empoignaient allègrement. On n’a pas fait mieux depuis pour dépeindre l’humanité. Car le scénario du spectacle est immuable.
Parmi les curiosités de l’affaire Sarkozy, figure un tour de passe-passe auquel on ne nous avait pas habitués. Tout le monde s’est empressé de chercher sur internet la photo de la juge Gavarino qui a envoyé Sarkozy en prison. On l’a bien trouvée, à ceci près que ce n’était pas elle, mais la procureure en retraite du parquet national financier, Eliane Houlette. Celle-ci n’étant plus dans l’actualité, elle pouvait valablement être substituée à une juge en butte à la colère de beaucoup. Bravo les artistes. On connaissait l’art de la magistrature de protéger ses membres, mais aller jusqu’à une telle substitution, on ne l’avait jamais vu. C’est dire qu’on n’est plus dans une démocratie telle que chacun l’entend, mais dans une tactique de guérilla digne des grands moments des guerres civiles.
A peine sorti de prison, Sarkozy a publié un livre sur ses trois semaines de détention, et il parcourt la France pour le dédicacer. Des foules se pressent pour l’approcher. On n’avait pas vu ça en France depuis longtemps. Et on peut se demander ce qu’il adviendra si la cour d’appel, dans quelques semaines, l’envoie à nouveau au cachot. Surtout si Marine Le Pen est elle-même empêchée par la justice de se présenter à l’élection présidentielle. Décidément, la justice cumule les audaces. On peut le dire ainsi car dans ces affaires il n’y a aucune évidence judiciaire. Le plus sage eût été de laisser tout cela vieillir dans la poussière des greffes, où la paix civile eût été en sécurité. Mais la sagesse a disparu de la France. Il n’y a plus que des vengeurs grimaçant de haine. Ils finiront bien sûr comme tous les vengeurs, c’est-à-dire au cimetière des déçus de l’histoire, et on vénèrera leurs noms beaucoup moins qu’on ne les haïra.
Claude Reichman
Partager la publication "La Ve République est en perdition !"
J’entends bien que vous vous dites : quel rapport entre ces deux informations qui occupent notre presse ?
Il y en a un, évident, dont je peine à trouver le mot juste pour le désigner. Finalement je penche pour : le délire.
Le budget de l’Etat.
Rappelons brièvement qu’il n’est pas d’Etat. Que ce vocable ne désigne ni une personne physique, ni une personne morale, pour le simple fait que la personnalité suppose la responsabilité. Un homme déclaré irresponsable est écarté de la société, dirigé vers un asile psychiatrique où l’on tente de le soigner pour qu’il retrouve sa personnalité et donc son statut d’être responsable.
En réalité ce que l’on appelle le budget de l’Etat est une cagnotte commune. Là c’est moins mystérieux, plus facile à comprendre.
Lorsque j’avais 10 ou 11 ans, il y a donc 70 ans, j’étais un gamin plein de vie, à Sète. J’habitais à La Corniche, à l’époque sorte de lieu-dit nettement séparé de la ville, accessible par une route qui bordait la mer et arrivait en ville par la tranchée du fort Saint-Pierre aujourd’hui théâtre de la mer. Nous étions une petite bande de cornichois — sans doute aussi de cornichons –, nous avions des vélos pour aller au collège Paul Valéry en ville.
Tous les chemins de la colline de Saint Clair étaient notre terrain de jeu, ces voies pentues faisaient nos mollets. La route du bord de mer, plane, avait une vraie originalité. La mer avait creusé sous la petite falaise où la route était implantée de profondes cavernes marines qui, au gré des vagues, généraient par des petits trous d’érosion en surface des soufflements semblables à une respiration.
Nous étions souvent en train de gambader sur ces rochers, nous les cornichois. Nous avions un chef naturel, qui ne s’était pas autoproclamé, qui n’avait pas été désigné. Il s’appelait Gérard, il n’était juste pas méfiant. Il était chef naturellement, sa gentillesse et son sérieux nous allaient très bien, il était droit et intègre naturellement. Il avait juste un défaut, il choisissait toujours la mauvaise option. A cet âge-là ce défaut avait du bon, nous entraînant le plus souvent dans des situations cocasses qui alimentaient nos perpétuels fous rires.
Donc un jour le chef Gérard décide de créer un trésor et de le cacher dans les anfractuosités des rocailles de la route du bord de mer. Je fournis le contenant, une boîte vide de Formocarbine, sorte de granulés noirs qui colorait les dents façon halloween, dont mes parents étaient de grands consommateurs, et nous abondons tous au trésor. En fait des pièces en aluminium de 1 à 5 anciens francs, que nous récupérions de-ci de-là au gré des courses, achat du pain pour la maison ou autres.
Au départ la simple constitution du trésor nous réjouissait, nous allions le voir et le changer de cache tous les jours en rentrant du collège. Puis il devint conséquent, en volume, remplissant presque complètement la boite. Alors se fit jour l’idée de le dépenser, les avis divergeaient largement, le chef ne prenait pas partie.
Nous en étions là quand, un jour funeste, le trésor disparut. Nous l’avons cherché longtemps, nous avons échafaudé pour rien toutes les possibilités : emporté par la mer, oubli de la dernière cache, vol par un étranger, trahison interne.
Je ne peux pas m’empêcher, dès qu’il s’agit de participer à une cagnotte commune, de me rappeler cet épisode. Ça me coince un peu…
Donc, si l’on regarde le budget de l’Etat pour ce qu’iI est : notre cagnotte commune, la vision change.
Les histoires de cagnottes communes sont inépuisables. Muriel Robin a exploité avec bonheur son équivalence avec le partage de l’addition commune d’un repas collectif.
Mais bien peu sont arrivés à l’invraisemblable pièce de théâtre d’improvisation dont nous gratifie en ce moment notre Assemblée Nationale. Dans laquelle ceux qui crient le plus sont ceux qui donnent le moins. C’est du délire.
Si les règles simples des cagnottes communes, soit : celui qui dépense le plus donne le plus, celui qui dépense le moins est le plus discret et remercie le plus, etc… s’appliquaient à cette assemblée, tout irait mieux, non ?
En ce qui me concerne je n’ai pratiquement jamais pris à la cagnotte commune, qui elle n’hésite pas à tout me prendre. Si nous avions dix ans, ces tricheurs recevraient une bonne branlée à la récré.
Sarkozy et la prison
Je n’ai pas lu encore son livre, je vais le lire.
J’ignore si Sarkozy est coupable. Ce que je sais : le pouvoir génère facilement la corruption. Pour qu’il y ait corruption il faut deux intervenants, un corrupteur et un corrompu. Mais il faut aussi qu’il y ait un passage à l’acte.
Tout homme politique de haut niveau est au contact de la corruption, il doit donc la comprendre. Il est fatalement obligé de rencontrer les corrupteurs, ne serait-ce que pour savoir s’ils le sont. La seule question qui se pose est de savoir s’il est passé à l’acte. Le reste n’a aucun intérêt.
Il semblerait que la justice n’ait pas pu faire la preuve que Sarkozy serait passé à l’acte.
Je n’ai pas d’opinion tranchée.
C’est dans ce contexte que je regarde distraitement une émission (lien) sur BFMTV et je vois M. Patrick COHEN, journaliste, dire “Je pense qu’il a pratiquement abdiqué l’espoir de gagner sur le plan judiciaire avec ce qu’il écrit de son dossier dans son livre”. Ensuite il étaye son propos en expliquant que Sarkozy étant critique dans son livre sur les magistrats aurait froissé leur susceptibilité et verrait de ce fait sa condamnation probablement confirmée en appel. Ça alors !!!
Ainsi à la télévision française, un journaliste, n’hésiterait pas à déclarer, voire pontifier, que la justice serait rendue en fonction des susceptibilités des magistrats et non de la loi ? Je rêve. Oui, je rêve et pourtant je vis cela tous les jours.
Ce scandale est donc normal. C’est du délire.
Bien à vous H. Dumas
Partager la publication "Le budget de l’Etat – Sarkozy et la prison."
C’est entendu, le compromis va coûter cher. En taxes et impôts, en compétitivité et en crédibilité. En tout. Il évite seulement la guerre. C’est déjà ça.
Elle aurait coûté encore plus cher, sans compter les victimes. Ce sont toujours les plus pauvres et les plus faibles qui trinquent, surtout lorsqu’il s’agit de soins.
Faut-il pour autant se réjouir de la situation ? Sûrement pas. Non seulement parce que le vote sur le budget de la Sécurité Sociale est loin d’apurer les comptes de la nation (on a même rajouté une couche de dettes), mais aussi et surtout parce que la nation n’a pas encore admis – ce vote en est la démonstration – que ce n’est que par le travail et l’effort que l’on peut espérer rembourser ses dettes.
À moins que la faillite ne nous en dispense. Certains l’espèrent. Cela arrive assez souvent. On assiste alors à une reprise d’activité par un tiers. Là encore, il y a des cadavres. Toutes le entreprises le savent. Les salariés sont toujours les victimes.
Il y a des champions de la reprise à bas coût. Pour les entreprises, on a connu Tapie. Pour les Etats, c’est la Chine.
La France est une entreprise convoitée. Plus elle va mal, plus elle est convoitée par ses concurrents. Il n’y a que les Français pour ne pas s’en rendre compte. Ces Français, salariés de la France, qui continuent à exiger que leur employeur ruiné emprunte à taux élevé pour leur reverser sans compter leurs prébendes.
Alors oui, il y a de quoi se réjouir d’avoir évité la guillotine.
Mais non, il n’y a pas de quoi pavoiser.
Juste peut-être de quoi espérer que la nation comprenne, mais on peut en douter, qu’il s’agissait du « dernier avertissement ».
Un dernier avertissement qui n’est pas sans frais.
Bien, alors voici mon mail explicatif. Que va-t-il advenir ????
A L’ATTENTION DE M. Patrick ANDRE, rue des Bains de mer.
(Lettre ouverte)
Je m’appelle Henri Dumas, c’est moi-même et mon épouse qui sommes concernés par les constats de vos services N° 846 2025 du 10/10/2025 et N° 913 2025 du 27/11/2025, en pièces jointes.
D’abord un peu d’histoire
En 1963, j’avais 19 ans et ma famille estimait que je devais — face à mes résultats scolaires décevants – reprendre l’entreprise de récupération, gérée alors par ma Grand’mère, créée en 1880 à Rochefort sur mer par mon arrière-grand’mère, qui avait enrichi notre famille, mais qui en 1963 battait sérieusement de l’aile du fait qu’à cette époque : on ne récupérait plus, on jetait.
Pendant un an, j’ai donc été récupérateur.
Concernant les cartons, à cette époque les sans domicile fixe, qui vivaient dans la rue, que l’on appelait « les clochards », ramassaient le matin les cartons que particuliers ou commerçants laissaient devant leur porte. Puis ils les apportaient à l’entreprise de ma Grand’mère, qui les leur payait. Ensuite, avec une presse spéciale, elle faisait des balles de ce carton et le vendait à des usines qui en refaisaient du carton neuf.
A cette occasion, j’ai connu les SDF qui, pour la plupart, étaient de braves types fauchés par un accident de la vie, que ce ramassage matinal motivait car la concurrence était vive et c’était alors le seul moyen pour eux de gagner de quoi payer les 7 à 10 litres de vin qu’ils buvaient tous les jours. Leur espérance de vie était de trois à cinq ans.
L’économie du processus était équitablement partagée dans une filière ou chacun respectait l’autre.
Le carton était le niveau le plus bas de cette récupération. La ferraille et surtout les métaux en étant les points nobles. De ceux-ci, il s’en trouvait aussi un peu dans les poubelles, mais c’étaient les ramasseurs des camions d’enlèvement qui s’en partageaient le plus souvent le bénéfice.
Aujourd’hui
Nous payons une taxe d’ordure ménagère d’un montant significatif. Les cartons font partie de ces ordures ménagères. Leur cheminement a beaucoup changé.
Leur valeur de recyclage est intacte, mais la répartition du travail et du bénéfice est bien différente.
Donc à l’issue du règlement de la taxe d’ordure ménagère, les cartons nous restent sur les bras. Plus de SDF pour y trouver un petit moyen de subsistance. Plus moyen d’aller chez le ferrailleur, il n’en n’est plus. Ou du moins il ne porte plus le même nom. Il est devenu un maître de l’environnement, centralisé, déshumanisé. Pour lequel nous travaillons bénévolement en plus de notre taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
Nous lui apportons le carton trié, sous la forme qui lui convient, avec une prime pour lui si la forme trop volumineuse nous impose de le lui amener à sa déchèterie.
La valeur de ces déchets étant occultée par les vocables de « déchets » ou « ordures ménagères », il n’est pas question de nous les payer, mais aussi peu importe que des indélicatesses de propriété se produisent lors des acheminements de ces déchets… grand bien à ceux qui en profitent, ma grand’mère et son entreprise ne sont plus là pour mettre de l’ordre…
Les faits reprochés, aspect juridique.
Rien ne vous permet d’accuser le propriétaire du véhicule d’être l’auteur des faits que vous prétendez avoir constatés.
Je ne vais pas m’appesantir sur cet aspect rédhibitoire du sujet, puisque j’ai fait le choix de passer aux aveux.
Les faits reprochés, leur relativité et la responsabilité de la commune
Les constats joints sont partiaux et biaisés. Pourquoi l’agent observateur ne précise-t-il pas qu’une pleine voiture de cartons et autres déchets recyclables ont été mis dans les bacs prévus à cet effet au même moment par les intervenants ?
Quant à prétendre que le carton de 0.03 m3 et celui de 0.06 m3 auraient été déposés dans une zone interdite ou naturelle, ce n’est évidemment pas le cas puisque nous sommes à un point de dépose de déchets. Une infraction au règlement peut-elle être mise en avant ? Encore faudrait-il que ce règlement soit affiché sur place, ce qui ne nous a pas paru être le cas.
L’observateur assermenté n’a pas pu ne pas remarquer que les deux auteurs du reproche ont 80 ans. Qu’à cet âge, c’est déjà un bel effort de descendre ses déchets aussi loin et d’engager la gymnastique consistant à faire passer les cartons par le trou étroit qui est imposé pour leur dépose. A cet âge, et vu le montant astronomique de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, on serait en droit de penser qu’un préposé municipal devrait être présent pour aider les personnes âgés à la dépose.
Enfin, avec le grossissement, probablement du niveau des outils de la NASA, des caméras municipales, l’observateur assermenté aurait pu constater que le carton de 0.06 m3 était trop épais pour être réduit à la taille du trou d’évacuation, et que le carton de 0.03 m3 contenait un fer à repasser en état de marche, pas très ancien, que les déposants ont mis en évidence en espérant qu’il ferait le bonheur de quelqu’un. Ce qu’il a peut-être fait ?…
Conclusions :
Autres temps autres mœurs, on ne peut pas dire que cela va en s’arrangeant.
Avec tout le respect que nous vous devons, M. l’Adjoint aux ordures à l’environnement de M. Le maire de Sète.
Partager la publication "“Demain c’est pour nous…” : le thrilleur sétois."
L’approche de Noël m’a donné envie de republier le récit de ma rencontre avec le Père Noël. Dans notre famille, les décorations sont en place, l’attente est heureuse même si les évènements ne le sont pas. Cher Père Noël, on n’attend plus que vous.
C.R.
J’ai rencontré le Père Noël !
Depuis des années, j’ai l’habitude, à l’approche de Noël, de parler aux pères Noël que de nombreuses enseignes mettent en faction devant leur porte. Ce sont toujours des hommes de condition modeste qui gagnent ainsi un peu d’argent. Ils hésitent le plus souvent à me parler, comme s’ils montaient la garde devant le palais de Buckingham, mais très vite ils se détendent et ce qu’ils me disent tous, c’est qu’ils prennent très au sérieux leur mission dont le but, finalement, est de donner de la joie au peuple, qui retrouve à travers eux des souvenirs d’enfance et des joies oubliées.
Mes rencontres de cette année n’ont pas failli à l’habitude, jusqu’à hier quand le dernier père Noël que j’ai abordé m’a fait une révélation stupéfiante. « A vous, je peux bien le dire, je suis vraiment le Père Noël », m’a-t-il confié. Comme je hochais la tête en souriant, il ajouta : « Je comprends votre scepticisme, mais quand je vous aurai dit la raison de ma présence en France, vous me croirez. »
Il me demanda de tirer sur sa barbe, qui se révéla vraie. Il en fallait plus pour me convaincre, et il le comprit aisément. Aussi entreprit-il de me narrer les circonstances qui l’avaient conduit dans notre pays.
« Sachez, me dit-il, que je vis en France depuis que votre pays a été libéré de l’Allemagne nazie. J’ai abandonné sans regret le Grand Nord et y laisse mes rennes aux bons soins des natifs de cette contrée, qui ont l’habitude de vivre en bonne intelligence avec ces merveilleux animaux. Quant à moi, dont le monde est la patrie, je pouvais me fixer où je voulais, pour peu que le collège des bienfaiteurs, où je siège, ne soit pas choqué par ma conduite. »
– Mais pourquoi la France ? lui dis-je.
– Parce que je pressentais que de grandes choses s’y produiraient, qui me conforteraient dans ma mission. Voyez-vous, le régime qui s’est instauré chez vous à la Libération était inspiré par des imposteurs, qui avaient pour ambition de me retirer ma fonction en l’assumant eux-mêmes. Leur outil était l’Etat, qu’ils chargeaient de prélever toute la richesse que le peuple pouvait produire pour lui en restituer d’infimes miettes qu’ils n’osaient pas appeler des cadeaux et qu’ils avaient baptisé prestations sociales.
– Mais enfin, Père Noël, il n’y a aucun rapport avec des cadeaux qu’on se fait à soi-même et les vôtres qui, si j’ose dire, tombent du ciel !
– Vous avez raison. Mais la crédulité humaine est sans limite. Un cadeau est un cadeau, on ne veut pas voir plus loin. Les autres peuples sont plus durs à tromper, mais le vôtre a été en quelque sorte « dressé » à croire en la bonté des autorités par des siècles de règne monarchique. Lorsque j’ai compris cela, j’ai pris la décision de m’installer en France pour surveiller la concurrence.
– Que pouviez-vous faire ? Un coup d’Etat ?
– Mais non. J’ai le moyen de semer un terrible désordre en comblant de cadeaux des personnes qui ne les méritent pas et de susciter ainsi une jalousie mortelle entre les citoyens, qui finissent toujours, en pareil cas, par se massacrer entre eux. Et alors il ne reste plus rien des imposteurs, que chacun rend responsable du climat délétère qui règne dans le pays.
– Ce que vous me dites est effrayant. J’avais de vous l’image d’un être bienveillant.
– C’est exactement ce que je suis. Ma bienveillance est celle du pater familias, qui veille à la bonne entente dans sa famille. Je ne suis pas intervenu jusqu’à présent parce que les imposteurs ont progressivement perdu la partie. Plus grand monde en France ne croit aux cadeaux de l’Etat. Je sens qu’il ne faudra pas longtemps avant que vous vous donniez un président qui rétablira les bons principes.
– On n’a pas l’air de prendre ce chemin en ce moment.
– Il faut être patient.
– Facile à dire pour vous, vous êtes éternel.
– J’avoue que cela aide. Mais j’ai connu l’un des vôtres, un certain Aristote, qui me disait : « Le choses qui suivent les lois de la nature sont toujours naturellement les plus belles qu’il est possible qu’elles soient. » Vous verrez, cela va s’arranger chez vous.
– Aristote ! Nous patientons depuis vingt-trois siècles !
– Les temps viennent. Vivez avec l’espoir. Au fait, m’avez-vous fait une commande ? Comme vous m’êtes sympathique, je vais l’améliorer.
– Merci Père Noël, votre message d’espoir me comble et me suffit. Me permettez-vous de faire état de notre conversation ?
– Bien sûr. C’est même pour cela que je vous ai parlé.
Il s’éloigna dans la nuit, et je restai un long moment à le regarder disparaître. J’avais le vague espoir qu’il reviendrait sur ses pas pour continuer notre conversation. Mais il m’avait dit l’essentiel et me laissait une mission. J’ai tenu à la remplir sans délai.
Claude Reichman
Partager la publication "J’ai rencontré le Père Noël !"
Il est clair que certains de mes billets aujourd’hui n’ont qu’un rapport lointain avec l’objectif initial de ce blog. Dois-je m’en excuser ?
Je ne sais pas, mais je souhaite m’en expliquer.
Débuté en 2010, ce blog était une réponse, vitale pour moi, à l’incroyable agression de notre Etat pillard, violeur et harceleur, une question de survie. Il s’agissait d’éviter le suicide, voire le délire potentiel de réactions violentes, incontrôlables, générées par l’agression fiscale qui me visait dans l’indifférence la plus totale et avec la complicité prouvée de la justice.
Quinze ans plus tard que reste-t-il de cette ignominie fiscale ?
Tout et rien. Tout parce que je suis ruiné, parce qu’il y a vingt ans que je suis discrédité par le faux qualificatif de « fraudeur fiscal », que ces vingt ans ont été stériles pour moi, alors que j’avais tant à donner à la société, mes dossiers paralysés, bloqués, en témoignent ; rien parce que le bourreau est agonisant, les Français savent aujourd’hui, sans exception, qu’ils sont en faillite, qu’ils vont en payer le prix, que c’est exclusivement la faute de Bercy.
Face à l’inéluctable, à la folie de Bercy agonisant, il a bien fallu que j’admette ma mort sociale. C’est fait.
Comme cette mort n’a pas été instantanée — ma lutte de tous les jours a repoussé l’échéance – j’ai eu le temps – comme dans toute mort – de voir repasser ma vie, de réfléchir à mon destin et à son intégration dans notre communauté d’hommes.
J’ai couché mes réflexions sur le papier. Je vous rassure, je n’ai aucune prétention de découvreur, je sais que tout ce que j’écris a déjà été dit ou pensé ; je respecte ceux qui ont pris le temps d’assimiler les connaissances sur ce sujet, y compris Chat GPT qui peut le faire en quelques fractions de secondes, je ne me place pas en concurrence avec eux, je veux simplement témoigner de ce que j’ai compris et des émotions que cela a entrainé chez moi. C’est peut-être sans intérêt ? c’est possible… mais cela me fait du bien, j’espère juste que ça ne fait de mal à personne.
Cela dit, j’ai été bousculé hier par l’idée des liaisons entre l’envie et le besoin, des perspectives que cela a évoquées en moi.
L’envie précède le besoin. L’envie nous appartient intégralement, nous avons la main sur elle.
Le besoin s’impose à nous, il est souvent vital.
Par exemple nous avons envie de manger, cette envie, dans une société prospère, cache le besoin vital de se nourrir. Si cette envie se dérègle, par exemple chez l’anorexique, le besoin de manger prend le relais, si l’envie déréglée garde le commandement, le besoin s’intensifie et ses conséquences engendrent la mort, qui est alors inexorable.
Adapté à une réflexion collective, on peut par exemple accepter l’idée que l’envie d’égalité soit légitime ; mais il est indéniable qu’une collectivité a besoin pour survivre de champions dans tous les domaines où ils sont nécessaires. Si l’envie d’égalité éradique tous les champions d’un groupe, celui-ci sera dissous ou inexistant parce que totalement dominé. L’égalité est une envie mortelle.
Je trouve ce constat bouleversant.
J’ai été élevé, comme beaucoup, dans la méfiance de l’envie. Est-ce la réponse adaptée à cette pulsion si déterminante pour la gestion de nos besoins ?
Je ne le crois pas, l’envie n’est pas un vice mais un avertisseur précoce de nos futurs besoins.
Il est clair que l’erreur d’envie peut-être catastrophique, son absence ne permet pas d’anticiper les besoins, qui lorsqu’ils arrivent brusquement peuvent être rapidement ingérables.
La conclusion de tout cela est qu’une bonne gestion des envies est nécessaire et indispensable à la vie.
Nos hommes de l’Etat feraient mieux de s’attacher à raisonner avec nous à partir de nos envies, qui sont exclusivement liées à nos décisions, plutôt que nous faire croire qu’iIs sont capables de répondre à nos besoins, dont le sort n’est en réalité que la conséquence de leurs envies.
Nos besoins doivent être satisfaits, c’est vital. Nos envies, pulsions personnelles et maitrisables, ne doivent pas perturber le déroulement de nos besoins qui sont indépendants de notre volonté.
Vu sous cet angle, beaucoup de faux problèmes se découvrent, les terribles catastrophes qu’ils engendrent apparaissent clairement.
Qu’en pensez-vous ?
Bien à vous. H. Dumas
Partager la publication "Le piège est dans nos envies."
Dans quelle société voulons-nous vivre ? Une société où l’on décide de ses choix en toute liberté, ou une société où il faut se battre en permanence pour ne pas subir les choix de majorités diverses et fluctuantes ? La première hypothèse est évidemment celle d’une majorité de Français, mais c’est la seconde qui règne dans le pays. La faute en revient à nos institutions, qui ne savent plus faire respecter les principes démocratiques et laissent s’installer le chaos. On a pu croire que la Ve République, telle qu’instaurée par le général de Gaulle, saurait durablement maintenir la France en démocratie. On s’aperçoit aujourd’hui qu’il n’en est rien.
La raison de l’échec démocratique de la Ve République se lit très simplement dans deux chiffres. A sa création, et sous le règne du général, les dépenses publiques françaises représentaient le tiers du produit intérieur brut. Soixante-sept ans plus tard, elles en représentent les deux tiers. Et c’est l’envolée des dépenses sociales qui est cause de cette augmentation. La gauche a toujours poussé dans ce sens. La droite n’a jamais su s’y opposer. En France aujourd’hui il n’est plus possible d’entreprendre avec des chances de succès, les charges dévorant tout l’actif des entreprises. Le mal français est donc là.
En 1995, j’ai publié un ouvrage intitulé « Sécurité sociale, le vrai mal français ». J’y détaillais la maladie et son traitement. Trente ans plus tard, rien n’a changé. Tout ce que l’Etat compte d’officiels s’est ligué contre mes solutions. L’Etat s’est même mobilisé pour empêcher, en toute illégalité, les dispositions européennes, qui instauraient la concurrence, de prendre effet. Et la France se débat désespérément pour échapper à l’étranglement social, sans y parvenir. Le triste spectacle actuel du parlement, qui ne parvient pas à faire émerger des solutions à l’effondrement du système de retraite, est une illustration de plus de ce mal français.
L’émergence de forces politiques d’extrême gauche est également une conséquence de l’appauvrissement du pays. Cet appauvrissement est constaté par tous les indices officiels, mais le plus parlant est celui de la radio RMC qui, chaque 10 du mois constate ce qu’il reste dans le portefeuille moyen des Français. Le dernier chiffre connu était de 53 euros. Ce qui signifie que le Français dispose de 2,65 euros par jour pendant les derniers vingt jours du mois ! Allez créer une entreprise avec des moyens aussi modestes. Les adeptes de Mélenchon s’ébrouent avec bonheur dans tout ce malheur !
Vous voulez des noms ? En voici. Pierre Suard vient de mourir. Il fut le plus grand industriel français, à la tête d’Alcatel Alsthom. Les terroristes d’Action directe le menaçant, Charles Pasqua, ministre de l’intérieur, lui donna le choix d’une protection policière permanente où de dispositifs de sécurité installés à son domicile. Suard fit ce dernier choix et un juge d’instruction nommé Jean-Marie d’Huy le mit en examen pour de prétendus abus de biens sociaux. Comme si Suard s’était emparé de biens de son entreprise ! Empêché de rencontrer ses collaborateurs, Suard dut démissionner de ses fonctions. Son entreprise ne s’en remit pas. Il bénéficia par la suite d’un non lieu pour toutes les accusations dont la justice l’avait accablé. Le juge d’Huy termina sa carrière dans le confort de la cour de cassation. Serge Tchuruk prit la suite de Suard à Alcatel et inventa « L’entreprise sans usines ». Succès complet : il n’y a plus d’usines en France !
La pièce que nous venons de représenter devant vous a été écrite par tous les politiciens français. Elle a été jouée par tous les acteurs de la sinistre comédie française. Après ses représentations triomphales dans tous les théâtres subventionnés de notre pays, elle partira en tournée en Corée du Nord, puis à Cuba et au Venezuela où le plus chaleureux accueil lui est réservé. En France la chasse aux patrons est ouverte en toute saison. Le rabattage du gibier est effectué par la Grande Veneuse Elise Lucet et son équipe de sonneurs de trompe. Nul ne doit en réchapper. Parole de démocrate !
Pour ne pas vous laisser sur votre faim, voici encore quelques noms. Quand mon ouvrage sur la Sécurité sociale fut publié, j’eus l’honneur d’être interviewé par de nombreuses télévisions mondiales, dont celles de la Chine et de l’Inde, et le Wall Street Journal me demanda de rédiger son éditorial. En France, l’enthousiasme fut bien moindre, mais j’eus la visite de deux journalistes du Point, Philippe Manière et Romain Gubert. Ils passèrent près de trois heures avec moi et quand leur article parut dans leur hebdomadaire, il ne restait qu’une ligne de mon interview. J’appris qu’Alain Juppé, alors premier ministre, avait appelé François Pinault, propriétaire du Point, pour lui demander de ne pas parler de mon livre, car Juppé préparait alors le plan de sauvegarde de la Sécu qui allait tout changer…comme d’habitude. Romain Gubert m’appela pour s’excuser et me dit « On n’est pas fiers de nous ! »
Juppé était le premier ministre de Chirac. C’était donc la droite qui gouvernait. Elle n’en faisait pas moins la chasse aux libéraux, montrant ainsi sa duplicité fondamentale, qui est la cause profonde du mal français. Jamais une droite libérale, comme toutes les droites du monde occidental, n’aurait laissé le cancer social ronger l’assise de la France. Ce fut un crime. Un vrai crime. Nous le payons tous ensemble aujourd’hui.
Claude Reichman
Partager la publication "La droite a tué la France !"
Le pseudo libéral vilipendé par les ultras gauchistes vient de dévoiler sa véritable vision de la société : le contrôle, tout le contrôle et rien que le contrôle ; ce qui rappelle étrangement le fondateur du fascisme, Mussolini qui affirmait : tout dans l’Etat, rien contre l’Etat, rien en dehors de l’Etat.
En effet, E Macron a déclaré récemment qu’il voulait faire labelliser les médias en ligne afin de « guider les préférences des lecteurs … » et lutter contre la diffusion de fausses nouvelles.
L’argument massue utilisé est qu’il faut s’assurer que l’information reste neutre, et il faudrait donc financer (avec l’inépuisable argent public que nous n’avons pas) des structures qui assureraient cette neutralité.
Evidemment, de manière sournoise, il ne dit pas qu’il va contrôler les médias directement mais les faire contrôler par une autorité ad hoc, un conseil de déontologie, un peu comme l’Arcom qui contrôle les chaines de télé avec l’a priori évident en faveur des chaines publiques que l’on connait !
Et ce n’est pas la première fois qu’il lui vient des idées de régulation de l’information puisqu’il avait déjà promu la création du Conseil de déontologie journalistique en 2019 mais aussi un espace gouvernemental de l’information concernant le Covid avec une ostracisation des non vaccinés !
Il vient en fait de dévoiler sa vision de l’information qui doit rester … sous le contrôle de l’Etat comme au temps du général De Gaulle et de l’Ortf …
Seulement, la labellisation des médias n’est rien d’autre qu’une tentative de vouloir contrôler les médias et l’information. Car, vouloir réguler l’information c’est nécessairement la contrôler et le contrôle a toujours lieu dans le même sens : toujours moins de liberté et toujours plus de propagande gouvernementale avec à terme l’interdiction des médias estimés non conformes car, inéluctablement, il y aura les bons médias et les mauvais médias …
Cette suspicion se renforce lorsque l’on sait que, chez lui le dialogue démocratique, c’est tais-toi c’est moi qui parle ainsi qu’on a pu le constater avec la conférence citoyenne post gilets jaunes où il assommait son auditoire pendant des heures entières parce qu’en vérité, il n’admet pas qu’on ait une opinion différente de la sienne !
Une mauvaise idée pas du tout libérale
Confier une telle mission à des journalistes triés sur le volet ne constitue pas une garantie de neutralité car on sait que la neutralité n’existe pas surtout lorsque l’on écoute les radios publiques censées justement avoir un devoir de neutralité (Cf : France info surnommé bolcho info).
En outre, un comité de journalistes payés par l’Etat finira forcément par devenir complaisant avec celui-ci et que fera-t-il alors lorsqu’il aura connaissance de mensonges d’Etat ?
Car, on sait que quand un Etat est aux mains d’une clique ou d’une coterie ou d’un groupe, le contrôle de l’information sera évidemment exercé directement au profit de celui-ci !
Du conseil de régulation au ministère de la vérité il n’y a qu’un pas car à partir de quand passe-t-on du contrôle à la propagande puis au mensonge ?
Ce qu’E Macron ne semble pas avoir compris, c’est qu’il n’y a pas de propriétaire de la vérité sauf à tomber dans le système décrit par G Orwell dans son livre prémonitoire 1984. On peut aussi se souvenir du docteur Goebbels, ministre de la propagande du IIIème Reich, qui s’y connaissait en matière de manipulation de l’information et de diffusion de fausses nouvelles, et qui avait clairement formulé qu’un « énorme mensonge suffisamment répété finit par devenir la vérité ».
Il s’agit évidemment d’une atteinte gravissime aux libertés individuelles ; on en revient, ni plus ni moins, à la Pravda de l’Etat soviétique.
En outre, il s’avère que le premier diffuseur de fake news est … l’Etat lui-même avec la conclusion qui s’impose : Les seules fakes autorisées par l’autorité ad hoc seront celles diffusées par l’Etat et la télé publique !
Ce genre de proposition ne peut amener qu’à une critique en règle de l’individu dont on sait que c’est un étatiste pur sucre malgré ses rodomontades « choose France » et autres billevesées prétendument libérales et pro entreprises !
N’ayant jamais exercé aucun mandat électif auparavant, arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’Etat judiciaire monté à la fois par les hauts fonctionnaires, les magistrats et les élites du capitalisme de connivence, on nous l’a présenté comme celui qui allait révolutionner la politique française et changer l’Etat !
Huit ans plus tard, le constat est tout simplement catastrophique !
Individu sans conviction, manipulateur, narcissique, refusant la contradiction ; même au niveau électoral puisqu’il persiste à nommer un premier ministre de son camp alors que la carte électorale (par sa faute d’ailleurs) a changé …
Il exploite, jusqu’à la corde, les plus mauvais côtés de la Vème république et se maintient à ses fonctions malgré une détestation populaire totalement inédite !
L’explication est simple et tient en un seul mot : Elitisme
E Macron se perçoit comme faisant partie d’une élite qui doit dire la bonne parole à un « bon peuple » incapable de discernement et ce projet n’est finalement que la transposition de notre actuel système éducatif à deux vitesses avec une masse de la population limitée à des considérations éducatives basiques dont le but est de la maintenir dans un état de sujétion et des emplois subalternes et une élite qui a droit à tous les égards, à tous les avantages et à tous les privilèges.
En fait, E Macron estime que le “bon peuple” ne peut pas comprendre l’importance de sa mission !
On sait que le pouvoir rend fou et que le pouvoir absolu rend fou absolument ; et c’est bien le problème de la Vème république qui confère trop de pouvoirs, sans contrepouvoirs, à un seul homme avec le risque, si l’individu est médiocre, de conséquences catastrophiques !
Et ce sont les français qui paieront ces conséquences ; comme toujours !
Bien cordialement à tous !
Partager la publication "E Macron a tombé le masque !"
Je vous laisse le soin de définir, selon votre ressenti personnel ou à l’aide d’encyclopédies papier ou numériques, ce qu’est une secte. Je suppose que rapidement, si ce n’était déjà fait, vous allez prendre conscience que nous vivons dans une secte, qui nous est imposée, que nous ne percevons pas cette réalité, ce qui est le propre de toute secte : paraître naturelle, incontournable et nécessaire à ses membres.
Cela étant, essayons de jeter un œil hors de la caverne de Platon dans laquelle nous tient la Bureaucrature, notre secte bien-aimée.
Toute secte fonctionne à partir d’un gourou, et à l’aide d’un trésorier, de gardiens de la pensée et de gardiens de l’ordre. Les membres se divisent en deux, les actifs et les passifs. Reste enfin les non adhérents dont l’avenir n’a que deux issues : rejoindre la secte ou disparaître.
Le gourou
Dans les petites sectes, le gourou est souvent un individu. Mais dans une grande secte aux prétentions hégémoniques, le gourou est une pensée, divine ou non, révélée à certains qui sont les initiés et agissent comme autant de gourous, au nom de cette pensée affublée ou non d’un nom et d’une personnalisation.
Notre secte la Bureaucrature est ainsi faite. Une liste non exhaustive inclurait la tête de l’Etat politique, de la fonction publique et ses représentants par catégorie et par division territoriale.
Le trésorier
Ne perdons pas de vue que dans une secte un des buts est l’asservissement des membres par leur dépossession de tous biens au profit de la secte. C’est, en pratique, la réalité ultime de la secte : s’enrichir sans limite au détriment de ses membres.
Notre Bureaucrature est sur ce point particulièrement performante. Bercy est en effet un trésorier aux compétences de prédation hors du commun.
A ce niveau de résultat, on peut parler de compétence sportives. D’ailleurs, l’élite du pays participe activement à la compétition. On peut aller jusqu’à dire que la trésorerie est la colonne vertébrale et la garantie de pérennité de la bureaucrature.
Les gardiens de la pensée et de l’ordre
Ils sont en compétition, boostés par la pensée sectaire, ils ne font pas dans la dentelle et ne se font pas de cadeau. Ce sont les magistrats pour la face intellectuelle et morale, les forces de l’ordre pour la face physique et pratique.
Les premiers, les magistrats, appliquent les ordres, détaillés et omniprésents de la Bureaucrature, avec rigidité et de façon drastique, sauf pour les gourous ou faisant office, qui en sont dispensés en grande partie.
Les seconds, les forces de l’ordre, le bras armé de notre secte, font de même.
Tous deux sont si puissants, si sûrs de cette puissance, qu’ils n’hésitent pas, au travers de l’impunité que leur procure cette besogne essentielle à la secte, mais bien peu glorieuse, à la pimenter pour l’imaginer moins minable de coups de griffes mutuels, qui ne sont que des amuses-ballots.
Les membres actifs
Croient-ils en la secte ou tout simplement en profitent-ils ? C’est une question sans réponse, qui finalement n’a aucune importance.
Ils servent la secte, adhèrent totalement à ses principes et à ses actes, c’est-à-dire à l’idée d’universalisme de son organisation et à la légitimité de la dépossession morale et matérielle des membres de la secte, à son bénéfice. Ils sont donc, dans la pratique, contre la liberté de penser autrement que comme pense la secte, contre la liberté de posséder, voire de disposer de quoi que ce soit, hors les autorisations de la secte qui possède tout.
Les membres passifs
Ce sont exactement les mêmes que les membres actifs, en plus fainéants et plus lâches.
Les non-adhérents
Leur problème tient au fait que leur grande majorité n’a pas synthétisé leur situation de non-adhérent à la secte.
Formés depuis des siècles à vivre en marge d’une secte dominante, ils ont créé un espace de légendes, du type David et Goliath, qui leur fait croire à un destin possible face à ce qu’ils croient être des injustices, qui ne seraient que passagères.
Ils n’ont pas conscience que la secte les dévore et va dévorer leurs enfants de pensée, sans qu’il y ait un sens à ce massacre.
La secte ne connait pas le mal, puisqu’elle est le bien. Comment pourrait-elle prendre en compte le mal qu’elle fait aux non-adhérents ? Ils rêvent en croyant qu’une vie peut exister en dehors de la secte.
Ils appellent leur rêve la démocratie, quelle absurdité…
Il n’y a que deux façons de se débarrasser d’une secte : l’épuisement de ses ressources, sa faillite, ou son éviction par la force. Dans les deux cas, le résultat n’est pas assuré car l’expérience et l’histoire tendent à démontrer que : éliminée, la secte en place est remplacée par une autre.
Et les droits de l’homme alors ?
Vous pouvez répéter la question ?
Bien à vous. H. Dumas
Partager la publication "La « Bureaucrature », cette secte qui nous veut du bien."
Un article intéressant qui évoque enfin le fond du problème de la déchéance économique de l’Occident.
L’image de la corruption, pour la majorité, est l’enveloppe donnée à celui qui décide pour influencer son choix en faveur du donneur.
Cela n’est qu’une caricature, une curiosité folklorique, bien peu de chose. La corruption qui nous ronge est bien plus sournoise, déguisée en bonne conscience.
L’honnêteté qui est le barrage naturel à la corruption n’est pas acquise à la naissance, elle n’est pas une fonction biologique. Elle est la résultante d’une éducation et des conditionnements sociaux imposés par les règles sociétales.
Ces règles sont elles-mêmes issues des conflits naturels que toute société tente de juguler. Parce que oui, la nature, c’est la loi du plus fort, la jungle, si belle, paraît-il, quand ce sont les animaux qui s’estourbissent et se dévorent, si laide quand les hommes font de même.
Initialement, deux pouvoirs se sont violemment volés dans les plumes : le savoir et la croyance. Les religions et la science. Aujourd’hui, un peu partout ils ont, sinon fait la paix, du moins trouvé une entente qui leur permet de vivre ensemble sans s’étriper chaque jour qui passe.
En revanche deux autres pouvoirs sont apparus, la politique et l’économie. Ceux-là, en pleine maturité, sont au stade de l’affrontement mortel.
Pour limiter cet affrontement la religion judéo-chrétienne a inventé le respect du prochain. Un peu plus tard, les révolutions du 18ème siècle ont mis en forme les lois protégeant les biens de chacun, en fait : la propriété privée pour tous.
L’honnête homme issu de ces règles respecte son voisin et sa propriété, donc inévitablement il n’est pas accessible à la corruption.
Mais, chaque jour qui passe l’honnête homme est moqué, isolé, réduit au silence. Il n’ose même plus avouer qu’il est honnête tant ses croyances sont prétendues castrantes.
Aujourd’hui la politique pratique l’abus de pouvoir, l’économie aussi. Les politiques négligent le respect de l’autre et de ses biens, qu’ils caricaturent par des privilèges accordés aux leurs, à ceux de leur obédience, quitte à les voler chez les autres. Les économistes de leur côté croient pouvoir tout acheter, y compris le cœur et l’âme des autres, pour lesquels ils n’ont aucun respect, ils pourraient si cela était rentable les élever en batterie et les vendre à la découpe.
Ces deux pouvoirs, récents, arriveront-ils à un apaisement, du type de celui des croyants et des scientifiques, et combien faudra-t-il d’injustices, de désastres pour y arriver.
L’honnête homme peut-il revenir sur Terre, comment et où ?
C’est la vraie question, car il n’y a que lui qui pourrait faire disparaître la corruption matérielle et morale qui gangrène tout.
Objectivement, je ne vois pas le plus petit bout d’espoir ou de territoire d’épanouissement pour l’honnête homme sur cette Terre.
Peut-être est-ce à l’honnête homme d’inventer, une fois encore, les règles de la survie collective ?
Personne ne comprend véritablement ce qui se passe en Ukraine alors qu’il s’y déroule une guerre extrêmement meurtrière avec des pertes dignes de la première guerre mondiale ; et la guerre continue malgré les plans de paix successifs …
D Trump souffle le chaud et le froid en alternant les menaces à l’encontre de l’Ukraine et les sanctions à l’encontre de la Russie ; ce qui fait qu’on ne comprend pas du tout la logique du gouvernement américain.
V Poutine se dit prêt à négocier à la condition que l’Ukraine capitule et renonce à son entrée et à la protection de l’Otan.
Comme souvent, pour toutes ces choses publiques, il y a ce que nous voyons et ce qui ne se voit pas …
Que voyons-nous ?
La Russie, pays agresseur dirigé par un dictateur à la tête d’une clique de kleptocrates, a décidé, pour des raisons de politique intérieure, de se lancer dans une guerre dont le but est de reconstituer l’ancien empire russe qui comprenait la Finlande, la Biélorussie, les pays baltes, l’Ukraine et la Bessarabie (Moldavie).
Comme le font souvent les dictateurs, V Poutine a désigné un ennemi (les ukro-nazis et l’Otan qui voudraient la destruction de la grande Russie) pour souder la population derrière lui et consolider son régime et la société civile russe, après quelques morts bien ciblées (Litvinenko, Navalny, Nemstov, Politkovskaia, …) a bien compris, après 80 ans de dictature soviétique et une brève période de liberté sous Eltsine, qu’il valait mieux se taire et subir pour pouvoir survivre …
L’Ukraine se défend contre une invasion de son territoire en sollicitant l’aide de tous ceux qui voudront bien l’aider … après avoir constaté que les engagements internationaux résultant des mémorandums de Budapest (1994), qui garantissaient sa sécurité et ses frontières en contrepartie de l’abandon des armes nucléaires stationnées sur son sol et datant de l’ère soviétique, l’engageaient elle-seule mais que la Russie de Poutine n’en a absolument pas tenu compte et que les Etats Unis et le Royaume Uni ont failli dans leur engagement de la défendre contre toute agression…
Les pays européens, sous tutelle de Bruxelles, s’avèrent, dans l’ensemble, incapables d’organiser un système commun de défense ; certains affirmant, à tort ou à raison, que la Russie, après l‘Ukraine, s’en prendra aux pays baltes alors que d’autre assurent que V Poutine n’a jamais eu l’intention d’agresser les pays membres de l’Union Européenne … ce qui a permis à certains commentateurs de penser que 500 millions d’européens tétanisés par la peur font appel à 300 millions d’américains pour les protéger contre 140 millions de russes alors que le PIB de la Russie est à peu près équivalent à celui de l’Espagne !
La Russie a converti son économie pour produire massivement, comme du temps de l’URSS, des armes pendant que les européens, englués dans des considérations politiciennes et des débats stériles, se demandent encore ce qu’il faut faire … même si personne, en Europe, n’a l’intention de lui faire la guerre !
L’influence russe en Europe, relayée par nombre d’acteurs politiques et autres sur les réseaux sociaux, essaie de désorganiser l’Union Européenne pour la rendre inefficace et cela semble effectivement fonctionner …
Des négociateurs américains se rendent en Russie pour essayer d’obtenir un cessez le feu et l’arrêt des hostilités puis l’on découvre que le plan de paix américain est en fait une (mauvaise) traduction en anglais des exigences russes …
Les plans de paix sont négociés exclusivement entre les américains et les russes et n’ont jamais tenu compte des demandes des européens ou pire des ukrainiens … qui sont traités comme quantité négligeable … et n’en connaissent pas réellement la teneur !?!
Que constatons-nous ?
Que la Russie poutinienne continue imperturbablement son attaque et grignote le territoire Ukrainien ; certes au prix de pertes humaines très élevées.
Que l‘Ukraine développe son industrie de guerre et résiste autant qu’elle le peut à la pression russe malgré des pertes très élevées.
Que l’Union Européenne se perd dans des considérations politiques voire purement politiciennes tout en refusant de voir la réalité … on parle de défense européenne mais sans jamais rien envisager de concret ; les meilleurs exemples étant le futur et hypothétique MGCS (futur char de combat européen) et l’encore plus hypothétique avion de 6ème génération (SCAF). Pour info, le Rafale, tant vanté dans les chroniques françaises, est un avion de 4ème génération.
Que les Etats Unis semblent varier dans leurs attitudes autant vis-à-vis de l’Ukraine que de la Russie ; ce qui n’aide pas à la compréhension des choses …
Que la Russie s’épuise financièrement et humainement dans une guerre de conquête qui devait, à l’origine et selon ses concepteurs, durer au maximum une dizaine de jours, et que les sanctions épuisent son économie et ruinent sa population mais qu’elle ne renonce pas et au contraire semble se renforcer !
Sortir du schéma imposé ?
Et si ce que nous voyons n’était pas ce qui se passe réellement et que les buts poursuivis par D Trump et ses “amis” n’étaient pas ceux annoncés ?
Ce ne serait pas la première fois dans l’histoire que l’on expliquerait aux populations certaines choses pour en masquer d’autres plus … importantes mais moins susceptibles de recueillir l’assentiment populaire ; ce que j’appelle le « coup du train car … un train peut en cacher un autre » !
En outre, les russes sont coutumiers de la chose dans la mesure où le pacte Ribbentrop-Molotov de 1939 contenait bien des clauses secrètes, révélées bien après la fin de la guerre, à propos du partage de l’Europe de l’est entre l’Allemagne nazie et l’URSS.
Que se passe-t-il que nous ne voyons pas ?
On peut penser, à tort ou à raison, que la Russie a engagé une action à long terme de déstabilisation des pays de l’Europe de l’ouest avec notamment des centaines de cyberattaques mais aussi avec l’appui de politiciens européens convaincus, de bonne ou de mauvaise foi, que la Russie ne veut de mal à quiconque et qu’elle n’a jamais eu d’ambition impérialiste !
Mais qui se souvient que les plans de Staline étaient de conquérir la totalité de l’Europe de l’ouest après avoir liquidé le IIIème Reich et qu’il n’en a été empêché que par le débarquement des anglo-américains en 1944 ?
On peut aussi penser que les plans de paix américains successifs ne reflètent pas nécessairement la réalité des « négociations » car il faudrait être bien naïf pour croire que D Trump agit exclusivement pour obtenir la paix alors qu’il s’est toujours vanté d’être un homme de deals c’est à dire d’accords commerciaux susceptibles de lui permettre de gagner de l’argent en tordant le bras de ses interlocuteurs !
D’où cette question centrale : où est l’argent, où sont les bénéfices que D Trump espère obtenir ?
D’où cette question essentielle :
Et si les intentions de D Trump n’étaient pas d’obtenir, comme certains le prétendent, le prix Nobel de la paix qui ne lui rapporterait pas grand-chose, mais plutôt des avantages commerciaux juteux pour lui-même ou ses « amis, partenaires ou obligés » ?
Car, aussi étonnant que cela puisse paraitre, personne n’a émis l’hypothèse que les négociations russo-américaines puissent avoir un volet caché alors que, pourtant, le dernier plan américain prévoit bien que ce seront les américains qui se tailleront la part du lion dans les travaux de reconstruction de l’Ukraine financés par … les européens ?
On pourrait penser que D Trump, du fait de sa complaisance évidente envers Moscou, est un agent russe recruté dans les années 1980 lorsqu’il est allé en URSS pour obtenir de l’argent frais afin de le sauver de la faillite ; ce qui a permis à certains esprit mal intentionnés de penser que D Trump est (notre homme à Washington) sous kompromat …
C’est évidemment possible tant le personnage est douteux, amoral et cynique ; mais, on peut aussi penser que V Poutine a promis à D Trump de favoriser de manière très avantageuse les Etats Unis, enfin surtout ses amis, dans une Ukraine sous contrôle russe en échange d’une « paix » en faveur de Moscou. Le deal ne serait, en fin de compte, du côté de D Trump non pas la paix et la fin des massacres mais la possibilité de faire de l’argent, beaucoup d’argent, à la fois sur la reconstruction de l’Ukraine mais aussi sur l’exploitation de ses richesses (forets, terres agricoles, sous-sol et mines) en laissant les mains libres à Moscou de mettre la main sur ce que V Poutine convoite !
Cette conviction est confortée par le fait que les diplomates américains ont été évincés des négociations au profit des affairistes de Washington et que l’inamovible Serguei Lavrov a été lui aussi évincé alors que le dernier plan de paix semble être outrageusement favorable à Moscou.
Mais, bien évidemment, cette partie des négociations n’est pas divulguée …
Et pourtant, en adoptant cette vision des faits, on comprend alors mieux l’attitude des uns et des autres motivés par l’appât du gain pour les américains et par un nationalisme conquérant et messianique pour les russes.
Car la guerre est une chose mais l’après-guerre en est une autre !
Élucubrations fantaisistes
Bien évidemment, on pourra objecter que tout ce qui précède n’est que supputations et complotisme anti russe et anti Trump mais, si vous examinez bien les choses, vous constaterez que cette idée est totalement justifiée et explique l’attitude, pour le moins complaisante de D Trump et de ses collègues vis-à-vis d’une Russie de plus en plus menaçante … et de plus en plus puissante !
Car, la question qui se pose est qu’est-ce qui motive D Trump à agir comme il le fait car il est visible que la guerre et les morts ne sont pas son problème alors que tout le monde sait que V Poutine ne reculera pas et ne s’arrêtera pas tant que la dynamique de la victoire fonctionne pour lui et son régime ?
Autrement dit, il est évident que, personnage totalement égocentrique et infatué, D Trump n’en a rien à faire de l’Ukraine et des ukrainiens comme des russes d’ailleurs qui peuvent mourir en masse puisque le but est de faire des (bonnes) affaires en profitant cyniquement de la situation !
A mon sens, il n’y a qu’une seule réelle motivation derrière ses déclarations : l’argent !
Et cette idée obsessionnelle de faire de l’argent le poursuit d’ailleurs depuis … toujours ; il suffit de lire sa biographie !
La perspective de faire des centaines de millions, voire des milliards de dollars, de bénéfices facilement gagnés sur le dos des autres (ukrainiens en l’occurrence) ; voilà ce qui s’appelle, selon D Trump, un bon deal !
Évidemment, il est beaucoup moins glorieux de vouloir faire du blé sur le dos des Ukrainiens, en s’entendant avec l’ennemi, plutôt que de prétendre vouloir faire la paix … pour sauver des vies ; d’où une “certaine discrétion” sur le sujet !
Tous les gouvernements d’Europe de l’ouest le savent ou s’en doutent mais personne ne dit rien puisque les Ukrainiens et les européens sont exclus, et pour cause, des négociations et que l’on ne leur en divulgue que ce que les américains et les russes veulent bien leur communiquer … c’est à dire certainement pas ce volet secret des négociations !
Le président ukrainien Zelenski le sait et déclare accepter le plan de paix, tout en refusant de capituler, en espérant sans doute pouvoir mieux manœuvrer ultérieurement !
Tout le monde fait donc mine d’y croire mais la naïveté à des limites, surtout dans les sphères du pouvoir ; alors que tout le monde sait qu’il ne faut pas contrarier le caractériel président de la première puissance économique et militaire mondiale puisqu’on a besoin d’elle pour nous protéger bien que la versatilité de l’individu rende cette protection illusoire face à un V Poutine qui, jusqu’ici, n’a cédé sur … rien !
Bien cordialement à tous !
Partager la publication "Le plan secret de Trump pour l’Ukraine"
Ce 27 novembre, BFMTV fêtait ses vingt ans. La chaîne avait réuni pour l’occasion le plus grand nombre des journalistes qui avaient traité l’actualité au cours de ces vingt années. On eut ainsi le plaisir de revoir des visages familiers qui, pour nombre d’entre eux, nous avaient quotidiennement informés. Pourtant, je ne pouvais me défaire d’un certain malaise, que je compris rapidement. Malgré le climat sympathique de cette émission, ce qui dominait c’était le sentiment que rien n’avait changé en France pendant toute cette époque, et surtout que rien ne pouvait changer.
Ce sentiment est accablant. Surtout quand il accompagne des évènements négatifs. La France subit un choc économique et un choc migratoire qui la font souffrir, notamment en raison de la vive inquiétude qu’ils suscitent dans sa population. Et l’on ne voit poindre aucune solution à l’horizon. Un parti d’opposition, le Rassemblement national, paraît avoir les faveurs d’une majorité de Français, mais les solutions qu’il préconise ne semblent guère cohérentes, à l’exception de sa volonté de mettre fin à l’immigration. On peut craindre qu’arrivé au pouvoir, ce parti ne soit rapidement réduit à l’impuissance par incapacité d’obtenir un franc soutien du pays.
La cause de la stagnation française est due au mariage d’un Etat tout puissant et d’une imprégnation communiste. L’histoire explique cela aisément. Le gaullisme a pris les commandes en 1958, en même temps que s’appesantissaient les mesures collectivistes sur la société, nées d’une forte implantation du pari communiste. Ce mélange explosif est toujours en vigueur aujourd’hui, même si le parti communiste a presque disparu et que le parti gaulliste n’est plus qu’une ombre. Mais leurs composantes politiques et sociologiques sont toujours vivaces, alors même que plus personne ne les soutient. Il est évident que le règne de ce curieux mélange va bientôt se terminer, comme toute période qui ne rime plus à rien. Mais personne n’est capable de dire ce qui va lui succéder.
Pour en revenir à BFMTV, son erreur fut de n’avoir jamais mis à l’antenne de vrais penseurs. Certes il ne s’agissait pas de transformer cette chaîne en annexe du Collège de France, mais une époque sans penseurs – et il n’y en avait pas davantage ailleurs – est une époque qui ne produit rien de valable. Prenez l’exemple du système de retraite. Le Mouvement pour la liberté de la protection sociale (MLPS), que je préside, vient de publier un « Manifeste pour un nouveau système de retraite », dans lequel il préconise de passer à une protection individuelle, plus conforme aux nécessités de l’épargne, qui est le fondement de tout système de retraite. Dans un pays libre, où chacun peut réfléchir à son avenir et aider à mettre en œuvre les mesures qu’il préconise, il y a longtemps que ces mesures auraient été prises et l’avenir des retraites assuré. Rien de tel en France où toute idée nouvelle est réputée mauvaise.
Le véritable adversaire du changement est le confort. Il ne faut pourtant pas exagérer. Le confort des Français est très relatif. Il est dû surtout au versement régulier de 930 milliards au titre des divers régimes sociaux. Et ce versement se fait en grande partie grâce à l’emprunt. Il suffit que les prêteurs prennent peur pour que tout s’arrête. Tout homme d’Etat prendrait d’urgence des mesures d’économie pour que son pays reste solvable. Rien de tel en France : on ne fait rien, mais on en parle abondamment. Pour nos politiciens, cela revient au même. L’exemple le plus fameux d’une telle inconséquence est le régime byzantin, où l’on se passionnait pour les courses de char alors que les Ottomans étaient aux portes et y avaient mis le siège. On connaît la suite de l’histoire. Elle est identique à toutes les histoires d’inconséquence. Seule change l’identité des conquérants.
On ne veut pas de mal à BFMTV, mais on ne souhaite pas avoir à fêter le quarantième anniversaire de sa création. En tout cas pas dans les mêmes conditions que pour le vingtième. Ce qui serait bien c’est qu’une grande fête honore la révolution de la liberté en France, qui aura rendu au peuple les clés de son avenir. Il ne nous reste plus qu’à faire cette révolution. Ce n’est pas si compliqué que ça. Il suffit de rendre à chacun son argent, à l’exception de ce que l’on doit consacrer à la nation. Pour la France, il faut revenir à 1958, c’est-à-dire à une époque où le citoyen ne se faisait pas plumer comme une oie. Je rappelle aux latinistes l’épisode des oies du Capitole, qui montre que ce volatile sait parfois ne pas se laisse faire ou à tout le moins avertir du danger.
Quatre-vingts ans ont passé depuis la Libération. La France a connu deux Républiques. Le temps est donc venu du changement, puisqu’un régime dure rarement plus qu’une vie humaine. Le problème, c’est la nature du changement. Pacifique ou violent ? La violence est à craindre, puisqu’on voit se multiplier en France les atteintes à la liberté d’expression. On supprime autoritairement des chaînes, fussent-elles de divertissement, on veut instaurer un contrôle des réseaux sociaux, on organise des descentes de police chez des gens qui n’approuvent pas les vaccinations obligatoires, et on entend sans arrêt le président de la République à la télévision. « N’en jetez plus, la cour est pleine », disait-on au Moyen-âge quand on n’en pouvait plus de recevoir des tas d’ordures en guise d’applaudissements. Mais là, les jets malodorants sont de mise, quand un président abuse de nos yeux et de nos oreilles. Le drame, c’est que ce jeune garçon a été élevé pour être applaudi. Que voulez-vous, il ne peut pas s’en empêcher !
Claude Reichman
Partager la publication "Ces vingt ans où il ne s’est rien passé !"
Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale 165, rue de Rennes 75006 PARIS
Novembre 2025 Manifeste pour un nouveau système de retraite
Le système français de retraite a été créé en 1945 à une époque où il y avait 15 cotisants pour un retraité. Au fil des années, le rapport entre cotisants et retraités n’a cessé de diminuer. Il atteint aujourd’hui 1,4 cotisant pour un retraité. Autrement dit un système de répartition, tel que le système français, ne peut plus fonctionner, car il impose aux cotisants une charge insupportable.
Les débats actuels sur la retraite proposent des réformes fondées sur la durée de cotisation et l’âge de la retraite, afin de retarder la faillite. Mais ces mesures, même si elles allègent légèrement la charge des actifs qui financent le système, ne permettent pas de stabiliser à terme ce dernier. Or l’ambition de tout système de retraite consiste pour l’essentiel à promettre aux cotisants de bénéficier, quand ils prendront leur retraite, d’une pension correspondant aux cotisations qu’ils ont versées. Ce ne sera pas le cas pour les actuels cotisants, quelles que soient les réformes actuellement évoquées.
IL convient donc de proposer aux Français un nouveau système de retraite qui puisse être viable. Le système de répartition doit en toute hypothèse être écarté, puisqu’il repose sur le nombre des cotisants alors même que ce nombre ne peut en aucun cas être garanti, puisqu’il dépend de la natalité et de l’emploi, qui sont par nature très variables. Les partisans de ce système répètent à l’envi qu’il est fondé sur la solidarité entre les générations. On constate actuellement que c’est tout le contraire, puisque ceux qui sont actuellement retraités touchent des pensions convenables, alors que ceux qui les financent par leurs cotisations ne toucheront probablement rien. Où est la solidarité ?
Nous proposons donc d’abandonner le système actuel et de laisser chacun choisir le mode de financement de sa retraite. Ce financement pourra se fonder sur toute sorte de placements, y compris immobiliers, étant entendu que les sommes affectées à ceux-ci seront déductibles fiscalement dans les mêmes conditions que les placements purement financiers.
Un tel système de retraite permettra non seulement d’offrir les meilleures garanties de sécurité, par la diversité des financements et l’intervention d’organismes collectifs de placements, telles que les mutuelles, pour ceux qui les préfèrent, mais aussi d’apporter à l’économie les financements dont elle a besoin pour se développer.
Il sera nécessaire d’apporter aux actuels retraités une solidarité nationale pour leur permettre de n’être pas lésés par le changement de système, et ce jusqu’à disparition de tous les pensionnés relevant de l’ancien système.
La communauté européenne avait d’ailleurs décidé, par les traités de l’Acte unique et de Lisbonne de créer un marché européen unique, y compris pour les services, dont le système de retraite fait partie, fixant son entrée en vigueur pour l’année 1993. La France n’en a rien fait et a donc perdu 32 ans à tergiverser et à bercer les habitants de fausses promesses, qui se révèlent aujourd’hui délétères pour la paix sociale et pour la sécurité des revenus de chacun.
Le débat sur les retraites ne doit pas avoir le caractère passionnel qu’il revêt actuellement. Ce doit être un débat entre gens raisonnables qui se préoccupent des lendemains et des progrès économiques. Et qui ne veulent ni frustrer nos anciens ni pénaliser notre jeunesse.
Partager la publication "Manifeste pour un nouveau système de retraite"
Qui pourrait ne pas applaudir ? Le sujet est consensuel, le risque faible. D’autant que son discours reste dans le registre émouvant, sans s’aventurer dans le réel global.
Car la vraie question n’est pas d’éradiquer seulement un type harcèlement àl’école — même si celui qu’elle dénonce est véritablement grave — mais de dénoncer la globalité du harcèlement.
En réalité aujourd’hui,le harcèlement : c’est l’école.
Du moins telle qu’elle est organisée par l’Éducation nationale, dont le point culminant est évidemment Parcoursup et ses angoisses inutiles pour l’élève, toutes dues aux failles de l’Education Nationale, le harceleur.
L’instruction, elle, devrait être un bien commun, accessible à tout moment, selon les besoins et les capacités de chacun : un espace libre. Ce que l’informatique rend possible à grande échelle, comme l’imprimerie l’avait permis à plus petite.
Transformer ce bien commun en concours permanent — version agricole « du plus beau taureau » — est un non-sens.
En faire la clef de voûte de la pyramide sociale est pire encore.
L’école m’a appris ceci : faire sagement ce que demande la hiérarchie ne garantit ni la tranquillité ni le bonheur.
Cela forme seulement à se faire entuber en souriant et en étant gentil… ou, si l’on est de nature méchante, à entuber les autres avec le même sourire.
J’ai vu aussi la vengeance des derniers sur les premiers — ils le paieront plus tard — et le harcèlement gratuit des bornés sur les faibles, moins fréquent mais le plus émouvant. C’est ce dernier dont Brigitte Macron parle : le plus télégénique.
Mais à propos de harcèlement…
Le discours enflammé de Brigitte est fort à propos face à un harcèlement beaucoup plus massif qu’elle ne nomme jamais : le harcèlement de Bercy.
Le harcèlement n’est pas un sport réservé aux cours d’école. Il repose toujours sur trois piliers : violence, répétitivité, isolement.
Qu’est-ce qui coche mieux ces cases que le fisc ?
Avec en prime une dimension dont personne ne parle : l’indifférence, voire l’acquiescement, des spectateurs.
Car il faut le dire : il n’y a pas de harcèlement sans spectateur. Le harceleur a besoin d’être vu.
Et là, Bercy est champion toutes catégories.
Non seulement il assume ses harcèlements, mais il en tire la justification de son existence. C’est le comble : persuader le pays entier qu’on ne harcèle pas, qu’on « sert » le peuple, que ce harcèlement est la justice même.
Comme quand les cancres persuadent la classe que harceler les premiers serait « bon » pour tout le monde.
Les harcèlements de Bercy touchent pourtant tout le pays, au moins par leurs conséquences. Et, tout le monde fait mine de ne rien voir.
Dernière tocade : taxer toujours plus les successions, au prétexte qu’elles seraient immorales.
Argumentation stupéfiante : ceux qui ont accumulé 3 000 milliards de dettes reprochent aux Français d’avoir 9 000 milliards de capital.
C’est pourtant la démonstration parfaite de l’incompétence de l’Etat en matière de gestion patrimoniale.
Donc ce capital privé, qu’ils veulent transférer à l’État par l’impôt ? Il disparaîtra évidemment. Ils le reconnaissent eux-mêmes en exposant leurs propres chiffres.
On passe pudiquement sur la nécessité du capital en économie et sur le fait que l’État ne peut emprunter que parce que ce capital privé existe… capital qu’il se fait fort de mobiliser à tout moment grâce à la peur et au harcèlement fiscal, domaine où il est champion mondial.
Alors, le harcèlement et Madame Macron ? Qu’elle m’appelle : je lui expliquerai.
Pour ma part, je dois au harcèlement fiscal la misère en fin de vie, un casier judiciaire pour m’être révolté, et une solide désillusion.
La question devient : les tribunaux accorderont-ils demain l’euthanasie aux désespérés fiscaux qui viendront la demander ? Tant l’absurdité du harcèlement fiscal empoisonne notre société.
Le retour à l’impôt constitutionnel, avec ses limites, est une urgence.
Il ne semble pas que Brigitte en ait pris la mesure, alors que son engagement contre le harcèlement aurait dû l’y conduire naturellement.
Mais suis-je bête : Brigitte est dépendante des harceleurs fiscaux. Évidemment.
Bien à vous.
Partager la publication "Brigitte Macron et l’intemporel harcèlement"
Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web. Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.