Nous savons que la sincérité n’est pas le fort des politiciens mais il se trouve que, ces derniers temps, le gouvernement met, si l’on peut dire, les bouchées doubles puisque j’ai relevé pas moins de 10 mensonges qui tournent en boucle dans les médias subventionnés servilement au service du pouvoir.
Heureusement que le gouvernement a fait voter une loi sur les fake news … mais il est vrai que cette loi est surtout destinée à empêcher la circulation de fausses informations qui ne seraient pas de son fait !
Ces mensonges portent sur ce que l’on appelle la fiscalité comportementale c’est à dire la mise en place d’impôts sous le fallacieux prétexte d’orienter le comportement des français avec des effets collatéraux non négligeables et le meilleur exemple qui nous soit donné en ce moment est la fiscalité écologique.
1er mensonge :
Le pouvoir, par un retournement spectaculaire et après avoir incité les français pendant des dizaines d’années à acheter des voitures à moteur diesel, a brutalement décidé que le diesel était l’horreur absolue.
La vérité est que cette affirmation est faite au mépris d’une réalité technologique établissant que les moteurs diesel à la norme Euro6 ne polluent désormais pas plus que les véhicules à essence sans plomb (au prix il est vrai d’une complexification technologique pouvant faire douter de la fiabilité de ce type de motorisation).
On incite donc les consommateurs à s’orienter vers des véhicules soit électriques soit à essence au nom d’une désormais trop fameuse transition énergétique.
Le problème est que personne ne sait où nous mènera cette politique car on nous parle de transition sans nous dire vers quoi ? Il semblerait que, pour beaucoup de français aux revenus modestes, ce soit purement et simplement vers un monde sans voiture du tout … faute d’avoir les moyens de suivre financièrement la surenchère fiscale engagée de manière idéologique par le gouvernement.
2ème mensonge :
On nous annonce que le monde court à sa perte avec une augmentation de la température terrestre qui va entraîner des catastrophes climatiques ; notamment en affirmant comme certitudes de simples hypothèses qui ne sont absolument pas vérifiées scientifiquement !
Ce faisant, on s’en prend à la voiture qui est le bien matériel le plus répandu au sein de la population française en oubliant un peu commodément que la voiture n’est pas le seul pollueur. Il faudrait aussi savoir ce que l’on entend par pollution alors que le malus dit écologique est calculé sur les seules émissions de CO2.
Or, le carbone est indispensable à la vie terre car les plantes convertissent le CO2 en matière organique grâce à la photosynthèse et au pliocène (-2.5 à -5 mds d’années) le taux de CO2 dans l’atmosphère terrestre était bien plus élevé qu’aujourd’hui … ce qui n’a pas porté préjudice de quelque manière que ce soit à la terre !
Nous ne sauverons pas la planète car il s’agit là d’une affirmation bien présomptueuse quant à la capacité de l’homme d’interférer sur le climat à l’échelle d’une planète et il ne fait aucun doute que la terre survivra à l’homme !
La vérité est que le réchauffement climatique et l’influence anthropique ne sont que des élucubrations destinées à culpabiliser la population et la rendre malléable et réceptive aux injonctions, notamment fiscales, du gouvernement !
3ème mensonge :
Le gouvernement ne cesse de nous asséner qu’il faut changer de comportement et freiner la consommation d’énergies fossiles pour sauver la planète (encore).
Eric Verhaeghe, sur son site (ici), a fait l’effort de rechercher dans la comptabilité publique les données concernant la consommation de carburant et, stupeur, elle baisse depuis plusieurs années au rebours de la version officielle car les français roulent moins et parce que les voitures, bien que leur nombre soit en augmentation, consomment de moins en moins.
La vérité est que l’augmentation de la fiscalité est avant tout destinée à sauver des finances publiques en piteux état et que l’Etat compense la baisse de rentrées fiscales sur les carburants par une augmentation de la fiscalité qui leur est appliquée.
L’argument de l’incitation est un pur mensonge et stigmatiser exclusivement les voitures relève donc de la manipulation pure et simple. La transition énergétique n’est qu’un prétexte fallacieux : les vraies raisons sont les nécessités budgétaires !
4ème mensonge :
On vous explique que le moteur diesel est très dangereux pour la santé car il émet des particules fines et des oxydes d’azote et qu’il faut donc s’orienter vers des voitures à essence ou électriques qui seraient « écologiquement responsables ».
Le problème est que toutes les voitures polluent, quel que soit leur mode de propulsion, notamment par le biais de l’abrasion des routes, des pneus, des plaquettes de frein … sans compter leur recyclage en fin de vie et ici nous touchons du doigt la question du recyclage à terme de millions de batteries au lithium. Il n’est pas inutile de rappeler qu’il s’agit d’un métal extrêmement toxique utilisé dans l’énergie nucléaire (on transmute de lithium en tritium dans le cadre de la fusion et on l’utilise dans la bombe H).
Certes les voitures polluent mais ce faisant le gouvernement oublie de parler du chauffage domestique, de l’industrie (sidérurgique ou chimique), des avions, des cargos et paquebots de croisière, des centrales thermiques, de l’agriculture (engrais et pesticides).
Enfin, il faudrait s’entendre à propos de ce qu’on appelle pollution surtout lorsque l’on parle d’émission de gaz carbonique (CO2) qui n’est pas un polluant ; bien qu’il soit un gaz à effet de serre tout en rappelant que la vapeur d’eau est encore plus à effet de serre !
5ème mensonge :
On vous propose d’acheter, moyennant une prime, une voiture électrique qui coûte au minimum 50% plus cher à l’achat qu’une voiture thermique pour faire, au mieux, moitié moins de km.
Le problème c’est qu’on ne vous dit pas tout …
Si vous désirez une voiture électrique vous pouvez vous orienter vers la Renault zoé vendue 23.600 € sans batterie avec un contrat de location de 69 € par mois ou 32.500 € avec la batterie en pleine propriété ; ce qui nous met la batterie à 9.000 € soit 6.000 litres de carburant à 1.50 €/litre ou encore 100.000 km à raison de 6 litres au 100 km. Or, on a oublié de vous dire que la batterie, certes, coûte moins cher à recharger mais qu’elle a une durée de vie limitée à 500 cycles (charge/décharge) ; ce qui limite sa durée de vie à 2 ans d’utilisation. Il n’est pas sûr que le consommateur, en dépit de la prime, puisse s’y retrouver financièrement.
Par ailleurs, si vous vous orientez vers une voiture à essence vous allez découvrir que vous consommerez environ 50% de plus qu’avec un diesel ; ce qui fait que l’Etat va évidemment encaisser 50% de taxes en plus. L’incitation fiscale vers l’essence est en fait très intéressée puisqu’elle rapporte plus de taxes ; compte non tenu du fait que l’Etat encaisse aussi la TVA à 20% sur chaque véhicule neuf vendu du fait des contraintes imposées aux consommateurs.
6ème mensonge :
Le gouvernement n’hésite à affirmer que si le prix du carburant ne diminue pas malgré la baisse du prix du baril de pétrole brut c’est que les pétroliers et les distributeurs (et surtout la grande distribution) s’en mettent plein les poches sur le dos des pauvres français ! Il n’hésite pas d’ailleurs à déclarer régulièrement qu’il va convoquer les professionnels pour leur taper sur les doigts !
La vérité est que le prix du carburant est composé de 70% de taxes et que le prix réel du produit ne représente que moins d’un tiers (28,3%) soit 0.50 € sur un total de 1.50 €. Cela signifie que toute variation du prix du brut doit être divisée par 3 pour connaître son incidence réelle sur le prix du litre du carburant à la pompe !
Dans ces conditions, dans la mesure où la variation du prix du pétrole ne peut s’impacter que sur un tiers du prix final, elle reste forcément très faible puisque les 1 € de taxes ne diminuent évidemment jamais ! Cela explique évidemment pourquoi la baisse du prix final est toujours très faible !
7ème mensonge :
Benjamin Griveaux vient d’affirmer que l’argent prélevé au titre des taxes allait bien à la transition écologique.
On sait malheureusement que c’est faux puisque l’argent de la transition écologique va au budget général de l’Etat dans un rapport de l’ordre de 80% !
8ème mensonge :
Pour justifier sa politique fiscale désavouée par les français, Madame Emmanuelle Stoléru épouse Wargon et ci-devant secrétaire d’état à l’écologie n’a pas hésité à se mettre en scène pour affirmer que le diesel tue 38.000 personnes par an.
Le problème est qu’il s’agit là d’une affirmation au doigt mouillé ne reposant sur rien d’autre que des évaluations fantaisistes !
Le diesel est sûrement toxique mais probablement pas plus que les autres carburants et surtout pas plus que le kérosène ou le fuel lourd des bateaux de commerce (lequel est un déchet pétrolier visqueux qui doit être réchauffé à 135° avant d’être injecté dans les moteurs des cargos) qui eux ne sont pas taxés et à propos desquels Madame Wargon n’a visiblement rien à dire !
9ème mensonge :
Selon la version officielle : « Quiconque a envie d’acheter une voiture à 5.000 € n’aura que 1000 € à sortir de sa poche après que la subvention eut été doublée en passant de 2.000 à 4.000 € ! ».
Le premier problème est qu’une voiture décente et récente (pour être vraiment moins polluante), pour une famille ordinaire de 4 personnes, ne coûte pas 5.000 € !
Par ailleurs, à propos de cette prime à la casse ou à la reconversion, même poussée à 4.000 €, il faut savoir que l’Etat met des mois à la payer et qu’il compte en fait sur les constructeurs pour en faire l’avance (au motif que l’incitation leur bénéficie puisqu’ils vendent des voitures en plus); ce qu’ils ont fait jusqu’ici tout en ayant déclaré qu’ils allaient cesser cet accommodement un peu trop facile pour l’Etat.
Non seulement l’Etat ment et manipule mais il est aussi un mauvais payeur !
10ème mensonge :
La fiscalité comportementale prouve surtout la rapacité d’un Etat prêt à taxer tout ce qu’il peut taxer : cigarettes, alcools, sodas sous des prétextes de santé publique alors qu’il sait que ces produits sont consommés dans le cadre d’une addiction ou d’habitudes alimentaires et que leur consommation ne diminuera pas malgré l’augmentation du prix.
C’est donc tout bénéfice pour l’Etat qui, au passage, se donne bonne conscience et couvre sa prédation sous les habits de la morale et du souci de la santé publique !
Evidemment, c’est la même chose pour les voitures à moteur diesel car les hauts fonctionnaires de Bercy savent qu’ils ont affaire à un marché captif de 15 à 20 millions de véhicules qui vont rouler encore au moins 10 à 15 ans. Là encore l’augmentation des recettes est assurée compte tenu du fait que la voiture constitue pour 80% de la population un usage nécessaire (c’est une dépense contrainte).
En conclusion :
Les français n’accordent désormais plus aucun crédit à E. Macron et son gouvernement car, ce qu’ils voient, c’est que les impôts augmentent sans arrêt, leurs revenus stagnent, leurs dépenses contraintes augmentent et … tous les ans c’est toujours pire avec le sentiment qu’on va dans le mur à terme (ce qui est d’ailleurs une réalité) !
Ces français moyens, dont les budgets se tendent de plus en plus, ont aussi le sentiment que la hausse du coût d’usage de la voiture constitue quelque chose d’insignifiant pour des élites grassement payées qui ne subissent pas les mêmes contraintes notamment parce qu’elles profitent de nombreux avantages (voitures de fonction, allocations diverses) !
Le gouvernement fait donc face à un raz le bol général vis-à-vis de la pression fiscale et comportementale entre le prix du carburant, les limitations de vitesse à 80 km/h, le malus écologique renforcé (au-delà de 117 g/km), le nouveau durcissement du contrôle technique dont les véhicules diesel vont encore faire les frais à partir de janvier 2019 (avec contrôle de l’opacité des fumées et une facture finale qui pourra être salée puisque portant sur les injecteurs, le turbo, la vanne EGR). Selon Autoplus, 15 millions de voitures sont concernées.
Macron, lors de son entretien télévisé sur le porte avion Charles de Gaulle, a fait un mea culpa purement médiatique en affirmant «Je n’ai pas réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants» et à propos de la fameuse transition énergétique « C’est un vaste programme, mais il requiert la mobilisation de toute la nation. J’aurai besoin de vous. » tout en agitant le spectre du désordre avec le message subliminal qu’il ne faut surtout pas manifester le 17 novembre contre le gouvernement et sa politique courageuse !
Ce faisant, E Macron n’a pas compris qu’il se heurtait aux français de base, apolitiques, hors des partis et des syndicats ; tout comme il n’a pas compris que la résistance à la prédation d’un Etat insatiable fait partie des droits du citoyen car il ne faut évidemment pas compter sur les politiciens, syndicalistes et autres pour remettre en cause un système dont ils sont les premiers bénéficiaires !
Devant la menace de troubles incontrôlables, le gouvernement essaie de rétro pédaler sans donner toutefois l’impression de capituler (fort de l’exemple catastrophique du précédant Hollande) en annonçant des « mesures d’accompagnement » qui ne seront pas autre chose qu’une abominable usine à gaz.
Ce faisant, E Macron ne fait pas autre chose qu’adopter la stratégie de l’évitement pour essayer de désamorcer l’affrontement frontal qui risque de cristalliser les oppositions en utilisant la stratégie de la carotte et du bâton (E. Philippe et Chr. Castaner menacent – les blocages ne seront pas tolérés) et Macron essaie de trouver un argumentaire plus consensuel.
Les membres du gouvernement se partagent désormais les rôles ! Nous avions le bon flic et le méchant … désormais nous avons le bon président et les méchants ministres !
C’est sûr, nous avons fait un grand progrès dans la communication politique. Malheureusement le mensonge est devenu le mode ordinaire de gestion du pays.
Bien cordialement à tous !
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