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J'anime un blog : "HASHTABLE. Petites chroniques d'un pays en lente décomposition..." Le lien : http://h16free.com/

Taxer, taxer, taxer, vraiment, y’a que ça de vrai!

Grâce à Hollande, son gouvernement et un parlement débridés, la terre ne ment plus, elle se contente de coûter une blinde : l’État, toujours plus impécunieux, cherche à remplir ses caisses par tous les moyens, et à mesure que les moyens disponibles se font plus rares, ils se font aussi de plus en plus douteux. C’est ainsi qu’on découvre lentement l’ampleur de la spoliation qui se met doucement en place sur le foncier, bâti et non bâti, puis sur tout le reste.
Comme le faisait fort justement remarquer Proudhon en protestant contre toute conclusion communiste, « La propriété, c’est la liberté ». Et s’il y a bien quelque chose que l’État combat, c’est bien la liberté, celle qui permet notamment de s’affranchir de lui. Quel meilleur moyen de détruire celle-ci qu’en subornant celle-là ? Et quel meilleur moyen de corrompre la propriété, notamment foncière, qu’en la taxant comme jamais ?

Et c’est dans l’Observatoire des Subventions qu’on prend connaissance des nouvelles dispositions fiscales relatives au foncier non bâti. Vous disposez de terrains, réputés bâtissables sur le plan local d’urbanisme (le remplaçant du plan d’occupation des sols) ? Heureux propriétaire fortuné ! Vous voilà à la tête d’un empire foncier, dont l’impôt sera calculé sur la valeur cadastrale à hauteur de 5€ par m² en 2015, et le double l’année d’après. L’addition monte à la fois très vite, et comme elle s’applique, pour une fois, dans une parfaite équité indépendante des ressources de la personne, on comprend assez facilement que, du jour au lendemain, des dizaines de milliers de Français vont se retrouver avec des milliers d’euros d’impôts supplémentaires à payer pour avoir eu le malheur de disposer d’un bout de terrain bâtissable en bordure de village, ce dernier ayant été malencontreusement déclaré en « zone tendue ». Subitement, le potager va revenir très cher en France.

L’idée derrière ce nouveau coup de pelle derrière la nuque des contribuables ? Tout part d’une loi qui a en fait une « longue » histoire (parlementairement parlant) puisqu’elle est d’abord issue des petites bavures législatives de Cécile Duflot en 2012(article 82). Prenant pour prétexte le « déséquilibre entre l’offre et la demande de logement », le gouvernement avait fait voter en catimini cette majoration de la taxe foncière pour trouver un moyen simple de permettre aux communes de lever un impôt supplémentaire alors que les dotations de l’État viendraient à diminuer. À la suite de la mobilisation des agriculteurs, se rendant compte de l’énormité de la nouvelle taxe, cette dernière avait été mise en suspend par Duflot qui déclarait alors à l’Assemblée Nationale « Cette disposition ne s’appliquera pas au 1er janvier 2014 pour que chacun puisse en mesurer les conséquences. » Mais voilà : 2015 arrive, et la taxe n’est plus suspendue.

Les hostilités fiscales peuvent donc reprendre, et tout comme le foncier non bâti, c’est au tour du foncier bâti de se retrouver dans la ligne de mire du parlement, par le truchement commode de la petite lucarne magique, celle qui distribue aux foyers français d’inénarrables chefs-d’œuvres culturels

On savait déjà que la redevance télévisuelle serait augmentée (discrètement) de trois euros pour atteindre 136 euros tout de même, soit à peu près trois fois l’inflation constatée. Manifestement, tous les salaires ne baissent pas partout, et notamment pas dans les médias publics français à en croire la facture, en hausse donc, qui sera donc adressée à tous les contribuables. Le bonheur de vivre en Socialie mérite quelques sacrifices, après tout.

proudhon la propriété c'est la liberté

Mais cette petite hausse, connue, en cache peut-être une autre, plus substantielle et qui va certainement ouvrir un intéressant débat.

C’est le sénateur des Alpes-Maritimes, Jean-Pierre Leleux, du parti socialiste de droite UMP, qui a émis l’idée croustillante de taxer forfaitairement les résidences pour cette redevance audiovisuelle, indépendamment du fait qu’elles aient ou pas de poste récepteur. Idée d’autant plus croustillante qu’elle se place en parallèle de celle du parti socialiste de gauche qui propose quant à lui d’étendre l’actuelle redevance à tous les types de récepteurs, ordinateurs, téléphones et tablettes inclus. Apparemment, le combat pour une France plus taxée est maintenant embrassé avec fouge et passion par les deux « bords » de l’hémicycle qui s’en donnent à cœur joie pour trouver de nouvelles sources à un fisc décidément très gourmand.

attack-giant-leeches-posterLeleux, « homme libre et de conviction »(slogan de sa campagne sénatoriale) comme on peut l’être lorsqu’on émarge aux frais de la République, nous propose donc de payer pour un service qu’on peut potentiellement avoir (la présence d’une télé n’étant plus obligatoire). C’est pratique et facilement extensible : à quand une taxe applicable à tous les adultes sur la cigarette, même celle qui n’est pas achetée ? À quand une taxe foncière même pour les locataires, ces derniers étant des propriétaires en puissance ? Le bonheur fiscal créatif est sans fin !

Cette furie taxatoire audiovisuelle intervient de surcroît avec un timing endiablé au moment où l’on apprend que le service public de télévision, lourdement subventionné, entretient à nos frais des chaînes dont certaines ne sont pas regardées… du tout. C’est ainsi que France Ô, la« chaîne de la multiculturalité » qui nage dans le bonheur sucré de 30 millions d’euros gratuits du contribuable, récolte certains soirs … 0 (zéro) téléspectateurs. D’un autre côté, la même redevance, qu’on veut étendre à toutes les plate-formes ou à tous les foyers, selon qu’on est à gauche ou à droite dans la Socialie détendue de la ponction, sert aussi à alimenter en fonds ces exotiques chaînes rigolotes comme Guadeloupe 1ère, de Wallis-et-Futuna 1ère, sans oublier Saint-Pierre-et-Miquelon 1ère, qui emploient des douzaines d’intermittents de l’information dont le désœuvrement les pousse parfois à travailler pour des boîtes de production privées…

françois hollande fait l'andouilleExtension de la redevance, taxation en folie du foncier qu’il soit non bâti ou même bâti (avec une augmentation vigoureuse pour les résidences secondaires des salauds de riches), augmentation salée de taxes diverses l’an prochain (droits de timbre en appel qui bondit de 50%, TSCA qui passe à 11%, hausse du plafond de la taxe de séjour, hausse des droits de mutation dans l’immobilier, hausse du diesel), et projet d’aller taxer les ressortissants français où qu’ils se trouvent à l’étranger … J’avoue que le changement, ça fait mal. Et à bien y réfléchir, vraiment, pour nos députés, les expressions « simplification administrative » et « pause fiscale » n’ont pas celui que le sens commun leur donne.

Non, vraiment, messieurs les députés : arrêtez la pause fiscale ! Finissons-en avec la simplification administrative ! Depuis que vous vous êtes lancés dans ces lubies, jamais les Français n’ont subi tel assaut de taxes et de ponctions ! Depuis que vous vous êtes montés le bourrichon sur la complexité administrative au point de vouloir tout simplifier, jamais les processus n’ont été aussi alambiqués, les textes de lois aussi nombreux, les procédures aussi complexes et les décrets aussi illisibles ! Reconnaissez votre nullité, il n’y a pas de honte à comprendre qu’il n’y a décidément qu’en plein sommeil, sur les bancs de l’assemblée, ou profondément endormis dans vos fauteuils cossus de vos douillets ministères que vous nous faites du bien en ne faisant rien du tout. Messieurs, lâchez-nous et arrêtez vos exactions.

Il en va maintenant de la survie de la France, et bientôt, pour vous, de la votre.

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LES BONNES RECETTES DE MACRON

PAR  h16

Alléluia, gloria in excelsis déhooooOooo ! Le gouvernement, touché par la grâce divine ou, plus probablement, subtilement aiguillonné par une conjoncture pas facile-facile, se sera décidé à émettre enfin des propositions que d’aucuns pourraient qualifier, si on les regarde vite fait, de bonnes pour le pays voire (soyons fous, soyons troll) carrément libérales.

Oui, je sais, lire ceci, ici, le matin, cela peut choquer. Mais c’est tellement surprenant, que voulez-vous, qu’il n’est plus temps de mettre des gants. Jugez plutôt de la révolution culturelle, voire, littéralement, du grand bond en avant que nous offre legrand timonier président de la république, ou, plus précisément, sa trouvaille ministérielle, Emmanuel Macron. En l’espace de quelques heures, voilà en effet qu’il nous offre une véritable salve de renouveau flamboyant, d’espoir vibrant et de changement économique paradigmatique qui permet, d’un seul coup, de sortir toute une panoplie de mots complexes et enthousiasmants dans un petit billet rebondissant.

macron gaucheAinsi, pif, paf, pouf, Macron propose dans son joli projet de loi d’autoriser le travail du dimanche, pour 5 à 12 dimanches par an. Bon, bien sûr, lorsqu’on regarde les petites lignes fines écrites en bas de la proposition, il s’agit d’un petit assouplissement des règles en vigueur, et on est encore très loin d’une réelle liberté d’ouvrir ou pas le dimanche, décidée par le propriétaire d’un magasin. Et puis, oups, il va falloir doubler le salaire des gens qui travailleront ces dimanches-là, ce qui, pour les zones touristiques où le travail le dimanche était déjà de mise et le salaire pas doublé, risque d’aboutir à des petits soucis (rentabilité, licenciements ?)… Mais allons, allons, tout ça, ce sont des petits détails, c’est toujours bon à prendre, et, ne boudons pas notre plaisir, cela va certainement permettre à quelques magasins d’engranger quelques recettes, qui, ne l’oublions pas, se traduira probablement par quelques rentrées fiscales supplémentaires.

Ainsi, tic, tac, toc, Macron explique que, bientôt, une fois son projet de loi passé, dans quelques mois, tout au plus, très vite, youpi, disons un peu après décembre, les pharmacies et les études d’avocats ou de notaires pourront ouvrir leur capital à d’autres professionnels du même secteur (parce qu’ouvrir à n’importe qui, ce serait faire n’importe quoi et on sait déjà que ces professionnels sont très très contre – et puis ce serait dommage de « financiariser le secteur »). Bon, à l’évidence, cela ne risque pas trop de créer subitement de nouvelles pharmacies, de nouvelles études ou une baisse des prix, mais ce sera tout de même une ouverture, une liberté supplémentaire et ce serait dommage de ne pas envoyer une volée de petits bisous dans la direction de Macron qui fait des efforts, le brave petit. Et puis accessoirement, ces ouvertures, ça fait des mouvements capitalistiques, et on peut parier que grâce à ceux-ci, on auraquelques rentrées fiscales supplémentaires.

macron droiteAinsi, plic, plac, ploc, Macron a trouvé un moyen pour que les pauvres, qui n’étaient pas assez riches pour faire des voyages, puissent découvrir le monde et aller être pauvre ailleurs que dans leurs villages, dans leurs villes ou dans leurs campagnes, en multipliant les lignes d’autocar dans le pays. Et si l’on passe sur, justement, les termes utilisés pour communiquer son ébouriffante trouvaille (et qui, il faut bien le dire, introduisent de sérieux doute sur les capacités du petit Emmanuel a bien maîtriser, justement, l’exercice communicationnel dans lequel il s’est vaillamment lancé), on constate qu’il touche du doigt une vérité connue depuis longtemps des libéraux, à savoir que les lignes de car, en France, sont complètement noyautées par … la SNCF qui dispose d’un quasi-monopole, et en profite d’ailleurs assez largement. Bon, bien sûr, il ne s’agit pas ici de toucher à l’indéboulonnable dogme des bus et des liaisons de moins de 200 km (pas fou, le Macron), mais toute libéralisation de ce secteur sera fort bien venue, permettant ainsi de redonner un peu de dynamisme à certains territoires au maillage trop large, en réintroduisant ainsi une goutte de concurrence dans un secteur passablement verrouillé. En plus, outre les éventuelles créations d’emplois que ceci peut entraîner, on peut parier sur quelques rentrées fiscales supplémentaires.

Ainsi, bim, bam, boum, Macron nous prévient que l’État va céder pour 5 à 10 milliards d’euro de participations dans différentes sociétés dont il est actionnaire. Que voilà une excellente nouvelle qui va à l’évidence diminuer la part de celui-ci dans les participations diverses et variées qu’il a pu prendre au cours des années et qui ne se sont pas toujours traduites par des choix judicieux en matière de développement. Bon, certes, compte-tenu des volumes, il faudra sans doute attendre le moment propice pour vendre tout ça et éviter de le faire au moment où les Bourses se cassent la figure, mais je fais confiance à notre petit parvenu de chez Rotschild pour bien calibrer son timing.small implied facepalm Quant à l’utilisation des fonds, qui ne seront pas entièrement consacrés à rembourser une dette pourtant colossale et en grande partie dirigés à des « investissements » (embauche de fonctionnaires, nouveaux chantiers bidons ?), on est en droit de se facepalmer doucement la tête, mais cela ne doit pas nous faire oublier que ces ventes se traduiront probablement parquelques rentrées fiscales supplémentaires, non ?

la rentrée d'hollandeAu passage et pendant ce temps, le patron de Macron, qui a tout compris, continue avec sa finesse d’analyse coutumière, à proposer d’intelligents aménagements des taxes qui existent déjà, par exemple en élargissant la redevance audiovisuelle au-delà de la télé pour inclure les supports numériques (tablettes, ordinateurs, téléphones) de plus en plus en usage pour les diffusions de contenus. Bien sûr, en terme de popularité, c’est assez nul, mais on peut peut-être espérer quelques rentrées fiscales supplémentaires, non ?

Tout cela est décidément bel et bon.

Seulement voilà, il y a tout de même quelques éléments qui incitent à la prudence. Oh, certes, Macron semble ici distribuer des bonnes idées pleines de promesses. Oh, certes, les propositions aboutiraient bien à augmenter, enfin, la liberté des uns et des autres. Après des années de restrictions, on peut imaginer que c’est un mieux.

Mais voilà. D’un autre côté, je l’ai dit, je le répète ici : les dépenses de l’état et des collectivités territoriales ne diminuent pas d’un cachou. Elles augmentent. En fait, pour les collectivités, elles explosent même. Et toutes ces belles déclarations de Macron sont des propositions qui s’inscrivent dans un projet de loi, qui sera discuté en décembre à l’Assemblée nationale, où tout peut arriver, y compris et à commencer par des amendements subtils et castrateurs qui pourraient bien transformer tout ceci en petite soupe clairette et sans intérêt.

dépenses publiques - austérité qui dépoteMais surtout, ces propositions, aussi intéressantes soient-elles, restent extrêmement timides et orientées d’un seul coté du problème budgétaire français.

Timides, parce que, mises bout à bout, elles ne représentent finalement que quelques leviers de croissance légers, des aménagements, des petits bricolages sympathiques mais très loin d’être décisifs pour redresser l’économie du pays. Pour envisager un véritable effet, il faudrait plusieurs douzaines de ces propositions, ce qui accroîtrait d’autant le risque d’une crise parlementaire majeure. Procéder à petit pas est probablement indispensable compte tenu de la sclérose intense du pays, mais si les pas sont trop petits, on a surtout l’impression de faire du surplace, et le risque de s’affaler ne diminue pas.

Et malheureusement, ces propositions sont exclusivement poussées du côté des recettes : nos élites ont, bien évidemment, compris que le déficit budgétaire chronique français risquait de causer d’importants problèmes, suffisamment importants pour mettre en péril le gouvernement voire la réélection de François en 2017 (c’est probablement la seule raison qui les pousse à agir). Mais delà à s’attaquer aux dépenses, il y a un pas, bien trop grand, que nos petits trottineurs en pantoufles n’oseront jamais faire. Autrement dit, ne pouvant toucher aux dépenses, les vannes à pognon public étant coincées et ouvertes à fond, on accroît les recettes : on laisse un peu de mou à la vache à lait de contribuable pour qu’elle puisse brouter un peu plus loin que prévu, mais on n’a toujours pas lâché la bride. Et la traite, vigoureuse, continue, toujours au même rythme, toujours plus forte que ce que l’animal est capable de produire.

Quant à Macron, on peut peut-être se dire qu’il entend ainsi préparer l’opinion et surtout ses collègues socialistes à des réformes d’ampleur mais on voit surtout que ces réformes ne seront faisables que tant que tiendra le soutien populaire ; dès qu’il faudra faire mal (et si on parle de réformes d’ampleur, il faudra faire mal), le soutien s’évaporera, et l’opinion publique grondera (les médias y veilleront). Le gouvernement sera alors en délicatesse. Hollande le dissoudra, se débarrassant d’un Macron impopulaire et d’un Valls devenu trop encombrant, après un grillage médiatique à cœur, juste avant les élections.

Tout ceci est malheureusement un peu trop prévisible. Macron, placé dans cette position exactement pour ça, fait donc son travail et propose, docilement, quelques réformes sympathiques qui donnent un peu de crédibilité aux couinements gouvernementaux sur l’air du « On va réformer », indispensable à apaiser Bruxelles et les financiers. Lorsqu’ensuite, on verra que ces micro-ajustements n’arrivent pas (surprise !) à couvrir les 80 milliards de déficits, on en viendra comme par hasard à la conclusion que libéraliser, déréguler, autoriser, tout ça, ça ne marche pas fort. On le comprend : tant que le pays ne sera pas au pied du mur, les vraie réformes attendront, et la taille de l’État ne diminuera pas.

Décidément, le libéralisme, c’est pas maintenant.

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Chasser l’ennui des hauts fonctionnaires.

On pourrait croire qu’il est doux d’être Haut Fonctionnaire en France, mais il n’en est rien. Certes, la haute fonction a ses avantages, mais comme le faisait remarquer judicieusement Clémenceau, à l’instar des étagères, plus un fonctionnaire est haut placé, moins il sert. Ceci entraîne inévitablement deux effets pervers que tout individu à leur place ressentira naturellement.

D’un côté, les hauts fonctionnaires, sentant confusément mais de façon répétée que leur utilité est plus que discutable, s’ennuient parfois et se perdent souvent dans des considérations ou des projets ineptes, d’autant plus facilement d’ailleurs qu’ils sont pilotés par une caste politique pour laquelle l’ineptie est devenue, au fil du temps, un modus operandi.

ena = aneDe l’autre côté, la hauteur de leurs fonctions leur interdit mécaniquement de prendre part à la vie du petit peuple qu’ils administrent avec un bonheur disons … fluctuant. En conséquence, le peuple ne les connaît pas et les considère comme une caste de privilégiés, soit par leurs salaires, soit par leurs avantages, leurs réseaux ou leurs connaissances. De cette façon, ces hauts fonctionnaires se sont lentement mais sûrement rapprochés dans l’imagerie populaire du clergé de l’ancien régime. Après tout, ce sont eux qu’on retrouve derrière les discours des élus et des politiciens d’importance. Ils jouent le rôle d’éminences grises et dirigent les domaines que la caste élue s’est octroyée.

Cette proximité métaphorique est renforcée par le fait qu’ils proviennent tous des mêmes formations, l’ENA étant à ce sujet devenu une véritable caricature de Xerox, où chaque promotion est la reproduction mécanique de la promotion précédente, avec tous les soucis que comporte une copie de copie : affadissement, perte de contraste, bavures, impuretés qui grossissent. Or, ces formations sont autant idéologiques qu’intellectuelles, et ajoutent au caractère « doctrinaire » de ces corps et des individus qui en sont issus : une même école de pensée (étatiste, centralisatrice, jacobine, républicaine, dans laquelle toutes les solutions passent par l’Etat d’une façon ou d’une autre) et une même façon de concevoir le monde, au début tendrement décalée, maintenant outrageusement ridicule où la France est encore une puissance majeure, baignant dans la richesse et les opportunités, œuvrant pour le bien de toute l’Humanité (au moins) et éclairant le monde de sa lumière philosophique et culturelle.

Comme on le voit, le constat est sans appel : la France souffre d’une fracture nette entre sa haute administration et le peuple qui la fait vivre. Ce problème est fort gênant : on ne conduit pas un peuple qui regarde ailleurs, écoute peu et se méfie de ses leaders. Pas de doute : si l’on veut sortir la France de l’ornière autiste dans laquelle elle est tombée, il faut rapidement résoudre cet écueil.

Pour cela, on peut commencer par décloisonner ces pauvres hauts fonctionnaires. Leur faire prendre l’air et découvrir le monde réel sera une excellente démarche qui rafraîchira les idées qui circulent encore dans les corps d’élite.

ideesncfOn pourrait ainsi les envoyer en stage pendant un ou deux ans dans différentes entreprises privées, pas grandes, pas connues, pas au service de l’Etat. Les exemples abondent, mais avouez qu’imaginer Pépy, actuellement en charge de la SNCF, faire un stage chez un artisan-tailleur pour lequel la prise de dimension est une seconde nature, ça ne manquerait pas de sel. De même, Mongin, le haut fonctionnaire chargé de la RATP, pourrait gagner à passer plusieurs mois chez un horloger, qui lui apprendrait sans doute l’importance de la précision chronométrique qui fait cruellement défaut au service public parisien.

Inversement, histoire de mesurer à la fois l’écart entre le réel et leur vision du monde et la nécessité d’avoir des gens si qualifiés pour faire leur travail, on pourrait envisager de placer à leurs postes ces petits patrons de PME qu’ils remplaceraient, dans une version vitaminée de « Vis ma vie de Haut Fonctionnaire » pour les uns et « Vis ma vie de patron de PME » pour les autres. Difficile d’imaginer que leurs remplaçants feraient pire puisqu’en matière d’administration (comme en matière de législation ou de fiscalité, d’ailleurs), ne rien faire du tout est, bien souvent, le gage d’une amélioration sensible et mesurable. Et ce rafraîchissant changement de têtes dans les hautes sphères de l’Etat entraînerait sans doute un renouvellement salutaire des idées, ces petites choses rigolotes qu’on n’a plus vues à ces endroits là depuis près d’un demi-siècle…

En réalité, cette expérience, purement intellectuelle, ne sera jamais possible.

D’une part, on ne peut pas écarter complètement le fait que des patrons de PME, même sans les diplômes prestigieux de nos hauts-fonctionnaires, ne fassent aussi bien voire mieux qu’eux, ce qui engendrerait inévitablement des problèmes à justifier l’existence même de ce corps si particulier.

D’autre part, rien n’interdit d’imaginer que les hauts-fonctionnaires, une fois en place dans ces entreprises, ne prennent goût à la réalisation d’un travail réellement productif, proche des clients et loin des magouilles et compromis politiques permanents que les grandes administrations leur réservent. Pourquoi ne pas imaginer que ces individus, intellectuellement bien dotés, ne trouveraient pas dans le travail dans le privé et dans le secteur concurrentiel un vrai sens à leur vie ? Et au pire, découvrant tout l’abrutissant mépris dans lequel les administrations tiennent les PME françaises, nos si importants personnages prendraient toute la mesure des vexations qu’ils font subir aux entreprises, indirectement et par le truchement des entités qu’ils dirigent…

À n’en pas douter, la stupeur et l’effroi qu’engendreraient ces constats interdisent une telle expérience au pays du principe de précaution, même si elle pourrait produire une administration plus fine, plus juste et plus efficace.

Ce serait trop beau, et on est en France. Un peu de sérieux, que diable !

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Autoroutes Macron par-ci, dentistes Macron par-là.

Bon, on rigole, on s’amuse avec Fillon, Jouyet et la contre-performance rigolote de Hollande à la télé jeudi dernier, mais il ne faut pas oublier que les battants, les ouineurs, ceux qui en veulent et qui sont au gouvernement pour redresser le pays, pendant ce temps, ils turbinent à fond les ballons pour un avenir meilleur. Les réformes n’attendent pas et c’est pour cela qu’Emmanuel Macron a mis le turbo, a déclenché les boosters, a écrasé le champignon et a gobé un quatre-heures à moteur.

Et dans les multiples projets que le sémillant trentenaire nous prépare avec la fougue que sa jeunesse permet, on en trouve deux croustillants comme une baguette tout juste sortie du fournil où viennent d’être préparés à la hâte quelques jolis pains constellés du caca des multiples rongeurs qui l’habitent.

Le premier concerne les autoroutes de notre beau pays. On le sait, surtout depuis Ségolène, ces ouvrages majeurs de l’infrastructure française qui ont fait la renommée de notre pays sont, outre des artères vivifiantes amenant la sève routière aux hameaux les plus reculés, des tuyaux pratiques pour des mouvements de fonds entre les sociétés qui les exploitent et l’État. Récemment, de manière aussi fortuite que commode, avec un sens du timing politique qui frôlerait la perfection si les coïncidences n’existaient pas, un rapport de l’Autorité de la Concurrence (organisme d’une neutralité évidemment irréprochable) découvrait et nous avec que ces sociétés autoroutières engrangeaient un bénéfice frisant l’indécence, le tout avec des tarifs en hausse constante, les salauds.

Bien que parfaitement légaux, ces bénéfices furent bien vite considérés comme immoraux, puisque sur le dos des conducteurs, donc du Peuple, dont nos hommes politiques ont à cœur de le satisfaire toujours et en tout point, à commencer par lui en ménager le portefeuille.

macron gaucheCe n’était donc que justice qu’Emmanuel Macron, syntonisé comme pas deux sur les attentes populaires, se fixe comme objectif de remédier à tout ça. Il s’en est donc ouvert dimanche dernier, dans l’émission Capital, et a ainsi expliqué vouloir policer un peu ces brigands modernes qui osent ainsi détrousser le conducteur simplement parce qu’il veut rouler vite – notez qu’on parle toujours de société autoroutières ici, pas de radars automatiques, restons concentrés je vous prie. Et pour policer, ce sera facile :

« Nous allons mettre beaucoup plus de pression sur les sociétés d’autoroutes. Ce ne sont pas des mots. Une autorité de régulation, un gendarme, qui agit déjà sur certains transports va étendre ses compétences. »

Ah, chouette ! Un gendarme va mettre la pression sur les sociétés d’autoroutes, ça change un peu des gendarmes qui mettent la pression sur leurs clients. Le but ? Il est clairement affiché : faire« baisser les tarifs là où ce sera possible ». Et pour la pression, on va l’exercer sur un point bien particulier :

« Concrètement, année après année, nous allons verrouiller et maintenir la pression pour baisser la rentabilité des sociétés d’autoroutes.«

Et vlan, prenez-vous ça dans les gencives, salauds de sociétés autoroutières capitalistes ! L’État et Emmanuel Macron vous ont à l’œil, et ça va massacrer de la rentabilité à la tronçonneuse, c’est lui qui vous le dit, parce que tout le monde sait que lorsque le pays est au bord du gouffre, baisser la rentabilité d’une société est le rôle de l’État.

tout ceci est parfaitement normal

Ne vous emballez pas.

Nous ne sommes qu’à mi-billet (et mi-mandat pour mi-molette, mais c’est sans rapport). Il faut aussi évoquer, même succinctement, l’autre Menu Malin de Manu Macron, qui ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Si, pour les sociétés autoroutières, l’affaire est entendue, il y a encore plein de paquets de petits comiques qui ne font rien qu’à faire du bénéfice sur le dos des autres et qui méritent amplement qu’on se penche sur leur cas, en appliquant avec soin et répétitions la nécessaire batte de baseball fiscale pour enfin les remettre sur le droit chemin de l’ascèse socialiste.

macron droiteEt dans ce paquet de comiques, on trouve bien sûr les dentistes. Ces honteux profiteurs n’hésitent pas à facturer leurs prothèses dentaires avec une marge scandaleuse que certains, notamment dans les pays du bloc soviétique il y a 25 ans, auraient jugée suffisante pour un envoi en aller simple vers le goulag le plus proche. Pour résoudre ce problème qui touche toujours plus de personnes et, même le cœur de notre charitable Président au point qu’il les appelle les sans-dents, frère Emmanuel s’est fixé comme apostolat de faire apparaître au grand jour le coût de revient de ces dentiers.

Pour cela et concrètement, le projet de loi de Manu Les Belles Ratiches prévoit d’obliger les dentistes à indiquer sur leur devis le prix d’achat des prothèses qu’ils facturent ensuite à leur patient.

wtf crazy

Comme par hasard, les koulaks de la gencive s’y opposent fermement. L’idée est donc forcément bonne, et on peut être certain qu’une fois mise en place, ces salauds de profiteurs du peuple diminueront leur marge sur les prothèses tout en continuant pourtant à sous-facturer les actes conventionnés, c’est évident. Aucun ne choisira de se déconventionner. Aucun ne commettra la bêtise évidente de ne plus faire que les actes les plus rémunérateurs. Et le fait de s’attaquer au prix de la prothèse résout évidemment le problème de la rémunération des dentistes sur tous les actes.

Évidemment que tout va bien se passer !

Mais je dis : Manu, ne visez pas trop petit, allez plus loin ! Obligez toutes les factures, tous les devis, tous les tickets et autres facturettes à faire enfin apparaître les marges pratiquées ! Combien de plombiers se sucrent sur leur devis, hein ? Et les serruriers, qui profitent du malheur d’une clef oubliée dans le canon de serrure ! Et les chauffagistes, notamment ceux du Nord, où les températures polaires l’hiver venu obligent les habitants du cru à s’isoler chaudement !

On peut faire encore mieux : marquons exactement, sur tous les tickets, la proportion de tous les coûts dans l’élaboration du prix final. Y apparaîtra alors tout ce qui part dans les charges sociales et patronales, toutes les lignes de taxes diverses et variées, tous les coûts induits par les ponctions diverses, en ce compris celles de l’État et de ses sbires satellitaires. Ah pour sûr, le méchant burger à 4€ n’aura plus le même goût, avec son coût de 1€ et ses taxes et cotisations à hauteur de 2,85€ ! En faisant apparaître ainsi ces marges et ces coûts de façon claire, le travail du garagiste, d’un charpentier ou d’un chirurgien ressemblera de plus en plus à celui d’un fonctionnaire et les factures, devis ou tickets vont avoir un petit parfum de feuille de paie (encore que non, puisqu’elles vont êtresimplifiées).

Parce qu’avec son idée, Emmanuel Macron tue deux lièvres d’une seule pierre : celui du profit, suspect, que dis-je, honteux, spoliateur même, et celui de la complexité administrative ; car la simplification passe bien sûr par l’ajout des lignes aux tickets, aux factures et aux devis, ainsi que par les nouvelles procédures imposées à ceux qui en avaient déjà quelques-unes à respecter.

Pas de doute, quand on apprend tout ça, on ne peut que pousser un grand « ouf » de soulagement. Certains ne sont pas des bras cassés et, au moins, travaillent d’arrache-pied sans perdre la main sur le sujet. Qu’entends-je dans le fond ? Quoi ? « Marché libre » ? Oh. Quel gros mot.

Bien sûr, les propositions de Manu la Bricole ne résolvent pas les problèmes de l’État obèse, des finances publiques gravement déficitaires, de la croissance en berne ou du chômage galopant, et font semblant de s’attaquer au pouvoir d’achat qui dégringole, conséquence directe de ces problèmes-là. Bien sûr, il s’attaque de travers à la conséquence et pas à la cause. Mais ce n’est pas grave.

N’oubliez pas, le socialisme, vraiment, c’est magique™.

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L’immobilier bouge encore un peu. Rassurez-vous, le gouvernement va l’achever

L’idée de taxer, solution unique aux problèmes de trésorerie des bidules étatiques (dont tout le monde se fout), n’est pas une idée curieuse ou inhabituelle. Ainsi, à voirles questions lancées à l’Assemblée nationale, la taxe semble l’alpha et l’oméga des idées qui passent par la tête de nos députés, et dont la source inépuisable semble être l’un de ces nombreux lobbies qui ont toute l’oreille de nos élus.

Au lobby du livre, dont on a vu dans un précédent billet qu’il a gentiment propulsé une taxe sur les toners dans la tête de Fleur Pellerin, correspond maintenant celui des agents immobiliers qui s’est empressé d’aller rappeler au député Bulteau qu’elle devrait envisager rapidement de taxer les sites d’annonces immobilières de particulier à particulier avec exactement la même décontraction (relax, c’est la France) que le ministre, et un raisonnement consternant à l’appui de l’un des trop nombreux siphons de l’État.

En effet, pour la brave Sylviane, jamais en retard d’une mathématique boiteuse pour racler les fonds de poches des autres, les ventes immobilières de particuliers à particuliers ne passent pas par des agences et ne permettent donc pas la récupération de la TVA sur les honoraires que ces agences auraient générés en s’occupant de ces transactions. C’est un scandale. S’insère alors l’idée de « manque à gagner pour l’État » que permet ces nouvelles technologies en abolissant les intermédiaires.
bulteau aime les taxesLe fait que la transaction soit plus rapide, que le marché en soit rendu plus fluide, et que l’État se sucre tout de même au passage avec les frais notariés n’effleure même pas Bulteau. Et que le marché immobilier français soit, au regard des autres pays européens, le marché le plus lourdement taxé, que cette fiscalité débordante soit directement responsable des prix stratosphériques de l’immobilier en France, tout ça, c’est parfaitement périphérique aux préoccupations du député Bulteau : le pouvoir d’achat des personnes impliquées dans ces transactions, elle n’en a absolument rien à carrer puisqu’avant tout, des taxes qui ne rentrent pas mettent en péril, à terme, ses propres indemnités de parlementaire.

En tout cas, si on peut reprocher ses raisonnements ridicules à Bulteau, on ne peut pas remettre en cause sa volonté acharnée d’en finir une fois pour toute avec le marché immobilier en France, comme, du reste, l’ensemble du gouvernement qui, lui aussi, s’échine à le bloquer définitivement.

Prenez par exemple l’ »APL accession » (c’est une aide publique personnalisée pour le logement) : l’élite du pays, découvrant avec stupeur — après tout le monde — que cette aide aurait une furieuse tendance à favoriser des loyers élevés, se serait décidée à plus ou moins programmer sa disparition dans le prochain projet de loi budgétaire pour 2015.

Si, en tant que libéral, on peut se réjouir de la disparition d’une distribution d’argent public, on ne peut s’empêcher de noter qu’elle s’éteint au profit du financement des prêts à taux zéro, qui ne sont qu’une autre forme de subvention déguisée, et qui garantit en tout cas que la ponction correspondante à cette subvention ou cette distribution ne s’éteindra pas, elle. Et, quoi qu’il en soit, cette nouvelle modification substantielle des règles du marché immobilier va encore une fois impacter ses acteurs.

Ces nouveaux bricolages fiscaux interviennent alors que les deux années passées ont été pourtant riches en bidouillages effrénés, sans même parler de l’épique parcours de la loi Duflot, dépecée lentement au fur et à mesure qu’on découvrait l’inanité des propositions de la pauvre ministre. Bref, on va encore tripoter les codes entourant l’immobilier en France alors qu’une bonne dose de stabilité et de calme dans ce secteur semble urgent à l’observateur un peu lucide.

enfin logement dans mes moyensEt puis tant qu’on y est, prenez aussi les dernières idées lumineuses du Comité de Bâle, institution internationale certes non contraignante mais dont les pruritsrecommandations sont généralement suivies dans les directives européennes qui, elles, le sont. Ce comité propose tranquillement d’en finir une bonne fois avec les prêts à taux fixe dont sont friands ces coquins de Français, pas trop confiants dans l’avenir et qui ont une tendance à considérer qu’un taux variable comporte, intrinsèquement, un risque qu’ils ont du mal à arbitrer. Peu importe ici que ces derniers aient raison ou tort, l’idée de base (la disparition du taux fixe) représente une nouvelle perte de liberté pour ces derniers qui n’auront plus la possibilité de choisir entre différents types de prêts bancaires.

Et accessoirement, cette nouvelle modification majeure de la finance immobilière va inévitablement entraîner un ajustement des acteurs du secteur, un de plus, au moment où, précisément, l’accession à la propriété en France n’est pas spécialement au beau fixe. Question timing, c’est vraiment judicieux : à force d’efforts idiots du gouvernement, des députés et des institutions bancaires, le marché immobilier français est maintenant bloqué. Lentement mais sûrement, les prix baissent.

Et s’il est tout à fait souhaitable que ceux-ci dégonflent, les raisons pour lesquelles ils le font ne laissent pas présager d’un avenir serein : fiscalité punitive, contraintes écologiques délirantes, paperasserie administrative toujours plus abondante, le tout ajouté à une conjoncture morose et une déflation nette de ces actifs risque bel et bien d’entraîner une glissade qui n’aura plus rien de contrôlé.

Mais voilà : le marché immobilier, en France, n’est pas bombardé de taxes et de contraintes fiscales par hasard. C’est, en réalité, l’une des plus grosses mamelles à laquelle tète goulûment l’État redistributeur, et, par conséquent, le robinet grand ouvert à émoluments juteux pour nos élus, tant au niveau local qu’au niveau national. Les volumes financiers que ce marché représente sont si énormes qu’ils ne peuvent que motiver ardemment les ponctionnaires de toutes sortes. Partant de cette constatation, il n’y a donc absolument aucune chance que la réalité, celle d’un marché suffocant sous une fiscalité délirante, atteigne un jour tous ces élus. Dans cette République où le respect de la propriété privée est (paradoxalement) inscrite dans les droits fondamentaux, tout sera donc entrepris pour la grignoter encore un peu plus sous les impôts divers. Sylviane Bulteau n’est, finalement, que la partie visible d’un iceberg de folles habitudes taxatoires.

Et plus cette propriété sera grignotée, plus les taxes pleuvront, moins elles rapporteront. Les élus, paniqués, continueront donc leur combat, voué à l’échec, et pleurnicheront bien sûr que rien ne se passe comme prévu. Rassurez-vous, le coupable ultra-néo-libéral est déjà trouvé.

Le Socialisme, vraiment, c’est Magique.
socialisme magique

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