Tous les articles par Henri Dumas

A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

La démocratie, havre de paix ou terreau de guerre.

Le système politique démocratique nous est vendu comme la panacée absolue, au point que nous devrions trouver tout à fait normal d’avoir, nous-mêmes ou nos enfants, à mourir, s’il le fallait, pour lui. Ce qui, somme toute, est une perspective inquiétante et décevante.

Cependant cette extrémité, bien que sous-jacente, ne nous parait pas prioritaire, loin s’en faut. Au contraire, la communication politique nous conforte dans l’idée que, justement, la démocratie serait la garante de la paix.

Bien sur il y eut quelques élus dévastateurs, Hitler évidemment, Chavez récemment, plus quelques autocrates eux aussi initialement élus dans des pays en voie de développement au Sud où à l’Est, mais rien qui soit de nature à remettre en question à nos yeux la prééminence de la démocratie.

Notre regard à ce sujet est-il objectif, ou est-il le fruit d’une propagande à laquelle nous adhérons inconsciemment ?

Il me semble que la réponse est dans l’homme lui-même.

Nous sommes ainsi faits que notre chimie interne, lors d’une détestation, nous masque la qualité humaine des personnes visées.

C’est-à-dire qu’avant de trucider notre ennemi, de l’éborgner, voire simplement de lui foutre une bonne raclé, de le ruiner, de lui nuire d’une quelconque façon, nous le dépossédons, à nos yeux, de son humanité.

Pour nous il n’est plus que “la chose que nous détestons”, la chose que nous voulons abattre, dominer. Il n’est plus un être humain. Il devient ce que les nazis appelaient un “sous-homme”.

L’amplitude du phénomène est croissante avec la détestation. Supportable au début, celui-ci se transforme, au fil du temps et de la situation conflictuelle, en un absolu qui permettra le passage à l’acte, c’est-à-dire la suppression ou la torture, sans remord, d’un autre homme.

La prise de conscience de cette joyeuse particularité des hommes explique bien des choses. Notamment les grandes messes de fraternité et de compassion qui, à l’occasion de drames fédérateurs, regroupent, à bon compte, tous les culpabilisés de la haine.

La démocratie une formidable machine à déshumaniser

La démocratie est un espace politique où ceux qui ont le pouvoir font croire à ceux qui ne l’ont pas qu’ils ont le droit d’exprimer leur opinion. Ce qui est objectivement une escroquerie. Qu’est une opinion dans une société par rapport au pouvoir, aux armes ? Rien.

Et pourtant, chacun y va de son opinion qui se fracasse immédiatement sur les opinons contraires. Multipliée par un nombre incalculable d’opinions, nous avons là une foultitude de foyers conflictuels, avec dans chaque foyer un début de déshumanisation de l’adversaire.

Finalement, l’instabilité de l’humain dans la démocratie est maximum, contrairement aux apparences.

Même si celui-ci peut éventuellement être occulté par la majorité qui étouffe les minorités, permet de les embastiller, le sinistre est là. Une partie importante des hommes composant les démocraties sont en réalité des êtres déshumanisés, des “sous-hommes” que les tenants du pouvoir ou de l’idéologie dominante méprisent et ne se gênent pas pour humilier.

Cette vérité est totalement occultée par la propagande.

Et pourtant, par exemple, il ne fait pas bon être catalogué comme “fraudeur fiscal”, voir simplement “tricheur fiscal”.

Je ne parle pas seulement d’être un délinquant fiscal, ni même un accusé de fraude fiscale. Il suffit simplement de bien gagner sa vie, de donner des signes extérieurs d’aisance, pour que le pouvoir actuel conforte l’idée que vous avez trop, pour que ses zélateurs vous haïssent, vous déshumanisent, soient prêts à vous voir agonir, mourir, si ce n’est à vous exécuter eux-mêmes.

Je vais avoir dans quelques semaines l’opportunité de vous amener dans les profondeurs de cet enfer. Je vous ferai la démonstration de ce que j’avance.

La démocratie n’est pas un régime supérieur, de paix et de sérénité. C’est, comme tous les autres, un régime de terreur et de crimes, mais aux capacités extraordinaires de dissimulation.

Bien à vous.

 

 

 

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Midi Libre : une caricature de la presse de province

On ne dira jamais assez de mal de la presse de province, largement responsable des dérives de notre démocratie.

La presse de province s’est partagé le territoire comme aucune autre organisation commerciale n’aurait pu le faire sans être poursuivie pour entente illégale, d’une façon qui n’a d’équivalent que chez les mafieux.

La base de ce privilège est un gros mensonge : le droit à l’information. Ce dernier supposerait que pour être réel il échappe à la concurrence et à la rentabilité. Toute entreprise de presse libre et rentable ne peut être qu’une machine de propagande au service de ses propriétaires.

En clair, pour le journaleux de base, le lecteur est un âne. S’il achète largement le journal, au point de le rendre économiquement viable, il n’a rien compris. S’il prend du plaisir à lire son journal au point de le rendre rentable, l’affaire est louche.

Un bon journal de province doit être frustrant. Chaque information distillée doit déplaire à tous les lecteurs, mais pas franchement, pas directement, sans prendre position, juste par l’insatisfaction qu’elle procurera à chacun, sans franchir le point de rupture.

Le journal de province ne doit plaire à personne, sans quoi il se considérerait comme intellectuellement vénal. La presse de province c’est Tatie Danielle.

La presse de province écrase ou rachète tout ce qui pourrait lui faire de la concurrence, depuis les gratuits dans les années 1970 aux blogs aujourd’hui.

Pas de concurrence d’information en province, donc pas de démocratie, pas d’opinion publique autre que celle du petit journal détenteur du monopole.

La province c’est quand même 50 millions de français, une large majorité. Une majorité en friche de débat d’opinion libre. Un pays globalement réduit à la frustration.

Les deux mamelles de la presse de province sont l’écologie et l’égalitarisme à toutes les sauces, sous-jacentes à tous les articles, quels qu’ils soient.

Certains avancent que tout cela n’est pas très grave, que la presse d’opinion ne manque pas en France, à Paris notamment, et que la démocratie est un débat qui ne s’accommode pas de la basse altitude, qui se doit de vivre aux sommets.

C’est exactement l’inverse. La démocratie réservée aux sommets, élitique, n’est plus la démocratie.

Tout l’intérêt de ce mode d’organisation politique, si tant est qu’il puisse fonctionner, est justement de s’exprimer dès la base, dès les premiers problèmes, au niveau de la commune, du quartier. Mais à travers le débat, évidemment. Donc à condition que les opinions trouvent à s’exprimer et ne soient pas pré-conditionnées.

Midi Libre. Exemple : la “cabanisation”

Le journal fonce et met en valeur Préfet et hommes politiques qui détruisent les cabanes au bord des étangs ou ailleurs. On voit des pelleteuses attaquer rageusement ces ouvrages modestes et les mettre à bas. Celui qui attaquerait la tanière d’un loup de la sorte serait crucifié sur le Midi Libre. Or, qu’est-ce qu’une cabane si ce n’est le nid d’un être humain, sa tanière ?

Ce sont des gens modestes qui établirent ces ouvrages fragiles sur un bout de terrain prêté ou acquis. Puis, ils ont cultivé leur jardin, reçu leurs amis, bu des pastis, joué à la pétanque, été à la pêche. Où sont les crimes ?

Le Midi Libre pense-t-il que les occupants des cabanes trouent la couche d’ozone ? Probablement. Qu’ils agressent la vue du parisien qui ne supporte que les barres de Sarcelles ? Sans doute. Qu’ils mettent en péril le pouvoir des urbanistes et des fonctionnaires zélés qui délivrent les permis de construire….?

Midi Libre ne se prononce pas, encore que, regardez la surprise :

Et oui, les cabanes c’est mal, il faut les détruire, sauf la cabane de Lolo, dont on ferait bien un musée.

J’ai connu la cabane de Lolo. Il était un charmant “gentleman-clodo”, qui n’a jamais rien fait de ses dix doigts, qui vivait dans cet espace “cabanisé”, drôle, convivial, où il fallait disputer les loups et les dorades aux chats sur le grill, où le mur d’entrée était composé des cadavres des bouteilles descendues, où effectivement Brassens et tout ce que comptait alors la France d’artistes “près du peuple” venaient s’encanailler à bon compte. Sont-ce les milliards qui accompagnaient ces prestigieux invités où leur inadéquation avec le lieu qui a transformé la cabane de Lolo, identique à toutes les autres, en un musée en vocation ?

Fidèles à eux-mêmes, les journaleux de Midi Libre ne donnent pas leur opinion. Juste, ce faisant, ils agressent ceux à qui l’on déconstruit leur cabane de bonheur simple, ils font frissonner les bobos, ils démoralisent et ils moralisent à deux sous.

Deuxième exemple qui me touche personnellement, La Base Tabarly à Sète.

En 1983, Yves Marchand prend la mairie de Sète, une forteresse communiste qui a réduit les ambitions de la ville et le QI de ses habitants au minimum vital.

Il se donne avec passion, transforme la ville et cherche à lui inculquer le gout de l’effort. Là, il n’aurait pas dû. Le terreau n’était pas propice, il aurait fallu plus de temps. Depuis, la ville le hait d’avoir tenté de la sortir de la médiocrité.

En 1984, l’opportunité se présente à lui de recevoir les compétiteurs français de la Coupe de l’américa. Il fonce. Nous lui construisons une base, en un lieu improbable terriblement exposé à la mer, jamais construit avant, avec des atouts techniques qui permettront au défi suisse Alinghi, venu s’entraîner un an à Sète en 2002, de gagner  la Coupe de l’américa en 2003.

En 2007, le nouveau défi de la coupe de l’américa aurait dû avoir lieu à Sète, mais les autorités portuaires d’alors n’avaient pas inclus cette condition de droit lors de la mise à disposition de la base, il eut lieu à Valence.

A sa naissance la base a reçu un accueil spectaculaire, avant sa mort elle a gagné la coupe de l’américa. Pas si mal.

Je vous laisse prendre connaissance de sa nécrologie dans le petit journal Midi Libre.

Ainsi va la vie de la presse de province, et donc de la France, puisque c’est elle qui façonne la pensée du pays.

La presse de province ne donne jamais d’espoir, ne soutient pas les grands projets, sauf s’ils émanent de la puissance publique, même alors s’ils sont ridicules, car la presse de province n’a pas d’esprit critique, pas d’âme, pas d’opinion.

Elle ne parle évidemment pas des désastres de la zone de non droit fiscal, vous vous en doutiez. Elle est persuadée que la fraude fiscale est universelle, elle voit le monde comme elle, combinard et profiteur.

Elle cajole ceux qui prennent aux autres, comme elle, elle déteste ceux qui donnent aux autres, ils pourraient convaincre et la vaincre.

Bien à vous. H. Dumas

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BOOBA et KAARIS

Le sentiment d’injustice, la tentative de justice

Voilà deux valeurs qui n’ont aucun point commun mais qui sont étroitement liées.

Nous sommes tous traversés, journellement et pour des motifs divers, par le sentiment d’injustice. Dès que nous prenons conscience d’être il en est ainsi, au point qu’il ne soit pas impossible de penser que justement être pour l’homme ne consiste qu’en cela : réagir au sentiment d’injustice, pour lui-même ou pour les autres.

Je suppose que, comme toujours, d’illustres personnages ont réfléchi à la question et en ont tartiné des pages entières que certains me conseilleront d’aller lire avant de donner le fond de ma pensée. Ce n’est pas que m’exprimer par citations et références me gêne, ni que je me crois au contraire supérieur à tout ce qui a été déjà dit, mais juste que j’ai utilisé mon temps — puisque nous n’en possédons tous qu’un et limité — à observer plus qu’à étudier. Certains prétendent que l’un n’empêche pas l’autre, ils ont torts. Chaque temps pris s’oppose à tout autre temps. Choisir c’est se priver.

Dans ce blog je vous fais part du fruit de mes observations, en toute simplicité. Je suis heureux de le partager avec une partie d’entre vous, et je n’oblige pas les autres à s’abonner, donc tout va bien. Pas de propagande, pas de démagogie, juste le plaisir de partager des accords ou des désaccords en toute simplicité.

L’injustice

Le sentiment d’injustice que j’évoque dans ce billet ne ramène pas forcément à la justice. Quand la populace est animée par un sentiment d’injustice, lié par exemple au fait qu’elle ne possède pas ce que certains possèdent, qu’elle rêve de les pendre  haut et court à seule fin de s’accaparer leurs biens, ce sentiment n’est pas synonyme de justice, même s’il donne l’impression de réagir à une possible injustice.

Il serait fâcheux de ne parler que de la populace, parlons de l’élite.

Deux rappeurs, Booba et Kaaris, font assaut de méchanceté mutuelle, strictement médiatique à la façon de deux catcheurs. Puis, escalade involontaire et hasard les amènent à un affrontement public à Orly, très mesuré.

Toute la planète communication, adossée à la planète business, fait monter la pression. Le tout abouti devant des flics et un juge qui se ridiculisent et nous ridiculisent en prenant pour une réalité ce qui n’est qu’une comédie.

Comment un juge peut-il se fourvoyer à ce point ? Ridiculiser la prison et son institution la justice aussi rapidement !!!

Alors que ce juge avait en main les moyens d’obliger les deux belligérants à poser les masques — à admettre la part de cinéma dans leur attitude, à obtenir une paix définitive entre les deux et à les condamner par une sanction économique exemplaire en millions d’Euros — il a crédibilisé cette fausse haine, publicitaire, en dévalorisant dans le même temps son outil de répression.

La tentative de justice

Ce magistrat passe pour un âne. Est-ce sa faute ? Non, je ne le crois pas. Je le crois victime de la difficulté d’être juge.

Depuis la nuit des temps les hommes ont admiré ceux qui sont auréolés de la faculté de juger de façon juste et équilibrée, même hors du cadre des lois ou des conventions. Nasreddine et Sancho Panza ne me contrediront pas.

La justice est si particulière que, comme la vérité, celui qui juge doit la rechercher pour chaque conflit ou faute. Elle n’est pas que dans les livres ou les textes de loi, elle est dans les têtes et dans les cœurs.

Notre magistrat ici a tout faux. Au mieux, dans quelques mois, plus personne ne pensera à ce jugement que pourtant il a eu tant de peine  rendre. Au pire, il va mettre le feu tant il est décalé de la réalité et donne du crédit à la démagogie.

Nous pouvons tirer quelques conclusions de tout cela

Rendre la justice demande des aptitudes humaines particulières qui ne s’apprennent pas à l’école de la magistrature de Bordeaux.

Rendre la justice ne peut en aucun cas se traduire par l’instauration de l’exemplarité, de la terreur. Cela s’appelle éventuellement l’ordre, qui n’a jamais été synonyme de justice.

Mais surtout

Le recours à la Justice s’impose à l’occasion de conflits. Le conflit, du fait de la difficulté à rendre la justice, est donc le foyer de l’injustice.

Moins une société générera de conflits, plus elle aura des chances d’être juste.

Une avalanche de lois et de règlements est la source inévitable de conflits, donc de recours incertains devant la justice et, au final, de sentiment d’injustice.

La bureaucratie, championne toute catégorie de textes et règlements, est une formidable machine à créer de la procédure et donc du sentiment d’injustice.

Ne parlons pas de Bercy qui est l’absolu de ce processus imbécile.

Sakharov, toujours Sakharov —  qui n’eut de cesse de dénoncer la folie bureaucratique — et notre populace qui, avide de soi-disant justice, réclame à cor et à cri de la réglementation, toujours plus de réglementation…. quel contraste saisissant.

La bureaucratie et ses fonctionnaires doivent disparaître, c’est la simple logique vers plus de justice ou, à coup sûr, moins d’injustice. C’est ici que le libéralisme se justifie pleinement.

Bien à vous. H. Dumas

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“L’Ordre du jour” d’Eric Vuillard

Voilà un ouvrage qui pourrait se trouver affublé du fameux point Godwin, puisqu’il nous donne une leçon de morale politique à travers le nazisme.

Mais nous lui pardonnerons tant il est bien écrit et tant les reproches à lui faire sont d’un autre niveau.

Ils sont de deux ordres

– Il part de détails pour en faire des généralités, c’est le fond de commerce de ce livre. Une méthode qui porte naturellement à l’erreur.

– Il est très politisé sous des abords anecdotiques.

Il accuse ouvertement l’économie et le capital d’être les responsables de tous les mots et notamment du nazisme.

La base de l’ouvrage est simple. Le 20 Février 1933 a eu lieu, au Reichstag, une réunion discrète à la demande d’Hitler où les 24 industriels les plus puissants d’Allemagne ont été convoqués et ont accepté de financer le parti nazi.

Conclusion de l’auteur, le nazisme, ses horreurs, sont à mettre sur le compte de la volonté et de la perversion de l’industrie et du capital, en fait de l’économie qui est la pire manifestation de l’humanité. La preuve les entreprises en cause sont toujours là encore plus puissantes.

Le complot et la pensée commune sont amenés à leur plus haut niveau dans cet ouvrage, sous couvert d’humanisme et de complicité dans la compréhension d’anecdotes qui seraient révélatrices.

Tout cela est très joli, très vendeur, mais peu soucieux de la réalité.

La république de Weimar, instaurée le 9 Novembre 1918, s’effondrera en effet en 1933, explosée par le nazisme. Mais cela sera une aventure populaire, politique, et non le fait de 24 personnes soucieuses uniquement de protéger leur industrie, de faire fructifier et de protéger leur capital.

Lors de la réunion du 20 Février 1933, les industriels convoqués n’avaient pas le choix, nul ne sait s’ils étaient, comme majoritairement les allemands, sous le “charme” du nazisme. Peut-être… mais ils n’étaient que 24 au milieu de plusieurs millions.

La prééminence du politique est décrite plus loin dans l’ouvrage de M. Vuillard, quand il fait état du souhait de la population autrichienne d’adhérer au nazisme, alors même que cela implique l’invasion de leur propre pays par la force.

Les armées d’Hitler en panne dans un embouteillage historique sur les routes de l’Autriche, c’est seul qu’Hitler va aller se faire acclamer par le peuple autrichien. Les industriels autrichiens n’y ont pas plus de responsabilité que leurs collègues allemands n’en ont pour les acclamations du peuple allemand pour ces mêmes nazis.

C’est bien le “peuple allemand”, peu différent de tous les peuples du monde, sauf à être raciste, qui s’est entiché du nazisme.

“Le peule”, qui a toujours raison, mais qui porte régulièrement au pouvoir des voleurs et des assassins.

Il ne faut pas confondre “les gens”, pour qui j’ai la plus grande tendresse, évidemment j’en fais partie tout comme nous tous, avec “le peuple” cette abstraction qui permet aux escrocs et prédicateurs politiques en tout genre d’imposer leur point de vue et leur méthode en prenant “le peuple” pour excuse.

Le peuple est enfermé dans des frontières, qualifié, obligé par une soi-disant raison d’Etat, alors que les gens devraient être libres, indépendants, n’ayant à répondre que de leurs actes devant l’univers dans lequel ils se prennent en charge.

A la fin de son ouvrage l’auteur contredit son exposé, puisque, sous couvert de la dernière preuve de la perversion du capital, il nous expose que les industriels de la réunion du 20 Février 1930 sont toujours là. Il nous liste tout ce qu’ils nous apportent, qui fait notre civilisation, notre richesse, l’allongement de notre vie, notre santé, nos progrès.

Tout en collant à la pensée commune politique qui dénonce le capital, in fine il en fait, sans s’en rendre compte, l’éloge.

Mais le plus troublant est qu’il ne perçoit pas le parallèle entre l’époque qu’il dénonce et aujourd’hui.

Rapidement je rappelle que le capital est le point d’appui de l’humanité, en ce qu’il est le fait d’accumuler et de transmettre. Ceci en tout, culture, science, vie et santé, etc… et donc aussi, évidemment, en économie.

Il est donc absurde de vilipender le capital économique qui, comme les autres, n’appartient pas à celui qui le possède momentanément mais à l’humanité. Son affaiblissement rend toujours la vie difficile, quelque soit le motif de cet affaiblissement,  même si celui-ci a paru sur l’instant bénéfique à certains.

Donc, je suis très étonné que l’auteur, qui visiblement a une parfaite connaissance de l’époque qu’il prend pour base dans son livre, ne soit pas interpellé par les similitudes avec la notre.

Même haine de l’autre, du capital. Même fuite des intelligences, même taux anormal de suicide. Même censure intellectuelle, même abus de droit, même justice en errance et police désabusée.

Mêmes politiques sans foi, mêmes capitalistes prêts à financer n’importe quoi pour assurer la survie de leur entreprise.

Mêmes déséquilibres budgétaires, même pillages des classes moyennes mais sans classification d’appartenance religieuse.

Mêmes délires intellectuels et culturels où la simplicité et la bonne foi sont battues en brèche au profit du choquant, du clinquant, de la pensée commune. Où la raison s’efface devant les croyances.

Donc la suite logique est l’arrivée d’une puissance politique démagogique et triviale, portée par des voyous, qui embrasera notre société et la catapultera dans l’ignominie.

Qui sera cette puissance, aujourd’hui probablement en devenir, bien sûr à partir de la pensée commune puisque seule cette dernière peut permettre son avènement, fatalement majoritaire, issu du “peuple”.

Ce jour là, le petit ouvrage de M. Vuillard, “L’ordre du jour”, aura sa petite part de responsabilité.

Cordialement. H. Dumas

 

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Affaire Martigarchant : la presse se déchaîne.

Filmé il y a deux mois alors qu’il tabassait fiscalement un entrepreneur, l’individu Martigarchant est mis en cause par Médiaprout, le célèbre journal d’investigation.

Le rédacteur en chef de Médiaprout, Edwy Quenelle, fait part de son effarement. Certes l’entrepreneur tabassé trichait comme un malade sous couvert de son droit de grève fiscale, mais il s’avère que Martigarchant, qui n’en est pas à son coup d’essai, n’a pas les diplômes, la compétence, ni les accréditations de Bercy pour tabasser fiscalement les entrepreneurs. En fait il n’est pas contrôleur des impôts, il ne fait pas partie de Bercy.

Il détenait une calculette non homologuée, un badge Tracfin fourni par une compagnie de contrôleurs de ses amis, un Code Fiscal périmé, et il n’était qu’observateur lors du contrôle de l’entrepreneur.

Il n’avait, contrairement aux autres contrôleurs fiscaux présents lors de cette intervention musclée de Tracfin, aucune légitimité pour tabasser fiscalement cet entrepreneur et son épouse qu’il a lourdement imposés, pendant que les inspecteurs de Bercy plombaient la famille et les amis de l’entrepreneur tous largement redressés.

Par ailleurs, on apprend qu’il se faisait remettre des informations sur tous les entrepreneurs suspectés de ne pas être dans la ligne de l’Elysée. Car il apparaît qu’il fait partie d’une cellule officieuse de l’Elysée qui a portes ouvertes chez Tracfin, qu’il met son nez partout, y compris au plus haut sommet de Bercy.

Il possède un appartement de fonction, Tour des Fayots dans le XVI°, où sont habituellement logés les troupes d’élite de Bercy, alors qu’il n’en fait pas partie.

Il dispose d’une camionnette de fonction, d’un stylo type bazooka-fiscal qui permet de notifier des doses d’impôts mortelles. Arme létale, régulièrement employée par les brigades fiscales, le stylo bazooka-fiscal ne peut être utilisé qu’avec un port d’arme spécial, que Martigarchant n’a pas. Il lui a été refusé par le Ministre.

Précédemment, Martigarchant a été formé par des politiques socialistes. Au service rapproché de la rumeur fiscale. C’est là qu’il a fait ses armes et a établi des contacts avec le Ministère des Finances. Il détectait des opposants qui abusaient du droit de grève fiscale, dont la situation fiscale, par négligence ou par souci de performance économique, était tendue, voire tournée vers l’économie d’impôt. Il les atomisait, les ruinait et les jetait en pâture au public.

Parallèlement, il permettait aux amis du pouvoir d’échapper à l’impôt. Il avait des feuilles de déclaration spéciales dont la lecture par les ordinateurs du fisc est automatiquement minorée, alors que les chiffres sur les déclarations sont réels.

Ces feuilles sont réservées aux entreprises proches du pouvoir et aux hauts fonctionnaires, Martigarchant n’aurait pas dû pouvoir y accéder.

Le syndicat unifié des impôts se dit scandalisé, considérant que seules les troupes de Bercy sont habilitées à maintenir l’ordre fiscal, que ce soit pour tabasser les entreprises ou pour faire des cadeaux aux initiés.

Le parlement est en ébullition. La sécurité fiscale, l’encaissement musclé, reviennent aux forces de Bercy seules. La démocratie plume légalement les français, mais pas n’importe comment, ni par n’importe qui.

Une commission d’enquête parlementaire a été créée.

En ce moment elle interroge les hauts responsables de Bercy. Ceux-ci prétendent ne rien savoir et se disent horrifiés à l’idée qu’une personne non autorisée puisse tabasser fiscalement les français, pendant que des régiments de contrôleurs sont formés et habilités pour cela.

Ce scoop de Médiaprout a été repris par toute la presse. Les sondages sont formels, les français sont évidemment pour le tabassage fiscal, mais pas par des amis de l’Elysée. Seuls les fonctionnaires de Bercy, dument estampillés contrôleurs fiscaux, doivent être autorisés à tabasser les entrepreneurs. Le contraire est un déni de démocratie.

Les avocats de Martigarchant, et lui-même, prétendent qu’il s’agit d’un dérapage. Il aurait tenté d’aider les contrôleurs fiscaux débordés par la famille de l’entrepreneur, écrasés sous les mensonges de ceux-ci. Son sang républicain n’aurait fait qu’un tour, et c’est ainsi qu’il aurait délivré un redressement mortel contre l’entrepreneur lui-même à l’aide du stylo bazooka-fiscal que lui avait confié un ami de Bercy.

L’Elysée de son coté reste muet. Il se dit que Martigarchant était en repérage. Sans que l’on sache si c’est l’entrepreneur agressé qui était visé lui-même ou si ce sont ses méthodes que l’Elysée aurait souhaité connaître.

Le scandale est énorme, l’entrepreneur étant un ami intime de l’opposition. Il prétend d’ailleurs avoir agi dans le cadre du libre droit à la grève fiscale et avoir déposé une demande en bonne et due forme à ce sujet aux services ad hoc à Bercy.

Le droit de grève fiscale est un des piliers de la constitution.

L’Elysée se plaint des manifestations constantes de grève fiscale, que par contre l’opposition encouragerait à ses dires, ce qui serait nuisible à la bonne marche du pays.

Mais les français sont très attachés à leur droit de grève fiscale, et s’ils acceptent d’affronter les contrôleurs fiscaux engoncés dans leurs règlements, ils refusent une privatisation du contrôle fiscal avec les dérapages que cela provoquerait inévitablement.

D’ailleurs, depuis cette affaire, des marchés noirs se sont ouverts un peu partout.

La Présidence avoue son imprudence et réaffirme en conférence de presse que la grève fiscale est un droit fondamental protégé par la constitution. Mais que les excès doivent être sanctionnés, qu’elle fait à ce sujet confiance aux fonctionnaires chargés de les combattre.  Elle assure que Martigarchant sera poursuivi pour ses atteintes aux règles administratives fondamentales de la République.

Des manifestations perlées de grève fiscale sont de plus en plus nombreuses, soutenues par la presse et l’opposition.

L’Elysée est dans l’impasse, pas sûr que le Président passe l’été.

Bien à vous. H. Dumas

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J’ai relu “Le Trou” de José Giovanni.

Ecrit en 1958, ce livre n’a pas une ride intellectuelle quand il évoque le néant individuel de l’enfermement de l’être, de la dépossession de l’avoir, par et à cause de la société. Seules les conditions de cet enfermement se sont déplacées.

Avant d’aller plus avant, une digression.

J’ai connu José Giovanni en 1986. A cette époque j’avais créé et j’animais une manifestation qui s’appelait “Les Journées internationales Georges Brassens”. Nous recevions à Sète des artistes reconnus qui décernaient quatre prix Georges Brassens, un pour la chanson évidemment, mais aussi un prix littéraire, un autre pour le cinéma et encore un autre pour le théâtre.

Chaque année, le président coopté de chaque jury composait son jury et désignait librement le gagnant de son choix parmi les artistes présentés, qu’il avait aidé à sélectionner, qui n’étaient pas encore connus du grand public mais appréciés des professionnels.

Le prix chanson était une soirée offerte à l’artiste gagnant où l’Olympia était mis gracieusement à sa disposition pour réaliser le spectacle qu’il souhaitait. Le prix théâtre faisait de même à l’Espace Cardin. Le prix littéraire se voyait offert une tournée des plages du 1 au 15 Août, avec signature dans les librairies, repas de presse et réception par les Lions Club. Le prix cinéma offrait 500 places au public pour le film primé à travers les radios libres alors naissantes.

Les plus grands artistes participèrent pendant dix ans à cette manifestation, de Sardou à Claude Nougaro, de Paul Guimard à Hervé Bazin, de Claude Lelouch à Patrice Leconte, de François Périer à Gérard Depardieu. Tous sont venus sauf ceux qui demandaient de l’argent pour leur seule présence. Ceux-là sont restes chez eux, je tairai leurs noms.

Tout cela pour vous dire que vint à cette manifestation José Giovanni, que nous avons sympathisé. J’ai le souvenir d’un homme ouvert, sans illusion mais tolérant, enthousiaste dès que convaincu, inaccessible à l’impossible. Nous nous sommes vus deux ans. J’ai eu le plaisir de déjeuner chez lui, au dessus de Martigny en Suisse, dans son magnifique chalet, et d’être accepté dans son bureau qui était une somptueuse cabane nichée dans un arbre, comme en rêvent les enfants, mais ici réelle.

J’arrive au terme de ma digression. A cette époque Google n’existait pas. N’étant pas un professionnel, je travaillais sans fiche et je ne connaissais pas la vie de ceux que je recevais. Ainsi, au moment où j’ai rencontré José Giovanni, j’ignorais qu’il avait commencé sa vie par une incarcération  de 11 ans à la Santé, enfermé pour des motifs, parait-il graves, que je ne connais toujours pas avec précision et qui ne m’intéressent pas.

Ce que je veux faire remarquer c’est qu’aujourd’hui il n’est plus de rencontre libre, chacun sait tout de l’autre avant même la première parole, toutes les vies sont sur Google. Giovanni, dans ces conditions, aurait-il pu avoir une deuxième chance et apporter ce qu’il nous a apporté. Je n’en suis pas sûr, je suis même pratiquement sûr du contraire.

Cette société d’exhibition intime imposée, de marquage public indélébile, ne me plait pas.

Revenons au livre

De la page 115 à la page 131, la description de la machine à broyer les hommes est étouffante. Tout au long du livre les conditions carcérales sont du même tonneau que celles décrites par Henri Girard dit Georges Arnaud — auteur connu par “le Salaire de la Peur” –.

Mais le point le plus fort du livre de Giovanni est la description du résultat de la pression sur les hommes par la privation de liberté, la négation de leur droit d’avoir en tant que possédant libre.

La description psychologique de cinq individus différents, dont le seul but est de revoir la liberté, le droit de posséder, est remarquable quelles que soient les raisons pour lesquelles ils en ont été privés, .

Si remarquable que ces conditions de détention et de privation de liberté ont été depuis lors largement revues par la chaine pénale.

Mais pas par le fisc

“Le Trou” n’est plus crédible dans sa matérialité carcérale correctionnelle, mais il est complètement d’actualité dans les rapports qu’il décrit entre l’individu et la société lorsque cette dernière décide de le détruire, de le soumettre, par l’exclusion, l’humiliation.

Chaque page de ce livre vous transporte, sous d’autres formes évidemment, entre les murs dressés par le fisc pour nous oppresser.

Tout y est, la description de la machine et de ses officiants, le carnage sur les victimes, coupables ou non coupables.

L’angoisse de la prison fiscale, telle que la connaissent ceux qui lisent ce blog, est totalement équivalente à ce qu’a vécu, puis rapporté romancé, José Giovanni.

Je regrette qu’il soit décédé. J’aurais aimé en parler avec lui.

Tout particulièrement de ce désir irrépressible de fuite qui aujourd’hui s’empare des victimes fiscales, demain sans doute de tout le peuple de France, tant la vie carcérale que nous impose le fisc est inhumaine.

La fuite, l’évasion, sont devenues une obsession pour bon nombre de français. Parmi eux beaucoup sont retenus de force, par la ruine artificielle dans laquelle les place le fisc.

C’est la prison fiscale, avec signalement mondial : c’est “Le Trou”.

Bien à vous. H. Dumas

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Benalla : une affaire de tous les jours

Est-il un français suffisamment naïf pour gober le pseudo scandale isolé de l’affaire Benalla ?

Les politiques et les journaleux réunis nous servent une soupe nauséabonde à laquelle, j’espère, personne sauf eux ne croit.

Replaçons les événements dans leur contexte : Macron s’entoure de barbouzes, terme péjoratif pour désigner les proches qui font le coup de poing pour lui.

Est-ce une spécificité de Macron ?

Probablement non, puisque le soi-disant barbouze était précédemment au service de Martine Aubry, de François Hollande et de Arnaud Montebourg qui, fidèle à lui-même, s’empresse de le renier.

Que dire de l’environnement de De Gaulle où le SAC, association de barbouzes en tout genre, avait pignon sur rue et possédait une partie non négligeable du pouvoir politique. Ceci étant parfaitement toléré par De Gaulle.

Un Président de la République est quelqu’un dont la vie est exposée. Un peu moins que sous l’empire romain où les empereurs ne faisaient pas long feu, ou sous la royauté et pire encore sous la révolution.

Au mieux 15 à 30% des français l’apprécient, donc 70% ne l’aiment pas, parmi lesquels une petite minorité l’assassinerait avec joie.

Macron, comme les autres, doit vivre avec cette crainte : le pouvoir est naturellement contesté. Et, plus il s’exerce fortement, plus il est fortement contesté.

Le pouvoir exercé par nos élites et notre système bureaucratique est particulièrement violent, la contestation est donc particulièrement dangereuse n’étant pas loin de la rupture.

Donc Macron a peur, et sa peur est légitime.

Alors, doit-il confier sa sécurité aux fonctionnaires de police qui l’entourent ? On peut se poser la question quand on voit le résultat par exemple pour la protection de Charlie-Hebdo. On constate donc, avec Benalla, qu’il avait décidé de confier sa sécurité à une personne connue de lui, privée, qui le rassurait. Benalla est le reflet de la peur de Macron.

On peut comprendre le trouble des Services de Police de se voir préférer un privé, légèrement parano, à leur lourde structure bureaucratique par le Président de La République pour assurer sa sécurité, ou plutôt pour le rassurer personnellement.

Les politiques qui jettent la pierre à Macron agissent comme lui.

Oui, mais voilà, Benalla en a trop fait. Sans doute. Mais qui peut affirmer en ce domaine qu’il faudrait en faire moins ? Personne évidement, nous sommes dans la terreur et la contre-terreur.

Nous sommes dans un Etat, qui réduit les libertés, qui porte la délation et l’espionnage au firmament des valeurs à respecter, qui favorise la connivence et la corruption, qui dénature la morale au profit de la communication, de la démagogie. Peut-on s’étonner que Macron craigne que puissent se lever des oppositions violentes, voire mortelles ? Qu’elles viseraient les plus hauts responsables de l’Etat, donc lui ?

Pendant que cet Etat s’entoure de tortionnaires fiscaux, d’élus totalitaires — qui ne sont que d’autres types de barbouzes –, qu’il pratique l’abus de pouvoir journellement, le favoritisme à outrance, cet Etat ressent bien que les dégâts qu’il fait l’exposent à des vengeances, à des règlements de compte.

Ayant vérolé toute sa structure, cet Etat n’a plus confiance en personne.

Conclusion, les plus exposés, tel Macron, pour se rassurer s’entourent de personnes qu’ils imaginent fidèles parce qu’entièrement dépendantes d’eux.

Ce faisant ils organisent un halo paranoïaque autour d’eux, qui ne peut mener qu’à des dérives.

C’est la marque d’une société où la liberté est malmenée, ce qui est le cas de la France.

Alors, l’affaire Benalla, un cas isolé ? Qui serait spécifique à Macron ? Qui pourrait se régler par une mise à pied de Macron ou de Benalla ? Un scandale inacceptable dans une société parfaite ?

On se moque de nous.

Benalla est la suite logique d’un pouvoir qui martyrise la France et qui a peur des conséquences pour lui. Des milliers de Benalla font face à des milliers de Ravaillac.

Macron ne peut apaiser ses peurs qu’en apaisant la société, en réduisant le pouvoir de son administration totalitaire, en libérant les français de la terreur que cette administration a installée.

Une fois la France apaisée, libre, il n’aura plus besoin de Bennalla ou équivalent.

Mais le veut-il, ou, au contraire, préfère-t-il jouir de son pouvoir totalitaire et de la soumission des français ?

C’est toute la question que pose l’affaire Benalla, loin des cris d’orfraies de la presse et des politiques hypocrites.

Bien à vous. H. Dumas

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Madame BOUISSAC-PEYRE, magistrat au TA de Montpellier sous son nom d’épouse BERTINCHANT, relaxée.

Les faits sont simples et parfaitement rapportés dans le jugement du 19/04/2018 du TGI de Montpellier (lien)

Je rappelle brièvement l’histoire.

A la suite des mensonges et falsifications diverses engagées par le fisc dans le cadre des droits à payer lors de la succession de ma mère, ma défense était si construite et si évidente que, pour sauver la face, l’amicale corporative des Services Fiscaux a décidé de me tuer économiquement, de me faire disparaître.

Cela dure depuis vingt ans. C’est largement pénible.

L’une de ces attaques consistait en un contrôle fiscal d’une société, la SCI Le Mirabeau, sans activité autre que de gérer un stock d’invendus involontaires liés à la crise des années 1990, dans l’attente de l’opportunité de vendre.

Voyant arriver le massacre, je décidais d’enregistrer le débat oral et contradictoire, ayant déjà vécu sur ce point les mensonges sans pudeur des agents du fisc dans la proposition de redressement qui suit cette étape. Mensonges qui nuisent gravement aux droits de la défense lors des contentieux ultérieurs.

Les contrôleurs, dépêchés à deux par la fraternelle fiscale, se prétendant couverts au plus haut niveau (Bercy), alors que j’avais averti la hiérarchie que dans le cadre de mes droits à la preuve j’enregistrerais le contrôle, ont refusé cet enregistrement et ont quitté les locaux où avait été mise à leur disposition toute la comptabilité de la SCI Le Mirabeau.

Non contents de cela, ils m’ont notifié une opposition à contrôle fiscal, le bouquet.

Puis, comme un abus n’a aucune raison d’avoir de limite, ils m’ont collé un redressement d’un peu plus d’un million d’€, sans aucune raison valable.

Le rapporteur public de La Cour Administrative d’Appel de Marseille a conclu à une relaxe tant les accusations de fraude fiscale issues de ce contrôle étaient fantaisistes. Jusqu’à ce jour rien n’y a fait, j’ai perdu toutes mes procédures administratives.

Il me reste l’Agent Judiciaire de l’Etat que j’ai saisi, puis la plainte contre le Directeur National des Services Fiscaux, que je déposerai en dernier ressort. Chaque chose en son temps. Tout va bien. Je vis une affaire d’Outreau fiscale.

Pour cette affaire Mirabeau, j’ai donc saisi le Tribunal Administratif de Montpellier et je me suis retrouvé face à Madame Bertinchant, présidente de la formation qui jugeait de mon affaire.

Il était vital pour moi, et pour tous les contribuables de France, que soit jugé l’abus des Services Fiscaux refusant le droit à la preuve par l’enregistrement  du débat oral et contradictoire de mon contrôle fiscal, en fait de tous les contrôles fiscaux.

Et bien, Madame Bertinchant a refusé, sans pudeur, volontairement et en parfaite connaissance de cause, de juger de ce point. Allant jusqu’à mentir dans sa présentation des faits dans le corps de son jugement.

Plus tard, La Cour d’Appel Administrative de Marseille a passé outre l’avis du rapporteur Public qui m’était logiquement favorable, pour couvrir Madame Bertinchant.

Horribilis

Il me paraissait naturel d’engager la responsabilité de Madame Bertinchant pour ce déni flagrant de justice.

Et bien, figurez-vous que le déni de justice n’est pas constitué par un déni de justice, mais par un refus d’obéissance.

C’est-à-dire qu’il faudrait, j’emploie le conditionnel tant la chose est inimaginable, que la hiérarchie impose de juger à un magistrat et que celui-ci refuse pour qu’il y ait déni de justice.

C’est-à-dire que le déni n’est pas considéré par rapport au justiciable, mais par rapport à la hiérarchie du juge.

Traduit en langage courant : un flic vous tue d’une balle dans le dos pendant que vous vous promenez paisiblement dans un jardin public, il n’y a pas meurtre, sauf si son chef lui a dit de ne pas vous tuer et qu’il vous tue quand-même. Vous voyez la nuance ?

Donc j’ai perdu, et je dois 800 balles à la mère Bertinchant. CQFD

Selon que vous serez fonctionnaire ou esclave, les jugements de la république vous rendront blanc ou noir.

Bonnes vacances. Bien à vous. H. Dumas

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Torture et dignité

Le tortionnaire joue sur trois registres : la peur, la souffrance et la dignité.

La peur est naturelle, elle précède la torture. Elle est cultivée et amplifiée par l’ambiance générale et par la réputation du tortionnaire. Une propagande, occulte en général, est répandue volontairement par les tortionnaires et à leur insu par les torturés. Elle aboutit au fait qu’avant la torture qui lui sera infligée le torturé est déjà en situation de désespoir total, de telle sorte que seule la peur occupe son cerveau.

La souffrance est la base de la torture, c’est elle qui permet d’installer la peur. C’est un point délicat où le tortionnaire a moins de liberté qu’il y parait. Si la souffrance n’est pas suffisante le but n’est pas atteint. Si elle est trop forte le corps humain a des combines pour y échapper sur le moment, il perd connaissance. Pire, si la torture est trop violente le torturé meurt, tout simplement. Dans ce cas l’objectif du tortionnaire n’est plus accessible, c’est assez courant.

La dignité et un élément clef de la torture. Le torturé va être laissé dans un état d’abandon physique total. Mal nourri, volontairement blessé, laissé dans ses propres excréments, l’image qu’il a de lui-même et que les autres ont de lui va se dégrader complètement. Le tortionnaire ne manquera pas de lui faire remarquer sa déchéance, sa perte de dignité. C’est un des points clef pour casser l’éventuelle résistance du torturé.

Soyons objectifs

La torture est l’outil ordinaire du pouvoir. Il n’y a pas de pouvoir sans torture. Seule la torture soumet, or le pouvoir exige la soumission.

Le pouvoir, s’il veut se maintenir, doit connaître et neutraliser ses opposants. Il n’a aucun autre moyen à sa disposition que la torture. Celle-ci est simplement plus ou moins sophistiquée, plus ou moins visible, plus ou moins primaire, selon le niveau de complexité des sociétés. Mais le résultat est toujours le même, ainsi que le principe des moyens employés.

La démocratie peut prétendre être une société sans tortionnaire et sans torture, si l’on se contente de ne voir que l’écume de ce système de pouvoir.

Si l’on va au fond des choses, ceux qui ont le pouvoir ne sont pas ceux qui se succèdent élections après élections à des postes de pouvoir apparent. Non, en démocratie le pouvoir appartient toujours à la faction qui tient les fusils, la police et la justice. Ce fut la pensée des notables et des affairistes de 1945 à 1981. C’est la pensée de l’administration et de la fonction publique depuis 1981.

Ce pouvoir là, ce pouvoir de la pensée, peu visible sauf pour les initiés, utilise la torture à outrance. Il l’appelle la loi quand elle est visible, la raison d’Etat quand elle se cache.

Bercy

Bercy est le principal tortionnaire du pouvoir actuellement en exercice dans notre pays. Toutes les conditions de la torture décrites plus hauts sont présentes avec Bercy

La peur est largement répandue par cette administration. Que ce soit volontairement par ses agents ou de façon plus souterraine par la publicité de leurs exploits.

Face à Bercy, la réaction du contribuable est dictée par la peur. La rubrique “Vos témoignages” de ce blog en est la preuve s’il en fallait une. Le cerveau du contribuable ordinaire n’est que peur. Il n’a qu’un seul souhait : ne jamais rencontrer un agent de Bercy, qu’il imagine comme le diable en personne.

La peur lui ôte toute réaction rationnelle en cas de conflit avec Bercy.

La souffrance est immense, dans tous les cas. Lorsque chacun de nous doit volontairement s’amputer de la plus grande partie de ce qu’il a gagné, mais bien plus encore lorsqu’il faut affronter un contrôle fiscal.

A ceux qui sont passés par là je rappelle ce que nous avons partagé.

La surprise qu’est la venue non expliquée d’un contrôleur, dont on ne connait pas la motivation. Sa présence pendant des mois, sans aucun commentaire, accompagnée de questions sur des faits dont on n’a plus le souvenir. L’angoisse qui accompagne ces interrogations. L’indélicatesse de ce contrôleur, ses mensonges.

Puis le choc du redressement. Celui de la compréhension, immédiate ou ultérieure, que la justice n’existe pas, que le contrôleur émet des lettres de cachet qui aboutiront inexorablement au redressement mortel qu’il a décidé seul.

La dignité est volontairement mise en pièce par Bercy. L’accusé fiscal est coupable publiquement dès la notification de redressement. Mais il l’est aussi légalement.

Cela permet à Bercy de bloquer les comptes du contribuable accusé, de paralyser ses activités, de le rendre impécunieux.

Ainsi sa dignité va se désagréger. Suspect pour son entourage, il devient mauvais payeur pour tous. Il va devoir vivre avec la honte de la misère, lui qui l’avait repoussée par son travail.

Bercy, à l’aide de saisies, à droite et à gauche, va détruire la réputation du contribuable en même temps que sa trésorerie.

Ce sera cette atteinte à sa dignité qui sera le plus dur pour le contribuable qui a la malchance de tomber entre les mains du tortionnaire Bercy. Cette destruction de sa dignité sera définitive, irréversible, mortelle.

Comme je crois vous l’avoir démontré dans ce billet, rien n’est dû au hasard.

Votre disparition sociale liée aux tortionnaires de Bercy n’est  pas un hasard. Elle n’a rien à voir avec votre fiscalité personnelle. Vous n’êtes coupable de rien.

Vous êtes la victime d’un pouvoir qui utilise la torture fiscale pour se maintenir. Rien de plus, aucune légitimité dans tout cela.

Vous êtes des victimes inutiles, qui n’apportent rien à personne, qui simplement permettent à des hommes indélicats de se maintenir au pouvoir.

Je suis évidemment comme vous, mais en plus je pense être lucide. Si vous ne l’êtes pas, ne le devenez pas…. Cela ne pourrait qu’augmenter votre souffrance.

Bien à vous. H. Dumas

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L’illégalité constitutionnelle de l’impôt

L’impôt est lourd, pénible pour tous sous toutes ses formes, depuis l’impôt sur la fortune à l’impôt déguisé des amendes routières.

Comme vous tous je le subis, avec en prime les crimes des inspecteurs vérificateurs à la gâchette facile qui tirent sans sommation et sans vraies raisons. Ils m’ont aligné de la façon la plus inique qui soit, j’attends qu’ils se montrent pour les poursuivre globalement au pénal, pour “faire sauter le verrou”. Cela ne saurait tarder, la concussion est en route.

Evidemment, de telles agressions laissent des marques et génèrent des questionnements.

J’ai beaucoup lu sur le sujet, notamment sur la légitimité de l’impôt, aussi évidemment sur son illégitimité. Rien ne m’a complètement convaincu.

Puis, récemment, je suis arrivé à ce que je crois être une démonstration absolue de l’illégalité constitutionnelle de l’impôt.

Je vous livre le fruit de mes réflexions, la discussion est ouverte.

En premier lieu il faut se reposer la question : qu’est ce qu’un privilège ?

Le privilège est un avantage concédé par la loi. Il est donc différent des avantages liés au hasard ou aux capacités personnelles. La loi étant entre les mains des politiques, on peut dire que les privilèges sont des avantages concédés par la politique, sont entre les mains des politiques, découlent de leur bon vouloir.

En cela les privilèges sont différents des avantages que chacun peut se procurer lui-même par ses compétences ou sa personnalité.

Cette différence est si peu naturelle que les privilèges doivent au préalable être précédés d’une croyance absolue — à laquelle doit adhérer toute la société — pour qu’ils soient concédés au nom de cette croyance. Sans cela ils ne pourraient pas être mis en œuvre.

Ils sont le nœud de l’affaire.

Avant la révolution les privilèges étaient régis par la noblesse et l’église, un peu par les corporations. La croyance religieuse chrétienne, chez nous le catholicisme majoritaire, sacralisait les donneurs de privilèges.

Au cours des siècles, l’attribution des privilèges finit par déstabiliser l’organisation sociale naturelle, au point justement de provoquer la révolution.

Mais, avant de passer à l’acte révolutionnaire, les intellectuels avaient dû se libérer de leur croyance et prendre le temps de réfléchir sur la notion de privilège et sa corrélation l’impôt. C’est ainsi que la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen dit précisément :

Art. 1-  Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.

Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.”

Dieu et l’église ont disparu, ce sont les privilèges qui sont visés, éradiqués. Les différences naturelles, innées ou conquises, sont préférées pour hiérarchiser la société. Une hiérarchie est  admise comme nécessaire, après la naissance qui ouvre un accès aux droits égal à tous.

Puis parlant de l’impôt la même déclaration dit :

“Art. 13. Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.

Art. 14. Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.

Art. 15. La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.”

L’impôt est strictement réservé à l’entretien de la force publique et aux dépenses d’administration. La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen exclut donc formellement que l’impôt puisse être utilisé pour créer ou financer des privilèges.

Petit aparté

Il ne vous a pas échappé que la révolution a totalement échoué, pour finir sur le summum des privilèges organisé par Napoléon. Et oui, avoir raison et réfléchir ne suffit pas.

C’est l’industrie qui a rebattu les cartes. Dans le même temps que la richesse agraire partait en quenouille, l’industrie pour assoir sa puissance avait besoin que les privilèges, organisés alors à partir de la terre, soient dépréciés. C’est donc la puissance de l’industrie qui a aboli les privilèges de l’époque et non les réflexions de nos philosophes. Dur, dur.

Revenons à notre sujet.

Notre constitution actuelle se réfère, sans équivoque, à la Déclaration de Droits de l’Homme et du Citoyen.

De ce fait, il n’y a pas de place dans notre constitution pour les privilèges, pour les faveurs distribuées par la force publique.

Et pourtant, chacun de nous peut constater que l’organisation de notre société est essentiellement basée sur les privilèges, de toutes sortes.

Un constat incontournable

Une nouvelle croyance est en place, aussi forte que le christianisme, c’est l’égalitarisme. Tout hérétique est menacé de mort s’il émet l’idée que l’égalité est une absurdité. Ce qui est pourtant le cas.

A partir de cette croyance, des privilèges sont largement distribués, aux nécessiteux évidemment — il n’en manque jamais –, mais aussi abondamment aux organisateurs de la distribution des privilèges. Plus largement à n’importe qui susceptible de voter pour un distributeur de privilège.

Tant et si bien que 70% de l’impôt ne sert qu’à cela, au financement des privilèges à base de croyance égalitaire.

Ce qui est parfaitement contraire à notre constitution. Donc, 70% de l’impôt est parfaitement illégal.

Cette situation de fait, illégale, désorganise notre société, renverse artificiellement les rapports de force en son sein, jusqu’à un point proche où tout le système s’effondrera.

Seule la croyance artificielle en cours, l’égalitarisme, maintien notre société artificiellement en vie en même temps qu’elle l’entraîne vers le néant. Ce paradoxe est la marque de notre époque.

Ce système mourra dans la plus parfaite illégalité constitutionnelle, donc dans la plus grande violence.

Courage. Bien à vous. H. Dumas

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La France une royauté populaire : ces privilèges qui nous tuent.

  1. Je vous propose de relire notre constitution.

Dans son article premier elle déclare que la France est une république, qu’à ce titre elle est garante de l’égalité de tous les citoyens devant la loi.

Dans son deuxième article elle précise que la France c’est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peule.

Dans son préambule elle déclare se référer à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26/08/1789 qui, sans ambiguïté, garantit les droits naturels et imprescriptibles de l’homme que sont : la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.

Puis, pendant 87 articles, elle installe le pouvoir des politiques, sous toutes ses formes, sous tous les cieux. Plus de place pour le peuple qui ne gouverne plus rien du tout. Plus de place pour les libertés individuelles, pour la propriété, pour la sûreté et pour la résistance à l’oppression.

Un premier constat s’impose, la constitution qui nous gouverne a confisqué le pouvoir au peuple, lui otant du même coup sa liberté et la propriété de ses biens.

A cela nous devons rajouter la novlangue qui s’est déversée sur les français et a permis toute les dérives qui font d’eux les otages d’un système politique atypique à mi-chemin entre l’oppression et la dépendance, la dictature et l’esclavage.

Cette situation génère un énorme quiproquo.

Une grande majorité de français croit appartenir à la république issue des lumières, croit vivre d’après les règles durement acquises par leurs ancêtres au prix d’une révolution sanglante. Ils croient être dans un monde libre et démocratique. Il n’en n’est rien.

Les français vivent sous une royauté populaire où ceux qui se sont donnés des privilèges remplacent ceux qui, avant la révolution, prétendaient les détenir de Dieu. Mais le résultat est le même, il y a d’un côté les privilégiés de l’autre les soumis, les serfs contribuables, imposables à merci.

Les privilèges

Le privilège : “une disposition juridique conférant un statut particulier”, dit Wikipédia. Donc tous ceux qui possèdent par la loi un avantage qui les met à l’abri des aléas de la vie sont des privilégiés.

Evidemment les fonctionnaires avec la garantie de l’emploi sont aux premières loges. Mais tous les assistés aussi qui, par la loi, obtiennent des avantages sans rapport avec la vie de ceux qui sont confrontés à la réalité.

C’est la recherche de l’obtention de ces privilèges qui explique la formidable poussée de l’immigration. Les émigrés ne cherchent, ni plus ni moins, que l’obtention des privilèges largement répandus dans notre société. N’oublions pas que nous sommes les champions mondiaux de l’assistance, le plus gros budget au monde pour la protection sociale, qui vue à l’image mondiale est un énorme privilège.

Les privilèges et l’organisation politique

Tout comme sous la royauté, nos privilégiés ont une organisation politique à leur service. Les élections libres et démocratiques ne traitent plus de l’avenir du pays et de ses besoins, mais exclusivement des privilèges et des privilégiés. Au point que lors des dernières élections présidentielles on a même vu un candidat offrir carrément le privilège absolu : un salaire pour tous, sans obligation en retour.

Tout comme Louis XIV achetait la société en distribuant les privilèges nobiliaires, nos politiques achètent leur pouvoir en distribuant des privilèges ciblés.

Les privilèges et la novlangue

Evidement, personne ne doit pouvoir prendre conscience de cette situation. La dernière fois que les privilèges ont dévasté le lien social, écrasé la société, sous Louis XVI, les conséquences furent terribles.

Aujourd’hui, les privilégiés se font appelés bénéficiaires et affichent une servilité prétendue au bénéfice de l’Etat. En réalité, ils n’en branlent pas une. Tout n’est qu’attitude, comme à La Cour à Versailles en son temps.

Bien plus, comme évidement tout cela a un coût, pour le dissimuler ils accusent le capital de mille mots. Ils perdent de vue que du capital on est responsable, alors que du privilège on est l’obligé, il ne s’agit pas de la même humanité.

La novlangue traite de libéraux ceux qui sont confrontés à la réalité de la vie et, au contraire de citoyens responsables les privilégiés. Cela va loin.

Mais ces privilèges ont un coût.

Ce coût est incompressible, le système politique étant à son service. Entrepreneurs libéraux et capitalistes sont taxés. Ils finissent ruinés ou partent sous d’autres cieux.

Pas plus que les privilégiés de l’ancien système ceux du nouveau ne sont capables de s’assumer. Nos privilégiés d’aujourd’hui dépendent étroitement du pillage par Bercy des forces vives du pays. Mais ce pillage a des limites toutes bêtes. Ce sont celles des règles de l’économie, dont justement les privilégiés prétendent s’affranchir.

Le mur n’est pas loin.

En ce qui me concerne je plains beaucoup nos privilégiés, dont je perçois tous les jours l’incurie, l’incompétence, la médiocrité, derrière leur masque de pouvoir.

Je vois arriver la fin sans crainte, car c’est là que les privilégiés paient la facture. N’en n’étant pas un, je n’aurai rien à payer le jour des comptes.

Vous non plus sans doute, si vous lisez ce blog.

Bien cordialement. H. Dumas

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La grâce présidentielle

Chaque jour qui passe voit ma désespérance s’accentuer. Plus notre blog gagne en audience, plus les drames qui s’y affichent sont poignants.

La rubrique “Vos témoignages” — à laquelle il faut ajouter ceux qui nous contactent directement par le lien prévu à cet effet, ceux qui hésitent à s’exposer — explose.

Créé au départ pour les gros contrôles, pour les acteurs économiques significatifs entravés par le sur-impôt qu’est, sans vergogne, le contrôle fiscal, notre blog abrite aujourd’hui une misère fiscale qui touche les plus humbles.

Ce sont des familles entières qui sont persécutées à vie pour des fautes fiscales imaginaires ou involontaires qui ne méritent en aucun cas les sanctions qu’elles génèrent.

Bercy est fou. La terreur fiscale n’a plus de limite.

Nous savons exactement où se situe le point d’entrée de cette folie. C’est l’espace de non-droit que nous dénonçons. L’absence de juge et d’audience publique d’un tribunal libre entre l’enquête fiscale et la sanction fiscale. C’est le fait que ce soit la police fiscale qui décide la sanction fiscale, au mépris de toute règle démocratique de justice. C’est le système des lettres de cachet qui perdure à Bercy. Des siècles d’obscurantisme juridique encore en vigueur dans cette officine meurtrière.

Comment se battre pour rétablir le droit en matière fiscale, tout comme il existe ailleurs ?

Plus personne ne peut imaginer une police nationale qui ferait les enquêtes et prononcerait les sanctions en s’affranchissant de la justice, des tribunaux et des magistrats. Même si certains flics particulièrement enthousiastes le réclament à demi-mots.

Pourquoi cela est-il possible pour le fisc ? Pourquoi personne ne dit rien ? Pourquoi, face à ce non-droit, les français ne descendent-ils pas dans la rue ?

Une propagande abjecte.

Il ne se passe pas de jour sans que les “riches” soient dénoncés. Une confusion est volontairement entretenue entre le capital économique et les revenus, deux choses bien distinctes, qui n’ont aucun point commun. Leurs signes extérieurs apparemment identiques sont exploités pour valider cette confusion.

C’est à partir de cette image falsifiée que Bercy prétend rétablir l’équité par l’impôt sur le revenu.

Or les prélèvement de l’Etat sont en France d’environ 800 Mds d’€, à l’intérieur desquels l’impôt sur le revenu représente moins de 10%, payé par moins de la moitié des français.

C’est dire que le poids fiscal excessif de l’Etat porte bien sur tous les français, y compris les plus humbles. Et, lorsque Bercy met en avant, dans sa propagande, le seul impôt sur le revenu, il ment de façon cynique et toxique.

En réalité, lorsque Bercy accentue sa répression, aveugle et sans contrôle, il s’en prend plus aux gens modestes qui paient majoritairement la charge fiscale, qu’aux seuls “riches” qui lui servent d’excuse.

C’est ce marché de dupe qu’il est très difficile de dénoncer.

Une organisation opaque

Tout le système fiscal est organisé pour que les véritables donneurs d’ordre que sont les députés, qui votent l’impôt, ne puissent pas percevoir ses conséquences désastreuses. Les effets de la torture fiscale ne remontent pas jusqu’à eux.

Tout est fait pour que le français torturé soit inaudible. L’organisation contentieuse se fait hors de la vue du pays. Comme toute torture, la torture fiscale ne peut se faire que dans le secret. Pour le secret, la discrétion du contentieux fiscal, Bercy est un champion toutes catégories confondues. Seul, peut-être, le tribunal des armées pourrait concourir avec lui, et encore, ce n’est pas sûr.

La grâce présidentielle

Une jeune femme dont, dans un prochain billet, je raconterai l’histoire, se trouve harcelée pour une faute fiscale bégnine de son époux, avant leur rencontre.

Leur maison commune est hypothéquée par le fisc, les ATD et menaces pleuvent pour au moins dix ou vingt ans. Ils sont torturés, comme d’habitude.

Impuissant face à cette horreur qui détruit des jeunes gens avec des enfants, travailleurs et socialement parfaitement intégrés, j’ai conseillé à cette jeune femme d’écrire au Président de La République pour lui demander sa grâce présidentielle.

Elle a fait un courrier clair et simple, que je publierai.

La révélation

A la suite de cette affaire, je me suis dit :

 – Et si tous les français victimes du fisc adressaient une lettre de demande de grâce au Président de La République ?

Cela ne coûte rien, qu’un timbre.

L’adresse est la suivante :

Monsieur Le Président de La République

Palais de l’Elysée

55 rue du Faubourg Saint Honoré

75008 PARIS

Il suffit d’écrire la réalité des faits, peu importe le style, les fautes d’orthographe. Ce n’est pas un exercice de français. C’est un cri de douleur, d’incompréhension, d’injustice.

Si tous ceux qui sont harcelés par le fisc, torturés, lui écrivent, ce sont des milliers de lettres que recevra le Président de La République.

Bercy alors ne pourra plus prétendre qu’il participe, par ses contrôles fiscaux, à une plus juste répartition de la fortune. Tout le monde verra que les dépenses non maitrisées de l’Etat impactent en premier les plus humbles d’entre nous, les moins armés, ceux qui portent déjà la plus grande charge de l’impôt.

Il vous suffit d’un timbre et de quelques minutes pour raconter vos malheurs fiscaux et changer peut-être la face des choses, faire échec à la propagande, faire apparaître l’horreur de la réalité fiscale.

Courage, écrivez tous au Président de La République demandez-lui sa grâce fiscale pour votre dossier. Je suis pour ma part de tout cœur avec vous.

Si vous le faites, mon blog et mon engagement auront alors servi à quelque chose.

H.Dumas

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Petit meurtre entre ennemis

Je crois utile de vous exposer comment une bande de voyous au-dessus de tout soupçon peut, en toute impunité, applaudie par la foule, ruiner une entreprise et mettre à bas trente ans de travail.

Je ne pense pas que ce que je vais vous exposer, chiffres en mains, soit original ou intéressant. C’est exactement l’inverse. Cette affaire est d’une banalité affligeante et n’a aucune raison d’attirer l’attention de qui que ce soit.

Mais n’oubliez pas que ce type de meurtre, répété à l’infini, ruine ce pays et donc vous-mêmes. Que les andouilles qui se délectent de ces meurtres économiques seront ceux qui demain ne comprendront pas pourquoi le pays sera parti en vrille, type Venezuela.

Aucune différence entre ce pillage et tous les autres qui émaillent l’humanité régulièrement. Donc relax…. Je n’attache aucune importance à toute cette médiocrité fiscale, je n’ai même pas de haine pour les deux débiles qui m’ont assassinés : Martino et Guilgault.

D’abord le projet assassiné :

Il s’agit d’un terrain situé à La Flote en Ré, qui m’est proposé en 1988. A cette époque je crois dur comme fer que les locations de vacances dont Pierre et Vacances (Gérard Bremond) est le leader devront évoluer des studios-cabine vers des logements plus vastes.

J’imagine un programme sur ce site allant dans cette direction. Je ferai des maisons individuelles (réduites : 48 m²) et non des studios en immeuble. Mais, s’agissant d’un village qui pratiquera la location estivale, je me heurte immédiatement (déjà) au maire du patelin, Gendre, qui est hôtelier.

Et oui…. ça commence mal, la connivence et là, dès les premiers pas.

Finalement, au bout de quatre ans, à force de bagarres, j’obtiens deux choses, mon permis de construire et la haine du maire, qui me poursuit encore aujourd’hui de sa vindicte, car il est toujours maire, totalitaire mais maire.

                     

En 1992 le chantier commence, été 1994 il est livré.

C’est une réussite qui se vérifie par le taux de remplissage du village qui, lissé sur une année, atteint 80%.

Je passe sur les détails, le projet va générer 12 M€ de travaux et un CA de 500.000€ par an. Du travail et de la richesse pour La Flotte et sa région.

Un petit hic, la terrible crise immobilière de 1993 a perturbé les ventes, qui n’ont pas suivi. Il reste un stock qui fera l’objet de chamailleries entre moi et mon associée la MACIF. Finalement je récupère le stock en 1997. A cette époque il est occupé, loué, je ne peux pas le vendre.

Je travaille donc sur ce projet depuis 1988, je n’ai fait que dépenser de l’argent, je n’ai pas encore eu accès aux bénéfices potentiels de mon travail.

La mise en place du meurtre

En 2000, à la suite du décès de ma mère, je suis amené à faire une déclaration de succession fiscale qui concerne son seul bien : sa maison de Sète, que j’habite aujourd’hui.

Je fais cette déclaration scrupuleusement. Puis, une excitée du bonnet, la mère Jourdes pour les initiés, à la fois épouse d’un ophtalmo défavorablement connu et inspectrice des impôts, me tombe dessus.

Elle affirme la constructibilité du terrain qui entoure la maison et me colle un redressement de plusieurs centaines de milliers d’€.

Je me marre, c’est mon métier je suis bien placé pour savoir que ce terrain n’est pas constructible.

J’ai tort de me marrer. La Jourdes ne recule devant rien. C’est pas son genre. Elle va fabriquer plusieurs faux pour assoir sa thèse. Je dénoncerai ces faux aux tribunaux sans aucun succès, alors qu’ils sont évidents.

Aujourd’hui, La Cour de Cassation m’a donné raison, encore faut-il que La Cour d’Appel de Montpellier n’invente pas je ne sais quoi pour maintenir le redressement….ça c’est pour Janvier 2019. En gros vingt ans seront passés.

Mais, dans la lutte violente qui s’est installée entre la Jourdes, le fisc et moi, les deux premiers ont cherché la mort subite.

C’est ainsi qu’a débarqué chez moi l’élite du contrôle fiscal, représentée par Martino. La brigade des brigades, celle qui serre les gros poissons, les stars, les footballeurs. Cette fière brigade arrive en avion, à deux, pour contrôler une société qui fait 50.000€ de chiffre d’affaires….. ridicule.

Mais ne rigolez pas, voici le tableau des dégâts. Tout est faux, comme l’a souligné, sans succès, le rapporteur public de La Cour Administrative d’Appel de Marseille.

Du toc, mais du toc qui tue.

De la grenade assourdissante qui vous arrache les couilles.

Ce magnifique tableau c’est en chiffre et colonnes bien rangés le délire fiscal de cette affaire que magistrats, fonctionnaires, propres sur eux, portant beau ont été capables de pondre : un charnier économique, un meurtre fiscal.

Il faut le lire en partant du bas :

– Jusqu’aux créances appelées La Flotte c’est les résultats de Martino : 1 487 324 €

– A partir de La Flotte c’est le foncier que cette société ne peut plus payer : 5 745 €

– Il faut rajouter l’incidence sur la fiscalité personnelle du dirigeant, moi : 800.000 €

– Plus les charges de copropriété que la société ne peut plus payer : 200 000 €

Nous arrivons au total magique de 2 495 067 €

Pour un capital immobilier appartenant à cette société de, peut-être,  2 M€, mais pas sûr.

Que va-t-il arriver ?

Comment ces connards vont-ils s’en sortir ? Clean ? Sans bavure, après avoir menti, triché, pratiqué le faux, l’abus de droit ?

C’est l’objet de ma curiosité. J’ai été au bout du bout, il me tarde aujourd’hui de connaitre la conclusion.

En ce qui me concerne trente ans de travail pour rien, même pour une dette. Tout cela fabriqué en toute impunité, par des crapules qui se font passer pour des protecteurs de la population. A l’escroquerie économique, au meurtre, ils rajoutent l’ignoble de la bienfaisance, de l’hypocrisie, de la propagande, du mensonge. Qu’ils aillent en enfer.

Bien à vous. H. Dumas

PS : il y a aussi le contrôle bidon de la SCI le Mirabeau, cela fera l’objet d’un prochain billet. Même début, mais nouveaux interlocuteurs, lieux et chiffres différents à rajouter à la facture finale.

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Ça marche et ça ne marche pas

L’Education nationale ça ne marche pas. Beaucoup d’enfants sortent de ce bazar en ne maîtrisant pas grand-chose. Ils vont rejoindre immédiatement la masse des chômeurs. En plus c’est le désordre complet dans les classes. Le mélange forcé des cancres et des bons élèves n’arrive pas à élever le niveau général, c’est plutôt le contraire qui se produit. Le bac donné à tous devient un piège pour l’enseignement supérieur.

L’hôpital, ça ne marche pas. Les urgences sont à l’agonie, les patients y meurent patiemment. Pour le reste les malades rouspètent en fonction de l’énergie qui leur reste et les soignants sont épuisés. Certains hôpitaux ferment, d’autres ouvrent, sans que l’on sente autre chose comme motif que des pressions politiques.

La justice ça ne marche pas. Pas assez de moyens, trop de procédures. Nos magistrats sont débordés, les délais de procédure sont déraisonnables, les jugements rarement satisfaisants. Inutile de téléphoner pour renseignement à un tribunal, l’attente est interminable si réponse il y a. Sans avocat, pas de renseignement. Avec avocat, d’abord une facture puis une fois sur dix un renseignement judicieux, le reste du temps la tonte généralisée du justiciable.

La police se plaint de la magistrature qui n’enferme pas assez, se dit débordée par la paperasse, se retranche dans ses commissariats et laisse d’importantes parties du territoire où il vaut mieux ne pas aller se promener. Quelques meurtres sont solutionnés, mais pratiquement aucun cambriolage ou incivilité. Tout cela bien que nous soyons tous fliqués et filmés du matin au soir.

Dans les prisons, malgré le peu de volonté reprochée aux magistrats pour l’internement, c’est la bousculade. Les cellules pour deux sont occupées par quatre. Les matons sont aux abois, les voyous ressortent épris de religion. Malheureusement pas la notre…. Que font nos curés…..

La SNCF, c’est la chienlit. Le réseau tombe en panne régulièrement, les grèves n’en finissent pas, la dette est abyssale.

L’EDF fabrique une électricité à la mode mais hors de prix. Peu nombreux sont ceux qui ont les moyens de se chauffer correctement l’hiver. Les pulls de grand’mère resortent des tiroirs le soir pour regarder la télé chez soi.

La Poste, ce qui mettait un jour pour arriver en met deux, ce qui mettait deux jours en met quatre. Alors qu’il y a de moins en moins de courrier et que le timbre est de plus en plus cher. Elle abandonne des morceaux entiers de territoire. Les bureaux sont régulièrement reconditionnés, mais les guichetières toujours austères sinon désagréables et les queues aux guichets interminables.

Les routes nationales et secondaires tombent en décrépitude, la limitation de vitesse cache leur caractère accidentogène. Nous ne roulons plus qu’à 80 Km/h, bientôt le 50 km/h s’imposera, puis le 30 Km/h sans doute.

L’armée est parait-il découragée. Matériel obsolète, régiments actifs en petit nombre. Surutilisation de la grande muette et ambitions politiques au dessus de ses moyens. C’est ce qui filtre, en même temps les informations sont rares.

La Sécurité sociale c’est la faillite, une dette que personne n’envisage de combler, une pression de cotisation qui ruine les patrons et plus principalement les salariés. Des remboursements si étriqués qu’ils en sont ridicules.

Les Caisses de retraite, une pyramide de Ponzi, où les nouveaux entrants paient pour les anciens entrants, dont tous les acteurs devraient être en prison si, bizarrement, ils n’étaient pas laissés en liberté contre toute logique.

L’Urbanisme, chasse gardée des élus qui l’utilisent pour détruire la propriété privée, en limiter drastiquement la liberté. Avec pour résultat une uniformité insipide et une pénurie qui n’en finit pas de faire monter les prix, rendant la propriété privée inaccessible, sauf conjoncturellement du fait de l’argent prêté gratuitement, ce qui ne saurait durer.

Bercy, une bande de mafieux qui terrorisent les français, pratiquent le chantage et prennent en otage les familles, pour alimenter en argent frais tous les acteurs des boutiques évoquées ci-dessus.

Pendant ce temps là.

Peugeot ça va. Conquête de nouveaux marchés. Activité mondiale assumée. Un fleuron qui a racheté Opel.

Michelin ça va aussi. Toujours leader. Bibendum se porte comme un charme. Une entreprise aussi mondiale.

Accor, ça va aussi. Un peu racheté par les chinois, mais si peu…. Bientôt numéro un mondial parait-il.

Total, ça boume. Une super major. Notre fierté, si l’on aime ce qui marche, si l’on n’est pas béat d’admiration pour ce qui merde, genre élevage de chèvres du Larzac.

La téléphonie, pour le sans fil c’est tout bon.

La Grande distribution, pas de problème ça marche aussi. Pas trop à l’étranger, à cause du gras accumulé facilement avec la loi Royer, mais bon…. juste une petite perte de reflexe face à la vraie concurrence.

Bouygues, ça va, même après que le papa génial soit parti. Il avait structuré la boutique.

LVMH, ça beigne. Un peu plus que l’année dernière, un peu moins que l’année prochaine.

L’Oréal, paix à Liliane, elle n’a pas de souci à se faire, ça gaze toujours.

Étrange non cette situation ? Cherchez l’erreur.

D’un côté un secteur public que le monde entier nous envie, qui merde à bloc, de l’autre côté un secteur privé qui marche.

Et encore, dans le secteur privé n’existent que ceux qui sont assez puissants pour gagner leur sécurité et leur extension ailleurs dans le monde, à l’abri des pillards de Bercy.

Or, tout un secteur privé qui ne demanderait qu’à éclore est tué dans l’œuf par les ponctions de fric nécessaires pour soutenir les boiteux du secteur public et engraisser leurs intermédiaires, hommes politiques, relais d’opinion, presse officielle etc….

Car en effet, si le secteur public et ses fonctionnaires à partir d’une petite unité naissante ne savent que croître et dépenser comme un cancer, le secteur privé et ses travailleurs, quelque soit leur taille finale, commencent toujours par de petites structures. Il est regrettable que ce ne soit plus possible aujourd’hui, c’est un véritable drame, qui ne permet pas à la relève de s’installer.

Nous ne ferons jamais assez le procès du secteur public, enfin plus précisément du secteur public qui ne sait pas rester à sa place, au service des français au lieu de se servir des français.

Bien à vous. H. Dumas

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Naissance d’une royauté ?

On oublie souvent que les choses qui nous paraissent évidentes ont eu d’abord une inexistence, puis une naissance et ensuite une vie. Donc une origine et une évolution bien souvent très différentes de ce que ces choses sont devenues, de l’état dans lequel nous pouvons les observer au présent.

L’observation en temps réel de nouvelles naissances de situations, qui pour nous appartiennent toutes au passé, est passionnante. C’est une chance qui nous est donnée de mieux comprendre les origines de telle ou telle configuration. C’est ce que cherche dans l’univers les scientifiques à partir des différentiels de temps qui s’y superposent.

Plus simplement, aujourd’hui, politiquement, nous assistons peut-être à la tentative de naissance d’une royauté.

Troisième génération de despotes cruels issus de la grande utopie communiste, qui ont affamé, torturé et tué la plus grande partie de leur population, le jeune Kim Jung-un a peut-être compris que la combine ne pouvait pas durer.

Plus intelligent sans doute que Kadafi ou Saddam Hussein, il parait capable de séduire le grand escogriffe américain, simple et vaniteux, et de lui vendre, peut-être, une dictature parlementaire du type de la chine, voire plus intelligente.

En admettant qu’il arrive à ouvrir son pays à l’économie par ce biais et à un semblant de démocratie, nul doute que le peuple lui en sera reconnaissant.

C’est ça le génie de la royauté : avoir transformé la cruauté initiale en une image de sécurité, de bonté, simplement en cessant de contraindre par la violence primaire.

Ce qui est intéressant à observer en Corée du Nord, ce ne sont pas tant les manœuvres de Kim Jung-un pour essayer de sauver sa peau qui sont assez ordinaires, mais ce que sera l’attitude de son peuple, ramené au niveau politique du légume depuis trois générations.

Nous avons donc, peut-être, sous les yeux une évolution grandeur nature du peuple politique.

Le peuple politique, cette chose dont certains parlent beaucoup, dont on n’est pas sûr de l’existence, à qui l’on prête d’énormes qualités, que personnellement je crois perclus de défauts et sans intérêt, puisque je ne crois qu’en l’homme unique et indivisible, non agrégeable, non miscible, composé de ses seuls “être” et “avoir”.

Le peuple politique pour moi ne représentant que la conséquence de l’asservissement de la liberté. Sans rapport avec la foule qui, elle, est une masse de personnes distinctes réunies pour une occasion, pour qui je peux avoir de la sympathie si l’objet de la réunion me plait.

Nous pourrions donc assister au schéma suivant :

Kim Jung-un cesse d’oppresser personnellement ses compatriotes, qui lui en sont évidemment immédiatement très reconnaissants. Mais, incapables d’exister par eux-mêmes, il leur organise une domination plus sophistiqué, telle que nous la connaissons.

Les lois y remplacent les armes, les fusils agissent sans avoir besoin d’être utilisés en se contentant de cautionner les lois.

Il trouvera, il n’en manque nulle part, des ambitieux qui accepteront d’exercer le pouvoir, tout en faisant semblant d’agir en son nom. Il se placera au dessus de la mêlée.

Le peuple politique lui vouera une reconnaissance éternelle, du seul fait qu’il ait cessé de le tabasser lui-même. S’il est malin, il pourra même apparaître comme un protecteur potentiel, garant du non retour de la barbarie totalitaire.

Il pourra rester chez lui à bricoler, il lui suffira d’apparaître, avec femme et enfants, sur un balcon central, face à une grande place, de temps en temps.

Le peuple politique, dont c’est la seule liberté ici ou ailleurs, viendra régulièrement se prosterner devant lui.

Il peut faire encore plus fort en se dotant du droit de bénédiction, qui le placerait très haut, presque à la droite de ce que les hommes appellent Dieu.

Nous allons peut-être connaître cela, un tyran sanguinaire évoluant naturellement vers la tyrannie démocratique. Quelle expérience et quelle leçon, pour ceux qui voudront ouvrir les yeux.

L’asservissement par la politique a de nombreuse facettes, en voici une oubliée depuis longtemps qui sera passionnante à suivre, que la Chine, qui la dirige, doit être curieuse de voir évoluer.

Cordialement. H. Dumas

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Mathilde HELBERT accuse imprudemment.

Mathilde HELBERT fait dans le social.

Elle a du boulot et il parait même qu’elle n’est pas assez nombreuse. Il en manque des Mathilde HELBERT, tant les français comptent sur l’Etat pour s’occuper d’eux ou de leur parents. Pourquoi se faire du souci pour sa vieillesse ou pour celle de ses parents, plein de Mathilde HELBERT s’en occupent.

Chantez et dansez, quand l’hiver viendra l’Etat sera là. Ne vous emmerdez pas avec vos vieux, tout comme avec vos mouflets, l’Etat s’en occupe. Contentez-vous de vous occupez de vous. Enfin de vos loisirs, parce que pour le reste, salaire, choix de votre profession, de votre habitation, de vos transports, de votre culture, de votre santé, l’Etat s’en occupe, même de vous emmener bientôt sur la lune. Tout va bien.

Mathilde m’a écrit.

Elle n’aime pas les propriétaires Mathilde. Tous des méchants grippes-sous qui n’hésitent pas à voler et à harceler les pov’vieux dont elle s’occupe avec amour. Elle n’hésite pas à m’accuser de demander à M. Garelli des sommes qu’il ne me doit pas.

Mais quand même, Mathilde, quand elle m’adresse des reçus du fisc, ne s’aperçoit-elle pas qu’il en manque ? Au lieu de m’accuser de façon péremptoire, n’aurait-elle pas dû me demander de lui fournir les comptes de ce monsieur ?

Allons, pensez-donc, un propriétaire ? Comment voulez-vous qu’il soit honnête, s’il n’est pas une société d’HLM ? Enfin quoi, elle n’en revient pas que je me révolte.

Pourquoi le sieur Garelli n’a-t-il pas fourni tous les mois les reçus du fisc, alors qu’il a pris la peine d’aller payer au fisc son loyer ? Hein, pourquoi ? Il ferait mieux de faire ses comptes plutôt que d’emmerder son voisinage. Mais a-t-il intérêt à faire ses comptes, où là, comme pour le reste, n’a-t-il pas intérêt à se prétendre irresponsable ? A demander l’aide des travailleurs sociaux ? Il rend service à la nation, il participe à la création d’emploi. Parfait.

Quant à se demander pourquoi le fisc pratique des ATD sur mes locations, Mathilde n’y pense même pas. Si le fisc pratique des ATD, c’est que je suis un sale tricheur fiscal. Que pourrais-je être d’autre ?

Mathilde ne peut pas imaginer que le fisc ait triché comme un malade en déclenchant chez moi des contrôles fiscaux abusifs et illégaux, jusqu’à la moelle. Non, elle ne peut pas. Tout comme elle, des millions de fonctionnaires ne peuvent pas.

Je lui ai répondu à Mathilde. Elle va aller voir son chef : “Gonflé le mec lui dira-t-elle, ces salauds de capitalistes libéraux, ils se croient tout permis. “ Il lui répondra : “Ne vous inquiétez pas Mathilde, on aura sa peau, j’en parle au receveur que je connais bien.”

Et oui, c’est ainsi. Enfin, ci-dessous ma lettre à Mathilde, pour le fun.

Merci de rectifier close et non clause (la lettre est partie comme cela, trop de travail le soir tard, il me faudrait une assistante sociale secrétaire).

Bien à vous. H. Dumas

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Après le gout du risque : la haine du risque

Parole de vieux chnoque, en 1965, lorsque je me suis installé comme travailleur indépendant, le gout du risque faisait intégralement partie de notre ADN. Il rythmait la société et notre vie de tous les jours.

Pour comprendre physiquement le gout du risque il faut, par exemple, avoir fait de la moto sans casque, de la voiture sans ceinture de sécurité. Attention, je ne dis pas que c’est bien, que l’on doit y revenir, 14.000 morts par an ce n’est pas acceptable.

Je veux simplement parler d’émotion. Il m’arrive, par distraction, de quitter ma maison en deux roues tête nue, en oubliant mon casque, je m’en aperçois par un afflux inopiné de sensation de bien être. Je m’arrête immédiatement et retourne chercher mon casque, évidemment.

Car, il faut le dire, le risque c’est la perspective de l’échec, voire de la mort, mais c’est aussi la vie, sa densité, sa noble trajectoire. Le risque met en route les plus nobles facultés humaines, les plus fortes émotions.

Une société qui perd le goût du risque est mal en point, dépressive, mais une société qui est atteinte de la haine du risque est probablement gravement malade.

Or, la France affiche ostensiblement sa haine du risque, son mépris pour ceux qui en prennent, son refus de les récompenser, son souhait de les punir.

Essayons de comprendre ce qui s’est passé.

Ma génération, arrivée à la sortie de la guerre, a été élevée par des parents confrontés pendant la décennie précédente au risque. Un risque subi et non choisi.

De cette confrontation sont sorties deux mentalités, ceux qui avaient adoré le risque et en redemandaient, et ceux qui l’avaient haï et ne voulaient plus jamais en entendre parler.

En 1946 les premiers se lancèrent dans la vie sans filet, ce fut les trente glorieuses, les seconds inventèrent le statut des fonctionnaires ce sont les gagnants d’aujourd’hui.

C’est en 1946 que tout s’est joué.

En 1970, mes affaires marchaient à bloc. Le directeur des services techniques de la ville où j’habitais m’avait pris en sympathie. J’avais 26 ans et lui environ 56 ans. C’était un homme extrêmement brillant et très entreprenant. A cette époque, cette fonction faisait de vous un notable. Il était ingénieur des Arts et Métiers, je n’étais qu’un agréé en architecture en devenir.

Un jour de discussion amicale, je lui ai demandé pourquoi, avec une personnalité aussi forte et des compétences aussi développées, il n’avait pas créé un cabinet d’ingénierie.

Il m’a répondu ceci : “J’ai passé la guerre dans un camp de travail obligatoire, lorsque je suis revenu j’aspirais à la sécurité. Le statut des fonctionnaires m’a apporté cette sécurité”.

A la remarque : “Mais votre salaire est ridicule”. A l’époque les fonctionnaires payaient la garantie de l’emploi à vie par un salaire inférieur de moitié au secteur privé.

Il a répondu : “Je le savais en prenant ma décision, je ne vais me plaindre aujourd’hui”.  

A la deuxième remarque : “Mais vous n’utilisez pas plus de 50% de vos compétences, vous êtes entravé. “

Sa réponse a été : “Effectivement, mais je compense par ma collection de timbre, qui est une des plus belle de France.”

Tout est dit. Les règles du jeu étaient posées.

Soixante dix ans se sont écoulés depuis la création du statut des fonctionnaires en 1946.

Au cours de ces soixante dix ans, une pression parentale forte a dirigé nombre de jeunes gens vers la sécurité de la fonction publique. Les parents comblés déclaraient : “Mon fils, ou ma fille, a réussi, il est à l’abri, il est fonctionnaire”.

La prolifération des adhérents à ce statut a fait que la compétition sociale s’est déplacée du monde du risque vers celui du statut sécurisé de la fonction publique. Ce statut est devenu le modèle pour tous.

Cela a entrainé une hiérarchisation liée au statut de la fonction publique qui très rapidement a rejoint le niveau des avantages résultant de la récompense du risque, pour aujourd’hui largement les dépasser.

Seuls les avantages liés au capital restent au dessus des avantages accessibles aux fonctionnaires, mais ceux-ci sont au combat pour les rejoindre et les dépasser.

Dans ces conditions la prise de risque ne reste que suicidaire, puisqu’elle n’apporte plus aucun profit. De ce fait, on peut affirmer aujourd’hui que la simple notion de prise de risque est quasiment éradiquée de la pensée des français.

Le problème est grave car ce n’est pas parce que la prise de risque est refusée, même pas identifiée, que le risque est pour autant supprimé. Il est simplement dissimulé.

Le risque, la mort donc, n’est pas détachable de la condition humaine, c’est une donnée universelle.

En faisant mine de le supprimer, le statut des fonctionnaires a introduit dans la société française le mensonge, l’aveuglement.

Une société qui se ment sur un point aussi fondamental, qui fuit la réalité du risque, va droit dans le mur.

Soixante dix ans parait la jauge naturelle de facturation des erreurs sociétales – voir l’URSS –

Nous ne devrions être pas très loin de la facture, de l’échec pur et dur.

Bien à vous. H. Dumas

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Un apparatchik à l’hôpital.

Rescapé de l’attaque ignoble perpétrée par des islamistes à Charlie Hebdo le 5 Janvier 2015, Philippe Lançon vient de publier “Le Lambeau”, chez Gallimard.

Lors de cette attaque, 12 victimes décéderont.

J’en connaissais deux, que j’avais rencontrées dans les années 1980. L’un, Cabu, ayant passé un weekend chez moi, l’autre, Wolinski, avec qui j’avais plusieurs fois déjeuné.

Je ne partageais pas leurs visions politiques, mais ils étaient deux personnages passionnants, drôles d’abord puis, objectivement, agréables et courtois. Paradoxalement, leur humour constant, qui était assez agressif en public, était plutôt tendre en privé.

Ce jour là, à Charlie Hebdo, ce crime odieux, inacceptable, m’a énormément choqué. Les différentes récupérations politiques ou intellectuelles m’ont, la plupart du temps, parues insignifiantes par rapport à la densité profonde de cet acte de barbarie, qui à l’évidence en annonçait d’autres à venir.

Je supposais alors que les rescapés — présents blessés ou absents chanceux d’avoir été ailleurs par hasard à cet instant — devaient se poser des questions fondamentales, les mêmes que moi, les mêmes que tout le monde.

Je croyais que, face à une telle violence, tout le monde retrouvait les mêmes valeurs, les vraies valeurs. Eh bien non, ce n’est pas le cas.

Finalement, peut-être n’y a-t-il pas de vraies valeurs? Peut-être que nous nous abusons, que tout simplement les valeurs auxquelles nous adhérons nous paraissent vraies ? Je ne sais pas.

Ce que je sais, c’est que le livre de Lançon est décevant, il tombe des mains.

La souffrance

Très grièvement blessé — un quart de son visage emporté par une balle — l’auteur parait découvrir que la souffrance n’est pas partageable, qu’elle est intransmissible. Que donc tous ceux qui font mine de la partager ne sont que des acteurs plus ou moins doués pour la comédie.

Celui qui souffre est non seulement seul, mais le fait qu’il ne peut pas s’exclure de sa souffrance le condamne à l’isolement.

Il suffit de s’être fait opérer des hémorroïdes pour constater avec stupeur que, pendant les deux jours qui suivent l’opération, la douleur interdit toute pensée au-delà de son propre trou de balle. C’est un choc.

La souffrance est comme la mort, si intime, si intolérable, que l’homme, non seulement ne peut pas partager celle des autres, mais il ne peut même imaginer la sienne à venir.

Pas plus qu’il ne peut envisager réellement sa mort, il ne peut pas conceptualiser sa souffrance future. S’il le pouvait, aurait-il du gout à vivre ?

Avant d’être blessé, Lançon a parcouru le monde, imaginant sans doute partager la souffrance des autres, en tout cas le laissant penser.  Il sait aujourd’hui qu’il n’en était rien, que ce n’était pas possible, qu’il jouait un rôle. Or, il ne le dit pas.

Il se réserve sans doute le droit de trier les souffrances, de les hiérarchiser. Peu probable qu’il se penche un jour sur la souffrance liée au pillage fiscal.

Le privilège

Dans son ouvrage, M. Lançon nous fait partager intimement son calvaire médical, évidemment réel.

Il ne nous cache pas son privilège. Sa notoriété lui permet, à l’hôpital public, de disposer d’une chambre seul, de pouvoir y installer un lit d’accompagnant, de tenir salon à toute heure, d’avoir un contact direct particulier avec les soignants, simples ou médecins. Autant de choses auxquelles le malade ordinaire n’a pas accès.

Ce qui me gêne n’est pas l’obtention de ces privilèges, mais la façon de les acquérir, alors qu’il est un homme de gauche prônant l’égalitarisme. Or, son privilège est lié justement à son image d’égalitariste et à une chaine de copinage du même tonneau.

Je ne juge pas, je constate.

Je suis sûr que M. Lançon a une très mauvaise opinion de l’hôpital américain de Neuilly, qui n’est qu’un établissement offrant des conditions de soins privilégiées à ceux qui ont les moyens de les payer.

Essayons d’être objectif.

Est-il scandaleux que face à la mort, aux souffrances, l’homme tente de se créer des privilèges qui lui laissent imaginer que ses souffrances ou sa mort seront plus douces ? Même s’il se trompe lourdement sur le résultat, peut-on lui jeter la pierre ?

Et enfin, est-il plus sain que ces privilèges soient distribués de façon stalinienne ou de façon libérale ?

La distribution stalinienne, favorable à M. Lançon, est basée sur son appartenance aux pensées égalitaristes, garantie par ses amitiés et son capital culturel personnel. Il va donc, au fil des pages, nous assommer de preuves de ce capital, tout comme les patients de l’hôpital américain s’évertuent à faire étalage de leur fortune, de leur capital économique.

Lançon aura-t-il un jour accès à la sagesse ? Comprendra-t-il, à la suite de ce drame, que la recherche de privilèges face à l’idée qui nous taraude tous de la mort et de la souffrance n’est pas anormale, est incontournable, que nul ne peut s’en affranchir.

Dans ces conditions, M. Lançon conviendra-t-il qu’il faut prendre acte de cette quête de privilèges et donc accepter un système de société qui la permette, ouvert au plus grand nombre sur ce point ? Admettra-t-il que l’octroi de privilèges soit lié à un type d’effort que tous peuvent entreprendre, même si sont exclus inévitablement les moins doués.

Je veux parler d’un système le plus économique et libéral possible, que ses détracteurs appellent péjorativement “capitaliste”.

Son livre ne prend pas ce chemin. Le calvaire qu’il traverse ne parait pas l’amener à remettre en question le système égalitariste auquel il appartient, où seule une minorité bien pensante accède aux privilèges.

Ce n’est pas si grave puisque nous savons depuis belle lurette que les privilèges ne font pas échec à la mort et ne protègent pas de la souffrance. Mais bon…

Nous savons aussi combien est essentiel que le capital soit transmis, peut importe celui qui le possède, en cela M. Lançon est un outil de transmission comme un autre du capital culturel, acceptons-le sur ce sujet.

Concernant son bouquin, vous pouvez économiser 21 € en ne l’achetant pas. Commandez plutôt les nouvelles de Marcel Aymé.

Cordialement. H. Dumas

 

 

 

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Les jours avec et les jours sans

Décide-t-on froidement d’entrer en lutte avec des monstres tels que Bercy ou l’URSSAF ? Vaste question que ne manquent pas de se poser tous ceux qui résistent à ces organismes et se retrouvent sous le feu destructeur de leur pouvoir.

Deux questions viennent alors à l’esprit :

            – Qui sont ces monstres ?

            – Pourquoi je me bats ?

Ces monstres ne sont que le bras armé de la pensée qui a pris le pouvoir, ils n’ont pas de réalité par eux-mêmes. La pensée qui leur donne naissance n’est elle-même qu’une excuse, un habillage, de la simple trivialité du pillage.

Le pillage cyclique d’une partie de la population par une autre et vieux comme le monde. Fait-il suite aux abus de ceux qui possèdent, ou nait-il simplement du désir de ceux qui n’arrivent pas à posséder ? Probablement de la conjugaison des deux.

Les sociétés ont cru trouver deux solutions pour éviter cette situation, la propriété privée sacrée et inviolable, ou, au contraire, l’absence totale de propriété privée qui est censée casser le motif même du pillage. Rien n’y fait.

Toute différence justifie un jour ou l’autre le pillage.

En fait, pas de société sans tri, pas de tri sans marque, pas de marque sans différenciation, pas de différenciation sans pillage à venir.

On se bat par hasard. En fonction du système que le hasard met en place pour telle ou telle société il y a ceux qui s’épanouissent et ceux qui au contraire périclitent.

Chacun étant persuadé de la véracité du système dans lequel il serait le meilleur. Y a-t-il une morale dans tout cela ? Une direction vraie et une autre fausse ? J’en suis de moins en moins sûr. Ce dont je suis sûr c’est qu’il y a des gens biens et des crapules dans tous les systèmes. Et c’est bien là le problème.

Certains systèmes privilégient-ils l’épanouissement des crapules, d’autres des gens de bien ? Je ne sais pas.

Je vous propose la lecture de “La Trilogie Berlinoise” de Philip Herr.

Cet auteur, décédé récemment, a écrit des romans policiers qui ont la particularité de se situer un peu avant, pendant, ou un peu après, le nazisme en Allemagne.

Il écrit : “En ces temps difficiles, le simple fait de survivre était une sorte d’exploit. Ce n’était pas quelque chose qui arrivait tout seul. Vivre en Allemagne nazie demandait un effort constant. Et encore vous restait-il, si vous parveniez à surnager, à trouver un but à votre vie. Car à quoi bon jouir de la santé et de la sécurité si votre vie n’a aucun sens ?”

Un peu plus loin : “Il est vrai, me disais-je, que ce problème ne me concerne guère, que les juifs ont bien cherché ce qui leur arrive. Mais même si c’était vrai, quel goût aurait notre plaisir au regard de leur douleur ? Leur souffrance rendraient-elles notre vie plus douce ? Le sentiment de ma liberté serait-il affermi par leur persécution ?”

Il va ensuite décrire des nazis fous, mais puissants donc capables de donner libre cours à leur folie, des complotistes, mais aussi des hommes et des femmes qui font de leur mieux, sans pour autant s’opposer frontalement au nazisme qui finalement s’imposera jusqu’au bout, jusqu’au dernier, jusqu’à l’anéantissement de toute une nation.

Donc l’horreur peut jaillir et emporter l’organisation sociale, même en démocratie. Pour autant apparait-il une évidence du bien et du mal ? Hélas non, cette évidence n’apparait qu’après, et encore est-elle particulièrement louche, touchant plus particulièrement ceux qui ont perdu plutôt que ceux qui se seraient trompés.

Les jours avec et les jours sans

C’est tout cela qui vient à l’esprit lorsque l’on a le nez dans le guidon, que l’on se bat pour vivre. Lorsque Bercy et l’URSSAF nous ruinent avec la bénédiction de la majorité, du peuple.

Certes, nous sommes convaincus qu’il se trompe le peuple, que Mélanchon est une enflure et ses économiste des pitres. Nous savons que, stigmatisant le capital, Piketty se met naturellement au banc de l’économie, qu’il en répondra. Peut-être ?

Il n’en reste pas moins que le poids de la lutte parait souvent inhumain.

Peut-on avoir raison contre tous ? Pouvait-on ne pas être nazi en Allemagne nazie ?

Ne pas être Stalinien en URSS sous Staline ? Aujourd’hui ne pas être  Chaviste  au Venezuela ? Ou communiste à la SNCF ?

Il est donc des jours où il semble que tout cela n’est pas possible, ce sont les jours sans. D’autres fois, l’espoir renaît, les certitudes s’emparent de celui qui résiste, ce sont les jours avec. Mais… pendant ce temps là l’horloge ne s’arrête pas.

Le bonheur de demain a du mal à combler la douleur lancinante d’aujourd’hui, et ça, Bercy et l’URSSAF le savent. C’est leur force et leur abjection.

Mais avec eux, la vie a-t-elle un sens ? Non aucun. Ils pillent pour piller. Il n’y a rien et il n’y aura jamais rien au bout de leur turpitude et de leur vanité.

Courbons le dos et résistons, tout en sachant que cela ne change rien, que demain sera comme aujourd’hui entre les mains des ambitieux et des menteurs.

La résistance n’a pas de but, elle est la seule solution à notre humanité, in fine, même face aux associations d’anciens résistants.

La résistance nous possède ou ne nous possède pas, elle est un point d’équilibre de la nature. Est-elle volontaire ? Rien n’est moins sûr.

Cordialement. H. Dumas

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Croyance, liberté, guerre : Jérusalem

Les croyances s’affrontent, se haïssent, se toisent, s’entretuent.

Ce sont des cochonneries que l’on vénère dans nos sociétés à l’aide de cette incroyable expression : “la liberté de croyance”. Un oxymore très répandu.

La croyance c’est, d’une part l’aliénation de la pensée, sa limitation, d’autre part l’instrument du pouvoir.

La croyance fait en effet référence à une vérité prétendument connue qu’il va falloir apprendre pour y croire. Il y aura donc celui qui sait et celui qui croit. Celui qui sait développe constamment sa connaissance en la vérité de référence, de telle sorte que celui qui croit ne puisse jamais arriver à son niveau et soit obliger d’accepter sa domination.

Pour en revenir à l’oxymore du début, après 74 ans de bons et loyaux services en tant qu’être humain, je suis arrivé à la conclusion que la liberté est aussi une croyance, qui n’a pas plus d’existence que les autres.

Que notre oxymore est en fait une sorte de pléonasme ou de répétition comme : “la croyance de croyance”.

Ceci dit nous voilà avertis, Trump l’iconoclaste, l’inculte, l’indécrottable fruste, touche au sacré, à la base de toutes les croyances : Jérusalem.

Enfin, plutôt à la base de toutes NOS croyances, chrétiennes, venant et découlant de…. — du judaïsme au communisme —  Parce que, entre nous, sur terre, il ne manque pas de croyances qui n’ont rien à voir avec Jérusalem.

Mais bon, admettons. Cela fait effectivement 2 ou 3 millénaires que Jérusalem tient la “prime time” de nos croyances occidentales et que vaillamment nous nous y égorgeons cycliquement.

Franchement, 3 millénaires à l’échelle de l’univers… qu’est-ce ? Surtout pour le petit pet que nous sommes sur sa toile cirée…

Donc, la catastrophe est imminente, des millions de croyants sont sur le point de s’étriper mutuellement, à coup de bombes et de fusils, voire pire, tout ça parce que Jérusalem….

J’ai des doutes. Jusqu’au point que je viens de vous avouer. A savoir que la liberté est une croyance, une vue de l’esprit, sans existence vraie. Nul n’est libre, tous nous sommes nos propres prisonniers, enfermés dans nos éducations, nos connaissances, notre corps, nos certitudes, seule la vanité nous fait croire que nous sommes libres ou que nous pourrions l’être.

Paradoxalement, cet asservissement nous donne une liberté unique, celle de pouvoir se foutre de tout. C’est probablement ce qu’ont compris avant moi ceux qui ont depuis longtemps vendu en ce qui les concerne leur concept de liberté en se soumettant aux prétentieux qui veulent absolument être élus, posséder le pouvoir.

Le pouvoir sur quoi ? Sur des esclaves dont in fine ils se retrouvent avoir la charge ? Rien n’est simple.

Et pourtant, la guerre nous pend au nez, parait-il. Et là, la simplicité revient au galop.

A la guerre, on est vivant jusqu’au moment où on est mort, entre les deux ont meurt de peur. Ce n’est pas très différent du reste du temps, juste un peu plus chaud, intense, dur.

J’en reviens à ces satanées croyances auxquelles je ne crois pas, que même je déteste. Ce serait donc elles qui génèreraient la guerre à venir.

Alors là, je pense que l’on se fout vraiment de notre gueule. Je crois que la vérité est que nous sommes sur le point d’être banalement les victimes potentielles d’un vaste pillage, qui ne sera que la suite, désagréable mais logique, des nôtres qui l’ont précédé.

Les bandes de Gaza rêvent de piller les juifs, au prétexte que ces derniers les auraient précédemment pillés, avec notre accord.

Info ou intox, je ne sais pas. Ce que je sais, et que j’ai déjà dit, c’est que l’idée n’est pas bonne.

Israël est un pays à fiscalité lourde, légèrement plus lourde que la France, doté d’une armée pléthorique qui lui coute très cher. Gaza n’a pas besoin d’armée, Gaza n’a pas d’ennemi.

Alors, comme je l’ai proposé récemment dans un commentaire, si les habitants de Gaza, au lieu de tenter de légitimer le pillage des israéliens, se contentaient de les couillonner, à la loyale.

Rien ne les empêche de créer un de ces Etats bancaires, riche et dense, comme Monaco, Hong Kong, etc… où ils pratiqueraient une douceur fiscale paradisiaque qui attirerait tous les sous des israéliens fortement fiscalisés.

Un nouveau Monaco à la porte de Telaviv, comme notre Monaco à la porte de Rome, un programme qui ne mettrait pas le feu à la planète mais du beurre dans les épinards de Gaza.

Oui mais, pour cela, il faudrait être vraiment libre, ne pas avoir l’esprit encombré de croyances, y compris celles de la liberté.

Or, si sur cette planète il est des gens esclaves des croyances, sous toutes leurs formes, ce sont bien ceux de Gaza. Et, comme toute la planète s’efforce de les contraindre dans ces croyances, effectivement cela risque de mal finir, d’abord pour eux, puis pour nous par contrecoup.

Le seul qui n’y est pas pour grand-chose, c’est ce pauvre Trump, qui parait souvent prendre sa vessie, voire sa prostate, pour une lanterne.

Pour finir ce billet un peu désordonné, un peu de rigueur, le proverbe du jour :

“Celui qui n’a jamais vu un œuf d’éléphant, ne peut pas se prétendre poète”

Bien à vous.

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Morts aux urgences

Nous avons vécu ces jours-ci un emballement médiatique pour un fait journalier et banal.

La particularité, qui a soulevé l’indignation du pays dans l’information récente de la mort d’une jeune femme aux urgences de Strasbourg, est qu’elle était jeune, ce qui est effectivement une catastrophe qui révolte.

Remarquons que cette indignation fut à retardement puisque les faits remontent au 29 Décembre 2017 et n’apparaissent que maintenant, soit quatre mois plus tard.

Tous ceux qui ont été amenés un jour à téléphoner au 15 peuvent témoigner de l’impossibilité qu’il y a de communiquer concrètement avec le régulateur.

Peut-on objectivement déceler la situation médicale d’urgence d’une personne par téléphone, sans la voir ?

Peut-on enclencher les moyens lourds du SAMU à partir d’un simple coup de téléphone ?

L’absurdité de la situation est évidente.

D’un côté des urgences qui, réceptacles des cas les plus graves, ont un taux d’échec, de mortalité, très élevé, de l’autre un accès à ces urgences par le moyen le moins rationnel et efficace possible : le téléphone.

Le téléphone ne transmet que la parole, chacun sait que cette dernière est l’outil du mensonge, volontaire ou non.

L’urgence est le soin ultime, vital mais désespérant, aboutissement habituel des vieillards en bout de course ou des accidentés lourds. La mort y est une donnée ordinaire.

L’urgentiste qui la côtoie toute la journée ne peut que la banaliser, faute de quoi il mourrait lui-même de chagrin.

L’arnaque politique est de nous faire croire que nous pourrions tous recevoir des soins et de la compassion en cas d’urgence, sans problème.

Chacun comprend que s’il se sent faible ou malade, il ne faut pas qu’il traverse seul l’Atlantique en bateau, qu’alors il s’expose à ne pas être secouru en cas de nécessité.

Au même on fait croire qu’à Paris ou à Marseille il lui suffit de prendre son téléphone et les soins vont surgir immédiatement. Et bien non, ce n’est pas beaucoup plus possible qu’au milieu de l’Atlantique, dans le premier cas la solitude joue contre lui, dans le deuxième cas c’est la foultitude, ce qui revient pratiquement au même.

Essayons d’y voir clair

Notre connaissance médicale a fait de tels progrès qu’il est peu de situations ingérables, nos médecins peuvent faire face à presque toutes les urgences et repousser la mort. Ça, c’est dans l’absolu, dans la théorie.

Dans la pratique, il reste à régler le coût d’intervention. Là ça se complique salement.

Mettons qu’une urgence demande une intervention dans la demi-heure, on voit tout de suite la complication.

J’ai dans ma tête le souvenir d’un oncle qui eut la bonne idée d’avoir un infarctus sur le trottoir devant Necker, il fût sauvé et se félicita longtemps de ce hasard car il habitait au fin fond de la Corrèze.

Supposons un cas moins facile à diagnostiquer en un lieu plus éloigné, il faudrait qu’un médecin arrive très rapidement. Cela a un coût.

C’est d’abord ce coût qui tue.

Les hommes de l’Etat, qui ne sont pas à un mensonge près, persuadent la population qu’à la condition qu’elle en finance marginalement le principe ils sont capables d’apporter le secours à tous, tout le temps, en tout lieu.

Ils jouent sur le fait que celui qui est en demande de secours est rarement en situation d’analyser objectivement la réponse à sa demande. Il suffira, la plupart du temps, de lui dire qu’il n’y avait rien à faire pour que lui ou ses héritiers le croient.

C’est ainsi que le coût de la réalité étant inaccessible, l’image va pouvoir se substituer à elle. Environnement, klaxons, déguisement, numéro de téléphone miracle, suffiront à abuser le client.

Imaginez la réalité financière qui serait nécessaire pour rendre plausible une intervention partout à son meilleur niveau :

            – Des médecins disponibles en tout lieu dans le quart d’heure.

            – Leur déplacement vers le malade,

            – Puis, derrière et immédiatement, toute la lourde machine de diagnostic.

Mettons, au pif, entre mille et deux mille euros à chaque fois — y compris pour les simples angoisses — à multiplier par le nombre d’appel aux urgences : plus de dix millions par an. ( donc 1.000 milliards….).

Tout cela est simplement impossible, même en mettant dans la balance la totalité des revenus du pays.

Et puis…. cela en vaudrait-il la peine ? Non, évidemment, les urgences peuvent sans doute repousser la mort, mais elles ont rarement la faculté de rendre neuf et intact un corps abimé ou blessé. Il en sort le plus souvent un infirme.

Nous sommes ici face à notre misérable condition d’homme.

Mais nous sommes aussi face à un mensonge typique de la démocratie, tout particulièrement de sa déviance égalitariste qui consiste à faire croire à la population qu’en échange de sa liberté et de sa soumission elle va bénéficier de prestations totalement irréalistes.

Les urgences en font partie, du moins telles qu’elles nous sont vendues, miraculeuses et disponibles gratuitement dans l’instant.

Tout cela participe à notre déresponsabilisation.

Pourquoi serions-nous prudent, prévoyants, soucieux d’être entourés et prêt à faire les efforts nécessaires à ce sujet, puisqu’en cas de pépin, les urgences sont là…. au moins à la télé. Grace aux urgences, famille et amitiés sont inutiles, plus besoin de s’occuper des enfants et des vieux.

Hélas, les urgences sont comme le reste un fantasme qui ne tient que parce que la cooptation permet de se passer de la compétence, sans quoi les urgentistes eux-mêmes refuseraient de participer à cette mascarade. Ils exigeraient des moyens que personne ne peut leur donner. Ou ils expliqueraient les limites de leur possibilité d’intervention, que les hommes de l’Etat transmettraient à la population…

Mais alors, chacun serait face à ses responsabilités… vous voyez bien que ce n’est pas possible, ce n’est pas séduisant électoralement parlant.

Bien cordialement. H. Dumas

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Platon et le capital

J’ai lu récemment “Et si Platon revenait…”, un livre du professeur Roger-Pol Droit, publié chez Albin Michel.

Cet ouvrage m’a passionné et je m’apprêtais à vous en parler à l’occasion d’une prochaine vidéo pour vous en dire du bien et vous conseiller de l’acheter. Puis, j’ai envoyé un mail au professeur Droit, je lui ai fait part de mon plaisir à la lecture de son livre, de mon admiration et de mon projet d’en parler sur le blog. Il m’a aussitôt répondu, de la façon la plus aimable qui soit, me demandant de surcroît de lui signaler quand  mon article serait sur le blog.

Du coup je me suis senti obligé de faire, à partir de son livre, non pas juste un commentaire en fin de vidéo mais bien un billet.

Grave difficulté pour moi.

Je lis vite et ne retiens que les émotions que me procure un livre. C’est un peu comme à l’école où je comprenais rapidement en oubliant juste d’apprendre. Un peu aussi comme dans ma vie économique où je suis très à l’aise et bon monteur d’opération, mais en oubliant l’essentiel : la constitution d’un capital.

Ce n’est pas une bonne méthode, pas un bon plan.

Cette façon d’être me permet de réfléchir, d’agir, intuitivement, mais pas d’expliquer, d’analyser. Je cherche la vérité, pas la connaissance. Je suis un touriste éternel, un promeneur de la pensée, en balade plus ou moins agréable. Je ne suis pas un homme de pouvoir qui ne s’acquiert que par le poids, puisque que tout en moi n’est que légèreté.

Mais bon, je vais quand même m’y coller.

Le professeur Droit est stupéfiant, pour moi qui le lis pour la première fois. Sa proximité avec la vie simple, sa capacité à lier cette vie avec la somme gigantesque de ses connaissances philosophiques, permet au lecteur de se croire cultivé et intelligent. Convenons que cela est très agréable.

Son livre a deux parties, une où il imagine Platon face à certaines problématiques d’aujourd’hui, une autre où il se positionne personnellement par rapport à la philosophie, à l’individu et à la société. Ces deux parties sont alternativement liées.

La première est amusante, quand la seconde est tout simplement formidable. Dans la seconde partie toutes les clefs, tous les moteurs, du raisonnement sont là.

Je vous incite vraiment à lire cet ouvrage. Plus rien alors ne sera pour vous comme avant. “Ti to esti ?” (page 117) deviendra votre outil de pensée.

Par ailleurs ce livre apporte la preuve que je cherchais (lien)

Bien des fois sur ce blog j’ai essayé de mettre le capital en perspective. Le capital : “Ti to esti ?”

Je défends l’idée que le capital est constitué de deux paramètres, l’accumulation et la transmission. Que, quel qu’en soit le détenteur il ne lui appartient pas, il est toujours un outil collectif sans lequel aucun progrès ne peut voir le jour.

L’ouvrage du professeur Droit participe intensément au capital culturel. Il est assis sur une base de connaissances colossale, accumulées aujourd’hui dans la tête du professeur, transmises avec simplicité à tous ceux qui le souhaitent. Pas de pédanterie, pas d’intimité glauque, ésotérique, que de la générosité.

Notons pour mémoire que le même sujet aurait pu être traité de façon égoïste, élitiste, prétentieuse, bien qu’alors antipathique l’ouvrage aurait aussi fait partie de notre capital culturel.

Le contenu de ce livre procure une impression réelle de capital culturel accessible. Ce capital, bien que propriété du professeur Droit, bénéficie à tous ceux qui lisent le livre, et même, par sa seule existence, à tous ceux qui ne le lisent pas ou ne le liront jamais.

A partir de cet ouvrage, de son contenu si plein, si riche, il est possible d’imaginer le désert intellectuel que peut être l’incendie, la destruction, des bibliothèques, l’éradication du capital culturel par la violence physique ou tout simplement par la censure qui en interdit l’accès au plus grand nombre.

Et pourtant, ce type de comportement est le sport préféré des dictatures de la croyance, de la mono pensée, c’est même leur signature, ce à quoi on les reconnait.

Le capital économique

Il est exactement comparable au capital culturel. Quel qu’en soit le possesseur il bénéficie à tous, sans lui il n’y a pas d’économie possible. Ici aussi des dictateurs à la pensée unique tentent de le détruire.

J’aimerais bien avoir l’avis de Platon sur le capital économique, à son époque et… s’il revenait….

Bien cordialement. H. Dumas

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LA HAUTE AUTORITÉ POUR LA TRANSPARENCE DE LA VIE PUBLIQUE

La Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique

Et oui… voilà Louis Martino… Mon Louis Martino                                         

Il est le patron du pôle contrôle et procédures de la HATVP.

 

Il est le troisième personnage le plus important de cet organisme selon la Décision du 8 Septembre 2016 portant organisation des services :

Article 4 Le pôle contrôle et procédures

Le pôle contrôle et procédures assure le contrôle des déclarations de situation patrimoniale et d’intérêts. Il a plus particulièrement pour mission le contrôle de l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité de la situation patrimoniale des déclarants. Il assure également l’instruction des signalements qui résulte de son activité et met en œuvre les prérogatives d’enquête adéquates. Il est chargé d’examiner les variations de situation patrimoniale et de piloter la vérification fiscale des membres du gouvernement. Le pôle assure la préparation et le suivi des projets soumis au collège de l’Autorité dans son champ de compétence, le cas échéant en lien avec les rapporteurs.”

Le Cahuzac de la transparence

Louis Martino est l’incontestable patron de la transparence visant tous les élus ou hommes publics, le maître de leur vie privée qu’il pénètre et piétine avec des moyens lourds qui ramènent les outils de la Stasi au rang de la préhistoire.

Il fouine et fouille à longueur de journée dans la vie privé des autres.

Mais lui, qui est-il ?

Il est celui qui m’a refusé la transparence sur les motifs de sa venue dans mes bureaux, qui était à l’évidence une manœuvre illégale, un abus de droit.

Celui qui a établi un faux procès verbal d’opposition à contrôle fiscal.

Celui qui me poursuit inlassablement pour atteinte à sa vie privée alors que je ne fais que rapporter des faits exacts en dénonçant ses exactions.

Il m’a ruine, moi et ma famille, sur ordre. Il me poursuit sans vergogne pour les primes que les magistrats lui concèdent pour son zèle.

C’est un dissimulateur, faussaire, vicieux et pervers.

Qu’espérer ?

A titre personnel, je suppose que vous comprenez combien mon combat est sans issue. Il n’y a aucune chance pour qu’un magistrat, un élu, un responsable quelconque regarde mon dossier autrement qu’en couvrant Martino.

Donc, les carottes sont cuites. C’est la vie, la triste vie des hommes, l’injustice triomphante.

Pour la France, les chiens veulent davantage de sang, de bourreaux. Le peuple réclame des têtes. L’idée de justice ne l’effleure même pas. Il se range du côté des ordures. Il est aveugle, ce n’est pas la première fois, c’est même chez lui une constante. Socrate en est mort.

Il n’y a donc rien à espérer.

Mais, quand même, la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique quelle escroquerie morale. Si tous les membres de cette docte assemblée sont comme Martino – et pourquoi serait-ce le contraire – ce pays va s’enfoncer dans l’injustice, la corruption, la connivence et la magouille.

Cordialement. H. Dumas

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Louis Martino : un des matons zélés de notre prison fiscale

Un huissier vient de m’adresser cela :

Il s’agit du cumul des petites primes, ou pots-de-vin selon comment on se place, gagnées par Martino à l’occasion des plaintes qu’il a déposées contre moi au motif que dire la vérité sur ce qu’il me fait subir serait diffamatoire, atteindrait à sa vie privée, pendant qu’il a ravagé la mienne.

Voilà un huissier tonique qui, pour 4.395€, n’hésitera pas à défoncer ma porte, à voler des meubles. Alors qu’il sait parfaitement que je ne possède rien.

Puisque je le lui ai dit :

From: Henri Dumas

Sent: Friday, May 4, 2018 10:45 AM

To: merle.chauchard@wanadoo.fr

Subject: Ouverture forcée de ma porte 

DOSSIER N° 1702036 

Bonjour Maître,

Nous venons de converser au téléphone où j’ai pu apprécier votre sens de l’humour, donc un brin d’humanité vous restant.

Je vous confirme que les meubles qui sont à l’intérieur de la maison que j’occupe, tout comme cette maison, ne sont pas à moi.

Ils étaient dans la maison avant moi, appartenant à ma mère, et ont été donnés, ainsi que la maison, à mes enfants.

Il y a bien longtemps que le fisc m’a dépossédé de tout.

Pour explication reportez-vous à mon blog, à partir de demain : www.temoignagefiscal.com

Maintenant informé, toute entrée intempestive à mon domicile serait assimilée à une violation du dit domicile et poursuivie.

Respectueusement. H. Dumas

Le fisc m’a tout pris, par solidarité avec ceux qui n’ont rien, parait-il. Dans le fond, c’est vrai, je suis devenu solidaire des indigents, puisque indigent moi-même.

Pour les autres c’est un accident de la vie, ils ne sont parait-il responsables de rien, il y a urgence à les aider.

Tandis que pour moi, c’est bien fait, ma misère est méritée, je dois crever sans bruit. J’ai travaillé toute ma vie, accumulé quelques biens, jamais triché avec qui que ce soit et encore moins avec le fisc, mais cela n’a rien à voir. Ma ruine tient au fait que j’ai résisté à une bande de pillards se réclamant de l’Etat. Je dois disparaître. Un point c’est tout.

Alors, Louis Martino dans tout ça ?

Certains parmi vous connaissent mes péripéties fiscales. Je les résume brièvement pour les autres.

Le fisc s’est mis dans l’idée de redresser la succession de ma mère — décédée en 1997 — qui se compose d’une seule maison que j’ai scrupuleusement évaluée à sa vraie valeur – c’est mon métier –

Sur le moment, j’ai pris cette agression fiscale à la légère. Mal jugé de ma part. Car alors, le fisc — dont le stupide redressement ne correspondait à rien — face à sa propre incurie s’embourbe et se lance dans une série de faux, que je dénonce immédiatement devant la justice. J’ai perdu toutes ces procédures en dénonciation de faux pourtant réels.

La preuve de ma bonne foi a été récemment établie, soit vingt ans plus tard, par La Cour de Cassation qui vient de me donner raison en ce qui concerne la succession — fait déclencheur de mes misères fiscales — reste encore à ce que La Cour d’Appel confirme cela. En Janvier 2019 parait-il…..

Mes actions en justice pour démontrer ma bonne foi ont scandalisé la gente fiscale et ses obligés les magistrats. Pensez-donc, accuser des membres du “politfiscalbureau” — Bercy pour les initiés –, de faux ? Il doit être exécuté… (musique de Guy Béart).

C’est ainsi, probablement à la demande de Prieuret, le Directeur des Services Fiscaux de mon département de l’époque, que Martino entre en scène.

Martino c’était l’élite, le GIGN fiscal. Il faisait partie d’une brigade parisienne la DNVSF, spécialisée dans la traque des très grands fraudeurs internationaux, milliardaires du sport, des matières premières, du trafic d’armes, etc…

Inutile de préciser qu’il est donc venu sur ordre, cette brigade n’ayant aucune raison d’avoir croisé naturellement ma toute petite entreprise au fin fond de la province.

Je dis sur ordre, je suis gentil. Il est venu, sur un “abus d’ordre”, satisfaire une vengeance personnelle de ces agents du fisc tricheurs, menteurs, faussaires, qui ne supportent pas que l’on dénonce leurs magouilles, leur incompétence.

Martino sait cela. Evidemment.

Martino c’est toujours l’élite, il ne cesse de monter en grade. Son intelligence naturelle de la servilité en a fait l’homme de confiance de Bercy chargé de surveiller la fiscalité des élus. Tout un programme, on s’en doute.

Martino sait aussi qu’il a faussement déclaré une opposition à contrôle fiscal inexistante, tout au plus pouvait-il arguer d’une non présentation de comptabilité lorsque j’ai demandé, en préalable au contrôle, mon dossier fiscal pour essayer de comprendre sa venue. La CADA m’a donné raison sur ce point.

Il sait tout Martino. Alors ? Que se passe-t-il dans la tête de Martino ?

A mon avis rien, tout simplement : rien.

Je pense souvent à Hannah Arendt et à sa stupéfaction lorsqu’elle découvrit au procès d’Eichmann que l’horreur n’avait pour base ni la haine, ni le vice, ni la perversion, mais seulement, et seulement, la bêtise, accompagnée de la servilité, de la prétention, de l’orgueil et de la susceptibilité. Toutes choses qui tuent sans même en avoir conscience.

Alors, je résiste tout en pardonnant à Martino. Il ne peut être autre chose que ce qu’il est. Ceux qui l’utilisent, le couvrent, abusent de ses faiblesses pour l’entrainer à provoquer injustement la ruine, le chao, la mort, sont les vrais responsables.

Ils seront démasqués. Ce jour là Martino sera tout étonné d’avoir à rendre des comptes sur les horreurs qu’il commet, car je ne suis sans doute pas le seul qu’il tue, ou tente de tuer. Il dira qu’il n’a fait que son métier, qu’il n’a qu’exécuté les ordres qui lui ont été donnés.

Bien cordialement. H. Dumas

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Les Black Blocs, c’est le chant du cygne

Un peu d’histoire récente vécue. Je veux vous parler des années 1955 à 1975.

A cette époque, récemment sortie de la guerre la  France était franchement pauvre. Chaque ville possédait son bidonville, seuls les objets de première nécessité étaient accessibles, souvent avec des délais importants avant de pouvoir en disposer. Le petit commerce faisait la loi en s’engraissant sur l’inflation. Pas d’échange ni de reprise, des discussions interminables en cas de marchandise défaillante ce qui était monnaie courante.

Vers le milieu de cette période, j’ai participé à la naissance de ce que l’on appelle aujourd’hui “la grande distribution”.

J’ai construit de nombreux “Centre Leclerc”. Leur ouverture dans une ville moyenne faisait immédiatement baisser de 30% le prix des produits. Les consommateurs ont alors découvert, en même temps, les reprises sans discussion, les remplacements immédiats des marchandises à défaut, la liberté de choisir sans avoir sur le dos un commerçant espion, l’anonymat de la consommation. Tant de choses qui aujourd’hui paraissent naturelles. Tant de choses qui ne le sont pas, qui sont une conquête acquise dans cette époque de conquête. L’exemple du commerce n’est pas exclusif, les mêmes novations s’épanouissaient en tout, industrie, culture, science, etc…

Le plus grand nombre accédait à la consommation matérielle et intellectuelle, à la liberté d’être, de posséder, de progresser.

Pendant ces années où la société vivait cette unique et incroyable révolution, il existait forcément des forces contraires, chagrines, qui se proclamaient révolutionnaires, tout en n’agissant pas sauf pour torpiller. Elles se réclamaient généralement du communisme.

En réalité la problématique était très simple, ces forces contraires visaient la hiérarchie sociale dont elles étaient insatisfaites.

Hélas dirais-je, il n’est pas de société sans hiérarchie, sans tri. Et, opérer un tri social le moins injuste possible est une gageure, un défi, qui fait et défait les sociétés.

Il est trois bases de tri qui donnent des résultats hiérarchiques relativement satisfaisants : la connaissance, la compétence et la richesse. Trois vecteurs accessibles à tous, librement.

Ceux qui réfutent ces trois bases de tri sont, en règle générale, des adeptes de la cooptation, solution maléfique s’il en est.

La cooptation est la base de tri des organisations sociales basées sur la croyance, qui sont des sectes en réalité, reconnues ou non. Le Nazisme avait ce type d’organisation par cooptation, les pays qui ont embrassé la secte communiste aussi. Ils échouèrent évidemment.

Donc, pendant que La France faisait la part belle à la compétence, aux connaissances et à la richesse, les adeptes de la cooptation rongeaient leur frein.

Finalement, déstabilisés par les échecs des sociétés qui avaient mis en œuvre leur concept, notamment par l’évident effondrement de l’URSS leur porte drapeau, ils se radicalisèrent.

Ainsi naquirent les “Brigades Rouges” rendues célèbres par leur aveuglement et leur violence gratuite. Elles étaient annonciatrices de la fin du communisme en tant que régime politique viable. La violence est la plupart du temps la forme du stade ultime de l’échec, avant disparition.

Aujourd’hui l’histoire se répète : L’écologie collectiviste est en échec, au bord de la disparition.

A l’époque dont je viens de vous parler, chaque avancée apportait un profit, aujourd’hui, au contraire, chaque avancée écolo-collectiviste créé un coût. C’est loin d’être la même chose, bénéficier d’une avancée ou subir un coût, pour les membres d’une société.

Il n’y a aucun doute sur le fait  que toute intervention écologique génère un surcoût et une pénurie. C’est une constante.

Dans ces conditions, il est peu probable que cette organisation perdure, qu’un tel système s’impose. Il va s’éteindre seul, comme le communisme de l’URSS.

Sociologiquement, l’écologie collectiviste n’a été possible que parce que la cooptation s’est imposée comme moteur de la hiérarchie sociale.

Nous sommes gouvernés, à tous les niveaux, par des copains entre eux, liés le plus souvent par leur statut. Compétence, connaissance et richesse sont bannies. Mais qu’importe, ce n’est qu’un mauvais moment à passer, ces trois valeurs s’imposeront de nouveau demain, elles sont incontournables.

En attendant ce retour aux valeurs classiques, la faillite est à notre porte, et la violence, qui toujours l’annonce, entre en force.

Les black blocs et leur violence ne sont que le signe désespéré annonciateur de l’échec de l’écologie collectiviste, tout comme les brigades rouges étaient celui de la fin du communisme. Ce sont les mêmes individus, la même méthode, la même pensée et presque la même situation.

Il n’y en a plus pour très longtemps. Patience. Nous retrouverons bientôt la liberté et le progrès qui va avec.

Cordialement. H. Dumas

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