Tous les articles par Claude Reichman

Révélation : David Pujadas est libéral !

Révélation : David Pujadas est libéral !

Dans une longue interview au Point, David Pujadas, qui officie actuellement sur LCI après avoir quitté le 20 h de France 2, se moque de la gauche française « qui voit de l’ultralibéralisme partout dans un pays qui a 56 % de prélèvements obligatoires ». D’un coup d’un seul, Pujadas vient d’intégrer la minuscule cohorte des journalistes français des grands médias considérés comme libéraux (Lenglet, Doze, Sylvestre, Rioufol, Brunet).

Passer de cinq à six ne les rendra pas beaucoup plus redoutables. Comme le dit Pujadas lui-même dans son interview, «  nous, les journalistes, sommes comme toutes les professions intellectuelles en France, globalement à gauche ».  Cela, nul ne l’ignore. Mais ce qui se dit moins, c’est que cette situation est l’élément majeur du mal français.

Une démocratie moderne forge ses options politiques dans le débat permanent qui se déroule dans les grands médias et maintenant aussi sur les réseaux sociaux. Les mauvais choix économiques de la France ont été faits sous l’influence massive des journalistes de gauche.

La France est, dit-on, « irréformable ». En fait quelques dizaines de journalistes de gauche empêchent toute réforme en la discréditant par avance. Et en discréditant aussi les hommes politiques qui ne pensent pas comme eux.

On doit se demander comment une telle situation a pu se créer. Les propriétaires des grands médias sont presque tous en affaire avec l’Etat et comme celui-ci est, de par sa structure de redistribution, de nature collectiviste, ils ont laissé leurs journaux, radios et télévisions se remplir de journalistes approuvant et défendant bec et ongles ce type de société.

Du coup le débat politique en France se borne à un thème unique : comment dépenser chaque année plus d’argent public que l’année précédente.

Le plus étonnant est que les Français ont majoritairement une opinion différente et pensent qu’ils vivraient mieux si l’Etat dépensait moins. Mais ils se sont finalement résignés à supporter tant bien que mal la gestion délirante du pays, en s’efforçant de grappiller de ci de là quelque avantage public venant compenser un peu la spoliation dont ils sont victimes.

Jusqu’à ce qu’un puissant mouvement de révolte, que tout le monde attendait, ne vienne, en gilet jaune, interrompre le bal costumé. Ce mouvement est le fruit du collectivisme national, qui a appauvri progressivement les entreprises et leurs salariés, qui en sont réduits, tel Verlaine, à « regarder dans leur porte-monnaie s’ils ont encore soif », c’est-à dire à ne plus pouvoir boucler leurs fins de mois.

Bien entendu, les journalistes de gauche ont tous dézingué les gilets jaunes, et ceux-ci, faute d’un leader, se sont laissé envahir par des agitateurs collectivistes qui ont fait de la chasse aux riches leur thème unique.

Le coronavirus a changé la donne. Pour tout le monde. L’argent public, intégralement emprunté, se déverse sur l’économie du pays, mais le pouvoir est affolé, car il voit se profiler l’instant où, ne pouvant plus maintenir ses subsides, il sera en butte à la révolte du peuple.

Les guerres et les épidémies provoquent toujours des changements de régime politique. L’actuelle pandémie n’échappera pas à la règle. Et comme les journalistes de gauche ne savent rien proposer d’autre que l’augmentation des dépenses, il va falloir que la petite troupe des journalistes libéraux fasse preuve d’imagination et de persuasion pour qu’enfin la France adopte le bon chemin.

Pauvre Pujadas ! Lui qui se voyait terminer paisiblement sa carrière va se retrouver en première ligne dans un combat périlleux. Il a bien la possibilité de se rétracter, lui qui vient à peine de faire son outing libéral, mais franchement ce ne serait pas une belle fin.

Claude Reichman

 

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (5 avis)
Loading...
976 vues

De l’intérêt des grands principes !

De l’intérêt des grands principes !

La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 est partie intégrante de la Constitution du 4 octobre 1958, qui régit la République française. L’article II de la Déclaration définit « les droits naturels et imprescriptibles de l’homme : la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. »

Aucun de ces droits n’est respecté en France. Et nous acceptons de vivre sous tel un régime politique ! Tout comme les Européens de l’Est ont accepté pendant 74 ans de vivre sous le communisme, ainsi qu’encore aujourd’hui les Chinois, les Coréens du Nord et les Cubains.

Il existe en France un Conseil constitutionnel chargé de veiller au respect de la Constitution. Seuls 60 députés ou sénateurs pouvaient originellement le saisir, mais depuis 2008, les citoyens peuvent aussi le saisir d’une « question prioritaire de constitutionnalité » (QPC), afin de savoir si une loi qu’on leur applique est conforme à la Constitution.

Cette grande novation a été réduite à néant par la faute de la justice qui s’évertue à bloquer toute QPC dérangeante à ses yeux, et par le Conseil constitutionnel lui-même qui n’est préoccupé que de la retraite des tirailleurs sénégalais !

Bref, la France nage en plein arbitraire et ne respecte aucun des droits de ses citoyens. Ces derniers le savent parfaitement, mais blasés comme le sont les vieux peuples, se disent que « c’est ainsi », formule qui en dit long sur la combativité de ceux qui l’emploient.

Les dirigeants de l’Union soviétique ne craignaient que les dissidents. Ils savaient que le peuple, tenu sous la férule, ne pourrait pas se révolter, mais qu’un seul homme épris de liberté pourrait abattre le régime.

Nous en sommes là en France. Et c’est pourquoi ceux qui veulent libérer le pays de la dictature étatique doivent  adopter une stratégie apte à leur donner la victoire.

Cette stratégie ne peut réussir qu’à la condition de s’appuyer sur les grands principes, car aucun gouvernement ne peut les réfuter ouvertement.

Si vous consultez les innombrables décisions du Conseil constitutionnel, vous constaterez qu’il se livre à d’incroyables contorsions pour affirmer d’une part l’existence de ces grands principes, et d’autre part pour justifier leur violation. Or rien, absolument rien, aucun argument, aucune argutie, ne peut justifier qu’on attente à la liberté, à la propriété, à la sûreté (qu’on appelle aujourd’hui la sécurité) et au droit qu’a chaque citoyen de résister à l’oppression.

Je suis convaincu que la voie du salut pour la France est d’appliquer ces grands principes fondateurs. Nous devons inlassablement les faire valoir devant toutes les instances et tous les pouvoirs. Pour les placer face à leurs responsabilités, pour les contraindre à assumer leur conduite.

Quand on regarde l’histoire des peuples, on constate toujours que ceux qui ont fini par faire respecter leurs droits sont ceux qui se sont attachés à un droit devenu incontestable. C’est ainsi que le colonialisme a été vaincu par le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, consacré par son inscription dans la Charte des Nations Unies de 1945.

Bien entendu, l’affirmation d’un droit ne permet pas de vaincre sans combattre, mais un combat ne reposant pas sur un droit fondamental n’a aucune chance de l’emporter face à la confusion des idées qu’excellent à créer les gouvernements félons.

Face à l’administration fiscale ou à celle de la Sécurité sociale, le droit à la propriété doit être sans cesse brandi, et ce ne sont que des exemples. Les misérables petites lois et règlements qu’on nous jette au visage doivent être ramenés à ce qu’elles sont : des insectes nuisibles.

Le roi est nu. Les Français croient voir son habit, mais il suffira d’un cri, ardemment répété, pour que tous s’aperçoivent de leur illusion.

Et pour que notre message s’appuie sur un grand Français, proclamons avec le général de Gaulle que « à la base de notre civilisation, il y a la liberté de chacun. »

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (4 avis)
Loading...
1 039 vues

Non, M. Macron, l’Etat n’a pas tenu !

Non, M. Macron, l’Etat n’a pas tenu !

« L’Etat a tenu », s’est écrié M. Macron lors de son allocution télévisée du 14 juin. En réalité, seul le personnel des hôpitaux a tenu. Tout le reste de l’appareil d’Etat, à l’exception de la police et de la gendarmerie, a disparu dans la nature.

M. Macron est inconscient de faire ainsi l’éloge de l’Etat. Les Français ont tous constaté que l’Etat ne les avait pas protégés et que c’était en vertu d’un texte datant de 24 siècles, le serment d’Hippocrate, qu’ils avaient pu être soignés. Notons toutefois que les médecins libéraux ont été frappés par le gouvernement d’interdiction de prescrire de l’hydroxychloroquine, au mépris du droit de prescription qu’ils tiennent de leur statut. Des milliers de Français sont morts de n’avoir pu être soignés, et ce par la faute de l’Etat. C’est un crime !

L’épidémie de covid-19 a été le plus terrible révélateur qu’ait subi la société française depuis la défaite de 1940. Et le régime politique ne s’en relèvera pas. Il n’est pas d’exemple qu’une aussi grave défaite ne se traduise pas par des changements majeurs.

La première mission de ceux qui sont capables d’analyser les causes de ce désastre consiste à s’attacher aux ressorts fondamentaux de notre société. Ce qui s’est effondré en France, c’est bien évidemment l’Etat. Trop lourd, tracassier, incapable d’évoluer, il a stérilisé la société. Pire, pendant la crise sanitaire, il s’est surtout évertué à interdire toute initiative de la société civile.

L’exemple le plus éclatant de cette dérive folle est celui du professeur Didier Raoult, à qui l’appareil d’Etat et tous ceux qui en vivent ou qui détiennent de lui leur autorité ont fait un procès stalinien. Didier Raoult est simplement l’inventeur d’un traitement du covid-19 fondé sur un art et une réflexion médicale consommés. Il a apporté des preuves solides de l’efficacité de son traitement et largement expliqué la nécessité de l’appliquer précocement. Aucune des prétendues études destinées à le discréditer n’y est parvenue. Au contraire, elles se sont discréditées elles-mêmes.

Beaucoup se sont demandé pourquoi la bande de l’Etat mettait une telle rage à attaquer Raoult. Quel crime avait-il commis ? Qui dérangeait-il ? La réponse est simple : Raoult mettait dans une lumière éclatante le fait que dans l’adversité il valait mieux compter sur une personnalité compétente et courageuse que sur des millions de serviteurs de l’Etat ne songeant qu’à la préservation de leurs avantages et de leurs prébendes. Et bien entendu le peuple, dans la sagesse et la lucidité qu’il sait montrer dans l’épreuve, a choisi Raoult.

L’Etat, en France, pèse 56 % du Pib, c’est-à-dire 1344 milliards. Le général de Gaulle considérait (comme d’ailleurs toutes les nations qui réussissent dans la compétition mondiale) qu’il ne fallait pas dépasser le tiers, c’est-à-dire 792 milliards. La différence entre ces deux sommes est de 552 milliards. C’est de ce montant qu’il faut faire maigrir l’Etat si l’on veut redonner ses chances à la France. Inutile de dire que ce n’est pas un Macron, ni quelque technocrate de son espèce, qui pourra y parvenir. Il y faudra un homme d’Etat dûment mandaté par le peuple. Inutile de le chercher, il surgira naturellement. Comme à chaque fois que la France a été en danger.

En attendant chacun doit s’efforcer de convaincre l’opinion, en commençant par son cercle intime, de la nécessité vitale de ce choix. « N’en croyez rien, Yvonne, disait le général de Gaulle à son épouse, ce ne sont que les commencements d’une chose considérable. » Même lui devait convaincre. N’ayez aucun complexe !

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (9 avis)
Loading...
1 119 vues

Ils veulent tous recommencer comme avant !

Ils veulent tous recommencer comme avant !

Les débats d’hier continuent sur les radios et les télévisions. La seule nouveauté – depuis trois mois – c’est le Pr Raoult, mais son action est elle aussi discutée avec les idées d’hier. La France déraisonne.

Mais la France déraisonne avec une hargne tranquille, car tout le monde ou presque est payé par l’Etat. Lequel emprunte à tout va, sans se soucier du remboursement. D’ailleurs, il est dit qu’on ne remboursera pas.

Il est des rêves dont on se réveille très mal en point. C’est ce qui va arriver à notre pays demain. Il existe en Espagne une tradition vieille d’une trentaine d’années, celle du « cobrador del frac ». Il s’agit d’un personnage vêtu d’un chapeau haut de forme et d’un queue-de-pie, qui harcèle les mauvais payeurs en toutes circonstances et leur rend la vie impossible. Il obtient d’excellents résultats.

Partout en France, on verra bientôt surgir de tels épouvantails, même si leur tenue est différente. Après tout, nous avons bien une cohorte d’huissiers qui ravage les entreprises pour leur faire payer des cotisations sociales illégales et qui vivent pour plus de la moitié de cette étrange activité.

Il y a une autre spécialité chez nous, celle des inspecteurs des travaux finis, appelés officiellement inspecteurs du travail, et dont la vocation est de répandre la terreur chez les petits patrons menacés à tout instant de sanctions pénales.

Ne parlons pas des mille et une hautes autorités qui, code pénal à l’appui, régentent la vie des Français.

Bref, notre vie ressemble beaucoup à celle des prisonniers du goulag, à ceci près que ces derniers étaient traités plus humainement que nous car le pouvoir soviétique ne leur parlait jamais de solidarité.

La question qui se pose aujourd’hui est fort simple : cela va-t-il continuer comme si de rien n’était ?

Depuis le début de l’épidémie du coronavirus, les voix autorisées (autorisées par qui, on ne sait pas) nous assurent que plus rien ne sera comme avant. Mais ces gens se préparent tous à recommencer comme avant. Leur seul problème est que l’argent ne rentre pas comme avant. Et cela risque de durer car l’activité ne reprend que très mollement, voire pas du tout, l’anesthésie des aides de l’Etat rendant ridicule tout effort.

De temps à autre une certaine Pénicaud, qui se dit ministre de quelque chose, vient distraire le public en disant que l’argent du  « chômage partiel » (nom donné au chômage total) ne pourra pas durer, mais elle fait rigoler tout le monde, ce qui est le but recherché dans un pays qui sans cela risquerait de sombrer dans la morosité. Il est vrai qu’avec la Marseillaise, qu’on chante en France à tout propos et surtout dans les stades, il est une tradition bien française qu’on doit (un mot à ne pas employer désormais) au regretté Coluche : « Je suis peut-être un con, mais le dernier qui m’a vu bosser, il est pas jeune. »

Que chacun jouisse donc paisiblement de ces jours tranquilles en France, il sera toujours temps de se remettre au boulot.

Je ne voudrais toutefois pas troubler ces heureux moments, mais je me dois de signaler à qui veut entendre qu’il n’en va pas de même pour l’argent emprunté aux Français et pour celui que nous allouent les marchés internationaux. Pour le premier, l’Etat pourra spolier en toute quiétude ses créanciers, qui dès à présent n’ont plus que leurs yeux pour pleurer puisque cet argent a déjà disparu dans le torrent du déficit. Pour le second, ce sera plus difficile car le défaut sera sanctionné par l’impossibilité de continuer à emprunter, comme l’Argentine a pu le constater. Autrement dit, à part faire tout payer à M. Mélenchon, qui nous a promis qu’on ne paierait pas, il n’y aura pas d’autre solution que de satisfaire el cobrador del frac.

Mais si cet Espagnol se révèle être un Français et que son mandant est l’Etat ou la Sécu, on peut penser que sa sécurité ne sera pas garantie. Et c’est à ce moment précis qu’en France, on pourra commencer à parler de changement !

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 4,71 sur 5 (7 avis)
Loading...
1 301 vues

La deuxième mort du général de Gaulle !

La deuxième mort du général de Gaulle !

En créant la Ve République, en 1958, le général de Gaulle pensait avoir donné à la France le moyen de ne plus s’effondrer dans l’adversité. Hanté par la défaite de 1940, qui avait vu l’Etat incapable de défendre le pays, il voyait dans un Etat fort la meilleure garantie de pérennité pour la France.

Or voilà que 62 ans plus tard, la France est à nouveau en déroute, face à un virus qui a révélé à tous nos compatriotes l’incapacité de l’Etat à protéger leur vie et leur activité.

Bien entendu, les gens du gouvernement continuent de vaquer à leurs occupations et multiplient les circulaires et les interdictions, mais en fait ils courent comme un canard sans tête. Ce qui signifie qu’ils sont morts et le régime avec eux.

Les causes de la défaite sont connues depuis longtemps. L’Etat prélève 57 % de la richesse nationale et ne les utilise que pour se nourrir lui-même, laissant les producteurs de richesse agoniser sous le poids des prélèvements et la rigueur des règlements.

Un des moments de franche rigolade que j’ai vécus eut lieu quand Jacques Chirac raconta que, jeune secrétaire d’Etat aux finances, il avait entendu le général dire que le budget en devait pas dépasser le tiers du Pib, et qu’il fallait donc s’inspirer de ce principe. On en est presque aux deux tiers aujourd’hui, et Chirac a mis tout son entrain à contribuer à cette dérive.

Entendre Macron parler de « se réinventer » m’inspirerait autant de gaieté que la confidence de Chirac si nous n’étions en plein drame. Aux morts de l’épidémie vont s’ajouter désormais les morts économiques, le chômage, la dette et tous les désordres qui vont en naître. Et c’est Macron, incapable d’apaiser la colère des gilets jaunes, ce qui ne demandait qu’un peu d’intelligence et d’empathie, qui se pose en grand réinventeur !

Pour redonner vie à l’économie, il faut sacrifier de larges pans de l’Etat, de la Sécurité sociale et de l’administration régionale et locale. Seul un homme d’Etat peut effectuer ce travail à la hache. Il doit à cet effet être porté par une large approbation populaire. En de telles circonstances, la nation finit toujours par faire émerger l’homme que l’on attend.

Pour aider à cette éclosion, les échanges d’idées doivent se multiplier. Il ne faut pas trop compter sur les médias traditionnels pour les abriter. La crise du coronavirus les a montrés incapables de changer leur routine et leurs invités poussiéreux. Les réseaux sociaux charrient le pire, mais parfois le meilleur. Les prises de parole par vidéo se multiplient heureusement, et certaines finiront par faire l’histoire.

Les Français n’ont pas encore pris conscience de ce qui les attend. Les tombereaux d’argent public déversés pour garder en vie l’économie, et qui ne viennent que de l’emprunt, ont créé une sorte d’anesthésie, au point que chacun se réjouit plus de pouvoir mettre le nez dehors et de tremper son orteil dans la mer qu’il ne s’inquiète de reprendre son travail et des dettes qu’il faudra rembourser.

Le général de Gaulle méritait mieux que cette deuxième mort. Mais il porte une part de responsabilité en n’ayant pas pris la précaution d’écarter les hauts fonctionnaires de toute accession au pouvoir politique, ne fût-ce qu’en les obligeant à démissionner, en pareil cas, de l’administration.

Les Français ont su faire preuve de discipline pendant l’épidémie parce qu’ils savaient que tout comportement contraire mettrait le peuple en danger. Ils vont devoir montrer les mêmes qualités dans l’épreuve économique et sociale qui s’annonce. Il va falloir fermer ses oreilles aux faux prophètes qui ne voient le salut que dans le fait de voler les autres. Et ils sont légion dans notre pays bercé au son du collectivisme depuis des décennies. Mais finalement il appartiendra à ceux qui vont avoir la charge de la France de se faire les interprètes du seul besoin qu’une large majorité du peuple peut partager, celui de liberté. Aucune décision ne devra lui être contraire. C’est la meilleure garantie de réussite.

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 4,60 sur 5 (10 avis)
Loading...
988 vues

Nous ne voulons plus de votre sac à patates !

Nous ne voulons plus de votre sac à patates !

Si les Français se voyaient tels qu’ils sont, ils auraient la surprise de constater qu’ils sont vêtus de sacs de jute avec un trou pour la tête et deux pour les bras. C’est par pure illusion qu’ils croient porter des habits élégants.

En réalité, l’illusion a consisté à rendre le sac de jute invisible. Le magicien qui est l’auteur de ce formidable tour de passe-passe, c’est l’Etat. On sait que le secret des illusionnistes consiste à attirer l’attention du spectateur sur un geste appuyé tandis qu’en toute discrétion le geste « magique » s’accomplit. Dans le cas de l’Etat, le tour consiste à clamer haut et fort le mot de « solidarité » et à inviter les spectateurs à l’entonner en chœur après lui, de façon à lui permettre d’enfiler à ces malheureux, pendant qu’ils chantent, le sac de jute qui sera le signe de leur esclavage.

L’épidémie de covid-19 a dessillé les yeux du peuple. La troupe d’illusionnistes qui se produisait à l’enseigne de l’Etat et dont les Français attendaient protection et salut s’est révélée incapable de la moindre mesure sérieuse de sauvegarde. Face aux milliers de morts et à l’économie en ruines, les citoyens ne voient plus dans les illusionnistes que des escrocs et comprennent enfin que le sac à patates qui les habille n’est qu’un truc pour les soumettre.

Prudents, les Français attendent que le virus ait décampé pour passer à l’action. Mais les illusionnistes ne perdent rien pour attendre. Les plus chanceux seront ceux qui auront la vie sauve.

Il ne manque pas d’illusionnistes de rechange. Mais s’ils ne sont jamais arrivés en haut de l’affiche, c’est parce que le peuple, si naïf et bon public qu’il soit, n’a jamais cru à leurs trucs. Il faut dire que déshabiller les riches pour habiller les pauvres n’est pas très convaincant, vu le nombre de ces derniers, et que s’enfermer l’intérieur de chez soi est choquant pour des gens qui ont pris goût à aller voir ce qu’il se passe dehors.

Ce qu’il y a de certain, c’est que les Français vont se défaire du sac à patates qui les habille et le jeter aux ordures, même si les escrocs ne rêvent que de le leur enfiler à nouveau. Ils vont vouloir vivre autrement. Mais « autrement » peut vouloir dire bien des choses. En tout cas cela ne voudra pas dire s’épuiser à porter tout le monde sur son dos.

Sonnons donc le glas du système social « que le monde entier nous envie ». Un virus, l’être le plus petit qui soit, a eu raison de l’abracadabrantesque palais des merveilles et des délices où grouillait l’innombrable foule des demandeurs.

Tout ce monde en déshérence va se répandre dans les villes et les campagnes, à la recherche de protecteurs capables de remplacer leurs bienfaiteurs défunts. Mais ils ne rencontreront que des visages fermés, leur enjoignant de se mettre à la tâche plutôt que de mendier leur pitance. Un défunt chef de l’Etat à la taille imposante employait en des circonstances de cette nature l’expression « vaste programme ! ».

La planète tout entière résonne d’un grand fracas d’empires. Tous ne sont pas morts. Un financier d’outre-Atlantique a coutume de dire « quand la mer se retire, on voit ceux qui nageaient à poil ». Lui-même a perdu un peu du tissu de son caleçon pour n’avoir pas réagi à temps au nouveau cours des choses. Mais il lui en reste assez pour que la décence soit sauve.

C’est cependant au royaume de France que les outrages à la pudeur sont les plus criards. Une immense troupe d’accapareurs de biens publics se balade le cul à l’air dans nos plus belles avenues. Certains esprits vengeurs vont même jusqu’à dire qu’il ne leur manque qu’une plume pour que le spectacle soit complet.

« Ce que l’Etat doit à chacun de ses membres, c’est la destruction des obstacles qui les gêneraient dans leur industrie », disait un conseiller fort avisé mais mal écouté d’un de nos rois au sort funeste. Eh quoi, s’écrient les illusionnistes démasqués, nous voulions le faire, mais un sort malin a fait qu’au lieu de détruire ces obstacles nous en élevions d’autres qui avaient vocation à les remplacer, de telle sorte que tous ces obstacles réunis finirent par faire un mur immense.

Laissons ces inconscients à leurs folles constructions. Rien n’est plus beau que le premier matin du monde. Fasse le ciel que rien ne vienne gâcher notre plaisir !

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (9 avis)
Loading...
1 076 vues

Hold-up sur les réserves des caisses de retraite !

Hold-up sur les réserves des caisses de retraite !

La réforme des retraites est abandonnée par le gouvernement (mais elle a été votée par l’Assemblée nationale et pourrait être reprise). En revanche, ce que le gouvernement n’a pas abandonné, c’est son projet de s’emparer des réserves des caisses de retraite. Un projet de loi  (n° 2907) a été déposé par le gouvernement le 7 mai 2020. Il prévoit « afin d’améliorer la gestion de la trésorerie de l’Etat […] le dépôt sur le compte du Trésor des disponibilités des personnes morales soumises aux règles de la comptabilité publique et d’organismes publics ou privés chargés d’une mission de service public ».

Dans le contexte du désastre financier provoqué par le covid-19, le sort des réserves des caisses de retraite est scellé : elles vont disparaître. Ainsi, à la déroute de l’économie, va s’ajouter la déroute particulière des retraités.

Voilà des années que j’avertis les responsables de ces caisses des risques qu’ils ont pris en refusant de se prévaloir des directives européennes qui ont supprimé le monopole de la sécurité sociale. Ces dirigeants peu avisés ont cru que le principal danger pour leurs organismes était la concurrence et que la meilleure façon de s’en prémunir était de s’abriter sous le statut de caisse de sécurité sociale et de l’obligation d’y cotiser qui était faite à leurs affiliés d’office. Or le principal danger pour quiconque dispose de fonds substantiels, c’est l’Etat, singulièrement dans un pays qui a conféré à ce prédateur naturel des pouvoirs sans limites.

Les directives européennes de 1992, et les lois françaises qui les ont transposées, ouvrent l’ensemble de la protection sociale à la concurrence. Les sociétés d’assurance, les institutions de prévoyance et les mutuelles peuvent assurer tous ces risques. Les caisses de retraite ont toutes le statut de mutuelle et la loi leur permet d’assurer les risques « branche entière », c’est-à-dire qu’elles ne sont pas limitées à l’assurance complémentaire, comme c’était le cas avant ces directives.

De peur de subir la concurrence des assureurs et donc de l’assurance-vie (qui est considérée par la jurisprudence européenne comme un produit de retraite), les dirigeants des caisses de retraite ont appelé l’Etat au secours et obtenu de voir effacé leur statut de mutuelle par un jeu d’écriture dans le code de la sécurité sociale, procédé qui n’eût pas résisté un instant dans un état de droit mais qui fut validé par des juges aux ordres du pouvoir.

Si ces irresponsables avaient eu deux sous de lucidité, ils auraient compris que le statut de mutuelle était la meilleure protection de leurs adhérents, puisqu’il mettait leurs organismes dans une situation d’équivalence avec les sociétés d’assurance privées que protège le droit constitutionnel de propriété.

Le seul recours désormais pour les retraités et futur retraités du secteur privé est de se mobiliser pour faire échec au hold-up de l’Etat en exigeant que le statut de mutuelle de leurs caisses soit respecté (car il n’a pas été réellement supprimé mais simplement maquillé). Certes ces caisses entreront dans le jeu concurrentiel, mais la bonne gestion à laquelle celui-ci les contraindra leur donnera toutes chances de survie et de pérennité.

Pour être relativement confortable, la situation des retraités français ne les classe pas au rang des riches. Ils savent ce qu’il leur reste à faire pour ne pas figurer à celui des nouveaux pauvres.

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 4,88 sur 5 (8 avis)
Loading...
1 505 vues

Amis de la liberté, mettons-nous en colère !

Amis de la liberté, mettons-nous en colère !

Les révélations du Monde sur la crise des masques face à l’épidémie de coronavirus en France dénoncent un véritable scandale. Mais elles ne sont que la révélation du fonctionnement habituel de l’Etat.

Ayant eu le redoutable privilège d’affronter l’Etat depuis des décennies dans le seul but d’exiger le respect de l’état de droit et des droits de l’homme, j’ai pu constater que les politiciens n’ont aucune influence et que seule gouverne l’administration.

Pourtant cette situation révoltante ne résulte d’aucun texte, mais seulement de comportements humains.

Trois exemples. Arrivant au gouvernement au retour du général de Gaulle, Antoine Pinay réunit les directeurs du ministère des finances et leur expose son programme. Les hauts fonctionnaires se récrient et lui indiquent qu’ils ne pourront pas le mettre en œuvre. « Je vous remercie Messieurs, déclare le ministre, j’ai bien enregistré votre démission. » « Pas du tout, Monsieur le ministre, pas du tout, nous exécuterons vos décisions », répondent ces fonctionnaires.

Autre exemple. Un de mes amis est nommé au ministère des finances. Je suis président d’un syndicat médical et nombre de nos adhérents ont un sérieux problème avec l’administration fiscale qui leur refuse un droit établi par la loi. Je prends rendez-vous avec mon ami, qui me reçoit avec la plus grande amabilité, mais qui, lorsque je lui ai exposé le but de ma visite, me dit : « Mon administration n’acceptera jamais. » Je m’étonne : « Ton administration n’acceptera jamais d’appliquer la loi ? » Il me répond d’un sourire impuissant. Nous nous sommes quittés un peu en froid, après que je lui eus demandé : « Dis-moi, ça sert à quoi d’être ministre ? »

Troisième exemple. Président du Mouvement pour la liberté de la protection sociale (MLPS), je me bats depuis de longues années pour faire appliquer par la France les directives européennes qui mettent la Sécurité sociale en concurrence et que notre pays a transposées et intégrées à sa législation. Là encore, c’est l’administration qui est à la manœuvre et qui refuse d’appliquer la loi. Impossible d’obtenir le soutien d’un seul politicien. Tous sont tétanisés à l’idée d’affronter l’administration. Or voilà qu’un jour un adhérent me transmet une vidéo où l’on voit à l’Assemblée un député, Frédéric Lefebvre, interpeller le gouvernement, dans un hémicycle vide, sur les méfaits du Régime social des indépendants, dont le sigle, RSI, est un objet d’horreur et de ruine pour les trois millions de chefs d’entreprise français. Je prends immédiatement contact avec ce parlementaire, dont je n’avais nullement sollicité l’initiative, et lui indique que notre mouvement se propose de relayer son action, ce qu’il accepte de grand cœur. Quelques mois plus tard, le RSI est supprimé, en même temps que les tribunaux des affaires de sécurité sociale (TASS), sinistres zones de non droit que nous tentions en vain depuis des années de faire disparaître.

Il a donc suffi d’un seul député, certes ancien ministre des PME, mais isolé au sein de son groupe, pour faire basculer une situation figée depuis des années malgré nos actions déterminées et incessantes.

C’est ici qu’il faut se souvenir des mots de l’ancienne dissidente roumaine Doina Cornea : «Si nous avions été, je ne dis pas mille, je ne dis pas cent, je dis cinq, nous aurions vaincu le communisme. »

Quand on affronte le totalitarisme (et la France en est victime, il ne faut pas refuser de le constater), il y a un principe qu’il ne faut jamais oublier : le temps ne compte pas. Cela a un côté désespérant quand on voit défiler les années, mais le désespoir n’est pas de mise dans les grands combats.

Il se peut que le grand ébranlement provoqué par l’épidémie du coronavirus soit l’occasion que nous attendions depuis des décennies. Le peuple a enfin compris que l’Etat ne le protège pas, et même que ses dirigeants le détestent. La politique doit reprendre le pouvoir. Il faudra encore se battre, mais j’ai la conviction que nous y arriverons.

« Un peuple qui n’est plus capable de se mettre en colère est un peuple mort », a dit Confucius. Amis de la liberté, mettons-nous en colère !

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (7 avis)
Loading...
1 243 vues

 Charles Gave va-t-il accepter de devenir président de la République ?                  

Charles Gave va-t-il accepter de devenir président
de la République ?

Voici comment Charles Gave, il y a tout juste quatre ans, a vaincu l’épidémie et incarné avant l’heure la figure emblématique de Didier Raoult.

Cela a commencé insidieusement, comme souvent dans les maladies. Dans plusieurs administrations de l’Etat, des fonctionnaires se sont plaints de fatigue, de légers malaises, d’étourdissements passagers. Voici comment Charles Gave, il y a tout juste quatre ans, a vaincu l’épidémie et incarné avant l’heure la figure emblématique de Didier Raoult.

Personne n’a pris cela très au sérieux, mettant ces symptômes sur le compte d’une envie de congés maladie. Mais le nombre de cas augmentant, une fois qu’on eut écarté l’hypothèse d’un nouveau moyen de grève, il fallut bien prendre l’affaire au sérieux.

Les médecins consultés évoquèrent avec prudence un mal psychosomatique sur fond de mécontentement social. Les directeurs d’administration durent enquêter sur les conditions de travail de ces fonctionnaires. Elles se révélèrent banales, et aucun d’entre eux ne mit en cause de mauvais rapports avec sa hiérarchie.

On en était là de cette enquête quand le malaise gagna chez les retraités. Ils n’avaient en général aucun point commun entre eux, puisque des retraités du secteur privé étaient frappés tout comme certains retraités de la SNCF ou d’EDF.

Le nombre de cas augmentant de façon très importante, le gouvernement commença à s’inquiéter sérieusement et fit appel à un aréopage de professeurs de médecine, chefs de service des hôpitaux. C’est là que l’affaire prit un tour stupéfiant et dramatique : ces sommités médicales ne purent entreprendre leur mission, étant à leur tour frappées du mal qu’elles avaient à diagnostiquer.

Après de longues hésitations, les autorités gouvernementales durent se résigner à une solution qui leur répugnait profondément : appeler au chevet de la maladie les médecins libéraux. Malheureusement ils étaient aussi souffrants que leurs collègues hospitaliers.

C’est alors qu’un homme avisé, du nom de Charles Gave, qui n’avait rien d’un médecin, mais qui tout au long de sa carrière d’économiste international avait pu se faire une idée assez précise des comportements humains dans la plupart des pays du monde, émit une hypothèse qui surprit par son audace. Selon lui, le point commun de tous les malades était qu’ils vivaient de l’argent public.

Notre homme, faisant preuve d’une modestie charmante, précisa qu’il n’avait rien d’un scientifique et qu’il était bien incapable de dire en quoi la monnaie, quelque forme qu’elle prît, pouvait être porteuse de germes, de miasmes ou de vibrations pathogènes, mais que si l’on voulait bien prendre en compte son diagnostic, il fallait s’attendre à d’importantes découvertes scientifiques sur les causes de cette épidémie.

Le mal progressait sans cesse, et de façon exponentielle. Les meilleurs épidémiologistes furent consultés. Quelques-uns d’entre eux qui n’étaient pas encore malades déclarèrent que si on voulait vraiment enrayer l’épidémie, il faudrait se résoudre à la solution adoptée pour la grippe aviaire, c’est-à-dire abattre tous les malades pour les empêcher de contaminer le reste de la population.

Charles Gave à nouveau consulté fit observer que dans le reste de la population, ceux qui ne vivaient pas d’argent public étaient en parfaite santé, au moins à cet égard, car pour leur santé économique, ajouta notre expert, les choses allaient nettement moins bien. Et d’ajouter cette phrase qui démontrait bien qu’il était un homme « plein d’infinie ressource et sagacité », comme le disait Rudyard Kipling : « Plutôt que de tuer des millions de gens, ne vaudrait-il pas mieux remplacer l’argent public par de l’argent privé, médicalement non contaminé ? »

« Mais de quoi vivront-ils, lui rétorqua-t-on, si on les prive d’argent public ? » « Pour ceux qui travaillent, répliqua l’économiste, de l’argent privé qu’ils gagneront. Pour ceux qui sont retraités et le plus souvent encore jeunes, du travail qu’ils reprendront. Et pour les autres de la véritable solidarité qu’un peuple doit aux victimes de catastrophes, et dans le cas précis, c’est bien d’une catastrophe qu’il s’agit, celle de la retraite par répartition. »

Il se passa alors dans le pays un évènement que nul n’aurait jamais pu prédire avant l’épidémie : les millions de Français qui avaient échappé à l’abattage grâce à la solution préconisée par Charles Gave manifestèrent leur enthousiasme envers sa personne et les solutions libérales qu’il avait recommandées et voulurent le hisser à la présidence de la République, alors même que celle-ci n’était pas vacante, ce qui ne représentait une difficulté pour personne.

Charles Gave qui n’aime rien autant que la réflexion, les bons livres et le rugby demanda à réfléchir. A l’heure où nous mettons sous presse, il réfléchit encore et se dit que tant qu’il réfléchira et ne prendra pas de décision, la France se portera bien.

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (5 avis)
Loading...
2 435 vues

Coronavirus : un gouvernement de somnambules !

Coronavirus : un gouvernement de somnambules !

Les gouvernants français donnent l’impression d’un groupe de somnambules. Ils marchent mécaniquement sans savoir où ils sont ni où ils vont. Ils ont pris des ordonnances et des décrets pour suspendre le recouvrement des cotisations et emprunter massivement, et ils attendent la fin de l’épidémie pour remettre en marche leur système.

Rappelons-leur quelques chiffres. La France compte 17 millions de retraités, 6 millions de fonctionnaires, 6 millions de chômeurs et 20 millions d’enfants. Ce qui fait 49 millions de personnes qui ne produisent rien. Il reste 18 millions d’adultes pour faire vivre tout le monde, dont 3 millions d’entrepreneurs.

L’épidémie de coronavirus va envoyer au tapis des milliers d’entreprises et faire des millions de chômeurs. Il n’y a vraiment que les gouvernants français pour croire que cette économie de survivants va pouvoir allouer à l’Etat et aux régimes sociaux les 1300 milliards qu’ils dépensent chaque année ?

Les quelques lignes qui précèdent suffisent à dessiner la France de demain. Un pays où tout – absolument tout – sera remis en question. Qui peut croire sérieusement que les derniers vrais actifs de notre pays accepteront sans broncher d’être saignés jusqu’à la dernière goutte pour permettre à 49 millions de personnes de vivre sans travailler ? Le voudraient-ils d’ailleurs qu’ils ne le pourraient pas. Les entreprises qui le pourront ne vont reprendre que très progressivement leur activité, et probablement à plus petite échelle. Tout le monde va devoir ses restreindre.

L’arbitrage politique d’une telle situation va demander des dirigeants de haute stature. Les petits hommes gris qui se sont emparés du pouvoir dans notre pays depuis des décennies vont être balayés. La seule inconnue est le processus qui y aboutira. Souhaitons qu’il se déroule sans violence.

L’Europe est, non sans raisons, l’objet de nombreuses critiques. Mais toutes ne sont pas justifiées. Car pour ce qui est des mesures accompagnant l’ouverture des frontières intérieures, l’Europe avait pris les dispositions appropriées en édictant, en 1992, des directives qui établissaient des règles de concurrence en lieu et place des monopoles sociaux. L’Allemagne et les Pays-Bas les ont appliquées et ce n’est pas par hasard que ces pays sont les mieux portants de l’Union et que leur organisation a le mieux su faire face à la pandémie actuelle.

La France a mené – et mène encore – un combat acharné pour ne pas appliquer les textes qu’elle avait pourtant votés. Et tout ça pour préserver « le meilleur système du monde », qui vient pourtant de s’effondrer sous les coups d’un simple virus.

L’aveuglement français a des précédents. En 1940 nos soldats étaient transportés vers le front dans des camions dont le « blindage » était constitué de toiles peintes. En 2020 nos soignants n’ont ni masques, ni surblouses, ni tests, ni respirateurs. Dans les années trente, tandis que l’Allemagne s’armait, la France se jetait avec volupté dans les congés payés.

L’épidémie de coronavirus sera pour la France une guerre perdue. La défaite de 1940 a détruit la IIIe République, créé le régime de Vichy, qui a lui-même été chassé par la IVe République, avant que l’échec de celle-ci ne laisse place au retour du général de Gaulle et à la Ve République. La guerre du coronavirus aura forcément des conséquences de même nature, tout simplement parce que les Français ne pourront ni ne voudront vivre comme avant.

« Les peuples, disait Nietzsche, ne savent apprendre et ne peuvent apprendre que dans la souffrance et par la souffrance ». Nous allons apprendre !

Claude Reichman

 

 

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (8 avis)
Loading...
1 138 vues

Pour un référendum sur les fonctionnaires

Pour un référendum sur les fonctionnaires

Une fois vaincu le coronavirus, la France se trouvera dévastée au plan économique et toujours pourvue du système maléfique qui l’a laissée sans défense face au péril infectieux : la prédominance du fonctionnaire.

Il n’y a plus grand monde dans notre pays pour contester les méfaits d’un système fondé sur une dépense publique de 57 % du PIB et ce qui va avec : 6 millions de fonctionnaires, dont la principale occupation consiste à empêcher les autres de travailler.

Le problème n’est pas nouveau, puisque Clemenceau, il y a plus d’un siècle, pouvait dire que « la France est un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts ».

En ce début de vingtième siècle, l’excès de la plantation a fini par paralyser le pays. Celui-ci ne se relèvera pas de la catastrophe du virus en maintenant une organisation identique.

Seul un référendum peut changer la donne. Encore faut-il lui donner un contenu susceptible de convaincre une majorité de Français. Il me paraît que l’argument le meilleur consiste à se demander pourquoi on doit être fonctionnaire pour exercer un métier que d’autres exercent avec un statut privé. Pourquoi faut-il être fonctionnaire pour enseigner quand il y a des enseignants dans le secteur privé ? Pourquoi faut-il être fonctionnaire pour exercer un emploi de bureau dans une administration quand il y a des millions d’emplois de bureau dans le secteur privé ? Pourquoi faut-il être fonctionnaire pour être médecin ou infirmière à l’hôpital quand le même métier est exercé dans des centaines de cliniques privées ?

Si bien que la question à poser au référendum devrait être : « Approuvez-vous la disposition stipulant que peuvent seules bénéficier du statut de fonctionnaire les personnes exerçant un métier que nul n’exerce avec un statut privé ? »

La réponse à cette question dépend du simple bon sens, même si certains s’efforceront évidemment de la politiser. Mais après la terrible épreuve du coronavirus et les ravages que l’Etat et ses fonctionnaires ont laissé se perpétrer, le moment est propice pour opérer un changement vital pour la France.

Il se trouve que j’ai eu l’occasion de tester cette interrogation dans un débat télévisé avec des représentants de syndicats de fonctionnaires. Ceux-ci s’attendaient à tout sauf à cela. Au point qu’ils restèrent un long moment muets, avant qu’un des leurs, blanchi sous le harnois, ne me lançât : « Monsieur, vous êtes un provocateur ! », ce qui d’après lui devait mettre un terme à tout débat. Bien entendu ses collègues présents sur le plateau ne sortirent que péniblement de leur trouble, se disant sans doute qu’ils vivaient un mauvais rêve.

L’emploi à vie est certes une aspiration de beaucoup de Français. Mais au nom de quoi les autres devraient-ils avoir un emploi susceptible de ne pas les accompagner au fil des décennies ? L’égalité ne figure-t-elle pas dans la devise de la République ?

Il ya quelques années, constatant que les députés n étaient imposés que sur les onze vingtièmes de leur rémunération, j’avais mené avec succès une campagne pour l’extension de cette disposition à tous les contribuables sur le thème « Tous parlementaires ». Les députés s’employèrent ensuite à rétablir d’une façon moins voyante leur privilège supprimé, et il ne se trouva personne dans le monde politique pour s’y opposer. Il n’en reste pas moins que la notion d’égalité est redoutable pour tous ceux dont les mérites ne sont pas évidents.

« Entre la liberté et lui, il y a toujours un papier qui manque », a écrit Félicien Marceau. C’est ce papier manquant qui fait la différence entre une tyrannie administrative et la démocratie. Nous devons, par un vote, rétablir nos droits de citoyens !

Claude Reichman

 

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (7 avis)
Loading...
1 113 vues

Pourquoi la France est gouvernée par des crétins !

L’épidémie de coronavirus qui frappe la France (et tous les autres pays) donne aux citoyens français l’occasion de constater la tragique inefficacité de leurs gouvernants. Les décisions stupides se succèdent, aussitôt démenties par leurs auteurs puis maintenues avant d’être à nouveau rapportées. Et les Français meurent par dizaines de milliers.

« Ce n’est pas possible, murmure le citoyen effondré, ils le font exprès ! » En réalité les gouvernants français souffrent du syndrome du tailleur de Fernand Raynaud, mais à l’envers. « Je voudrais faire un défaut, disait l’homme de l’art, que je ne pourrais pas. » « Je voudrais prendre une bonne décision que je ne pourrais pas », s’écrie le gouvernant français. Et pour cause.

Pour être un gouvernant français, il faut être issu de l’administration. Ce n’est écrit nulle part, mais c’est strictement appliqué. Tout vient du général de Gaulle, qui revenu au pouvoir en 1958, met en œuvre sa doctrine de l’Etat fort. L’Etat de la IVe République est en effet déliquescent et a bien failli s’effondrer sous les coups d’une sédition militaire. Malheureusement le général, pour exécuter sa réforme, choisit de s’appuyer sur les hauts fonctionnaires formés par l’Ecole nationale d’administration.

Le général n’attend de ces présumés « grands serviteurs de l’Etat » qu’obéissance, dévouement et neutralité politique. Bien entendu, c’est le contraire qui se produit. Face à des élus de moindre consistance que le général, ils s’enhardissent et finissent par prendre le pouvoir, tout le pouvoir. Si bien qu’aujourd’hui aucun grand mandat, aucun grand poste ne leur échappe. La France est gouvernée par ses fonctionnaires.

Et c’est alors que le drame éclate. Comme tout pays moderne, la France est confrontée à l’évolution de la civilisation et condamnée à se réformer pour s’y adapter. Or elle en est incapable. Les gouvernements se succèdent et les échecs aussi. Et quand une épreuve majeure survient, comme l’épidémie du covid-19, la carence et l’impuissance du pouvoir éclatent aux yeux de tous. Les Français s’écrient en chœur : « Nous sommes gouvernés par des crétins ! » Et ils ont raison. A ceci près que les citoyens ne comprennent pas pourquoi des individus assez intelligents pour acquérir de bons diplômes sont finalement des crétins.

La raison est aussi simple qu’accablante. Les élites françaises sont formatées à l’obéissance. En effet le moule universitaire par lequel elles passent les destine à occuper les hauts postes de la fonction publique et de l’Etat. On ne fait pas l’Ena ou polytechnique pour créer une entreprise mais pour commander aux entreprises et aux entrepreneurs. Et comme on ignore tout de leur fonctionnement – sauf en termes théoriques – on les soumet à des règles théoriques qui, bien entendu, les paralysent et les mènent à la catastrophe.

Apprendre à obéir n’est pas apprendre à commander. C’est pourtant à commander que s’occupent les fonctionnaires. Ils en sont évidemment incapables et passent pour ce qu’ils sont : des crétins. Et c’est ainsi qu’après des années de stagnation et de crise, notre pays explose sous les coups d’un virus.

L’unanimité est près de se faire en France sur la nécessité de chasser les fonctionnaires du pouvoir et de le confier à des personnalités issues de la société civile. Le problème est que les fonctionnaires n’entendent pas se laisser exclure des avantages, délices et prébendes du gouvernement et qu’ils sont prêts à tout pour les conserver, notamment à employer la force contre ceux qui les contestent. On l’a vu pendant la révolte des gilets jaunes, on le voit dans le maintien du confinement auquel personne pourtant ne s’oppose mais qui permet au pouvoir de montrer ses policiers et gendarmes au peuple à titre d’avertissement.

Cette attitude du gouvernement est très dangereuse. Elle fait rimer opposition avec révolution et ne laisse plus d’autre choix à ceux qu’indigne l’incompétence du pouvoir que de le renverser. Et l’on sait bien que ce genre d’exercice ne se fait pas sans casse.

Oui, il faut chasser les crétins du pouvoir. Oui il faut s’organiser pour y parvenir. Oui, le plus vite sera le mieux.

« La seule condition au triomphe du mal, c’est l’inertie des gens de bien », disait le grand penseur Edmund Burke. Cela fait trop longtemps que les gens de bien dorment en France. Debout !

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 4,89 sur 5 (9 avis)
Loading...
1 963 vues