Tous les articles par Claude Reichman

Nous ne sommes plus que des manants vissés à la glèbe ! 

Nous ne sommes plus que des manants vissés à la glèbe !

La vertu privée sert souvent de couverture à des vices cachés. Le scandale de l’abbé Pierre en est un bon exemple. Même si son analyse mériterait d’être plus sérieuse. Car le saint homme en était quand même un quand il cherchait à donner un toit aux pauvres. En revanche dans la vie publique il n’y a pratiquement jamais la moindre ambiguïté : le vice se dissimule toujours sous la vertu. C’est dire qu’aucune décision politique ne peut être acceptée sans un examen approfondi et impartial, et si possible pénétrant car le vice public sait parfaitement se cacher.

Nous vivons actuellement la destruction en direct de l’industrie automobile. Les véhicules à moteur thermique seront bannis de l’espace public dans dix ans afin de sauver la planète de la pollution par le carbone. Les Chinois se préparent à inonder le monde de véhicules électriques et les constructeurs européens n’ont plus que leurs mouchoirs pour assécher leurs larmes. Le drame, c’est que les Européens sont à l’origine de cette décision. La Commission, tout empreinte de sa vertueuse autorité pour le bien de la planète, a fait preuve de rapidité et d’esprit de décision. C’est pour le bien, donc on le fait et on le fait tout de suite !

En vérité, derrière le bien que les nouveaux maîtres de l’Europe veulent à leur continent, se dissimulent de vilains instincts, alimentés par de vilains souvenirs. Le véhicule électrique limitera drastiquement la circulation parce qu’il ne lui est pas adaptée. Peu importe puisque c’est pour la planète qu’on ne roulera plus. Mais l’essentiel n’est pas la santé de la planète. C’est l’impossibilité de rouler. Donc l’interdiction faite aux Européens de quitter leur lieu de résidence. Exactement comme il était interdit aux manants de quitter leur tenure. La voilà, l’explication : pour les nouveaux seigneurs, le peuple n’est plus fait que de manants attachés à la glèbe. Et pour parvenir à cette situation délicieuse pour eux, ils sont prêts à détruire l’économie de l’Europe et la vie de millions de travailleurs.

Pour accomplir une telle folie, il faut un désir profond et de puissants instincts. Asservir son prochain est le ressort le plus profond de l’humanité. Ceux des humains qui y renoncent le font par conscience de leur faiblesse et non par générosité. Le champ reste ouvert aux vrais compétiteurs, qui parfois sont d’authentiques monstres, même si beaucoup entrent dans l’histoire en grands conquérants. Nous touchons dans cette affaire aux limites extrêmes de la condition humaine. Si en ce 21e siècle de très haute technologie et de communication totale on en est arrivé à ne réagir qu’à des instincts primaires, c’est que nous devons faire très attention à ce que nous faisons et non hurler d’enthousiasme à la vue de nos prouesses techniques et scientifiques.

Nous avons besoin de vrais penseurs et non d’amuseurs de foules. Malheureusement la communication de masse, à laquelle nous sommes condamnés, ne se nourrit pas d’hommes de réflexion. D’autant que ces derniers sont parfois maladroits dans l’expression de leurs découvertes. Mais que peut un homme qui passe sa vie à réfléchir et à écrire face à l’animateur d’une émission de télévision qui lui dit que ses idées sont très intéressantes mais qu’il dispose de deux minutes pour conclure ? Evidemment on peut toujours renvoyer à ses livres ou en montrer la couverture à la caméra, mais cela ne fera pas progresser la réflexion de l’humanité.

Il ne reste à l’homme qu’à miser sur la lente réflexion des masses, qui finit souvent par déboucher sur des grands progrès moraux. Mais que de temps il faut pour tout cela, que de peines pour les êtres épris de justice, que de souffrances infligées aux innocents ! Etre un serf au Moyen Âge était-ce vraiment bien pire que d’être un Français de ce siècle condamné à écouter d’interminables stupidités sur les antennes et à ne plus quitter sa rue ? Acceptons-nous mieux la souffrance et la mort qu’il y a dix siècles ? Aimons-nous mieux notre prochain qu’au temps des guerres de religion. Et échappons-nous mieux aux querelles et aux divisions que ceux qui s’écharpaient – et s’écharpent encore – pour la succession du Prophète ou pour celle du roi de France ?

Un peu plus de vertu chez ceux qui nous gouvernent ferait du bien à tout le monde. Nous nous faisons du mal à mépriser nos dirigeants, qui d’ailleurs ne méritent pas mieux. L’exemple, qu’on le veuille ou non, reste un puissant facteur de progrès. Quand on considère l’exemple que peut donner un Macron à la tête de l’Etat, lui qui n’a pas été militaire ni père, on se dit que tout peut arriver. Et d’ailleurs tout arrive. Je ne vois plus qu’un remède : crier stop et passer à autre chose. A tous égards.

Claude Reichman

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Les juges ont enfin craqué !

Les juges ont enfin craqué !

L’ancien commissaire européen Thierry Breton se répand sur toutes les chaînes d’information on ne sait pourquoi. Il doit chercher une nouveau job. Peu importe, car il vaudrait mieux qu’il s’explique sur ce fameux « marché intérieur » dont il était chargé. Le marché intérieur est le principal acquis de la construction européenne. Voici comment les traités le définissent : « Le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux est assurée selon les dispositions du présent traité. » Autrement dit, la concurrence est la règle dans toutes les activités en Europe. Et il est de fait que ce principe est plutôt bien appliqué. Sauf sur un  point : la Sécurité sociale.

Le commissaire Breton devait impérativement faire appliquer le principe de concurrence à la Sécurité sociale française, qui le viole impunément. Malgré nos objurgations et nos visites à Bruxelles, il n’en a rien fait. La France est en train de s’effondrer par pans entiers en raison du coût sans cesse croissant de la protection sociale monopolistique et donc illégale. Dernière révélation en date, le budget des hôpitaux ne sera pas consacré pour l’essentiel à la santé mais aux retraites du personnel, dont le régime va accuser cette année un déficit de 3,8 milliards et s’achemine vers un trou de 11 milliards dans cinq ans.

Cela fait 25 ans que la France viole les traités européens. Quand vous en parlez à un fonctionnaire bruxellois, il pique du nez, sachant parfaitement qu’il ne remplit pas sa mission. Car c’est Bruxelles qui est responsable de l’application des dispositions européennes. La Commission ne le fait pas dans ce cas parce qu’un marché a été conclu avec la France à l’époque de José Manuel Barroso qui y voyait le moyen d’être reconduit à la tête de la Commission. Depuis, il est parti, mais le deal se poursuit : on ne touche pas à la Sécu française.

Ce feuilleton est digne des séries hollywoodiennes où l’on retrouve toujours les mêmes acteurs, fût-ce dans des rôles différents. Le principal collaborateur de Michel Barnier, Olivier Guersent, est toujours, et depuis longtemps, le directeur de la concurrence à la Commission. Il était donc de ce fait le principal collaborateur de Thierry Breton. Et ainsi de suite …A Bruxelles on vous dit que c’est à la France d’appliquer les règles. Comme si l’on n’en était pas chargé. Descendons un peu l’échelle des responsabilités. La directrice de cabinet de Clément Beaune, récent ministre chargé de l’Europe, était Garance Pineau, qui est aujourd’hui devenue la directrice générale du Medef. Bref, c’est tout le système français de gouvernement qui ne veut pas de la liberté sociale et qui maintient la France dans les fers du communisme.

Nous n’avons pas découvert ces réalités depuis peu. Nous connaissons tout ce beau monde et nous savons qu’ils ne s’arrêtent que quand on les arrête. Nous avions misé sur un craquement des juges français. Il s’est produit, Réunie en chambre mixte, la cour de cassation a inséré dans un arrêt qui, pour mieux dissimuler le revirement, n’a aucun rapport avec la protection sociale, un attendu qui met un terme aux élucubrations judiciaires françaises : « Le juge est tenu, lorsque les faits dont il est saisi le justifient, de faire application des règles d’ordre public issues du droit de l’Union européenne, même si le demandeur ne les a pas invoquées. ». Or les dispositions des traités sont bien d’ordre public. La messe est dite.

Tous ceux qui rêvent de quitter la Sécu (cinq cent mille indépendants l’ont déjà fait) peuvent à présent se libérer sans crainte. Et surtout les Français jeunes (dont 12 millions ont moins de 30 ans) vont pouvoir échapper à la retraite par répartition qui les condamne à financer des pensions dont ils ne bénéficieront jamais. C’est la plus grande révolution sociale qu’ait connue la France. Elle n’aurait jamais dû attendre aussi longtemps, mais le tout Etat s’est ligué contre l’intérêt des Français. Ce fut donc une guerre civile. Son vainqueur ne pouvait être que la société civile.

Les retraites ne sont pas seules concernées par cette révolution. L’ensemble du système social va être balayé par une immense vague de liberté. Ce système avait été construit pour protéger les travailleurs passés du stade d’agriculteurs à celui d’ouvriers d’usine. Il fut maintenu et surtout durci en 1945 par le parti communiste pour enfermer les travailleurs et par la suite les indépendants dans un carcan collectiviste. Sa réussite, à cet égard, fut totale, comme son échec économique et démocratique. Les guerres idéologiques sont un calvaire pour les sociétés qu’elles affectent. Elles pourrissent tout, le tissu social, comme le tissu politique, la vie des familles comme celle des villes et des villages. La France est blessée de toute part. Elle va devoir se soigner.

Cette extraordinaire affaire a d’abord intéressé les médias, puis ils sont passés à autre chose. Il n’empêche qu’ils ont failli dans leur mission. Ils vont évidemment se rattraper maintenant. Pour faire oublier leur défaillance. Mais les Français n’ont plus confiance dans l’information qu’on leur débite. Ce n’est certes pas nouveau, mais à ce point c’est rare. Grand chambardement en vue !

Claude Reichman

 

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Il faut donner l’assaut aux médias !

Il faut donner l’assaut aux médias !

Dans la France d’antan, vous pouviez dire à une connaissance de rencontre « Ah, mon pauvre ami ! » Ce n’était qu’une parole de connivence pour se plaindre de quelque méfait administratif. Ne vous risquez surtout pas, de nos jours, à employer l’expression. Vous pourriez tomber sur un vrai pauvre. Il y en a soixante pour cent dans notre pays, selon un sondage Ipsos qui a laissé les médias indifférents. Ceux qui échappent à la pauvreté sont pour l’essentiel des gens dont les ressources proviennent de l’Etat, qu’ils soient fonctionnaires, retraités ou subventionnés. Et l’Etat va mal, puisqu’il est endetté de plus de 3000 milliards.

L’Etat n’a pas la moindre idée de la façon dont il pourrait réduire sa dette et encore moins cesser de l’augmenter. En ce moment, on entend dans les médias des « responsables politiques » (c’est comme cela qu’ils osent s’appeler) clamer à tous vents que « la situation est grave ». Ils ajoutent même parfois « très grave ». Puis ils retournent à leurs occupations habituelles qui consistent à apparaître en public aux innombrables manifestations dont notre pays raffole. L’opinion publique est satisfaite. On va finir pas prendre des mesures d’économie. A entendre le nouveau premier ministre, il y en aura. Mais on ne sait pas encore lesquelles. Lui non plus.

Sur les chaines d’information, on garde des experts le prudent silence. Toute affirmation péremptoire pourrait remettre en cause votre invitation permanente à discourir. La petite troupe des invités a refusé jusqu’à présent de présenter une sorte de revue de music-hall qui rendrait l’information joyeuse, mais on y travaille sérieusement. Bref, c’est comme d’habitude. Ah ! l’habitude ! Ce besoin puissant que nous avons que rien ne change. Nous avons fait en France une révolution. Elle a déclenché dans le monde entier un « formidable bordel ». Mais chez nous elle a seulement permis à Napoléon de figer toutes les structures de l’Etat dans une permanence impériale qui nous sert encore de viatique.

Finalement, ce sont les Gaulois qui avaient raison. Le seul danger pour notre République, c’est que le ciel lui tombe sur la tête. C’est ce qui se prépare là-haut. Les gnomes des agences de notation se grattent le menton. Vont-ils lancer la foudre sur notre pays ? A moins que nos prêteurs bienveillants le deviennent un peu moins et nous ruinent en taux d’intérêt monumentaux, comme l’Acropole. On a l’embarras du choix des catastrophes. Mais de là à inquiéter vraiment notre classe dirigeante qui ne dirige plus rien depuis longtemps…

J’ai vu régulièrement Raymond Barre pendant des années. A chacune de nos rencontres, il s’écriait : « Il faut arrêter de dépenser ! ». Il avait évidemment raison, mais on a continué de dépenser et on dépense encore. Car la dépense est une maladie dont on ne peut guérir par des moyens ordinaires. Ni le paracétamol, ni les antibiotiques n’y peuvent rien.  Il y faut la chirurgie. Couper dans les dépenses est une tâche banale pour un chirurgien. Son seul impératif est de ne couper aucun organe vital. Pour le reste, barbier de Séville ou de Belleville, il peut couper tant qu’il veut. Mais reste-t-il un seul barbier vivant dans notre pauvre France ?

Un plan de réduction des dépenses publiques ne peut être que global si l’on veut sa réussite. La moindre indulgence en faveur d’une catégorie méritante signe l’échec immédiat du plan, car d’un coup d’un seul les méritants se multiplient comme les coquelicots dans le blé. Donc il faut ne reconnaître de mérite à personne. Jean Chrétien qui fut premier ministre du Canada ne disait rien d’autre après la réussite de son plan de rétablissement des finances publiques. Pour la France, le plan peut être bref : moins de deux ans. Il faut réduire de 260 milliards nos dépenses publiques, c’est-à-dire les diminuer de 16 %. N’importe quelle famille le fait en ce moment. L’Etat doit aussi le faire.

Rien ne pourra être fait sans un effort de pédagogie. Les hommes politiques qui ont réussi quelque chose se sont adressés régulièrement à leur nation. Le meilleur exemple en est les causeries radiophoniques de Ronald Reagan, qu’il écrivait lui-même et prononçait avec toute la conviction qui convenait. Le peuple a compris que son président était sincère et convaincu. Il a donné son accord et a marché avec lui. L’histoire offre de nombreux épisodes glorieux où des hommes bien guidés ont renversé le cours des choses qui les emmenait à la catastrophe. A nous de méditer ces exemples et de nous en inspirer.

Un homme doté de la confiance du peuple peut réussir contre toute attente. Mais n’obtient pas cette confiance n’importe qui. Il y faut avant tout un ami sincère du peuple et un homme déterminé. Il y en a en France, et j’y inclus évidemment les femmes. La route du pouvoir leur est barrée par le système médiatique. Il faut donc le bousculer. Il n’est besoin d’aucune violence. Mais de la fermeté à laquelle on ne résiste pas. Les médias français n’ont aucune légitimité populaire. Ils s’inclineront sans combattre.

Claude Reichman

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La pauvreté s’abat sur la France !

La pauvreté s’abat sur la France !

Il est toujours ennuyeux de ne pas comprendre ce qui vous arrive. Au plan personnel, comme à celui du pays où l’on vit. Les deux sont d’ailleurs souvent liés. Le mal français est une expression créée par Alain Peyrefitte. Brillant intellectuel d’une période révolue, il n’a finalement pas compris la cause du mal dont souffre notre pays. Sa description est pourtant exacte. Elle est encore d’actualité. Mais d’un tel ouvrage, et d’un tel auteur, on attendrait une analyse étiologique et un plan de traitement. C’est la règle en médecine. Et bien sûr aussi en économie et en sociologie. Nous restons dans l’attente.

Le simple fait qu’on ne parvienne pas, en France, à comprendre pourquoi notre société souffre est stupéfiant. Comment un pays comme le nôtre, riche de son histoire, de ses universités, de ses intellectuels peut-il être aveugle à ce point ? D’autant que rien n’est vraiment caché. Le pire est d’ailleurs que lorsque on met sous le nez de l’opinion les éléments qui ont causé la maladie, elle refuse de les voir, comme s’il y avait là un interdit, un tabou. Et aussi une peur. Celle de remettre en cause notre façon de vivre.

Tout a commencé quand la révolution bourgeoise de 1789 a échoué et s’est muée en terreur. Le fond violent ce cet évènement est toujours présent dans le subconscient français. On le retrouve à la Libération quand le général de Gaulle confie à un visiteur ami que les communistes font près du tiers des voix aux élections et sont armés. Fort de son prestige, le général fait le coup du départ afin d’être rappelé et devra attendre une sédition militaire en Algérie pour retrouver le pouvoir.

Le pouvoir que met en place le général rétablit la situation du pays, que guettaient la faillite et l’émeute, mais le nouveau régime, bien que très démocratique dans ses institutions, est aux mains de l’administration et des hauts fonctionnaires. Il ne va pas falloir longtemps pour qu’ils se retrouvent face à des émeutes. Et la fête continue. Les soixante-huitards se sont enrichis et sont contents, mais les travailleurs indépendants maltraités par le régime arborent un gilet jaune et se laissent confisquer leur saine révolution par des gauchistes qui ne veulent pas la même chose. Et l’on ne compte plus les grèves et les « mouvements sociaux » qui font que prospère en France l’idée d’une industrie sans usines, c’est-à-dire sans syndicats qui pourrissent la vie des entreprises. Bien entendu, sans usine pas de production. Alors que vive la consommation. Jusqu’au moment ou privé de subsides, le peuple ne peut plus consommer. On en est là.

Pardon de la brièveté de cet exposé, mais tout le monde connaît l’histoire et il est inutile de s’y attarder. Tous les choix de la France depuis plus de deux siècles ont été erronés. Le pays ne s’en est sorti que par les vertus des Français, peuple courageux et intelligent mais que son goût des querelles a trop souvent trompé. Rappelons-nous les congés payés en 1936. Que de belles images, si sympathiques, de familles sur les plages, jouant heureuses dans le sable, s’ébrouant dans les vagues. Qui n’aimerait ce bonheur ? Et pendant ce temps l’Allemagne s’armait jusqu’aux dents. Le fer et l’acier allaient s’abattre sur la France, et en juin 1940 le peuple des plages tirait de pauvres charrettes sur les routes de France sous la mitraille des stukas.

Venons-en à l’an 2024. On vend de moins en moins d’automobiles et de vêtements. Nombre de familles ne font plus qu’un repas par jour. La France ne boucle ses budgets que par l’emprunt, et la dette dépasse les 3000 milliards. Près des deux tiers des Français se considèrent en situation de pauvreté. Etonnez-vous que les éructations de Mélenchon trouvent un écho dans l’opinion ! Et tout cela n’est pas nouveau. En 2009 un livre, « Les nerfs solides », le disait déjà. J’ai eu beau le relayer, personne dans la classe politique ou les médias n’y a prêté attention. Mais pourquoi donc ?

Parce que la cause du mal s’appelle la Sécurité sociale et que tout le monde a peur pour ses bobos. Le mal français, que Peyrefitte n’avait pas compris, c’est bien ce système communiste qui tue l’économie, accroît sans cesse le chômage et met la France sur le flanc. J’ai voyagé en Europe de l’est avant la chute du mur. J’ai vu les regards vides des habitants, la saleté et l’abandon partout, sauf bien sûr dans les lieux de parade du régime. Encore un peu de patience et la France va y ressembler vraiment.

C’est la même chose partout où le communisme s’installe. Nous avions – et avons toujours – une chance d’y échapper. C’est l’Europe, qui a décidé de créer un marché intérieur où règne la concurrence et que la France refuse de toute son âme. Notre châtiment, c’est la misère qui s’installe chez nous. Allons-nous encore longtemps laisser notre pays à l’abandon ?

Nous sommes des dissidents dans notre propre pays. On est allé jusqu’à nous faire des procès dignes de l’Inquisition parce que nous avons informé l’opinion des lois du pays. On ne nous a pas fait taire. Pas plus que tous ceux qui, au fil des siècles, ont voulu dire la vérité. Celle-ci est plus forte que le mensonge, même si parfois celui-ci semble l’emporter. La tyrannie du statu quo se termine. Le changement, c’est maintenant. Voir tous ces menteurs être précipités dans l’abîme est un spectacle qu’il ne va pas falloir rater. En plus, il sera gratuit !

Claude Reichman

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Mon plan d’économies !

Mon plan d’économies !

Toute personne ayant l’expérience de la politique sait qu’on n’y arrivera pas. Je veux dire : à baisser nos dépenses et à rétablir nos finances. Il suffit de lire ou d’écouter les médias pour le comprendre. Si quelqu’un lance l’idée de diminuer les dépenses de l’Etat, il ne faudra que quelques secondes pour qu’une voix péremptoire vienne s’indigner et lance : « Alors vous voulez moins de policiers pour lutter contre l’insécurité ? ». Ou bien encore : « Moins de professeurs dans les écoles, moins d’infirmières dans les hôpitaux ? ». Et ainsi de suite, comme disait Tchékhov, qui parlait de l’éternelle Russie, celle qui pourtant allait finir par disparaître dans le communisme.

C’est évident, on  n’y arrivera pas. Alors il viendra un moment où la catastrophe financière sera là et où tout sera bouleversé. Mais là non plus, on n’y arrivera pas, car il faudra évacuer les ruines et essayer de reconstruire quelque chose. Bon courage ! Tout devrait donc nous conduire à prendre immédiatement les mesures qui redresseront nos finances. Et il n’y en a pas d’autres que de dépenser moins. Et de le faire sans trier les victimes de la purge. Puisque ce sont les dépenses de l’Etat qui sont en cause, c’est elles qu’il faut couper, sans distinction de ministère. Car si l’on commence à exonérer certains (en vertu des grands principes ou des bons sentiments, comme le chantait Guy Béart), on finira par exonérer tout le monde et la catastrophe se produira comme prévu.

Aucune mesure d’économie n’a pu réussir sans qu’elle soit appliquée à tous. C’est la loi du groupe. Ou la psychologie des foules, ce qui est la même chose. A celui qui aura la charge d’appliquer cette politique, on dira : « Vos mesures sont injustes. » S’il veut réussir, il devra répondre : « Oui, je le sais, et je suis aussi indigné que vous, mais je n’ai pas le choix. Il en va de la survie de la France. » Si on le chasse, un autre viendra, qui échouera. Puis un autre et un autre encore, qui finira par réussir. Ainsi va l’histoire des peuples et des nations.

Bon, alors quelles économies ? Il faudra être simple, et même simpliste. Donc faire comme le ferait la catastrophe. On fixe un pourcentage de baisse des dépenses, et on l’applique à tout le monde. Cela donne une feuille d’impôts au bas de laquelle figurera la somme « d’avant », affectée d’un chiffre précédé de la baisse appliquée, mettons par exemple : moins 10 %  du plan de sauvegarde. Le calcul est simple à faire. Nos dépenses publiques sont de 58 % de la production nationale. Celles de l’Allemagne de 48 %. Nous n’avons pas un amour immodéré de nos voisins d’Outre Rhin, mais nous avons la même monnaie et la même banque centrale. Nous ne devons pas faire plus mal qu’eux.

Pour arriver à 48 % de dépenses publiques, nous devons économiser 10 points de PIB, soit 260 milliards d’euros sur nos 1600 milliards de dépenses et arriver ainsi au chiffre requis. En moins de deux ans, l’essentiel aura été fait, c’est-à-dire que nous aurons été remis à niveau. Dans un contexte de concurrence internationale, il faudra évidemment aller plus loin, mais nous serons sortis du piège mortel où nous nous débattons et nous pourrons poursuivre nos progrès.

Est-il possible à nos politiciens de persuader la nation de faire cet effort. J’en doute. Bien entendu, l’extrême gauche hurlera comme d’habitude, mais une majorité de gens raisonnables soutiendra cet effort de sauvegarde. A condition qu’un vrai leader se dégage et prenne cette politique à son compte. Là encore, c’est la règle. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas la prévalence du chef, elle s’impose encore aux peuples. Quitte à ce que le chef ne se maintienne pas trop longtemps dans sa fonction, cela reste un choix nécessaire. Alors qui ?

Des derniers présidents de la Ve République, nous n’avons pas un souvenir éblouissant. Du président actuel, non plus. Parmi les impétrants pour le prochain mandat, seul David Lisnard paraît pouvoir porter une telle solution. Mais ne fermons pas la porte, parfois quelqu’un de nouveau apparaît. L’essentiel est que d’abord un vrai débat s’ouvre dans l’opinion. La responsabilité des médias est engagée. On ne leur demande pas de parler de cela en permanence, mais d’ouvrir leurs colonnes et leurs antennes à des penseurs de bon aloi que n’aveugle pas l’idéologie. Les premiers vrais penseurs de l’humanité se sont manifestés à Milet, en Ionie, il y a vingt-six siècles. Ils n’ont pas eu de vrais successeurs, tant les religions et les idéologies  ont encombré les cerveaux. Il serait temps que nous en revenions aux leçons de la Grèce antique !

De tous les contacts que j’ai eus avec les Français au cours des dernières années, je garde un souvenir optimiste. Je n’en dirais pas autant des hommes politiques ou même des intellectuels. On a le sentiment d’une nation coupée en deux, comme le sont aujourd’hui les Etats-Unis. Dans ce dernier pays, on déménage pour n’avoir plus à supporter des gens qui vous détestent et que vous finissez vous-même,  à cause de cela, par détester. Par bonheur, la coupure français ne semble pas passer au sein du peuple, mais entre celui-ci et les élites (ou prétendues telles). La situation n’est donc pas si grave que cela. Le tout est donc de parler au peuple et non aux seules élites. On doit pouvoir y arriver !

Claude Reichman

 

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Et si l’on essayait d’y voir clair ?

Et si l’on essayait d’y voir clair ?

Le rêve de Macron ? Ne jamais en finir avec les Jeux olympiques. Pendant cette période bénie, les Français ont oublié de le détester. Un jour férié va s’insérer dans le calendrier républicain pour commémorer l’évènement. La Saint-Macron va venir s’ajouter à la liste de nos saints, saint laïque certes, mais en ces temps où la religion s’efface, c’est tout de même mieux que rien.

La France s’est donc consacrée pendant près de deux mois à la fête olympique. C’est-à-dire à rien d’utile. Nous pouvions nous le permettre dans un pays prospère, sans pauvres ni dette, et qui brille dans l’univers par son sens de la fête comme le dit un film à succès. Fellini le disait déjà de Rome, « l’endroit idéal pour attendre la fin du monde ». Paris, Rome, même combat. L’empire romain nous a créés, restons ensemble dans le désastre.

Il y a quelque chose de fascinant dans cette course à l’abîme que rien ni personne ne semble pouvoir arrêter. J’ai vu une scène étrange sur BFM. Vers six heures du matin, l’économiste maison Nicolas Doze expliquait à l’auditoire que le système de retraite par répartition allait s’effondrer. Ayant parlé, il se tut. Un lourd silence s’établit. Les animateurs de l’émission, tous journalistes, restaient cois. Ce moment dura quelques secondes. Un siècle !

On peut lire dans les journaux que certains Américains ont choisi de fixer leur domicile sur un de ces paquebots de croisière qui sillonnent les mers du sud. Pourquoi se fatiguer à rentrer chez soi et payer le chauffage de sa maison quand le soleil brille toute l’année ailleurs ? J’avais écrit il y a quelques années un court récit qui mettait en scène précisément un  paquebot de croisière où des passagers américains sommeillaient voluptueusement sur des transats, tandis que de zélés matelots s’affairaient à passer le pont à la serpillère. Ces matelots étaient tous âgés. Un des passagers américains eut la curiosité d’interroger l’un d’eux. Ce dernier lui expliqua que le personnel d’entretien de ce navire n’était composé que de Français sexagénaires, contraints, malgré leur âge, à travailler dur pour pouvoir survivre à l’effondrement de leur retraite par répartition, ravagée par la disparition de ses cotisants.

Je me souviens également d’une conférence que je donnais, il y a une dizaine d’années,  à l’invitation d’un cercle d’investisseurs, et où j’expliquais ce qui allait se produire pour les retraites des Français. Mes auditeurs étaient pour la plupart des personnes d’âge mûr. A un moment, je vis un homme très digne dans son costume gris foncé se pencher vers son épouse et lui dire avec assurance, parlant de moi : « Il est fou ! » Bien entendu, je me gardai de lui reprocher son propos, sachant fort bien qu’on est toujours le fou de quelqu’un et surtout que dans un pays soumis, comme la France, à une dissimulation permanente des vérités économiques les plus élémentaires, il est au dessus des forces humaines de tenter de les révéler.

Le hasard des ondes m’a fait entendre il y a quelques jours l’économiste Marc Fiorentino tenir des propos semblables aux miens sur le plateau de « L’Heure des Pros ». « Comment, s’exclamait Pascal Praud, j’ai soixante ans et vous me dites que je ne toucherai pas de retraite ? » Fiorentino fit preuve de la gentillesse qu’on a envers les gens qui souffrent et répondit : « Non, pour vous ça ira. » J’ignore si Praud a été rassuré.

Macron n’aura été finalement que l’envoyé de Lucifer, chargé de distraire la population pendant que le venin du socialisme finissait d’envahir ses veines et la faisait glisser dans la mort. Celle-ci ne frappera pas tout le monde. Certains sont partis à temps vers des rivages libéraux où chacun travaille pour s’assurer des jours heureux, d’autres se sont bouché les oreilles et ont vécu dans une sorte d’innocence qui a préservé leur âme et l’a rendue insensible au venin, d’autres enfin vivent dans un état de révolte permanente où le bouillonnement de leur sang emporte au loin toutes les saloperies qui circulent dans le pays. Au moment de compter les morts, la pitié s’empare des âmes bien nées. Qu’a fait notre malheureux pays pour que tant de malheur s’abatte sur lui ? Quel crime a-t-il commis ? Quelle folie l’a-t-elle envahi ? La réponse est hélas simple : il a laissé l’Etat s’emparer de la vie de tous. L’Etat a tué tout le monde pour faire leur bien. On ne peut rien lui reprocher. C’est sa nature, comme disait le scorpion qui a tué la grenouille.

Il y a certes eu des hommes de l’Etat qui ont manipulé tout ça. On pourra toujours les juger et même les condamner. Mais cela ne ressuscitera personne. La seule issue acceptable pour les Français restés en vie, c’est la garantie que cela ne recommencera pas avec de nouveaux gouvernants. Pour cela, il faut ramener l’Etat au tiers de la production intérieure. Et surtout l’obliger à rester à cet étiage. C’est une simple affaire de loi à respecter. On sait que l’appétit des dévoreurs de richesse est sans limite. On ne doit faire confiance qu’à la réduction chirurgicale de leur estomac. Bon, il nous reste encore des médecins sachant opérer.

Claude Reichman

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Barnier en tenue de croque-mort !

Barnier en tenue de croque-mort !

La Ve République est paralysée. Rien n’exprime mieux cette idée que la nomination de Michel Barnier au poste de premier ministre. Vieux cheval de retour mais encore fringant grâce à l’air de Savoie, Barnier arrive à un moment où son parti a disparu. Des trois millions d’électeurs de LR, la moitié est partie avec Ciotti pour rejoindre le Rassemblement national, et l’autre moitié est, pour l’instant, restée dans son camp, mais pour combien de temps ? Et c’est avec ces survivants mal en point que Macron veut sauver son régime !

Barnier a fait disparaître son site internet qui portait notamment ses propositions en matière d’immigration, que n’aurait pas désavouées Marine Le Pen. C’est dire qu’il va non pas mettre de l’eau dans son vin, mais ne pas mettre de vin du tout. C’est la malédiction de la Ve République qui, après plus de six décennies d’existence, ne sait même plus proposer de solutions aux problèmes du pays. Les régimes vieillis meurent tous ainsi. Qu’on se rappelle l’URSS finissante. Elle n’avait plus que des vieillards à sa tête, et quand ceux-ci ont installé un homme plus jeune aux commandes, il a liquidé le régime pour avoir cru pouvoir le moderniser. L’arrivée de Macron en 2017 a signifié que la Ve était morte, ou au mieux qu’elle allait mourir. C’est en train de se faire.

De quoi le régime créé par le général de Gaulle est-il mort ? De son administration. Ce n’était pas le vœu de son créateur. Il voulait limiter les moyens de l’Etat au tiers de la production du pays. C’était raisonnable et conforme à ce que font les pays qui réussissent le mieux. Mais de Gaulle, tout empreint de la France et de son histoire, avait oublié dans quel pays il se trouvait. Un pays flanqué d’un roi depuis des siècles et d’un Etat monarchique à qui tout devait céder. Même après que le roi eut été raccourci, rien ne changea dans l’Etat. Et rien, à ce jour, n’a changé. L’Etat prélève plus des deux tiers de la production et a fait disparaître les usines du pays, pour n’y laisser que des grandes surfaces d’alimentation et des fonctionnaires. Tel est aujourd’hui l’état de la France, tel est aujourd’hui son destin : manger et disparaître.

Macron pouvait nommer David Lisnard à Matignon. Il avait autant de chances que Barnier de n’être pas censuré. Mais un libéral aux commandes, vous n’y songez pas ! Vite, vite, un étatiste bon teint ! Ne gâchez pas les obsèques. Lisnard n’aurait sans doute pas réussi, car le tout-Etat lui aurait à coup sûr savonné la pente. Mais du moins aurait-il pu faire savoir aux Français qu’il y a d’autres solutions que celles qui ont conduit le pays à la ruine. Il ne reste plus à ceux que l’idéologie étatiste n’a pas pervertis à retrousser leurs manches et à entreprendre la reconquête de leur patrie.

Le coup d’envoi du combat sonnera bientôt. La durée de l’agonie ne peut qu’être brève dans un environnement que les engagements européens du pays rendent pressant. Barnier a choisi le directeur de cabinet de Le Maire pour diriger le sien. Un signe de plus de la mortifère continuité de l’Etat. Ce n’est pas qu’il faudrait un dépensier à Bercy. Mais un homme neuf, avec un nouveau regard. Là comme ailleurs dans les hautes sphères en France, il faut du renouveau. Pour faire des économies, il faut supprimer des prestations, des subventions, des administrations et des comités. Sans cela, les dépenses restent les mêmes, et pire ne peuvent qu’augmenter.

La table rase n’existe pas dans le monde moderne. Sauf quand le peuple rompt toutes les barrières et jette à bas le régime politique. Rien ne dit que cela n’arrivera pas en France. On ne doit cependant pas le souhaiter, car le redressement n’en est que plus lent et plus incertain. Mieux vaut un nouveau président le plus vite possible, et bien sûr un président libéral. David Lisnard fait partie des prétendants légitimes à cet égard. Il peut y en avoir d’autres. L’histoire humaine a ceci de fascinant qu’elle rend soudain possible ce qui ne l’était pas le jour d’avant.

Homo sapiens s’est développé à la vitesse de l’éclair, si l’on considère les 4,6 milliards d’années qu’avait duré la planète avant son apparition. Il a suffi que les conditions d’existence  des australopithèques soient bouleversées par un changement de la végétation africaine. Le singe s’est redressé pour mieux voir devant lui, son crâne a plus que triplé de volume, et il est devenu un homme. Pour le meilleur et pour le pire, car avec un cerveau aussi volumineux, il a pu concevoir à la fois des merveilles et des folies. Notre enjeu est aujourd’hui le même. L’étatisme est une folie. La liberté une merveille.

Notre meilleur garant reste la conscience du bien, qui nous habite depuis l’origine, et dont beaucoup d’animaux sont également dotés si l’on en croit des études récentes. Ce qui l’illustre bien, c’est la permanence de la vertu dans l’esprit des Français, malgré tant de déboires et de crises de la société. Voilà pourquoi nous pouvons avoir confiance dans l’avenir. Non pas une confiance béate, mais raisonnée et déterminée. Le succès n’est pas certain. Il est possible et cela doit éclairer notre route.

Claude Reichman

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Il faut à la France un président qui lui redonne l’espoir !

Il faut à la France un président qui lui redonne l’espoir !

La seule chose que Macron n’ait pas encore essayée, c’est de se nommer lui-même au poste de premier ministre. Curieusement, il semble que cela ne soit pas interdit par la Constitution. Il est vrai que ceux qui l’ont rédigée ne se doutaient pas que les élus deviendraient fous dans notre beau pays de France. A vrai dire, cela fait longtemps qu’ils sont fous. Au moins un demi-siècle. Le premier à avoir inauguré la nouvelle ère fut Giscard. Il se prenait pour un aristocrate alors qu’il n’était qu’un bourgeois et n’avait pas compris qu’un pays qui avait guillotiné son roi  n’était pas près de remettre la noblesse au pouvoir.

En fait, c’était bien, avec Giscard, une nouvelle noblesse qui accédait à l’Elysée. Celle de la haute fonction publique issue de l’Ecole nationale d’administration. Depuis, elle n’a jamais lâché le pouvoir, que le président fût des siens ou non. On en est là. La crise actuelle est bien une crise de pouvoir. L’échec de la Ve République est d’avoir ruiné l’Etat et appauvri les classes populaires. Normalement, on ne fait pas les deux. C’est ou l’un ou l’autre. Mais les énarques ne font jamais rien à moitié.

Au point où l’on en est, la seule solution est de confier à un nouveau président le soin de réformer l’Etat. La condition est évidemment que cela soit son programme. S’il ne veut que « faire président », cela ne servira à rien. Le plus vexant pour le général de Gaulle est qu’il voulait un Etat fort et modeste : pas plus du tiers du Pib. On en est au double ! Mais la faute en revient aussi à De Gaulle, qui était convaincu que les hauts fonctionnaires resteraient au service de l’Etat et non pas d’eux-mêmes. Fatale erreur. Donner le pouvoir à qui que ce soit, c’est se mettre entre ses mains, sauf à avoir formé de solides garanties. On appelle cela l’état de droit. Le violer vous exclut du pouvoir. En Occident, c’est plus ou moins la règle et cela fonctionne plutôt bien. En tout cas, on n’y a pas de dictateurs.

Mais en France, on n’est pas en Occident, on est en monarchie. Les Français aiment abattre les rois, c’est pour cela qu’ils ne peuvent pas s’en passer. Macron est donc une sorte de roi, plutôt caricatural d’ailleurs. Et ceux qui lorgnent son poste ne voient pas pourquoi ils ne seraient pas rois à leur tour. C’est comme à la cantine de l’école primaire. Les aînés confisquent les desserts des plus jeunes. Qui, devenus aînés à leur tour, procèdent au même rituel. Le directeur de l’école laisse faire. Comme cela, il a la paix. Le drame, c’est quand les parents se révoltent. Tout le système s’enraye alors. Nous y sommes.

Bien entendu, ce que réclame le peuple français, ce n’est pas sa part de dessert. C’est le minimum de démocratie, qui permette à chacun de vivre dignement. Depuis longtemps, ce n’est plus le cas en France. Le pays est mis en coupe réglée par l’administration, qui en plus ne remplit pas son devoir. Qui peut dire que les hôpitaux, les écoles, les finances, la sécurité fonctionnent au mieux dans notre pays ? Et quand le pouvoir se met en tête de relancer l’économie, il augmente les impôts, c’est-à-dire qu’il détruit l’économie. Bref, tout va mal, sauf les Jeux olympiques. Maigre satisfaction !

En fait, on se retrouve dans la situation de la IVe République, minée par une guerre coloniale et par la sécession de son armée. Le changement de régime était devenu inévitable. La situation est à peu près la même aujourd’hui. Le nouveau régime qui est devenu nécessaire devra en revenir à des prélèvements diminués d’un tiers et à un système électoral propre à assurer une majorité au pouvoir. Quelques mesures de bon sens mettront la République à l’abri des médias en ne les laissant pas aux mains des plus puissants industriels du pays. Pour le reste, faisons confiance au peuple. Quand il est traité honnêtement, il est le meilleur gardien des institutions.

Il faut un leader à une révolution. Même si on est hostile à l’idée d’un homme providentiel, on doit reconnaître que tout combat demande un chef. Même Jésus, tout pacifique qu’il fût, se disait fils de David. L’onction vient à celui qui la suscite par sa conduite. Les Francs l’avaient bien compris en élevant le chef sur le pavois afin que tous le reconnaissent. Il va forcément venir un moment où quelqu’un parlera. Malgré le brouhaha, on le reconnaîtra. Et l’écoute du peuple ira croissant, jusqu’à le désigner comme chef. C’est le mystère de l’élection, qui est jouée bien avant le suffrage.

Cette désignation n’a pas même commencé. Il suffit de voir l’incongruité des candidats possibles au poste de premier ministre pour constater le grand vide de la vie publique. Mais la nécessité finit toujours par faire son œuvre. Ayons confiance dans le peuple de France. Il saura bien trouver celui ou celle qu’il mérite.

Claude Reichman

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Et moi, je n’accepte pas la dictature !

Et moi, je n’accepte pas la dictature !

A la fin de la IVe République, il y eut le même sentiment d’impuissance politique qu’aujourd’hui. Puis l’Algérie vint faire exploser le couvercle. Quel évènement viendra-t-il faire exploser la Ve République ? On est tenté de dire n’importe lequel, tant le régime semble fragile. En réalité, ce qui le tient debout, c’est le système de retraite et ses 17 millions de pensionnés. Ils sont le noyau électoral de cette république finissante. Tant qu’ils tiennent – et tant qu’on les tient par le versement de leur retraite – le président tiendra, car la constitution le lui permet. Avec ou sans majorité, il est inamovible.

On ne peut qu’être amusé de voir Macron s’amuser à exaspérer son monde. Tandis que les partis politiques s’agitent et ne savent plus que faire pour le contraindre à leur laisser un pouvoir qu’ils n’ont en réalité pas conquis faute d’électeurs, il fait du bateau au large de Brégançon, expose son torse menu et fait des chatouilles à ses gardes du corps. La belle vie ! Bien sûr, il va finir pare faire quelque chose. C’est-à-dire n’importe quoi, car il n’a en tête aucune solution sérieuse. Il n’a pas été fabriqué pour cela. Lui, son truc, c’est de faire joujou avec les taxes et de prononcer sempiternellement le même discours en bombant le torse.

Les peuples aiment bien les révolutions, mais surtout ils détestent le changement. C’est la barbe de changer d’habitudes. Chacun de nous emprunte chaque jour le même trajet pour se rendre au lieu où il travaille – ou à son club de bridge – et son premier réflexe quand un évènement l’en empêche est de pester contre cette incongruité. Ensuite, on se reprend, mais en attendant, on ne pousse pas au changement. C’est pour cela que les révolutions ont autant de mal à se déclencher et sont le plus souvent le fait de la jeunesse, qui n’est pas encore pétrie d’habitudes. Mais quand l’exaspération monte, il vient un moment où l’être humain ne se contient plus et passe à l’acte. C’est ainsi que se fait l’histoire.

Donc l’histoire va finir par se faire. Mais au profit de qui ? Certainement pas de ceux qui vivent bien et veulent vivre encore mieux. Ils n’ont pas à se révolter et donc ne le font pas. Alors ce sera les autres. Le problème, c’est qu’ils sont nombreux dans notre pays. Il s’agit des laissés pour compte et des déclassés. Le système social a attiré tant de bénéficiaires, français ou étrangers, qu’il a massacré les entreprises et l’emploi et fini par ruiner la corne d’abondance. Chateaubriand demandait qu’on soit « économe de son mépris étant donné le nombre des nécessiteux », on peut en dire autant des assistés de tous genre. Le moment est proche où ils vont ressembler à ces deux vieillards de Beckett serrés côte à côte dans leur poubelle et criant « ma bouillie ! ».

Le désespoir heureux est la marque de fabrique de l’univers occidental soumis à l’omniprésence des régimes sociaux. Il n’y a rien à espérer sauf la bouillie. Comment s’en débarrasser (encore un titre de théâtre : Ionesco) ? En espérant l’effondrement de ce régime débilitant, car l’abattre ferait trop de mécontents. Ce qu’il y a de terrible dans ce genre de système politique, c’est qu’il anéantit les défenses naturelles de l’organisme. La dernière manifestation de dignité d’un de nos dirigeants politiques est la claque administrée par Bayrou à un gamin qui lui faisait les poches. C’était en 2002 à Strasbourg. Bayrou était candidat à la présidentielle. En 1944, Leclerc et sa 2e DB libérait la ville. Il avait fallu attendre 58 ans pour une nouvelle action d’éclat en Alsace, et ce n’était pas la même !

Donc, l’effondrement. Il va se produire. Car ce régime d’assistance a été révoqué par les Etats européens. La mise en œuvre de cette décision est difficile. Certains Etats l’ont fait, mais incomplètement. D’autres, comme la France, s’en sont défendus comme de la peste. Enfin, des résistants, en France, ont combattu sans relâche pour libérer notre pays et finalement ont réussi. La liberté n’est plus qu’une question de semaines. Un des plus célèbres avocats français m’a dit un jour : « Je n’y crois pas, à votre truc ! ». Mon « truc » va pourtant sauver la France. Pas des nazis, mais de la décadence. Ce n’est déjà pas mal. Le plus étonnant, pour ceux qui ne connaissent pas la psychologie humaine, est le temps qu’il a fallu pour imposer enfin l’application de la loi. « L’art est long et le temps est court », disait Baudelaire, vingt-cinq siècles après Hippocrate.

Quand j’ai prononcé, au seuil de ma carrière, le serment d’Hippocrate, je ne me doutais pas du tout qu’il s’appliquerait à une toute autre matière que l’art de soigner. Mais après tout, n’est-ce pas aussi à soigner la société que je me suis également consacré ? Certains me diront qu’ils ne demandaient pas à être guéris. Je leur répondrai que dans la mesure où l’homme aime vivre en société, il doit accepter les mesures qui le permettent. Car certains ont pour opinion que leur dictature est le seul remède. Et moi, voyez-vous, je n’accepte pas la dictature. Un de mes amis qui a fait de grandes réformes dans son pays, m’a adressé il y a peu ce message : « Vive la liberté ! ». Trois mots qui disent tout !

Claude Reichman

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Il faut étendre la zone libre à tout le pays !

Il faut étendre la zone libre à tout le pays !

Les Jeux olympiques n’auront été qu’une grande fête réussie. Y voir un signe d’amélioration de la situation française est faire preuve d’aveuglement. Le pouvoir était évidemment à la recherche de manifestations encourageantes. Il les a eues, mais n’en tirera qu’un bénéfice passager. Les problèmes demeurent.

Si vous mettez la capitale du pays en état de siège pour assurer la sécurité et que vous sommez la France entière de regarder le spectacle, vous avez une quinzaine magique où tout paraît aller bien et où les gens s’aiment et sont heureux. Tant mieux. Les bons moments sont toujours à prendre. La leçon peut être interprétée dans le sens inverse : ce qui a bien marché est précisément ce qui, en temps ordinaire, ne marche pas. On sait très bien que la sécurité n’est pas assurée en France, que la vie économique n’est en rien un déroulement harmonieux, et que la société est secouée par la contestation fondamentale, de la part de certains de ses membres, des principes qui l’ont bâtie et qu’elle respecte en majorité. Autrement dit, la France est en danger.

La leçon majeure qu’on peut tirer de cette quinzaine réussie est que la France dispose d’une administration exécutive efficace, mais que la conception de notre politique souffre d’une totale inadaptation aux évolutions du monde moderne. Qui conçoit la politique ? Les penseurs et les élus. En France, les penseurs sont fonctionnaires car professeurs d’université. Quant aux élus, ils sont sous la coupe de directions constituées d’énarques, c’est-à-dire de fonctionnaires. Il est aisé de comprendre que rien de nouveau ne peut naître de ces gens-là. Ajoutons que les médias sont la propriété soit de l’Etat, soit d’industriels travaillant avec l’Etat.

Ce blocage doit absolument être levé si nous ne voulons pas que notre pays sombre au plus profond de l’abîme historique. On peut rêver d’une révolution pacifique qui ouvrirait la porte des responsabilités au peuple. La chose est plus facile à dire qu’à faire. Car l’organisation de l’Etat est si complexe que seuls des individus formés à ce type de fonctionnement peuvent l’assumer. Il en résulte que la seule façon d’obtenir un changement consiste à changer le périmètre de l’Etat, afin de rendre à la société civile, autrement dit aux particuliers, nombre de prérogatives détenues par l’Etat.

Je ne cesse de répéter que nous avons une chance historique de réussir cette transformation en rendant la protection sociale aux particuliers. Cette révolution a été voulue et organisée par les Etats membres de l’Union européenne. La France a signé les traités qui l’établissent et transposé les directives qui la mettent en œuvre. Mais notre pays a mis toute son énergie à torpiller ce qu’elle avait contribué à construire. Elle n’y est pas parvenue parce que nous nous y sommes opposés efficacement en organisant le passage à la liberté, comme on passait de la zone occupée à la zone libre pendant la guerre.  Il faut maintenant étendre la zone libre à tout le pays.

Cette véritable révolution aura l’immense mérite de transformer les millions d’assurés sociaux en hommes libres. Et leur donnera le goût d’entreprendre, d’innover, et surtout de remettre en cause des habitudes délétères fondées sur l’irresponsabilité. La politique  ressentira aussitôt les bienfaits de ce changement radical des mentalités. Elle redeviendra le champ du possible, au lieu de n’être qu’une morne plaine à l’horizon bouché.

La chance française est dans cette évolution. Nous savons que notre peuple a d’immenses capacités qui ne demandent qu’à s’épanouir. Elles ont été méthodiquement bridées par l’organisation administrative du pays afin de se réserver le pouvoir. On voit le résultat. Il est catastrophique. L’espoir a déserté notre pays et ne renaît que par brefs et illusoires épisodes, comme ces Jeux olympique qu’on a trop présentés comme un évènement mondial, alors qu’ils n’étaient qu’un grand spectacle de plus pour les télévisions.

Les êtres humains aspirent tous à la liberté, et une petite fraction d’entre eux n’aspire qu’à commander. Il faut les tenir en respect, non par goût de l’anarchie mais par prudence, car le chef a souvent tôt fait de se transformer en tyran. Les Français qui ont rédigé la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen avaient réfléchi depuis longtemps à cette révolution qu’ils portaient en eux. Ils l’ont faite et aussitôt perdue. Mais elle vit toujours dans nos esprits. Et ne demande qu’à se réaliser enfin.

L’Etat français n’est pas sans mérites. Il a su réaliser la fusion de nos provinces et l’unité de nos institutions. Mais il n’a pas su prendre conscience des évolutions de la société. Aujourd’hui, l’Etat est devenu l’adversaire des citoyens. Il faut le rendre à sa véritable mission, qui est de protéger la nation. Le reste, restituons-le aux Français. Ils sauront parfaitement ce qu’ils ont à faire. En résumé, être libres et heureux !

Claude Reichman

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Le jour est venu où l’on va mettre les cons en orbite !

Le jour est venu où l’on va mettre les cons en orbite !

L’enthousiasme des Français pour leurs champions sportifs fait plaisir à voir et rend triste. C’est évidemment une joie d’applaudir les exploits accomplis face aux meilleurs athlètes du monde. Et en même temps on se dit que les réjouissances ne peuvent durer quand la situation du pays a tout pour inquiéter. Si encore il y avait une prise de conscience des acteurs politiques ! Mais non. Ils continuent, pour la gauche, à jouer la comédie de l’antifascisme, et pour la droite traditionnelle celle du bon gestionnaire. Quant à la droite nationale, elle est muette de stupéfaction tant elle sent qu’on lui refuse sa place au banquet républicain pour des fausses raisons qu’elle ne sait pas éloigner d’elle.

La France va mal. Et l’on sait bien pourquoi. Voilà un demi-siècle tout rond que, telle Diogène, elle cherche un homme. Oh, il ne s’agit pas de l’homme providentiel, mais tout simplement d’un homme capable de diriger le pays. On a vu se succéder à la présidence des personnes assez variées mais toutes finalement peu sérieuses car n’ayant jamais vécu la vie d’un Français ordinaire. Nos six cavaliers du désespoir n’ont jamais pensé que politique. Et leur ratatouille n’a jamais eu la moindre saveur. La faute en revient à notre Constitution, qui fait du président un monarque. La tentation de devenir roi est si forte chez les élus qu’elle leur fait perdre toute raison. Que voulez-vous, nous sommes des grands singes qui veulent tous être le mâle dominant.

On a beaucoup brodé sur la théorie de Francis Fukuyama qui croyait venue « la fin de l’histoire ». Ce qu’il voulait dire c’est que, le communisme vaincu, le monde célébrerait à jamais la civilisation de liberté que l’Occident avait réussi à construire. Il était évidemment tentant de le penser, tant le combat avait été terrible contre le totalitarisme soviétique. Mais c’était faire bon marché de la faculté d’oubli de l’homme. Après chaque grande échéance civilisationnelle, il est comme l’enfant qui vient de naître. Et tout peut recommencer !

Et en effet tout recommence. Il suffit de trouver un individu quelconque doté d’un bel organe, et le voilà prêt à entamer « une carrière de dictateur », comme le disait le général de Gaulle. En France, nous en avons deux ou trois sous la main et rien ne dit qu’ils ne finiront pas en lider maximo, comme on aime à le dire et à le voir en Amérique latine. La guerre est ouverte entre les gens éclairés et les obscurantistes. Pour gagner, les gens éclairés doivent avoir leurs idées bien calées dans leur cerveau et dans leur cœur. S’ils fléchissent dans leur conviction, l’adversaire le sentira aussitôt et les balayera.

J’ai beau chercher, je ne vois pas en France d’homme politique bardé de certitudes libérales. Il y a bien, ici ou là, quelques hommes libres dans leur expression, mais aucun à ma connaissance n’a franchi l’épreuve du passage à l’acte politique. Notre société étatique dort donc sur ses deux oreilles et ne voit pas de raison pour que cela change un jour. Et pourtant, cela va changer. Et tanguer fortement.

Ce qui va bouleverser la donne, c’est une idée simple, celle de la liberté. Il ne s’agit pas ici de cette grande idée qu’on peut brandir paisiblement ou passionnément dans les défilés avant de rentrer sagement à la maison. Non. Il s’agit de la liberté qu’on peut mettre en œuvre dans la vie de tous les jours. Le meilleur exemple est celui du travail. Pour les anciens Grecs, l’oisiveté était le bien suprême. Cohérents avec eux-mêmes ils avaient des esclaves. Les siècles ont passé. On a alors inventé le salariat. Et ce qui allait avec, la Sécurité sociale. Les salariés sont devenus les esclaves de la Sécurité sociale. Esclaves heureux, car choyés de dons et de privilèges, mais esclaves quand même, car condamnés à une vie médiocre et sans liberté.

Les socialistes qui ont eu l’idée de l’Europe ont eu une illumination inattendue. Ils ont compris que la liberté de l’assurance n’était rien d’autre que la liberté de l’homme. Et ils l’ont mise en œuvre. Mais la pilule passe mal dans le gosier étatiste français. Alors il faut se battre pour faire appliquer la loi. C’est ce que nous faisons. La victoire est là, avec l’aveu de la Cour de cassation rendant obligatoire l’application des dispositions européennes. Mais que de temps perdu, que de retraites gâchées par l’impécuniosité du dispositif français, que de marasme provoqué par la bêtise !

« Le jour où l’on mettra les cons en orbite, t’as pas fini de tourner ! », fait dire Audiard à Jean Gabin. En effet. Les joies de l’espace s’ouvrent à nous. Il va y avoir du spectacle !

Claude Reichman

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En France, le pouvoir a perdu la tête !

En France, le pouvoir a perdu la tête !

La première semaine olympique aura été une parenthèse enchantée pour la France. Tout à la joie de voir leurs sportifs gagner et de pouvoir se proclamer les meilleurs du monde, les Français ont oublié pendant un court moment qu’ils sont profondément divisés sur la façon de gouverner leur pays. La seconde semaine des Jeux, dédiée à l’athlétisme les fera revenir sur terre et les déposera en plein milieu du mois d’août dans le mécontentement, le doute et l’inquiétude qui sont leur lot commun depuis un demi-siècle.

Les Français se répartissent en trois tiers. L’un veut faire payer les riches, un autre veut chasser les étrangers, et le troisième pense que puisque les choses vont à peu près bien pour lui il doit en être de même pour tous les autres. Qu’on me pardonne de penser que ces trois tiers se trompent, même s’ils ont d’excellentes raisons de se tromper.

L’humanité a fait une immense conquête au Ve siècle avant notre ère : celle du raisonnement. Ce processus est le seul remède connu contre les passions malsaines qui détruisent les sociétés. Un bon raisonnement remet les données d’un problème en ordre et finit le plus souvent par résoudre celui-ci. Mais il ne le résout pas pour toujours et d’autres problèmes ne tardent pas à surgir qui réclament à leur tour la discipline intellectuelle qui est à la base du raisonnement.

L’ère des lumières a fini par donner naissance à l’obscurantisme, parce que le déchaînement révolutionnaire des passions a tout emporté. Nous ne sommes toujours pas guéris des idéologies nées au 19e siècle dans le tumulte de l’industrialisation. Pas plus que l’idée de couper la tête aux rois n’a su s’apaiser ailleurs que chez les vikings assagis du nord de l’Europe. Mais ceux-ci ont quand même su inventer l’inspection aérienne du territoire pour détecter les piscines non déclarées. Personne n’est parfait !

En France, le pouvoir a vraiment perdu la tête, puisque son rôle, qui était de ramener les trois tiers plus haut décrits à la raison et à l’intérêt général n’est plus rempli du tout par des politiciens qui ne raisonnent qu’en termes de communication et donc d’images. Voir Macron guetter les vainqueurs français des Jeux pour se faire photographier avec eux est un supplice pour les démocrates, qui recherchent chez leurs élus la dignité qui sied à l’élection. Tels Diogène, ils cherchent un homme et ne le trouvent pas.

La solution du problème français n’est pas dans la politique, mais dans l’économie (même si celle-ci est également politique). Hayek a parfaitement expliqué  que la mise sous tutelle étatique de l’activité d’un pays condamne celui-ci à la dictature. Quand le simple fait de s’emparer des commandes de l’Etat vous donne tout pouvoir, on est en permanence menacé par les factions. Et il est bien rare que ces menaces ne se concrétisent pas. On l’a vu quand l’Allemagne est devenue nazie, alors qu’elle était un pays d’intelligence et de culture. En France, on voit bien que Macron se moque du peuple et de ses représentants, qu’il défie avec insolence en ne tenant pas le moindre compte des usages politiques et des convenances de la démocratie. La dictature n’est pas loin.

Pour ramener la France sur les chemins de la démocratie et du progrès, il faut diminuer drastiquement le poids de l’Etat. Le seul domaine où l’on peut le faire est la protection sociale, car on ne peut trancher dans les missions régaliennes sans faire prendre des risques au peuple. Le social est essentiellement constitué d’activités d’assurance que des entreprises privées peuvent parfaitement et mieux exercer. Il faut leur rendre ce champ d’activité. Du même coup on ramènera le poids de l’Etat à la proportion qu’il avait quand le général de Gaulle a quitté le pouvoir. On ne souvient pas que cette époque ait été marquée par la misère et la déréliction.

Le seul obstacle à cette évolution – qui est en fait une révolution – est non seulement le poids de l’habitude, mais surtout l’idéologie communiste, qui imprègne la France officielle après des décennies de propagande. En témoigne le fait qu’aucun homme politique ne défend la liberté, sauf en de vaines paroles. L’arrivée de nouveaux hommes politiques sera à la fois la cause et la conséquence de la révolution sociale, qui n’est en fait qu’une révolution de la liberté. Quand elle sera faite, chacun se demandera pourquoi il a été aussi difficile et long de la faire. La nature humaine est telle que tout changement est difficile à admettre. Il n’y a pas d’autre explication vraiment convaincante.

Je ne vois pas d’autre image réaliste de la France actuelle que celle de la société dépeinte par Andersen dans son conte « Les habits neufs de l’empereur ». Il a fallu qu’un enfant s’écrie « Le roi est nu » pour que tout le monde s’en aperçoive. L’image de l’enfant a été bien choisie parce qu’il n’est pas chargé d’idées accumulées et le plus souvent fausses. D’habitude, les sociétés confient à des penseurs visionnaires le soin de les guérir de leurs erreurs. Mais en France, les écrivains ne peuvent être visionnaires car ils sont professeurs et payés par l’Etat. Ou parce qu’ils aspirent à l’être. Chacun pourra citer quelques exemples du contraire. Mais tout le monde citera les mêmes. Qui ne pensent plus depuis longtemps. Parce qu’ils sont morts, d’une façon ou d’une autre. Pourtant la vie continue. C’est ce qui doit nous rassurer.

Claude Reichman

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Les termites attaquent la SNCF !

Les termites attaquent la SNCF !

L’offensive ferroviaire des termites survenait au pire moment : celui des départs en vacances. La vie du pays était suspendue deux mois durant par une sorte de trêve de Dieu. Il était admis qu’aucun problème ne pouvait trouver de solution, aucune décision irrévocable être prise pendant cette période. L’attention des citoyens était en effet tout entière requise par le choix des dates de leurs déplacements, et des moyens utilisés à cette fin. Ils n’attachaient que peu d’importance à leur villégiature elle-même, qui le plus souvent était banale et chargée d’ennui pour la plupart, mais la manière d’en gagner le lieu les passionnait et faisait l’objet de débats enflammés entre les tenants des divers modes de transport, entre les adeptes des heures traditionnelles et ceux qui prônaient les départs à l’aube ou les routes de nuit.

Pour le moment, seule la ligne ferroviaire de l’ouest était coupée, mais nul ne doutait que d’autres destinations cardinales ne fussent bientôt touchées. La compagnie avait très vite avoué son impuissance. Les termites avançaient plus rapidement que les équipes chargées de remplacer les traverses. Pire même : les insectes n’hésitaient pas à revenir sur les lieux de leurs premiers méfaits et attaquaient les parties remplacées avec une fureur qu’on eût dite décuplée par la volonté d’ôter tout espoir à l’adversaire.

Des équipes de la compagnie circulaient à pied le long des voies encore indemnes, guettant le moindre signe d’envahissement des traverses, mais cette garde avait quelque chose de désespérant car on savait bien que les pièces attaquées paraîtraient indemnes au regard jusqu’au moment où, brusquement, elles seraient réduites en poussière.

Même les sondages faits au hasard ne rassuraient pas quand ils étaient négatifs, car les termites avançaient avec une vitesse foudroyante.

Certains repensaient à la situation qu’avait vécu le pays quand les blindés germains, bien des décennies auparavant, s’étaient soudain rués à l’assaut, perçant toutes les lignes de défense, prenant les défenseurs de vitesse. « Chez nous, disaient-ils, on est toujours surpris. On se prépare sérieusement à la guerre, mais c’est à celle d’avant ». Le propos n’était pas original, mais il ne manquait pas de force. Car on ne pouvait employer d’autre terme que celui de guerre pour qualifier l’invasion du pays par les termites. Et cette guerre, à l’évidence, était d’un type nouveau. L’adversaire était-il celui qui agissait ou quelque puissance dont il s’était fait l’instrument ? On l’ignorait. De plus on n’avait nullement prévu les moyens de défense contre ce type d’agression. Tout avait changé d’échelle. Le termite, depuis des siècles, était un hôte connu de nos demeures. Il faisait en, quelque sorte partie de la collectivité nationale. Lorsque sa concentration en un endroit menaçait de rompre l’équilibre, soit on le combattait par des moyens chimiques qui avaient une efficacité certaine à condition d’être utilisés en quantité suffisante, et pendant le temps qu’il fallait, soit on leur abandonnait les lieux. On n’avait jamais imaginé que ces communautés somme toute paisibles pussent soudain être prises de frénésie et se lancer à la conquête du pays. On n’avait donc pas pris la précaution d’accumuler en des lieux sûrs et bien répartis des stocks d’armes chimiques destinées à les combattre. Et quand bien même les aurait-on eues, notre victoire n’eût pas été assurée, car les spécialistes aptes à manier ces armes étaient trop peu nombreux pour se porter sur tous les fronts d’une offensive généralisée. Pour répondre à un défi de cette ampleur, il aurait fallu une mobilisation totale et permanente. Ce qui supposait d’une part que, bien à l’avance, on eût défini la menace et évalué les forces adverses, et d’autre part suscité dans le pays un sursaut civique et patriotique. On n’avait fait ni l’un ni l’autre, et c’était trop tard. Force était de s’en remettre à la providence, qui jusqu’’alors n’avait pas ménagé ses faveurs au pays, mais dont il avait peut-être, à force de veulerie et d’impéritie, épuisé les derniers élans de bienveillance.

Claude Reichman
« La révolution des termites » (1990).

 

 

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 Il faut gagner la guerre idéologique !

 Il faut gagner la guerre idéologique !

Au Ve siècle avant JC, à Athènes, Hérodote et Thucydide ont inventé l’histoire. Pour la première fois, l’humanité ne s’est plus contentée de raconter des faits, mais a cherché à en comprendre les causes. Au 21e siècle, en France, on a tout oublié des leçons des historiens grecs. On se jette des insultes à la figure, et ces insultes n’ont aucune trace de vérité. Simplement, elles ont pour but de discréditer des adversaires politiques.

Les plus insultants sont ceux qui se déclarent « insoumis », sans qu’on sache précisément la soumission qu’ils rejettent, même si tout le monde a compris qu’ils veulent abattre les riches afin d’enrichir les pauvres. En résumé, ce dont ils ne veulent plus, c’est une société libérale, telle qu’elle s’est développée depuis plusieurs siècles en Occident et qui se caractérise par la liberté politique, l’égalité des droits, la propriété et la liberté d’entreprendre.

L’action des « insoumis » est une complète régression de notre civilisation. Elle  n’est pas la première dans l’histoire à vouloir créer une dictature collectiviste. Mais il faut noter que l’échec n’a jamais découragé les tenants de cette doctrine. Au contraire, il les encourage à persévérer au motif que l’échec n’est dû qu’à une insuffisance de mesures dictatoriales.

On n’a jamais trouvé un meilleur moyen d’annihiler ces gens qu’en les combattant avec détermination et en faisant en sorte que la société libérale donne satisfaction au plus grand nombre et, pourquoi pas, à tout le monde. Là où les choses se gâtent, c’est quand la société libérale s’enraye et aboutit à une société d’exclusion pour la majorité du  peuple. C’est le cas en France aujourd’hui.

La société française s’est enrayée parce que les représentants politiques de la liberté ont cessé de défendre celle-ci, au profit d’une gestion étatique des problèmes. Ils ont été dominés intellectuellement et moralement par les collectivistes, car ceux-ci se sont emparés des moyens d’expression, qu’il s’agisse des journaux et des médias audiovisuels, et n’ont cessé de déverser sur le pays des idées économiques insensées et des informations dénaturées. La liberté est devenue une doctrine inacceptable en France, et seul compte l’Etat qui doit se charger de tout. On remarquera que cette soumission de la société à l’Etat est très exactement la doctrine fasciste que Mussolini exprimait ainsi : « L’individu n’existe qu’autant qu’il fait partie de l’Etat et qu’il demeure subordonné aux nécessités de l’Etat. »

On remarquera que l’épithète de « fasciste » que l’extrême gauche accole aux représentants de la droite nationale n’a aucun sens puisque celle-ci a fondé son développement sur le refus de la domination étatique. De même le qualificatif de « raciste » qui vise les mêmes est tout aussi dépourvu de sens, car le fait de vouloir réduire l’immigration repose sur la nécessité de préserver l’équilibre de la société, qui est très perturbé par l’insécurité et la violence qui résultent d’immigrés non intégrés.

En fait, nous sommes plongés dans une guerre idéologique qui n’a aucun rapport avec le bien de la population, et qui peut se résumer à la volonté de l’extrême gauche de prendre le pouvoir et de l’exercer de façon dictatoriale. Ce constat implique, de la part des partisans de la liberté, une révision complète de leurs méthodes. A commencer par le remplacement de leurs représentants habituels que la propagande gauchiste a complètement décérébrés.

Le renouvellement des générations va faire son œuvre. Les jeunes gens d’une vingtaine d’années ne réagissent pas comme leurs aînés. Ils sont pragmatiques, mais hélas peu préparés au combat, tant on les a bercés de chansons douces ou assourdis de hurlements métalliques censés être de la musique. Mais ils ne refusent pas les réalités, au contraire de leurs parents qui ont cru que l’Etat les ferait vivre à crédit et paierait leur retraite. La découverte de leurs droits, qu’ils tiennent de la construction européenne, sera pour eux une révélation, et ils ne tarderont pas à s’en emparer tant ils ont besoin de liberté et d’avenir.

La France va passer de sales moments, mais elle se ressaisira. Parce qu’il n’y a rien d’irrémédiable dans les conséquences d’une mauvaise gestion. Cela demande seulement du courage et des sacrifices matériels. Notre pays a perdu un million et demi de ses jeunes gens pendant la guerre de 14-18, et elle a été en partie détruite. Le redressement a été très difficile, mais un siècle plus tard, la France est toujours debout, même si elle est affligée de troubles qu’il faut soigner d’urgence. Un bon gouvernement aidera à la guérison. Nous allons aussi y contribuer en libérant les actifs de la tyrannie sociale.

J’aime entendre la Marseillaise au début des matchs de rugby. Un stade entier se sent français. Et ce n’est pas une illusion. Ce que nous, Français, avons en commun, c’est ce qui unit les citoyens de tout pays : l’appartenance. Vivons la nôtre avec joie et courage. Il n’est pas de meilleur viatique que ce sentiment. C’est lui qui nous maintient debout !

Claude Reichman

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La France devient un enfer !

La France devient un enfer !

Le paradis français, ce pays où tout est gratuit, où l’on vous soigne et on vous cajole, où vos vieux jours sont assurés et vos enfants instruits, bref ce pays dont l’administration fait l’envie du monde entier, ce paradis est en train de devenir un enfer. Pas un jour sans qu’un ou plusieurs habitants ne soient poignardés, pas un jour sans qu’une fillette soit violée, pas un jour sans qu’un politicien haineux vous déverse sa bile au visage en vous menaçant de vous confisquer vos petites économies. Mais qu’avons-nous fait au bon Dieu pour en arriver là ? Oh, c’est bien simple, nous avons fait du communisme.

Vouloir instituer le paradis conduit toujours à l’enfer. Le communisme est fondé sur un principe : on reçoit selon ses besoins, on paie selon ses moyens. Or les besoins de l’homme sont illimités et ses moyens par nature limités. Le choc de ces deux parties du principe est inévitable. Et le résultat en est toujours la contrainte. Qu’on nous cite un seul pays communiste qui ne soit pas une dictature. Celle-ci, en Occident est limitée par l’environnement démocratique. Mais la France démontre que même bien entouré, on peut être victime de la tyrannie sociale. Il est vrai que nos voisins sont eux aussi contaminés par le communisme, qui les imprègne depuis près d’un siècle.

La pensée de gauche est fondée sur la contrainte. C’est son vice profond. Une partie de la gauche veut encore plus de contrainte. Elle est faite d’individus déclassés qui ne voient pas d’autre moyen de progresser que l’abaissement de tous les autres. Nous avons en France vingt-cinq millions de déclassés, que le capitalisme réduit à une frange de la population a laissés au bord du chemin. Etonnez-vous qu’ils veuillent tout faire péter. Pour être enfin tranquilles dans leur médiocre existence. Et chez certains d’entre eux existe l’espoir de devenir les chefs de la société nouvelle.

Le drame français, c’est l’alliance des déclassés et de l’Etat. Les déclassés réclament toujours plus de contraintes et de prédation, cela tombe bien parce que l’Etat est tout prêt à les leur fournir. Les hauts fonctionnaires seront les mieux servis – et de loin – et les déclassés auront droit à la paresse. Dans une émission de la campagne électorale, une jeune femme a déclaré qu’atteinte d’une maladie rare, elle ne pouvait pas travailler. Oubliant toute charité, on serait tenté de diagnostiquer la flemme. Mais ce mot est imprononçable dans l’univers français. Tout le monde bosse, et bosse dur, même si l’on ne fait rien !

Le mal français est inguérissable par la persuasion. Vous ne pouvez pas remettre au boulot des gens que vous ne pouvez payer qu’avec des clopinettes. Tant qu’à être mal payé, autant ne rien faire. Et toucher des subsides payés par ceux qui ont encore quelque chose. La mécanique infernale est enclenchée. Appauvrissement général, mal être, violence, propagande éhontée, désignation de boucs émissaires, le spectacle est toujours le même. Les Tournées sociales se produisent dans tout le pays et le spectacle est gratuit. Avec un peu de chance, ou aura droit à des numéros d’anthologie, comme l’exposition de professeurs et de patrons avec une pancarte autour du cou, et qui sait même à la tonte de bourgeoises coupables d’élégance vestimentaire ou de simple bon goût.

Le pire de tout cela, c’est que personne n’y comprend rien. Je veux dire personne qui ait le droit de parler aux étranges lucarnes. Un de mes amis ayant accès aux micros, à qui je conseillais de promouvoir telle mesure salvatrice et de bon sens, et auquel je disais en plaisantant que, tel Diogène, je cherchais un homme, me répondit très sérieusement : « Je ne serai pas cet homme-là. ». C’est un très bon garçon, que j’ai connu autrefois, quand il y avait encore un peu de liberté en France. Il ne m’a pas dit  que dans une dictature, on ferme sa gueule, mais il l’a pensé fortement.

Le torrent de haine qui inonde nos rues, nos places et nos micros ne se tarira pas de sitôt. Il faudra que la disette s’installe et rende les estomacs raisonnables, à la place des cerveaux. D’ici là, prions pour la France. Et si nous le pouvons, agissons. Je n’ai nullement renoncé à libérer les Français de la tyrannie sociale, et je me félicite que les juges français, au plus haut niveau, aient fini, sous notre pression, par se rendre à la raison  – je veux dire aux dispositions européennes de liberté – et enfin admis que ces dernières doivent être appliquées par les tribunaux. C’est une avancée formidable, comme un mur de prison qui s’effondre. Le grand air est pour demain.

Les hommes aiment se réunir et pleurer sur leur sort. Dans certains pays on leur épargne cette peine en désignant des pleureuses dont c’est le métier. Dommage qu’on n’ait pas fait cela chez nous. Cela aurait libéré des énergies. Qui auraient pu s’employer utilement à changer les choses. A défaut, on ne peut compter que sur des hommes et des femmes décidés à se battre quoi qu’il en coûte, comme le disent nos gouvernants à propos d’argent. Je préfère vous quitter sur ce constat d’espoir.

Claude Reichman

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C’est la Sécurité sociale qui a détruit la France !

C’est la Sécurité sociale qui a détruit la France !

Que dirait-on d’un médecin qui sait depuis quinze ans ce dont souffre son malade et qui ne le traiterait pas ? Qu’il est incompétent, voire criminel. Que dit-on des politiciens qui savent depuis au moins quinze ans ce dont souffre la France et qui la laissent souffrir et s’affaiblir ? Rien. On les laisse s’ébrouer dans le champ médiatique et se présenter à des élections qui ne changent rien. Et comme ceux qui les interrogent dans les médias savent aussi bien qu’eux ce qui détruit notre pays et se gardent bien de poser des questions à ce sujet, le terrible déclin et la souffrance française se poursuivent inéluctablement.

La révélation du mal français a date certaine. Je ne parle pas – par modestie – de mon livre « Sécurité sociale, le vrai mal français », paru en 1995, mais de l’ouvrage intitulé « Les nerfs solides », paru en 2009. L’histoire de ce livre est édifiante. Il ne s’agit pas d’un essai politique et encore moins d’un ouvrage polémique, mais, au départ, d’une étude de la société Publicis destinée « à nous aider à assouvir notre inextinguible soif de savoir qui sont les clients qui font vivre nos clients », comme l’écrit le président de Publicis, Maurice Lévy, dans sa préface. Qu’apprend-on de cette étude réalisée par deux chercheurs de Publicis ? Qu’il y a en France vingt millions de personnes constituant ce qu’on appelle les classes moyennes et qui s’en sortent de plus en plus mal.

Cette étude sérieuse et documentée est une véritable bombe politique. Elle démontre qu’un mal terrible ronge la France et menace de la faire exploser. Nous y sommes. La France est un pays déclassé où une importante partie de la population tient encore le coup, mais plus pour longtemps. Une partie d’entre elle, aujourd’hui, ne rêve que de faire exploser la société, parce qu’elle ne lui apporte aucune satisfaction ni aucun espoir. En dissolvant l’Assemblée nationale, le président de la République a pris acte de cette situation. En déplacement en Italie pour le G7, il déclare que les Français ne supportent plus l’immigration et l’insécurité et leur propose de s’en occuper. Après sept ans de mandat !

Le  diagnostic du président est le bon. Mais il est le dernier à avoir compris le mal français. Médiocre performance pour un homme qu’on présentait comme un petit génie. Il est probable que les Français ne confieront pas le traitement du mal à celui qui a été incapable de le déceler pendant sa présidence. Deux blocs s’affrontent aux élections législatives : un bloc de gauche dominé par l’extrême gauche, un bloc de la droite nationale alliée à une partie de la droite traditionnelle. C’est ce dernier qui semble avoir le plus de chances de l’emporter. Mais dans cette campagne, on n’entend personne évoquer les remèdes au mal français. Nous allons donc encore devoir naviguer dans des eaux incertaines où le naufrage menacera à tout instant.

La France est un vieux pays qui a réussi à se relever de bien des catastrophes. Mais celle qui est en cours risque d’être la dernière avant l’effacement de notre peuple. Raison de plus d’être lucide et déterminé. Pour l’heure, on ne constate aucune de ces qualités qui soit en œuvre. Les volontés ont été annihilées par le déversement d’argent magique sur la population. Les plus lucides disent que cela ne pourra pas durer, mais ils n’agissent pas pour constituer une force de redressement national. Le bloc de droite n’a pas de plan cohérent, autre que des mesures d’urgence contre l’immigration et le prix de l’énergie, pour ramener la France au rang des pays bien gérés. Tout est donc à faire.

Le drame français est la disparition des libéraux. C’est eux qui dirigent toutes les puissances occidentales, sauf la France. Chez nous, le communisme est chez lui. Voir le chef du parti communiste, fort de ses 2 % de voix, tenir le haut du pavé devant les médias est une insulte aux 100 millions de morts du communisme. Mais en France, cela ne choque pas grand monde. Les génocides sont devenus monnaie courante partout sur la planète. Alors on s’habitue !

Tant qu’on n’aura pas compris que c’est la Sécurité sociale qui a détruit la France, on n’aura rien compris. Une occasion magnifique de se débarrasser de ce fardeau s’est présentée en 1993 quand ont été mises en œuvre, dans l’Union européenne, les mesures décidées par le traité de l’Acte unique de 1986, c’est-à-dire la création du Marché intérieur, où la concurrence était généralisée dans tous les domaines. La France a voté toutes les lois de transposition … mais a tout fait pour ne pas les appliquer. Elle s’est notamment emparée du service juridique de la Commission afin de bloquer toutes nos tentatives de déverrouiller la situation. Nous avons pu, par notre acharnement libérer une importante partie des travailleurs indépendants, mais pas tous les Français. Pendant ce temps, l’économie française s’est effondrée en même temps que notre compétitivité trouvait sa résidence au Père Lachaise. C’est grâce à la banque centrale allemande que la France a obtenu les crédits qui lui ont permis de subsister. Mais il vient toujours un moment où les crédits s’épuisent. On n’attend plus que le gong final. Qui résonnera dans un pays déchiré, en proie aux émeutes et à la guerre civile. Il faudra bien alors que des Français se décident à sauver leur pays !

Claude Reichman

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Restons éveillés, les évènements approchent !

Restons éveillés, les évènements approchent !

« Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. » Il n’y a pas un seul candidat libéral à cette élection européenne. Certes il y en a un ou deux qui présentent un zeste de libéralisme, mais ce n’est que pour donner un peu de goût à leur breuvage socialisant. Cette élection est donc pour moi fort dépeuplée. Je suis face à un désert idéologique, où toute la nature se résume à quelques arbustes rabougris. L’image que donne la France est celle d’un Sahara où le soleil ne se lève que pour brûler.

Pourtant notre pays est engagé dans une coalition qui lutte pour préserver la liberté de l’Occident que met en péril le tyran russe, comme l’appelle justement le président des Etats-Unis. Comment peut-on être socialiste – et même communiste – dans une telle alliance ? Nos amis sont décidément bien tolérants envers nous. Il est vrai que la France a encore du sens. Elle ne le doit qu’à son passé. Mais à mesure que le temps passe, nous sommes poussés en dehors du monde civilisé. Non par nos amis, mais par notre propre faute.

Je suis la politique depuis de  nombreuses années et j’y participe. Ce que je constate aujourd’hui me navre. Tous les espoirs et les efforts de redressement ont été anéantis par l’Etat, qui n’a cessé de prendre de l’argent aux actifs pour le distribuer aux inactifs. Dans des conditions d’ailleurs très contestables, puisque le régime de retraite a été bâti sur une idée folle consistant à ne jamais se soucier du sort des jeunes, contraints de financer les pensions de leurs aînés sans avoir la moindre chance d’en bénéficier un jour à leur tour en raison de l’effondrement du nombre de cotisants.

L’Etat, me direz-vous, mais qui est l’Etat ? La réponse est simple. L’Etat, ce sont ceux qui s’en sont emparés. Des partis politiques donc, dirigés par de hauts fonctionnaires alternant entre fonctions électives et pantouflages rémunérateurs et se souciant de la France comme de colin-tampon. La France, pour eux, n’a jamais été qu’un terrain  d’expérience où l’on peut faire valoir son agilité intellectuelle sans jamais se soucier du résultat pour la nation. En fait ces gens ont tué le patriotisme en France en le rendant inutile et même gênant car il perturbe la redistribution de l’argent des Français. L’Etat s’est comporté en ennemi de la France et non en rempart. La lutte contre l’Etat prédateur est devenue une ardente obligation dans notre pays.

Or nous vivons une élection nationale où ce sujet n’a pas même été évoqué. Certes il s’agit d’une élection européenne, comme le répète M. Macron pour échapper à son bilan national, mais depuis quand l’Europe n’a-t-elle plus de rapport avec un pays qui en est membre ? En vérité, nous sommes entrés dans l’ère du mensonge permanent, au point qu’il va nous falloir un enfant, comme dans le conte d’Andersen, pour dissiper le nuage de crédulité qui fait voir à tout un peuple les habits neufs du souverain, alors qu’il est nu. Ce serait d’ailleurs assez drôle de représenter une cérémonie où tout le monde, du président au dernier manant, serait nu comme un ver et manifesterait son enthousiasme pour un régime qui l’a ainsi transformé.

Ce qui doit nous rassurer, c’est qu’aucun régime aussi décadent que le régime français actuel ne s’est jamais maintenu très longtemps. Même le communisme soviétique a fini par s’effondrer, soixante-douze ans après son instauration. Le régime français ne tient que par 250 000 policiers et gendarmes. Qui dissipent rapidement toute manifestation un peu dangereuse. Mais le maintien de l’ordre a ses limites. Surtout quand l’ordre n’est maintenu que dans les lieux les moins désordonnés. Car là où le désordre sévit vraiment, il règne en maître, le pouvoir tremblant à l’idée de devoir affronter les populations immigrées. Du coup, c’est une égérie de l’immigration qui est devenue la voix de l’opposition en France. Et ce n’est qu’un début.

En ce 80e anniversaire du Débarquement, il faut se souvenir de l’appel du 18 juin 1940, qu’aucun discours officiel n’a évoqué, comme si toutes ces excellences réunies ressentaient une crainte révérencielle face à l’extraordinaire exploit d’un général inconnu qui avait fini par incarner son pays et par apparaître comme son sauveur. Pour tout dire, ce qu’a fait De Gaulle, en fait ça ne se fait pas. Et pourtant, ça s’est fait. Comme tous les grands évènements de l’histoire, l’épopée de la France libre s’est produite au mépris de la vraisemblance. Et pourtant, elle a eu lieu.

Voilà pourquoi nous ne devons pas perdre courage. L’adversaire que nous devons affronter n’est pas fort d’une armée de fer, mais d’une montagne de paresse qu’il a répandue sur notre peuple. Elle est plus difficile à affronter qu’un adversaire lourdement armé parce que ces armes-là ont pour effet d’endormir ceux qu’elles frappent. Mais leur effet se dissipe à mesure qu’elles se décomposent dans l’effondrement général. Il vient toujours un moment où les ministères sont désertés. Et où la voix du peuple peut enfin se faire entendre. Notre devoir est de veiller à ce que cette voix soit bien celle du peuple et non de quelque usurpateur. Restons éveillés et attentifs. Les évènements approchent !

Claude Reichman

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Les juges vont enfin devoir respecter nos droits !

Les juges vont enfin devoir respecter nos droits !

Pas une journée sans une mauvaise nouvelle. Le plus souvent, c’est un Français poignardé. Hier ce fut la dégradation de la note de la France par Standard & Poor’s. Heureusement le ministre de l’intérieur a pu nous offrir l’arrestation d’un terroriste qui projetait de frapper les spectateurs du stade de Saint Etienne. Mais à en croire le ministre des finances, tout va bien. Finalement, tout va toujours bien en France, même si nous avons 3000 milliards de dette et que l’insécurité ne cesse de gagner.

Je veux bien que les gouvernants soient optimistes. Sinon la catastrophe se déclencherait aussitôt. Mais entre l’optimisme et le pessimisme il y a le réalisme. Et de ce point de vue, nous ne sommes pas gâtés. Les têtes de liste à l’élection européenne se sont produits sur les chaînes de télévision. Il n’en est rien sorti. On a l’impression que ces jeunes gens ne vivent pas en France. Comment les a-t-on choisis ? A la courte paille ? La démocratie est un art difficile à pratiquer. On l’a vu tout de suite à Athènes où elle est née cinq siècles avant notre ère. Pensez que ces Grecs ont fait mourir Socrate, qui ne réclamait que la liberté de penser ! Alors vous imaginez bien qu’un Mélenchon ne ferait pas long feu si nous nous inspirions de la Grèce antique !

Tout le monde connaît l’histoire du type qui tombe d’un gratte-ciel et qui à chaque étage s’écrie : Jusqu’ici ça va. Nos gouvernants tombent en groupe du haut de la République et chantent en chœur que jusqu’ici ça va. Belle musique pour des obsèques ! Evidemment, on peut en rire, même si ce n’est pas gai. Mais Kafka lisait Le procès à ses amis et tous riaient de bon cœur. Aujourd’hui, kafkaïen signifie sinistre. Mais ce ne fut pas toujours le cas. Question d’époque. L’issue cependant est toujours dramatique. Quand les choses vont de plus en plus de travers, elles finissent toujours par se gâter et par faire d’innombrables victimes.

Beaucoup de Français pensent qu’il faut que cela aille vraiment très mal pour que les citoyens se réveillent et changent de classe politique à grands coups de bottes dans le train (ou, bien entendu, par un procédé plus violent). Il se peut qu’ils aient raison. Mais où en sera-ton au moment où se déclenchera la colère populaire ? Je crains qu’une très longue période de misère et de troubles graves ne se produise alors. Et combien de temps durera-t-elle ? Quelles en seront les ruines ? Qu’aurons-nous fait du pays dont nous avons hérité ?

Tout doit nous pousser à réagir sans tarder. Mais il faut reconnaître que les circonstances ne s’y prêtent pas. Nous sommes affligés de médias hors sol, qui n’accueillent qu’une petite troupe d’habitués. Ce n’est pas sur eux qu’il faut compter pour sonner le réveil et le salut au drapeau. Et les politiciens se trouvent fort aise de cette situation qui ne les dérange pas dans leurs ébats. Quant aux médias alternatifs qu’on trouve sur les réseaux sociaux, ils ont la mauvaise idée de singer les médias du système et nous délivrent la même mauvaise bibine. Alors que faire ?

« Assieds-toi au bord du fleuve, et tu verras passer le cadavre de ton ennemi », dit un adage qu’on dit russe mais qui est peut-être chinois ou africain. Bref, il est universel. C’est ce qu’on appelle la sagesse des nations. Mais elle est aussi synonyme de résignation. Et laisse donc ses chances à l’adversaire. Mieux vaut, ne serait-ce que pour le moral des troupes, lancer l’alarme à tous et se préparer à combattre. Je ne prône évidemment pas la guerre. Mais un combat qui abrogera les dispositions contre nature dont notre pays est accablé et les remplacera par d’autres qui sont bien connues de tous les réformateurs du monde civilisé.

La résistance au changement des élites françaises est abusive. Elle ne repose sur aucun motif sérieux, mais sur de vieilles habitudes, des préjugés stupides et des intérêts particuliers inadmissibles. Le plus grave est que le changement essentiel, celui de notre système social, a été prévu et organisé par un traité européen, celui de 1986 dénommé l’Acte unique. Il prévoit qu’au 1er janvier 1993 l’Europe constituera un marché unique où les hommes, les produits et les services circuleront librement. En France, on a tout fait pour refuser cette évolution alors qu’on avait adopté toutes les lois nécessaires pour l’appliquer. Les deux premiers magistrats qui ont jugé en faveur de ces dispositions ont été mutés du midi en banlieue parisienne et à Mayotte. Les autres ont compris le message et ne se s’y sont plus risqués.

Notre action a toutefois permis à plus d’un demi-million d’indépendants de sauver leur entreprise. Mais il en reste encore plus de deux millions et demi à sauver et, bien sûr, des millions de salariés qui ne parviennent à finir le mois. La Cour de cassation a fini par juger que les dispositions d’ordre public, comme celles qui résultent des traités, doivent être appliquées par les juges. L’issue est donc proche !

Claude Reichman

 

 

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De désastre en désastre !

De désastre en désastre !

La France sous Macron va de désastre en désastre. Le pouvoir en place appelle cela des réussites. Le peuple accablé reste sans réaction, comme si tout cela était inéluctable. Le dernier désastre en date est la situation en Nouvelle-Calédonie. Quelques milliers de jeunes émeutiers ont détruit l’économie de l’île. Il ne reste plus un supermarché, un garage, une école debout. On apprend que cette offensive des jeunes kanaks de Nouméa était organisée. Le gouvernement ne se doutait de rien. Félicitations pour les services de renseignement.

Dans un pays où plus rien ne marche, on ne peut être surpris de tels évènements. L’aveuglement des élites françaises est inhérent à leur composition. Les élites traditionnelles sont composées de médecins, d’ingénieurs et d’avocats. Une partie d’entre elles accèdent au pouvoir et y font valoir leurs qualités intellectuelles et humaines. Avec plus ou moins de bonheur, mais au moins avec des chances de réussite. Depuis l’instauration de la Ve République, elles ont été remplacées par des hauts fonctionnaires sortis de l’Ecole nationale d’administration. Ils ne savent rien faire d’autre que des règlements. Lesquels sont le plus souvent incompréhensibles pour le peuple. Tout se passe donc entre fonctionnaires et fonctionnaires. Le voilà, le changement de peuple !

Il faudrait bien sûr « changer de logiciel », selon la formule à la mode. Mais ceux qui la préconisent ne savent pas ce qu’il faudrait y mettre. On a le sentiment que leur cerveau est paralysé. Ils peuvent répéter des formules, mais non penser. L’intelligence artificielle ne suppléera pas cette carence. Elle ne peut que fournir un mélange des idées existantes. Elle ne peut faire mieux, car ceux qui la nourrissent sont contraints de ramasser ce qui traîne un peu partout et d’en faire une présentation ordonnée. Les journaux par exemple ont peur d’être pillés par le nouveau mécanisme. C’est dire que la bouillie qu’on va nous servir ressemblera de très près à ce que nous ingérons quotidiennement.

La pensée libre s’est réfugiée dans de petits cercles confidentiels et n’en sort pas. Ils publient des articles et des opuscules que seule lit une petite frange d’individus cultivés, à l’esprit non formaté, et qui, lecture faite, s’en vont vers une sieste bien méritée après de si lourds efforts. Inutile de préciser que ce tableau n’incite pas à l’optimisme. Mais l’espèce humaine a ceci de particulier qu’elle a toujours sû se tirer des situations les plus compliquées. Souvent d’ailleurs après de terribles drames et de lourdes pertes. Mais avec un succès final quand même. Et nous y voilà, la partie commence !

Bon, il va falloir se retrousser les manches, comme on disait à la Libération. Je me souviens que sur les marchés, on vendait des clous, marchandise inconnue dans les temps de paix. Mais quand tout est détruit, le clou est le bienvenu. Reconstruire,  tel est l’objectif que nous devons atteindre. Mais nous n’y parviendrons pas tant que nous ne nous serons pas débarrassés des ruines du système actuel, qui nous encombre et nous paralyse. Le poids le pire est celui du système social. Il n’a plus rien de social, mais tout de tyrannique. Le maître mot de la législation sociale est la « contrainte ». Il s’agit d’un bout de papier que vous délivre un huissier et qui vous indique ce que vous devez payer. Mais ce n’est pas une simple facture. C’est quelque chose d’assez proche d’un mandat d’arrêt. Vous pouvez le contester, mais en cas d’échec de votre tentative, ce bout de papier « a les effets d’un jugement ». Oui, vous avez bien lu, un jugement. Voilà ce qu’est devenue la justice dans notre pays : le règne comminatoire des bouts de papier.

Ne parlons pas des écoles, ces vastes garderies où nous mettons nos enfants afin qu’ils n’y apprennent rien. Ne parlons pas des hôpitaux, où un gros tiers du personnel est composé de fonctionnaires qui empêchent les médecins de soigner. Ne parlons pas de l’Assemblée nationale, qui donne doit à une écharpe tricolore qu’on peut même garder aux toilettes afin de ne rien perdre de sa dignité, ne parlons pas du Sénat, dont les élus bénéficient d’une retraite par capitalisation à laquelle n’ont pas droit les manants qui constituent le peuple français. Ne parlons pas … En fait ne parlons de rien, car tout est à changer. Mais c’est le propre de toute période révolutionnaire, qui survient quand on n’a pas réussi à faire le moindre changement.

Alors voilà, amis lecteurs, j’arrête ici ma complainte. Elle se suffit à elle-même et aux besoins de notre pays. Notre merveilleux pays que que des crétins ont réussi à polluer de leurs inepties. Je peux prédire qu’en cas d’échec du changement, les choses se passeront mal, jusqu’à ce qu’enfin le patriotisme et la sagesse prévalent. Préparons-nous donc dans l’espérance comme le disent les croyants. Après tout, espérer n’a jamais fait de mal à personne. Alors espérons gaiement !

Claude Reichman

 

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A Nouméa, c’est encore le mal français !

A Nouméa, c’est encore le mal français !

Entre les banlieues de métropole et celle de Nouméa, il y a une grande différence. Les jeunes qui cassent tout en métropole sont des enfants d’immigrés. Ceux de Nouméa ont des ancêtres qui sont là depuis mille ans. Et pourtant les uns et les autres sont en révolte pour la même raison : ils ne se voient pas d’avenir. Dans un cas comme dans l’autre, les responsables politiques français ont commis la même erreur. Ils ont distribué de l’argent, pris à ceux qui travaillent, et ont de ce fait cassé l’économie du pays. Jusqu’à la moitié du vingtième siècle, en France, on faisait fortune dans l’industrie. Depuis, c’est dans la grande distribution. La consommation a remplacé la production. Mais elle ne donne pas un avenir à notre pays.

Les amateurs de formule frappante disent qu’il faut changer de logiciel. Ils ont évidemment raison, mais il ne s’agit que d’une phrase toute faite tant qu’on ne lui a pas donné un contenu. Or là, c’est le silence qui règne. Qu’il s’agisse des politiciens ou des éditorialistes, ils n’ont pas la moindre idée de ce qu’il faut faire. Cela me fait penser au prix Nobel de médecine, Barry Marshall. Microbiologiste clinique, il avait été amené à se pencher, avec son confrère Robin Warren, sur les gastrites et les ulcères gastroduodénaux et avait mis en cause la bactérie Helicobacter pylori, présente dans tous les cas de cette pathologie. Or dans un bel ensemble toute la médecine l’envoya sur les roses au motif que cette bactérie ne pouvait subsister dans l’acidité du milieu gastrique. Il fallut que Barry Marshall se prépare un cocktail à base d’Helicobacter pylori, l’ingère, présente les symptômes inflammatoires d’ulcération, se traite par un antibiotique et guérisse pour qu’enfin on reconnaisse qu’il avait raison. Le prix Nobel vint récompenser Marshall et Warren, alors que des millions de malades voyaient leur vie transformée par leur guérison.

Or le scénario du mal français est strictement comparable à celui que Barry Marshall avait mis en évidence. Nous souffrons d’une langueur et d’un effondrement économique et nous ne voulons pas voir que ces maux sont provoqués par la Sécurité sociale. Un seul chiffre suffit à le démontrer. Les prestations sociales en France représentent 850 milliards, soit plus de la moitié des dépenses publiques. Nous nous ruinons en dépenses sociales et personne ne bouge, à part nous évidemment. Au contraire, le chœur des penseurs officiels n’a de cesse de vanter notre générosité publique et le bonheur d’être si bien remboursé, si bien entretenu, si bien choyé jusqu’à la mort. Le problème, c’est qu’à ce compte on a oublié de vivre, comme le chantait notre Johnny national.

Quand tout un  pays en arrive à se suicider par incapacité de réfléchir, on peut se dire qu’il l’a bien mérité. Mais un patriote ne peut raisonner ainsi. Il doit se battre jusqu’au bout de ses forces pour sauver ce qui peut l’être. Il y a une fatalité dans le destin du vivant. Elle est inscrite dans nos gènes et dans les mécanismes qu’ils induisent. Tout l’effort des hommes conscients et informés doit porter non pas sur les manipulations génétiques dans le but d’obtenir une amélioration de nos conduites, mais dans l’organisation de notre civilisation afin de lui permettre d’éviter les catastrophes auxquelles nos instincts la condamnent trop souvent.

Le plus vexant pour les hommes d’action, c’est que la sauvegarde publique n’est pas une mission impossible. A contraire, elle est même généralement très simple. Elle n’est rendue difficile, et parfois impossible, que par la suffisance, pour ne pas dire la bouffissure, des hommes de pouvoir. L’idée que quelqu’un d’autre qu’eux puisse avoir raison contre eux leur est insupportable. A cet égard l’actuel président de notre République est le modèle même de ce qu’il ne faut pas faire. Ce garçon intelligent en arrive à être très bête. Pourquoi s’entêter comme il le fait dans des projets mal fagotés, alors que la sagesse des nations lui dit qu’il faut parfois reculer pour mieux sauter. Mais un tel raisonnement n’a en fait aucun sens. Il ne veut pas reculer parce qu’à l’issue de son recul, il aurait l’impression de n’être plus lui-même et qu’il tient à l’image qu’il se fait de sa personne comme à son bien le plus précieux. En cela il se trompe, mais rien ne le fera changer de conduite. Sauf les faits, et c’est à ces derniers qu’il faut s’attacher.

Le point faible des amoureux du statu quo, c’est le doute qui parfois s’empare de certains d’entre eux. Quand cela survient, leur camp est perdu. Et les choses vont en général très vite. La contagion de la vertu est finalement assez semblable à la contagion du mal. L’être humain est impressionnable. Et les impressions balaient souvent toutes les certitudes. On le constate quand se développent les grands mouvements populaires. En peu de temps, tout est changé. Même s’il a fallu très longtemps pour en arriver là.

Alors disons-le clairement : les jours de la Sécurité sociale sont comptés. Non qu’elle doive forcément disparaître. Elle demeurera pour ceux qui voudront d’elle. Pour les autres, la liberté sera la règle, avec son corollaire qui est la responsabilité. Et la France, tout à coup, ira mieux. Et même de mieux en mieux. Et ceux qui ne se voient pas de destin s’en découvriront un et même plusieurs. Comme dans toute vie heureuse !

Claude Reichman

 

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Qui sont les vrais fascistes ?

Qui sont les vrais fascistes ?

« L’individu n’existe qu’autant qu’il fait partie de l’Etat et qu’il demeure subordonné aux nécessités de l’Etat. » En ces temps où l’on traite n’importe qui de fasciste, il est bon de se rappeler la phrase qui ouvre cet article et qui est de Mussolini, en qui l’on peut voir sinon l’inventeur du fascisme, du moins son plus célèbre acteur. Il n’a pas pour autant salué debout le public à la fin de la pièce, mais pendu par les pieds sur une place de Milan, non loin de la Scala. Tous les fascistes qui parviennent à gouverner leur pays s’exposent à un sort violent. Tout simplement parce qu’ils ne règnent que par la violence.

Pourtant les habitants d’un pays n’adhèrent en général pas au fascisme par la contrainte, mais par cet entraînement qui fait de l’espèce humaine une parente des moutons. Et c’est le désordre qui les y pousse. Leur vie est dérangée par les mœurs ambiantes au point qu’ils préfèrent s’enrôler dans une bande fasciste plutôt que de craindre à chaque instant pour leur tranquillité. L’Etat devient leur tuteur et ses chefs leurs gardiens. La guerre n’est jamais très loin. Elle finit le plus souvent très mal pour les fascistes, parce qu’ils n’ont pas été capables, par nature, d’entraîner le peuple dans le combat et que celui-ci a été perdu face à la démocratie.

C’est quand les choses vont mal dans un pays que le fascisme menace. Et surtout quand l’Etat prélève l’essentiel du produit de l’activité. Les fascistes n’ont plus alors qu’à prendre les commandes pour gouverner en dirigeant tout. L’exemple des nazis est évidemment le plus frappant. Ils n’ont eu aucun mal à s’imposer, une fois que le pouvoir leur a été donné. Il est bon de se souvenir que nazi est le diminutif de national-socialiste. Et que le socialisme est précisément la doctrine qui confère le pouvoir à la société, rejoignant ainsi le fascisme et même le précédant.

Certes il y a des socialistes libertaires (mais jamais de fascistes libertaires), ce qui introduit de légères nuances dans l’analyse. Pour autant aucun socialisme libertaire n’a jamais pu s’imposer, la domination par la société n’admettant pas la liberté. Nous en arrivons donc au point final de notre démonstration, à savoir que le libéralisme, qui laisse à l’individu l’essentiel de son pouvoir sur sa vie, est le seul système qui puisse garantir la liberté et préserver la paix. Toute avancée de l’Etat hors de ses limites est dangereuse car elle a une irrépressible tendance à se poursuivre et donc à se terminer par un régime autoritaire.

On mesure ainsi la dérive française, qui met notre pays au premier rang de ceux que menace le fascisme, parce qu’il a étendu le périmètre de l’Etat bien au-delà de ce qu’exige la démocratie. Si bien que l’insulte de fasciste lancée à des gens de droite est non seulement fausse, mais vient d’individus qui se réclament de la gauche et veulent accroître le pouvoir de l’Etat. Le général de Gaulle appelait cela une logomachie, c’est-à-dire un combat de mots. C’est dire à quel point la politique française est dénuée de sens et court vers des affrontements d’autant plus féroces qu’ils seront obscurs.

« Quand les temps sont difficiles, il faut faire un dictionnaire », disait Confucius. Il ne s’agissait pas de se réfugier dans l’étude, mais de donner leur véritable sens aux mots. A cet égard, des leçons particulières seraient les bienvenues pour la plupart de nos acteurs politiques, à commencer par le président de la République. Comme celui-ci parle d’abondance, il est celui qui sème le plus le trouble. Mais au-delà de l’expression politique, les réalités économiques doivent s’imposer. On ne peut pas dépenser sans cesse en s’endettant sans qu’un jour le couperet de la faillite ne s’abatte. La France bénéficie actuellement de l’indulgence des agences de notation financière, mais cela ne durera pas.

La France va de commémorations en cérémonies et oublie de travailler. Quel étrange bonheur nous nous sommes donné. Vivre d’illusions est une tendance humaine parmi les plus fortes. Il reste encore chez nous quelques gros bosseurs qu’on regarde avec un grand étonnement, quand on les regarde. « Il est bizarre, celui-là », dit-on d’eux. Eh oui, on en est là, dans cette France millénaire, terre agricole et de dur labeur. Avons-nous vraiment tout oublié ? Ce serait étrange, tant la mémoire est chevillée à l’âme. Mais les générations passent et emportent à leur semelle des pans de notre passé. Un peu de retenue dans l’insouciance ne détonerait pas.

Au début du vingtième siècle, dans nos campagnes, on se prénommait encore Auguste ou Octave, souvenir des empereurs romains. Aujourd’hui, c’est Kevin et Matéo qui s’imposent paraît-il. Il faut y voir l’influence des nouvelles populations françaises. L’empire romain avait duré mille ans. Et avait duré mille ans de plus sa forme d’Orient. La France a duré aussi longtemps que l’empire romain. Quand celui-ci est mort à Byzance sous le siège des Ottomans, les citoyens ne se passionnaient que pour les courses de char. J’y pensais en voyant l’arrivée de la flamme olympique à Marseille.

Claude Reichman

 

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Comment sortir du socialisme ?

Comment sortir du socialisme ?

Beaucoup de Français, une majorité sans doute, sont conscients de ce que la France s’enfonce. Ils sont en outre d’avis que la cause principale en est le manque de liberté accordée au peuple, qui lui fait accepter une immigration excessive, qu’il aurait normalement récusée, et des impôts qui empêchent l’initiative et le progrès économique. Et pourtant personne ne fait rien pour que cela change. Bien entendu, chacun va pouvoir s’indigner et mettre en avant ses protestations. Il n’empêche que les faits sont là : rien ne bouge en France. Sauf dans le mauvais sens.

Cet immobilisme a une cause unique : chacun pense qu’il a plus à perdre au changement qu’à la stabilité. Une telle situation a un nom : le socialisme. A force de prendre et de distribuer de l’argent, les gouvernants ont fini par stériliser la population. Le mot vise aussi bien la baisse des naissances que celle des entreprises. Si vous voulez vous faire connaître, le meilleur et presque le seul moyen est de passer à la télé dans une émission où tout le monde rigole, et en cas de succès de devenir influenceur. Ou plutôt influenceuse, car les filles réussissent mieux à persuader que les garçons. En revanche ne devenez surtout pas professeur de médecine, car à bac plus trente, vous avez sur le dos une horde de fonctionnaires qui cherchent à vous faire comprendre ce qu’est la médecine.

Cette stérilité est telle que quand on veut dépenser de l’argent pour relancer l’économie, on ne sait pas qu’en faire. L’Union européenne a voté un plan de relance de 800 milliards. A part l’Italie, qui a réussi à utiliser la moitié de sa part,  les autres Etats en sont au mieux au tiers de leur dû, soit même à zéro, come la Suède. Soyons tout de même fiers d’être français, car nous avons utilisé 58% des fonds alloués. Pendant ce temps, les Etats-Unis ont entièrement consommé les 2000 milliards de leur deuxième plan de relance. Cela signifie que l’économie américaine est vivante et que celle de l’Europe vit une longue agonie socialiste.

Les élections européennes vont avoir lieu dans un mois. Les partis politiques ne parviennent même pas à publier un semblant de programme. Cela fait penser à nos pieds-noirs qui se saluaient d’un «Et alors ? », auquel il fallait répondre « Et voilà ! ». Cela s’est mal terminé pour eux, qui ont dû traverser la Méditerranée dans le sens du retour. Nous autres, Français de maintenant, nous n’aurons pas de mer à traverser, mais peut-être un océan où nous noyer. La France est à cet égard bien lotie, puisque entourée de mers sur deux de ses côtés. Quel programme !

Le grand problème auquel nous sommes confrontés est donc la sortie du socialisme. Elle ne peut passer que par la suppression d’une grande partie des organismes dont il s’est orné au fil des décennies. Si l’on supprime les régions et qu’on abroge le monopole de la sécurité sociale, que ce soit pour l’assurance maladie, les retraites et les allocations familiales, on aura fait une bonne part du chemin. Le reste suivra naturellement, car la population aura retrouvé le besoin de travailler et peut-être, qui sait, le goût. Personne aujourd’hui n’ose formuler de telles propositions, tant ces dispositifs sont ancrés dans les mœurs et les esprits. C’est pourtant par là qu’il faudra passer, tant on y laisse chaque jour une bonne partie de notre substance.

Nous n’avons guère le choix qu’entre le fatalisme et l’activisme. Je choisis délibérément l’activisme, car c’est la seule chance d’influer sur les évènements. L’humanité a toujours été balancée entre ces options. La plus simple a toujours été le fatalisme. C’est le lot de la majorité du peuple. Il ne demande que de maintenir en soi le goût de vivre et la force de supporter. En soi, dans les périodes les plus graves, cela demande beaucoup de force d’âme. Même la résignation n’est pas simple. Elle fait voir le monde comme on ne l’a jamais vu, un bien magnifique auquel on n’aura plus la moindre part, excepté celle qui permet encore de respirer.

L’activisme a un ennemi intérieur : le découragement. Il est le lot de tous ceux qui se battent. Car la victoire est le plus souvent lointaine. La force d’âme n’est pas donnée à tous. Elle est un don du ciel, et sans doute de la génétique. L’activisme a un autre ennemi, qui peut d’ailleurs être extérieur à soi-même : le fanatisme, qui conduit à toutes les catastrophes. Mais tout bien pesé, les chances d’obtenir un résultat heureux ne sont pas nulles dans l’existence humaine. La preuve en est que notre espèce a surmonté tous les obstacles pour parvenir à son état actuel et qu’il n’y a pas de raison pour que ses représentants actuels n’y parviennent pas aussi.

Ce qu’il faut avant tout, en plus du courage, c’est du sang-froid. Perdre ses nerfs est le meilleur moyen d’échouer. Celui qui dirige la manœuvre, qu’il soit capitaine de navire, chirurgien ou pilote de ligne, a entre ses mains de nombreuses vies humaines. Le général d’une armée a encore plus sous ses ordres. Cela ne doit pas le paralyser. J’ai toujours remarqué le sang-froid des responsables. C’est une qualité humaine éminente. Quand il leur fait défaut, les conséquences sont le plus souvent désastreuses.

Je n’ai exposé ces données que pour persuader chacun que tout espoir n’est pas perdu. Et pour l’inciter à l’action. Pour le reste, que la chance soit avec nous. Elle sourit, dit-on, aux audacieux. Et peut-être aussi à ceux qui savent lui sourire !

Claude Reichman

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Je crois aux miracles !

Je crois aux miracles !

L’homme actuel veut changer de sexe, faire porter ses enfants par une femme qui n’est pas la sienne, aller s’établir sur d’autres planètes, j’en passe et des pires. En somme, l’homme actuel est devenu fou. On nous rétorquera que tous les hommes ne sont pas concernés par ces dérives. Mais le simple fait que celles-ci soient le propre de l’homme occidental, c’est-à-dire le plus riche et le plus puissant de toute l’humanité, suffit à inquiéter. Ce qu’on appelle de manière générale le progrès est toujours le fait de la partie la plus avancée de la population. Mais quand celle-ci perd la boule, on peut s’interroger sur le qualificatif de progrès qu’on accole à ses dérives.

Il y a huit milliards d’hommes sur terre. Cela fait beaucoup de monde. Surtout qu’ils sont entassés dans d’immenses métropoles entourées de déserts. L’effet de foule est donc garanti. Or la foule, comme l’a si bien démontré Gustave Le Bon n’est pas l’assemblage de ceux qui la composent, mais un être nouveau, qui a sa psychologie et son comportement propres, ce qui fait qu’une foule de 40 académiciens n’agira pas différemment d’une foule de 40 analphabètes. Là où les évènements divergent, c’est quand un des membres de la foule particulièrement fort de caractère et donc peu impressionnable parvient à prendre la tête du groupe et à le ramener à la raison.

L’espèce humaine est en danger en raison de son nombre. Celui-ci doit beaucoup aux progrès de la médecine et de l’hygiène. Comme ces progrès devraient normalement se maintenir, on peut penser que la population de la planète va encore s’accroître de quelques milliards d’individus. A moins qu’une guerre nucléaire ne l’anéantisse. C’est dire que l’avenir a de quoi inquiéter. Ce préambule n’est là que pour faire appel à la réflexion des hommes. Elle est vraiment vitale, et de plus urgente.

La télévision nous fait vivre en direct tout ce qui se passe sur la planète. Nous sommes donc bien informés du comportement de nos congénères, si loin soient-ils de nous. Mais ce qui doit le plus nous inquiéter, c’est la façon dont se conduisent certains individus occidentaux et dont les gouvernants les traitent. La folie se répand à vive allure dans certaines universités américaines qui forment non pas des médecins ou des ingénieurs mais des intellectuels bavards. De plus la crainte millénaire de l’apocalypse a donné naissance à la secte écologiste qui, telle une colonie de termites, sape méthodiquement les fondements de l’organisation technologique qui permet à l’homme de vivre, de se soigner et de circuler. Et nos gouvernants les écoutent !

Il ne reste qu’un espoir à l’humanité : que les élites se réveillent et fassent un grand courant d’air dans les turpitudes mentales qui nous conduisent à notre perte. On n’a pas besoin de génies à la tête des Etats, mais d’hommes et de femmes solides et pleins de bon sens. Et désintéressés, car la cupidité a gagné les classes dirigeantes et les pervertit. Parmi les maux qu’il faut guérir d’urgence, le principal est l’immense vague d’immigration qui fait tanguer le monde. Les populations du sud voient sur leur télévision le spectacle de notre richesse et veulent en prendre leur part. Ce n’est ni étonnant, ni scandaleux. C’est simplement très dangereux. Car l’homme ne supporte les étrangers qu’en quantité raisonnable, c’est-à-dire sans que se réveille l’envie de tuer l’autre qui est l’un des fondements parfaitement conservés de notre psychisme primitif.

L’immigration de masse est une folie. Autant le respect et le soin de l’étranger sont des acquis précieux de la plupart des religions, autant la haine de l’intrus n’a jamais quitté l’homme s’il se sent en danger. Les choix des sociétés occidentales au vingtième siècle et aujourd’hui ont été marqués par les horribles massacres des guerres et des génocides et les ont conduites à vouloir expier leurs fautes en accueillant autant d’étrangers qu’il s’en présentait. Le résultat est sous nos yeux. Si vous regardez une chaîne d’information française, vous connaissez d’avance son programme : les meurtres au couteau et les viols. Ceux qui les commettent sont simplement hors de tout environnement équilibré, parce que nous n’avons pas su réguler l’immigration et l’intégrer. Ce qui nous arrive est de notre faute, il faut avoir la lucidité de le dire.

Nous devons nous doter de dirigeants aptes à comprendre cette situation et à y porter remède. Nous devons en même temps faire un grand effort de pédagogie afin d’aider le peuple à faire les bons choix. Je crains que ceux qui occupent les écrans ne soient pas les bonnes personnes pour y parvenir, qu’ils soient politiciens ou journalistes. Le pire est que tous défendent leur pré carré avec férocité, tant ils craignent de le perdre. Alors croyons au miracle. Il y en a eu quelques-uns dans notre histoire. Pourquoi pas un autre aujourd’hui ? J’entends des amis m’interroger, moqueurs : Tu crois aux miracles ?  Tant pis s’ils se foutent de moi, je réponds oui !

Claude Reichman

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Organisons des assises populaires pour sauver la France !

Organisons des assises populaires pour sauver la France !

Macron ne peut pas convoquer les états généraux. Ils n’existent plus dans nos institutions. C’est dommage, car réunir des Français issus du peuple en assemblée serait bien utile en ce moment. On entendrait certainement des propos très différents de ceux qui font une illustration sonore aux plateaux de télévision. L’impuissance qui se manifeste dans les milieux de pouvoir – et d’information – en ce moment est telle qu’elle en devient ridicule. On croit entendre Raymond Devos annonçant qu’il va parler pour ne rien dire.

La paralysie intellectuelle des élites françaises est impressionnante. Comment un pays aussi bien doté en esprits supérieurs peut-il les avoir stérilisés ? La réponse à cette question ouvre la voie aux réformes. Car si nos intellectuels ont aussi peu de choses à dire, c’est qu’ils vivent dans un milieu artificiel organisé par l’Etat. Il n’y a plus en France d’intellectuels vivant d’une activité indépendante. Tous sont appointés par les finances publiques, qu’ils soient professeurs d’université ou responsables des divers comités officiels qui ont fleuri dans notre pays au fil des années. Bien entendu, ces intellectuels ne sont pas corrompus. Ils pensent librement. Du moins le croient-ils. En fait on leur a enlevé une partie de leur cerveau, celle qui abrite l’intelligence créative.

Penser librement est la condition essentielle au renouveau de la France. Car cela signifie aussi agir librement. Il n’y a pas d’exemple dans l’histoire de réformes accomplies par des personnages appointés. D’ailleurs les réformateurs on souvent accompli un séjour en prison, pour les punir d’avoir pensé en dehors des clous. Le mieux en ce moment serait d’élire non pas des députés, mais des représentants issus de scrutins populaires organisés partout en France. Cela donnerait le coup d’envoi d’une concertation générale des Français en vue de réformer le pays. Il en résulterait forcément des idées nouvelles, qui ne devraient rien à la machinerie idéologique des partis politiques.

Nous avons eu le tort, en France, de laisser se constituer un système de gouvernement fondé sur la confiscation. En fait, il s’agit d’un système organisé sur le modèle communiste. Or la caractéristique principale d’une telle organisation est l’effacement des intérêts particuliers. Ceux-ci, dans un tel système, sont haïssables, et donc frappés d’opprobre. De ce fait, plus personne n’entreprend rien qui n’ait l’approbation du pouvoir. Imaginez que vous désiriez, comme le patron de Michelin, réformer le smic, parce qu’il ne permet plus de vivre. Vous allez vous torturer les méninges et pondre une réforme qui ne réformera rien puisque rien ne peut se réformer sans l’Etat. Ce qui est terrible, c’est que le patron de Michelin est un homme important et capable de diriger une grande industrie. Eh bien il n’a pas plus de pouvoir que le démerdard qui vit d’allocations depuis son plus jeune âge et qui a bien l’intention de continuer jusqu’à la fin de ses jours. Ou bien que le préposé au balayage de son usine. Ou bien encore que d’une épouse qui vit au foyer parce qu’elle veut élever ses enfants. Ou bien que n’importe qui, parce que tout le monde, dans un tel système, est n’importe qui, sauf les apparatchiks officiels.

Alors organisons-les ces assises populaires. Ce n’est pas si difficile que cela. Que dans tous les départements français se créent des comités pour les assises. Qu’ils repèrent de grands gymnases pouvant accueillir beaucoup de monde, qu’ils louent une sono et fixent une date. L’élan populaire se créera tout de suite. Et pour le reste, laissons faire l’initiative française, qui se réveillera pour l’occasion. La France a un besoin vital de mouvement. Celui-ci ne peut exister sous la férule d’un gouvernement, quel qu’il soit.

Quand j’ai fait, pendant cinq ans, un tour de France pour réveiller la résistance au déclin, je disais aux nombreux participants : « Vous avez un pays, la France. Et vous n’en n’avez qu’un. Portez-vous à son secours. Il a besoin de vous. Et vous n’en n’aurez jamais d’autre. »  Je me souviens de l’émotion de tous. Le patriotisme n’a rien de secret. Il se lit sur les visages. Dans ses grands élans populaires, la France était belle. Elle peut l’être encore !

Claude Reichman

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Ce qui manque à la France, c’est la liberté !

Ce qui manque à la France, c’est la liberté !

Les hommes ont du mal à vivre ensemble. Les guerres n’ont jamais cessé sur la planète. Elles sont devenues mondiales au siècle dernier. Et l’on peut craindre qu’elles deviennent nucléaires au siècle actuel. Bref, on a du souci à se faire. Mais les politiciens ne s’en font pas. Ou plutôt ils ne s’en font qu’au sujet du pouvoir qu’ils détiennent ou qu’ils veulent conquérir. Ah, le pouvoir ! Ceux qui en ont une folle envie n’aspirent en fait qu’à cette « délicieuse expansion du moi » que décrivait De Jouvenel.

On a réussi en France à trouver 36000 maires. Bel exemple de civisme. Un poste où l’on n’a à gagner que de la considération. Et même si beaucoup d’entre eux songent à se retirer pour échapper aux ennuis que la fonction procure, il y en aura toujours assez pour représenter leurs concitoyens. Parce que tout de même, « Monsieur le Maire », c’est une belle appellation. Le pouvoir, toujours le pouvoir, même s’il est minime, même s’il vous pèse souvent !

Alors si le pouvoir est aussi prégnant sur terre, le devoir des humains est de s’en défendre. Car le pouvoir broie tout sur son passage. Rien ne l’arrête qu’un autre pouvoir. Si vis pacem, para bellum, disaient les Romains. Une guerre mal préparée peut conduire à une catastrophe pour le vaincu. Une guerre gagnée donne des devoirs auxquels il est souvent difficile d’échapper. Le mieux, finalement, est de vivre en paix. Quand on le peut !

L’homme vit sur des continents qui reposent sur un noyau liquide de fer en fusion, dont la température avoisine les 5000 degrés. Cela devrait suffire à nous rendre modestes. Mais non. Nous bâtissons des plans sur la comète, comme si rien, jamais, ne pouvait empêcher leur réalisation. D’ailleurs le fer en fusion nous menace moins que la folie des hommes. Voyez Poutine. Cet obscur apparatchik communiste ne fut choisi par Eltsine que pour lui garantir des vieux jours paisibles. Aujourd’hui Poutine ne rêve que de la Grande Russie et a envahi l’Ukraine. On ne peut décidément compter sur personne ! Voyez Napoléon. Liberté était le premier mot de la devise républicaine. Il l’a abolie au profit de sa dictature, qui nous a quand même laissé le code civil et le lycée. Petit bénéfice pour une grande perte, celle de la liberté. Inutile de réfléchir plus longtemps. Notre devoir d’homme est de défendre le liberté.

Chaque fois que je corresponds avec un homme qui s’est battu pour la condition humaine, il termine toujours par ces mots : « Vive la liberté ! » Le doute n’est pas permis. La liberté est notre combat. En France, il n’est pas simple. Notre pays s’est construit contre la liberté, au profit des rois qui l’ont édifié et qui n’avaient pas d’autre ambition que de l’inclure dans ses frontières naturelles. Depuis que le pouvoir royal a été abattu, la République n’a pas su donner la liberté au peuple. Elle a construit des institutions calquées sur la monarchie, dont beaucoup de nos dirigeants rêvaient en secret.

L’étape qu’il nous reste à franchir, c’est celle de notre Constitution. Il faut la débarrasser de tout ce que de mauvais bergers y ont ajouté au fil des républiques, et n’y laisser que la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui dit tout ce qu’il faut dire. Il faut se méfier comme de la peste de ceux qui n’ont à la bouche que des ajouts constitutionnels. Leur idée n’est pas la liberté, mais l’oppression. Au nom, bien entendu, des grands principes, qui leur permettent « d’agir n’importe comment, en vertu des grands sentiments », comme le chantait Guy Béart, qu’appréciait Georges Pompidou.

Si vous regardez votre condition de Français, vous ne pouvez que constater son pauvre état. On vous impose un système social qui, au lieu de vous protéger, vous asservit, vous votez pour rien puisque les élus n’en  tiennent aucun compte et vous imposent leur opinion, vos économies sont placées en assurance-vie que l’Etat a dépensée pour combler son déficit permanent, vos enfants sont soumis à une Education nationale qui n’a d’éducation que le nom, et ils se font poignarder par des individus qui ne devraient pas se trouver sur le sol français. Tel est le bilan de cette Ve République agonisante que des énarques impuissants veulent présider.

Vous pouvez évidemment continuer comme ça, puisque cela semble vous convenir. Vous pouvez aussi vous révolter, puisque tout le monde ou presque, en France, est mécontent. « Naturellement, nous ne ferons rien », disait un ministre français des affaires étrangères qui voyait bien que le mieux était de rester étranger aux affaires. Et vous pouvez enfin vous réunir avec d’autres et tenter de construire pour la France un destin digne d’elle. Si tel est votre projet, vous me trouverez à vos côtés.

Claude Reichman

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