Bonjour,
Bien cordialement, H. Dumas et E. Bolling
2 255 vuesEn 1937, vingt ans après leur prise de pouvoir, les bolcheviques étaient dans l’impasse.
Ils avaient martyrisé la population des campagnes, dans les années 1931-32, qui n’était pas adaptée à l’organisation industrielle communiste qu’ils prônaient. Il s’en était suivi une famine et des massacres dont le bilan fut de six à huit millions de morts.
En 1937, la bureaucratie bolchévique sectaire mise en place s’avérait incapable de produire les biens de consommation annoncés, la population était dans la misère pendant que les dirigeants se vautraient dans les privilèges que le système leur octroyait sur leur simple appartenance au parti.
Staline n’avait que deux solutions possibles : reconnaître l’échec de la croyance et de l’organisation communiste mise en place ou trouver un bouc émissaire.
Son cerveau obnubilé ne pouvait probablement pas imaginer la première solution, ce fut donc la deuxième qui vit le jour.
En 1937 débute la Grande Terreur par “le décret-loi 00447 prévoyant d’envoyer aux régions, entre le 5 et 15 Août, des quotas pour deux catégories, la première étant celle des individus à exécuter, la deuxième celle des individus à déporter. La proposition était assortie de chiffres 72 950 pour les exécutions et 259 450 pour les arrestations” (source Staline la cour du Tsar Rouge de Simon Sebag Montefiore).
Etaient visés les soi-disant traites au bolchévisme, préalablement stigmatisés lors des procès staliniens à grand spectacle de l’année précédente.
Cette Grande Terreur, qui touchait principalement les cadres actifs de la société, fit dit-on un million de morts ou internés.
Cette purge des forces vives à l’intérieur de la Russie affaiblit considérablement celle-ci, et au niveau mondial provoqua un violent rejet du communisme qui ne fut pas étranger à la crédibilité absurde du nazisme, somme toute la base ou l’excuse de la troisième guerre mondiale.
Le plus horrible fut que la population et les bureaucrates du pays surenchérissaient sur la nécessité de dénoncer et de condamner durement les traitres au bolchévisme.
Tant et si bien que les quotas de condamnation pour atteinte à la sureté de l’Etat exigés par le pouvoir furent largement dépassés par la base qui en redemandait.
Tout cela est si présent aujourd’hui, si actuel, qu’il y a lieu d’avoir peur, très peur si l’on est un membre actif de notre société.
En effet, la bureaucratie sectaire écolo-égalitariste qui régit notre pays depuis de nombreuses années est incontestablement en situation d’échec.
Tout comme Staline, elle n’est pas apte à se remettre en question.
Elle a déjà défini son bouc émissaire. C’est le riche, plus particulièrement le riche contribuable évidemment fraudeur, donc traite au pays, ce dont nul ne doute.
Bercy, depuis des années, définit des quotas de condamnations annuelles, régulièrement dépassées, grâce au zèle de la population qui dénonce allègrement et aux agents du fisc qui sont des sadiques jouisseurs.
Les forces vives de notre pays sont décimées, désespérées, en état de choc.
Tout comme ces stigmates ne sont pas réversibles, leur cause n’est pas en déclin mais en expension, contrairement à ce que pourraient laisser croire les élections actuelles.
J’en rapporte la preuve, par cet extrait du Journal Midi Libre de ce jour.
Nous sommes très proches de la perversion de Staline qui, avant de liquider tel ou tel ennemi réel ou fantasmé, lui faisait croire qu’il allait le pardonner, faisait semblant de vouloir lui accorder ses faveurs, alors qu’il savait qu’il allait le faire fusiller.
Ici, Bercy se moque ouvertement des contribuables.
Comment accepter d’être encore accusé de falsifier globalement ses déclarations, d’être des tricheurs, mais perversement pardonné parce que parfois tricheur involontaire.
C’est le chat qui joue avec la souris.
Comment la population — qui majoritairement croit bêtement ne pas payer l’impôt — ne serait-elle pas confortée dans sa haine du contribuable qui le paie, quand elle sait que préalablement celui-ci aurait été pardonné s’il n’avait fait qu’une erreur de bonne foi.
Que donc, s’il est condamné c’est qu’il est vraiment coupable. C’est imparable.
Quand, comme nous, nous savons que 80% des redressements fiscaux ne correspondent à rien, comment accepter une telle mascarade.
Si elle a été mise en œuvre, au lieu de remettre Bercy en question, l’Etat en question, la dépense publique en question, c’est bien que rien ne va changer mais qu’au contraire les choses ne vont qu’empirer.
C’est notre arrêt de mort fiscal qui se signe, la grande purge fiscale est pour demain.
Le monstre Bercy n’est pas prêt à faire amende honorable, à se remettre en question, à arrêter de tuer, de tout détruire autour de lui, bien au contraire.
Nous avons rêvé, nous allons en baver, la messe est dite.
Bien cordialement. H. Dumas
2 294 vuesLes vagues de la vie
Se brisent sur la grève du néant,
Chacune imaginant
Qu’avec elle le temps finit.
Ce temps imaginaire,
Spécifique à chaque vie,
Béquille ordinaire
Aux boiteux cloués ici,
Ce temps n’existe pas.
La vie est éternelle ainsi que le néant.
Les deux mènent combat
Sans contrainte de temps.
De cette lutte l’idée que nous avons
C’est le bien et le mal s’affrontant sans limite.
L’univers dont nous dépendons
Ne connaît ni le temps ni ses rites.
Vie et néant combattent
Sans fracture de lieu ou de temps.
Ils sont le tout qui sans hâte
Fait, défait, éternellement.
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Le collectivisme et l’égalitarisme s’ils n’étaient pas aussi dangereux pour l’humanité seraient un gisement de gags extraordinaires.
Voyons l’éducation nationale.
Voilà une boutique égalitariste et collectiviste en diable.
Sa mission, je pense que personne n’en doute, est d’accumuler et de classer le savoir, les connaissances, puis de les transmettre.
Sur le premier point, l’accumulation, on attendrait objectivité et absence totale de parti-pris. En effet la constitution du capital des connaissances est une œuvre de longue haleine demandant ouverture d’esprit et tolérance. L’inverse absolu d’un engagement partisan. L’éducation nationale ne parait pas donner toutes les garanties espérées à ce sujet.
Sur le deuxième point, les choses sont différentes. Rien ne peut être transmis si le receveur espéré ne le souhaite pas. En terme de connaissance cela suppose que celui à qui l’on transmet souhaite apprendre et en soit capable.
En réalité, il n’y aucune différence entre la gestion d’un capital de connaissance et celle d’un capital économique. Les mêmes méthodes s’appliquent pour les mêmes résultats. Un capital économique est une œuvre de longue haleine, qui ne peut pas se créer sans ouverture d’esprit et tolérance – dans une société ouverte – et qui ne se transmet qu’avec l’accord du destinataire qui ne peut le conserver qu’en possédant les qualités requises.
Le tirage au sort
Passons sur le fait que l’éducation nationale sélectionne abusivement les éléments de connaissance qu’elle entend regrouper en capital transmissible. Ce n’est pas bien grave aujourd’hui tant les sources d’accès au capital des connaissances sont multiples et à la portée de tous.
Ce qui est plus grave c’est que, s’étant auto-déclarée seule référence de classement social, l’éducation nationale est sortie de son rôle de transmetteur neutre des connaissances pour devenir l’organisateur de la sélection sociale. C’est absurde, un peu comme si le capital économique avait la prétention d’être l’unique outil de classement social.
Evidemment, la conséquence de cette sottise est que tous ceux – et ils sont nombreux — qui ne sont pas aptes à accumuler les connaissances, par goût ou par incompétence, se voient éliminer de l’organisation sociale. Ce qui est particulièrement grave pour eux et pour la société qui est privée de leur compétences potentielles non scolaires.
L’éducation nationale, égalitaire et collectiviste, ne pouvant pas imaginer se cantonner à sa mission, se trouve donc devant un terrible dilemme : soit elle remplit correctement sa mission et en sont exclus ceux qui n’ont pas la vocation, soit elle oublie sa mission et tente d’organiser une égalité abstraite.
Dans la deuxième configuration, qui est son choix, l’éducation nationale fait donc mine de transmette des connaissances avec un égal bonheur pour tous, sans se soucier de la compétence du receveur.
Elle est amenée, pour atteindre cet objectif absurde, à d’une part simplifier au maximum les connaissances qu’elle est chargée de transmettre — ce qui est un non sens par rapport à sa mission d’accumulation –, d’autre part à occulter les qualités que devrait avoir celui à qui elle les transmet.
La croyance égalitaire transforme complètement, pour l’éducation nationale, la réalité de sa mission capitalistique d’accumulation des connaissances et de leur transfert.
L’éducation nationale dilapide petit à petit notre capital collectif de connaissance en le répandant sans retenue et en le dévalorisant par une distribution superfétatoire.
C’est ici que nous arrivons au gag, au comble du ridicule.
Ne maitrisant plus rien, l’éducation nationale expédie dans l’enseignement supérieur des armées de jeunes gens dont une grande part continue la voie scolaire par mimétisme et non par goût ou compétence.
Tant est si bien que les facultés sont obligées de tirer au sort les heureux élus qu’elles accepteront. Le comble égalitaire : aboutir à l’inégalité du sort, de la chance pure.
Dans la même veine on pourrait imaginer que tout le capital économique soit également partagé – ce que souhaitent les égalitaristes –, et que, parce qu’il faut bien du capital pour créer des entreprises, celui-ci fasse l’objet d’un tirage au sort.
Pas mal non, le loto comme arbitre objectif de la nécessaire classification sociétale.
“Tout le monde il est égal, sauf celui qui gagne au loto.” Voilà un slogan qu’il est bon, facile à se rappeler, proche du peuple, pour une campagne présidentielle égalitaire. Puisque, effectivement, celui qui joue au loto n’a pas besoin d’être différent des autres, ni meilleur évidemment. La chance remplace la compétence, tant pis pour la justice.
On imagine très bien le bon élève qui n’est pas retenu à la faculté et le cancre qui tiré au sort l’intègre. C’est ça le gag collectiviste.
Notez bien qu’avant d’en arriver à cette dernière extrémité, l’éducation nationale collectiviste permet toute sorte de manigances, de privilèges, pour ses initiés. Cela va de la zone géographique à la situation familiale, que des trucs qui n’ont toujours rien à voir avec la compétence.
Pour l’éducation nationale, minable suppôt de l’Etat collectiviste et égalitaire qui nous étouffe, tout est acceptable sauf la compétence qui est injuste par définition égalitariste. On rêve.
Vive le tirage au sort, sommet de l’égalité vue par les égalitaristes.
Cordialement. H. Dumas
3 152 vuesC’est :”La France a besoin d’une gauche forte”.
Il vaut mieux entendre ça qu’être sourde dirait ma mère si elle était encore de ce monde, je ne suis pas sûr qu’elle aurait raison, nous allons voir pourquoi.
Evidemment, il faut d’abord se mettre d’accord sur le concept : qu’est-ce, dans l’esprit de celui qui a prononcé cette phrase, qu’une gauche forte ?
Lui seul le sait avec précision.
En ce qui me concerne, j’ai l’impression qu’il vise une expression politique sous la forme d’un parti qui représenterait une pensée dite de gauche. Cette pensée prônerait l’égalité, la lutte contre le capital, l’affrontement philosophique entre une société libérale au service des individus et une société collectiviste, étatiste, prenant en charge les individus qui deviennent ainsi ses débiteurs donc sont à son service.
Cette organisation sociale serait avant tout morale, donc abstraite, les contraintes de tous les jours devraient se plier à cette morale de gauche.
Pour résumer, il s’agirait d’imposer à la société une croyance que l’on nomme socialisme.
Donc, dit le penseur, la France a besoin que cette croyance forte existe, sans quoi…
Sans quoi, quoi ?
Les histoires de croyance finissent mal, en général…
C’est une chose qui me terrorise, à un point que vous ne pouvez pas imaginer. Je n’ai pas peur que le ciel me tombe sur la tête, je n’ai pas peur de mourir de chaud ou de froid par dérèglement climatique, je n’ai pas peur des agriculteurs, des industriels, des commerçants, des autres hommes quelle que soit leur couleur ou leur éducation, même pas des voyous, je n’ai qu’une peur, mais panique : la peur des croyances.
Ces belles croyances que tout le monde adopte dans la joie et qui finissent dans la barbarie. Quel que soit le nom qu’elles prennent au cours des siècles, elles finissent toutes par un carnage. Ce carnage me fait peur.
Je n’ai aucune peine à imaginer le taré qui va se pointer chez moi avec son fusil et me coller une balle dans la peau parce que je ne suis pas dans la ligne de sa croyance.
Il est déjà venu sans fusil, avec une calculette, il m’a tué économiquement, demain il le fera physiquement.
Parce que le problème est qu’il n’est pas particulièrement méchant, il est juste con et croit à des conneries.
Prenons un exemple
Le monde industriel au 19ième siècle a introduit la division du travail, qui a modifié substantiellement les rapports entre les hommes. Chacun eut alors beaucoup plus besoin de l’autre que par le passé. L’économie a été totalement modifiée.
Cependant, les dominations pesantes de l’organisation agraire précédente ont subsisté.
Marx s’en est ému, mais sans croyance. Au contraire, son ouvrage “le capital” est une suite, plus ou moins heureuse, de démonstrations chiffrées du nouvel équilibre à atteindre entre les hommes à la lumière de l’industrialisation.
Marx ne parle pas d’homme nouveau, il se contente de légitimer un nouvel équilibre entre les hommes. Il a raison, même s’il est gravement à la peine dans ses explications.
Ce sont ces fous de Bolcheviques qui, ayant pris le pouvoir par hasard en Russie, se sont mis dans l’idée de croire à un nouveau monde, à un homme nouveau.
Staline, homme intelligent et relativement normal au départ, pris dans ses ambitions et ses croyances en la possibilité d’un homme nouveau, confondant évolution sociale et création “divine”, buttât sur la logique des paysans russes.
Quoi de plus logique qu’un paysan qui calque sa vie sur les vrais cycles de la terre et non sur de fumeuses théories, sur des croyances ?
Ce fut donc croyance contre bon sens. Les fusils étaient du côté de Staline, il s’en suivit des millions de morts et la famine pour tous, sauf pour lui et ses intimes.
Staline devint un criminel mondial, hélas il y prit goût.
Alors que, suivant les constats légitimes de Marx, si les hommes n’avaient pas nié l’industrialisation et avaient pris l’habitude de négocier les équilibres entre les forces en présence, tout aurait été différent.
L’homme socialiste nouveau de Lénine fut un énorme handicap pour le partage juste des risques et des gains que permettait l’industrie beaucoup plus facilement que précédemment l’agriculture.
Ce raté “socialiste” a coûté cher à l’humanité, en temps et en vies.
Et il en est encore pour prétendre qu’une croyance de gauche forte, de ce type, est nécessaire à la France !!!
C’est bien ce que je voulais dire au début de ce billet, ma mère se tromperait, il vaut mieux être sourd que d’entendre une telle bêtise.
Ne me faites pas dire qu’il faudrait une droite forte.
Je n’ai pas moins peur des croyances de droites que de celles de gauche. L’élitisme par cooptation ne me satisfait pas plus que l’égalitarisme.
Seules valent la liberté individuelle qui permet à chacun de vivre sa vie et la compétence qui lui permet de trouver sa place dans la société.
Tout le reste n’est que croyances qui cachent des privilèges indus, des perversions dominantes, des atrocités à venir.
La France n’a pas plus besoin d’une gauche forte que d’une droite forte, les français ont besoin qu’on leur lâche la grappe, qu’on les laisse vivre, qu’on leur laisse construire et conserver leur capital individuel dont la somme fait la richesse d’un pays.
Pour résumer le besoin de la France, il est simple : La France a besoin de renvoyer tout le personnel véreux de Bercy, de le remplacer par des personnes transparentes, qui haïraient le goût du secret et de l’espionnite, qui aideraient les entrepreneurs et les autres à protéger leur capital tout en payant une part d’impôt égale pour tous nécessaire à une dépense maîtrisée de l’Etat.
Voilà ce dont à besoin la France. Un jeune Président pourrait se donner cet objectif…
Cordialement. H. Dumas
2 232 vuesLes souvenirs sont faits pour être partagés. Sinon quelle serait leur utilité ?
Lorsque j’étais au début de ma scolarité secondaire il y avait un aumônier catholique attaché au lycée public et des cours religieux quasi obligatoires.
Vers 11 ou 12 ans certains d’entre nous ont eu le privilège de discourir avec lui de leur sexualité. Enfin, exclusivement de la masturbation…. tout un programme…
Ce ne fut pas mon cas, je restai donc seul face à l’énigme sexuelle. Ce fut peut-être mieux ainsi, ou pire, je n’en sais rien.
Le fait est que je ne perçus que bien plus tard que cette énigme sexuelle pré-adolescente a des répercussions difficilement contrôlables sur le cours de notre vie, qu’espérer une normalité de ses conséquences est illusoire que tout jugement concernant ces dernières est fatalement partial.
Dès le départ, l’abstinence affichée à ce sujet par les représentants du clergé catholique me parut louche. Le temps passant, j’ai assisté comme nous tous à l’effondrement de cette hypocrisie et à l’exposition publique des contournements utilisés par ces représentants du clergé pour palier à cette abstinence affichée.
Sans porter de jugement sur ces contournements, je me suis posé logiquement la question qui tombe sous le sens : mais pourquoi les curés font-ils vœux d’abstinence ?
La réponse est simple : c’est histoire d’en foutre plein la vue.
La sexualité s’impose aux humains avec tant de force que celui qui prétend être au dessus de ces forces, les maitriser, peut passer pour presque divin aux yeux des autres tant ils sont à la peine sur le sujet.
Et oui, l’abstinence des curés, du bluff, de la communication, rien de plus.
Et, comme chacun le sait, de la communication à l’escroquerie intellectuelle la séparation n’est pas épaisse, bien malin celui qui ne s’égare pas.
Convenons que l’Eglise Catholique s’est égarée et qu’elle perdure dans l’égarement, ce qui mérite aussi réflexion.
Pourquoi les curés ne se marient-ils pas ? Toujours histoire d’en foutre plein la vue.
S’ils se mariaient, gageons que leurs couples seraient aussi compliqués à gérer que les nôtres, le taux d’échec comparable.
Comment les représentants de Dieu pourraient-ils être crédibles, représenter la perfection, affublés de discordes maritales ?
Pour eux, qui se prétendent parfaits, dont le chef est infaillible, on imagine la révolution culturelle qu’il y aurait lieu de faire. Impossible.
Chez les catholiques il n’est de pouvoir que parfait. La perfection ou du moins son apparence est la clef d’accès au pouvoir.
L’église catholique ne serait pas ce qu’elle est si elle devenait humble, modeste, proche des contraintes humaines, identique à nous, sans apparat, sans ambition, simplement de bonne volonté, nous laissant directement converser avec Dieu.
Elle a la prétention, seule, de représenter Dieu, il lui faut la perfection divine qui va avec.
Elle se veut au dessus de ses brebis qu’elle déclare égarées, mais…. elle ne trouve plus de berger, plus de curé, effondrement des vocations.
Son seul espoir est que l’obscurantisme et ses secrets inavouables reviennent, portés par les autres religions. Tout un programme….
Nous en venons à la moralité de la vie publique.
Vous remplacez sexualité par économie ou argent, vous avez exactement le même fonctionnement, la même folie.
Par je ne sais quel malédiction nos hommes politiques sont arrivés à persuader la population qu’ils ne sont pas concernés par l’argent. Ils prétendent faire vœux d’abstinence économique….
Alors que chacun de nous, à sa façon, est perturbé, obsédé, toute sa vie par la contrainte économique, on comprend que ceux qui prétendent y échapper puissent jouir d’une certaine aura.
Mais là aussi, ce n’est que du bluff, de la communication.
Et entre la communication et l’escroquerie…..
Evidemment, la réalité rattrape nos élus menteurs. Ces surhommes du désintérêt sèment au vent de l’opinion publique les traces de leurs contournements face à cette hypocrisie.
La presse en vit. La populace en jouit.
Pour certains les péchés sont véniels, pour d’autres ils sont mortels, mais tous sont pécheurs, car tous, comme nous, ne peuvent pas s’exclure de l’économie.
Ils sont ou deviennent “économophiles”, grave péché, pour un pays qui a été formé à n’accepter que la perfection – apparente – comme forme de pouvoir.
Cette prétendue abstinence économique des élus est une hypocrisie destructrice pour eux qui font semblant d’y croire et pour nous qui voulons y croire.
Et pourtant, elle parait être — voire elle est — la seule porte d’accès au pouvoir.
Compréhension, humilité, modestie, participation au combat économique à titre personnel, résultats bons ou mauvais, tout cela n’est pas à l’ordre du jour de nos politiques qui se veulent, ou que nous souhaitons, supérieurs par abstinence économique.
La minorité politique qui arrive à sacrifier sur l’hôtel du pouvoir ses pulsions et ses besoins économiques ressemble à ces vieux curés acariâtres qui étaient vraiment chastes, les autres, culpabilisés par leurs comportements occultes, débordent d’hypocrisie et en rajoutent, tels les gras vicaires fornicateurs d’antan.
La situation est perverse, invivable pour eux et pour nous par voie de conséquence.
Quels protestants civiques délivreront nos politiques de ce devoir idiot d’abstinence économique ? Macron hélas n’en prend pas le chemin.
C’est vrai aussi que lancés dans la vie économique les élus pourraient y échouer, comme nombre d’entre nous. Leur prestige partirait alors en brioche, ils perdraient peut-être le pouvoir, ils préfèrent leurs vœux d’abstinence économique et leurs petits arrangements.
Pas de mariage naturel entre l’économie et nos élus. Ils préfèrent le pouvoir absolu idéalisé qu’ils prétendent représenter. Alors pourtant que c’est un simple mandat que nous leur donnons, sans lien avec leur vie personnelle. Ce sont tous des escrocs en puissance.
Cordialement. H. Dumas
3 012 vuesLe 4 Juin 1958, quand De Gaulle, en tant que Président du Conseil, déclare à Alger : “je vous ai compris”, j’ai 14 ans. Je “comprends” alors cette phrase au premier degré, comme la plus grande partie des français de l’époque.
Que peut-on demander d’autre à un chef que d’être personnellement compris par lui?
Hélas, assez rapidement j’ai pris la mesure de la folie d’une telle déclaration, de son inconséquence, de sa démesure. Je me pose depuis la question de savoir si cet homme a cru en cette phrase, a pensé sincèrement qu’il était en mesure de tout comprendre de tous, ou s’il a été débordé par le lieu et l’instant, par son côté cabotin, ou encore s’il ne s’agissait que d’un cynisme absolu, définitivement désespérant.
Evidemment, nul n’a la réponse à ces questions, lui seul peut-être l’avait, ce n’est même pas sûr.
Ce que par contre nous pouvons affirmer c’est qu’une déclaration de ce type a, en fonction des circonstances, une très grande force de séduction sur les foules. Tout particulièrement quand celles-ci sont en plein doute, en pleine crise identitaire.
Mais nous pouvons aussi affirmer que, très rapidement, la réalité des malaises de ces foules en difficulté réapparait et qu’alors la frustration de ceux qui ont interprété la phrase au premier degré est colossale.
Cette frustration est d’une telle puissance, d’une telle désespérance accompagnée d’une immense colère liée à ce qui est alors assimilé à une tromperie, que surgit naturellement la violence. Donc, dans le cadre de la gestion d’un Etat : la guerre civile.
C’est exactement ce qui s’est passé pour De Gaulle. Le coup d’Etat inévitable, qui est survenu naturellement en conséquence de sa déclaration, n’a pas prospéré mais il a bien eu lieu.
Pourquoi a-t-il avorté ? Les causes ont été indépendantes de la volonté ou de l’adresse politique de l’auteur de la phrase.
Je fais ici appel à mon souvenir et à mes émotions, il est possible que des historiens plus scientifiques que moi aient d’autres hypothèses, je les respecte évidemment.
Dans ma famille la violence, la guerre, n’étaient plus imaginables.
La dernière n’était terminée que depuis quatorze ans. Elle avait ruiné mes parents, emporté un fils résistant, déstructuré les alliances familiales. Ils s’en relevaient juste, ils avaient en plus assisté impuissants au massacre de l’Indochine, ils étaient prêts à tout pour éviter la violence.
Par ailleurs, l’économie était renaissante, la technique révolutionnaire, les espoirs de richesse qu’elles suggéraient supposaient un environnement de calme et de paix.
En fait le problème alors n’était pas moral, il était organisationnel. La volonté morale de la population était là, mais l’organisation de la société était dépassée.
L’ambiance n’était pas propice à l’affrontement interne. La politique avait du champ devant elle. La situation globale n’appelait pas l’étape ultime de la violence, de la guerre civile.
Donc, les sources de haines issues de cette phrase existèrent bel et bien, mais ne purent pas, en fonction du contexte général national et mondial, dépasser le stade de la rancœur individuelle marginale.
Aujourd’hui Macron nous la rejoue façon “je vous ai compris”.
Le vocabulaire n’est pas exactement le même, c’est un ersatz : “Ce qui est important n’est pas le programme, mais ce que nous allons faire ensemble ” dit-il. Convenons qu’en plus laborieux et légèrement moins clair c’est le même message qui génère la même réaction de premier degré : “Il a compris mes problèmes personnels, il va les régler avec discrétion et efficacité”.
Les frustrations sont pour demain. Mais cette fois ce sera la guerre civile.
Le contexte est différent.
En admettant même que Macron est la carrure de De Gaulle, il n’a pas l’image que celui-ci avait eu l’opportunité de se construire à l’occasion de sa posture gagnante de résistant initial à la guerre d’invasion allemande.
Aujourd’hui, notre pays ne sort pas d’une période de pénurie, mais au contraire d’une période d’abondance. Il n’est pas prêt à oublier les individualités en vue d’un objectif commun, au contraire il est profondément divisé comme les héritiers le sont face à un héritage dont chacun rêve de la plus grosse part.
Le monde lui-même n’est que violence, dont une partie, même si elle est minime, est importée chez nous et attise l’idée d’en découdre.
Conclusion
Le message intimiste de Macron, tarte à la crème politique, du type : “Mec, j’ai compris ton problème personnel, je m’en occupe en priorité”, comble de la démagogie et du mensonge politique, a laissé les autres compétiteurs loin derrière lors de l’élection présidentielle de notre pays — si perturbé qu’il en a perdu la raison –.
Nous allons aller au bout, il le faut bien.
Nous allons donner une majorité totale au candidat Macron à l’assemblée nationale. Il n’y a pas d’autre solution, le reste ne serait que combines malsaines.
Mon avis est que rapidement, quelques mois, nous allons sombrer dans la violence, puis dans la guerre civile.
Malheureusement ce jeune homme, même s’il est entouré de personnes plus mures, ne pourra rien face à une France en perte totale de repères moraux.
La situation est l’exact inverse de ce qu’elle était sous De Gaulle.
A cette époque, la morale issue de la guerre mondiale existait, elle était forte chez les individus, c’est L’Etat qui était en déshérence. Aujourd’hui, l’Etat est fort et structuré, c’est la population qui est en déshérence, dont la morale est partie en vrille.
Autant De Gaulle pouvait organiser l’Etat en changeant simplement la constitution, autant je ne vois pas comment Macron pourrait rendre à chacun la morale avec un texte ou une nouvelle constitution.
L’ordre et la morale n’ont aucun lien, aucun rapport entre eux, contrairement à ce qui nous est constamment seriné. Le premier définit les règles que les hommes se donnent, la seconde fait le tri entre le bien et le mal tels qu’ils nous sont imposés par les mystères de l’univers.
La France, en plein désordre moral, est le terreau idéal pour voir éclore la violence naturelle liée aux frustrations de la démagogie politique générées par les postures, à minima maladroites, voire perverses, du type de l’ancien discours de De Gaule et de l’actuel de Macron.
Bien cordialement. H. Dumas
6 057 vuesUn empire est le point le plus haut de l’expression d’un pouvoir. Il n’a que deux positions possibles : l’expansion et la régression.
Il pose la question du pouvoir, de ceux qui le donnent, de ceux qui l’assument en le prenant ou en le recevant.
L’acte de donner ou recevoir le pouvoir est la politique. La guerre, selon Clausewitz, étant la continuation sous une forme agressive et physique de la discussion politique.
L’empire romain
C’est la référence tarte à la crème du monde occidental.
Basé sur la seule richesse agraire, il fut une suite ininterrompue de guerres pour la conquête ou la défense de territoires – matière première des sociétés agraires –, accompagnées des pillages ad hoc.
Au début, les habitants de Rome se contentèrent de soumettre leurs voisins. Puis les voisins de leurs voisins, pour finir par la conquête de ce qu’ils considéraient comme le monde connu.
Structurellement il y avait une organisation politique classique, d’un côté ceux qui avaient le pouvoir, de l’autre leurs obligés qui se payaient le boulot.
Initialement le romain était à la fois soldat et cultivateur. Puis ceux-ci devinrent des notables au fil du temps, leurs obligés assumant la soldatesque.
Nous arrivons au point principal : l’armée.
Dans l’organisation sociale et politique de l’empire romain, de ses conquêtes, de sa croissance, l’armée devint naturellement l’outil essentiel.
Tant et si bien qu’elle put imposer aux tenants du pouvoir, au fil du temps, ses exigences. Au point même de faire ou de défaire les empereurs en lieu et place du sénat pourtant base originelle du pouvoir politique romain.
Cette puissance de l’armée permit aux soldats de s’octroyer des avantages de plus en plus déterminants. Qui allèrent jusqu’à nommer des usurpateurs, se prétendant empereurs, à partir de corps d’armée,
Le coût direct en salaires et avantages, le coût indirect en désordres politiques, en guerres civiles, eurent raison de l’empire romain. Sa disparition est liée à une faillite économique globale, dont la responsabilité est à mettre sur le compte des dérives économiques de son armée, de son coût devenu exorbitant.
Les notables décadents ne surent pas redresser la barre. Le pouvaient-ils ?
L’empire industriel occidental
Ce que l’on appelle aujourd’hui le monde occidental a tiré sa puissance, à partir du XVIIIe siècle, de l’industrie.
Au départ, inventeurs et acteurs étaient étroitement mêlés. Puis il s’est trouvé que l’industrie était un espace particulièrement favorable à la division du travail, connue depuis l’antiquité mais alors relativement marginale.
Les premiers notables de l’industrialisation levèrent, à partir de la division du travail, une armée d’ouvriers à leur service. Armée dont ils devinrent rapidement dépendants. Troublante similitude avec nos notables terriens romains et leur armée de conquérants vitale pour eux.
Par ailleurs, rapidement l’industrie dut affronter une conséquence de sa propre existence, la concurrence et l’écoulement de sa production. La conquête s’imposait.
L’empire industriel occidental était en route. Il conquit la planète– ou ce qui était alors le nouveau monde connu — à l’aide de son armée d’ouvriers.
Assez rapidement, les notables furent sollicités par leur armée d’ouvriers qui réclamaient les avantages légitimement liés au fait que c’étaient eux qui se payaient le boulot.
Pour conserver le pouvoir, qu’ils ont fini évidemment par perdre, les notables de l’industrie ont dû octroyer des avantages au-delà de leurs possibilités économiques réelles.
Ce qui ne les empêcha pas de perdre le dit pouvoir et de voir celui-ci capté par ceux qui étaient précédemment leurs obligés : leurs salariés. Ceux-ci agissant tout particulièrement sous leur forme sociologique de regroupement inéluctable : la bureaucratie.
Nous en sommes là.
Tout comme l’ont fait précédemment les notables romains, les notables de l’empire industriel occidental contemporain pactisent actuellement avec des sociétés moins avancées et tentent d’exploiter dans ces sociétés d’autres armées d’ouvriers moins exigeantes en apparence, pas encore structurées en bureaucratie.
Cependant, tout comme l’armée de l’empire romain n’avait plus la possibilité de tirer de son activité le coût de son existence, les armées d’ouvriers de l’industrialisation n’ont plus la possibilité de tirer de celle-ci le coût de leur existence.
Le ou les empires industriels occidentaux sont en voie de disparition, par faillite, par surcoût de leurs armées salariales. Les sociétés qui se sont créées à partir de ces empires sont aussi appelées à disparaître, par voie de conséquence.
Le monde dans lequel nous vivons est à la charnière d’une mutation politique, évidemment inconnue. Je veux parler d’une mutation dans l’accès et l’organisation politique des pouvoirs.
La sanction de la faillite étant la perte du pouvoir, c’est elle qui attend les cohortes d’ouvriers qui ont cru y accéder sans en évaluer le coût économique.
Evidemment, de la même façon que la prise du pouvoir par l’industrie n’a pas supprimé l’agriculture, la mutation actuelle du pouvoir ne va supprimer l’industrie, simplement ce n’est plus à travers elle que se conquerra le pouvoir.
D’une activité rentable à venir va naître une nouvelle forme de pouvoir et une nouvelle race de conquérants. Elle sera en mesure de payer ses armées, tout en capitalisant suffisamment pour soumettre politiquement le reste du monde connu.
Certains pensent que ce sera à partir de l’informatique. Je n’en sais rien.
J’espère simplement que cette mutation pourra se faire sans guerre, que seule la politique sous sa forme intellectuelle suffira.
Hélas, je n’en suis pas convaincu. Ce serait un évènement inhabituel tant les grandes mutations de pouvoir se font généralement dans le sang.
Cordialement. H. Dumas
2 438 vuesPhilos, que je salue en ses pérégrinations nautiques, a rappelé récemment à mon souvenir Bernard Moitessier.
De la génération de mes parents, ce navigateur préfigurait, lorsque j’étais un jeune homme, ce que seraient les écologistes.
Marin hors normes à son époque, doublé d’un narrateur séduisant et facilement lisible, il eût à la fin des années 60 un immense succès après avoir, volontairement ou non, scotché la planète en ne franchissant pas au dernier moment la ligne d’arrivée alors qu’il était le vainqueur du premier tour du monde à la voile, en repartant directement, sans escale, pour courir les océans.
L’homme avait deux facettes.
C’était un immense navigateur qui a repoussé les limites du possible sur l’eau avec un voilier contemporain de 12 mètres du fait d’une immersion personnelle dans les choses de la mer quasi équivalente à celle de ses habitants naturels.
C’était aussi un terrible prédateur, dissimulé comme les écologistes derrière une posture de thuriféraire de la nature.
Il aimait la nature pour ce qu’elle lui apportait en beauté, mais aussi en opportunité. Jamais loin de son harpon, il n’hésite pas à prélever tout ce qu’il trouve bon pour lui.
Sa passion pour les espaces vierges correspond principalement à son souhait d’être seul à en profiter.
Aux Galápagos, c’est la chair des tortues qu’il harponne et des langoustes qu’il ramasse qui attisent sa passion.
Ecolo avant l’heure, comme eux il prend mais ne donne pas.
Car l’écologie, ne soyons pas dupe, consiste à prendre sans donner, à la nature bien sûr, mais ensuite et surtout aux autres hommes.
L’entrepreneur, lui, est un progressiste qui, par essence, donne d’abord.
Pendant que l’écologiste est un prédateur passif qui se donne le beau rôle en évoquant sa prétendue maîtrise de la prédation, l’entrepreneur est naturellement progressiste, il commence par donner avant de prélever.
C’est sur ce point que diffèrent fondamentalement l’écologiste et l’entrepreneur.
Nul ne peut entreprendre sans au préalable donner.
Personne n’exploiterait le pétrole s’il n’avait été d’abord créé les process de son utilisation. Le constat vaut pour le pétrole mais aussi pour les engrais et la culture, l’industrie moderne, la santé et l’allongement de la durée de vie, etc… l’ensemble pour le meilleur et pour le pire.
Tout simplement parce qu’avant toute chose l’entrepreneur doit séduire pendant que l’écologiste se contente de ramasser, de prélever. Le premier a des clients à trouver puis à satisfaire, le second n’a que des prédateurs à maîtriser.
Mon propos n’est pas de prétendre que l’un vaut mieux que l’autre mais qu’ils n’ont rien en commun, profondément et irréversiblement. Que, de ce fait, ils aboutissent à deux sociétés opposées et incompatibles.
Au delà des arguments favorables ou défavorables pour chacun d’eux, je crois que la conscience de leur différence de moyen et de finalité est essentielle.
Donc, l’entrepreneur donne d’abord. Il crée la motivation qui sera la raison de son existence. Ce don sera-t-il heureux ou malheureux ? C’est le problème que ses détracteurs soulèvent régulièrement.
J’exclus du raisonnement l’entrepreneur pervers, insincère, dont le don initial serait malsain, voir délictuel, ce n’est pas sûr ce type de minorité que l’on peut bâtir un raisonnement.
Évidemment, nul ne peut savoir au moment où il donne si son don sera porteur de résultats bénéfiques ou maléfiques, il en est ainsi de tous les dons, y compris les plus désintéressés.
Mais, il n’en reste pas moins vrai qu’il y a une énorme différence entre celui qui prend sans donner et celui qui donne avant de prendre.
Il n’est pas très compliqué de se retourner et d’imaginer ce que serait notre vie de cueillette si depuis l’origine l’homme s’était contenté de prélever et de partager sans préalablement donner, créer.
Mon expérience d’entrepreneur me permet d’affirmer qu’être entrepreneur c’est essentiellement donner avant de prendre. Ce n’est pas si courant, l’inverse est moins rare.
C’est folie pour une société de haïr et de détruire, comme le fait la notre, ses entrepreneurs. Les écologistes portent une lourde responsabilité sur ce point.
Peuvent-ils imposer leur finalité à notre société, éradiquer par un étranglement lent et mortifère les entrepreneurs progressistes et nous entraîner dans une société du partage de la régression, donc de la misère ? Hélas je le crains.
Cordialement. H. Dumas
2 519 vuesSi on allait pendre haut et court cette caste privilégiée : la noblesse administro-bureaucratique et ses serviteurs. Dieu que cela nous ferait du bien de leur rendre le millième du mal qu’ils nous font.
Chaque jour sur ce blog apparaît, petit à petit, l’incroyable dimension des horreurs fiscales et leurs cortèges de drames humains.
Toutes ces choses sont tues parce qu’elles ne déclenchent aucune empathie, tant chaque français a été moralement acheté, a vendu son âme à ceux qui prétendent piller pour son compte, dans son intérêt.
Les victimes se taisent. Comme les homosexuels en Tchétchénie.
Quand prendra-t-on conscience que Bercy pratique la vengeance familiale, la prise d’otage, comme dans les sociétés les plus reculées ?
Admettons : votre mari assassine ou vole votre voisin, voire les deux. Ce n’est pas bien. Mais, après une enquête sérieuse, lui seul sera condamné. S’il meurt entre sa mise en examen et son procès, il ne sera même pas jugé, l’action va s’éteindre. Vous ne serez pas condamnée à sa place, et la famille de la victime ne sera pas autorisée se venger sur vous, encore moins sur vos enfants.
Admettons maintenant : votre mari a un problème avec le fisc. D’abord il est très peu probable que le fisc cherche à en faire réellement la démonstration, pas besoin de preuve, il lui suffira de l’affirmer. C’est ainsi dans 80% des cas.
Nous avons vu et revu les cheminements scandaleux de la procédure fiscale.
Le mépris des preuves, de la présomption d’innocence, du procès libre et public devant une justice indépendante avant toute condamnation, toutes ces choses qui sont la marque d’une justice démocratique et que le fisc ignore superbement.
Mais il y a pire
Une fois votre mari condamné par la “justice fiscale”, vous serez solidaire de sa condamnation. Mais pas que vous, vos enfants aussi. Vous serez maudite pour plusieurs générations.
C’est par milliers que des familles sont ruinées du fait d’une accusation fiscale, le plus souvent moralement injustifiée, en principe qualifiée indûment de tricherie de mauvaise foi.
Les choses se passent ainsi : le chef de famille, entrepreneur ou autre, a maille à partir avec le fisc. Il se défend, y laisse sa santé et son entreprise ou son travail. Plus de revenu. La misère s’abat sur la famille. Le chef de famille meurt, désespéré.
Son épouse, ou inversement si c’est elle qui était aux manettes, est considérée comme responsable par le fisc, elle doit payer la fausse dette.
La plupart du temps, le montant de la dette est démesuré par rapport aux revenus auxquels la personne restante peut accéder. Elle est donc condamnée au bagne financier à vie. Aux travaux forcés pour le compte de l’Etat.
La vengeance du fisc est familiale, je vous le dis.
Car il y a pire. La ou le survivant disparait à son tour. Les enfants sont alors poursuivis pour la fumeuse dette fiscale. Soit ils paient, soit ils refusent la succession et perdent tout souvenir matériel de leurs parents.
La vengeance fiscale est totale, elle ne sera assouvie que par la disparition de toute trace du “délinquant fiscal” et de sa famille.
En dehors de la maffia, je ne connais pas d’autre société évoluée pratiquant la vendetta à ce niveau.
Oui, Bercy mérite d’être rasé. Courage.
7 631 vuesL’obscurantisme consiste à organiser la société à partir d’une idée présupposée, considérée comme la seule vérité.
Cela induit deux conséquences directes :
– L’interdiction de toute autre forme de pensée — et d’action en liaison –, donc la soumission à une pensée unique. Délation et sanction de toute autre réflexion ou attitude.
– Le refus total, y compris pour l’élite, d’entendre des pensées différentes considérées comme émises par des insoumis, traitres au groupe qu’il faut durement châtier, jusqu’à l’assassinat.
Ce qui se traduit, dans les faits, par une alliance des tenants de la pensée unique avec le pouvoir politique qui détient la force.
Tout comme la paille, la poutre et l’œil du voisin, l’obscurantisme qui apparaît comme une évidence quand il touche justement les voisins est invisible lorsqu’il touche notre propre société. Tout particulièrement lorsque celle-ci se prétend démocratique, donc issue du peuple par définition infaillible.
Pour Daech, évidemment, l’obscurantisme est pour nous facile à repérer
Il y a en gros un siècle que, débarrassée des croyances ecclésiastiques majoritaires, notre société se prétend libre par rapport aux organisations religieuses. Il lui est particulièrement aisé de détecter les folles incohérences d’une société obscurantiste bâtie sur ces vérités, dont les limites lui sautent aux yeux.
L’inutilité des meurtres de Daech, essentiels et légitimes pour les musulmans intégristes, nous semblent odieux, nous les analysons comme des crimes contre l’humanité telle que nous la percevons.
Alors que Daech est probablement sincère lorsque les siens prétendent que la vérité a été révélée, que chaque acte de la vie doit être relié à cette vérité et que ceux qui ont pour destin de définir cette liaison doivent être obéis aveuglément.
Cela nous semble ridicule. Nous exigeons le droit de juger et même de nous moquer — je précise que je suis entièrement d’accord avec ces exigences —
Par contre, pour nous, à cause de Bercy, il est plus difficile de repérer notre obscurantisme
Force est pourtant de constater que nous vivons dans une société qui pratique l’obscurantisme, la soumission à une pensée unique, le massacre de ceux qui pensent autrement.
Notre obscurantisme prend pour nom “l’égalitarisme”. Vérité révélée, mais abstraite, elle est strictement limitée à l’économie. Au nom de celle-ci, l’interdit frappe toute discussion sur la richesse, le capital, qui sont les bases même de l’économie.
Ainsi, la population est tenue dans l’ignorance totale du fait économique que seuls les représentants élus seraient à même de comprendre et de façonner pour qu’en matière économique tous soient égaux.
Or, ici comme ailleurs, comme en santé, en connaissance, en beauté, en force, en chance, l’égalité est parfaitement impossible, illusoire, et probablement non souhaitable.
Rien n’y fait, l’obscurantisme est total, intégral.
Bercy est la secte qui véhicule par une propagande indigne cet obscurantisme et maintient les français dans la méconnaissance de l’économie, alors qu’il n’est point d’hommes, de société, même pas d’animaux, qui puissent vivre dans l’ignorance de l’économie qui les entoure.
A cause de l’existence incontournable du fait économique, malgré ce tabou, des français, sans doute prédisposés à cela, se lancent dans l’économie.
S’ils y réussissent, cela arrive, ils doivent à la collectivité tout ce qu’ils gagnent, notamment le capital qu’ils essaient d’accumuler pour être des acteurs économiques de plus en plus performants.
Cette dépossession est orchestrée par Bercy, de la façon la plus perverse et la plus indigne qui soit.
Les acteurs économiques sont ainsi fusillés au nom de l’égalité — obscurantisme économique dévastateur –, détruits en plein vol.
Ils voient leurs espoirs et leur travail anéantis. Ils sont artificiellement projetés dans la misère par une administration qui n’a rien à envier à Daech au niveau de sa bêtise et de sa haine, mais aussi de ses méthodes qui sous des apparences moins violentes le sont tout autant puisque la fin reste la mort, brève chez Daech, longue et douloureuse avec Bercy.
Nous savons tous que de telles erreurs sont suicidaires pour une société. Que ce soit il y a longtemps ou au contraire récemment, toutes les sociétés qui ont pratiqué l’obscurantisme, la vérité révélée et obligatoire, la suppression de la raison et des lumières, ont fini dans la violence et la réprobation universelle de l’histoire du monde.
C’est ce qui attend Bercy et ceux qui nous imposent cette folie égalitaire qui nous ruine tous et tue les meilleurs acteurs économiques d’entre nous.
On dit que le Président Macron ferait exception, ma foi son gouvernement, connu à l’instant, n’est pas antipathique.
Voici la lettre que j’ai postée le 13 au Président Macron, nous allons bien voir si le Ministre Bruno Le Maire va nous recevoir, si notre Président a compris que c’est à la qualité de sa fiscalité et notamment à l’équité de la répression fiscale que la santé économique d’un pays se juge :
Bien cordialement. H. Dumas
2 242 vuesLa pièce qui se joue, dont les trois coups sont frappés Dimanche 14 Mai 2017, est un huis clos à trois personnages dans lequel nous sommes tous impliqués.
Sont en scène : Emmanuel Macron, Brigitte Trogneux et la France.
N’en déplaise aux tenants ou tenantes de l’égalité parfaite des sexes, si Emmanuel Macron avait été une jeune fille de quinze ans séduite par son professeur de français, celui-ci serait directement passé par la case prison.
Brigitte Trogneux ne doit son impunité sociale, face à cet “abus” sexuel, qu’à sa condition de femme.
Que les choses soient claires, je ne juge pas Madame Trogneux, pas plus que le jeune Macron. Ma conviction profonde en matière sexuelle est la tolérance et le respect des aspirations de chacun, ce qui d’ailleurs m’avait amené en son temps à ne pas accabler avec la foule ce pauvre Strauss Kahn pourtant en grande difficulté.
Il n’empêche que les émotions sexuelles — et leur impact social ce n’est pas Freud qui me contredira –, y compris et surtout les premières, conditionnent notre vie.
Donc la victoire, dans l’instant, du beau lycéen qui séduit, ou se fait séduire, par la “prof de français vachement séduisante” évidemment objet de toutes les convoitises masculines pubères, a eu fatalement des conséquences sur la psychologie du dit lycéen.
Le fait que dans ce type de situation la gravité des conséquences soit reconnue socialement dans le sens professeur homme et élève femme, beaucoup moins dans l’autre sens, ne change rien à l’affaire, l’impact dans les deux cas est immense.
Les cas équivalents que j’ai eu à connaître se sont tous mal terminés. Divulgation et réprobation des faits, avec assez souvent une fin sinistre du type suicide de la professeur et anéantissement du jeune garçon.
Ici le jeune homme assume jusqu’au bout. Il relève le défi social. Il entre en conflit familial. Ils s’isolent, mais perdurent dans cet acte hors conventions sociales.
C’est donc la fuite en avant. La situation devient le moteur d’une posture évidemment libérale — au moins moralement — détachée des tabous et de la bienséance, insensible en apparence au jugement des autres.
Soudain, ou de longue date, cette posture devient nationale, il conquiert la France pour effacer l’anomalie de la pérennité de son écart juvénile, qui habituellement n’est qu’un feu de paille, un incident de jeunesse.
Ainsi l’écart de l’époque aurait pu être anodin, voire ordinaire, mais le jugement des autres a dû gêner le jeune Macron, puis l’adulte, au point qu’il décide de le transformer en choix de vie.
Il lutte pour effacer la désapprobation générale que le temps, indifférent, expose chaque jour d’avantage.
C’est aussi une désapprobation morale de la majorité par automatisme et propagande sociétaux. Mais c’est aussi un fantasme partagé par le plus grand nombre, quoique redouté.
Il doit vaincre tout cela.
Aujourd’hui il gagne. Mais, son élection est un début en même temps qu’une fin.
Une fin parce que la rumeur, cette salope, est vaincue. L’interdit transformé en conte de fées. Au moins momentanément.
Un début parce que le problème reste entier, vu de l’extérieur et évidemment aussi dans la tête des personnages.
C’est ici que la pièce et son intrigue s’emballent. La situation devient haletante.
Les trois personnages sont enfermés dans un huis clos sans issue. Macron, Trogneux et la France cohabitent, sans pouvoir échapper à l’intrigue, dont la présence n’a aucune chance de devenir discrète.
Quelles sont les évolutions possibles ?
De mon point de vue il y en a deux.
Dans le premier cas la situation reste ce qu’elle est. Le Président Macron devra alors s’imposer chaque jour davantage, face à lui-même et face aux autres. Des dérives autoritaires ou des déstructurations systématiques des conventions de tout ordre sont à craindre.
Mais, tenace: “jusque dans la tombe l’œil regardera Caïn”. C’est pourquoi il n’y aura pour lui nul repos à faire taire les gémissements du rituel qu’il a trahi. Evidemment, par contrecoup, pour nous non plus.
Pourvu que dans sa tête le problème ne devienne pas mondial. La pièce se jouerait toujours à trois, mais alors : lui, elle et le monde.
Dans le deuxième cas, Œdipe prend le pouvoir, il tue le père et la mère.
Apaisé par son élection qui valide son choix de l’époque, récompense sa lutte, Macron ne se sent plus lié par l’interdit.
Avec ou sans conflit, il vogue décomplexé vers d’autres formes de conquêtes, car c’est un conquérant doublé d’un tenace. Le conte de fées se délite dans le même temps que son auteur se relâche. La pièce se termine sans embrasement général.
Les trois acteurs reprennent chacun le cours d’une vie plus normalisée. Les égarements de ce type, redevenant l’exclusivité de Gala et autres journaux autour des starlettes traditionnellement spécialisées, quittent la scène politique.
Le huis clos s’ouvre, les trois acteurs retrouvent leur liberté, ils peuvent s’aimer ou se détester indépendamment de l’intrigue. La France respire.
Bon, sur ce… nous verrons bien la solution qui nous attend, celles-ci ou une autre totalement différente.
Le souffle de l’étrange nous caresse, peut-être nous emportera-t-il, nous aviserons. Ne boudons pas notre bonheur d’être les acteurs d’un tel vaudeville.
Bien cordialement. H. Dumas
3 419 vuesIl faut que je vous fasse un aveu.
J’étais arrivé à la conclusion désespérante que non seulement l’intelligence ne sert à rien mais que même, tout comme la beauté ou la fortune, elle est un handicap qui obère lourdement la vie de son détenteur.
En effet, non que je pense en être largement pourvu, mais chaque fois que j’ai essayé, à ma mesure, d’en faire la base de mon action ou de mon raisonnement, que ce soit avec le fisc, la justice, l’administration, le monde des affaires ou autre, la sanction fut systématiquement un échec, accompagné du dédain des tenants du pouvoir qui en profitèrent pour m’enfoncer ou m’humilier.
Ainsi, lorsque j’ai vu arriver le jeune Macron, équipé de sa seule intelligence en bandoulière, je lui ai prédit un destin néfaste.
En effet, quelle chance pouvait-on lui accorder face au conformisme corruptif de Fillon, à la démagogie obscène de Mélenchon, à la religion bête et méchante de la famille Le Pen ? Aucune pensais-je.
Je me trompais. Certes avec un score discret, mais les français ont choisi le parti de l’intelligence.
Pas ou peu de programme pour Macron, pas de réseau d’élus actifs, juste une affirmation d’agir intelligemment et le voilà Président de notre République.
Sans compter ses handicaps annoncés, la banque, une délinquance sexuelle différente de celle de Strauss-Kahn mais tout aussi répréhensible, des gains rapides quasi inconvenants, une jeunesse si visible que dérangeante. C’était beaucoup, mais ce ne fût pas suffisant pour l’abattre.
Tout cela parce qu’internet est libre, que l’intelligence peut y tracer un chemin sans contrainte. Chemin que Macron a su conquérir. Bravo.
L’aveu dont je parle au début de ce billet est qu’au premier tour je n’ai pas voté pour lui tant j’étais conditionné par la puissance omniprésente de la bêtise dans notre société et prêt à composer avec.
Et maintenant ? Comme dirait Julio Iglesias “Je n’ai pas changé”.
Je n’arrive pas à croire que l’intelligence pourrait, dans notre beau pays, prendre le pouvoir et assainir notre société. La rendre juste, réaliste, nous rendre libre.
Peut-on imaginer que ce jeune homme va pouvoir dégager une majorité législative dans chaque circonscription de France ? S’affranchir en tous lieux des vieux démons si puissants de la connivence, de l’appartenance, du terroir, des combinaisons en tout genre, etc… ?
Objectivement, je n’arrive pas à le croire.
Sans compter que, lui-même, va-t-il pouvoir continuer à professer qu’il n’a pas de règle, sauf celle de regarder intelligemment chaque problème qui lui sera soumis, sans apriori, juste en cherchant à chaque fois la vérité, la meilleure solution ?
Le pays acceptera-t-il cette attitude ? Est-elle même concevable ?
Ce serait admettre que le pouvoir démocratique et intelligent peut exister.
Je n’y crois pas une seconde. Je me demande simplement comment et quand tout cela va se normaliser, se dissoudre dans le marigot du pouvoir.
La curiosité me dévore, pour une fois je souhaite avoir tort, irrémédiablement. Je prie pour avoir tort. Pour que les bassesses de la société, que je vis ou que je lis à travers mes jours ou les siècles des autres, puissent être terrassées par le jeune Macron.
Faut pas rêver ? Rêvons quand même.
Bien cordialement. H. Dumas
2 681 vuesUn collectiviste de base vous dit ceci : “Tu te rends compte de ce que gagne machin… alors que toi ou moi….”
Ensuite : “Ce n’est pas parce que nous gagnons moins que lui que nous n’avons pas les mêmes droits …. exigeons ces droits…”.
Puis, finalement : “Ce n’est pas possible… bon… alors exigeons, qu’au moins, il soit dépossédé des moyens qui lui donnent accès à ces droits auxquels, nous, nous n’avons pas accès”.
Les collectivistes appellent ce cheminement intellectuel simpliste : l’égalité positive.
Ils croient évoquer l’égalité avec un grand “E”. Ils ont un problème intellectuel lourd.
En effet, ils ne parlent que d’un minuscule bout de l’égalité : l’égalité de trésorerie.
Ils font semblant de l’oublier, mais la liberté ne peut pas être cantonnée à un seul secteur, elle est une et indivisible, l’homme y a droit ou non.
La société dans laquelle il vit protège sa liberté ou l’entrave, inévitablement de façon globale du fait de l’interconnexion des différentes libertés individuelles.
Si l’homme peut jouir de ses libertés il en fait ce que bon lui semble et cet usage génère des différences, évidemment. L’usage même de la liberté est créateur d’inégalité, par voie de conséquence l’égalité est une source d’entrave à la liberté. Liberté et égalité sont incompatibles.
Un collectiviste bien élevé ne dit pas ceci : “Tu te rends compte de toute la culture de machin…. alors que toi et moi …. sommes incultes”.
Il ne dit pas non plus ” Ce n’est pas parce que nous sommes moins cultivés que lui que nous n’avons pas le droit de savoir autant de choses que lui… exigeons de savoir sans apprendre”.
Et enfin il ne dit jamais : “Ce n’est pas possible… bon…. alors exigeons qu’au moins il n’ait pas le droit d’apprendre plus de choses que nous”.
Je parle ici des collectivistes bien élevés, parce qu’en ce qui concerne les mal élevés c’est exactement ce qu’ils pensent de la culture.
Aucun collectiviste, bien ou mal élevé, ne dit ceci : “T’as vu machin, quel champion de football…. alors que toi et moi……”
Il ne dit pas non plus : “Ce n’est pas parce que nous ne faisons aucun sport que nous devons jouer moins bien que lui au football…. exigeons d’être tous champions de football….. d’être engagés dans l’équipe de France”.
Et même pas : “Ce n’est pas possible…. bon…..alors exigeons qu’il n’y ait pas d’équipe de France, qu’il soit interdit d’être un footballeur au dessus du lot”.
Donc l’égalité, pour les collectivistes, se résume exclusivement à une égalité de trésorerie.
Cette égalité de trésorerie est le ferment d’inégalités et d’injustices terribles, qui détruit volontairement tous les apporteurs de richesses, tous les économes, pourtant indispensables à l’équilibre d’une société.
C’est ainsi que déguisés en justiciers de la trésorerie — que par ailleurs ils dénoncent comme insignifiante — les collectivistes n’hésitent pas à entraver la liberté des créateurs ou des détenteurs de trésorerie, voire à les piller au nom de la justice, de l’égalité et de la liberté.
Ils contraignent et tordent ainsi la liberté globale jusqu’à sa disparition. Tout cela au nom de la liberté, c’est le monde à l’envers.
Ce sophisme de la liberté appliqué à grande échelle, celle d’un pays par exemple, tue. D’abord la liberté des hommes, puis les hommes eux-mêmes.
Pensez-y, et que cela ne vous empêche pas, le moral en berne, d’aller voter Dimanche. Parce qu’en entre deux pires, il faut choisir le moindre.
Bien libéralement. H. Dumas
2 523 vuesAujourd’hui, bien qu’épuisé et vieux, je peux regarder l’horreur que j’ai dû affronter avec une certaine sérénité.
D’abord un grand merci à ceux qui m’ont soutenu en lisant ce blog, en partageant avec moi les tortures et injustices fiscales. Si je peux les aider, qu’ils n’hésitent pas à me solliciter, je ferai ce que je pourrai pour eux.
Quand je pense que ces 17 ans de sauvagerie, de haine, de vol, de tortures économiques et morales, peuvent se résumer en deux pages, je me dis que nos souffrances, nos malheurs, notre vie sont bien peu de chose à l’échelle du temps. Quelle insignifiance !!!
Je pense aussi à cette mode sociétale, populiste et égalitariste, véhiculée par le FN, par Mélenchon et ses insoumis, et bien d’autres qui ne l’affichent pas aussi directement mais qui n’en pensent pas moins, qui jouissent de notre souffrance, qui se réalisent dans la haine qu’ils nous portent, qui pensent que leur richesse pourrait venir de notre ruine, de notre disparition, je les plains beaucoup.
Je pense enfin à ces politiques, ces journalistes, ces magistrats qui favorisent cette destruction par ambition personnelle, cupidité ou tout simplement bêtise.
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En ce Lundi 1er Mai 2017, jetons un œil sur le seul journal annuel qui paraît traditionnellement tous les premiers Mai “L’Abeille Matin”
Si vous n’êtes pas abonné, vous pouvez le trouver en ruche au prix de 10g de miel.
Cette année la première page est occupée par l’interview de deux abeilles ouvrières, Marcelle et Ginette (les noms ont été modifiés).
Nous le reproduisons en intégralité.
AM : Mesdames nous sommes sur l’abeillodrome de Villacoublay, il est 7h, vous vous apprêtez à partir en mission, mais la nuit a paraît-il était difficile. Pouvez-vous nous en parler ?
Ginette : Tu peux le dire c’est le bordel complet, pas vrai Marcelle.
AM : Des problèmes de cadences de travail je crois savoir ?
Marcelle : Oui, entre autre. C’est vrai qu’on doit faire trois missions à l’heure au lieu de deux pendant nos dix heures.
AM : C’est une lourde contrainte ?
Ginette : Bof, ça dépend des jours. Quand il fait beau ça va. De toute façon on l’aime ce boulot. C’est quand le vent est fort ou qu’il pleut que c’est un peu dur.
Marcelle : Quand même on est souvent en surcharge maintenant. C’est moins maniable. L’autre jour, chargée comme une mule, je me suis fait attaquer par un bourdon, si Manu avait pas été juste à côté j’y passais.
AM : On dit que la réunion syndicale des ouvrières de la ruche a été houleuse.
Ginette : Ça c’est sûr.
AM : Quel était le problème ?
Marcelle : C’est ces connards du gouvernement, les bipèdes de L’Ecole Nationale des Abeilles (ndlr l’ENA). Ils se sont mis dans l’idée de nous piquer tout le miel, y compris la gelée royale. Ils ont des nouveaux appareils et ils font deux récoltes par an. Après, on a plus rien à bouffer pour l’hiver.
AM : Mais ne sont-ils pas tenus de respecter le Code de Protection des Abeilles (le CPA) ?
Ginette : Tu parles. Ils sont maqués avec la grande distribution, ils s’en foutent du CPA.
Marcelle : Mais le pire, c’est qu’ils multiplient la concurrence. Avant ici on était six ruches, maintenant on est douze.
Ginette : Ouais, on bosse comme des connes. Du boulot impeccable. Résultat on crève de faim parce qu’ils nous piquent tout.
Marcelle : Ils disent qu’ailleurs y a des ruches qui produisent deux fois plus, je les crois pas.
AM : Que dit la reine ?
Ginette : Rien. Elle gueule, elle a toujours faim. Elle nous traite de fainéantes. Ça va mal finir.
Marcelle : Oui, les voisins, à deux ruches d’ici, leur reine a préféré se suicider. Ils ont tous été euthanasiés ensuite. Ça arrive de plus en plus souvent.
Ginette : Le comble, c’est que ces voleurs du gouvernement ils disent que c’est la faute de l’écologie, des engrais.
AM : Ah bon. Et les engrais ne vous gênent pas ?
Marcelle : Si, bien sûr, c’est collant et pas bon. On s’en fout plein les pâtes et ça shoote un peu. Mais bon, on peut assumer. Tandis que se faire piquer toutes ses économies, ça tu t’en remets pas.
Ginette : Y a des ruches qui ont le moral à zéro. Tu les croises elles sont maigres comme des clous, on les sent perdues, elles savent pas où elles vont. Bosser tout l’été pour crever de faim tout l’hiver, c’est pas une vie.
AM : Qu’avez vous décidé ?
Ginette : Rien
Marcelle : Y en a qui voulaient attaquer ces cons de bipèdes du gouvernement, les cupides de l’ENA qui nous prennent pour des nazes, mais si on en fout un en l’air les autres vont nous gazer, alors …
AM : Et la grève ?
Ginette : On en a parlé, mais c’est impossible. Il faut nourrir la reine tous les jours. Si on arrête le boulot à moitié on aura du mal à le redémarrer et de toute façon ils prendront tout. Non, il faudrait se casser.
AM : Quitter la ruche ?
Marcelle : Ouais, mais c’est vachement compliqué. Dans la nature y a plein de problèmes, de territoire, de stockage, de sécurité, etc… La majorité ne veut pas partir. Et partir seule c’est impossible. Ou alors avec un bourdon, mais bon, c’est mal vu…
AM : Qu’allez-vous faire ?
Ginette (riant et décollant) : Rien du con, tu vois bien qu’on n’est pas du bon côté de la vie. C’est comme ça, on y peut rien.
(Propos recueillis sur Nagra par Nicolas Hulot pour L’Abeille Matin.)
2 298 vuesLe titre de ce billet pastiche le livre très sérieux, mais surtout très démagogique, “Les vraies lois de l’économie” du professeur Jacques Généreux qui, comme le nom de l’auteur le suggère fort à propos, propose de distribuer à l’envi l’argent… des autres.
Dans son ouvrage, que nous avons prévu de commenter avec Emanuel dans une vidéo à venir prochainement, le professeur Généreux analyse à sa façon toute l’histoire de la pensée économique, puis réinvente cette science au service de son idéal politique interventionniste, collectiviste et égalitariste.
Tout cela ne serait pas bien méchant s’il n’était pas enseignant à Science Po, si son livre n’avait pas reçu le prix lycéen, si en fait il ne représentait pas un mode de pensée conventionnel et mortifère pour l’économie, très en vogue en ce moment.
Dans ses propos le professeur Généreux accepte l’idée que l’économie n’est ni une science mathématique, ni une philosophie, mais plutôt, comme la météo, un fatras où seule l’observation pragmatique permet d’essayer de comprendre, à la condition absolue d’exclure toute certitude et de pas vouloir à tout prix le Nobel.
Je me crois donc autorisé par lui à donner mon opinion en tant qu’acteur économique pendant 50 ans. Elle vaut ce qu’elle vaut. Même si je vais l’affirmer avec conviction elle ne reste qu’une opinion, donc sujette à erreur ou contestation.
Le marché
Evidemment, il fait l’objet d’une attaque en règle dans l’ouvrage du professeur Généreux. On se demande bien pourquoi. En effet, le marché n’est qu’un instant T de l’économie, une finalité incontournable qu’il soit libre ou régulé mais il n’est pas le mécanisme économique. Il est le terme ou un instant du voyage, pas le temps du voyage, ni la route, ni le moyen de transport.
Dans la pratique on peut dire que dans son ouvrage la pensée du professeur se bloque à cet instant T, c’est dommage. Mais sa rationalité pouvait-elle faire autrement pour arriver au résultat qu’il souhaitait ? Sans doute que non. Un regard plus vaste aurait dévasté sa conclusion.
Jetons ce regard et analysons les trois piliers de l’économie : le consommateur, la trésorerie, la capital, que j’appelle les C.T.C. Il n’en est pas d’autre.
Le consommateur
Il est le but final, qu’il soit marchand ou non c’est lui qui est le terme. Dans un acte marchand toute la chaîne va se caler sur sa force d’achat, dans un acte sociétal elle se calera sur la capacité à financer son besoin ou son envie par d’autres moyens.
Dans tous les cas aucune production n’a de raison d’être sans un consommateur. Par ailleurs, toute production inclut une part d’économie.
La philosophie, chère au professeur, peut ici intervenir.
Le consommateur doit-il être libre de ses choix, où doivent-ils lui être imposés pour son bien ? Par qui et comment ? Ces choix sont-ils limités ou illimités ?
Doit-on faire une différence entre les consommations, par exemple alimentaires, de sécurité, culturelles, etc… ?
Le questionnement est non seulement vaste mais il est instable. A chaque moment se dessine pour chacun ou pour tous un besoin, une envie, c’est l’adaptation à cette instabilité qui est la marque d’une économie en bonne santé. C’est elle qui permet d’avancer si le marché est réel, de stopper s’il était erroné.
On comprend que la bonne solution passe par un outil économique le plus possible réactif et adaptable. Que le pouvoir doit donc être donné aux acteurs économiques, seuls compétents à cet effet. L’inverse donc du plan et de la décision politique centralisée.
Pas de pot pour le professeur Généreux qui prône exactement le contraire. Mais peut-être vise-t-il simplement la prise de pouvoir ?
La trésorerie
Sur ce point soyons triviaux, nul ne peut se passer de la trésorerie. Personne ne peut péter plus haut que son cul. Même pas un candidat aux élections présidentielles.
Très sérieusement, il ne peut exister aucune activité économique, même marginale incluse dans un objectif non marchand, qui ne soit pas financée.
La trésorerie est nécessaire dès l’avant-projet. Au premier acte d’un process qui devra porter la venue d’un produit marchand ou sociétal la trésorerie est essentielle, c’est la première question à se poser. Le premier problème à régler.
Je ne parle pas ici de la recherche du bénéfice, qui n’est pas toujours essentielle. Je veux parler de la trésorerie de l’instant, de celle qui est nécessaire à chaque étape de la production, sans laquelle rien n’est possible.
Le professeur Généreux n’en parle pas. Il donne l’impression que l’impôt, ou l’Etat, serait à même de fournir la trésorerie de façon constante et inépuisable.
Je pense que c’est un oubli, je ne lui ferai pas l’affront d’imaginer qu’il puisse croire que l’économie pourrait se passer de la trésorerie. Ou qu’il trouverait le mot “trésorerie” trop trivial pour l’inclure dans un ouvrage d’économie destiné au plus grand nombre et tout particulièrement aux jeunes.
Ce serait grave. Un peu comme un cours d’éducation sexuelle ou le professeur s’interdirait de parler des organes sexuels. Le cours serait beaucoup plus poétique, voire romantique, mais terriblement inefficace et même gravement dangereux pour l’éducation des élèves, on a déjà connu ça.
Le capital
Le professeur Généreux n’en dit pas frontalement du mal. A un moment même il esquisse un respect pour lui lorsqu’il évoque sa fonction essentielle dans la culture, les sciences, etc…
Il sait évidemment que le capital c’est l’accumulation, puis la transmission, en toute chose. Cette capacité qui différencie les hommes du monde animal, qui a fait de l’homme ce qu’il est aujourd’hui et qui en fera ce qu’il sera demain.
Partout mais aussi en économie le capital est la pierre angulaire de tout. Sans lui pas d’avance de trésorerie, pas de solution en cas d’échec, pas de deuxième chance.
L’emprunt ne peut pas remplacer le capital, tout au contraire.
Bizarrement, le professeur Généreux n’en parle pas dans son livre. Alors que la question est essentielle, notamment celle-ci : qui doit détenir le capital ?
Entre les lignes on croit deviner qu’il pense que c’est à l’Etat qu’incombe cette tâche, mais il avance à pas feutrés. Il faut dire que l’expérience a prouvé que s’il est une chose à ne pas faire c’est bien de confier le capital à l’Etat, totalement incompétent à le faire fructifier et même à seulement le conserver.
Plus gravement, il laisse planer l’idée que le capital pourrait être partagé, donc disparaître. Il sait que ce n’est pas possible, que cela serait la fin de toute économie, marchande ou sociale.
Conclusion
Dans ce livre, où il cite presque tous les auteurs économiques à l’exception des plus clairs Bastiat et Von Mises, le professeur Généreux arrive à cette situation exceptionnelle de faire croire qu’il parle sérieusement d’économie alors qu’il n’évoque pas ou très peu les trois piliers de l’économie. Le seul rapport entre son ouvrage et l’économie est le titre. Pour le reste, c’est un ouvrage de propagande irréaliste et dangereux entièrement dédié à la démagogie de l’égalitarisme.
Un piège pour la jeunesse, qui semble parfaitement fonctionner.
Il porte là une grande responsabilité. Je préfère que ce soit lui que moi, cela me couperait le sommeil et l’appétit.
Croit-il à ce qu’il dit — ce serait un moindre mal — ou cherche-t-il cyniquement le pouvoir en surfant sur la mode et les frustrations ? Seul lui le sait.
Et Mélenchon son disciple ? Est-il dans l’erreur ou dans le cynisme ?
Bien cordialement. H. Dumas
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