Tous les articles par Claude Reichman

Les vaches, les chèvres et les moutons !

Les vaches, les chèvres et les moutons !

Plutôt que de statuer sur le droit du sol, M. Bayrou préfère qu’on réfléchisse à la question « Qu’est-ce qu’être Français ? ». Pour l’aider, nous pouvons citer la réflexion de Pierre Dac : « A l’éternelle et grande question : Qui est l’homme, d’où vient-il, ou va-t-il ?, je réponds : Je suis moi, je viens de chez moi et j’y retourne ». M. Bayrou étant dépourvu d’humour, on peut craindre que sa réflexion sur ce qu’est d’être Français ne fasse rire personne. En fait, la question du droit du sol, elle, mérite une réponse.

Le paysage humain de la France a été bouleversé par les guerres qui ont suivi la Révolution. Les pertes de nos armées ont demandé un apport de soldats et donc une immigration assortie de l’acquisition de la nationalité française. C’est l’origine du droit du sol. Auparavant, on devenait Français par naturalisation. Ce qui revenait à donner à l’Etat le contrôle de l’immigration. Depuis, celle-ci est devenue un phénomène gigantesque, qui aujourd’hui s’établit à un demi-million d’immigrants par an et qui pose d’énormes problèmes de stabilité à la société française.

Rien n’interdit à la France de poser franchement la question de l’immigration. Sauf évidemment les accords européens qui font que tout étranger franchissant une frontière de l’Union est chez lui partout sur son territoire. La France peut récuser ces dispositions et rétablir ses frontières. L’Union n’en sera pas fracassée. Tout au plus on entendra quelques protestations émanant des milieux de gauche et le calme reviendra. D’autant que l’accord de Schengen devait permettre la libre circulation des Européens dans l’Union et non permettre au monde entier de venir s’établir en Europe.

La raison pour laquelle il faut réduire drastiquement l’immigration en France (et dans la plupart des pays européens) est que le mélange de populations dissemblables ne peut aboutir qu’à des drames. Il s’agit là d’une vérité sociologique et historique qu’on a eu grand tort en Europe de méconnaître. Il ne s’agit pas de racisme, mais de prudence. Personne n’imagine ouvrir sa maison au tout venant. Il en va de même des pays. C’est si vrai que les chantres de l’immigration ferment toujours leur porte à double tour et n’accueillent que leur famille et leurs proches amis, et pour des séjours limités dans le temps.

Les spécialistes du droit constitutionnel nous disent qu’un référendum sur l’immigration est impossible. C’est une de ces galéjades qui n’ont pas d’autre but que de retirer au peuple le droit de choisir son destin. Et si l’on préfère une simple loi, eh bien qu’on la prenne. Et qu’on ferme les frontières aux non-Européens. Les autres ne pourront être admis qu’en quantité modérée, réservée à des gens qui ne viendront pas « égorger nos fils et nos compagnes », comme le dit la Marseillaise.

Tous les sondages donnent une écrasante majorité à la politique de réduction de l’immigration. Et si l’on continue à ne pas vouloir en tenir compte, on se retrouvera avec une insurrection qui renversera le régime. Tous les régimes renversés offrent le spectacle de dirigeants détrônés fuyant à l’étranger, quand ils ne sont pas rattrapés par le peuple en fureur. Ce n’est pas la solution qu’on souhaite à son pays. Mais l’inconscience des politiciens y conduit tout droit. Tentons inlassablement de faire prévaloir la raison. Mais sans se faire d’illusions, car le pouvoir est partout peuplé d’égoïstes et de crétins.

Le spectacle américain des élites détrônées par Trump fait régner la panique un peu partout dans le monde. C’est dire la vertu de l’exemple. Et l’influence des Etats-Unis, quand ils ne sont pas l’exemple de l’erreur. Des constructions institutionnelles qui se croyaient immortelles sont balayées d’un coup de stylo. Des vedettes du prêchi-prêcha se retrouvent d’un coup sans public. Le culte de la folie est soudain privé du moindre fidèle. Tout se remet à marcher droit. Jusqu’à ce que la connerie retrouve goût à la vie et plastronne à nouveau. C’est la loi du genre dans l’humanité. On ne se débarrasse jamais définitivement de la folie. Mais un bon coup de ménage de temps en temps fait sacrément du bien.

La France n’en est pas encore au grand nettoyage de printemps. Mais elle s’y prépare. Une certaine prise de conscience se fait jour. Les Français paraissent résignés à la folie ambiante, que fait régner la bande des insoumis. Ils attendent qu’elle cesse, chassée par le bon sens d’une grande partie de la population. Le mieux serait toutefois que ces écervelés soient rapidement poussés vers les ornières d’où ils viennent. Et que l’on confie le sort du pays à des gens sérieux. La démocratie est une vieille invention qui n’a jamais bien marché mais qui est de loin préférable à sa seule alternative, la dictature.

Finalement, la seule réussite de Bayrou pendant toute sa longue carrière est la claque qu’il a administrée à un gamin qui lui faisait les poches. Il a donné là un exemple de bonne éducation. Même si aujourd’hui il n’est plus convenable de frapper les sales gosses. Le problème de l’éducation est simple : il faut se faire respecter des enfants pour qu’à leur tour ils se fassent respecter de leurs enfants. Et, comme on le dit à la campagne, les vaches seront bien gardées. Les vaches, mais aussi les chèvres et les moutons. Bref que la société tienne debout. C’est un peu court comme programme, mais ce n’est déjà pas mal !

Claude Reichman

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Il ne manque que l’homme !

Il ne manque que l’homme !

Les grands patrons français s’indignent. Les projets du gouvernement visant à rétablir les comptes de la nation ne peuvent que pénaliser leurs entreprises. Ces protestations laissent les politiciens de marbre. Ils savent que les patrons n’iront pas plus loin que les manifestations verbales. Une simple suggestion : si les patrons veulent être entendus, qu’ils quittent les conseils de la sécurité sociale qu’ils administrent avec les syndicats professionnels. Cela ferait un beau vacarme. Mais ils ne feront rien.

Le patronat est un des responsables à part entière du désastre français. Certains pensent qu’il ne s’est pas vraiment remis du règne de Louis XIV. D’autres remontent à celui de Clovis. Peu importe. Le patronat est obéissant et cela contente le pouvoir. La droite a quasiment disparu du paysage politique, la gauche brûle de rejouer la Terreur, et un groupuscule situé au centre de l’échiquier exerce le pouvoir sans le mériter démocratiquement puisqu’il est très minoritaire. Bref la situation française est figée. Et elle le restera tant qu’une alternative moderne ne se sera pas imposée.

Le fracassant retour de Trump va certainement bouleverser la donne. Sa façon de punir ses adversaires fait rêver tous ceux qui n’ont pas pu en faire autant. C’est ainsi que la France est restée sous la coupe du communisme depuis la Libération et que, de manière plus générale, l’Union européenne n’a jamais pu se délivrer de l’Etat providence. Un homme hagard se répand en ce moment sur les plateaux de télévision. Il s’agit de Thierry Breton, dont Ursula n’a plus voulu à la Commission et qui remâche son amertume sans comprendre que personne ne l’écoute. Il en va ainsi de tous les déchets de la politique. On les jette dès qu’ils ont fini de servir. Les dirigeants européens feraient pourtant bien de méditer sur l’évolution du monde, et surtout sur celle de l’Occident.

Francis Fukuyama avait diagnostiqué la fin de l’histoire après la chute du communisme et la victoire de la démocratie libérale. C’était évidemment beaucoup trop péremptoire. L’histoire ne peut finir qu’après la disparition de l’homme et les dictateurs fleurissent partout dans le monde. Il n’en reste pas moins que l’Occident regroupe les grandes puissances libérales et reste la principe force militaire de la planète. Trump et la majorité des Américains en ont eu assez des gauchistes qui s’étaient emparés des universités et de l’opinion médiatique et ont décidé de les chasser à grands coups de botte dans le train. Le petit monde de gauche américain n’en est pas encore revenu. Il se croyait inébranlable dans sa majesté intellectuelle. En France, où l’on utilise beaucoup X, le média de Musk, on assiste à des  scènes déchirantes où des figures marquantes de la gauche quittent ostensiblement ce réseau pour un douloureux exil. Que les âmes sensibles se rassurent. On les y reverra avant longtemps car ils ne supportent pas que leur opinion soit dissimulée au bon peuple.

L’Union européenne est une excellente idée, que les vieux réflexes ont gâchée. Curieuse idée d’avoir laissé la Commission prendre le pouvoir, alors qu’elle n’est ni élue ni statutairement en charge de celui-ci. Il est difficile de s’entendre à six, alors à vingt-sept …On voit actuellement se dessiner des lignes de fracture qui pourraient se révéler mortelles pour l’Union. Elles se tracent entre les nations attachées à ce qu’elles sont et les autres qui ont abdiqué leur personnalité et leur être historique. L’irruption de Trump va obliger l’Union à se redéfinir. Et surtout à sortir de sa léthargie. Nous sommes un ensemble de 450 millions d’habitants, c’est-à-dire beaucoup plus que les Etats- Unis, et nous n’avons aucune raison d’être des vassaux, même si la puissance de feu de l’Amérique est incomparable. Mais nous sommes des alliés et non des adversaires. Les Américains le savent fort bien. Ils se demandent quand nous allons enfin nous reprendre et jouer notre rôle de puissance.

En fait, tout va se jouer sur le progrès économique. L’Europe est actuellement en panne, tandis que les Etats-Unis continuent de progresser. Il faut qu’une nouvelle génération de dirigeants prenne les rênes du Vieux Continent. Débarrassés du communisme ambiant et des vieilles lunes de la social-démocratie. La démocratie n’a aucun besoin de ce qu’on appelle le social et qui n’est que ce que les Romains appelaient l’impedimenta, c’est-à-dire tout ce dont le soldat se chargeait en plus de ses armes. Mais le légionnaire devait moissonner et faire son pain pour se nourrir et nous, nous avons tout ce qu’il faut partout à portée de la main. Alors assez d’impedimenta, assez de social, la liberté pour tous, cela suffira largement.

Nous avons besoin, en France, d’un nouveau président répondant à ces impératifs. Il ne s’agit en rien de ressusciter le culte du chef, mais d’en avoir un, comme dans toutes les périodes tendues de l’histoire. En France, nous admirons et célébrons nos grands chefs du passé, car nous savons qu’ils furent indispensables à la victoire. Personne n’en tire argument pour prétendre qu’il faut supprimer la démocratie. Nous savons qu’il est difficile de se détacher des contingences et des mesquines jalousies, mais l’effort que nous devons faire sur nous-mêmes n’est rien en comparaison avec celui que nous devrons consentir pour nous relever. Le choix est donc simple. Il ne manque que l’homme !

Claude Reichman

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En finir avec la tyrannie du statu quo !

En finir avec la tyrannie du statu quo !

Le cerveau d’un homme est trois fois et demie plus grand que celui d’un australopithèque, qui ne l’a pourtant précédé que de quelques millions d’années, ce qui n’est rien à l’échelle de l’évolution. Et c’est de ces 1400 centimètres cubes que vient tout le mal. Vous oubliez le bien, diront certains. Nullement. Je sais que l’idée et les moyens d’aller sur la lune ou sur Mars ne peuvent venir que du cerveau humain. Tout aspect scientifique mis à part, je ne vois pas en quoi les expéditions spatiales changeront nos conditions d’existence. En revanche je vois très bien les folies que peut concevoir le cerveau humain et personne ne sait encore comment s’en prémunir vraiment.

L’homme a la fâcheuse habitude de s’en prendre à ses voisins. Parce que c’est plus facile que d’attaquer des gens lointains. Aujourd’hui, l’existence de fusées surpuissantes permet d’attaquer n’importe qui. Mais la prévalence du voisin continue de s’imposer. Et ce qui a fait la puissance inégalée des Etats-Unis, c’est l’absence de voisins. Il y a bien les Mexicains au sud, mais ils n’ont jamais atteint une dimension menaçante. Les Américains ont développé une civilisation de liberté et d’efficacité économique qui leur permet de dominer le monde. Les Chinois ont développé une forme particulière de capitalisme qui s’inspire de ce que font les Etats-Unis mais qui se termine toujours mal pour les patrons qui ont réussi, puisqu’ils finissent en prison par principe d’Etat. Et c’est pourquoi les Américains n’ont pas vraiment peur des Chinois puisque la peur règne en Chine et obère l’essor du pays.

L’Europe est devenue une bureaucratie impuissante, même si ici ou là elle affiche de beaux restes. L’idée de ses fondateurs était d’empêcher les guerres qui ont dévasté le continent. Le pari a été gagné à ce point de vue. Mais elle n’a pas réussi à développer suffisamment des outils de puissance. Personne ne la prend donc au sérieux militairement. La preuve en est que Poutine, qui est à la tête d’un nain économique, toutefois muni d’un arsenal nucléaire, n’a pas hésité à attaquer l’Ukraine, qui pourtant voguait vers l’Europe. Mais le vice fondamental de l’Union européenne est de s’être doté d’une Commission qui a fini par truster tous les pouvoirs, alors même qu’elle est soumise aux Etats. Mais telle est la force de la bureaucratie qu’elle finit par soumettre tout autre pouvoir à sa domination. Quand on pense que ladite Commission a réussi à détruire le plus beau fleuron économique de l’Europe, son industrie automobile, en lui imposant un avenir électrique dont personne ne veut !

L’irruption – on devrait dire le retour – de Trump va bouleverser la donne. D’un coup d’un seul il a fichu en l’air le wokisme, qui détruisait l’équilibre mental des habitants de son pays, et redonné sa vigueur au rêve américain. Bien entendu, il ne réussira pas dans tous ses projets, mais suffisamment pour que plus personne ne bronche dans le monde. Quant à nous, pauvres Français, nous continuerons à nous appauvrir en vertu de ce qu’on ose appeler la sécurité sociale, qui n’est rien d’autre que la ruine sociale. A quand un Trump français qui sonnera la fin du désastre national ?

La question que nous devons nous poser est de savoir comment nous voulons vivre. J’entends de plus en plus d’intervenants sur les ondes médiatiques conseiller aux jeunes de notre pays de « se barrer » pour échapper à l’ambiance débilitante qui y règne. Je comprends cette injonction mais ne l’approuve pas. Mon conseil sera plutôt de résister par toutes les voies possibles. La plus appropriée reste la bataille des idées. Chacun dispose de tous les moyens d’exercer son influence, que ce soit par les réseaux sociaux ou tout simplement par l’adhésion à un mouvement politique partisan de la liberté. Les jeunes gens auront tôt fait de bousculer les structures vieillottes et d’ouvrir un nouvel âge.

Le prix Nobel d’économie, Milton Friedman, est l’auteur de cette formule géniale, la tyrannie du statu quo. Rien ne rend mieux compte de la situation française. Cette formule est universelle, car elle exprime mieux qu’aucune autre le comportement humain. Nous devons nous forcer beaucoup pour changer quelque chose à notre vie. Parce que le changement nous inquiète. Alors quand il s’agit de changer quelque chose de fondamental, notre attitude la plus fréquente est le recul. Puis un attachement viscéral à ce qui est. L’idéal serait de mourir en laissant notre vie telle qu’elle est. La suite, on la confie à qui veut bien s’en occuper. Il n’y a rien d’exaltant à ce programme. Mais il permet de vivre. Heureusement, il y a des gens plus braves qui s’occupent des choses importantes.

L’homme n’est toujours pas détaché des religions. Certaines sont meilleures que d’autres, parce qu’elles portent des principes qui élèvent l’âme et éloignent les tensions. D’autres n’ont à offrir que le glaive et le sang. Nous sommes à un stade du développement de l’humanité où celle-ci balance entre la paix et la violence. Il y a fort à craindre qu’aujourd’hui la violence soit encore reine. Alors il s’agit de s’armer. Moralement surtout. Car aucune guerre n’a été gagnée durablement par l’injustice et la brutalité. S’endormir dans le faux confort de la sécurité sociale est le meilleur moyen de ne jamais se réveiller. Et de laisser le monde à ceux qui ne le méritent pas.

Claude Reichman

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Et si l’on disait la vérité aux Français ?

Et si l’on disait la vérité aux Français ?

Les Français épargnent le plus qu’ils peuvent. Pourquoi ? Parce qu’ils savent que leur système de retraite est mort. Pourtant il n’est bruit dans les médias que des moyens de le sauver. Alors même qu’il n’y a plus que 1,4 cotisant pour un retraité et que l’on va rapidement arriver à un cotisant pour un retraité. Ce cotisant – si vous n’avez pas atteint l’âge de la retraite – c’est vous. Quel sentiment éprouvez-vous en voyant arriver chez vous un retraité que vous allez devoir entretenir pendant au moins une vingtaine d’années, puisqu’on vit à présent jusqu’à quatre-vingts ans ? Vous vous dites que c’est impossible. Et vous avez raison. C’est pourtant ce que les « élites » de notre pays veulent vous imposer, de peur d’avoir à subir les conséquences du changement de notre système de retraite.

L’effondrement de nos retraites est un drame national. Et il faut le traiter comme tel. La France a vécu 80 ans dans une escroquerie à la Madoff. Les premiers retraités de cette époque ont bénéficié d’un nombre impressionnant de cotisants, puisqu’il y avait au début jusqu’à dix contributeurs pour un allocataire, et progressivement le rapport s’est étiolé jusqu’au désastre actuel, sans que jamais on ait pris la moindre mesure pour changer de système. Mais enfin pourquoi tant d’aveuglement ?

Les raisons de la classe politique française sont diverses. Certains se sont obstinés dans ce système par idéologie. Pour eux, il n’était pas question de laisser les Français libres du choix de leur retraite. C’était accepter que le troupeau de prisonniers de leur système collectiviste puisse d’égayer et brouter librement l’herbe tendre des prairies sans barrières. Autrement dit c’était la fin du communisme français. Que les communistes s’y soient opposés avec la force de leurs croyances est facile à comprendre. Rien n’est pire dans une société qu’un fanatique. Mais que la majorité des élus français aient laissé faire cette ignominie est ahurissant. Alors pourquoi ?

Tout simplement parce qu’ils avaient et ont encore peur. Peur d’être accusés d’avoir bradé la retraite de leurs concitoyens, alors même que tous les chiffres prouvaient que ce système n’était pas viable et courait à sa perte. Prenez-les un par un, ces élus de droite qui ont géré le désastre. Ce sont de braves Français modérés qui se sont comportés en communistes. Comment cela a-t-il été possible. Par la chape de plomb médiatique qui a empêché la vérité de se faire jour. Et par la ruse des organisateurs qui ont laissé les élus bénéficier d’une retraite confortable par capitalisation et qui les ont ainsi fait taire.

S’est greffée sur ce désastre l’inconcevable attitude des gouvernements français qui ont signé les traités européens instituant la liberté de la protection sociale dans le cadre du marché intérieur communautaire, et donc la liberté de choix de sa retraite, et qui ont combattu avec fureur ceux qui prétendaient user de ces dispositions. Ils sont allés jusqu’à installer un affidé à la direction du service juridique de la Commission européenne pour faire échec aux efforts des partisans de la liberté, qui ne demandaient rien d’autre que l’application de la loi.

Le résultat de ces manœuvres délétères peut s’observer aujourd’hui dans l’actualité française. La crise politique qui se traduit par la valse des gouvernements, caractéristique de  la 4e République, est tout simplement la preuve de l’impuissance du pouvoir et de l’effondrement de la 5e République face à un problème qu’elle est incapable de résoudre, comme le fut l’Algérie pour le précédent régime. La conséquence en sera forcément l’instauration d’une nouvelle République.

De nombreux soubresauts sont évidemment à prévoir. Et le déroulement paisible des évènements n’est nullement garanti. D’autant qu’il n’y a pas d’homme fort capable d’assumer énergiquement le pouvoir. Cependant il est permis d’espérer que la raison l’emportera. Le sort de la France se jouera dans les médias. C’est là que le débat doit avoir lieu. Evidemment, il y faudra un bon coup de balai. Non que les journalistes actuels soient mauvais, mais ils ont été formatés à gauche. Faisons confiance à leurs confrères de droite pour semer la bonne parole, qui sera tout simplement celle de la réalité. Laquelle finit toujours par l’emporter si un coup de force adverse ne l’en empêche.

La meilleure chance de sauver les Français du désastre des retraites reste le dispositif européen. Il permet à tout Français qui le veut de s’assurer librement pour la maladie et la retraite auprès de mutuelles ou de sociétés européennes. Les plus concernés sont évidement les jeunes, qui actuellement cotisent pour une retraite qu’ils ne toucheront jamais. Il appartient aux pouvoirs publics de faire en sorte que ceux qui ont cotisé toute leur vie ne soient pas spoliés de leurs droits à pension. Cela nécessitera un effort de tous, comme il se doit dans une nation digne de ce nom. Terminant cet article, j’ai le sentiment d’être cet enfant du conte d’Andersen qui s’écriait « le roi est nu » !

Claude Reichman

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Lui, là-haut, il comprend !

Lui, là-haut, il comprend !

Prendre sa retraite, en espagnol, se dit « jubilar », c’est-à-dire « jubiler ». Il est dès lors évident que de l’autre côté des Pyrénées prendre sa retraite procure une joie intense. C’est dire à quel point le travail devait être dur. Chez nous, on ne jubile pas en prenant sa retraite. Des esprits taquins diront qu’il n’y a pas de quoi jubiler puisqu’on ne foutait rien. En effet, il y a longtemps qu’en France on ne casse pas les cailloux. On a des machines pour ça. Et ceux qui les conduisent prennent leur retraite avec satisfaction, mais sans jubiler.

Ce bref exposé des retraites comparées n’a strictement aucun sens. La retraite dans nos contrées ne signifie plus depuis longtemps la fin de l’esclavage. C’est devenu un « avantage social ». Les avantages sociaux sont désormais les points cardinaux de nos sociétés. Plus on en a, plus la société est déclarée juste. En vertu de la justice sociale. Qui est elle-même une conquête sociale, un acquis de la politique sociale. Rien de ce qui est social ne nous est étranger. Et même les étrangers bénéficient de la politique sociale.

Le social représente en France les deux tiers des dépenses publiques. Ces temps-ci, on entend des voix s’élever contre cette gratuité généralisée. Le résultat sera immanquablement une nouvelle hausse des dépenses sociales. Parce que nous ne savons pas faire autrement. Et qu’après s’être fait peur, on se rassure. Notre destin est social. Mais quel est le crétin qui a inventé ce mot ? En fait on ne sait pas. Depuis la Révolution française, toute poussée de fièvre populaire s’apaise à coup d’avantages sociaux. Et c’est ceux qui se plaignent le plus de devoir alourdir leur gestion de prélèvements sociaux qui en sont les gestionnaires. Mais oui, le Mouvement des entreprises de France, plus connu sous l’acronyme Medef, cogère la Sécurité sociale avec les syndicats dits ouvriers, même s’il n’y a plus guère d’ouvriers dans notre pays, pas plus que d’usines d’ailleurs.

Certaines émissions à succès se font sur le thème « on est chez les fous ». Il doit bien y avoir un rapport avec la situation française. Ces émissions rassemblent un public à qui il reste un peu de bon sens et qui se demande jusqu’où nous allons pousser la folie collective. Mais le but de ces émissions étant de vous faire rigoler, aucun mouvement révolutionnaire n’en résulte. Les fous qui nous gouvernent peuvent dormir tranquilles, ils ne seront pas dérangés pendant leur sommeil. Ni après.

En ce moment, on cherche en France une solution politique qui permettrait au gouvernement de ne pas être renversé par une motion de censure. L’idée consiste à donner satisfaction à une partie de la gauche qui n’a pas accepté l’allongement du temps de travail, autrement dit la hausse de l’âge de la retraite. Sur les plateaux des chaînes d’information, on discute savamment de ce qui pourrait se faire ou ne pas se faire, et des conséquences de ce qui se fera ou ne se fera pas. Ces conversations passionnantes sont idéales pour provoquer le sommeil. Il s’agit là du sommeil social, une variante d’endormissement que la médecine ne connaît pas mais qui fait le bonheur des personnes âgées, les seules qui ont la patience de rester devant leur poste, fût-ce en ronflant paisiblement.

Les journalistes qui conduisent les débats des chaînes d’information ne sont pas ceux qui les organisent. Il y a des rédacteurs en chef pour ça. Lesquels ne subissent pas les réactions du public, puisqu’on ne les voit jamais. Ils ne rendent de comptes qu’aux taux d’écoute et, par voie de conséquence, aux propriétaires des chaînes qui les ont nommés et qui de ce fait contrôlent étroitement l’information du public. Les quelques milliardaires qui veillent sur les idées des Français n’ont pas la moindre idée de ce qui pourrait être bon pour le pays. Ils savent fort bien en revanche ce qui pourrait leur valoir des ennuis, essentiellement de la part des politiciens. La prudence est donc leur maître mot. Certains emploient même le terme de désinformation.

Il arrive qu’un de ces milliardaires ait quelque idée sur le destin national. Il fait en sorte de les laisser s’exprimer sur ses antennes, mais sans que cela constitue jamais un appel à l’action. Ils agissent comme les choristes d’opéra qui chantent « marchons, marchons » tout en restant immobiles. Certains spectateurs férus de musique fredonnent ces airs martiaux en sortant du spectacle et rentrent sagement se coucher.

Voilà donc un tableau de la triste situation française. Non qu’il faille désespérer. Il faut simplement patienter, sans pour autant rester inactif. J’ai entendu le pape dire à Ajaccio qu’il pouvait certes parfois ne pas comprendre, mais que « Lui, là-haut, il a compris ! ». Eh bien tant mieux, s’il y a quelqu’un qui comprend. Mais le plus dur va être pour ceux qui ne croient pas en Dieu.

Claude Reichman

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Si les cons voulaient bien s’arrêter un moment !

Si les cons voulaient bien s’arrêter un moment !

Entre les zones à faible émission et les passoires thermiques, nous allons être empêchés de circuler et de nous loger. Tout cela pour nous permettre de respirer. Au fou ! Mais non, ils ne sont pas fous. Ils sont simplement logiques. Nous leur avons donné du pouvoir, ils s’en servent. Si nous leur donnons un couteau, ils nous poignarderont. Si nous leur donnons un fusil, ils nous abattront. Les penseurs qui ont réfléchi à l’organisation de la société sont, pour les uns, persuadés que d’autres mesures sorties de leur cerveau réussiront à créer plus de justice et de paix, tandis que ceux qui sont sceptiques sur la nature humaine considèrent que la seule solution pour avoir une société paisible et respectueuse des droits de chacun consiste à donner le moins de pouvoir possible aux gouvernants.

Je me range évidemment dans ce dernier groupe. Et les évènements récents ne sont pas de nature à me faire changer d’avis. Partout où il y a du pouvoir, il y a des abus. Voyez la destruction de l’industrie automobile européenne. Elle est due aux mesures décidées par la Commission de Bruxelles qui s’est alignée sur les délires des écologistes. Les hauts fonctionnaires européens ont même réussi à obliger Volkswagen à fermer des usines, ce qui n’était jamais arrivé.
Et quand ce ne sont pas des décisions européennes, ce sont des mesures nationales. Mais toutes ont le même but : nous faire mieux vivre en nous empêchant de vivre.

L’être humain aime la liberté, mais il supporte mal celle d’autrui. S’il est intelligent, il trouvera un compromis entre les deux et vivra en paix. S’il est de nature autoritaire, il voudra imposer des mesures qu’il croit fortes et qui ne sont que stupides, et il fera le malheur de ses semblables. C’est la raison pour laquelle ceux qui sont placés à la tête des peuples doivent lutter pour que se créent des normes empêchant l’extension du pouvoir des gouvernants. En se fondant sur un principe qui n’est jamais contredit, celui de l’expansion cancéreuse de toute autorité constituée.

L’exemple le plus éclatant de l’abus d’autorité s’est produit à l’occasion de l’épidémie de covid dans les pays développés. La plupart d’entre eux ont mis en œuvre toute une batterie d’interdictions qui ont paralysé l’activité. Les pays en voie de développement (on ne dit plus sous-développés) y ont échappé par la vertu de leurs administrations défaillantes, qui n’ont même pas essayé d’interdire quelque chose. Et tout cela parce que, dans les pays occidentaux, on a eu une peur panique de la peste, qui certes avait sévi au Moyen Age mais qui ne se manifestait plus que dans le roman d’Albert Camus. Or seules les personnes âgées et malades sont mortes du covid, alors que les populations jeunes ont été vaccinées inutilement et non sans risques d’effets secondaires, et que l’économie a subi des destructions qu’on aurait dû éviter.

Lors de ses vœux, M. Macron s’est félicité des mesures qu’il a prises lors du covid pour atténuer la crise économique qu’il avait lui-même provoquée. Personne, dans la classe politique, n’a osé lui répondre qu’il se comportait comme l’arroseur arrosé. Peu importe. Le président de la République ne préside plus grand-chose et ses jours au pouvoir sont comptés. Mais ceux qui aspirent à lui succéder n’ont pas la moindre idée de ce qu’il faudrait faire. Ils n’ont d’ailleurs pas la moindre idée du tout. Quatre premiers ministres ont été en fonction en 2024. Aucun d’eux n’a émis le moindre propos novateur. Et la fête va continuer en 2025, à moins qu’un coup de grisou ne fasse sauter la mine.

Les gouvernants de notre époque ont la malchance de vivre sous le regard permanent des caméras. Ils ne sont plus que les acteurs de films de série B diffusés jusqu’à la nausée par une infinité d’écrans dans la monde. Ils n’ont pas cinq minutes dans la journée pour essayer de réfléchir. Alors ils n’agissent pas, ils réagissent. Habilement parfois. Le plus souvent très mal. Nous vivons le siècle des acteurs. Nous vivons aussi le siècle des foules. Or chacun sait depuis les ouvrages de Gustave Le Bon qu’une foule d’académiciens ne réagit pas autrement qu’une foule d’analphabètes. L’intelligence a du mal à se frayer un chemin au milieu d’un océan de réactions hasardeuses qui sont le quotidien du monde actuel. La bonne gouvernance est devenue un pari. Perdu le plus souvent. Mais le devoir de tout homme responsable est de combattre inlassablement l’absurdité régnante. Avec le mince espoir de gagner un jour.

« Au secours, les cons nous cernent ! », s’écriait Henri Jeanson. Heureux homme à qui on laissait la parole. Aujourd’hui les cons agissent en toute tranquillité. Et personne dans les médias n’ose dire qu’ils sont cons. Mais le problème n’est pas qu’ils soient cons. C’est qu’ils se croient aptes à gouverner. Les géants de l’histoire étaient plutôt modestes, même s’ils se tenaient droit. Car ils étaient cultivés. Et qu’apercevant leurs limites, ils s’efforçaient d’en élargir le champ par des efforts héroïques sur eux-mêmes. A présent, tout effort est proscrit car finalement inutile. Jusqu’au jour un homme sorti du rang et ignorant des arts du paraître bousculera toutes les barrières et redonnera à chacun le courage de vivre dignement. On a envie d’ajouter « ainsi soit-il », car au fond il s’agit d’une prière.

Claude Reichman

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Il n’y a pas que Notre-Dame à sauver !

Il n’y a pas que Notre-Dame à sauver !

Le sauvetage de la cathédrale Notre-Dame fut un de ces exploits qui marquent l’histoire humaine. Les pompiers de Paris, admirablement commandés, furent héroïques et, pour une fois inspiré, Emmanuel Macron donna au général qui commandait cette magnifique phalange l’ordre final de l’assaut contre le feu. Cinq ans plus tard, grâce à une mobilisation sans pareille de tous les corps de métier que compte encore la France et grâce aussi à l’oubli des inutiles procédures administratives, Notre-Dame resplendit à nouveau au cœur de l’île de la Cité.

Ce magnifique exemple devrait inspirer la France. On y a vu tout ce que notre pays sait faire de mieux. C’est-à-dire tout ce que l’on a voulu oublier. Le courage, le dévouement, la générosité de l’effort, la modestie des héros, et surtout le cœur de la nation qui a battu à l’unisson de ses fils. D’un coup, la haine, la médiocrité, la petitesse de ceux qu’on entend sans arrêt dans les médias sont apparus pour ce qu’ils sont, de pauvres déchets de l’humanité.

La France va mal, mais elle a tout pour aller mieux. Il lui suffit de se référer à ses meilleurs moments – et ils sont nombreux – et d’oublier les autres pour repartir du bon pied. Nos meilleurs élans ont été étouffés par la folie étatique qui a gagné notre pays après que l’Etat se fut effondré face à l’Allemagne nazie. Le général de Gaulle a porté le flambeau de la résistance à l’ennemi, rejoint par beaucoup de Français de toute opinion politique, puis, alors que l’Etat s’effondrait à nouveau, il a rebâtit notre régime politique pour que de tels malheurs n’advinssent plus. Hélas, hélas, hélas, comme il aimait à le dire, ce sont d’autres malheurs qui ont frappé notre République, et l’organisation de celle-ci non seulement n’y fut pas étrangère, pire elle en fut cause.

En médecine, guérir un mal en en créant un autre est une grave faute professionnelle. En politique, ce jugement n’a pas cours. Le mal ancien est tôt oublié pour faire place au mal nouveau, et ce dernier occupe seul les esprits. Aujourd’hui, deux tiers de siècles après qu’une sédition militaire eut menacé d’emporter la République, il ne reste plus de la résistance à ce coup d’Etat que les insupportables dépenses et la paralysie d’une administration tentaculaire, flanquée d’une incroyable foule de comités et d’autorités dont la seule occupation consiste à faire semblant d’être utiles.

La difficulté de la réforme est qu’elle ne se fait qu’à condition de supprimer une importante partie de l’existant. Or l’existant a l’étonnant défaut d’exister. L’être humain, à moins d’être pris de sauvagerie, déteste supprimer ce qui existe. Ce n’est pas le respect qui l’étouffe, mais la peur du changement, autrement dit de l’inconnu. C’est pourquoi un programme politique de changement n’a de chances de prospérer que chez la partie violente de l’opinion. Le changement raisonnable n’existe pas. Il lui faut le concours peu fréquent d’un leader charismatique et d’une situation désespérée. Regardons autour de nous. La situation désespérée existe. Mais pas le leader charismatique.

Les cahiers de doléances furent une forme efficace de persuasion. Ce fut une sorte de fête des voisins, mais pas pour la réjouissance : pour le changement. A l’échelle d’une société nombreuse, seuls les médias peuvent remplir l’office d’une caisse de résonnance. C’est pourquoi ils sont sévèrement tenus en laisse par le groupe dominant. Il arrive pourtant que la laisse tremble. On voit alors apparaître des médias vaguement contestataires, dont le meilleur exemple est Cnews. Il s’agit d’une chaîne de télévision où l’on dit exactement la même chose du matin au soir et jour après jour. Et l’auditoire ne se lasse pas. C’est dire le mécontentement d’une partie de l’opinion.

Le problème est que les mécontents sont pour la plupart âgés et retraités. Et que pour l’instant les retraites sont payées, à coup de monstrueux emprunts qui grossissent la dette jusqu’au point où la faillite est inévitable. Les mécontents jeunes sont, eux, des frustrés qui n’ont ni présent ni avenir, sauf de proférer des inepties. L’opposition est donc nombreuse et variée, mais complètement impuissante. Le pouvoir ne parvient même pas à s’en réjouir, car il ne sait plus où il habite. Tous les éléments de la crise de régime sont donc réunis. Il suffit qu’elle éclate.

Dans la ville de province où j’ai passé mon enfance, un des médecins était réputé pour son bon diagnostic Il s’agit d’un art oublié, puisqu’aujourd’hui ce sont des examens radiologiques et biologiques qui font le diagnostic. Je me demande pourtant, sans être passéiste, s’il ne faudrait pas ressusciter certaines conduites. Et laisser notamment le bon sens faire son œuvre. C’est un peu ce qui se passe aux Etats- Unis où Trump et Musk ont décidé den finir avec le wokisme, qui est vraiment un truc de fou. Cela ne fera de peine qu’à ceux qui veulent changer de sexe. Et qui ont un grain, comme on dit. Les laisser régner sur l’opinion c’est vraiment céder à la folie. L’humanité n’a pas fait deux millions d’années d’efforts pour en arriver là !

Claude Reichman

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La révolution des machins est en marche !

La révolution des machins est en marche !

Le général de Gaulle appelait l’ONU un « machin ». Soixante-six ans après la création de son régime, il laisse derrière lui une effarante quantité de « machins ». Aux machins français se sont ajoutés les machins européens et les machins internationaux. Bien entendu, le général n’est responsable de cette prolifération que dans la mesure où la Ve République a donné tout pouvoir aux hauts fonctionnaires et que ceux-ci ont pour spécialité la création de machins, tous peuplés de fonctionnaires. Mais franchement, le général aurait dû s’en douter.

Quand vous créez une administration, un comité ou une autorité et que vous lui conférez un pouvoir, vous êtes certain qu’elle va s’en servir pour produire des règlements, des procédures et des taxes. Et c’est ainsi que vous vous retrouvez en France avec 58 % de dépenses publiques au lieu de 33 % au temps du général. Lequel disait : « Il ne faut pas dépasser un tiers. » Mais ses successeurs ont oublié son précepte. Ajoutons que les machins sont le bras armé du parti au pouvoir. On vient de le voir avec la suppression par le machin Arcom de l’autorisation d’émettre de la chaîne de télévision numérique C8, alors même que celle-ci est la plus regardée, mais qu’elle a le défaut d’appartenir à M. Bolloré, homme de droite donc inconvenant.

Aujourd’hui, le citoyen n’a pas tourné le dos qu’il se voit entouré de quelques machins supplémentaires. Les pharaons avaient inauguré ce type de régime et il ne restait plus aux hommes accablés par cette administration tentaculaire qu’à se réfugier au sommet d’une colonne dans le désert. On les appelait des stylites. On n’a aucun mal à les comprendre. Même si l’ascétisme n’est pas vraiment à la mode dans notre société où le Figaro, principal quotidien français, consacre un nombre croissant de pages aux chefs cuisiniers, nouveaux héros d’un monde fatigué.

Il ne faut pas rire de l’invasion des machins. Car le fait d’entraîner l’Etat dans des dépenses sans cesse croissantes peut avoir de lourdes conséquences politiques. La première d’entre elles est la prise de pouvoir d’un parti extrémiste. Une fois installé, et donc maître de l’Etat, il en tirera toutes les ficelles et instaurera facilement sa dictature. C’est ainsi que le parti nazi s’est emparé de l’Allemagne. C’est ainsi également que la France est devenue aujourd’hui un pays communiste sous un régime qui ne l’était pas. Les gauchistes savent parfaitement utiliser toutes les ficelles pour ne pas rendre le pouvoir une fois qu’ils l’ont pris. Ils sont en train de le démontrer dans notre pays.

Mais le pire avec les machins, c’est qu’ils vous entraînent dans un monde dont vous ne voulez pas. Qu’on observe le comportement de la Commission européenne à propos du supposé réchauffement climatique. Le machin communautaire a réussi à tuer l’industrie automobile européenne à coup de normes plus destructrices les unes que les autres, parfaitement relayées par certaines municipalités, comme celle de Paris, qui rêvent de supprimer toute circulation dans leurs murs. Et qui vont y parvenir. Les automobiles chinoises vont pouvoir déferler dès que le peuple se sera débarrassé de ses élus imbéciles et qu’il réclamera à cor et à cri des bagnoles.

Le pire est que toute cette évolution était parfaitement prévisible. Les régimes politiques durent rarement plus que la vie humaine et chaque siècle nouveau amène son régime. Même ceux qui semblent installés depuis fort longtemps ont connu des bouleversements qui les ont modifiés en profondeur. C’est ce que nous sommes en train de vivre en France. La Ve République a eu le tort immense de laisser les deux tiers de sa population sur le carreau. Elle est actuellement en dissidence, et la violence n’est pas loin. Le président de la République ne parvient pas à se donner un gouvernement viable et son impuissance ne tardera pas à mettre en cause sa fonction. Il suffira d’un incident plus grave que les autres pour déclencher la déroute.

Et tout cela se passe dans la plus parfaite inconscience de l’opinion officielle. Les gouvernants disent que l’heure est grave et n’en pensent pas un mot, les médias organisent des tables rondes auxquelles il ne manque que le couvert pour qu’elles se transforment en joyeuses agapes, et tout continue comme d’habitude. Un beau matin, tous ces gens vont se réveiller ébahis et descendront dans la rue en pyjama pour voir ce qu’il se passe, et tout se fera sans eux, voire le plus souvent contre eux. Ainsi se déroulent les révolutions.

Chaque révolution se donne un nom. Au Portugal c’est une marchande de fleurs qui baptisa de ses œillets le mouvement des capitaines, ailleurs il y eut des noms moins bucoliques. En France, le grand chambardement qui vient sera sans doute appelé le grand trouble des machins. Car c’est bien eux qui l’auront provoqué. Puisque ces organismes proliférants n’avaient pas d’autre but que d’écarter le peuple du règlement de ses problèmes. Et qu’ils ne pouvaient que finir par être détruits rageusement sous les coups de ce peuple dont ils se réclamaient abusivement. On à envie de dire, comme à la fin des jugements, « et ce sera justice ».

Claude Reichman

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Les deux tiers des Français sont pauvres !

Les deux tiers des Français sont pauvres !

En 2009 il y avait 20 millions de pauvres en France. En 2024, ils sont 41 millions. Ces chiffres ont été établis par des études sérieuses et impartiales. Ces pauvres ne sont pas des sans-abri mais des hommes et des femmes qui ne parviennent pas à « joindre les deux bouts », selon l’expression consacrée. Et l’on voudrait que cela n’ait pas de conséquences sur la vie politique de la France ? En tout cas, on n’entend pas, dans les discours officiels et médiatiques, de références à cette situation explosive. C’est peut-être ce que le nouveau premier ministre, François Bayrou, voulait dire en évoquant « un Himalaya de difficultés ».

La raison de cet appauvrissement dramatique de la France est des plus simples. L’activité principale de tout chef d’entreprise, privée ou publique, dans notre pays consiste à supprimer le plus possible d’emplois afin de préserver la rentabilité de sa boîte. Moins il y a d’emplois, plus la pauvreté augmente. Tout est dit ! Bien évidemment, ce sont les charges sociales qui provoquent cette hémorragie. La Sécurité sociale est donc devenue la principale cause de l’insécurité sociale.

Cela fait trente ans que je prêche pour une cause nationale qui consiste à appliquer la loi. En principe, ceux qui ne le font pas sont appelés des malfaiteurs. En l’occurrence il s’agit des élus de la nation. Pourquoi se conduisent-ils ainsi ? Parce qu’ils veulent « sauver la Sécu ». C’est évidemment une stupidité, et même un crime. La Sécu est une institution monopolistique héritée de l’influence communiste à la Libération. En réalité, elle est l’héritière dévoyée de la mutualité, institution vertueuse créée pour permettre aux classes laborieuses de bénéficier d’une assurance sociale gérée par elles-mêmes. A la Libération, elle a été transformée en assurance d’Etat et a commencé à accumuler les déficits. Au milieu du 19e siècle, Frédéric Bastiat avait mis en garde contre cette dérive. En vain. La politique avait vaincu le bon sens.

C’est un socialiste bon teint, Jacques Delors, qui a eu l’idée d’instaurer dans l’Europe communautaire un marché intérieur sans frontières, où les marchandises, les services et les activités financières circuleraient  librement. Un traité européen, celui de l’Acte unique, l’instaura en 1986. Des directives de la Commission le mirent en œuvre en 1992 et furent applicables en 1993. Depuis cette date, la France est hors-la-loi en ce qui concerne la protection sociale. L’homme chargé, à Bruxelles, d’appliquer ces textes était Michel Barnier. On vient de le voir en action à Matignon. Il n’en a évidemment pas soufflé mot. Son principal collaborateur depuis longtemps, Olivier Guersent, est directeur de la concurrence à la Commission européenne. Il est resté muet lui aussi. Et la France coule en silence.

J’ai écrit plusieurs fois à François Bayrou pour le presser d’agir. Son truc pour me répondre consistait, quand je le croisais, à me demander où je lui avais écrit. Ce n’était jamais au bon endroit. Il n’avait donc pas reçu mes lettres. Et n’avait évidemment pas pu agir. Il n’était pour moi qu’un interlocuteur parmi d’autres. Mais tous agissaient avec la même ferveur pour s’écarter de ce dossier sulfureux. C’est donc ainsi que la classe politique française a manqué à tous ses devoirs. Je ne les crois pas plus mauvais que d’autres. Ils ont simplement été infectés par l’idéologie communiste, qui leur fait croire que la Sécurité sociale est bonne pour la France.

Et d’ailleurs, à part les chefs d’entreprise, personne en France ne croit que la Sécu fait du mal au pays. On est remboursé, parfois mal, mais dans l’ensemble on n’a pas à trop ouvrir son portefeuille pour les médecins ou les médicaments. Et on peut ainsi s’acheter le dernier Iphone et partir en vacances aux antipodes. Pour ceux qui le peuvent. Car avec 41 millions de pauvres, le luxe tire la langue. Mais qu’importe, on a des perspectives. Quand on en a.

Disons-le franchement, c’est un naufrage. Et l’on connaît les naufrageurs. Mais aucun vrai capitaine ne se présente pour tenir la barre. Il va falloir savoir nager. Tous les régimes qui s’effondrent passent par des phases semblables. Le drame final est aussi très ressemblant partout. La misère de l’homme c’est de perdre sa dignité. Et dans un monde où tout est devenu matériel, la misère a des accents tragiques. Que vont devenir nos animaux domestiques ? Il y en a plus de 60 millions en France. C’est dire que le peuple est généreux et a besoin d’affection. Mais il sera impuissant à sauver ceux qu’il aime, ses enfants compris.

Barnier et Bayrou sont de vieilles connaissances. Ils ont 73 ans. On va peut-être en dénicher de plus vieux pour sauver notre avenir. Tout le monde sur le pont, quoi. Après un tremblement de terre, tous les survivants, jeunes ou vieux, s’affairent dans les décombres afin de chercher des rescapés. Nous vivons sur une planète que la submersion des continents et le volcanisme ont défigurée, et parfois embellie de riantes collines et de monts majestueux. Quel dommage que l’homme n’ait pas été fait un peu meilleur. Par exemple prévoyant !

Claude Reichman

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L’Etat providence a fait de nous des handicapés !

L’Etat providence a fait de nous des handicapés !

Le christianisme et la France sont à l’honneur en ce jour où l’on célèbre la renaissance de Notre-Dame de Paris. Le quart des chefs d’Etat de la planète est représenté en ce jour de cérémonie. Le président élu de la première puissance mondiale a fait le déplacement, en toute simplicité. Cet humble pèlerin est arrivé au petit matin à Orly et les dizaines de pauvres charrettes de son cortège ont traversé notre capitale encore plongée dans la nuit pour se diriger vers la modeste fermette qui abritera son séjour.

Comment ne pas ses sentir fier du passé de son pays quand tant de citoyens des autres nations viennent l’honorer ? Comment ne pas éprouver un salutaire entrain en pensant aux belles œuvres que nous allons accomplir pour être dignes de tant d’histoire ? Comment ne pas être submergé par l’émotion qui naît de cette miraculeuse rencontre du passé et de l’avenir ? Comment ne pas oublier les mesquineries qui font le quotidien des hommes pour n’apercevoir que les cimes de la pensée universelle ?

Eh mon petit gars, réveille-toi, me dit une voix de mon enfance, que j’ai reconnue après tant d’années. Je ne sais plus si c’est mon père ou ma mère, ou mon cher oncle qui me couvait comme un objet précieux, ou un de mes bons copains de sport, avec qui j’ai passé tant d’heures de joyeux combats pour une gloire que nous n’eûmes jamais. Ou peut-être ce copain de lycée, qui à force de me dire « Fourre-toi ça dans le crâne » a fini par devenir un éminent neurologue. Toutes ces voix du passé me disent la même chose : Soyons dignes de notre passé. Et organisons-le en avenir.

Force m’est de constater qui si j’ai certes fait tout ce que j’ai pu au plan personnel, aucun de mes efforts n’a su faire en sorte que notre société sache résister à la médiocrité ambiante. Je sais qu’une civilisation est un phénomène qui se construit lentement, et qui subit tous les soubresauts de l’histoire, mais une aussi lente et inexorable dérive que celle de la nôtre doit des explications à ceux qui l’ont vécue. Les générations qui se sont succédé depuis la Libération ont toutes subi le même phénomène : l’Etat providence. C’est un système dont on ne se remet pas, sauf par de rudes efforts de courage et de volonté. Qui d’ailleurs ne peuvent sauver que vous. Pour les autres, c’est à la grâce de Dieu, qui s’est exilé ailleurs.

Historiquement, nous savons fort bien comment tout cela s’est produit. Des penseurs ont pu imaginer une nouvelle ère où les travailleurs, espèce créée par l’industrialisation de nos sociétés, s’attribueraient le pouvoir par la force de leur vertu et surtout par l’organisation de fer d’un parti socialiste ou communiste, adjectifs nouveaux et porteurs de graves conséquences, dont la pire était la disparition de la responsabilité individuelle, née de la philosophie grecque et du christianisme. Les hasards de l’histoire ont fait que cette doctrine a prospéré surtout en Europe, qu’elle a régné sur la moitié du continent et a fortement imprégné l’autre moitié. Au point que cette dernière, si allergique qu’elle fût au collectivisme, l’a enfoui au plus profond de son âme et l’a gardé comme un trésor caché, dont elle s’efforçait de diffuser insidieusement les bienfaits à la société, tout en proclamant son attachement aux valeurs individuelles qui l’ont construite.

Voilà pourquoi l’Europe et la France sont en crise. Rien n’y a fait. A tout moment, nos gouvernants, quels qu’ils fussent, se sont efforcés d’inscrire nos pays dans le collectivisme et nous ont ainsi empêchés d’épouser notre époque. Nous sommes des handicapés. Presque de naissance, si l’on mesure le temps écoulé. Pourtant notre handicap se soigne. Encore faut-il le vouloir. Et connaître le bon traitement. Le dernier épisode politique en date, celui du règne éphémère de Barnier, montre que notre personnel politique est inguérissable. Ce n’est pas très grave en soi. Il suffit de le changer. Mais il va y falloir un peu de temps. Raison de plus de commencer tout de suite.

Si vous suivez les débats sur nos quatre chaînes d’infos, vous noterez qu’aucun des participants, qu’ils soient journalistes ou élus, ne parle jamais de diminuer notre immense dette en réduisant nos dépenses publiques. On ne peut que s’en réjouir, puisque cette sainte abstention laisse en paix l’âme de nos compatriotes. Craignons que le réveil soudain de nos prêteurs ne vienne troubler l’ambiance. Il sera toujours temps alors de courir aux hublots et de les obstruer de ces paillets Makaroff qui ont si souvent protégé nos navires du naufrage. Mais il est fort à craindre que l’équipage entre en fureur et jette quelques officiers à la mer. La mer, la mer, toujours recommencée !

Claude Reichman

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Les Français sont un peuple de terre cuite !

Les Français sont un peuple de terre cuite !

Comme toutes les paralysies, celle-ci nous est arrivée progressivement. On se rendait bien compte que rien ne bougeait vraiment dans le pays, mais de là à parler de paralysie, il y avait non pas un monde, mais un univers, même si ces deux mots ont exactement le même sens, sauf si l’on veut admettre que l’univers désigne l’ensemble des astres.

J’admets que cette introduction doit vous paraître étrange, car vous ne voyez pas ce dont je veux vous parler. Paralysie. Le mot évoque évidemment l’administration française, la plus puissante du monde, et où rien ne doit jamais bouger si l’on ne veut pas rompre la puissante harmonie qui s’en dégage. Non, il ne s’agit pas de cela. Car le peuple des fonctionnaires est loin d’être seul concerné. Nous, les Français, nous sommes tous atteints de ce mal profond qui nous a transformés en un peuple de terre cuite.

On ne connaissait jusqu’à présent que l’armée chinoise en terre cuite, découverte sous terre à la fin du vingtième siècle et datant de vingt deux siècles, du temps de Qin Shi Huang, le premier empereur de Chine. Ces huit mille soldats d’argile avaient été enterrés avec le souverain pour le protéger. Depuis, ils ne bougeaient pas. Mais nous, nous sommes soixante sept millions. Comment a-t-on pu nous fabriquer ? Elémentaire, mon cher Watson. On nous a laissés nous fabriquer nous-mêmes. Sous l’effet d’une drogue puissante, nommée « sécurité sociale ».

Qui aurait pu penser qu’offrir une retraite ou rembourser des soins pouvait paralyser un peuple ? Personne évidemment. Tout le monde était persuadé qu’il s’agissait là d’un progrès social inouï, qui faisait de notre pays le phare de l’humanité. Ce qu’on n’apercevait pas, c’est que ces « avantages sociaux » étaient si précieux qu’ils provoquaient dans l’esprit du peuple un sentiment de panique à l’idée d’en être privé. De ce fait, le moindre changement dans la société apparaissait comme porteur de catastrophe. Et ceux qui, timidement, laissaient entendre qu’on pouvait vivre autrement non seulement n’étaient pas écoutés, mais aussi apparaissaient comme des personnages ridicules, sortis d’un conte bouffon.

Ce que personne non plus ne pouvait imaginer, c’est que cette paralysie des esprits allait aussi gagner les corps. Et non seulement en les rendant, corps et âme, immobiles, mais en les privant de leur chair, qui du coup ne pouvait même plus être déclarée faible, pas plus que le sexe de nos compagnes ainsi dénommées avant qu’elles ne se fussent transformées en guerrières. Oui, notre corps, notre si beau corps, ciselé, musclé, harmonieux sur ses jambes puissantes, n’était plus qu’une statue d’argile et ne bougeait pas plus qu’il ne pouvait concevoir de projet. L’immobilité était désormais son lot. Pour toujours.

Voilà, nous en sommes là, et je ne pensais pas vous apprendre quelque chose avant que plusieurs personnes de ma connaissance ne m’eussent fait la même réflexion : « Non, ce n’est pas possible ! » Mais enfin, regardez-vous, leur disais-je, vous êtes en argile ! C’est pour cela que vous ne bougez plus. Même si vous en avez envie. Même si un sentiment puissant – car il en reste dans ce corps de terre cuite – vous pousse vers quelque action, vers quelque amour. C’est fini. Vous ne bougerez plus jamais. Pour rien.

On me dit que des anthropologues américains sont venus expertiser notre population. Je les soupçonne de vouloir étayer la supériorité de la nation américaine, qui a su se garder d’une déviance semblable à la nôtre en limitant sévèrement les prélèvements sociaux au strict minimum. Peut-être. Ou peut-être veulent-ils savoir si tout cela n’est pas qu’un mauvais rêve pour les adeptes de ce qu’on appelle « le progrès social », qui ne tarderont pas à réveiller tout le monde aux cris de « poisson d’avril ». Pragmatiques comme le sont les Américains, ils sont venus avec des outils élémentaires et passent leur temps à nous gratter ce qui fut l’épiderme et à nous enfoncer leurs gouges et leurs bistouris sous la peau pour vérifier que nous ne bougeons pas sous la torture, signe évident que nous sommes morts.

Bon, nous sommes morts. Cela faisait longtemps qu’on s’en doutait chez ceux qui réfléchissent. Car ils se demandaient tous pourquoi aucune émotion, aucune indignation, aucune envie de vengeance ne soulevait plus le peuple. Maintenant, ils ont compris. Ce qu’on ne sait pas c’est si cette situation est réversible ou définitive. Après tout, l’humanité a connu d’innombrables phases dans son développement et elle pourrait en connaître une autre aussi invraisemblable qu’une renaissance de sa chair. Le Christ a bien ressuscité ! Certes, il est le seul à avoir connu cette grâce, mais un seul c’est mieux que personne. Cela donne de l’espoir. Et il n’en a fallu qu’un pour que la religion chrétienne conquière des milliards d’êtres humains.

Je sais que cette chronique va provoquer de l’émotion. Mais comme celle-ci ne sera suivie d’aucun effet, je la publie sereinement. Au temps de la guerre froide, on racontait cette histoire. La guerre étant devenue chaude, les deux derniers aviateurs de la planète, un Américain et un Russe, s’affrontent dans le ciel d’Afrique et s’abattent mutuellement. Un vieux singe les voit tomber et se tournant vers sa guenon lui dit : « Eh bien, bobonne, tout est à recommencer.» C’est vrai, l’humanité croit que tout peut toujours recommencer.

Claude Reichman

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Comment il faut garder les vaches !

Comment il faut garder les vaches !

L’élection de Trump fait souffler un vent de panique sur tous ceux qui, dans le monde occidental, font semblant de travailler. Ils sont légion, que ce soit dans les administrations ou les innombrables comités officiels, et, juste équilibre des choses, dans les organisations dites sociales qui s’occupent de tâches bidons, comme l’insertion professionnelle de ceux qui ne savent vraiment rien faire, ou le recyclage des objets usés que nos industries produisent par milliards et que nous ne parvenons plus à nous payer tant nous sommes devenus improductifs et insolvables.

Donc riches et pauvres de la planète sont unis dans leur désir acharné de vivre aux crochets des autres. Et les rares qui savent encore faire quelque chose mais qui ploient sous la besogne se demandent pendant combien de temps encore ils parviendront à faire vivre tout le monde. Trump vient de donner la réponse : plus pour longtemps. La campagne américaine nous a offert le spectacle d’une somptueuse paire de claques. Celle qui a été administrée à Obama. Le retraité de Martha’s Vineyard, l’île des milliardaires de gauche dans le Massachusets, où il s’est offert une somptueuse propriété, avait repris du service pour tenter de faire élire Kamala Harris. Il a donc répandu sur les Etats-Unis son habituel prêchi-prêcha de phrases toutes faites et de bons sentiments frelatés au profit de sa protégée, mais ce fut en vain. Piteux, il s’est replié sur lui-même en attendant des jours meilleurs.

Sans perdre une minute, Trump a constitué son équipe qui attend avec impatience le 20 janvier pour entrer en action et tout semble indiquer que ce sera bien une tornade. Evidemment, comme tous les évènements historiques, celui-ci n’aura de conséquences que progressives, mais le monde vient de franchir un cap. Nous avons abusé de toutes les facilités que nous offre le progrès technologique, au point que des illuminés nous parlent d’une nouvelle humanité, comme si vivre, pour certains, jusqu’à cent ans nous faisait changer d’espèce, quand on sait – enfin les Ecritures nous le disent – que Mathusalem a vécu jusqu’à 969 ans.

Le grand défi de notre époque est de se doter de dirigeants responsables. Quand on pense que les pays occidentaux se sont figés dans l’immobilité pendant deux ans à cause d’une épidémie banale qui n’a tué que les personnes âgées et malades, on se dit que tout reste à faire dans la sélection de nos hommes politiques. D’autant que la politique chez nous n’est qu’une succession de postures et de déclarations invraisemblables. Voyez le débat en France sur le budget. Tout le monde politique dit n’importe quoi et se garde bien de proposer une méthode pour sortir du déficit abyssal qui nous plombe. Pendant ce temps les usines – ou ce qu’il en reste – ferment chaque jour par dizaines tandis que les fins limiers cherchent en vain les 50 milliards qui ont disparu on ne sait comment des comptes de la nation.

Quand la situation financière d’un pays devient désespérée, il ne peut se sauver que par des décisions vigoureuses. Ce fut le cas quand la cinquième République succéda à la quatrième. La situation actuelle est pire. C’est dire que la vigueur devra être plus prononcée. Mais qui le dit ? Quelques blogs s’efforcent de sonner l’alarme, mais les médias du système se taisent obstinément, comme s’il s’agissait d’un secret d’Etat. En fait, il s’agit de laisser la population dans son sommeil, comme si son réveil devait sonner l’heure de la révolution, alors qu’on ne devrait mettre en œuvre qu’un plan de sévères économies. Mais le pouvoir est si impopulaire qu’il en est arrivé à avoir peur de tout.

Les juges contribuent allègrement à ce climat délétère en poursuivant à tout va les dirigeants de droite, les seuls à subir ce sort puisque les dirigeants de gauche sont par nature honnêtes et intouchables. En ce moment c’est le Rassemblement national qui passe son temps devant le tribunal correctionnel pour avoir utilisé des assistants parlementaires à s’occuper de politique, alors que par nature un parti a surtout cela à faire. Pas de quoi condamner son principal dirigeant à de la prison et à l’inéligibilité. Mais c’est pourtant ce que les juges s’apprêtent à faire, puisque c’est la mission qu’on leur a assignée. La seule sanction que les juges encourent pour leurs actions abusives est morale, c’est-à-dire inexistante. Pas de quoi les freiner. Seul le peuple peut le faire. Mais il ne faut pas le déranger dans son profond sommeil.

La démocratie est un système très imparfait, car il génère d’incessantes disputes entre les citoyens en raison du fait qu’ils sont égaux devant la loi. Mais la dictature est bien pire. Or le choix n’est qu’entre ces deux systèmes. C’est pourquoi nous devons faire vivre la démocratie du mieux que nous pouvons. La meilleure solution est de ne pas donner à l’Etat des moyens disproportionnés. Car il suffit qu’un groupe malfaisant s’empare de l’Etat – fût-ce par la voie électorale – pour que le pays tout entier tombe sous sa coupe. On l’a vu en Allemagne avec l’hitlérisme. Des moyens appropriés à sa mission régalienne doivent suffire à l’Etat. Et les vaches seront bien gardées !

Claude Reichman

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Les juges veulent la peau de Marine !

Les juges veulent la peau de Marine !

Les scènes de foule se multiplient dans le monde entier. L’homme n’aime pas vivre seul, même s’il a l’habitude de massacrer ses semblables. Arrivée à huit milliards d’individus, que va devenir l’humanité ? Elle va continuer à croître, sauf si une catastrophe naturelle survient ou si une guerre nucléaire se déclenche. Pendant plus de trois milliards d’années après la naissance de la terre, la vie a été réduite à des amibes. Puis elle s’est développée de façon vertigineuse, on ne sait pas pourquoi. Depuis, elle n’a cessé de se diversifier, créant aussi bien des dinosaures que des virus. On en est là. Et nous ne savons pas si des juges vont empêcher Marine Le Pen de se présenter à l’élection présidentielle.

Le contraste est frappant entre notre destin planétaire et nos préoccupations de citoyens. Mais comme le sort de la planète nous échappe, nous nous consacrons à de plus petits soucis. Avant celui de Marine Le Pen, le sort de Pierre Suard et celui de François Fillon ont dépendu des juges. Dans le cas de Suard, qui présidait Alcatel-Alsthom, la plus belle entreprise française, un juge a considéré qu’il avait détourné les fonds de l’entreprise pour installer un système d’alarme à son domicile. Or il l’avait fait à la demande du ministère de l’intérieur qui devait protéger les grands patrons français visés par les terroristes d’Action directe et avait préféré cette solution à la présence permanente des policiers chez lui. Cela avait suffi au juge pour lui interdire de rencontrer toute personne avec laquelle il travaillait habituellement et par le forcer ainsi à démissionner. Plusieurs années plus tard, sa totale honnêteté fut reconnue par la justice. Mais l’entreprise était morte.

François Fillon avait employé son épouse comme assistante, ne faisant rien d’autre que la totalité des parlementaires français à qui le législateur avait octroyé des fonds pour se faire aider. Un juge le mit en examen de toute urgence, ruinant ses chances de l’emporter à l’élection présidentielle à laquelle il faisait figure de favori. Nous eûmes donc un certain Macron, qui est toujours là. On sait que le premier président de la cour d’appel s’était bien gardé de charger de l’instruction le juge de permanence, comme il devait le faire, pour confier la besogne au juge Tournaire, grand chasseur de gibier de droite devant l’Eternel.

Et voici qu’un tribunal français veut condamner Marine Le Pen à de la prison et à l’inéligibilité pour avoir, au grand jour, employé des assistants parlementaires, rétribués par le parlement européen, à des tâches politiques variées. Le plus étonnant – qui est d’ailleurs la preuve de la manipulation contre Mme Le Pen – est que rien n’empêchait le président socialiste du parlement, M. Schultz, de mettre en garde les élus du Rassemblement national contre cette façon d’en user avec leurs assistants, puisque elle n’était nullement dissimulée. Bien entendu il n’en a rien fait et a préféré saisir la justice.

On débat à l’infini sur les plateaux télévisés de la menace qui plane sur la présidente du RN, détentrice de la confiance de 11 millions d’électeurs et donc favorite à la prochaine élection présidentielle. On oublie seulement de dire qu’il ne s’agit en rien d’une manœuvre  malhonnête de ce parti, mais d’une interprétation du règlement du parlement. Ce procès est donc complètement abusif et peut s’analyser comme un véritable coup d’Etat.

C’est ainsi que de coup d’Etat en coup d’Etat la démocratie français se transforme en république bananière. Ce qui n’empêche pas les élus de plastronner ceints de l’écharpe tricolore, ni Macron d’inaugurer tous les chrysanthèmes de la planète qui passent à portée de sa main. Ce sinistre spectacle ne peut que faire honte aux patriotes français. Ils sont de loin les plus nombreux dans le pays, même si parfois leurs opinions politiques divergent. Mais avant tout, ils aiment la France et souffrent de la voir rabaissée.

Il serait bon pour notre pays que des hommes de devoir se lèvent et entreprennent le redressement national. Car sinon tout laisse craindre que de petitesses en saloperies nous ne dégringolions encore plus bas. Ce qu’il y a de pire dans la chute d’un pays, c’est que rien ne semble pouvoir l’interrompre que la volonté humaine. Or, disait Pascal, « la nature de l’homme n’est pas d’aller toujours ; elle a ses allées et venues. » Le relâchement actuel est mauvais signe. Surtout qu’il s’accompagne de délires comme le changement de sexe ou la refonte de l’histoire. Dans Le Figaro, le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin retrace les caractéristiques du cerveau humain, qui est devenu de plus en plus volumineux depuis au moins trois millions d’années. Ce que Hublin ne nous dit pas, c’est si ce développement du cerveau n’est précisément pas cause des comportements erratiques de l’homme. Mais à qui faire appel pour y remédier ? Aux médecins ? Aux philosophes ? Aux religieux ? Bigre ! La vie n’est pas simple !

Claude Reichman

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Il faut baisser toutes les dépenses publiques !

Il faut baisser toutes les dépenses publiques !

L’éclatante victoire de Trump n’aura surpris que les médias de gauche. Tant il était évident que les Américains n’en pouvaient plus des extravagances de ce qu’on a appelé le wokisme, qui voyait dans le changement de sexe l’accomplissement de la civilisation. Les Etats-Unis vont retrouver la raison (que les électeurs de Trump n’avaient pas perdue) et continuer à dominer la planète du haut de leur puissance économique et financière. Les jaloux et les envieux vont devoir trouver autre chose pour nuire.

Quant à l’Europe, elle est en train de se suicider méthodiquement, en se pliant aux diktats des écologistes, qui ont mis à l’ordre du jour la suppression des moteurs thermiques et donc la mort de l’industrie automobile européenne. Et voilà que pour la première fois depuis presque un siècle, Volkswagen ferme des usines, tandis que Stellantis est au plus mal. Et ce n’est qu’un début. En France, tous les voyants économiques sont au rouge. En Allemagne la coalition au pouvoir éclate. Et partout ailleurs en Europe on comprend enfin qu’une immigration massive ne peut que provoquer de graves désordres.

« Tout a toujours mal marché », disait l’historien français de droite Jacques Bainville, mort en 1936. Et encore n’avait-il pas vécu la deuxième guerre mondiale. En fait l’histoire depuis plus de vingt-cinq siècles a montré que la démocratie fonctionne mal et que l’humanité n’a pas d’autre choix, en dehors de celle-ci, que la dictature. Le seul remède au grave dysfonctionnement de la démocratie est la qualité des hommes de gouvernement. Il faut reconnaître à cet égard que Ronald Reagan, Margaret Thatcher et le pape Jean-Paul II ont réussi à abattre le communisme soviétique et ont délivré la planète de ce poison mortel. Ce trio béni n’est pas près de trouver des successeurs, mais le seul fait qu’il ait existé peut nous permettre d’espérer.

Le sort est cruel. En ce moment, les Français assistent au spectacle de gouvernants qui refusent de s’expliquer sur la disparition de 50 milliards dans les finances de notre pays. Personne ne les accuse de se les être mis dans la poche, mais tout de même 50 milliards, ça ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval, comme on disait au temps où il y avait encore des chevaux en ville. En fait l’explication est simple : l’économie et par conséquent les recettes de l’Etat se sont effondrées, comme il était facile de le prévoir par un simple examen de la situation du pays. La France vit à crédit et ne parvient même plus à se passer d’emprunter, pas plus qu’elle n’est capable de rembourser le principal de sa dette.

Si les Allemands n’avaient pas garanti la solidité de la Banque centrale européenne, il y a longtemps que nous n’aurions plus été en mesure d’emprunter. Mais maintenant qu’à son tour l’Allemagne est en crise, il va falloir trouver autre chose pour permettre à la cigale française de continuer à chanter. Par exemple une gestion sérieuse des finances publiques. Et là, ça va faire mal ! Quand un gouvernement veut tailler dans les dépenses publiques, il soulève aussitôt un tsunami de protestations. Qui anéantit rapidement ses projets d’économies. Si bien que la seule méthode possible consiste à baisser la totalité des dépenses sans aucune exception. C’est ainsi que le Canada a procédé, avec succès, au début des années deux mille.

Encore faudrait-il pouvoir persuader les Français de l’efficacité de cette méthode et, pour cela, la leur proposer. Mais les médias se refusent à cette simple évocation, qui ferait passer de mauvaises nuits à la classe dirigeante. Alors continuons de laisser dériver le cadavre au fil de l’eau. Mais à un moment ou à un autre, il se trouvera forcément quelqu’un pour alerter les habitants de cette présence macabre. Et là, je ne vous décris pas les scènes de colère et de panique. Le grand soir sera venu. A toute heure du jour ou de la nuit !

En France, même les réseaux sociaux fonctionnent mal. Quelques individus qui ne représentent qu’eux-mêmes les inondent de leurs messages sans intérêt et y noient ainsi les débats. Il va falloir trouver autre chose. Le mieux serait que les médias se comportent enfin de façon démocratique et n’accueillent pas en permanence la petite smala de chroniqueurs qui y ont leur lit de camp. Les animateurs des chaînes d’information n’ont même pas la liberté de choisir leurs intervenants. C’est une autre petite smala de programmateurs qui est à la manœuvre. Sans la moindre représentativité non plus. La banalité et l’ennui sont ainsi garantis, selon le vœu des propriétaires des médias.

Le système social français et la société d’assistance qu’il a créée sont responsables de l’effondrement démocratique de notre pays. Mais il ne faut qu’une étincelle pour que tout explose. Les causes d’embrasement sont innombrables, à commencer par le manque de ressources qui met plus de 60 % des Français en régime de pauvreté. Les insoumis font leur miel de cette situation. Mais ils n’ont à proposer que de s’en prendre aux riches. Lesquels se sont depuis longtemps mis à l’abri à l’étranger. Il ne restera bientôt plus aux insoumis que de se dépouiller les uns les autres. C’est d’ailleurs ainsi, d’Esope à La Fontaine, que toutes les fables finissent !

Claude Reichman

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Les médias doivent donner la parole au peuple !

Les médias doivent donner la parole au peuple !

Un pan de plafond s’est effondré à la maternité de l’hôpital de Bordeaux. Par bonheur la jeune accouchée sur le lit de laquelle le plafond est tombé n’a pas été touchée, car elle se trouvait sur le côté du lit. C’est ainsi que commence mon ouvrage « La révolution des termites », publié en 1990. A ceci près que la poutre qui s’est effondrée dans ce récit se trouve au ministère des finances. L’important est que tout commence, partout où les choses vont mal, par un effondrement. Bien entendu ce genre d’évènement suscite, toujours et partout les mêmes commentaires. Chacun y voit un mauvais signe pour la société, s’alarme auprès de son entourage, et retourne à ses occupations.

Lorsque, des années plus tard, les effondrements se multiplient, la crise de la société ne fait plus de doute pour personne, et les ministres s’égosillent chaque jour devant les ruines. Mais rien ne change dans l’écoulement du temps. Tout continue comme d’habitude, à ceci près que les citoyens se parlent en hochant la tête en signe d’inquiétude. La seule chose que le pays ne parvient pas à faire est d’adopter une politique pour faire face à la catastrophe. Et celle-ci déroule ses fastes sans que rien ne vienne empêcher leur marche harmonieuse.

L’histoire, que nous avons tous étudiée à l’école, est faite de catastrophes, dont la plupart sont des guerres. A l’ère moderne, il s’agit plutôt de déroutes économiques, même si une bonne guerre est loin d’être exclue. L’essentiel pour les esprits éclairés est que tout aille mal et qu’il soit impossible d’arrêter le cours des évènements. Car sinon cela signifierait qu’il faut que chacun se dresse face au désastre et l’affronte avec courage. Mais que ferait-on alors de nos chères habitudes ?

La France est aujourd’hui en bonne voie d’effondrement. Rien de ce qui se passe dans notre cher et vieux pays n’était imprévisible. Et il s’est trouvé des observateurs avisés pour le prévoir. Bien entendu, personne ne les a pris au sérieux. Non qu’on les eût traités de farfelus, mais parce que leurs prévisions n’étaient jamais accompagnées d’actes. Pour qu’une révolution ait lieu, il faut que des gens se décident à passer à l’action. C’est triste à dire, mais c’est ainsi. Les hommes au pouvoir disposent de la force armée et du droit de s’en servir. En France, par exemple, ils ne s’en privent pas en ce moment, où les gendarmes et les CRS font un festival. Sans que personne ne les en empêche vraiment. Il est vrai qu’à ce jour ils réussissent à maintenir l’ordre, à condition de ne pas trop regarder du côté des banlieues.

La dernière révolution, celles des gilets jaunes, a été brisée par les forces de l’ordre, qui n’ont pas hésité à frapper et à éborgner les manifestants, sur l’ordre de Macron. Exit les réformes. Les électeurs ne savent plus où ils en sont et envoient n’importe qui à l’Assemblée. Du coup, la France est ingouvernable. Elle ne supporte plus Macron, mais au lieu de démissionner, il parade là où il peut et entretient le désordre. Tout cela est le résultat d’un demi-siècle de mal-gouvernance, que la société civile n’a pas su empêcher. Il ne nous reste plus que le chaos pour commencer à entrevoir une issue.

Face à la paralysie de l’Etat, il y a encore les Français. C’est dire que nous ne sommes pas désarmés car nos compatriotes sont des hommes et des femmes de qualité. Il faut leur donner le pouvoir par le biais de comités locaux qui se réuniront en Etats généraux. C’est ainsi que s’est faite la révolution de 1789. Plus aucun corps constitué n’a le moindre crédit dans notre pays. Cette crise des institutions est le résultat de la prise du pouvoir par les hauts fonctionnaires. Ils n’ont aucune légitimité à le détenir. Le lien entre gouvernants et gouvernés est rompu. Une crise de ce type ne peut se résoudre que par une grande lessive.

Les médias ne jouent pas leur rôle, et ils ne le joueront pas. Tenus par des capitaux d’Etat ou privés, ils n’ont aucun lien avec le peuple. Les réseaux sociaux ont eux aussi perdu toute crédibilité. Il faudra que des voix nouvelles les régénèrent. Et que ceux qui s’en sont immodestement emparés laissent la parole aux autres. Le seul élément d’optimisme réside dans une loi de la nature qui veut que les plus dynamiques guident les autres. Il suffit qu’ils se décident à le faire. En deux siècles, l’humanité à fait d’immenses progrès matériels. Les progrès moraux restent à faire. Que les vrais penseurs se mettent au travail !

Au VIe siècle avant notre ère, à Milet en Ionie, il a suffi de quelques esprits d’élite pour que l’homme apprenne à raisonner. Depuis, on n’a guère progressé. Ce qui manque à l’homme actuellement, ce ne sont pas les connaissances, c’est la logique. Or celle-ci ne peut s’épanouir qu’à condition de refréner les passions. C’est tout l’enjeu de la situation actuelle. Quand on entend sur les chaînes d’information des parleurs professionnels s’écharper à coup d’arguments stupides, on ne peut qu’être consterné de ce triomphe de l’obscurantisme. Or c’est celui-ci qui, aujourd’hui, fait l’opinion. Première mission des gens de bien : chasser les bavards du temple et donner la parole au peuple !

Claude Reichman

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Il ne suffit pas de regarder CNews !

Il ne suffit pas de regarder CNews !

Le parallélisme est troublant. L’Etat prélève les deux tiers de ce que produit le pays. Les deux tiers de la population sont pauvres. Quel rapport ? diront certains. Eh bien si, il y a un rapport étroit entre ces deux constats. C’est parce que les prélèvements de l’Etat sont aussi élevés que les Français n’ont  plus de quoi vivre. Du même coup s’effondre le mythe qui voudrait que l’Etat fonctionne pour le bien des citoyens. En fait il ne fonctionne que pour lui-même. En vertu d’un principe universel qui pousse toute organisation vivante vers le gigantisme.

Par chance, la course au gigantisme est le plus souvent interrompue par l’adversité. Celle-ci peut se manifester sous la forme d’une catastrophe naturelle, comme la chute de cette météorite qui a mis fin au règne des dinosaures. Ou bien d’une révolution politique, qui abat une pesante et omniprésente dictature, comme celle du communisme européen.  Ou bien encore d’une épidémie, comme la Grande peste  qui a réduit pour des siècles la population mondiale. Mais faut-il parler de chance quand la fin du gigantisme a tout d’une catastrophe ?

En fait la course au gigantisme est une calamité que seul peut interrompre sans provoquer de catastrophe le progrès humain. Et il n’y a guère que deux siècles que notre action peut réussir dans ce genre d’épreuve. Encore faut-il préciser qu’une guerre nucléaire pourrait être aussi le résultat du progrès technologique humain. Si bien que c’est dans la maîtrise du comportement des hommes que réside le meilleur espoir de la planète.

L’homme est devenu capable de dévier, par le tir de fusées, la trajectoire d’un astéroïde, de créer des médicaments contre toute épidémie, de construire des habitations résistant aux tremblements de terre et de lever des armées contre les dictatures violant les droits humains. Mais la seule chose qu’il ne sache pas faire, c’est empêcher la croissance de l’Etat. En fait, cela, il sait très bien le faire, mais force est de constater qu’il ne le fait pas et que les Etats obèses se multiplient. S’agit-il d’une malédiction, ou plus simplement d’un intérêt collectif mal compris ?

J’opte pour la dernière hypothèse.  Partout dans le monde, des hommes et des femmes se présentent à leurs semblables comme des êtres capables de faire leur bien et, à cet effet, les soumettent à une véritable tyrannie sociale, administrative et fiscale. La multiplication des catégories bénéficiaires fait qu’aucune coalition démocratique ne peut se créer contre cette dérive. Et que cette dernière se poursuit inexorablement. Jusqu’au moment où l’appauvrissement général et le désordre finissent par provoquer une révolution. Mais le plus souvent celle-ci n’aboutit qu’à un changement de pouvoir qui poursuit la même politique tant celle-ci a de partisans intéressés.

Si bien que finalement la meilleure protection contre le gigantisme  de l’Etat est la doctrine libérale, qui veut une gouvernance réduite au strict nécessaire de façon à permettre aux qualités individuelles de s’épanouir et de créer de la richesse pour tout le monde. Mais cette doctrine a le plus grand mal à s’imposer dans les Etats qui ont toujours été absolutistes et dont la France est le meilleur exemple. Nous vivons en ce moment dans notre pays l’aboutissement catastrophique de l’étatisme le plus fanatique. Tout le monde est persuadé que cela va mal finir, mais personne n’est capable de mobiliser les énergies pour provoquer un sursaut salvateur. Que vogue donc la galère, et que la providence veille sur nous !

Si l’on avait écouté Clemenceau et non Jules Ferry, on ne se serait pas lancé dans l’aventure coloniale et l’immigration n’aurait pas déferlé sur la France, augmentant encore les problèmes. Le système social français est pratiquement la seule cause de l’immigration. Nous avons la possibilité de le réformer en mettant en œuvre les dispositions européennes, qui permettront une réforme en douceur de l’Etat providence. Les politiciens français s’y opposent de toute leur force, sachant que la disparition de ce monstre signifiera la leur. Et ils ont trouvé des soutiens en la personne de tous les bénéficiaires de prestations sociales, affolés à l’idée d’en être privés.

La réforme finira pourtant par se faire, car elle est inscrite dans les dispositions d’ordre public qui résultent des traités et figurent dans les lois nationales. Et la cour de cassation a tranché en faveur de leur application. Nous sommes donc à la veille de la plus grande réforme que la France ait connue depuis la Libération. Elle n’a que trop tardé. Notre pays est au bord du gouffre et la multiplication du banditisme « insoumis » en est la preuve flagrante. La France raisonnable est indignée de ces pratiques mais elle n’est pour l’instant capable que de regarder CNews en guise d’action. Il va falloir songer à faire mieux si l’on veut s’en sortir !

Claude Reichman

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Nous ne sommes plus que des manants vissés à la glèbe ! 

Nous ne sommes plus que des manants vissés à la glèbe !

La vertu privée sert souvent de couverture à des vices cachés. Le scandale de l’abbé Pierre en est un bon exemple. Même si son analyse mériterait d’être plus sérieuse. Car le saint homme en était quand même un quand il cherchait à donner un toit aux pauvres. En revanche dans la vie publique il n’y a pratiquement jamais la moindre ambiguïté : le vice se dissimule toujours sous la vertu. C’est dire qu’aucune décision politique ne peut être acceptée sans un examen approfondi et impartial, et si possible pénétrant car le vice public sait parfaitement se cacher.

Nous vivons actuellement la destruction en direct de l’industrie automobile. Les véhicules à moteur thermique seront bannis de l’espace public dans dix ans afin de sauver la planète de la pollution par le carbone. Les Chinois se préparent à inonder le monde de véhicules électriques et les constructeurs européens n’ont plus que leurs mouchoirs pour assécher leurs larmes. Le drame, c’est que les Européens sont à l’origine de cette décision. La Commission, tout empreinte de sa vertueuse autorité pour le bien de la planète, a fait preuve de rapidité et d’esprit de décision. C’est pour le bien, donc on le fait et on le fait tout de suite !

En vérité, derrière le bien que les nouveaux maîtres de l’Europe veulent à leur continent, se dissimulent de vilains instincts, alimentés par de vilains souvenirs. Le véhicule électrique limitera drastiquement la circulation parce qu’il ne lui est pas adaptée. Peu importe puisque c’est pour la planète qu’on ne roulera plus. Mais l’essentiel n’est pas la santé de la planète. C’est l’impossibilité de rouler. Donc l’interdiction faite aux Européens de quitter leur lieu de résidence. Exactement comme il était interdit aux manants de quitter leur tenure. La voilà, l’explication : pour les nouveaux seigneurs, le peuple n’est plus fait que de manants attachés à la glèbe. Et pour parvenir à cette situation délicieuse pour eux, ils sont prêts à détruire l’économie de l’Europe et la vie de millions de travailleurs.

Pour accomplir une telle folie, il faut un désir profond et de puissants instincts. Asservir son prochain est le ressort le plus profond de l’humanité. Ceux des humains qui y renoncent le font par conscience de leur faiblesse et non par générosité. Le champ reste ouvert aux vrais compétiteurs, qui parfois sont d’authentiques monstres, même si beaucoup entrent dans l’histoire en grands conquérants. Nous touchons dans cette affaire aux limites extrêmes de la condition humaine. Si en ce 21e siècle de très haute technologie et de communication totale on en est arrivé à ne réagir qu’à des instincts primaires, c’est que nous devons faire très attention à ce que nous faisons et non hurler d’enthousiasme à la vue de nos prouesses techniques et scientifiques.

Nous avons besoin de vrais penseurs et non d’amuseurs de foules. Malheureusement la communication de masse, à laquelle nous sommes condamnés, ne se nourrit pas d’hommes de réflexion. D’autant que ces derniers sont parfois maladroits dans l’expression de leurs découvertes. Mais que peut un homme qui passe sa vie à réfléchir et à écrire face à l’animateur d’une émission de télévision qui lui dit que ses idées sont très intéressantes mais qu’il dispose de deux minutes pour conclure ? Evidemment on peut toujours renvoyer à ses livres ou en montrer la couverture à la caméra, mais cela ne fera pas progresser la réflexion de l’humanité.

Il ne reste à l’homme qu’à miser sur la lente réflexion des masses, qui finit souvent par déboucher sur des grands progrès moraux. Mais que de temps il faut pour tout cela, que de peines pour les êtres épris de justice, que de souffrances infligées aux innocents ! Etre un serf au Moyen Âge était-ce vraiment bien pire que d’être un Français de ce siècle condamné à écouter d’interminables stupidités sur les antennes et à ne plus quitter sa rue ? Acceptons-nous mieux la souffrance et la mort qu’il y a dix siècles ? Aimons-nous mieux notre prochain qu’au temps des guerres de religion. Et échappons-nous mieux aux querelles et aux divisions que ceux qui s’écharpaient – et s’écharpent encore – pour la succession du Prophète ou pour celle du roi de France ?

Un peu plus de vertu chez ceux qui nous gouvernent ferait du bien à tout le monde. Nous nous faisons du mal à mépriser nos dirigeants, qui d’ailleurs ne méritent pas mieux. L’exemple, qu’on le veuille ou non, reste un puissant facteur de progrès. Quand on considère l’exemple que peut donner un Macron à la tête de l’Etat, lui qui n’a pas été militaire ni père, on se dit que tout peut arriver. Et d’ailleurs tout arrive. Je ne vois plus qu’un remède : crier stop et passer à autre chose. A tous égards.

Claude Reichman

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Les juges ont enfin craqué !

Les juges ont enfin craqué !

L’ancien commissaire européen Thierry Breton se répand sur toutes les chaînes d’information on ne sait pourquoi. Il doit chercher une nouveau job. Peu importe, car il vaudrait mieux qu’il s’explique sur ce fameux « marché intérieur » dont il était chargé. Le marché intérieur est le principal acquis de la construction européenne. Voici comment les traités le définissent : « Le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux est assurée selon les dispositions du présent traité. » Autrement dit, la concurrence est la règle dans toutes les activités en Europe. Et il est de fait que ce principe est plutôt bien appliqué. Sauf sur un  point : la Sécurité sociale.

Le commissaire Breton devait impérativement faire appliquer le principe de concurrence à la Sécurité sociale française, qui le viole impunément. Malgré nos objurgations et nos visites à Bruxelles, il n’en a rien fait. La France est en train de s’effondrer par pans entiers en raison du coût sans cesse croissant de la protection sociale monopolistique et donc illégale. Dernière révélation en date, le budget des hôpitaux ne sera pas consacré pour l’essentiel à la santé mais aux retraites du personnel, dont le régime va accuser cette année un déficit de 3,8 milliards et s’achemine vers un trou de 11 milliards dans cinq ans.

Cela fait 25 ans que la France viole les traités européens. Quand vous en parlez à un fonctionnaire bruxellois, il pique du nez, sachant parfaitement qu’il ne remplit pas sa mission. Car c’est Bruxelles qui est responsable de l’application des dispositions européennes. La Commission ne le fait pas dans ce cas parce qu’un marché a été conclu avec la France à l’époque de José Manuel Barroso qui y voyait le moyen d’être reconduit à la tête de la Commission. Depuis, il est parti, mais le deal se poursuit : on ne touche pas à la Sécu française.

Ce feuilleton est digne des séries hollywoodiennes où l’on retrouve toujours les mêmes acteurs, fût-ce dans des rôles différents. Le principal collaborateur de Michel Barnier, Olivier Guersent, est toujours, et depuis longtemps, le directeur de la concurrence à la Commission. Il était donc de ce fait le principal collaborateur de Thierry Breton. Et ainsi de suite …A Bruxelles on vous dit que c’est à la France d’appliquer les règles. Comme si l’on n’en était pas chargé. Descendons un peu l’échelle des responsabilités. La directrice de cabinet de Clément Beaune, récent ministre chargé de l’Europe, était Garance Pineau, qui est aujourd’hui devenue la directrice générale du Medef. Bref, c’est tout le système français de gouvernement qui ne veut pas de la liberté sociale et qui maintient la France dans les fers du communisme.

Nous n’avons pas découvert ces réalités depuis peu. Nous connaissons tout ce beau monde et nous savons qu’ils ne s’arrêtent que quand on les arrête. Nous avions misé sur un craquement des juges français. Il s’est produit, Réunie en chambre mixte, la cour de cassation a inséré dans un arrêt qui, pour mieux dissimuler le revirement, n’a aucun rapport avec la protection sociale, un attendu qui met un terme aux élucubrations judiciaires françaises : « Le juge est tenu, lorsque les faits dont il est saisi le justifient, de faire application des règles d’ordre public issues du droit de l’Union européenne, même si le demandeur ne les a pas invoquées. ». Or les dispositions des traités sont bien d’ordre public. La messe est dite.

Tous ceux qui rêvent de quitter la Sécu (cinq cent mille indépendants l’ont déjà fait) peuvent à présent se libérer sans crainte. Et surtout les Français jeunes (dont 12 millions ont moins de 30 ans) vont pouvoir échapper à la retraite par répartition qui les condamne à financer des pensions dont ils ne bénéficieront jamais. C’est la plus grande révolution sociale qu’ait connue la France. Elle n’aurait jamais dû attendre aussi longtemps, mais le tout Etat s’est ligué contre l’intérêt des Français. Ce fut donc une guerre civile. Son vainqueur ne pouvait être que la société civile.

Les retraites ne sont pas seules concernées par cette révolution. L’ensemble du système social va être balayé par une immense vague de liberté. Ce système avait été construit pour protéger les travailleurs passés du stade d’agriculteurs à celui d’ouvriers d’usine. Il fut maintenu et surtout durci en 1945 par le parti communiste pour enfermer les travailleurs et par la suite les indépendants dans un carcan collectiviste. Sa réussite, à cet égard, fut totale, comme son échec économique et démocratique. Les guerres idéologiques sont un calvaire pour les sociétés qu’elles affectent. Elles pourrissent tout, le tissu social, comme le tissu politique, la vie des familles comme celle des villes et des villages. La France est blessée de toute part. Elle va devoir se soigner.

Cette extraordinaire affaire a d’abord intéressé les médias, puis ils sont passés à autre chose. Il n’empêche qu’ils ont failli dans leur mission. Ils vont évidemment se rattraper maintenant. Pour faire oublier leur défaillance. Mais les Français n’ont plus confiance dans l’information qu’on leur débite. Ce n’est certes pas nouveau, mais à ce point c’est rare. Grand chambardement en vue !

Claude Reichman

 

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Il faut donner l’assaut aux médias !

Il faut donner l’assaut aux médias !

Dans la France d’antan, vous pouviez dire à une connaissance de rencontre « Ah, mon pauvre ami ! » Ce n’était qu’une parole de connivence pour se plaindre de quelque méfait administratif. Ne vous risquez surtout pas, de nos jours, à employer l’expression. Vous pourriez tomber sur un vrai pauvre. Il y en a soixante pour cent dans notre pays, selon un sondage Ipsos qui a laissé les médias indifférents. Ceux qui échappent à la pauvreté sont pour l’essentiel des gens dont les ressources proviennent de l’Etat, qu’ils soient fonctionnaires, retraités ou subventionnés. Et l’Etat va mal, puisqu’il est endetté de plus de 3000 milliards.

L’Etat n’a pas la moindre idée de la façon dont il pourrait réduire sa dette et encore moins cesser de l’augmenter. En ce moment, on entend dans les médias des « responsables politiques » (c’est comme cela qu’ils osent s’appeler) clamer à tous vents que « la situation est grave ». Ils ajoutent même parfois « très grave ». Puis ils retournent à leurs occupations habituelles qui consistent à apparaître en public aux innombrables manifestations dont notre pays raffole. L’opinion publique est satisfaite. On va finir pas prendre des mesures d’économie. A entendre le nouveau premier ministre, il y en aura. Mais on ne sait pas encore lesquelles. Lui non plus.

Sur les chaines d’information, on garde des experts le prudent silence. Toute affirmation péremptoire pourrait remettre en cause votre invitation permanente à discourir. La petite troupe des invités a refusé jusqu’à présent de présenter une sorte de revue de music-hall qui rendrait l’information joyeuse, mais on y travaille sérieusement. Bref, c’est comme d’habitude. Ah ! l’habitude ! Ce besoin puissant que nous avons que rien ne change. Nous avons fait en France une révolution. Elle a déclenché dans le monde entier un « formidable bordel ». Mais chez nous elle a seulement permis à Napoléon de figer toutes les structures de l’Etat dans une permanence impériale qui nous sert encore de viatique.

Finalement, ce sont les Gaulois qui avaient raison. Le seul danger pour notre République, c’est que le ciel lui tombe sur la tête. C’est ce qui se prépare là-haut. Les gnomes des agences de notation se grattent le menton. Vont-ils lancer la foudre sur notre pays ? A moins que nos prêteurs bienveillants le deviennent un peu moins et nous ruinent en taux d’intérêt monumentaux, comme l’Acropole. On a l’embarras du choix des catastrophes. Mais de là à inquiéter vraiment notre classe dirigeante qui ne dirige plus rien depuis longtemps…

J’ai vu régulièrement Raymond Barre pendant des années. A chacune de nos rencontres, il s’écriait : « Il faut arrêter de dépenser ! ». Il avait évidemment raison, mais on a continué de dépenser et on dépense encore. Car la dépense est une maladie dont on ne peut guérir par des moyens ordinaires. Ni le paracétamol, ni les antibiotiques n’y peuvent rien.  Il y faut la chirurgie. Couper dans les dépenses est une tâche banale pour un chirurgien. Son seul impératif est de ne couper aucun organe vital. Pour le reste, barbier de Séville ou de Belleville, il peut couper tant qu’il veut. Mais reste-t-il un seul barbier vivant dans notre pauvre France ?

Un plan de réduction des dépenses publiques ne peut être que global si l’on veut sa réussite. La moindre indulgence en faveur d’une catégorie méritante signe l’échec immédiat du plan, car d’un coup d’un seul les méritants se multiplient comme les coquelicots dans le blé. Donc il faut ne reconnaître de mérite à personne. Jean Chrétien qui fut premier ministre du Canada ne disait rien d’autre après la réussite de son plan de rétablissement des finances publiques. Pour la France, le plan peut être bref : moins de deux ans. Il faut réduire de 260 milliards nos dépenses publiques, c’est-à-dire les diminuer de 16 %. N’importe quelle famille le fait en ce moment. L’Etat doit aussi le faire.

Rien ne pourra être fait sans un effort de pédagogie. Les hommes politiques qui ont réussi quelque chose se sont adressés régulièrement à leur nation. Le meilleur exemple en est les causeries radiophoniques de Ronald Reagan, qu’il écrivait lui-même et prononçait avec toute la conviction qui convenait. Le peuple a compris que son président était sincère et convaincu. Il a donné son accord et a marché avec lui. L’histoire offre de nombreux épisodes glorieux où des hommes bien guidés ont renversé le cours des choses qui les emmenait à la catastrophe. A nous de méditer ces exemples et de nous en inspirer.

Un homme doté de la confiance du peuple peut réussir contre toute attente. Mais n’obtient pas cette confiance n’importe qui. Il y faut avant tout un ami sincère du peuple et un homme déterminé. Il y en a en France, et j’y inclus évidemment les femmes. La route du pouvoir leur est barrée par le système médiatique. Il faut donc le bousculer. Il n’est besoin d’aucune violence. Mais de la fermeté à laquelle on ne résiste pas. Les médias français n’ont aucune légitimité populaire. Ils s’inclineront sans combattre.

Claude Reichman

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La pauvreté s’abat sur la France !

La pauvreté s’abat sur la France !

Il est toujours ennuyeux de ne pas comprendre ce qui vous arrive. Au plan personnel, comme à celui du pays où l’on vit. Les deux sont d’ailleurs souvent liés. Le mal français est une expression créée par Alain Peyrefitte. Brillant intellectuel d’une période révolue, il n’a finalement pas compris la cause du mal dont souffre notre pays. Sa description est pourtant exacte. Elle est encore d’actualité. Mais d’un tel ouvrage, et d’un tel auteur, on attendrait une analyse étiologique et un plan de traitement. C’est la règle en médecine. Et bien sûr aussi en économie et en sociologie. Nous restons dans l’attente.

Le simple fait qu’on ne parvienne pas, en France, à comprendre pourquoi notre société souffre est stupéfiant. Comment un pays comme le nôtre, riche de son histoire, de ses universités, de ses intellectuels peut-il être aveugle à ce point ? D’autant que rien n’est vraiment caché. Le pire est d’ailleurs que lorsque on met sous le nez de l’opinion les éléments qui ont causé la maladie, elle refuse de les voir, comme s’il y avait là un interdit, un tabou. Et aussi une peur. Celle de remettre en cause notre façon de vivre.

Tout a commencé quand la révolution bourgeoise de 1789 a échoué et s’est muée en terreur. Le fond violent ce cet évènement est toujours présent dans le subconscient français. On le retrouve à la Libération quand le général de Gaulle confie à un visiteur ami que les communistes font près du tiers des voix aux élections et sont armés. Fort de son prestige, le général fait le coup du départ afin d’être rappelé et devra attendre une sédition militaire en Algérie pour retrouver le pouvoir.

Le pouvoir que met en place le général rétablit la situation du pays, que guettaient la faillite et l’émeute, mais le nouveau régime, bien que très démocratique dans ses institutions, est aux mains de l’administration et des hauts fonctionnaires. Il ne va pas falloir longtemps pour qu’ils se retrouvent face à des émeutes. Et la fête continue. Les soixante-huitards se sont enrichis et sont contents, mais les travailleurs indépendants maltraités par le régime arborent un gilet jaune et se laissent confisquer leur saine révolution par des gauchistes qui ne veulent pas la même chose. Et l’on ne compte plus les grèves et les « mouvements sociaux » qui font que prospère en France l’idée d’une industrie sans usines, c’est-à-dire sans syndicats qui pourrissent la vie des entreprises. Bien entendu, sans usine pas de production. Alors que vive la consommation. Jusqu’au moment ou privé de subsides, le peuple ne peut plus consommer. On en est là.

Pardon de la brièveté de cet exposé, mais tout le monde connaît l’histoire et il est inutile de s’y attarder. Tous les choix de la France depuis plus de deux siècles ont été erronés. Le pays ne s’en est sorti que par les vertus des Français, peuple courageux et intelligent mais que son goût des querelles a trop souvent trompé. Rappelons-nous les congés payés en 1936. Que de belles images, si sympathiques, de familles sur les plages, jouant heureuses dans le sable, s’ébrouant dans les vagues. Qui n’aimerait ce bonheur ? Et pendant ce temps l’Allemagne s’armait jusqu’aux dents. Le fer et l’acier allaient s’abattre sur la France, et en juin 1940 le peuple des plages tirait de pauvres charrettes sur les routes de France sous la mitraille des stukas.

Venons-en à l’an 2024. On vend de moins en moins d’automobiles et de vêtements. Nombre de familles ne font plus qu’un repas par jour. La France ne boucle ses budgets que par l’emprunt, et la dette dépasse les 3000 milliards. Près des deux tiers des Français se considèrent en situation de pauvreté. Etonnez-vous que les éructations de Mélenchon trouvent un écho dans l’opinion ! Et tout cela n’est pas nouveau. En 2009 un livre, « Les nerfs solides », le disait déjà. J’ai eu beau le relayer, personne dans la classe politique ou les médias n’y a prêté attention. Mais pourquoi donc ?

Parce que la cause du mal s’appelle la Sécurité sociale et que tout le monde a peur pour ses bobos. Le mal français, que Peyrefitte n’avait pas compris, c’est bien ce système communiste qui tue l’économie, accroît sans cesse le chômage et met la France sur le flanc. J’ai voyagé en Europe de l’est avant la chute du mur. J’ai vu les regards vides des habitants, la saleté et l’abandon partout, sauf bien sûr dans les lieux de parade du régime. Encore un peu de patience et la France va y ressembler vraiment.

C’est la même chose partout où le communisme s’installe. Nous avions – et avons toujours – une chance d’y échapper. C’est l’Europe, qui a décidé de créer un marché intérieur où règne la concurrence et que la France refuse de toute son âme. Notre châtiment, c’est la misère qui s’installe chez nous. Allons-nous encore longtemps laisser notre pays à l’abandon ?

Nous sommes des dissidents dans notre propre pays. On est allé jusqu’à nous faire des procès dignes de l’Inquisition parce que nous avons informé l’opinion des lois du pays. On ne nous a pas fait taire. Pas plus que tous ceux qui, au fil des siècles, ont voulu dire la vérité. Celle-ci est plus forte que le mensonge, même si parfois celui-ci semble l’emporter. La tyrannie du statu quo se termine. Le changement, c’est maintenant. Voir tous ces menteurs être précipités dans l’abîme est un spectacle qu’il ne va pas falloir rater. En plus, il sera gratuit !

Claude Reichman

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Mon plan d’économies !

Mon plan d’économies !

Toute personne ayant l’expérience de la politique sait qu’on n’y arrivera pas. Je veux dire : à baisser nos dépenses et à rétablir nos finances. Il suffit de lire ou d’écouter les médias pour le comprendre. Si quelqu’un lance l’idée de diminuer les dépenses de l’Etat, il ne faudra que quelques secondes pour qu’une voix péremptoire vienne s’indigner et lance : « Alors vous voulez moins de policiers pour lutter contre l’insécurité ? ». Ou bien encore : « Moins de professeurs dans les écoles, moins d’infirmières dans les hôpitaux ? ». Et ainsi de suite, comme disait Tchékhov, qui parlait de l’éternelle Russie, celle qui pourtant allait finir par disparaître dans le communisme.

C’est évident, on  n’y arrivera pas. Alors il viendra un moment où la catastrophe financière sera là et où tout sera bouleversé. Mais là non plus, on n’y arrivera pas, car il faudra évacuer les ruines et essayer de reconstruire quelque chose. Bon courage ! Tout devrait donc nous conduire à prendre immédiatement les mesures qui redresseront nos finances. Et il n’y en a pas d’autres que de dépenser moins. Et de le faire sans trier les victimes de la purge. Puisque ce sont les dépenses de l’Etat qui sont en cause, c’est elles qu’il faut couper, sans distinction de ministère. Car si l’on commence à exonérer certains (en vertu des grands principes ou des bons sentiments, comme le chantait Guy Béart), on finira par exonérer tout le monde et la catastrophe se produira comme prévu.

Aucune mesure d’économie n’a pu réussir sans qu’elle soit appliquée à tous. C’est la loi du groupe. Ou la psychologie des foules, ce qui est la même chose. A celui qui aura la charge d’appliquer cette politique, on dira : « Vos mesures sont injustes. » S’il veut réussir, il devra répondre : « Oui, je le sais, et je suis aussi indigné que vous, mais je n’ai pas le choix. Il en va de la survie de la France. » Si on le chasse, un autre viendra, qui échouera. Puis un autre et un autre encore, qui finira par réussir. Ainsi va l’histoire des peuples et des nations.

Bon, alors quelles économies ? Il faudra être simple, et même simpliste. Donc faire comme le ferait la catastrophe. On fixe un pourcentage de baisse des dépenses, et on l’applique à tout le monde. Cela donne une feuille d’impôts au bas de laquelle figurera la somme « d’avant », affectée d’un chiffre précédé de la baisse appliquée, mettons par exemple : moins 10 %  du plan de sauvegarde. Le calcul est simple à faire. Nos dépenses publiques sont de 58 % de la production nationale. Celles de l’Allemagne de 48 %. Nous n’avons pas un amour immodéré de nos voisins d’Outre Rhin, mais nous avons la même monnaie et la même banque centrale. Nous ne devons pas faire plus mal qu’eux.

Pour arriver à 48 % de dépenses publiques, nous devons économiser 10 points de PIB, soit 260 milliards d’euros sur nos 1600 milliards de dépenses et arriver ainsi au chiffre requis. En moins de deux ans, l’essentiel aura été fait, c’est-à-dire que nous aurons été remis à niveau. Dans un contexte de concurrence internationale, il faudra évidemment aller plus loin, mais nous serons sortis du piège mortel où nous nous débattons et nous pourrons poursuivre nos progrès.

Est-il possible à nos politiciens de persuader la nation de faire cet effort. J’en doute. Bien entendu, l’extrême gauche hurlera comme d’habitude, mais une majorité de gens raisonnables soutiendra cet effort de sauvegarde. A condition qu’un vrai leader se dégage et prenne cette politique à son compte. Là encore, c’est la règle. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas la prévalence du chef, elle s’impose encore aux peuples. Quitte à ce que le chef ne se maintienne pas trop longtemps dans sa fonction, cela reste un choix nécessaire. Alors qui ?

Des derniers présidents de la Ve République, nous n’avons pas un souvenir éblouissant. Du président actuel, non plus. Parmi les impétrants pour le prochain mandat, seul David Lisnard paraît pouvoir porter une telle solution. Mais ne fermons pas la porte, parfois quelqu’un de nouveau apparaît. L’essentiel est que d’abord un vrai débat s’ouvre dans l’opinion. La responsabilité des médias est engagée. On ne leur demande pas de parler de cela en permanence, mais d’ouvrir leurs colonnes et leurs antennes à des penseurs de bon aloi que n’aveugle pas l’idéologie. Les premiers vrais penseurs de l’humanité se sont manifestés à Milet, en Ionie, il y a vingt-six siècles. Ils n’ont pas eu de vrais successeurs, tant les religions et les idéologies  ont encombré les cerveaux. Il serait temps que nous en revenions aux leçons de la Grèce antique !

De tous les contacts que j’ai eus avec les Français au cours des dernières années, je garde un souvenir optimiste. Je n’en dirais pas autant des hommes politiques ou même des intellectuels. On a le sentiment d’une nation coupée en deux, comme le sont aujourd’hui les Etats-Unis. Dans ce dernier pays, on déménage pour n’avoir plus à supporter des gens qui vous détestent et que vous finissez vous-même,  à cause de cela, par détester. Par bonheur, la coupure français ne semble pas passer au sein du peuple, mais entre celui-ci et les élites (ou prétendues telles). La situation n’est donc pas si grave que cela. Le tout est donc de parler au peuple et non aux seules élites. On doit pouvoir y arriver !

Claude Reichman

 

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Et si l’on essayait d’y voir clair ?

Et si l’on essayait d’y voir clair ?

Le rêve de Macron ? Ne jamais en finir avec les Jeux olympiques. Pendant cette période bénie, les Français ont oublié de le détester. Un jour férié va s’insérer dans le calendrier républicain pour commémorer l’évènement. La Saint-Macron va venir s’ajouter à la liste de nos saints, saint laïque certes, mais en ces temps où la religion s’efface, c’est tout de même mieux que rien.

La France s’est donc consacrée pendant près de deux mois à la fête olympique. C’est-à-dire à rien d’utile. Nous pouvions nous le permettre dans un pays prospère, sans pauvres ni dette, et qui brille dans l’univers par son sens de la fête comme le dit un film à succès. Fellini le disait déjà de Rome, « l’endroit idéal pour attendre la fin du monde ». Paris, Rome, même combat. L’empire romain nous a créés, restons ensemble dans le désastre.

Il y a quelque chose de fascinant dans cette course à l’abîme que rien ni personne ne semble pouvoir arrêter. J’ai vu une scène étrange sur BFM. Vers six heures du matin, l’économiste maison Nicolas Doze expliquait à l’auditoire que le système de retraite par répartition allait s’effondrer. Ayant parlé, il se tut. Un lourd silence s’établit. Les animateurs de l’émission, tous journalistes, restaient cois. Ce moment dura quelques secondes. Un siècle !

On peut lire dans les journaux que certains Américains ont choisi de fixer leur domicile sur un de ces paquebots de croisière qui sillonnent les mers du sud. Pourquoi se fatiguer à rentrer chez soi et payer le chauffage de sa maison quand le soleil brille toute l’année ailleurs ? J’avais écrit il y a quelques années un court récit qui mettait en scène précisément un  paquebot de croisière où des passagers américains sommeillaient voluptueusement sur des transats, tandis que de zélés matelots s’affairaient à passer le pont à la serpillère. Ces matelots étaient tous âgés. Un des passagers américains eut la curiosité d’interroger l’un d’eux. Ce dernier lui expliqua que le personnel d’entretien de ce navire n’était composé que de Français sexagénaires, contraints, malgré leur âge, à travailler dur pour pouvoir survivre à l’effondrement de leur retraite par répartition, ravagée par la disparition de ses cotisants.

Je me souviens également d’une conférence que je donnais, il y a une dizaine d’années,  à l’invitation d’un cercle d’investisseurs, et où j’expliquais ce qui allait se produire pour les retraites des Français. Mes auditeurs étaient pour la plupart des personnes d’âge mûr. A un moment, je vis un homme très digne dans son costume gris foncé se pencher vers son épouse et lui dire avec assurance, parlant de moi : « Il est fou ! » Bien entendu, je me gardai de lui reprocher son propos, sachant fort bien qu’on est toujours le fou de quelqu’un et surtout que dans un pays soumis, comme la France, à une dissimulation permanente des vérités économiques les plus élémentaires, il est au dessus des forces humaines de tenter de les révéler.

Le hasard des ondes m’a fait entendre il y a quelques jours l’économiste Marc Fiorentino tenir des propos semblables aux miens sur le plateau de « L’Heure des Pros ». « Comment, s’exclamait Pascal Praud, j’ai soixante ans et vous me dites que je ne toucherai pas de retraite ? » Fiorentino fit preuve de la gentillesse qu’on a envers les gens qui souffrent et répondit : « Non, pour vous ça ira. » J’ignore si Praud a été rassuré.

Macron n’aura été finalement que l’envoyé de Lucifer, chargé de distraire la population pendant que le venin du socialisme finissait d’envahir ses veines et la faisait glisser dans la mort. Celle-ci ne frappera pas tout le monde. Certains sont partis à temps vers des rivages libéraux où chacun travaille pour s’assurer des jours heureux, d’autres se sont bouché les oreilles et ont vécu dans une sorte d’innocence qui a préservé leur âme et l’a rendue insensible au venin, d’autres enfin vivent dans un état de révolte permanente où le bouillonnement de leur sang emporte au loin toutes les saloperies qui circulent dans le pays. Au moment de compter les morts, la pitié s’empare des âmes bien nées. Qu’a fait notre malheureux pays pour que tant de malheur s’abatte sur lui ? Quel crime a-t-il commis ? Quelle folie l’a-t-elle envahi ? La réponse est hélas simple : il a laissé l’Etat s’emparer de la vie de tous. L’Etat a tué tout le monde pour faire leur bien. On ne peut rien lui reprocher. C’est sa nature, comme disait le scorpion qui a tué la grenouille.

Il y a certes eu des hommes de l’Etat qui ont manipulé tout ça. On pourra toujours les juger et même les condamner. Mais cela ne ressuscitera personne. La seule issue acceptable pour les Français restés en vie, c’est la garantie que cela ne recommencera pas avec de nouveaux gouvernants. Pour cela, il faut ramener l’Etat au tiers de la production intérieure. Et surtout l’obliger à rester à cet étiage. C’est une simple affaire de loi à respecter. On sait que l’appétit des dévoreurs de richesse est sans limite. On ne doit faire confiance qu’à la réduction chirurgicale de leur estomac. Bon, il nous reste encore des médecins sachant opérer.

Claude Reichman

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Barnier en tenue de croque-mort !

Barnier en tenue de croque-mort !

La Ve République est paralysée. Rien n’exprime mieux cette idée que la nomination de Michel Barnier au poste de premier ministre. Vieux cheval de retour mais encore fringant grâce à l’air de Savoie, Barnier arrive à un moment où son parti a disparu. Des trois millions d’électeurs de LR, la moitié est partie avec Ciotti pour rejoindre le Rassemblement national, et l’autre moitié est, pour l’instant, restée dans son camp, mais pour combien de temps ? Et c’est avec ces survivants mal en point que Macron veut sauver son régime !

Barnier a fait disparaître son site internet qui portait notamment ses propositions en matière d’immigration, que n’aurait pas désavouées Marine Le Pen. C’est dire qu’il va non pas mettre de l’eau dans son vin, mais ne pas mettre de vin du tout. C’est la malédiction de la Ve République qui, après plus de six décennies d’existence, ne sait même plus proposer de solutions aux problèmes du pays. Les régimes vieillis meurent tous ainsi. Qu’on se rappelle l’URSS finissante. Elle n’avait plus que des vieillards à sa tête, et quand ceux-ci ont installé un homme plus jeune aux commandes, il a liquidé le régime pour avoir cru pouvoir le moderniser. L’arrivée de Macron en 2017 a signifié que la Ve était morte, ou au mieux qu’elle allait mourir. C’est en train de se faire.

De quoi le régime créé par le général de Gaulle est-il mort ? De son administration. Ce n’était pas le vœu de son créateur. Il voulait limiter les moyens de l’Etat au tiers de la production du pays. C’était raisonnable et conforme à ce que font les pays qui réussissent le mieux. Mais de Gaulle, tout empreint de la France et de son histoire, avait oublié dans quel pays il se trouvait. Un pays flanqué d’un roi depuis des siècles et d’un Etat monarchique à qui tout devait céder. Même après que le roi eut été raccourci, rien ne changea dans l’Etat. Et rien, à ce jour, n’a changé. L’Etat prélève plus des deux tiers de la production et a fait disparaître les usines du pays, pour n’y laisser que des grandes surfaces d’alimentation et des fonctionnaires. Tel est aujourd’hui l’état de la France, tel est aujourd’hui son destin : manger et disparaître.

Macron pouvait nommer David Lisnard à Matignon. Il avait autant de chances que Barnier de n’être pas censuré. Mais un libéral aux commandes, vous n’y songez pas ! Vite, vite, un étatiste bon teint ! Ne gâchez pas les obsèques. Lisnard n’aurait sans doute pas réussi, car le tout-Etat lui aurait à coup sûr savonné la pente. Mais du moins aurait-il pu faire savoir aux Français qu’il y a d’autres solutions que celles qui ont conduit le pays à la ruine. Il ne reste plus à ceux que l’idéologie étatiste n’a pas pervertis à retrousser leurs manches et à entreprendre la reconquête de leur patrie.

Le coup d’envoi du combat sonnera bientôt. La durée de l’agonie ne peut qu’être brève dans un environnement que les engagements européens du pays rendent pressant. Barnier a choisi le directeur de cabinet de Le Maire pour diriger le sien. Un signe de plus de la mortifère continuité de l’Etat. Ce n’est pas qu’il faudrait un dépensier à Bercy. Mais un homme neuf, avec un nouveau regard. Là comme ailleurs dans les hautes sphères en France, il faut du renouveau. Pour faire des économies, il faut supprimer des prestations, des subventions, des administrations et des comités. Sans cela, les dépenses restent les mêmes, et pire ne peuvent qu’augmenter.

La table rase n’existe pas dans le monde moderne. Sauf quand le peuple rompt toutes les barrières et jette à bas le régime politique. Rien ne dit que cela n’arrivera pas en France. On ne doit cependant pas le souhaiter, car le redressement n’en est que plus lent et plus incertain. Mieux vaut un nouveau président le plus vite possible, et bien sûr un président libéral. David Lisnard fait partie des prétendants légitimes à cet égard. Il peut y en avoir d’autres. L’histoire humaine a ceci de fascinant qu’elle rend soudain possible ce qui ne l’était pas le jour d’avant.

Homo sapiens s’est développé à la vitesse de l’éclair, si l’on considère les 4,6 milliards d’années qu’avait duré la planète avant son apparition. Il a suffi que les conditions d’existence  des australopithèques soient bouleversées par un changement de la végétation africaine. Le singe s’est redressé pour mieux voir devant lui, son crâne a plus que triplé de volume, et il est devenu un homme. Pour le meilleur et pour le pire, car avec un cerveau aussi volumineux, il a pu concevoir à la fois des merveilles et des folies. Notre enjeu est aujourd’hui le même. L’étatisme est une folie. La liberté une merveille.

Notre meilleur garant reste la conscience du bien, qui nous habite depuis l’origine, et dont beaucoup d’animaux sont également dotés si l’on en croit des études récentes. Ce qui l’illustre bien, c’est la permanence de la vertu dans l’esprit des Français, malgré tant de déboires et de crises de la société. Voilà pourquoi nous pouvons avoir confiance dans l’avenir. Non pas une confiance béate, mais raisonnée et déterminée. Le succès n’est pas certain. Il est possible et cela doit éclairer notre route.

Claude Reichman

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Il faut à la France un président qui lui redonne l’espoir !

Il faut à la France un président qui lui redonne l’espoir !

La seule chose que Macron n’ait pas encore essayée, c’est de se nommer lui-même au poste de premier ministre. Curieusement, il semble que cela ne soit pas interdit par la Constitution. Il est vrai que ceux qui l’ont rédigée ne se doutaient pas que les élus deviendraient fous dans notre beau pays de France. A vrai dire, cela fait longtemps qu’ils sont fous. Au moins un demi-siècle. Le premier à avoir inauguré la nouvelle ère fut Giscard. Il se prenait pour un aristocrate alors qu’il n’était qu’un bourgeois et n’avait pas compris qu’un pays qui avait guillotiné son roi  n’était pas près de remettre la noblesse au pouvoir.

En fait, c’était bien, avec Giscard, une nouvelle noblesse qui accédait à l’Elysée. Celle de la haute fonction publique issue de l’Ecole nationale d’administration. Depuis, elle n’a jamais lâché le pouvoir, que le président fût des siens ou non. On en est là. La crise actuelle est bien une crise de pouvoir. L’échec de la Ve République est d’avoir ruiné l’Etat et appauvri les classes populaires. Normalement, on ne fait pas les deux. C’est ou l’un ou l’autre. Mais les énarques ne font jamais rien à moitié.

Au point où l’on en est, la seule solution est de confier à un nouveau président le soin de réformer l’Etat. La condition est évidemment que cela soit son programme. S’il ne veut que « faire président », cela ne servira à rien. Le plus vexant pour le général de Gaulle est qu’il voulait un Etat fort et modeste : pas plus du tiers du Pib. On en est au double ! Mais la faute en revient aussi à De Gaulle, qui était convaincu que les hauts fonctionnaires resteraient au service de l’Etat et non pas d’eux-mêmes. Fatale erreur. Donner le pouvoir à qui que ce soit, c’est se mettre entre ses mains, sauf à avoir formé de solides garanties. On appelle cela l’état de droit. Le violer vous exclut du pouvoir. En Occident, c’est plus ou moins la règle et cela fonctionne plutôt bien. En tout cas, on n’y a pas de dictateurs.

Mais en France, on n’est pas en Occident, on est en monarchie. Les Français aiment abattre les rois, c’est pour cela qu’ils ne peuvent pas s’en passer. Macron est donc une sorte de roi, plutôt caricatural d’ailleurs. Et ceux qui lorgnent son poste ne voient pas pourquoi ils ne seraient pas rois à leur tour. C’est comme à la cantine de l’école primaire. Les aînés confisquent les desserts des plus jeunes. Qui, devenus aînés à leur tour, procèdent au même rituel. Le directeur de l’école laisse faire. Comme cela, il a la paix. Le drame, c’est quand les parents se révoltent. Tout le système s’enraye alors. Nous y sommes.

Bien entendu, ce que réclame le peuple français, ce n’est pas sa part de dessert. C’est le minimum de démocratie, qui permette à chacun de vivre dignement. Depuis longtemps, ce n’est plus le cas en France. Le pays est mis en coupe réglée par l’administration, qui en plus ne remplit pas son devoir. Qui peut dire que les hôpitaux, les écoles, les finances, la sécurité fonctionnent au mieux dans notre pays ? Et quand le pouvoir se met en tête de relancer l’économie, il augmente les impôts, c’est-à-dire qu’il détruit l’économie. Bref, tout va mal, sauf les Jeux olympiques. Maigre satisfaction !

En fait, on se retrouve dans la situation de la IVe République, minée par une guerre coloniale et par la sécession de son armée. Le changement de régime était devenu inévitable. La situation est à peu près la même aujourd’hui. Le nouveau régime qui est devenu nécessaire devra en revenir à des prélèvements diminués d’un tiers et à un système électoral propre à assurer une majorité au pouvoir. Quelques mesures de bon sens mettront la République à l’abri des médias en ne les laissant pas aux mains des plus puissants industriels du pays. Pour le reste, faisons confiance au peuple. Quand il est traité honnêtement, il est le meilleur gardien des institutions.

Il faut un leader à une révolution. Même si on est hostile à l’idée d’un homme providentiel, on doit reconnaître que tout combat demande un chef. Même Jésus, tout pacifique qu’il fût, se disait fils de David. L’onction vient à celui qui la suscite par sa conduite. Les Francs l’avaient bien compris en élevant le chef sur le pavois afin que tous le reconnaissent. Il va forcément venir un moment où quelqu’un parlera. Malgré le brouhaha, on le reconnaîtra. Et l’écoute du peuple ira croissant, jusqu’à le désigner comme chef. C’est le mystère de l’élection, qui est jouée bien avant le suffrage.

Cette désignation n’a pas même commencé. Il suffit de voir l’incongruité des candidats possibles au poste de premier ministre pour constater le grand vide de la vie publique. Mais la nécessité finit toujours par faire son œuvre. Ayons confiance dans le peuple de France. Il saura bien trouver celui ou celle qu’il mérite.

Claude Reichman

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Et moi, je n’accepte pas la dictature !

Et moi, je n’accepte pas la dictature !

A la fin de la IVe République, il y eut le même sentiment d’impuissance politique qu’aujourd’hui. Puis l’Algérie vint faire exploser le couvercle. Quel évènement viendra-t-il faire exploser la Ve République ? On est tenté de dire n’importe lequel, tant le régime semble fragile. En réalité, ce qui le tient debout, c’est le système de retraite et ses 17 millions de pensionnés. Ils sont le noyau électoral de cette république finissante. Tant qu’ils tiennent – et tant qu’on les tient par le versement de leur retraite – le président tiendra, car la constitution le lui permet. Avec ou sans majorité, il est inamovible.

On ne peut qu’être amusé de voir Macron s’amuser à exaspérer son monde. Tandis que les partis politiques s’agitent et ne savent plus que faire pour le contraindre à leur laisser un pouvoir qu’ils n’ont en réalité pas conquis faute d’électeurs, il fait du bateau au large de Brégançon, expose son torse menu et fait des chatouilles à ses gardes du corps. La belle vie ! Bien sûr, il va finir pare faire quelque chose. C’est-à-dire n’importe quoi, car il n’a en tête aucune solution sérieuse. Il n’a pas été fabriqué pour cela. Lui, son truc, c’est de faire joujou avec les taxes et de prononcer sempiternellement le même discours en bombant le torse.

Les peuples aiment bien les révolutions, mais surtout ils détestent le changement. C’est la barbe de changer d’habitudes. Chacun de nous emprunte chaque jour le même trajet pour se rendre au lieu où il travaille – ou à son club de bridge – et son premier réflexe quand un évènement l’en empêche est de pester contre cette incongruité. Ensuite, on se reprend, mais en attendant, on ne pousse pas au changement. C’est pour cela que les révolutions ont autant de mal à se déclencher et sont le plus souvent le fait de la jeunesse, qui n’est pas encore pétrie d’habitudes. Mais quand l’exaspération monte, il vient un moment où l’être humain ne se contient plus et passe à l’acte. C’est ainsi que se fait l’histoire.

Donc l’histoire va finir par se faire. Mais au profit de qui ? Certainement pas de ceux qui vivent bien et veulent vivre encore mieux. Ils n’ont pas à se révolter et donc ne le font pas. Alors ce sera les autres. Le problème, c’est qu’ils sont nombreux dans notre pays. Il s’agit des laissés pour compte et des déclassés. Le système social a attiré tant de bénéficiaires, français ou étrangers, qu’il a massacré les entreprises et l’emploi et fini par ruiner la corne d’abondance. Chateaubriand demandait qu’on soit « économe de son mépris étant donné le nombre des nécessiteux », on peut en dire autant des assistés de tous genre. Le moment est proche où ils vont ressembler à ces deux vieillards de Beckett serrés côte à côte dans leur poubelle et criant « ma bouillie ! ».

Le désespoir heureux est la marque de fabrique de l’univers occidental soumis à l’omniprésence des régimes sociaux. Il n’y a rien à espérer sauf la bouillie. Comment s’en débarrasser (encore un titre de théâtre : Ionesco) ? En espérant l’effondrement de ce régime débilitant, car l’abattre ferait trop de mécontents. Ce qu’il y a de terrible dans ce genre de système politique, c’est qu’il anéantit les défenses naturelles de l’organisme. La dernière manifestation de dignité d’un de nos dirigeants politiques est la claque administrée par Bayrou à un gamin qui lui faisait les poches. C’était en 2002 à Strasbourg. Bayrou était candidat à la présidentielle. En 1944, Leclerc et sa 2e DB libérait la ville. Il avait fallu attendre 58 ans pour une nouvelle action d’éclat en Alsace, et ce n’était pas la même !

Donc, l’effondrement. Il va se produire. Car ce régime d’assistance a été révoqué par les Etats européens. La mise en œuvre de cette décision est difficile. Certains Etats l’ont fait, mais incomplètement. D’autres, comme la France, s’en sont défendus comme de la peste. Enfin, des résistants, en France, ont combattu sans relâche pour libérer notre pays et finalement ont réussi. La liberté n’est plus qu’une question de semaines. Un des plus célèbres avocats français m’a dit un jour : « Je n’y crois pas, à votre truc ! ». Mon « truc » va pourtant sauver la France. Pas des nazis, mais de la décadence. Ce n’est déjà pas mal. Le plus étonnant, pour ceux qui ne connaissent pas la psychologie humaine, est le temps qu’il a fallu pour imposer enfin l’application de la loi. « L’art est long et le temps est court », disait Baudelaire, vingt-cinq siècles après Hippocrate.

Quand j’ai prononcé, au seuil de ma carrière, le serment d’Hippocrate, je ne me doutais pas du tout qu’il s’appliquerait à une toute autre matière que l’art de soigner. Mais après tout, n’est-ce pas aussi à soigner la société que je me suis également consacré ? Certains me diront qu’ils ne demandaient pas à être guéris. Je leur répondrai que dans la mesure où l’homme aime vivre en société, il doit accepter les mesures qui le permettent. Car certains ont pour opinion que leur dictature est le seul remède. Et moi, voyez-vous, je n’accepte pas la dictature. Un de mes amis qui a fait de grandes réformes dans son pays, m’a adressé il y a peu ce message : « Vive la liberté ! ». Trois mots qui disent tout !

Claude Reichman

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