Michel Georgel, né en 1946, licence de lettres, diplômé de l’Ecole Navale, entrepreneur depuis trente cinq ans, navigateur, écrivain.
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En principe, nous sommes tous égaux. Mais quand il s’agit de retraite, on découvre que certains sont plus égaux que les autres…
À vrai dire, avec, paraît-il, 42 caisses de retraite, le contraire eût été étonnant…
Certaines caisses sont très déficitaires. D’une façon quasi systématique, toutes celles qui dépendent de l’État et de sa gestion.
À l’autre extrémité, d’autres caisses vont très bien, et trouvent même le moyen de faire des économies, et d’amasser des trésors de guerre pour d’éventuels mauvais jours à venir. Ces caisses fourmis partagent une autre caractéristique : elles ne dépendent pas de l’État.
Il faut bien le reconnaître, c’est tout simplement une situation insupportable.
La solution paraît simple : toutes les caisses aux mains de l’État !
Avantages à court terme : les caisses cigales vont d’un seul coup se trouver renflouées par les caisses fourmis.
Avantages à long (moyen) terme : après quelques années, voire quelques mois, toutes les caisses, rassemblées en une seule, sagement gérées par l’État, iront toutes aussi mal les unes que les autres, et nous aurons enfin un début d’égalité.
C’est pourtant simple à comprendre !
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Cette fois, nous y sommes, affrontement Macron — Martinez.
Lequel des deux va s’en sortir gagnant ?
Pour le moment, bien malin qui pourrait le prédire.
En revanche, on connaît le perdant, par avance : le peuple français.
Que des millions de personnes soient enquiquinées tous les jours pour essayer de se rendre à leur travail, que l’économie du pays soit durement impactée… qui peut croire que cela ennuie réellement l’un ou l’autre de nos deux gladiateurs ?
Le problème pour nous autres, c’est que ceux-ci n’ont plus réellement de porte de sortie.
Monsieur Martinez a déclaré que la grève ne pourrait cesser qu’avec la mise en retraite du projet… retraites, précisément. Si cela ne se passe pas, finalement, comme cela, Monsieur Martinez perd tout, il ne sera plus jamais crédible nulle part (si tant est qu’il le soit encore un peu, ici ou là).
Mais Monsieur Macron est au moins aussi empêtré que lui ! Il pourrait par exemple trouver un moyen pour que la réforme ne concerne que dans un univers aussi lointain que possible les régimes spéciaux de la SNCF ou de la RATP, ce qui permettrait de remettre les trains et les métros sur les rails. C’est d’ailleurs ce qu’il finira certainement par faire, mais pour le moment, il ne le peut en aucune manière. En effet, ces deux régimes sont le prétexte pour faire main basse sur tout ou partie des autres régimes spéciaux, dont certains sont équilibrés, et d’autres, détenteurs de sérieuses réserves… Ce qui est exactement (et cela depuis longtemps) ce qui précisément aiguise l’appétit des prédateurs de Bercy.
Bien sûr, tôt ou tard, nos deux adversaires vont trouver un terrain d’entente, et nous aurons droit à des batteries de photos de serrements de main et autres congratulations. À ce propos, avez-vous remarqué que Monsieur Macron ne peut jamais serrer une main, sans que sa main gauche ne se précipite pour palper le propriétaire de la main serrée ? Pas sûr que Monsieur Martinez appréciera, mais il faudra qu’il s’y fasse.
Mais comme il faut tout d’abord bien nous jouer la farce de l’affrontement, nous allons encore souffrir un certain temps…
Au train où vont les choses, il apparaît que la « réforme » des retraites va ressembler de plus en plus à une loterie où l’on comptera un nombre encore indéterminé de perdants, mais pas un seul gagnant…
Le rêve, en somme, de n’importe quel directeur de casino ! Pas de gagnant, sinon, bien sûr… le casino soi-même.
Beaucoup de perdants, donc, mais malgré tout, des perdants inégaux : on reste dans l’univers casino.
Qui va mériter le titre de plus gros perdant ? Pour le moment, c’est le seul suspens, et les jeux paraissent très ouverts.
Mais d’abord, répondre à cette question : pourquoi faut-il que globalement, tout le monde perde ? Parce que telle est la volonté macronienne, vous répondent les gens qui ont un mauvais esprit ou/et de mauvaises intentions.
Ridicule.
En réalité, c’est très injustement que l’on s’en prendrait au meilleur élève de son professeur de théâtre. Il n’y est pour rien, strictement pour rien. Il récite un texte qu’il a appris, mais qu’il n’a pas rédigé.
Ceux qui l’ont rédigé n’ont jamais été élus par personne — heureusement pour eux, personne n’aurait voté pour eux : nos princes de Bruxelles ! Oints du seigneur (mais on ne sait pas lequel), dans leur infinie sagesse, ils ont décidé, en toute non-connaissance de cause ! Les retraites en France sont trop élevées ! Il faut sérieusement raboter tout ça !
Et comme dans les faits, la France a fait le deuil de toute autorité nationale, il ne lui reste qu’à… obéir.
Et donc l’élève Macron n’a pas le choix. Comme il accumule les faux pas sur à peu près tous les sujets (endettement, 3 %, et tout le reste), il faut bien qu’il réussisse quelque chose quelque part, et les retraites, bon, ce n’est pas si mal.
Au début, ça paraissait simple. Gagné d’avance : pas juste, quelques minorités partent plus tôt, avec beaucoup plus de sous, pour un bonheur retraité beaucoup plus long ! On va voir ce qu’on va voir, on va corriger ça ! Il suffira de rameuter la masse majoritaire et brimée, pour que les minorités, la honte au front, se résolvent à rejoindre les rangs du commun des mortels.
Oui, mais voilà ! Macron (tout comme ses maîtres à Bruxelles) a oublié quelque chose, que tous les gens seulement un peu plus expérimentés que lui savent : que valent quelques millions d’usagers qui vont se trouver plus qu’enquiquinés, à partir du 5 décembre prochain, et cela pour une période à ce jour indéterminée, contre… des locomotives (de trains ou de métro) solidement immobilisées ? C’est simple : rien !
Et d’ailleurs, même s’il le savait, que pourrait faire Monsieur Macron ? Il ne peut pas dire à ses maîtres de Bruxelles : on ne peut pas faire cette réforme comme cela, les syndicats ne se laisseront pas faire ! Il va falloir qu’il le leur prouve. Et donc, nous allons (certainement) avoir à subir une épreuve de force plus ou moins longue et catastrophique pour tout le monde.
Ce qui est à craindre, bien sûr, c’est la victoire, pourtant vraisemblable, des locomotives. Parce que cette victoire ne changerait rien : Bruxelles continuerait d’ordonner que le coût global des retraites françaises diminue. Et ce qu’on n’aura pas pu prendre aux locomotives, on le prendra ailleurs. On a d’ailleurs en réalité déjà largement commencé. Les (déjà) retraités, les familles, les femmes seules, les paysans, les petits patrons, les commerçants, les classes pauvres et moyennes… ça fait beaucoup de monde, dites-vous ? Oui, mais tous ces gens partagent quelque chose : ils n’ont pas de locomotives.
Bien sûr, il y aurait d’autres solutions. On pourrait par exemple freiner l’immigration et l’aide aux immigrés clandestins ou non. Mais ça, ce n’est pas possible. Bruxelles ne veut pas.
On pourrait encore imaginer de réduire sérieusement l’affolant train de vie des hauts fonctionnaires et politiques, comme de leurs copains de la société de connivence, qui nous éreintent tous les jours un peu plus. Mais ça, c’est eux qui ne veulent pas.
En France, si tu n’as pas de locomotives, et si tu ne fais pas partie du sérail, c’est simple, tu payes. Et à compter du 5 décembre, tu vas commencer de payer sérieusement plus !
Cheminots, salariés de RATP… pour tout vous dire, des professions qui ne suscitent pas chez moi une forte empathie… Pour ne pas dire que j’ai en détestation les manières et méthodes de ces gens. User et abuser d’une position de force, au détriment de millions de braves gens condamnés à subir grèves à répétition, annoncées ou imprévues, est pour moi d’une insupportable lâcheté.
Cela dit, je ne trouve guère plus acceptable ce qu’on croit être la position du gouvernement en ce qui concerne son projet de « réforme des retraites ».
Je ne discute pas de savoir si certains régimes sont trop favorables par rapport à d’autres. C’est sans doute vrai, mais ce n’est pas la question.
Incontestablement, quand un salarié embrasse une profession, il embrasse toutes les conditions de cette profession. L’âge de départ en retraite, le montant qu’il percevra font bien sûr partie ces conditions.
Maintenant, qu’en cours de route, l’employeur décide, d’autorité, de revoir à la baisse ceci ou cela, aucun doute, c’est bien une rupture du contrat de confiance, et oui, c’est tout simplement insupportable.
Et ce n’est en rien une « réforme » du système. On ne peut pas baptiser réforme un changement qui se traduit par une dégradation de la situation existante. Qu’il s’agisse d’avoir à travailler plus longtemps ou de diminuer les pensions, ou les deux, ça ne mérite pas le nom de réforme.
Une réforme, cela sous-entend au minimum un maintien de l’existant, ou mieux une amélioration.
Que notre système de retraite soit intenable à terme, c’est un secret de Polichinelle. Qu’il faille le réformer, c’est une évidence.
Or, d’autres pays l’ont fait, et nous montrent l’exemple : la seule voie possible est parfaitement connue ! C’est de sortir de l’absurde système de répartition pour aller vers un système de capitalisation. Avec moins d’État, ou mieux, plus du tout d’État, et plus de gestion privée.
La seule voie susceptible d’entraîner l’adhésion. La seule qui mériterait en effet l’appellation « réforme ».
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En écho à cet article de Henri Dumas. Auquel je fais part de mes profonds sentiments solidaires.
Nous sommes sans doute champions du monde en ce qui concerne la lourdeur de notre fiscalité.
Normal, nous répondent sans honte, politiques et fonctionnaires (hauts ou pas) : nous sommes aussi champions de la redistribution.
Même si c’était vrai, cela le serait de moins en moins : ce n’est un secret pour personne, en effet, que chez nous, les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres. Il en est ainsi de façon constante depuis que nous sommes entrés en socialie.
Louis Pauwels le dénonçait déjà il y a près de 40 ans : le problème de la redistribution est que l’argent collecté va d’abord, et en priorité, aux collecteurs…
Inutile de chercher ailleurs pourquoi il faut toujours plus d’argent pour toujours moins d’efficacité.
Si l’on voulait réellement réduire les inégalités, il faudrait donc logiquement commencer par réduire le nombre… de collecteurs !
Et donc se décider à commencer le dégraissage de tous ces mammouths que sont nos administrations et leurs princes oligarques.
Adage bien connu : il ne faut pas compter sur les hommes qui ont créé les problèmes, pour les résoudre…
Deux redressements, commence par noter l’article, ont été appliqués à des chefs cuisiniers qui déjeunaient sur le pouce dans leur cuisine. Respectivement 14 000 et 13 000 €. Pas vraiment une paille !
Devant l’indignation générale, le petit monsieur qu’on nous a baptisé ministre de tutelle de l’Urssaf dit avoir donné des consignes et pris les mesures pour que de telles absurdités ne se reproduisent pas.
Le but de ce monsieur policé est paraît-il que la défiance entre les Français et les administrations laissent la place à la confiance.
Naturellement, ni l’auteur de l’article, ni d’ailleurs personne ne croit même 1/10 de seconde à une quelconque efficacité de ces bonnes paroles.
Le Cercle Lafay a des solutions : donner la possibilité aux entreprises, par exemple, de s’adresser au supérieur hiérarchique de l’inspecteur. Ou créer une commission de recours amiable…
Quand on voit comment fonctionnent les contrôles fiscaux, on ne peut que s’amuser d’aussi naïves propositions. Qu’il s’agisse des Urssafs ou du fisc, pas d’illusions, le contrôlé a toujours tort.
La seule solution ne serait pas de réformer les Urssafs, qui ne sont pas réformables, mais de les supprimer.
Très simplement, en leur retirant, comme d’ailleurs l’Europe devrait nous y obliger, leur situation de monopole. Des Urssafs en situation de concurrence avec des assureurs privés, on peut parier que beaucoup de problèmes disparaîtraient comme par enchantement…
Tous les entrepreneurs le savent, et désormais aussi, beaucoup de particuliers : la France est le pays de la pression fiscale.
Mais ce qui se sait moins, c’est que cette pression prend aussi des voies plus détournées.
Je viens d’en faire l’expérience personnelle, à l’occasion d’une faute très grave, je le reconnais publiquement, que j’ai commise l’autre jour. Et puisque cette très grave infraction m’a valu une contravention, autant reprendre les mots de l’administration pour décrire mon péché : « stationnement très gênant sur un emplacement réservé aux véhicules portant une carte de stationnement pour personnes handicapées ».
Prendre une place réservée aux personnes handicapées, quelle honte n’est-ce pas ?
Maintenant, voyons les faits.
L’heure : aucun doute, elle est notée sur la contravention, 19 h 28.
Pas plus de doute sur le lieu : 76, rue du château des rentiers, Paris.
Il faisait nuit, donc. Il pleuvait. Le 76 de la rue du château des rentiers donne sur une supérette. J’avais à y récupérer un sac de courses, qui m’attendait à la caisse.
Le temps d’aller et de revenir, mes feux de détresse en action, et ma porte laissée ouverte. Si quelque handicapé par un hasard extraordinaire s’était trouvé passant par là, il aurait eu au plus à m’attendre un peu moins de trois minutes ! D’ailleurs, il n’aurait pas eu besoin de m’attendre du tout : deux autres places pour handicapés, vides, moins de 10 m devant moi, lui tendaient les bras, ainsi que deux places de livraison, disponibles à cette heure tardive.
Aucun handicapé à m’attendre, chargé de mes paquets, mais une voiture de police, arrêtée à ma hauteur. À l’intérieur, trois ou quatre agents, manifestement jeunes gens au mieux de leur forme physique, n’ont manifestement pas quitté leur siège confortable. Ce qui sottement, m’a rassuré ! Je ne savais pas encore, qu’en France, on pouvait verbaliser, sans même mettre pied-à-terre…
Et j’ai pensé : « bien sûr, ils ne me verbalisent pas, ils voient bien que je ne suis plus tout jeune, et qu’aujourd’hui, freiné par une mauvaise sciatique, je peine à avancer… »
Non, j’avais rêvé. Aucune humanité à attendre du côté de ces messieurs. Ils chassaient, passe un pigeon, ils tirent.
Ah, j’oubliais : le montant de ma punition ! 135 € ! Ce qui vous met tout de même la minute à 45 €…
Ce que je trouve le plus insupportable, ce n’est pas le montant disproportionné de l’amende, mais la dose de moraline dont prétend s’entourer ce qui n’est qu’une taxe ou un impôt le plus.
Je me consolerais peut-être, si je pouvais penser que tout l’argent qu’on me prend permet d’équilibrer les comptes publics, en l’occurrence ceux de la Ville de Paris. Mais ce n’est même pas le cas ! Ce qu’ils nous prennent ne leur suffit pas, il faut en plus qu’ils nous endettent, lourdement ! Voilà pourquoi j’ai l’amande amère…
Vous l’aurez noté, jamais les médias n’ont autant diffusé de messages au sujet du le climat. Habilement égrainées au fil des jours, les informations se succèdent, un long chapelet toujours plus inquiétant, plus affolant !
Hier, on a fait marcher les gens, un peu partout. Demain, l’ONU convoque les chefs d’État… pour parler de la lutte contre un réchauffement climatique catastrophique… qui n’existe plus depuis au moins vingt ans.
Et ça marche. Au figuré, au propre… Les gens marchent. On les fait payer et ça, ce n’est pas du tout du figuré : on s’enflamme pour d’inutiles et coûteux moulins à vent, pompeusement baptisés éoliennes, on fait tomber le monde dans le panneau, pompeusement qualifié de solaire, et tout cela coûte, coûte…
Les croyants, on les fera payer plus encore demain. Peut-être qu’à ce moment, ils finiront par comprendre. Mais ce sera sans doute trop tard. Pour eux, et malheureusement, pour nous aussi.
Parce qu’il faut avoir le courage de le dire, les climato–croyants communient dans ce qui ressemble de plus en plus à une forme d’autisme collectif.
Leur papesse, une gamine de seize ans qui fait beaucoup l’école buissonnière répète « il faut écouter la science ! » Elle a parfaitement raison. Il faut écouter la science.
Le problème est que c’est précisément ce qu’elle et ceux qui la soutiennent ne font pas !
Si elle avait été un peu plus à l’école, elle aurait appris que la règle numéro de toute démarche scientifique, c’est le doute !
Les certitudes, les affirmations péremptoires… rien à voir avec la science.
La science est l’affaire des scientifiques, et tout au contraire de ce qu’on nous récite sans arrêt, sur la question du climat, les scientifiques ne sont pas du tout unanimes, c’est même exactement le contraire. Et c’est normal.
Mieux, toujours au contraire de ce qu’ânonne le concert des médias, la majorité des scientifiques ne penche pas du tout du côté réchauffement.
Avec des gens qui doutent, le dialogue est possible. Arguments, observations, discutions…
Avec des « croyants », pas de dialogue possible. Ils ont la foi. Et la foi, en climat comme en religion, conduit à l’autisme.
Exemple : le CO2, c’est vilain, ça va tuer tout le monde.
Oui, oui, on observe au cours de la période passée une augmentation de la teneur en CO2. Mais rien ne montre que cette augmentation ait quoi que ce soit à voir avec une éventuelle augmentation de la température. Et surtout, ouf ! Cette augmentation a permis, par une sorte d’explosion de la production agricole, de faire à peu près face à l’augmentation de la population, évitant à l’humanité la plus féroce des famines.
Pourvu que le CO2, vexé de tout le mal injuste qu’on dit de lui, ne décide pas soudain de tourner les talons…
La vérité est que les gens qui tirent les ficelles de la terreur climatique sont les mêmes que ceux qui prônent la disparition des peuples et de leurs frontières, les mêmes qui œuvrent pour l’instauration d’un gouvernement mondial, au profit d’une minorité opulente, régnant sur des majorités misérables, toujours plus pressurées, et contrôlées par un système mondial de terreur fiscale.
Et pour cela, il faut le reconnaître, notre pays est plutôt en avance, et peut servir de modèle…
nota : on pourra lire une thèse similaire à la mienne ICI. Mais j’avais écris mon article avant de lire celui-ci.
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On sait depuis Colbert, et sans doute depuis beaucoup plus longtemps, que le summum de l’art fiscal est de plumer l’oie sans qu’elle crie.
Fondement de toute bonne gouvernance que Macron et sa bande ont commencé par ignorer ou bien mal appliquer. L’oie s’est mise à brailler en forme de gilets jaunes, et toute la bande a manqué mourir de peur. Un ministre est allé jusqu’à fuir son ministère par une porte secrète, terrorisé par une attaque de chariot élévateur.
On a donné quelques restes à l’oie, des miettes des festins quotidiens des hommes de l’état, distribution assortie de pléthore coups de trique et jets de grenades, et tout est rentré dans l’ordre. Quant à la bande, les hommes de l’état, ils ont appris la leçon ! Et désormais, le grand Colbert soi-même ne renierait plus ses dignes successeurs.
La taxe Gafa est une magnifique illustration de ce que j’avance.
Le si policé Monsieur Darmanin plastronne : on va voir ce qu’on va voir, on va taxer les « Gafa » ! Taxer les Gafa ? L’oie est satisfaite ! Les riches vont payer, et pas seulement les oies !
Mais comment l’oie peut-elle imaginer, même en rêve, qu’aucun des hommes de Macron et Macron lui-même pourraient se résoudre à faire, ne serait-ce qu’un tout petit peu de peine aux princes des Gafa ? Mêmes esprits, nourris aux mêmes mamelles !
Et puis on ne va pas (sérieusement) fâcher des personnes qui se trouvent en position de manipuler les opinions (suppression de comptes, référencements filtrés…).
La vérité est que l’oie est une sotte, et qu’on ne va pas du tout taxer les Gafa. Et seulement pour une raison aussi bête que cela : taxer les Gafa, c’est tout simplement impossible, et les Gafa ne vont rien payer du tout. Elles feront seulement semblant de payer. Ce sont leurs clients qui paieront. Factures majorées des taxes, et le tour est joué.
L’oie dit qu’elle s’en fiche. Elle dit que personnellement, elle n’achète rien aux Gafa. Bien sûr qu’elle n’achète rien aux Gafa. Mais elle achète aux sociétés clientes des Gafa. Des sociétés qui elles non plus ne paieront pas la taxe Gafa, mais la feront payer à leurs acheteurs. Qui à leur tour… À la fin, vous l’avez compris, c’est bien l’oie qui finit par payer, c’est bien l’oie qu’on plume !
Une oie non seulement plumée, cette fois du bec au croupion, mais en plus, une oie contente ! Quand je vous disais que les hommes de la Macronie étaient devenus champions dans l’art de plumer sans faire crier !
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À l’évidence, notre Jupiter aborde la rentrée avec sérénité.
La rumeur des scandales n’a pas résisté aux grands vents de l’été, on s’est gargarisé de paroles creuses et de photos insipides dans un Biarritz momentanément nationalisé à plus que cent pour cent, aux frais des contribuables français, de toute façon habitués à payer et pour ce qu’il reste de gilets, décidément plus que des hoquets, facilement matés par la trique policière, sous les applaudissements de toute la bobosphère, complètement rassurée. Désormais, aux commandes, un chef, un vrai, qui sait comment l’on doit traiter les manants, les sans-dents et tous autres qui ne sont rien ! Tous ceux dont la seule utilité est de nourrir grassement le système par leur travail, toujours moins rémunéré et les impôts qu’ils payent, toujours plus généreux. La trique policière, la terreur fiscale, et la censure en marche, les trois leviers de tout régime réellement efficace.
Et ils ont bien raison, nos bobos, de nager dans leur béatitude ! Que voulaient finalement nos révolutionnaires du samedi ? Briser le système ? Réduire la part de l’état ? Que nenni ! Pas moins, mais plus d’état, voilà ce qu’ils voulaient ! Avec plus de miettes pour eux, voilà tout. Et des miettes, en cherchant bien, on en trouve toujours.
Bien sûr, des miettes à crédit. Comme d’ailleurs le quart de notre budget commun.
Ce qui ne pose de problèmes à personne : vivre à crédit est tous les jours plus facile ! Et cela grâce à cette formidable invention moderne des taux d’intérêt négatifs.
Bien sûr, quelques esprits chagrins et non moins ridicules (dont l’auteur de ces lignes) prétendent que le bal ne pourra pas durer toujours, et que tôt ou tard…
Ce jour-là prédisent ces grincheux, l’état ne pourra plus faire face à ses nécessités de remboursement et le système explosera.
Ridicule, pense le bobo, en secret ! En prévision de ce fameux jour, toutes les dispositions sont déjà prises, pas de soucis. C’est même pour cela, et parce qu’ils le savent, que tant de bien informés continuent de se battre pour nous prêter leurs sous. Ce jour-là, les avoirs dans les banques seront confisqués, au moins en partie. On nationalisera l’immobilier dans son ensemble, sans le dire comme cela, bien sûr, mais en imposant les propriétaires sur les loyers qu’ils ne payent pas. Et tout un train d’autres mesures déjà bien ficelées dans les cartons !
La vérité étant que les hommes de l’état n’auront tout simplement pas d’autre solution.
Bien sûr, une bonne gestion conduirait à s’interroger sur les bienfaits envisageables d’une réduction de leur train de vie ?
Impossible ! Une telle hypothèse est tout simplement hors de leur potentiel d’imagination.
Hors de leur potentiel d’imagination, mais ce ne sera pas le cas de leurs administrés. Qui soudain, découvrant qu’on les saigne jusqu’à l’os (pour leur bien, n’est-ce pas !) vont se retrouver de plus en plus nombreux à rire… jaune ! Avec, ou sans gilets !
Se poseront alors haut et fort les questions qui fâchent.
À quoi servent tous ces grands qui nous coûtent si cher ? À commencer pas le premier d’entre eux ? Il faut un président à une république ? Est-ce si sûr ? Et si oui, est-il vraiment nécessaire que ce monsieur dispose d’un palais entouré des plus beaux jardins de Paris, d’une résidence pour ses fins de semaine, et d’une autre au bord de la mer pour ses vacances ? Avec à chaque fois, des cohortes humaines pour mieux le servir ? Et des avions, et des voitures, pour le promener d’une villégiature à une autre ?
À l’évidence, monsieur Macron ne craint pas du tout qu’on lui pose un jour ce genre de questions. Comme le matador défie le taureau fatigué par piques et banderilles, sûr de sa capacité de domination et de sa force, il ose répéter au peuple ce que sa professeur de théâtre lui a enseigné : « il faut qu’on se parle, il faut qu’on se réconcilie ! »
Se parler ? Se réconcilier ? Commencez, monsieur, par le commencement ! Divisez par dix, que dis-je, par cent, votre train de vie ! Imposez la même réduction à tous ceux qui vous servent et se servent avec vous ! Mettez un point final aux grand-messes qui n’ont d’autre fin que votre inutile recherche de publicité !
Et ce ne sera là que justice ! Car la faillite de l’état que nous citoyens devrons assumer, nous n’en sommes en rien comptables ! Ce qui n’est pas du tout votre cas !
Sans ce préalable, pas question de se parler, encore moins de se réconcilier de quelque façon que ce soit !
Mais pour le moment, les violons de l’endettement comme ceux de l’immigration non contrôlée continuent de jouer leur grisante partition, et les bobos dansent et s’amusent comme jamais…
Le peuple, pour sa part, se tait et se contente de penser à voix basse : « Bon appétit, Messieurs, oh ministres intègres… ! »
Pour le moment.
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« Le mouvement des gilets jaunes, pas derrière nous… », « les problèmes posés pas résolus et pas prêts de l’être… », c’est en gros la dernière révélation de dieu, pardon de Jupiter, aux journalistes du Parisien…
Parole de Jupiter, donc. Car pour ce qui concerne son incarnation humaine, monsieur Macron par conséquent, il a pourtant dit, il y a quelques jours, que la France était passée « des gilets jaunes au maillot jaune » (sic)…
« Il y a des choses que je n’ai pas bien gérées », j’aborderai la rentrée avec « détermination et humilité »…
Là, on ne sait plus qui parle, l’homme ou le dieu.
Homme ou dieu, un discours qui devrait au minimum embarasser les thuriféraires de notre repenti aussi déterminé qu’il est (serait devenu) humble… Eux qui n’étaient qu’éloges et admiration béate ! Avec ce refrain : « ça va dans le bon sens ! »
Mais si leur héros prétend reconnaître aujourd’hui des erreurs passées, les thuriféraires doivent se rendre à l’évidence : ou ces erreurs avouées, ils ne les ont pas détectées quand elles ont eu lieu, et ils ont alors été de joyeux jobards. Ou ils les ont vues, et dans ce cas…
Bon, me dira-t-on, tout le monde peut se tromper et il n’y a même que les imbéciles à ne pas changer d’avis. Jupiter a le droit d’apprendre et de progresser. Il a le droit de changer !
« J’ai changé ! », ce n’est pas là un coup qu’on nous a déjà beaucoup (trop) fait ?
Pas sûr que cela marche encore. Et même sûr que cela n’a aucune chance de prendre chez les « sans dents », les « ceux qui ne sont rien », et autres gilets jaunes… ces masses populaires que ces messieurs du château méprisent au plus haut point, et ne prennent un peu en considération que lorsqu’ils en ont peur…
Car le populaire imbécile sait parfaitement cela : quoiqu’ils fassent et quoiqu’ils disent, non, les hommes ne changent pas, ou alors à la marge, une marge si étroite qu’elle ne compte guère. Du berceau à la tombe, nous restons désespérément les mêmes et les traits du vieillard se devinent sur le visage du bambin…
Mais alors, me direz-vous, pourquoi ces étranges confessions ?
Si vous posez sincèrement cette question, c’est que vous vous obstinez à ne pas comprendre comment fonctionnent les hommes de pouvoir, aujourd’hui encore plus qu’hier.
Accessoirement, c’est aussi que vous n’avez pas lu plusieurs autres billets (ici et encore ici, par exemple) de mon modeste clavier, ce qui est tout de même un peu vexant.
Remords, humilité, contrition ? Bien sûr que non ! Alors manipulation ? Pas l’ombre d’un doute !
Depuis le début, chacun le sait, la force de monsieur Macron, ce ne sont pas ses partisans, une bien faible minorité, ce sont ses opposants : Marine, meilleure alliée de Macron.
Oui, mais l’avez-vous remarqué ? Marine ne fait guère parler d’elle, en ces temps de soi-disant canicule bien à propos pour entretenir la climato–terreur. Marine, il faut la conforter ! Grand temps d’agiter, non plus le chiffon rouge, mais le gilet jaune !
Renforcer chez les « bien-pensants » la crainte de ce qu’on leur maquille en « extrêmes » et autres populismes, c’est s’assurer, dans le contexte actuel, une (nécessaire) place de second au premier tour de toutes les élections, et donc une finale certaine dans un fauteuil présidentiel !
Donc, braves gens, non, non, les gilets jaunes ne sont pas morts, ils restent une menace, un danger ! Peuvent pleuvoir impôts nouveaux, taxes nouvelles et/ou augmentées, le tout assorti d’une ruineuse immigration hors de contrôle, tant pis il faut continuer de prier Dieu, pardon Jupiter, pour que celui-ci veuille bien continuer de vous protéger…
De façon directe ou indirecte, parfois pour s’en vanter, souvent pour accroître son aspect menaçant, notre État ne nous le cache plus : désormais, il sait tout de nous ! De puissants systèmes d’intelligence artificielle savent croiser tous les fichiers disponibles, et le moindre transfert d’argent, la plus petite location de son appartement, même pour quelques nuits, le moindre achat, la moindre vente, le fisc le sait aussitôt, et se rend compte, à l’instant même où elle se produit, de la moindre « anomalie ».
Et c’est tous les jours, à tout instant, que les différents fonctionnaires de l’État sont en mesure de croiser toutes les informations qui nous concernent. Il y a déjà bien longtemps que le gendarme qui vous arrête sur la route et vous demande votre permis de conduire et la carte grise de votre véhicule, a connaissance ensuite, en quelques secondes, de l’état de vos points, et du nom du propriétaire du véhicule que vous conduisez. Sait-il de quand date son dernier entretien et quel garage s’en est chargé ? Peut-être pas encore, mais cela pourrait venir.
Bon, c’est ainsi, et il se trouvera une importante minorité de nos concitoyens pour se réjouir d’une telle situation. Et après tout, nous pourrions nous aussi en prendre plus ou moins notre parti, si de cette espionnite généralisée, nous pouvions, au moins un peu, bénéficier de quelques effets positifs.
Par exemple, une simplification de nos démarches administratives ordinaires.
Puisque l’État sait tout, pour bon nombre d’entre elles, quelques clics devraient en effet suffire.
Est-ce vraiment le cas ?
Dans le but d’élargir le champ potentiel de lecteurs de mes romans ou de mes livres professionnels, nous avons décidé, mon épouse et moi-même, au moins pendant les mois où nous sommes en France, de nous déplacer… Pour donner un profil économique viable au projet, nous avons fait l’acquisition d’une petite caravane d’occasion…
Je dis « nous », mais ce n’est qu’en partie vrai : ma femme ne s’opposait pas au projet, mais émettait une condition suspensive : « Tu t’occupes des démarches administratives, je ne veux tout simplement pas en entendre parler… »
Malgré une incompétence notoire, entretenue largement par une longue vie conjugale, au cours de laquelle, c’est vrai, les questions administratives m’ont en général été épargnées, et pour emporter la décision, j’ai promis…
Pour tout dire, je croyais jouer au plus malin : j’avais lu quelque part qu’un changement de carte grise ne nécessitait même plus de déplacement et qu’on pouvait tout faire depuis son ordinateur…
Me voilà donc parti à la chasse aux changements de carte grise de ma caravane d’occasion… Première surprise, on ne trouve pas un site pour régler ce sujet, mais un assez grand nombre d’adresses, qui toutes s’affichent plus officielles les unes que les autres… Je n’ai pas vérifié, mais je pense très fortement qu’il s’agit d’officines privées qui ont trouvé un moyen de s’enrichir par une nouvelle sorte de capitalisme de connivence. En effet, après en avoir essayé plusieurs, j’ai dû me rendre à l’évidence, si l’on voulait continuer d’avancer, il fallait commencer par payer… Dans le cas d’un changement, un peu plus de 110 €…
Certes, je le confesse volontiers, je ne suis pas un as des arcanes de l’Internet, et mes enfants et surtout mes petits-enfants se débrouillent beaucoup mieux que moi… mais il m’a fallu tout de même presque une paire d’heures pour remplir toutes les pages et toutes les informations exigées…
Et puis clic, cette fois, nous y sommes et je suis très fier de moi…
Quand je tombe sur une dernière page qui me liste une dizaine de documents que je dois impérativement rassembler et adresser en courrier recommandé… Des originaux de la carte grise et des copies couleur de tous les autres documents… Autrefois, il fallait se rendre au service de cartes grises, et faire la queue… Quel progrès ! Après avoir rassemblé sans doute les mêmes documents que du temps « qu’on allait encore aux baleines », on finit par faire la queue au service courrier recommandé de la poste… J’habite dans la ville enchantée de madame Hidalgo, il est inutile d’espérer quelque place de parking entre mon domicile et la poste, il n’y en a tout simplement pas, et la seule solution est donc de s’y rendre à pied…
En tout, une démarche qui m’a donc pris une demi-journée…
Évidemment, la marche à pied a ceci de bien qu’elle permet de réfléchir. Tout en allant, tout en revenant, je me demandais : l’État sachant tout de moi, à quoi peuvent servir la copie mon permis de conduire, des justificatifs de domicile, l’original d’une carte grise qu’il connaît parfaitement, et je ne sais plus quoi encore… La seule information qu’il n’a pas est celle de la cession. Un simple scan de la carte grise barrée par l’ancien propriétaire, avec la date de cession suffirait…
Alors à quoi bon ces exigences ? C’est une question de bon sens : à rien, sinon à maintenir le citoyen dans une situation de sujétion. Le progrès informatique de l’administration peut se résumer ainsi : tu payes nettement plus cher, mais tu es toujours autant embêté…
Petit détail : après bientôt presque un mois, aucune nouvelle de mon fournisseur, sinon qu’en effet, mon compte bancaire a bien été débité…
Question iconoclaste : que sont devenus les fonctionnaires désormais remplacés par des organismes « privés » ? Ou ils ne font plus rien, ou ils font autre chose, mais ce qui reste sûr, c’est qu’ils sont toujours aussi nombreux, et nous coûtent toujours aussi cher…
Alors, simplification administrative pour tous ? Vous avez le droit d’y croire, mais j’ai bien peur que tous autant que nous sommes, nous restionsnon seulement les financeurs, mais aussi les dindons de la farce…
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Les peuples ont les gouvernements qu’ils méritent. Axiome, formulé en premier, que je sache par Montesquieu et que j’ai toujours trouvé terrible.
Les Venezuéliens mériteraient Maduro, les Coréens du Nord, Kim Jong-un, les Chinois, Xi Jinping et son terrible parti communiste, les Iraniens, Hassan Rohaniet son redoutable conseil des gardiens de la constitution… etc ?
Hier, les Allemands auraient ainsi mérité Hitler, et les Russes, Staline ?
Pour le dire autrement, les victimes (les peuples) mériteraient leurs bourreaux ?
Je le répète souvent, beaucoup de sociétés primitives refusaient tout pouvoir de coercition à leurs chefs. Tel qui faisait mine de vouloir diriger se voyait impitoyablement chassé de sa tribu, ou plus sagement encore, mis à mort. Un chef, oui, mais avec pour mission unique d’être le porte-parole du groupe, à l’intérieur et à l’extérieur de ce groupe. Ces sociétés avaient bien le gouvernement qu’elles méritaient, c’est-à-dire aucun.
Le 5 juin dernier, monsieur Macron, notre président (que nous méritons ?), voulant sans doute montrer au monde entier comme il était resté le meilleur élève de son ex–professeur de théâtre, s’est permis une interprétation d’une lettre d’un jeune Français que les Allemands allaient fusiller. N’ayant pas écouté, je n’aurai pas d’avis sur la qualité de la prestation. Ce qui est sûr en revanche, c’est que ses cours n’ont manifestement pas appris au monsieur que tout récitant se doit en priorité de respecter l’intégralité, ici on pourrait même dire, l’intégrité de son texte. Ce qui n’a pas été du tout le cas : n’ayant pas voulu passer par-dessus ses convictions mondialistes et athées, monsieur Macron s’est permis d’en effacer la portée centrale, les références à la foi chrétienne et à la « France éternelle ». Une censure que pour ma part, je dénonce comme tout à fait insupportable. Qui prétend faire parler les morts ne peut trahir et dénaturer aussi profondément les messages que ces derniers ont jugé utile de nous laisser.
Dès le lendemain, on ne plagie plus le texte des autres, on fait son propre discours. Et là, il faut le dire, l’orateur s’est surpassé ! Des mois de gilets jaunes derrière soi, des élections européennes encore toutes fraîches qui ont vu un total ahurissant de 11 % des inscrits de nos listes électorales se déranger pour lui manifester leur soutien, rien n’y fait, aucune hésitation à s’engager dans une besogneuse leçon de bonne gouvernance à un Président américain, fort du soutien de plus de 50 % de sa population !
Prêchant quand « l’Amérique était grande », ce qui était une façon non déguisée de dire qu’avec l’actuel président Trump, elle ne l’était donc pas.
Bien sûr, les cinquante pour cent qui soutiennent le président Trump, sa majorité silencieuse, les « sans-dents », les « ceux qui ne sont rien » sont exactement ceux que méprisent, sinon détestent, de chaque côté de l’Atlantique, les hommes de la caste dont monsieur Macron est un archétype. Que ceux-là, gilets jaunes ou non, se le tiennent pour dit.
Un prêche que ledit Président Trump a superbement ignoré, prononçant à son tour et à la suite hommage aux combattants venus libérer sur les plages normandes notre pays du joug nazi. Un texte à ce point parfait qu’il s’est trouvé salué par une partie de la presse américaine (qui pourtant déteste son auteur), ce qui n’est pas peu dire !.
Mots extraordinaires, fort éloignés de toute prétention oratoire. Des faits, des hommes, des héroïsmes, brièvement mais superbement rappelés.
Pour les socialos – mondialistes, dont monsieur Macron, patriotisme, amour de son pays, nationalisme, c’est du populisme, c’est détestable, et ça ne peut conduire qu’à la guerre. Il faut diluer tout ça dans un mondialisme sans frontières et sans racines. Et quant à la religion… n’est respectable que celle prêchée par les imans.
Mais le président Trump a eu le courage de le rappeler : « Ces hommes ont traversé les flammes de l’enfer, poussés par une puissance qu’aucune arme ne pourrait détruire : le patriotisme farouche d’un peuple libre, fier et souverain. »
Non, le patriotisme, la nation, non, ce n’est pas la guerre ! L’amour de sa nation, ce n’est pas la détestation de celle des autres. Tout au contraire, l’amour de la patrie a conduit des soldats patriotes à mourir pour sauver la nôtre.
Le président Trump a continué : « Ils ont été mus par l’amour de leur pays, par l’esprit qui imprègne les rues, les cours d’école, les églises et les familles d’Amérique qui ont donné des hommes comme eux. Ils ont été soutenus par la certitude que l’Amérique peut tout accomplir, car nous sommes une nation noble, dotée d’un peuple vertueux, priant un Dieu juste. Leur force exceptionnelle provenait d’un esprit exceptionnel. L’intensité de leur courage est née de l’intensité de leur foi. »
Monsieur Macron, en bon socialo – mondialiste, déniant par avance toute transcendance raye sans honte l’amour de la patrie et de Dieu du discours dont il n’est plus que le honteux plagiaire.
Tout le contraire du président Trump, qui finit ainsi : « Que Dieu bénisse nos combattants, que Dieu bénisse nos alliés, que Dieu bénisse les héros du jour J et que Dieu bénisse l’Amérique. »
N’en déplaise à nos bobocrates qui l’adulent quoi qu’il fasse, l’ancien élève de madame Trogneux n’est pas, comme il le croit lui-même, un acteur. Au plus un comédien. Un acteur ne tronque pas son texte.
N’en déplaise à ses détracteurs, nombreux en Amérique, et presque unanimes en France, le président Trump est lui, un authentique acteur, mais au sens premier du terme : en rappelant la force du patriotisme, de la nation, et de l’amour à Dieu, il a agi sur la pensée du monde. Bien plus profondément qu’il n’y paraît.
Les peuples ont les gouvernements qu’ils méritent. La majorité silencieuse américaine, et cela malgré les démocrates en furie, a un Trump pour président.
Nous, nous avons monsieur Macron. Un homme de Bercy. De plus pur Bercy. Et un mondialiste. Résignés, nous voyons diminuer notre train de vie, s’alourdir taxes, impôts, réglementations, contraintes, contrôles, obligations, interdictions et justice aléatoire, nous subissons une immigration totalement non maîtrisée et une insécurité quasi endémique. Le méritons-nous ? La réponse est triste, mais oui, nous le méritons.
L’équipe de monsieur Macron règne avec l’assentiment de moins de 11 % de la population en âge de voter. C’est un tour de force extraordinaire, rendu possible, non parce que monsieur Macron serait un homme extraordinaire, mais nous dit–on, parce qu’en face de Monsieur Macron, il n’y aurait personne : partis politiques en déroute, leurs leaders totalement déconsidérés.
C’est une formidable erreur que de croire cela, car oui, en face de monsieur Macron, il n’y a personne, mais pourtant, le problème n’est pas là, pas du tout.
L’américain de la majorité silencieuse américaine se méfie de l’état, tout comme le français de la majorité silencieuse française. Mais la différence, c’est que l’américain de la majorité silencieuse américaine, pour améliorer sa situation ou même pour seulement survivre, ne compte que sur lui-même — et peut-être un peu sur Dieu, ce qui en fait revient au même.
Pendant ce temps, l’équivalent français de notre majorité silencieuse, n’ayant aucune confiance en lui–même, se soumet, sauf de temps en temps, pour quelques-uns, le samedi matin, et parfois même une partie du samedi après-midi, mais jamais au-delà, arborant un gilet même pas acheté pour l’occasion, il y avait obligation de l’avoir par avance, sous peine d’amande, et tout cela pourquoi ? Pour demander moins d’état ? Non, pour en demander plus, et plus encore !
Pourtant, il y a longtemps qu’on le sait : « Toutes les fois que les gouvernements prétendent faire nos affaires, ils les font plus mal et plus dispendieusement que nous. » Ce n’est pas moi qui le dis, mais Benjamin Constant. Et il n’a pas dit cela hier, mais en 1899.
En ce moment, les personnels des services d’urgence de l’hôpital public manifestent leur mécontentement. Surmenés, trop peu nombreux, asphyxiés par leur administration. Nous en sommes tous d’accord. Ils font grève. Pourtant, il existerait une action beaucoup plus efficace et même définitive. Après tout, personne n’est obligé de travailler dans les services d’urgence de l’hôpital public. Si l’on s’y trouve si mal, pourquoi donc s’y obstiner ? Il existe aussi des cliniques privées. Et mille moyens d’exercer son métier ailleurs, ou d’une autre façon. Ou même la solution de changer de métier. Si au lieu de faire grève, ces personnels démissionnaient en masse, leur employeur, l’état, serait bien obligé de réagir, d’une façon ou d’une autre. Quant à la grève, ce sera comme pour toutes les autres révoltes, celles des gilets jaunes y compris : on finira par accorder quelques miettes placebo, qui ne changeront rien au fond, et tout continuera d’aller comme avant, c’est-à-dire toujours plus mal.
« Allo, l’état, bobo ! » Nombreux sont les auteurs, y compris sur ce site, à avoir établi que le corollaire d’une illusoire protection était le pouvoir excessif et déraisonnable donné à une nounou toujours plus tyrannique, par le moyen de ses hommes de main, les « hommes de Bercy ». La règle étant qu’une administration livrée à elle-même ne cesse jamais de grossir, et une administration dont le chef est devenu le chef de l’état est une administration livrée à elle-même, cette administration va irrémédiablement continuer de s’enrichir, et nous, de nous appauvrir.
Finalement, Montesquieu avait raison. Et après lui, Joseph de Maistre, qui a dit la même chose, mais un peu différemment : « Toute nation a le gouvernement qu’elle mérite » (1857).
Tant pis.
Lien vers une traduction du discours de Monsieur Trump : ICI !
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Les résultats désolants des récentes élections des potiches européennes ont tout de même ceci de réjouissant : si petit que soit l’écart entre les deux premiers partis, cet écart nous a tout de même épargnés les insupportables sauts de cabris joyeux d’une macronie débridée, qu’inévitablement nous eussions eu à subir en cas de résultats inverses.
Pour le reste, quel champ de ruines !
Pour le soi-disant gagnant, des mois de gilets jaunes, un ras-le-bol populaire évident, des excès en tous genres (impôts, taxes, réglementations, contrôles, immigration, inégalités) et une détestation évidente de nos dirigeants dans leur ensemble et du premier d’entre eux en particulier n’ont donné qu’un tout petit flop de même pas 1 % ! Il faut avoir les yeux marine pour ne pas s’en désoler profondément.
Avec cette évidence incontournable : Monsieur Macron peut dormir tranquille, sa prochaine élection est assurée.
Mais pour la République en marche, pourtant, pas mieux ! D’abord, assumer le ridicule d’une seconde place, quand on s’est donné tant de mal pour arriver en tête, un soi-disant grand débat, qui ressemble plutôt à une grande débâcle, et tout et tout…
Et quant aux autres partis, quel naufrage ! Un parti religieux tout content de son petit 10 % ! C’est tout dire !
Car oui, l’écologie est une nouvelle religion, qui comme toute religion refuse l’épreuve des faits (exemples : la température qui n’a pas bougé depuis au moins vingt ans, les glaciers qui se reconstituent, l’augmentation du taux de CO2, qui se révèle un formidable bienfait pour la planète, les énergies renouvelables, qui ruinent les pays, et encore, et encore…), et se montre prête à condamner avec violence tous les non-croyants !
Et pour les autres, même plus la peine d’en parler.
Pour qui sonne le glas ? Pour tous !
Et cela vaut au moins tout autant pour l’objet même de l’élection, le bal des potiches, pardon, le parlement européen. Bien sûr, tout le monde sait que ce parlement bidon ne sert strictement à rien, puisque les traités ont déjà concédé tous les pouvoirs à une commission de fonctionnaires non élus et qu’il faudrait pour changer une virgule à cela l’accord unanime de tous les pays… mais bon, un raz de marée de ces si horribles « populistes » aurait laissé les fonctionnaires de ladite commission toujours aussi puissants, mais un peu moins à l’aise… effet que n’ont aucune chance de produire les microscopiques changements numériques observés… une élection pour rien !
Européistes, mondialistes, partisans de la fin des frontières et de l’immigration sans contrôle, artisans d’inflation législative et réglementaire et de fureur fiscale sans limite, ils peuvent dormir tranquilles : l’horizon est vide pour eux de toute menace sérieuse !
Au moins en apparence.
Car pour le citoyen ordinaire de cette Europe à la dérive, pour lui, les choses sont claires. Gilet jaune ou pas, la question n’est pas de changer par vote des élus par des sosies, et de subir le joug de fonctionnaires aussi arrogants qu’inamovibles. La seule vraie question à se poser est celle-ci : qu’avons-nous besoin de ces parasites qui nous ruinent ? À quoi servent-ils ? Et s’ils ne servent qu’à notre malheur commun, comment s’en débarrasser ?
Alors, pour qui sonne le glas ?
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Voulant réduire à néant un vaste mouvement de mécontentement populaire, qu’il avait lui-même provoqué en imposant une taxe de plus (de trop) aux incroyables taxes qui grèvent déjà le prix de notre essence, monsieur Macron s’est lancé dans une vaste opération de Macron Circus, à nos frais, bien entendu, un spectacle one man show répété pendant plus de cent heures nous dit-on, à travers tout le pays, dans un grand numéro monsieur réponse à tout, monsieur je sais tout, je comprends tout et j’explique si bien, et il ne vous reste plus qu’à tellement m’admirer.
A nos frais ? Normalement, ce qui fait marcher les cirques, ce sont leurs recettes payées par les spectateurs. Mais pour ce cirque spécial, les spectateurs ne payent rien, on murmure qu’au contraire, c’est eux que parfois l’on paye… et voilà ma bonne dame pourquoi vos impôts augmentent…
Un numéro d’ailleurs que personne ne demandait : on attend pas du tout d’un président qu’il s’en aille faire le bateleur à Paris ou en province….
Bien entendu, il ne s’agissait en aucun cas de préparer les élections européennes, comme certains mauvais esprits, complotistes compulsifs ont essayé de le faire croire.
Pas du tout question de préparer les élections européennes, donc, promis, juré, mais qu’allez vous chercher là !
Oui, mais voilà, il semblerait que, concernant précisément ces élections, les sondages ne sont pas vraiment bons pour le parti du président.
Lequel, à ce qu’on dit, s’en est montré fort meurtri lors d’un récent conseil des ministres. Les one man show ne préparaient pas du tous les élections, mais qu’à leur suite, les sondages ne soient pas bons, ça ne va plus.
N’importe qui de normal en tirerait un mea culpa contrit. C’était son numéro, il a voulu le faire à sa façon, tout seul, et sans inviter personne à le seconder. A qui d’autre s’en prendre ?
Mais monsieur Macron ne fonctionne pas comme ça. Lui, c’est le sans faute, il a tout bien fait. Si ça n’a pas marché, c’est bien sûr la faute aux autres, les ministres qui n’ont jamais été invité à parler, de peur sans doute qu’ils ne volent un peu de la vedette au chef, les voilà maintenant tenus pour responsables ! Ils restent trop dans leurs ministères, et ne s’agitent pas assez !
Un conseil des ministres donc, à ce qu’on dit, en forme d’engueulade, de réprimande et de menaces pas déguisées. Evidement, des gens normaux se seraient indignés, et auraient craché immédiatement leur démission pour répondre à une telle flagrante injustice. Mais au conseil, plus personne de normal, seulement un rassemblement d’obséquieux… On nous décrit des fronts baissés et plus ou moins honteux…
Il paraît même que le prince se serait montré plus clairement menaçant : si les élections sont perdues, un prochain conseil pourrait ne plus se tenir avec les même têtes.
Changer des têtes risque d’être d’assez peu d’effet. Ce n’est pas des têtes qu’il faudrait changer, mais la tête. Ou du moins vérifier sa légitimité, en provoquant des élections.
Mais il paraît que ce n’est pas envisagé. Dommage.
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Avez-vous noté qu’on ne sait toujours pas vraiment pourquoi Notre Dame a brûlé ? La thèse de l’attentat ayant été écartée d’office, ne reste que l’accident technique. Mais de vous à moi, je ne vois pas ce que cela change. Attentat ou accident, dans les deux cas, une faillite de l’État. Une faillite qui aurait dû au minimum entraîner la démission immédiate d’au moins une demi-douzaine de ministres, à commencer par le premier d’entre eux.
On sait depuis longtemps que l’État fait preuve d’une incroyable pingrerie pour tout ce qui concerne la protection et l’entretien de notre patrimoine. La raison, nous dit-il, pas assez d’argent.
Mais bon sang, que fait-il de tout l’argent qu’il nous prend ?
Je ne comprends pas. Notre-Dame brûlait encore que les dons commençaient d’affluer. Des dons, pour quoi faire ? Puisqu’on nous dit que c’est un accident ! Un accident, l’entrepreneur ou les entrepreneurs responsables seront facilement découverts. Il y a des experts pour ça. Et ces entrepreneurs responsables sont nécessairement assurés. Pas besoin de dons, ce devrait être aux assurances de payer.
Quant à tant de généreux donateurs, que ne se sont-ils manifesté plus tôt ? Cela aurait peut-être permis aux fonctionnaires de l’État de ne pas choisir au rabais. Mais bon, mieux vaut trop tard que jamais.
Et pendant ce temps, les Gilets jaunes continuent de s’agiter. Franchement, qu’espèrent-ils ? Bien sûr, pendant quelques heures, quelques jours, ils ont fait trembler la caste au pouvoir. Mais cela prouve seulement l’extrême pusillanimité de cette caste. Vraiment, qu’avait-elle à craindre ?
Elle l’a d’ailleurs très vite compris. Maintenant qu’elle a cessé d’avoir peur, elle cogne. Sans tendresse ! Avec au moins une personne tuée et d’innombrables blessés.
Certains jugent que le responsable est Emmanuel Macron. Pas moi.
Il n’y a pas un responsable, mais une caste de responsables. Ces quinze à vingt pour cents de nantis, politiques, hauts fonctionnaires, entrepreneurs du capitalisme de connivences, journalistes des médias « officiels », et autres bobos parisiens et leurs cousins des grandes villes, qui depuis vingt ans s’enrichissent toujours plus, quand le reste du pays n’en peut plus de s’appauvrir pour les entretenir. La caste qui très naturellement vote Macron, et lui trouve tous les charmes.
La caste est la vraie responsable, tant il est vrai que Macron lui-même n’est qu’un ectoplasme, un homme de bavardages ineptes, sans convictions, sans projet, sans perspectives. En effet, l’homme de la situation. Dépourvu de toute forme d’empathie, convaincu de son intrinsèque supériorité, et parfaitement méprisant de ces quatre-vingts pour cent qui ne sont rien, l’homme qui sans état d’âme lâche chiens et forces de l’ordre sur la foule, aux ordres de son Castagneur. Un Chirac, par exemple, aurait craint l’accident mortel et tout mis en œuvre pour l’éviter. Mais pas lui. S’il y a de la casse, tant pis pour la casse. Les blessés et les morts, ils n’avaient qu’à rester chez eux. C’est vrai que même chez eux, les grenades des gendarmes trouvent moyen de les achever. Pas grave, on oublie. Macron, le Maduro français d’une France en voie de Vénézuélasition.
Il paraît qu’une majorité de citoyens veulent que les Gilets retournent dans les coffres à gant. Que cette majorité se rassure, tôt ou tard, c’est en effet ce qui va se produire.
Avec seulement un petit problème. Pas difficile de ranger un gilet. Beaucoup plus difficile de ranger son désespoir.
Et franchement, autant de gens qu’on installe dans le désespoir, ce n’est peut-être pas une si bonne idée que cela. La caste des nantis a sans doute tort de ne pas y penser.
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Vu de loin, comme ça, beaucoup de nouvelles doivent avoir du mal à passer les gosiers gauchistes de tous les pays…
Bon, je me répète, je vous parle d’un lieu où Internet, ce n’est que de temps en temps, et petites quantités, et par intermittence. On reçoit, oui, mais pas tout. Je vous explique, par quelques exemples.
Deux ans d’enquête, des millions d’argent public dépensés en vain, des centaines de braves gens importunés, pour ne pas dire persécutés, dont certains ont vu briser leurs carrières, et puis rien, le rapport Mueller, le plus grand flop démocrate de tous les temps : pas le moindre commencement de preuve de la moindre trace de collusion de Trump avec la Russie.
Et donc, on a empêché depuis bientôt trois ans un président élu démocratiquement de faire son travail correct de président élu démocratiquement pour rien.
Mais je suis mal connecté, et je n’ai reçu aucun des articles de journalistes de CNN et leurs
copistes français pour expliquer que oui, bon, depuis trois ans, au mieux, ils se sont trompés, au pire ils nous ont menti…
Un pétrolier est venu porter secours à une centaines de pauvres migrants qui dérivaient sur deux canots. Mais le lendemain, les migrants ont changé de casquette et pris celle de pirates, qu’ils avaient donc en réserve, et se sont emparés du bateau : ils l’ont dérouté. Bon, ça n’a pas marché, la marine maltaise a repris le contrôle du bateau. Mais la preuve est ainsi donnée qu’il ne s’agit plus de migrants en détresse mais bien d’un authentique trafic d’êtres humains. Et que nous voyons sans cesse s’aggraver une pression fiscale devenue insupportable pour financer de pauvres migrants… ou des pirates ?
Mais je suis mal connecté, et je n’ai reçu aucun des articles de journalistes pour expliquer que oui, bon, depuis des années, au mieux, ils se sont trompés, au pire ils nous ont menti… et qu’on aurait peut-être mieux fait de nous laisser notre argent.
Les conseillers de l’Elysée ont manipulé des vidéos pour tenter de disculper Alexandre Benalla. Volonté avérée de tromper le public électeur, de mentir et manipuler l’opinion. Le tout avec nos sous, comme de bien entendu. Bon, l’affaire Benalla, ça n’est que l’affaire Benalla. Mais des gens qui mentent pour une affaire Benalla, comment croire qu’ils ne mentent que là ?
Mais je n’ai pas reçu les textes des journalistes qui s’excusaient de…
Scoop : un vrai coup de froid pour le changement climatique. Le glacier qui a coulé le Titanic fondait (la honte ou les remords ?) comme neige au soleil, dans le plus strict respect des injonctions du GIEC. Oui, mais zut, on est aujourd’hui obligé de le reconnaître, non seulement le tueur de Titanic ne fond plus, mais au contraire, reprenant sans doute du poil de glacier, il grossit à nouveau, à une vitesse impressionnante.
Mais pas vu les articles d’aucun de ces soi-soi-disants experts qui nous bassinent des salades de réchauffement depuis quarante ans, justifiant de la sorte des fleuves de subventions pour eux, et d’impôts, pour nous, pour dire que le réchauffement, bon, oui, mais ce n’est peut-être pas aussi certain que cela… et qu’on pourrait peut-être réévaluer certaines dépenses et donc certains impôts… une certaine taxe qui a mis le feu aux gilets jaunes, et qui est prête à resservir, par exemple ?
A propos d’une dame blessée gravement lors d’une charge des forces de l’orde, Emmanuel
Macron a expliqué que lorsqu’on est vieux et fragile, on reste chez soi. La fille d’une vieille dame a écrit à Emmanuel Macron pour lui dire que son conseil était nul ; sa mère, restée chez elle, a été tuée par une des grenades si généreusement distribuées par ses forces de l’orde, ce que ne pouvait ignorer Emmanuel Macron. Ce n’est pas rester chez soi qu’il faut, c’est interdire l’usage d’armes dangereuses, qui ne sont utilisées dans ces conditions qu’en France. C’est donc ça, les forces de l’ordre protègent une poignée de nantis, mais traquent le bon peuple jusque derrière ses volets.
Mais pas reçu la lettre d’excuse que n’a pu manquer d’envoyer Emmanuel Macron.
Autant l’avouer d’emblée : je viens de traverser un désert… du moins numérique. Pendant plusieurs jours, absence totale de connexions internet. Aujourd’hui, un peu de connexion, à condition cependant de ne pas abuser, ou de se contenter de peu…
Dans un tel environnement, on lit d’abord les textes des amis, puis les titres « Google », histoire de « prendre la température ».
Une lecture qui me laisse plus atterré que perplexe. Vu de loin, en tout cas, voilà un président français prêt à utiliser l’armée contre le peuple, un général, celui-là même qui a refusé que ses hommes fassent leur devoir lors de la tuerie du Bataclan expliquer froidement que ses troupes n’hésiteront pas à tirer cette fois… tandis que se prolonge sans vergogne la manipulation du pouvoir qui consiste à distiller au cœur même des gilets jaunes exactement ce qu’il faut de dose de Black Blocs pour déconsidérer les premiers et leurs pourtant bien légitimes revendications : entre personnes (aisées) de bonne compagnie, la cause est entendue ! Là où il y a du gilet, il a de la violence. Inacceptable ! Donc, éradiquons au plus vite, les gilets, pour éradiquer la violence.
Éradiquer la violence ? Chiche ! Mais en ce cas, il faut commencer par le commencement. Et le commencement, c’est que l’actuel président de la République commence par se remettre en cause ! Je l’ai déjà dit ici, et tant pis, si je radote : la lecture que font nos pouvoirs publics et nos élites de notre constitution est une lecture dévoyée.
Lecture dévoyée : un président de la République jouissant d’un contrat à durée déterminée, un gentil C.D.D. d’au moins cinq ans, pendant lequel il fait ce qu’il veut, signe les accord internationaux qui lui conviennent et n’a de comptes à rendre à personne. Non, non, et encore non, notre Constitution, ce n’est pas cela, c’est même le contraire de cela.
Le président de la République est élu pour appliquer le programme d’une majorité (et non le sien) ; aussitôt qu’il y a le moindre doute sur la réalité de cette majorité, d’une façon ou d’une autre, il faut retourner devant les électeurs. Ce qu’a toujours scrupuleusement respecté l’initiateur de notre Constitution, le Général de Gaulle. C’est cette démarche et elle seule qui légitime le pouvoir. En dehors d’elle, le pouvoir, devenu illégitime, fait subir au peuple la pire des violences, celle de sa dictature.
Je ne dis pas que le président de la République est aujourd’hui illégitime. C’est ce que semblent indiquer tous les sondages, mais sondage ne vaut pas élection. Je dis seulement qu’aujourd’hui la question de sa légitimité se pose. Une seule façon d’y répondre : revenir devant le peuple. Si le peuple redonne le pouvoir aux mêmes, il conviendra alors, mais alors seulement, de remiser les gilets, et faire taire les claviers des râleurs de mon espèce.
Tout le reste n’est que bavardage pour la forme (grands débats et autres singeries), et violence réelle pour le fonds, violence policière aujourd’hui et peut-être militaire demain. Revenir devant le peuple, pourtant, cela paraît tellement simple ! À moins que cela ne fasse peur à certains ?
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Les lecteurs de Témoignage fiscal ne doivent pas être nombreux à ne pas connaître Charles Gave.
Personnellement, je fais partie de ceux qui apprécient beaucoup ses écrits, qu’il s’agisse de ses livres ou des articles qu’il publie régulièrement sur le site « Institut des libertés » (https://institutdeslibertes.org/category/auteurs/charles-gave/).
Pensée décapante, clairvoyance, originalité des points de vue… le lire ou l’écouter, toujours un vrai moment de bonheur.
Ce qui ne veut pas dire que je sois complètement d’accord avec lui. En fait, je ne suis même pas du tout d’accord avec lui.
Monsieur Gave pense, comme moi, que nous avons trop d’état. Mais la différence est que Monsieur Gave, s’il veut moins d’état, veut quand même un état, limité aux « tâches régaliennes ».
Moi, je m’en tiens à la sublime démonstration de David Friedman, notamment dans son ouvrage majeur, « Vers une société sans état » (https://www.amazon.fr/Vers-une-société-sans-Etat/dp/2251410058) : un peu d’état, cela ne peut tout simplement pas exister. Tout pouvoir, toute administration fonctionne comme un cancer, et ne savent faire qu’une chose, proliférer.
Ou comme vient de le dire Monsieur Dumas dans un récent billet intitulé « Pouvoir et Service » : « Pour moi l’État n’existe pas, les hommes de l’État non plus, le pouvoir est une pulsion individuelle pas un besoin collectif. » (https://www.temoignagefiscal.com/pouvoir-et-service/)
Mais bon, revenons à Monsieur Gave : peut-être avez-vous été aussi surpris que moi d’apprendre que celui-ci, accompagné de sa fille, avait rejoint une liste de Monsieur Dupont-Aignan pour les prochaines Européennes. Comme moi, vous vous êtes sans doute demandé : mais que vont faire les Gave dans la galère Dupont-Aignan ? La carpe et lapin ! Comme dit la chanson, « ça ne pouvait rien faire de bon ! »
Ça n’a rien fait du tout, la galère a coulé, ou tout au moins, elle a rapidement débarqué les Gave ! Un véritable travail d’artiste : des petits bouts de tweet collés n’importe comment et hors tout contexte ont fait dire à Madame Gave fille des choses qu’elle n’avait même jamais pensées, la horde médiatique a fait le tambour qu’il faut, l’affaire était jouée.
Bien sûr, si Monsieur Dupont-Aignan, avait été l’homme que les Gave avaient voulu croire, il aurait accordé à ces tweets l’importance que méritent les tweets, c’est à dire strictement aucune, et aurait accordé au tambour l’attention que méritent les tambours, c’est à dire, là encore, aucune.
Mais voilà, Monsieur Dupont-Aignan, quoiqu’il veuille paraître, est un homme du système, énarque comme les autres énarques, politique comme les autres politiques. Il ne veut pas détruire le système si bien défendu par les hommes du pouvoir, il veut seulement prendre leur place.
Remercions Monsieur Gave et sa fille : ils ont, comme dit le Neveu, fait « jaillir la vérité », et pour eux, mais aussi ceux qui comme eux étaient prêts à se faire abuser, montrer sans doute possible qui est réellement Monsieur Dupont-Aignan.
Vient maintenant ma façon de les remercier pour cette bonne action.
Monsieur Gave a, comme à son ordinaire, fort bien relaté tout cela dans un article dans sa manière, « Réflexions sur un assassinat médiatique» (https://institutdeslibertes.org/reflexions-sur-un-assassinat-mediatique/), précédé de cet en-tête : « Je ne crois pas vous avoir jamais demandé de rediffuser autant que vous le pouviez l’un de mes articles. C’est ce que je vous demande aujourd’hui. »
Pour ce qui me concerne, c’est fait.
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Voilà ce que Brigitte Macron a osé dire à l’intention des gilets jaunes.
Qu’on défile ou pas, on a tous un gilet jaune en attente quelque part au coin du coeur, pour ne pas dire l’estomac, ne serait-ce que dans notre voiture. Je ne sais pas ce qu’en pense les autres, mais le mien de gilet n’a strictement aucune envie de discuter avec Madame Macron et ne trouve qu’une seule chose à lui dire : « Rendez l’argent ! »
Licenciez sur le champ les personnes qui travaillent pour vous, et qui sont payées avec nos impôts ! Cessez vos dépenses somptuaires ! Aménagements coûteux et rénovations à L’Elysée, nouveau mobilier, nouvelle vaisselle, nouveaux tapis et ce que vous voudrez, ça peut se concevoir quand le budget de l’état est à l’équilibre, pas quand il est honteusement déficitaire, pas quand une part aussi importante de la population ne parvient plus à joindre les deux bouts ! Votre train de vie extravagant, les membres des forces de l’ordre mobilisés pour garder votre résidence secondaire, ou pour assurer votre protection lors de vos escapades quasi hebdomadaires à la Lanterne, vous ne voyez pas comme tout cela est indécent, quand il faut rogner retraites et salaires !
Comme sont indécentes vos dépenses vestimentaires à budget illimité ! Vous répondrez que vous ne les payez pas, mais ça, nous le savons ! Mais avez-vous songé que les maisons de couture ne sont pas des maisons de bienfaisance et ce que vous ne payez, pas, d’autres le payent à votre place ! Et ne venez pas nous dire que vous jouez un quelconque rôle de mannequin de la mode française, car que cela soit dit clairement, nous sommes tous volontaires pour nous passer de vos services.
S’il est vrai que votre époux a été élu pas une petite minorité d’électeurs, en ce qui vous concerne, vous n’êtes l’élue de personne, personne n’a voté pour vous, et toutes vos dépenses sont illégitimes ! Des dépenses somptuaires illégitimes en période de disette pour tous, entendez-le bien, c’est insupportable ! Pas grand chose, sans doute, à retenir du quinquennat de Monsieur Hollande, sinon ceci : la démonstration que la République fonctionnait tout aussi bien (ou tout aussi mal) sans « première dame », et qu’il s’agit là d’une fonction et donc d’une charge dont on se passe très bien ! Dont acte !
Rien à vous dire, ou alors, seulement après ! Quand vous aurez rendu l’argent ! Et croyez-le, c’est une urgence !
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Avec une célérité qui force l’admiration, le verdict est tombé : un an de prison. Ferme. Non mais !
La scène à l’origine de la sanction a été filmée. Tout le monde a pu la voir. Plusieurs fois, sinon en boucle.
D’un côté, un homme seul, armé d’une paire de gants des plus ordinaires, et qui semblaient ne guère tenir.
De l’autre, des policiers casqués, protégés par des combinaisons de cosmonautes et des boucliers de gladiateurs… Quiconque a eu l’occasion de donner ne serait-ce qu’un seul coup de poing dans sa vie le sait avec certitude : normalement, l’agresseur a du souffrir beaucoup plus que l’agressé, et ses phalanges doivent lui brûler encore ! Une attaque d’opérette.
Ou alors, c’est que le bouclier est en carton-pâte, ou que son porteur est si fragile, qu’on doit s’interroger sur le choix de son recrutement. Bien fragile, le gladiateur !
Bon, c’est vrai, même si ça n’a pu faire vraiment mal, boxer les forces de l’ordre, ça fait un peu désordre… cela méritait sanction. Mais si vite ? Il y avait urgence ? Et si lourdement ? Un an ferme ? Un an de la vie d’un homme pour ce qui ressemble surtout à une mascarade ?
Les casseurs, les vrais, doivent se marrer. Eux, les gants, même pas de boxe, ça n’est pas leur truc ; masqués, ils préfèrent les pavés, le mobilier urbain, les trottinettes… Comme cela, personne ne songe à les arrêter, ou si on les arrête, ils sont remis en liberté le soir même.
Il faut donc l’accepter, les poings ou les pavés, deux poids, deux mesures.
15 février 2015
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Il paraît que la météo des sondages redevient favorable au Pouvoir. Notamment pour ce qui concerne certaines catégories de population ; en particulier, nous apprend-on les retraités.
Au début, les retraités, avec notamment un arrière-goût de CSG dans la gorge ont dit comprendre, voire approuver l’exaspération des gilets jaunes. Mais les « violences », la crainte du désordre et de la désorganisation ont changé tout cela. Le Pouvoir cogne, matraque, blesse, tue, emprisonne juge et condamne, et les vieux, ça les rassure.
Les gilets, d’accord, mais la violence non ! Méchante, insupportable violence ! Un discours de gauche qu’on nous serine tous les jours depuis quarante ans.
La seule violence autorisée est la violence légale, celle du Pouvoir. Le reste de la population a le droit de défiler, de manifester, à condition de demander la permission et de ne déranger personne.
Question incorrecte : où avez-vous vu que sans violence, on puisse jamais obtenir quoi que ce soit ?
Malgré une sciatique carabinée, j’ai marché pour manifester mon hostilité absolue aux dispositions ridicules et grotesques d’un « mariage » entre deux personnes du même sexe. Je n’étais pas tout seul, nous étions au bas mot au moins un million et demi des marcheurs. Très nombreux certes, mais sages et disciplinés, entre nos deux rangées de CRS casqués et menaçants. Rien cassé, rien obtenu ; le mépris.
Vingt ans plus tôt, j’avais marché avec au moins deux millions d’autres pour défendre l’école libre. Deux millions de marcheurs, zéro incident ! Le Pouvoir a certes fait semblant de reculer. Bien déterminé cependant à atteindre ses objectifs, mais par des moyens détournés.
Depuis au moins 15 ans, 80 % de la population française voit ses revenus diminuer de manière continue. Pourtant, nous ne sommes pas en guerre, la conjoncture économique internationale permet à d’autres pays de s’en sortir beaucoup mieux que nous. Où va l’argent qu’on nous prend ? Chacun le sait désormais. Le train de vie exorbitant de nos élites politiques et de leurs petits copains de l’économie de connivence, de nos hauts-fonctionnaires et de tout les comités Théodule aussi ruineux qu’inutiles, les folies d’une immigration totalement non maîtrisée, la poursuite de chimères imbéciles comme celles d’une soi-disant urgence climatique qui n’existe pas…
Maintenant, si quelqu’un s’imagine que cette oligarchie va reculer juste pour faire plaisir à des manifestants pacifiques, si nombreux fussent-ils, bon vent !
Qu’on l’accepte ou qu’on le regrette, les quelques miettes obtenues à ce jour par les gilets jaunes l’ont été parce que pendant quelques heures, le Pouvoir a tremblé ; un Président et un Premier ministre, cachés dans leurs palais bunkérisés, avec des hélicoptères prêts à les exfiltrer. Un ministre qui a couru comme un lapin rejoindre Matignon, parce qu’il avait été attaqué… avec un transpalette ! Quelle fuite, quel héroïsme ! Quel ridicule.
La leçon de tout cela ? Nous ne sommes peut-être plus en 1789. Plus besoin de guillotine pour se faire comprendre. Contrairement à ce que craignent retraités et autres partisans de continuer de nous laisser plumer comme oies, pas besoin de beaucoup de « violence » pour faire comprendre à la classe oligarque que désormais, nous en avons assez.
En une des infos, un Président, en bras de chemise, le micro à la main, ici ou là, fait son show. Un show largement retransmis par des médias au bord de la pâmoison. Comme il beau, comme il est jeune, et surtout, comme il joue bien ! Réponse à tout, la professeure du petit devenu grand et président peut se vanter d’avoir été un excellent professeur. Le comédien joue, nous dit-on, à perfection, sa comédie.
Moi, je veux bien. À mon avis, le plus bel objet de notre monde moderne est la télécommande de ma télévision. Dès que ça me contrarie, clic, je zappe. « Dès que l’enfant paraît », clic, je zappe. Je zappe, donc je ne suis pas.
Non sans me poser tout de même une question : moi je veux bien que le comédien comédie le mieux du monde, et que son parterre l’applaudisse, mais j’ai tout de même une question ; un rôle, mais quel rôle ? Animateur d’un C dans l’air en direct ? Amuseur public ? Maître d’école dans une maternelle ?
Ne me dites pas que le petit monsieur prétend jouer le Président de la République ! Car si tel était le cas, je dirais qu’on ne peut plus mal jouer ! Avec des excuses, c’est vrai, pour le comédien, à l’évidence pas du tout taillé pour le rôle. Vous n’êtes pas de mon avis ? Pas grave, parlons d’autre chose.
« Homme libre, toujours tu chériras la mer. » Suis-je vraiment un homme libre ? Ce qui est sûr, c’est que je le voudrais. Ma femme aussi. Si bien que nous nous retrouvons sur la mer aussi souvent mes activités professionnelles et ses activités affectives (enfants, famille, amis) nous le permettent. Toujours trop selon elle, toujours trop peu selon moi. Ces contraintes ont pour résultat que d’un commun accord, nous ayons choisi de limiter notre bassin de croisière aux Caraïbes, le monde entier dépassant nos capacités de retour en arrière. Peu vous importe, me direz-vous, à juste titre, hâtons-nous vers mon propos : il y a seulement vingt ans, vingt ans, ce n’est rien, n’est-ce pas, pour tous les marins caribéens, les côtes du Venezuela étaient une sorte de Paradis. Moins de quelques années de socialisme plus tard, les mêmes côtes étaient celles de tous les dangers, passez au large, très au large, danger mortel de pirates affamés. Aujourd’hui, à peine plus de vingt années de socialisme, et trois millions de Vénézuéliens ont pris la fuite, ceux qui n’ont pas fui ne pensent qu’à cela. Chavez est mort et s’est réincarné en Maduro, qui a tout son peuple contre lui, à l’exception de son armée qu’il gâte et qu’il corrompt et qui donc le soutient inconditionnellement. Le Venezuela nous montre comme il est facile d’entrer en socialisme, et comme il est en fait à peu près impossible d’en sortir. Ce que démontrent aussi Cuba, la Corée du Nord, la Chine, la Russie. Français, méfions-nous des copains de Maduro, et donc chez nous de Mélenchon.
Impossible d’en sortir, mais pourquoi ? Dans un pays socialiste, d’une façon ou d’une autre, la presse est aux ordres. Pour ce qui concerne la France, case cochée. Opposition muselée. Encore coché pour la France. Cadres des forces de l’ordre (armée, police) extraordinairement gâtés par le pouvoir. Monsieur Macron vient décider de primes extraordinaires à partager entre nos plus hauts cadres militaires. Coché ? Certains silences ne sont-ils pas une forme d’aveu ? Vous n’êtes pas d’accord ? Parlons d’autre chose.
Vous conviendrez avec moi que les gilets jaunes ne sont que l’écume d’un profond sentiment populaire. D’une façon ou d’une autre, il faudra bien trouver une issue. Mais laquelle ? Et pour le Pouvoir, comment faire ?
Longtemps, les chevaux et la haute école ont occupé une large partie de mes journées. (De mes nuits, en réalité, car je montais mes chevaux avant et après ma journée de travail.)
Cavalier plus ou moins autodidacte, nourri de plus de lectures que de leçons, (oui, oui, je revendique d’avoir appris l’essentiel de l’équitation par « correspondance »), j’ai tout de même eu l’honneur de suivre quelques leçons de grands maîtres écuyers, dont celles de Michel Henriquet.
Un jour, je me trouvais assis auprès du Maître, et nous observions dans son manège un jeune cavalier, en plus ou moins grande difficulté, aux prises avec un jeune poulain, en plus ou moins grande révolte, le spectacle produit s’apparentant plus à une partie de rodéo qu’à de la haute école.
Je demandais alors au Maître comment il s’y prendrait, lui, en telle circonstance. La réponse a fusé :
– Comme lui ! Je me cramponnerais du moins mal que je pourrais ! Mais à la vérité, aucune chance que vous ne puissiez jamais observer cela !
– ???
– Tout simplement parce que moi, je ne me serais jamais mis dans une telle situation.
Et de préciser :
– Maintenant, c’est trop tard, il n’y a plus de bonne solution.
Maintenant, c’est trop tard, il n’y a plus de bonne solution.
Vous n’aimez pas ? Tant pis pour vous.
Connaissez-vous cette organisation de marins, les Frères de la côte ? Je vous rassure tout de suite, je n’en suis pas, je ne suis d’ailleurs d’aucune organisation. Mais il y a une chose que j’aime bien chez les Frères. Quand l’un d’entre eux n’est plus d’accord avec les siens, il ne crie ni ne gesticule. Il annonce seulement qu’il « se retire dans la brume ». Pour un temps incertain.
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