Tous les articles par Claude Reichman

Trump et la sagesse du monde ! 

Trump et la sagesse du monde ! 

Les deux cents pays du monde s’étaient à peu près organisés pour faire du commerce entre eux et ainsi vivre mieux et s’enrichir. Quelques-uns avaient refusé cet ordre et préféraient vivre en dictature. Non sans coopérer avec les autres, comme la Chine. Trump a désorganisé cet arrangement. Mais il va bien falloir qu’il accepte un certain ordre mondial s’il ne veut pas jeter son pays dans de graves troubles. Tel est l’enjeu actuel de la vie planétaire. L’arme nucléaire fait que la guerre mondiale n’a pas éclaté, mais la folie humaine fait qu’on n’est jamais sûr de rien.

Ainsi dressé, le tableau du monde a de quoi inquiéter tout le monde. On peut penser toutefois que la raison va se mettre à l’œuvre et construire un nouvel ordre mondial, qui permettra aux huit milliards d’être humains de vivre en paix, moyennant certains conflits régionaux qui ne perturberont que des zones limitées. Bien entendu on ne peut se satisfaire que des peuples se massacrent, mais c’est hélas une constante dans l’histoire de l’humanité et aucune organisation internationale n’est à ce jour parvenue à les éviter. Le bloc occidental va devoir se reconstituer s’il ne veut pas laisser le chaos s’étendre et emporter les hommes dans un maelstrom qu’ils n’ont à ce jour jamais connu.

L’irruption de Trump ne sera qu’un épisode. L’Amérique n’a rien à gagner au désordre des nations. La réaction des Européens a été plutôt intelligente. Les réalités du commerce international pousseront tous ses acteurs à s’entendre, une fois l’énervement initial apaisé. Ce qui ne veut pas dire que rien ne doit changer de l’arrangement actuel. Le principal facteur de trouble est le déséquilibre intérieur des nations. Certaines, comme la France, ont choisi un système qui, sous couleur de générosité sociale, a radicalement appauvri le pays. D’autres, comme les Etats-Unis ont laissé fleurir, sur les côtes, une aristocratie coupée du peuple et dont la détestation a donné naissance au trumpisme. D’autres encore, comme la Suède, ont tant laissé s’installer une tolérance absolue qu’ils ne savent plus comment se débarrasser des violences qu’elle a suscitées.

Le moment est venu d’une mise en ordre générale. Mais celle-ci devra se faire nation par nation, au risque, dans le cas contraire, de se voir massivement rejetée par les peuples. L’humanité ne s’est pas encore débarrassée du socialisme, en dépit des folies qu’il a poussé les nations à commettre. On peut résumer la situation par un chiffre, celui du pourcentage des prélèvements sur la production. Le général de Gaulle disait qu’il ne devait pas dépasser un tiers. Les Etats-Unis ont respecté cet adage, pas la France ni les pays nordiques. A eux de faire machine arrière et de remettre leurs populations au travail. Qu’ils le veuillent ou non, ils n’auront pas le choix car ils risqueraient de se voir largués dans la concurrence mondiale. Certains observateurs pensent que la mondialisation est terminée pour longtemps. Ils oublient que la principale pulsion d’homo sapiens et d’atteindre la ligne d’horizon et de continuer au-delà. Les compagnies aériennes prévoient de doubler le nombre de leurs avions dans les vingt ans qui viennent.

Quiconque réfléchit à la vie et aux hommes sait que l’être humain n’est pas l’aboutissement de ce qui vit. Il est certes un formidable exemple de ce que l’évolution peut produire, mais ses imperfections sont telles, et si durables, que ceux qui croient en Dieu doivent forcément s’interroger. N’oublions pas que si les dinosaures ont pu exister, ce n’est qu’avec la permission de Dieu. Et si de grands conquérants ont pu s’emparer d’immenses territoires, c’est toujours avec la menace divine de l’effondrement final. Il est évidemment plus confortable de ne pas croire en Dieu. Au moins n’a-t-on pas à se prosterner. Et doit-on s’activer de son vivant à faire le bien autant qu’on le peut et à aimer de toute son âme. La sagesse est probablement le sommet de ce qu’un être humain peut atteindre. Depuis que les sages grecs ont écrit leurs découvertes, on n’a pas fait beaucoup de progrès, sauf au plan scientifique. Mais la science ne sait pas rendre l’homme heureux.

Quand on voit un politicien proclamer ses sentences à travers le monde, par le truchement de la technologie qui nous permet de savoir à tout instant ce qu’il se passe à des milliers de kilomètres, on ne peut qu’être frappé par le manque d’humilité des grands personnages. Ne savent-ils pas que leurs conquêtes disparaîtront aussi vite qu’elles sont nées. Une seule exception : la civilisation. Voilà pourquoi on ne doit révérer que ceux qui nous aident à mieux vivre. A chacun son panthéon personnel. Macron a la folle habitude d’installer au Panthéon des personnes dont on ne sait pas vraiment ce qu’elles ont apporté à l’humanité. Il ya un petit parfum de snobisme mortuaire dans ces cérémonies. Surtout quand on eu l’opportunité de connaître certains de ces panthéonisés. Mais quand on médite sur ce qu’un Frédéric Bastiat a apporté à la compréhension de l’économie, ou qu’un Cincinnatus à la vanité du pouvoir, on se dit que les programmes scolaires pourraient être mieux faits et répandre sur nos chers enfants toutes les bonnes pensées qu’on peut avoir sur l’humanité. En laissant dépérir les mauvaises. Tiens, j’y pense, Trump devrait prendre connaissance du merveilleux apologue de Milton Friedman sur le crayon jaune, et tout ce qu’il faut d’efforts et de coopération pour le fabriquer. La sagesse du monde n’est pas morte, mais elle a, en ce moment, un peu de mal à survivre.

Claude Reichman

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Marine Le Pen victime du trompe-couillon ! 

Marine Le Pen victime du trompe-couillon !

Le trompe-couillon est une tradition méridionale, popularisée par Pagnol. Elle consiste à déposer sur la chaussée un chapeau sous lequel on a placé un pavé et à attendre qu’un passant vienne donner un grand coup de pied dans le chapeau et à sautiller de douleur. Hilarité des spectateurs garantie. La pauvre Marine Le Pen vient d’en faire l’expérience. Le parlement européen lui a attribué une subvention pour rémunérer des assistants parlementaires et elle a utilisé cet argent pour rémunérer des assistants chargés de missions diverses au sein de son parti. Leurs tâches étaient toutes politiques, même si l’aspect européen n’y apparaissait pas tout le temps. Pas de quoi hurler au voleur. C’est pourtant ce que fait le chœur de ses adversaires.

On entend un seul cri dans la classe politique : Marine Le Pen a volé l’argent des citoyens et mérite le plus sévère châtiment, celui que le tribunal de Paris lui a administré. Or Marine Le Pen n’a rien volé du tout. Elle a reçu la somme qui lui revenait, comme tous les autres partis, et l’a utilisé à sa convenance, comme elle croyait en avoir le droit. D’ailleurs l’article 4 de la Constitution française stipule que « les partis exercent leur activité librement ». Il n’est indiqué nulle part que les partis politiques français cessent de l’être à l’issue des élections européennes. Ils relèvent donc à la fois des règles du parlement européen et de la Constitution française. Si Marine Le Pen avait utilisé ces arguments, elle aurait eu beau jeu de crier au viol de la Constitution par le tribunal et cette affaire se serait terminée sans dommage pour elle.

Evidemment, elle aurait dû se douter que les juges français ayant eu la peau de François Fillon pour des motifs identiques ne se priveraient pas de lui faire la sienne. Mais que voulez-vous, c’est une bonne fille qui ne pense pas à mal. Moralité : elle risque de ne pas pouvoir se présenter à la prochaine élection présidentielle. En réalité, devant l’indignation des honnêtes gens face à ce traitement injuste, la justice a pris peur. Et a fixé une date proche pour l’appel de ce jugement, de façon que la cour puisse rétablir le droit à concourir de la présidente du Rassemblement national, ce qu’elle ne manquera pas de faire, car les juges se voient fort malmenés en cas de maintien de cette sanction.

Que dire de cette affaire aussi sinistre que loufoque ? Que la politique en France déraille gravement. Les citoyens sont en droit d’attendre un peu de sérieux de leurs élus. Avec un pays en faillite et une insécurité galopante, on n’a pas le droit de se perdre dans des querelles dérisoires, même si on fait semblant de défendre les grands principes démocratiques. Les politiciens auraient dû être unanimes à refuser l’intrusion des juges dans le fonctionnement d’un parlement. Ce n’est ni leur place ni leur droit. Les élus ne sont pas des voleurs à la tire. Il y a assez de malfaiteurs pour occuper les tribunaux. Laissons chacun à sa place.

Le résultat de cet épisode tragi-comique sera un nouvel affaissement de la démocratie. Ce qui n’est pas une bonne nouvelle alors que le président américain vient de changer brutalement toutes les règles du jeu. Cela devrait suffire à occuper notre classe politique, car de rudes leçons sont à attendre pour les pays européens et donc pour le nôtre. L’Europe a cru que rien ne changerait jamais pour le vieux continent, tout affairé à édicter des normes et des règlements. Ce fatras vient de voler en éclats d’un simple coup de pied de l’Amérique. Et l’on voit les dirigeants européens courir en tous sens comme des fous en criant qu’il ne faut surtout pas s’énerver, alors qu’ils sont paniqués et n’ont pas la moindre idée de ce qu’il faut faire.

La première victime de la nouvelle donne planétaire sera l’Etat providence. Né à la faveur de la victoire alliée de 1945 et surtout de la pression communiste, appuyée sur l’Union soviétique, il était apparu comme le stade ultime et triomphant de la civilisation. Face à la nécessité de se réarmer et de défendre âprement ses parts du marché mondial, l’Europe va devoir remettre ses habitants au travail. Décidément, le paradis est une invention bien provisoire. A force de crier à tue-tête « nos valeurs, nos valeurs », les politiciens français et les journalistes accrédités se retrouvent le bec dans l’eau et s’y enfoncent jusqu’à la taille, découvrant que la plupart d’entre eux ne savent nager qu’en eau trouble et non dans le flux tumultueux de l’histoire. Celle-ci n’a jamais caché à l’homme qu’il n’est pas de triomphe définitif. Mais seulement des victoires provisoires, si éclatantes soient-elles. Les Grecs n’ont pas inventé pour rien le mythe de Sisyphe !

Avouons que le mythe grec a une autre classe que le trompe-couillon. Une trentaine de siècles n’ont pas arrangé la nature humaine. L’Antiquité avait des demi-dieux et des héros, nous avons des rigolos qui se trémoussent à la télévision. A chacun sa richesse. Pourtant, dans les périodes historiques, les hommes retrouvent souvent le sens de la grandeur. Espérons qu’il en sera ainsi dans celle que Trump vient d’ouvrir. Pour l’instant, les armes ne parlent qu’en Ukraine. Espérons que les démocraties feront leur devoir et ramèneront Poutine à l’intérieur de ses frontières. Et que Trump n’aura finalement été qu’un personnage étrange, surgi d’un ébranlement de la société, comme beaucoup d’acteurs tragiques qui ont peuplé les tréteaux de l’histoire !

Claude Reichman

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Retailleau-Lisnard pour redresser la France !

Retailleau-Lisnard pour redresser la France !

Macron est un magicien. D’un simple claquement de doigts, il fait apparaître des milliards. Et  affirme crânement qu’ils ne s’ajouteront pas à la dette. C’est ainsi que nous nous retrouvons avec une dette de 3300 milliards d’euros et que cela n’affole que les grincheux. Dans le même temps on apprend que la production d’électricité française n’a pas augmenté depuis vingt ans. Ce qui signifie que notre économie n’a pas progressé non plus pendant cette période, puisque selon la formule consacrée l’économie c’est de l’énergie transformée. Il est vrai que si notre électricité ne sert qu’à alimenter le néon des supermarchés, il n’y a pas de miracle à attendre. Qu’importe, notre magicien est à son poste et fera le nécessaire.

Les Français ont la réputation d’être le peuple le plus intelligent de la terre. Il faut admettre que cette qualité éminente ne se manifeste plus chez nous. Comment pouvons-nous accepter sans réagir l’escroquerie permanente dont nous sommes victimes. Nous nous sommes donné un pouvoir politique qui sacrifie allègrement l’avenir du pays et nous le laissons commettre paisiblement cette exaction. On sait pourquoi le peuple reste tranquille. C’est parce qu’il touche régulièrement le fruit d’une politique sociale débridée. On a vu diminuer régulièrement la cote de popularité de Macron, mais comme une guerre providentielle se profile, sa cote remonte.

Le véritable marqueur de la dérive française est le nombre de pauvres : les deux tiers de la population. Ils sont la clientèle de Mélenchon, et ce ne sont pas des immigrés mais des Français comme les autres. A ceci près qu’ils n’ont pas un rond. Sauf ce que les diverses allocations leur fournissent, leur permettant de vivre et de manifester. Personne de raisonnable ne peut croire qu’une telle situation peut durer. Et pourtant elle dure. Mais jusqu’à quand ?

« Pourvu que ça dure », disait la mère de Napoléon. Celui-ci n’a régné que quinze ans. Il a fini par être victime de ses victoires militaires, qui ont fini par se transformer en défaite. Les régimes se sont ensuite succédé, jusqu’à la Ve République qui, à ce jour, a duré soixante-sept ans. C’est-à-dire le temps que dure en général les régimes. Tout indique donc que nous allons bientôt connaître de grands changements en France.

Celui qui va prendre le pouvoir dans notre pays va devoir être capable de ramener le poids de l’Etat au tiers de la production, contre les deux tiers actuellement. Cela implique qu’on supprime nombre de comités et de hautes autorités et qu’on taille dans les diverses allocations. Les réductions d’impôts et de charges suivront naturellement. La fermeture des frontières sera une obligation. Aucun pays ne peut résister à une augmentation incontrôlée de sa population par des apports allogènes sans que de graves troubles ne se produisent. La généreuse Suède le vérifie actuellement et ne sait plus que faire pour ramener le calme chez elle. La France se rapproche dangereusement d’un seuil identique.

Ceux qui gouvernent la France actuellement sont tétanisés par la peur. Ils savent que la cocotte peut exploser à tout moment. Les reptations de Macron face à l’Algérie en sont une marque désolante. Un peu de dignité ne nous ferait pas de mal. Les six millions d’Algériens qui vivent en France ne peuvent ignorer que leur pays d’accueil ne peut accepter une rébellion de leur part sans réagir violemment. Ce qui n’est en rien souhaitable. Cet appel à la raison doit être entendu par tous les intéressés. Macron n’a plus la moindre crédibilité à l’égard de cette population. L’intérêt national serait qu’il cède la place rapidement.

Les Polonais, les Italiens, les Espagnols et les Portugais qui se sont fixés en France depuis près d’un siècle se sont parfaitement assimilés. « Et tout ça, ça fait d’excellents Français », chantait Maurice Chevalier. Il est vrai qu’ils sont chrétiens et que leur religion ne les amène pas à un esprit de conquête universel. Les habitants de culture musulmane sont environ vingt millions en France selon l’Insee. Ils n’approuvent pas la conduite violente de certains jeunes, mais ils éprouvent à leur égard une certaine forme de compréhension. Sans doute est-ce la solidarité de l’Oumma, la communauté musulmane, qui produit cet effet. Une politique intelligente consistera à ne pas confondre autorité et violence à leur égard.

Les gaullistes étaient moins de cinq pour cent en France au début de 1958. Ils étaient une écrasante majorité à la fin de cette année-là. C’est ainsi que se forme l’opinion des peuples, quand la nécessité d’une autorité fait loi. Nous sommes dans une période semblable, même si les problèmes ne sont pas identiques. Parmi les hommes qui se détachent en ce moment, on peut citer Bruno Retailleau, le ministre de l’intérieur, et David Lisnard, maire de Cannes et président des maires de France. Ils sont d’ailleurs en bonne entente. On peut légitimement espérer que les Français leur feront confiance pour redresser le pays. Comme en 1958, les choses se feront sans doute rapidement, tant il y a urgence. Retailleau président et Lisnard premier ministre serait sans doute un bon attelage. Surtout si l’on respecte la Constitution qui veut que le président préside et le premier ministre gouverne. Il est temps, oui vraiment temps, qu’on s’occupe sérieusement de la France !

Claude Reichman

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D’autres hommes politiques vont naître !

D’autres hommes politiques vont naître !

Le désordre mondial n’est pas près de cesser, car toutes les nations sont contraintes de revoir leur stratégie. Cela va des plans militaires aux plans commerciaux, en passant par le jeu des alliances. L’Amérique de Trump a donné un grand coup de pied dans la fourmilière et plus personne dans l’univers ne sait exactement où il en est. Les Européens devraient être en principe les mieux lotis, puisqu’ils se sont unis dans un ensemble de près de 500 millions de personnes et que leur production commune est supérieure à celle des Etats-Unis. Mais ils ont commis l’erreur de confier le pouvoir à un organisme, la Commission, qui théoriquement ne gouverne pas puisque ce sont les Etats, réunis en Conseil, qui le détiennent, mais comme il est de règle quand vous laissez les commandes à un organisme quel qu’il soit, il s’en empare et régente bientôt l’ensemble. Sans qu’on sache ni ce qu’il veut ni où il va.

Les Etats-Unis ont pris leurs distances avec l’alliance militaire occidentale, mais ils ne sont pas devenus nos ennemis. Tout juste nos concurrents. En vérité, ils l’étaient déjà. Le peuple américain est lui-même déboussolé. Il vivait depuis des siècles dans la vénération de La Fayette, qui était venu, au nom de la France, les aider à se débarrasser des Anglais, et voilà que d’un coup tout est changé. On fait à présent ami-ami avec Poutine, qui continue à bombarder l’Ukraine après avoir dit qu’il arrêtait, et le président américain dit que tout se passe bien, tandis qu’il accable de taxes les producteurs français de champagne et de cognac. On n’est plus très loin, Outre- Atlantique, du désamour envers un président vraiment imprévisible. Mais le trouble s’est emparé de l’Occident.

N’oublions pas non plus qu’il y a maintenant huit milliards d’habitants sur terre et que cela ne fait qu’accentuer les effets de foule que Gustave Le Bon  annonçait déjà à la fin du dix-neuvième siècle. Oui, nous sommes bien à l’ère des foules. Il suffit de regarder la télévision. Partout d’immenses manifestations, des spectacles de chanteurs et de chanteuses devant des foules en extase, des footballeurs venus des tropiques pour amuser le public européen venu en masse et rouler dans les plus belles limousines du marché, un monde enfiévré où l’on ne connaît pas de plus grand plaisir que de singer les bancs de sardines ou les vols d’étourneaux. Oui, décidément, le monde a bien changé depuis les dernières décennies. Il va donc falloir s’adapter.

L’Occident a toutes les armes pour s’adapter au nouveau cours du monde. Nos grands penseurs ont tout dit, depuis la Grèce antique. Il suffit de les écouter, c’est-à-dire de les relire. J’ai eu la chance de faire du latin et du grec au lycée. J’y pensais en écoutant mes confrères universitaires commenter le covid sur les plateaux de télévision et tenir des propos souvent oiseux dont une culture classique les aurait sagement éloignés. D’où ma conclusion péremptoire : pour les futurs médecins, moins de maths et plus de grec. Il faut dire que l’époque n’est plus aux savants, mais aux « influenceurs », c’est-à-dire à des ignorants dotés d’une caméra et d’un micro. De temps en temps cependant, on a la satisfaction d’entendre à la télévision un vrai savant, doté du bon sourire de l’indulgence, se moquer gentiment d’un présentateur pressé de faire passer la publicité à l’antenne.

La technique est à l’origine de tous les grands changements de l’humanité. L’imprimerie a permis à tout le monde de lire la Bible et déclenché les guerres de religion. La radiodiffusion n’a qu’un siècle. Elle a permis les diatribes d’Hitler, mais aussi les causeries de Reagan, écrites de sa main et qui ont vaincu le communisme. A chaque génération de faire son miel des dernières découvertes et de les utiliser pour le bien de l’humanité. Mais il faut savoir que les querelles humaines sont parfois interminables. Pensons que la lutte entre musulmans sunnites et chiites trouve son origine dans la dispute pour la direction de l’islam, à la mort de Mahomet en 632, entre son gendre Ali, inspirateur des chiites, et les autres prétendants.

Aujourd’hui, l’irruption de l’intelligence artificielle change à nouveau la donne. Elle sera imbattable pour les taches administratives, mais pour ce qui est de la créativité, mieux vaut faire confiance à l’intelligence humaine. J’ai eu toutefois la satisfaction de constater que Grok, l’intelligence artificielle d’Elon Musk, après un long dialogue, avait cédé à mes arguments en découvrant et en admettant qu’elle ignorait certains d’entre eux, et validé la fin du monopole de la sécurité sociale. Le général de Gaulle avait coutume de dire « ça fait mille ans que je le dis ».

Le génial Francis Blanche disait : « Quand un homme politique n’est pas cru, il est cuit ». On est arrivé à ce stade de notre vie démocratique. Plus personne ne croit les hommes politiques, et ces derniers ne parviennent pas encore à s’en rendre compte. Ils vont bien sûr devoir se faire une raison. D’autres hommes politiques vont naître du désordre général. C’est la loi de l’espèce humaine. Elle cherche toujours des guides. Une fois qu’ils sont discrédités, elle en cherche d’autres. La grande foire aux hommes providentiels est ouverte. Bonne chance à tous et que le meilleur gagne !

Claude Reichman

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L’Europe avait oublié l’essentiel !

L’Europe avait oublié l’essentiel ! 

« Il faut que tout change pour que rien ne change ». L’aphorisme fameux du Guépard a trouvé une nouvelle illustration. Tout l’hémisphère nord est en panique. Les Etats européens ne savent plus où ils en sont. L’Amérique de Trump multiplie les injonctions. Le Russe plisse les yeux en signe de malice, tandis que le Chinois reste impénétrable. Et de l’est à l’ouest on se demande comment tout cela va finir. Mais au fond rien n’a vraiment changé. La puissance des armes reste le maître mot des relations internationales. C’est ce que vient de comprendre l’Europe, qui sait qu’elle doit se réarmer alors que sa politique sociale la prive de ressources.

En construisant l’Union européenne, les Etats du vieux continent avaient tout simplement oublié qu’ils n’étaient pas seuls au monde. La paix règne en Europe, mais elle est menacée à l’Est et n’est plus protégée à l’Ouest. Alors les chefs d’état major des pays de l’Otan, sans l’Amérique, se sont réunis à Paris de toute urgence à l’appel du président Macron, tout heureux d’avoir retrouvé un rôle. Dans leurs beaux uniformes, avec leurs beaux galons, ils ont donné une impression de force qui ne demande plus qu’à se concrétiser. Décidément, la planète est en émoi.

Nous avons le choix entre la troisième guerre mondiale et l’abandon de nos principes au détriment de l’Ukraine. Telle est l’alternative qu’on nous présente. Gageons que nous n’aurons ni l’une ni l’autre. Car au fond personne n’a envie de quitter ce monde où le confort règne dans les maisons et dans les rues, sauf quand on n’a pas su  préserver celles-ci des intrusions allogènes. La guerre, c’est quand des peuples se jettent les uns sur les autres. On n’en est manifestement pas là. Mais on sait qu’un incident mal interprété peut tout déclencher. Il faut de toute urgence refroidir l’eau du bain si l’on ne veut pas s’ébouillanter.

Tout le monde s’y emploie, sauf quelques seconds couteaux avides de notoriété. La seule certitude, c’est que le choix existentiel européen de privilégier la protection sociale a vécu. Le plus navrant est que l’Europe avait fait le bon choix en 1986, en signant le traité de l’Acte unique qui créait le Marché intérieur, où la concurrence était généralisée. L’aveuglement de l’Etat français a fait capoter cette réforme éminente, qui ne s’est appliquée que par des dissidents et va devenir maintenant le maître mot des réformes en Occident. La lucidité est une qualité qui n’a pas de valeur dans un monde dominé par les médias. Mais qui finit par triompher quand les réalités s’imposent.

La grande difficulté pour un peuple est de parvenir à dire ce qu’il veut. Les dirigeants de toutes tendances n’ont qu’un souci : l’en empêcher. Non parce qu’ils savent mieux que le peuple ce qui est bon pour lui, mais parce que le droit d’en décider leur confère le pouvoir. Or en bons anthropopithèques que nous sommes, dans nos sociétés seul compte le pouvoir. Le tyran domestique et le grand dictateur sont animés du même sentiment, et la paix des familles comme celle des peuples dépend des institutions. Certaines font régner le calme, d’autres rendent les gens furieux. A nous de choisir les bonnes.

A cet égard, la démocratie moderne, avec des outils de pouvoir qui s’atténuent les uns les autres, est à ce jour la meilleure solution. Son problème est qu’elle donne au peuple l’impression qu’il peut décider de tout, ce qui fait qu’il en abuse. Israël a donné un exemple accablant à cet égard en faisant défiler d’immenses cortèges de citoyens pour soumettre les politiques aux juges, dans le temps où les terroristes de Gaza se préparaient à commettre leurs crimes. L’aveuglement est la tare de la démocratie.

L’information, en France, est une catastrophe. Les principaux journaux évitent soigneusement tout débat vraiment important, tandis que les radios et télévisions ont constitué de petites équipes de chroniqueurs qui se partagent l’antenne et disent sans cesse la même chose. Quant aux réseaux sociaux, certains se les attribuent sans vergogne et vous imposent leur présence permanente. Il ne reste même plus les bistros, car ils n’attirent que les jeunes gens qui viennent joyeusement y boire des bières tandis que tout le monde regarde la télévision.

Pourtant l’opinion publique existe. C’est dire à quel point elle est puissante pour parvenir à s’infiltrer dans le peu d’espace qu’on lui concède. Elle finit toujours par triompher, mais il y faut le plus souvent des décennies ou des drames. Que de patience il faut aux gens éclairés pour supporter les divagations des politiciens, qui sont le lot commun dans les temps ordinaires. Les familles ne se réunissent plus guère et les enfants sont livrés à des flux d’opinions contradictoires et souvent farfelues. Heureusement ils bâtissent leurs petites sociétés qui finissent par former leur conscience. Ainsi avançon-nous cahin-caha vers notre destin, en ne sachant pas si l’humanité est là pour rester ou si elle disparaîtra dans les abymes de l’évolution, comme de vulgaires dinosaures ou de stupides dodos trop gros pour voler.

L’attachement à la vie reste néanmoins une constante de l’être humain. Un journaliste demandait à l’écrivain Kléber Haedens « Qu’aimez-vous dans la vie ? » Il répondit simplement « Vivre. » C’est probablement la meilleure réponse qui soit. Mais il y a un souci qui s’ajoute dans l’esprit de l’homme, celui de sa dignité. Traiter le peuple dignement devrait être un impératif pour les puissants. Alors, quand ils ne le font pas, le peuple se révolte. Le mépris de Poutine aura beaucoup fait pour la résistance de l’Ukraine.

Claude Reichman

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Trump n’est pas un dictateur, mais il y ressemble !

Trump n’est pas un dictateur, mais il y ressemble !

Trump n’est pas un dictateur. Mais il y ressemble. Il paraît être un dictateur parce qu’il dicte ses volontés urbi et orbi comme si elles étaient paroles d’évangile. Mais à la première contradiction, il recule. Ce n’est donc pas un dictateur. Les autres pays du monde n’ont d’ailleurs pas la moindre intention de lui obéir, même s’ils font semblant. Quant aux Américains, ils ne se sont pas encore remis de la déroute du camp de gauche, mais ils le seront bientôt. Autrement dit, la présidence Trump ne va pas tout changer aux USA ni dans le monde.

Mais l’imprévisibilité du Donald, comme on l’appelle là-bas, va changer bien des choses, notamment dans le camp occidental. Nous étions habitués à pouvoir compter sur l’engagement des Etats-Unis à nos côtés en cas de danger, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il faut dire que nous n’avons pas toujours été non plus des exemples de loyauté. Qu’on se souvienne du discours de Villepin à l’Onu. Un ennemi n’aurait pas fait mieux. Et encore à présent il y a en France un courant anti-américain dont on se demande ce qui l’anime en dehors de la détestation des principes occidentaux. Ou plus simplement de la jalousie envers un ami plus puissant que vous.

Quoi qu’il en soit, nous vivions bon an mal an dans une certaine sécurité, convaincus que nous étions des bons sentiments de l’Amérique envers nous et heureux de nous remémorer les mots du général Pershing « La Fayette nous voila ! ». Nous en profitions pour limiter nos forces militaires à un pourcentage ridicule du Pib afin de pouvoir nous vautrer impunément dans la providence de l’Etat et d’ôter ainsi toute force morale à notre peuple. Cette séquence est terminée. Car Trump ou pas, les Etats-Unis en ont assez de notre lâcheté, même s’il est arrivé que nous leur apportions un franc soutien. Franc mais limité !

Nos pays européens – et probablement l’Amérique aussi – n’ont pas su interpréter avec lucidité le comportement de la Russie. Poutine en est le dictateur installé, mais il y a un courant nationaliste dans son pays qui lui fait grandement souci. Preuve en est la tentative d’assassinat à la bombe d’Alexandre Douguine, dont la fille de ce dernier a finalement été victime. Poutine n’a pas envahi l’Ukraine par besoin existentiel de son pays, mais pour faire taire les nationalistes qui voulaient le voir redevenir la Grande Russie. Ce n’est qu’un rêve creux, car ce pays n’est plus qu’un nain économique, même s’il a conservé l’arsenal nucléaire légué par l’Union soviétique. Si elle devait absorber l’Ukraine, la Russie resterait une puissance secondaire, avant d’être condamnée à rejoindre le camp occidental, comme y aspire sa population.

L’Europe va devoir se réarmer. L’Allemagne l’a bien compris, dont le nouveau chancelier va investir mille milliards dans sa défense. La France prévoit de doubler son budget militaire et les autres pays européens vont consentir eux-mêmes des efforts semblables. Le réveil a été brutal, mais il est salutaire. Ce que chacun peut à présent comprendre, c’est que c’en est fini de l’Etat providence, qui nous ayant ruinés va pouvoir jouir à son tour d’une retraite imméritée. De ce fait, toute la vie politique de nos nations, et au premier rang de la nôtre, va être bouleversée. On entend encore des odes à notre régime social, dont chacun des orateurs nationaux jure qu’il n’est pas question d’y toucher, mais il est bel et bien condamné non par choix mais par nécessité.

La vie politique française a été marquée, depuis 1945 et sous l’influence du parti communiste, alors puissant électoralement et armé, par la domination des mécanismes sociaux. Ils ont réussi à faire de la France un pays sans usines, persuadé que les Chinois travailleraient éternellement pour nous et pour pas grand-chose. En fait, il ne nous reste qu’un Etat aussi pesant qu’impuissant et des nuées d’énarques qui volètent partout en dilapidant notre argent. Nous avons aussi des juges qui s’amusent à immobiliser le chantier d’une autoroute presque terminée ou à remettre en liberté des prédicateurs islamistes animés de la haine de l’Occident. Vraiment, on est chez les fous !

La vie évolue par saccades. Il ne se passe rien pendant longtemps et soudain tout s’accélère. Nous vivons actuellement une telle période. A chaque pays d’en tirer le meilleur pour lui-même. De bonne réformes sont possibles, tout comme des affrontements violents ou une vraie guerre civile. Nous devons faire tout notre possible pour qu’une transition pacifique se déroule dans notre pays. Mais ce ne sera pas en étant lâches. Ceux qui ont démérité et plongé le pays dans l’échec économique et le désordre social doivent être sanctionnés. On reprendra le bon chemin à ce prix. Car rien n’est plus décourageant que le spectacle d’élus faillis paradant dans le nouveau régime.

Les régimes politiques durent environ soixante-dix ans. Le nôtre et celui de nombreux pays vont donc changer. Espérons que leurs dirigeants seront plus lucides que ceux qui les ont précédés. Un peu partout on a cru qu’une pléthore d’administrateurs apporterait le bonheur. Il n’en a rien été. Bien au contraire. Les petits hommes gris ont tout gardé pour eux. On connaît désormais le remède. L’Etat ne doit pas peser plus du tiers de la production. Et chacun doit prendre sa part de l’effort général. On se sentira utile et plus heureux. Et cela évitera à l’humanité une régression qui pourrait la conduire à la disparition !

Claude Reichman

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Tout ce que Trump ne sait pas !

Tout ce que Trump ne sait pas !

Les peuples ont de la mémoire et de l’honneur. Trump ne le sait pas. Il a conquis la présidence des Etats-Unis en faisant campagne contre les dérives de la gauche américaine, qui avait elle-même oublié que tout le monde n’habitait pas à New-York ou à Los Angeles et que le spectacle d’un homme devenu femme était déshonorant pour une majorité d’Américains. En humiliant Zelenski pour faire la paix avec un dictateur, il s’est comporté comme ceux qu’il a chassés, c’est-à-dire des gens sans morale.

Depuis plusieurs siècles, les Etats-Unis sont à la tête du camp de la liberté. Et ils ne l’ont jamais trahi. Jusqu’à ce jour où le nouveau président a décidé de se lier d’amitié avec Poutine pour obtenir la paix en Ukraine, et surtout pour avoir un allié dans sa rivalité avec la Chine. Les changements d’alliance sont monnaie courante dans les guerres des nations. Mais ils n’ont pas le même retentissement que lorsqu’il s’agit d’un choix fondamental de société. L’expression courante pour désigner le camp occidental est le monde libre. Rien n’a plus de sens pour nous, habitants de nations éprises des principes des lumières, que cette notion de liberté. On ne peut la piétiner sans conséquences.

La fracture du monde occidental provoquée par Trump peut avoir des conséquences dramatiques ou même se réparer facilement. Il suffit que toutes les nations libres soutiennent l’Ukraine pour que Trump perde son pari. Son comportement est celui d’un homme d’affaires, qui change rapidement de pied quand une affaire ne se fait pas. Trump n’est fort que de la faiblesse de l’Europe. Celle-ci a cru que l’Union européenne était un sommet de l’histoire. Elle n’en est qu’un évènement banal tant qu’elle ne s’est pas constituée en puissance militaire face aux Etats de ce type. Car l’Union européenne n’a d’existence dans le monde actuel que si les Etats-Unis sont le garant ultime de sa sécurité. Elle n’est qu’un nain si l’Amérique l’abandonne. Les Européens ont aussitôt compris la leçon de Trump et décidé d’augmenter leurs budgets militaires. Il reste à le faire.

La France retrouve un rôle international dans cette circonstance. Encore faut-il qu’elle se dote d’un président qui ne pense pas qu’à papillonner pour se faire admirer des foules. Macron ne changera pas. Son narcissisme lui est consubstantiel. Il ne lui reste que deux ans de mandat. Heureusement. Il serait temps qu’apparaisse en France un véritable homme d’Etat. Le moment est venu où cette nécessité se manifestera aux yeux des citoyens. Notre pays ne devra pas seulement augmenter son budget militaire. Il ne le pourra vraiment que s’il met un terme à son Etat providence ruineux et à la société d’assistance qui en découle. Il s’agit là d’une « ardente nécessité », comme De Gaulle le disait (à tort) du plan, qui ne pouvait être qu’un facteur de paralysie économique dans un monde où le libre échange était devenu la règle.

Tous les observateurs ont la même analyse : nous sommes dans un changement de monde. Reste à savoir dans quel monde nous entrons. Une fois de plus dans l’histoire de l’humanité, c’est la technologie qui provoque le changement. Le cheval a été domestiqué il y a cinq mille ans dans une région correspondant à l’actuelle Ukraine. Il a dominé la guerre pendant cinq millénaires en portant les cavaliers jusqu’à ce que le moteur à explosion, au début du dix-neuvième siècle, donne naissance à un autre mode de transport et de combat. En ce vingt et unième siècle, c’est l’informatique qui change le monde. Son dernier avatar est l’intelligence artificielle, qui vous permet de tout savoir (ou à peu près) et donc de vous passer de connaissances, puisque vous les avez à portée de main, sauf si vous avez perdu votre téléphone portable. Evidemment on pense au naufragé de l’île déserte qui doit, sans son téléphone, tout redécouvrir et qui se retrouve soudain frère de lait de Platon et d’Aristote, mais sans l’éducation qu’eux-mêmes avaient reçue. Alors, il vous plaît, ce monde-ci ?

Et ce n’est pas fini. Avez-vous remarqué que dans les familles on ne se parle plus ? Non qu’on soit fâché, mais on a des contacts avec tant de monde, grâce à notre ordinateur et aux réseaux sociaux, qu’on ne voit plus ce que notre tonton ou notre tata, ni même notre papa ou notre maman pourraient avoir à nous dire. Pour ne pas parler de notre pépé ou de notre mémé. Si à un appel téléphonique vous répondez par « où es-tu ? », attendez-vous à une réponse telle que « au Vanuatu », ou même, bien pire, « en bas de chez toi », ce qui vous obligera à l’inviter à monter. Et une fois là-haut, tout pourra recommencer comme avant, sous-entendus, vacheries, engueulades. Au fond, rien n’a changé. Il suffit de se voir.

Alors Trump ou un autre, le monde change. Le tout est de maintenir le cap de la civilisation, et au premier chef celui de la liberté. Le monde est plein de gens qui veulent sauter sur vous pour vous assujettir. Notre devoir d’êtres civilisés est de ne pas nous laisser assaillir, car l’issue de cet affrontement est toujours une atteinte à notre liberté. Et par contagion à la liberté des autres, car celui qui vous a fait prisonnier ne s’arrêtera pas en si beau chemin. Il vaut donc mieux l’arrêter avant qu’il ne commence. Trump doit être prévenu. Nous avons de la mémoire. Et c’est l’honneur de notre société.

Claude Reichman

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Il est temps de procéder à un grand ménage !

Il est temps de procéder à un grand ménage !

Churchill disait que les Américains choisissent toujours la bonne solution. Après avoir essayé toutes les autres. Assurément, Trump est un vrai Américain. Donner à l’adversaire tout ce qu’il veut avant d’avoir commencé à négocier, c’est du jamais vu, sauf lors des redditions. Les Etats-Unis se sont mis, vis-à-vis de la Russie, dans une position qu’ils ne pourront tenir. Car si inconsistants soient-ils, les Européens ne pourront accepter l’abandon de l’Ukraine sans perdre la face, et ils finiront bien par regimber. L’affaire n’est donc pas finie. Elle en fait que commencer.

L’histoire du monde n’est guère variée. Le plus fort cherche toujours à dominer les autres, et ceux-ci cherchent toujours à échapper à cette emprise, fût-ce en rusant. Néanmoins les grandes coalitions réussissent le plus souvent à l’emporter. Ce fut le cas dans la seconde guerre mondiale. C’est à cette occasion que l’Occident s’est constitué en force de progrès. Et l’est resté jusqu’à ce jour. Trump vient de rompre cet engagement. Rien ne dit qu’il ne changera pas d’avis, tant son attitude est irréfléchie. Le plus sage pour les nations occidentales est de maintenir leur aide à l’Ukraine en attendant que les choses se précisent du côté des Etats-Unis.

La France retrouve à cette occasion la possibilité d’agir sur le cours du monde. Mais elle est dirigée par un président qui change trop souvent d’avis pour être pris au sérieux. La gravité du moment fera sans doute que les âmes fortes, parmi les dirigeants européens, se révèleront et s’affirmeront. C’est l’heure de remettre en vigueur l’expression du général de Gaulle : « Vers l’Orient compliqué, je volais avec des idées simples. » L’Orient du général s’arrêtait, à l’époque, à la Syrie. Celui d’aujourd’hui couvre tout l’est de la planète. Mais le principe reste identique. Quand les Grecs ont vaincu les Perses à Salamine, l’enjeu était le même qu’aujourd’hui. Arrêter la course d’une dictature au nom des libertés.

Moins armées en têtes nucléaires que l’Amérique et la Russie, la France et l’Angleterre ont cependant de quoi vitrifier quelque pays que ce soit. L’argument n’a pas changé depuis que l’atome s’est imposé sur la planète. De même que la certitude d’être soi-même vitrifié si l’on utilise l’arme nucléaire. Il y a là de quoi rendre raisonnable qui que ce soit. Ce qui n’empêche évidemment pas les gesticulations. Mais il vient un moment où celles-ci doivent s’interrompre. Ce moment viendra bientôt. Trump et Poutine devront alors cesser de faire croire à tout le monde qu’ils sont les maîtres du jeu. Ils ne sont pas seuls en présence. L’Europe pèse d’un poids qui peut être décisif, pour peu qu’elle soit digne du passé de ses nations et de leur puissance économique.

Les 200 Etats du monde se livrent une course à la communication. Fortement aidés en cela par la Commission européenne, qui tient toute sa place dans ce vaste forum. Les « machins » occupent aussi l’espace. Au point que leurs empiètements sont devenus insupportables à certains Etats. L’Amérique veut ainsi mettre en état d’arrestation le président d’une cour de justice internationale qui veut lui-même arrêter des chefs d’Etat. La vie de la planète est devenue affaire de télévision et de réseaux sociaux. Au point que des  « influenceuses », qui ne sont que des gamines, ont des millions de « followers », puisque c’est ainsi qu’on désigne les foules de suiveurs. Un peu de silence je vous prie, ordonnaient les instituteurs à leur classe. Bonne idée !

Malgré les innombrables nouveautés qui encombrent notre existence, celle-ci n’a pas vraiment changé au fil des millénaires. Les passions sont demeurées les mêmes et leurs issues sont aussi sanglantes qu’elles l’ont toujours été. Il y a en l’homme des constantes qui ne changeront jamais. On ne peut rien faire d’autre que de construire des institutions capables sinon de les empêcher, du moins de les réduire. A cet égard, la pensée libérale a certainement trouvé la formule la plus efficace : l’Etat minimum. Son objet est de réduire les divers pouvoirs qui règnent dans une société à leur dimension la plus modeste. Ainsi l’homme le plus avide de pouvoir ne trouvera à sa disposition que des outils ne pouvant lui conférer l’absolutisme. Bien entendu, il faudra l’empêcher de changer les institutions !

La difficulté de l’implantation d’une société libérale réside dans les désirs contradictoires des individus. Beaucoup veulent conférer plus de pouvoir aux dirigeants pour qu’ils les satisfassent, voire les comblent de présents. Bien entendu ces cadeaux ne sont qu’un cheval de Troie. « Timeo Danaos et dona ferentes », dit l’Enéide. « Je crains les Grecs et les cadeaux qu’ils apportent ». Méfions-nous des cadeaux électoraux. Ils n’apportent que la division et le conflit. Le cheval de Troie moderne est une pochette qui ne contient que de mauvaises surprises.

Dans la phase internationale dangereuse qui s’ouvre, la France souffre d’une information confisquée. La gauche occupe les radios et télévisions du service public et ne tolère aucune intrusion d’opinion adverse. La démocratie oblige à changer cet état de fait. Tant que cela ne sera pas accompli, notre pays ne sera pas un Etat de droit. Nous n’aurons notre juste place dans le concert des nations que lorsque nous en serons dignes. Il est temps de procéder à un grand ménage !

Claude Reichman

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On est chez les fous !

On est chez les fous !

Trump avait prévenu. Il n’avait pas la moindre intention de sacrifier les USA pour l’Ukraine. Chose promise, chose due, il fait des amabilités à Poutine et lui offre sur un plateau le Donbass et la Crimée. Poutine n’en revient pas …pour l’instant. Dès qu’il sera remis de sa divine surprise, il se cherchera une nouvelle proie à l’Ouest.

Racontée comme cela, l’histoire apparaît comme un lâchage en bonne et due forme de l’Occident par Trump. En fait l’histoire ne fait que commencer. Car ni la Russie, ni la Chine, qui surtout préoccupe Trump, ne sont fixées au regard de leur vie intérieure. Poutine est renforcé provisoirement, mais la raison pour laquelle il s’est jeté sur l’Ukraine n’a pas disparu, et elle est à rechercher du côté des ultra-nationalistes qui poussaient à la reconquête, que Poutine a tenté d’affaiblir par un attentat visant Alexander Douguine et qui a tué sa fille. Quant à la Chine, elle n’est qu’une dictature et voit poindre les  difficultés intérieures qui l’affaibliront durablement.

L’Europe ne peut abandonner l’Ukraine sans perdre toute crédibilité aux yeux du monde. Elle est forte de deux puissances nucléaires, la France et la Grande-Bretagne (même si celle-ci n’est plus dans l’Union européenne) et ses moyens de dissuasion sont donc intacts. Trump peut bien mener sa politique, elle n’aura pas de conséquences si l’Union hausse le ton, ce qui affaiblira inévitablement Trump sur le plan intérieur. L’Ukraine doit intégrer l’Union européenne, même si Trump ne veut pas d’elle dans l’Otan. Le grand nettoyage opéré par Trump aux USA ne peut que pousser l’Europe à faire de même. Elle y retrouvera des forces, actuellement amoindries par l’envahissement administratif qui la paralyse.

La gauche américaine est frappée de sidération par le culot de Trump. Il fait ce qu’il a dit, et ses adversaires se couchent. C’est l’issue normale d’un combat gagné par le peuple contre les élites. Ailleurs, on appelle cela une révolution. En France, à cet égard, tout reste à faire. Le pays est affligé d’un président bavard et inconscient, et qui à force de discours n’est plus écouté par personne. Le seul élément nouveau dans le paysage politique national est l’irruption de Bruno Retailleau parmi les personnalités marquantes. Si rien ne l’arrête en cours de route, il deviendra le candidat évident de la droite à la présidentielle. Mais que de chemin à parcourir pour rendre à la France sa compétitivité et ramener la sécurité dans ses rues !

La nécessité de réformer le système social français, qui plombe le pays, apparaît enfin dans les discours officiels. Mais on en est encore aux balbutiements. Alors que les choses sont simples. L’article L 362-2 du code des assurances autorise toute personne résidant en France à assurer sa protection sociale auprès de n’importe quel assureur européen. L’Urssaf a pour argument le fait le code des assurances ne régit pas la Sécurité sociale. Bien entendu. Pas plus que le code de la navigation ne régit la circulation routière. Mais cela ne vous empêche en rien d’acquérir un bateau et de naviguer en suivant les injonctions du code de la navigation, pas plus que cela ne vous oblige à acheter une automobile. Comme le dit l’impayable Hanouna, « on est chez les fous ! » En réalité on n’est pas chez les fous mais chez les tricheurs, qui veulent vous interdire d’user de vos droits.

Tout cela se passe « à la française », avec un gouvernement et une administration qui se croient tout puissants et qui coulent le pays par leurs injonctions imbéciles. Si les Français le voulaient, il leur suffirait de quelques heures pour renverser ce régime et le remplacer par une vraie démocratie. Ils ne le font pas parce qu’ils préfèrent une vie paisible, fût-elle sans liberté et sans principes. Jusqu’au jour où quelques Français décidés passeront aux actes et proclameront l’état de droit.

Il y faut un leader. Sans Trump, l’Etat profond américain règnerait encore. En France, on cherche toujours l’oiseau rare. Sommes-nous condamnés à n’avoir un vrai leader qu’une fois par siècle ? Si tel est le cas, le pire est à craindre dans un monde où les choses tournent de plus en plus vite, au gré d’une technologie qu’aucun obstacle ne semble pouvoir freiner. Voyez les fusées de Musk qui, leur périple spatial accompli, reviennent sagement se poser sur leur base. Voyez ces immenses hangars construits partout sur la planète pour abriter la nourriture intellectuelle de l’intelligence artificielle, sans qu’on connaisse encore vraiment tout ce dont celle-ci est capable. Et voyez ces sans-abri que le progrès a laissés de côté, alors que les anciennes religions ont toujours laissé sa place au  pauvre.

On est vraiment chez les fous, et cela risque de mal finir. Même les classes moyennes commencent à subir le malheur. La petite Louise a été affreusement assassinée par un jeune homme de 23 ans que ses parents, cadres supérieurs, n’ont pas su mater quand sa sœur a dû subir sa violence. Owen L. c’est Owen Legrand, le même nom que Jean Nohain qui disait aux Français « Vous êtes merveilleux ! ». Louise était la fille d’un couple d’enseignants de gauche qui croyaient à un monde paisible. Et nous, nous sommes malheureux qu’une charmante petite fille n’ait pas eu le droit de vivre, alors qu’elle n’était que grâce et gentillesse.

J’ai écrit un livre intitulé « Les sauvages ». Il raconte l’histoire d’un jeune homme d’une tribu amazonienne inconnue, qui croyait que s’il y avait d’autres hommes sur terre, ce serait forcément des sauvages. Je sens que je vais devoir écrire la suite. Que j’intitulerai « Les fous » !

Claude Reichman

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Les vaches, les chèvres et les moutons !

Les vaches, les chèvres et les moutons !

Plutôt que de statuer sur le droit du sol, M. Bayrou préfère qu’on réfléchisse à la question « Qu’est-ce qu’être Français ? ». Pour l’aider, nous pouvons citer la réflexion de Pierre Dac : « A l’éternelle et grande question : Qui est l’homme, d’où vient-il, ou va-t-il ?, je réponds : Je suis moi, je viens de chez moi et j’y retourne ». M. Bayrou étant dépourvu d’humour, on peut craindre que sa réflexion sur ce qu’est d’être Français ne fasse rire personne. En fait, la question du droit du sol, elle, mérite une réponse.

Le paysage humain de la France a été bouleversé par les guerres qui ont suivi la Révolution. Les pertes de nos armées ont demandé un apport de soldats et donc une immigration assortie de l’acquisition de la nationalité française. C’est l’origine du droit du sol. Auparavant, on devenait Français par naturalisation. Ce qui revenait à donner à l’Etat le contrôle de l’immigration. Depuis, celle-ci est devenue un phénomène gigantesque, qui aujourd’hui s’établit à un demi-million d’immigrants par an et qui pose d’énormes problèmes de stabilité à la société française.

Rien n’interdit à la France de poser franchement la question de l’immigration. Sauf évidemment les accords européens qui font que tout étranger franchissant une frontière de l’Union est chez lui partout sur son territoire. La France peut récuser ces dispositions et rétablir ses frontières. L’Union n’en sera pas fracassée. Tout au plus on entendra quelques protestations émanant des milieux de gauche et le calme reviendra. D’autant que l’accord de Schengen devait permettre la libre circulation des Européens dans l’Union et non permettre au monde entier de venir s’établir en Europe.

La raison pour laquelle il faut réduire drastiquement l’immigration en France (et dans la plupart des pays européens) est que le mélange de populations dissemblables ne peut aboutir qu’à des drames. Il s’agit là d’une vérité sociologique et historique qu’on a eu grand tort en Europe de méconnaître. Il ne s’agit pas de racisme, mais de prudence. Personne n’imagine ouvrir sa maison au tout venant. Il en va de même des pays. C’est si vrai que les chantres de l’immigration ferment toujours leur porte à double tour et n’accueillent que leur famille et leurs proches amis, et pour des séjours limités dans le temps.

Les spécialistes du droit constitutionnel nous disent qu’un référendum sur l’immigration est impossible. C’est une de ces galéjades qui n’ont pas d’autre but que de retirer au peuple le droit de choisir son destin. Et si l’on préfère une simple loi, eh bien qu’on la prenne. Et qu’on ferme les frontières aux non-Européens. Les autres ne pourront être admis qu’en quantité modérée, réservée à des gens qui ne viendront pas « égorger nos fils et nos compagnes », comme le dit la Marseillaise.

Tous les sondages donnent une écrasante majorité à la politique de réduction de l’immigration. Et si l’on continue à ne pas vouloir en tenir compte, on se retrouvera avec une insurrection qui renversera le régime. Tous les régimes renversés offrent le spectacle de dirigeants détrônés fuyant à l’étranger, quand ils ne sont pas rattrapés par le peuple en fureur. Ce n’est pas la solution qu’on souhaite à son pays. Mais l’inconscience des politiciens y conduit tout droit. Tentons inlassablement de faire prévaloir la raison. Mais sans se faire d’illusions, car le pouvoir est partout peuplé d’égoïstes et de crétins.

Le spectacle américain des élites détrônées par Trump fait régner la panique un peu partout dans le monde. C’est dire la vertu de l’exemple. Et l’influence des Etats-Unis, quand ils ne sont pas l’exemple de l’erreur. Des constructions institutionnelles qui se croyaient immortelles sont balayées d’un coup de stylo. Des vedettes du prêchi-prêcha se retrouvent d’un coup sans public. Le culte de la folie est soudain privé du moindre fidèle. Tout se remet à marcher droit. Jusqu’à ce que la connerie retrouve goût à la vie et plastronne à nouveau. C’est la loi du genre dans l’humanité. On ne se débarrasse jamais définitivement de la folie. Mais un bon coup de ménage de temps en temps fait sacrément du bien.

La France n’en est pas encore au grand nettoyage de printemps. Mais elle s’y prépare. Une certaine prise de conscience se fait jour. Les Français paraissent résignés à la folie ambiante, que fait régner la bande des insoumis. Ils attendent qu’elle cesse, chassée par le bon sens d’une grande partie de la population. Le mieux serait toutefois que ces écervelés soient rapidement poussés vers les ornières d’où ils viennent. Et que l’on confie le sort du pays à des gens sérieux. La démocratie est une vieille invention qui n’a jamais bien marché mais qui est de loin préférable à sa seule alternative, la dictature.

Finalement, la seule réussite de Bayrou pendant toute sa longue carrière est la claque qu’il a administrée à un gamin qui lui faisait les poches. Il a donné là un exemple de bonne éducation. Même si aujourd’hui il n’est plus convenable de frapper les sales gosses. Le problème de l’éducation est simple : il faut se faire respecter des enfants pour qu’à leur tour ils se fassent respecter de leurs enfants. Et, comme on le dit à la campagne, les vaches seront bien gardées. Les vaches, mais aussi les chèvres et les moutons. Bref que la société tienne debout. C’est un peu court comme programme, mais ce n’est déjà pas mal !

Claude Reichman

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Il ne manque que l’homme !

Il ne manque que l’homme !

Les grands patrons français s’indignent. Les projets du gouvernement visant à rétablir les comptes de la nation ne peuvent que pénaliser leurs entreprises. Ces protestations laissent les politiciens de marbre. Ils savent que les patrons n’iront pas plus loin que les manifestations verbales. Une simple suggestion : si les patrons veulent être entendus, qu’ils quittent les conseils de la sécurité sociale qu’ils administrent avec les syndicats professionnels. Cela ferait un beau vacarme. Mais ils ne feront rien.

Le patronat est un des responsables à part entière du désastre français. Certains pensent qu’il ne s’est pas vraiment remis du règne de Louis XIV. D’autres remontent à celui de Clovis. Peu importe. Le patronat est obéissant et cela contente le pouvoir. La droite a quasiment disparu du paysage politique, la gauche brûle de rejouer la Terreur, et un groupuscule situé au centre de l’échiquier exerce le pouvoir sans le mériter démocratiquement puisqu’il est très minoritaire. Bref la situation française est figée. Et elle le restera tant qu’une alternative moderne ne se sera pas imposée.

Le fracassant retour de Trump va certainement bouleverser la donne. Sa façon de punir ses adversaires fait rêver tous ceux qui n’ont pas pu en faire autant. C’est ainsi que la France est restée sous la coupe du communisme depuis la Libération et que, de manière plus générale, l’Union européenne n’a jamais pu se délivrer de l’Etat providence. Un homme hagard se répand en ce moment sur les plateaux de télévision. Il s’agit de Thierry Breton, dont Ursula n’a plus voulu à la Commission et qui remâche son amertume sans comprendre que personne ne l’écoute. Il en va ainsi de tous les déchets de la politique. On les jette dès qu’ils ont fini de servir. Les dirigeants européens feraient pourtant bien de méditer sur l’évolution du monde, et surtout sur celle de l’Occident.

Francis Fukuyama avait diagnostiqué la fin de l’histoire après la chute du communisme et la victoire de la démocratie libérale. C’était évidemment beaucoup trop péremptoire. L’histoire ne peut finir qu’après la disparition de l’homme et les dictateurs fleurissent partout dans le monde. Il n’en reste pas moins que l’Occident regroupe les grandes puissances libérales et reste la principe force militaire de la planète. Trump et la majorité des Américains en ont eu assez des gauchistes qui s’étaient emparés des universités et de l’opinion médiatique et ont décidé de les chasser à grands coups de botte dans le train. Le petit monde de gauche américain n’en est pas encore revenu. Il se croyait inébranlable dans sa majesté intellectuelle. En France, où l’on utilise beaucoup X, le média de Musk, on assiste à des  scènes déchirantes où des figures marquantes de la gauche quittent ostensiblement ce réseau pour un douloureux exil. Que les âmes sensibles se rassurent. On les y reverra avant longtemps car ils ne supportent pas que leur opinion soit dissimulée au bon peuple.

L’Union européenne est une excellente idée, que les vieux réflexes ont gâchée. Curieuse idée d’avoir laissé la Commission prendre le pouvoir, alors qu’elle n’est ni élue ni statutairement en charge de celui-ci. Il est difficile de s’entendre à six, alors à vingt-sept …On voit actuellement se dessiner des lignes de fracture qui pourraient se révéler mortelles pour l’Union. Elles se tracent entre les nations attachées à ce qu’elles sont et les autres qui ont abdiqué leur personnalité et leur être historique. L’irruption de Trump va obliger l’Union à se redéfinir. Et surtout à sortir de sa léthargie. Nous sommes un ensemble de 450 millions d’habitants, c’est-à-dire beaucoup plus que les Etats- Unis, et nous n’avons aucune raison d’être des vassaux, même si la puissance de feu de l’Amérique est incomparable. Mais nous sommes des alliés et non des adversaires. Les Américains le savent fort bien. Ils se demandent quand nous allons enfin nous reprendre et jouer notre rôle de puissance.

En fait, tout va se jouer sur le progrès économique. L’Europe est actuellement en panne, tandis que les Etats-Unis continuent de progresser. Il faut qu’une nouvelle génération de dirigeants prenne les rênes du Vieux Continent. Débarrassés du communisme ambiant et des vieilles lunes de la social-démocratie. La démocratie n’a aucun besoin de ce qu’on appelle le social et qui n’est que ce que les Romains appelaient l’impedimenta, c’est-à-dire tout ce dont le soldat se chargeait en plus de ses armes. Mais le légionnaire devait moissonner et faire son pain pour se nourrir et nous, nous avons tout ce qu’il faut partout à portée de la main. Alors assez d’impedimenta, assez de social, la liberté pour tous, cela suffira largement.

Nous avons besoin, en France, d’un nouveau président répondant à ces impératifs. Il ne s’agit en rien de ressusciter le culte du chef, mais d’en avoir un, comme dans toutes les périodes tendues de l’histoire. En France, nous admirons et célébrons nos grands chefs du passé, car nous savons qu’ils furent indispensables à la victoire. Personne n’en tire argument pour prétendre qu’il faut supprimer la démocratie. Nous savons qu’il est difficile de se détacher des contingences et des mesquines jalousies, mais l’effort que nous devons faire sur nous-mêmes n’est rien en comparaison avec celui que nous devrons consentir pour nous relever. Le choix est donc simple. Il ne manque que l’homme !

Claude Reichman

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En finir avec la tyrannie du statu quo !

En finir avec la tyrannie du statu quo !

Le cerveau d’un homme est trois fois et demie plus grand que celui d’un australopithèque, qui ne l’a pourtant précédé que de quelques millions d’années, ce qui n’est rien à l’échelle de l’évolution. Et c’est de ces 1400 centimètres cubes que vient tout le mal. Vous oubliez le bien, diront certains. Nullement. Je sais que l’idée et les moyens d’aller sur la lune ou sur Mars ne peuvent venir que du cerveau humain. Tout aspect scientifique mis à part, je ne vois pas en quoi les expéditions spatiales changeront nos conditions d’existence. En revanche je vois très bien les folies que peut concevoir le cerveau humain et personne ne sait encore comment s’en prémunir vraiment.

L’homme a la fâcheuse habitude de s’en prendre à ses voisins. Parce que c’est plus facile que d’attaquer des gens lointains. Aujourd’hui, l’existence de fusées surpuissantes permet d’attaquer n’importe qui. Mais la prévalence du voisin continue de s’imposer. Et ce qui a fait la puissance inégalée des Etats-Unis, c’est l’absence de voisins. Il y a bien les Mexicains au sud, mais ils n’ont jamais atteint une dimension menaçante. Les Américains ont développé une civilisation de liberté et d’efficacité économique qui leur permet de dominer le monde. Les Chinois ont développé une forme particulière de capitalisme qui s’inspire de ce que font les Etats-Unis mais qui se termine toujours mal pour les patrons qui ont réussi, puisqu’ils finissent en prison par principe d’Etat. Et c’est pourquoi les Américains n’ont pas vraiment peur des Chinois puisque la peur règne en Chine et obère l’essor du pays.

L’Europe est devenue une bureaucratie impuissante, même si ici ou là elle affiche de beaux restes. L’idée de ses fondateurs était d’empêcher les guerres qui ont dévasté le continent. Le pari a été gagné à ce point de vue. Mais elle n’a pas réussi à développer suffisamment des outils de puissance. Personne ne la prend donc au sérieux militairement. La preuve en est que Poutine, qui est à la tête d’un nain économique, toutefois muni d’un arsenal nucléaire, n’a pas hésité à attaquer l’Ukraine, qui pourtant voguait vers l’Europe. Mais le vice fondamental de l’Union européenne est de s’être doté d’une Commission qui a fini par truster tous les pouvoirs, alors même qu’elle est soumise aux Etats. Mais telle est la force de la bureaucratie qu’elle finit par soumettre tout autre pouvoir à sa domination. Quand on pense que ladite Commission a réussi à détruire le plus beau fleuron économique de l’Europe, son industrie automobile, en lui imposant un avenir électrique dont personne ne veut !

L’irruption – on devrait dire le retour – de Trump va bouleverser la donne. D’un coup d’un seul il a fichu en l’air le wokisme, qui détruisait l’équilibre mental des habitants de son pays, et redonné sa vigueur au rêve américain. Bien entendu, il ne réussira pas dans tous ses projets, mais suffisamment pour que plus personne ne bronche dans le monde. Quant à nous, pauvres Français, nous continuerons à nous appauvrir en vertu de ce qu’on ose appeler la sécurité sociale, qui n’est rien d’autre que la ruine sociale. A quand un Trump français qui sonnera la fin du désastre national ?

La question que nous devons nous poser est de savoir comment nous voulons vivre. J’entends de plus en plus d’intervenants sur les ondes médiatiques conseiller aux jeunes de notre pays de « se barrer » pour échapper à l’ambiance débilitante qui y règne. Je comprends cette injonction mais ne l’approuve pas. Mon conseil sera plutôt de résister par toutes les voies possibles. La plus appropriée reste la bataille des idées. Chacun dispose de tous les moyens d’exercer son influence, que ce soit par les réseaux sociaux ou tout simplement par l’adhésion à un mouvement politique partisan de la liberté. Les jeunes gens auront tôt fait de bousculer les structures vieillottes et d’ouvrir un nouvel âge.

Le prix Nobel d’économie, Milton Friedman, est l’auteur de cette formule géniale, la tyrannie du statu quo. Rien ne rend mieux compte de la situation française. Cette formule est universelle, car elle exprime mieux qu’aucune autre le comportement humain. Nous devons nous forcer beaucoup pour changer quelque chose à notre vie. Parce que le changement nous inquiète. Alors quand il s’agit de changer quelque chose de fondamental, notre attitude la plus fréquente est le recul. Puis un attachement viscéral à ce qui est. L’idéal serait de mourir en laissant notre vie telle qu’elle est. La suite, on la confie à qui veut bien s’en occuper. Il n’y a rien d’exaltant à ce programme. Mais il permet de vivre. Heureusement, il y a des gens plus braves qui s’occupent des choses importantes.

L’homme n’est toujours pas détaché des religions. Certaines sont meilleures que d’autres, parce qu’elles portent des principes qui élèvent l’âme et éloignent les tensions. D’autres n’ont à offrir que le glaive et le sang. Nous sommes à un stade du développement de l’humanité où celle-ci balance entre la paix et la violence. Il y a fort à craindre qu’aujourd’hui la violence soit encore reine. Alors il s’agit de s’armer. Moralement surtout. Car aucune guerre n’a été gagnée durablement par l’injustice et la brutalité. S’endormir dans le faux confort de la sécurité sociale est le meilleur moyen de ne jamais se réveiller. Et de laisser le monde à ceux qui ne le méritent pas.

Claude Reichman

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Et si l’on disait la vérité aux Français ?

Et si l’on disait la vérité aux Français ?

Les Français épargnent le plus qu’ils peuvent. Pourquoi ? Parce qu’ils savent que leur système de retraite est mort. Pourtant il n’est bruit dans les médias que des moyens de le sauver. Alors même qu’il n’y a plus que 1,4 cotisant pour un retraité et que l’on va rapidement arriver à un cotisant pour un retraité. Ce cotisant – si vous n’avez pas atteint l’âge de la retraite – c’est vous. Quel sentiment éprouvez-vous en voyant arriver chez vous un retraité que vous allez devoir entretenir pendant au moins une vingtaine d’années, puisqu’on vit à présent jusqu’à quatre-vingts ans ? Vous vous dites que c’est impossible. Et vous avez raison. C’est pourtant ce que les « élites » de notre pays veulent vous imposer, de peur d’avoir à subir les conséquences du changement de notre système de retraite.

L’effondrement de nos retraites est un drame national. Et il faut le traiter comme tel. La France a vécu 80 ans dans une escroquerie à la Madoff. Les premiers retraités de cette époque ont bénéficié d’un nombre impressionnant de cotisants, puisqu’il y avait au début jusqu’à dix contributeurs pour un allocataire, et progressivement le rapport s’est étiolé jusqu’au désastre actuel, sans que jamais on ait pris la moindre mesure pour changer de système. Mais enfin pourquoi tant d’aveuglement ?

Les raisons de la classe politique française sont diverses. Certains se sont obstinés dans ce système par idéologie. Pour eux, il n’était pas question de laisser les Français libres du choix de leur retraite. C’était accepter que le troupeau de prisonniers de leur système collectiviste puisse d’égayer et brouter librement l’herbe tendre des prairies sans barrières. Autrement dit c’était la fin du communisme français. Que les communistes s’y soient opposés avec la force de leurs croyances est facile à comprendre. Rien n’est pire dans une société qu’un fanatique. Mais que la majorité des élus français aient laissé faire cette ignominie est ahurissant. Alors pourquoi ?

Tout simplement parce qu’ils avaient et ont encore peur. Peur d’être accusés d’avoir bradé la retraite de leurs concitoyens, alors même que tous les chiffres prouvaient que ce système n’était pas viable et courait à sa perte. Prenez-les un par un, ces élus de droite qui ont géré le désastre. Ce sont de braves Français modérés qui se sont comportés en communistes. Comment cela a-t-il été possible. Par la chape de plomb médiatique qui a empêché la vérité de se faire jour. Et par la ruse des organisateurs qui ont laissé les élus bénéficier d’une retraite confortable par capitalisation et qui les ont ainsi fait taire.

S’est greffée sur ce désastre l’inconcevable attitude des gouvernements français qui ont signé les traités européens instituant la liberté de la protection sociale dans le cadre du marché intérieur communautaire, et donc la liberté de choix de sa retraite, et qui ont combattu avec fureur ceux qui prétendaient user de ces dispositions. Ils sont allés jusqu’à installer un affidé à la direction du service juridique de la Commission européenne pour faire échec aux efforts des partisans de la liberté, qui ne demandaient rien d’autre que l’application de la loi.

Le résultat de ces manœuvres délétères peut s’observer aujourd’hui dans l’actualité française. La crise politique qui se traduit par la valse des gouvernements, caractéristique de  la 4e République, est tout simplement la preuve de l’impuissance du pouvoir et de l’effondrement de la 5e République face à un problème qu’elle est incapable de résoudre, comme le fut l’Algérie pour le précédent régime. La conséquence en sera forcément l’instauration d’une nouvelle République.

De nombreux soubresauts sont évidemment à prévoir. Et le déroulement paisible des évènements n’est nullement garanti. D’autant qu’il n’y a pas d’homme fort capable d’assumer énergiquement le pouvoir. Cependant il est permis d’espérer que la raison l’emportera. Le sort de la France se jouera dans les médias. C’est là que le débat doit avoir lieu. Evidemment, il y faudra un bon coup de balai. Non que les journalistes actuels soient mauvais, mais ils ont été formatés à gauche. Faisons confiance à leurs confrères de droite pour semer la bonne parole, qui sera tout simplement celle de la réalité. Laquelle finit toujours par l’emporter si un coup de force adverse ne l’en empêche.

La meilleure chance de sauver les Français du désastre des retraites reste le dispositif européen. Il permet à tout Français qui le veut de s’assurer librement pour la maladie et la retraite auprès de mutuelles ou de sociétés européennes. Les plus concernés sont évidement les jeunes, qui actuellement cotisent pour une retraite qu’ils ne toucheront jamais. Il appartient aux pouvoirs publics de faire en sorte que ceux qui ont cotisé toute leur vie ne soient pas spoliés de leurs droits à pension. Cela nécessitera un effort de tous, comme il se doit dans une nation digne de ce nom. Terminant cet article, j’ai le sentiment d’être cet enfant du conte d’Andersen qui s’écriait « le roi est nu » !

Claude Reichman

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Lui, là-haut, il comprend !

Lui, là-haut, il comprend !

Prendre sa retraite, en espagnol, se dit « jubilar », c’est-à-dire « jubiler ». Il est dès lors évident que de l’autre côté des Pyrénées prendre sa retraite procure une joie intense. C’est dire à quel point le travail devait être dur. Chez nous, on ne jubile pas en prenant sa retraite. Des esprits taquins diront qu’il n’y a pas de quoi jubiler puisqu’on ne foutait rien. En effet, il y a longtemps qu’en France on ne casse pas les cailloux. On a des machines pour ça. Et ceux qui les conduisent prennent leur retraite avec satisfaction, mais sans jubiler.

Ce bref exposé des retraites comparées n’a strictement aucun sens. La retraite dans nos contrées ne signifie plus depuis longtemps la fin de l’esclavage. C’est devenu un « avantage social ». Les avantages sociaux sont désormais les points cardinaux de nos sociétés. Plus on en a, plus la société est déclarée juste. En vertu de la justice sociale. Qui est elle-même une conquête sociale, un acquis de la politique sociale. Rien de ce qui est social ne nous est étranger. Et même les étrangers bénéficient de la politique sociale.

Le social représente en France les deux tiers des dépenses publiques. Ces temps-ci, on entend des voix s’élever contre cette gratuité généralisée. Le résultat sera immanquablement une nouvelle hausse des dépenses sociales. Parce que nous ne savons pas faire autrement. Et qu’après s’être fait peur, on se rassure. Notre destin est social. Mais quel est le crétin qui a inventé ce mot ? En fait on ne sait pas. Depuis la Révolution française, toute poussée de fièvre populaire s’apaise à coup d’avantages sociaux. Et c’est ceux qui se plaignent le plus de devoir alourdir leur gestion de prélèvements sociaux qui en sont les gestionnaires. Mais oui, le Mouvement des entreprises de France, plus connu sous l’acronyme Medef, cogère la Sécurité sociale avec les syndicats dits ouvriers, même s’il n’y a plus guère d’ouvriers dans notre pays, pas plus que d’usines d’ailleurs.

Certaines émissions à succès se font sur le thème « on est chez les fous ». Il doit bien y avoir un rapport avec la situation française. Ces émissions rassemblent un public à qui il reste un peu de bon sens et qui se demande jusqu’où nous allons pousser la folie collective. Mais le but de ces émissions étant de vous faire rigoler, aucun mouvement révolutionnaire n’en résulte. Les fous qui nous gouvernent peuvent dormir tranquilles, ils ne seront pas dérangés pendant leur sommeil. Ni après.

En ce moment, on cherche en France une solution politique qui permettrait au gouvernement de ne pas être renversé par une motion de censure. L’idée consiste à donner satisfaction à une partie de la gauche qui n’a pas accepté l’allongement du temps de travail, autrement dit la hausse de l’âge de la retraite. Sur les plateaux des chaînes d’information, on discute savamment de ce qui pourrait se faire ou ne pas se faire, et des conséquences de ce qui se fera ou ne se fera pas. Ces conversations passionnantes sont idéales pour provoquer le sommeil. Il s’agit là du sommeil social, une variante d’endormissement que la médecine ne connaît pas mais qui fait le bonheur des personnes âgées, les seules qui ont la patience de rester devant leur poste, fût-ce en ronflant paisiblement.

Les journalistes qui conduisent les débats des chaînes d’information ne sont pas ceux qui les organisent. Il y a des rédacteurs en chef pour ça. Lesquels ne subissent pas les réactions du public, puisqu’on ne les voit jamais. Ils ne rendent de comptes qu’aux taux d’écoute et, par voie de conséquence, aux propriétaires des chaînes qui les ont nommés et qui de ce fait contrôlent étroitement l’information du public. Les quelques milliardaires qui veillent sur les idées des Français n’ont pas la moindre idée de ce qui pourrait être bon pour le pays. Ils savent fort bien en revanche ce qui pourrait leur valoir des ennuis, essentiellement de la part des politiciens. La prudence est donc leur maître mot. Certains emploient même le terme de désinformation.

Il arrive qu’un de ces milliardaires ait quelque idée sur le destin national. Il fait en sorte de les laisser s’exprimer sur ses antennes, mais sans que cela constitue jamais un appel à l’action. Ils agissent comme les choristes d’opéra qui chantent « marchons, marchons » tout en restant immobiles. Certains spectateurs férus de musique fredonnent ces airs martiaux en sortant du spectacle et rentrent sagement se coucher.

Voilà donc un tableau de la triste situation française. Non qu’il faille désespérer. Il faut simplement patienter, sans pour autant rester inactif. J’ai entendu le pape dire à Ajaccio qu’il pouvait certes parfois ne pas comprendre, mais que « Lui, là-haut, il a compris ! ». Eh bien tant mieux, s’il y a quelqu’un qui comprend. Mais le plus dur va être pour ceux qui ne croient pas en Dieu.

Claude Reichman

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Si les cons voulaient bien s’arrêter un moment !

Si les cons voulaient bien s’arrêter un moment !

Entre les zones à faible émission et les passoires thermiques, nous allons être empêchés de circuler et de nous loger. Tout cela pour nous permettre de respirer. Au fou ! Mais non, ils ne sont pas fous. Ils sont simplement logiques. Nous leur avons donné du pouvoir, ils s’en servent. Si nous leur donnons un couteau, ils nous poignarderont. Si nous leur donnons un fusil, ils nous abattront. Les penseurs qui ont réfléchi à l’organisation de la société sont, pour les uns, persuadés que d’autres mesures sorties de leur cerveau réussiront à créer plus de justice et de paix, tandis que ceux qui sont sceptiques sur la nature humaine considèrent que la seule solution pour avoir une société paisible et respectueuse des droits de chacun consiste à donner le moins de pouvoir possible aux gouvernants.

Je me range évidemment dans ce dernier groupe. Et les évènements récents ne sont pas de nature à me faire changer d’avis. Partout où il y a du pouvoir, il y a des abus. Voyez la destruction de l’industrie automobile européenne. Elle est due aux mesures décidées par la Commission de Bruxelles qui s’est alignée sur les délires des écologistes. Les hauts fonctionnaires européens ont même réussi à obliger Volkswagen à fermer des usines, ce qui n’était jamais arrivé.
Et quand ce ne sont pas des décisions européennes, ce sont des mesures nationales. Mais toutes ont le même but : nous faire mieux vivre en nous empêchant de vivre.

L’être humain aime la liberté, mais il supporte mal celle d’autrui. S’il est intelligent, il trouvera un compromis entre les deux et vivra en paix. S’il est de nature autoritaire, il voudra imposer des mesures qu’il croit fortes et qui ne sont que stupides, et il fera le malheur de ses semblables. C’est la raison pour laquelle ceux qui sont placés à la tête des peuples doivent lutter pour que se créent des normes empêchant l’extension du pouvoir des gouvernants. En se fondant sur un principe qui n’est jamais contredit, celui de l’expansion cancéreuse de toute autorité constituée.

L’exemple le plus éclatant de l’abus d’autorité s’est produit à l’occasion de l’épidémie de covid dans les pays développés. La plupart d’entre eux ont mis en œuvre toute une batterie d’interdictions qui ont paralysé l’activité. Les pays en voie de développement (on ne dit plus sous-développés) y ont échappé par la vertu de leurs administrations défaillantes, qui n’ont même pas essayé d’interdire quelque chose. Et tout cela parce que, dans les pays occidentaux, on a eu une peur panique de la peste, qui certes avait sévi au Moyen Age mais qui ne se manifestait plus que dans le roman d’Albert Camus. Or seules les personnes âgées et malades sont mortes du covid, alors que les populations jeunes ont été vaccinées inutilement et non sans risques d’effets secondaires, et que l’économie a subi des destructions qu’on aurait dû éviter.

Lors de ses vœux, M. Macron s’est félicité des mesures qu’il a prises lors du covid pour atténuer la crise économique qu’il avait lui-même provoquée. Personne, dans la classe politique, n’a osé lui répondre qu’il se comportait comme l’arroseur arrosé. Peu importe. Le président de la République ne préside plus grand-chose et ses jours au pouvoir sont comptés. Mais ceux qui aspirent à lui succéder n’ont pas la moindre idée de ce qu’il faudrait faire. Ils n’ont d’ailleurs pas la moindre idée du tout. Quatre premiers ministres ont été en fonction en 2024. Aucun d’eux n’a émis le moindre propos novateur. Et la fête va continuer en 2025, à moins qu’un coup de grisou ne fasse sauter la mine.

Les gouvernants de notre époque ont la malchance de vivre sous le regard permanent des caméras. Ils ne sont plus que les acteurs de films de série B diffusés jusqu’à la nausée par une infinité d’écrans dans la monde. Ils n’ont pas cinq minutes dans la journée pour essayer de réfléchir. Alors ils n’agissent pas, ils réagissent. Habilement parfois. Le plus souvent très mal. Nous vivons le siècle des acteurs. Nous vivons aussi le siècle des foules. Or chacun sait depuis les ouvrages de Gustave Le Bon qu’une foule d’académiciens ne réagit pas autrement qu’une foule d’analphabètes. L’intelligence a du mal à se frayer un chemin au milieu d’un océan de réactions hasardeuses qui sont le quotidien du monde actuel. La bonne gouvernance est devenue un pari. Perdu le plus souvent. Mais le devoir de tout homme responsable est de combattre inlassablement l’absurdité régnante. Avec le mince espoir de gagner un jour.

« Au secours, les cons nous cernent ! », s’écriait Henri Jeanson. Heureux homme à qui on laissait la parole. Aujourd’hui les cons agissent en toute tranquillité. Et personne dans les médias n’ose dire qu’ils sont cons. Mais le problème n’est pas qu’ils soient cons. C’est qu’ils se croient aptes à gouverner. Les géants de l’histoire étaient plutôt modestes, même s’ils se tenaient droit. Car ils étaient cultivés. Et qu’apercevant leurs limites, ils s’efforçaient d’en élargir le champ par des efforts héroïques sur eux-mêmes. A présent, tout effort est proscrit car finalement inutile. Jusqu’au jour un homme sorti du rang et ignorant des arts du paraître bousculera toutes les barrières et redonnera à chacun le courage de vivre dignement. On a envie d’ajouter « ainsi soit-il », car au fond il s’agit d’une prière.

Claude Reichman

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Il n’y a pas que Notre-Dame à sauver !

Il n’y a pas que Notre-Dame à sauver !

Le sauvetage de la cathédrale Notre-Dame fut un de ces exploits qui marquent l’histoire humaine. Les pompiers de Paris, admirablement commandés, furent héroïques et, pour une fois inspiré, Emmanuel Macron donna au général qui commandait cette magnifique phalange l’ordre final de l’assaut contre le feu. Cinq ans plus tard, grâce à une mobilisation sans pareille de tous les corps de métier que compte encore la France et grâce aussi à l’oubli des inutiles procédures administratives, Notre-Dame resplendit à nouveau au cœur de l’île de la Cité.

Ce magnifique exemple devrait inspirer la France. On y a vu tout ce que notre pays sait faire de mieux. C’est-à-dire tout ce que l’on a voulu oublier. Le courage, le dévouement, la générosité de l’effort, la modestie des héros, et surtout le cœur de la nation qui a battu à l’unisson de ses fils. D’un coup, la haine, la médiocrité, la petitesse de ceux qu’on entend sans arrêt dans les médias sont apparus pour ce qu’ils sont, de pauvres déchets de l’humanité.

La France va mal, mais elle a tout pour aller mieux. Il lui suffit de se référer à ses meilleurs moments – et ils sont nombreux – et d’oublier les autres pour repartir du bon pied. Nos meilleurs élans ont été étouffés par la folie étatique qui a gagné notre pays après que l’Etat se fut effondré face à l’Allemagne nazie. Le général de Gaulle a porté le flambeau de la résistance à l’ennemi, rejoint par beaucoup de Français de toute opinion politique, puis, alors que l’Etat s’effondrait à nouveau, il a rebâtit notre régime politique pour que de tels malheurs n’advinssent plus. Hélas, hélas, hélas, comme il aimait à le dire, ce sont d’autres malheurs qui ont frappé notre République, et l’organisation de celle-ci non seulement n’y fut pas étrangère, pire elle en fut cause.

En médecine, guérir un mal en en créant un autre est une grave faute professionnelle. En politique, ce jugement n’a pas cours. Le mal ancien est tôt oublié pour faire place au mal nouveau, et ce dernier occupe seul les esprits. Aujourd’hui, deux tiers de siècles après qu’une sédition militaire eut menacé d’emporter la République, il ne reste plus de la résistance à ce coup d’Etat que les insupportables dépenses et la paralysie d’une administration tentaculaire, flanquée d’une incroyable foule de comités et d’autorités dont la seule occupation consiste à faire semblant d’être utiles.

La difficulté de la réforme est qu’elle ne se fait qu’à condition de supprimer une importante partie de l’existant. Or l’existant a l’étonnant défaut d’exister. L’être humain, à moins d’être pris de sauvagerie, déteste supprimer ce qui existe. Ce n’est pas le respect qui l’étouffe, mais la peur du changement, autrement dit de l’inconnu. C’est pourquoi un programme politique de changement n’a de chances de prospérer que chez la partie violente de l’opinion. Le changement raisonnable n’existe pas. Il lui faut le concours peu fréquent d’un leader charismatique et d’une situation désespérée. Regardons autour de nous. La situation désespérée existe. Mais pas le leader charismatique.

Les cahiers de doléances furent une forme efficace de persuasion. Ce fut une sorte de fête des voisins, mais pas pour la réjouissance : pour le changement. A l’échelle d’une société nombreuse, seuls les médias peuvent remplir l’office d’une caisse de résonnance. C’est pourquoi ils sont sévèrement tenus en laisse par le groupe dominant. Il arrive pourtant que la laisse tremble. On voit alors apparaître des médias vaguement contestataires, dont le meilleur exemple est Cnews. Il s’agit d’une chaîne de télévision où l’on dit exactement la même chose du matin au soir et jour après jour. Et l’auditoire ne se lasse pas. C’est dire le mécontentement d’une partie de l’opinion.

Le problème est que les mécontents sont pour la plupart âgés et retraités. Et que pour l’instant les retraites sont payées, à coup de monstrueux emprunts qui grossissent la dette jusqu’au point où la faillite est inévitable. Les mécontents jeunes sont, eux, des frustrés qui n’ont ni présent ni avenir, sauf de proférer des inepties. L’opposition est donc nombreuse et variée, mais complètement impuissante. Le pouvoir ne parvient même pas à s’en réjouir, car il ne sait plus où il habite. Tous les éléments de la crise de régime sont donc réunis. Il suffit qu’elle éclate.

Dans la ville de province où j’ai passé mon enfance, un des médecins était réputé pour son bon diagnostic Il s’agit d’un art oublié, puisqu’aujourd’hui ce sont des examens radiologiques et biologiques qui font le diagnostic. Je me demande pourtant, sans être passéiste, s’il ne faudrait pas ressusciter certaines conduites. Et laisser notamment le bon sens faire son œuvre. C’est un peu ce qui se passe aux Etats- Unis où Trump et Musk ont décidé den finir avec le wokisme, qui est vraiment un truc de fou. Cela ne fera de peine qu’à ceux qui veulent changer de sexe. Et qui ont un grain, comme on dit. Les laisser régner sur l’opinion c’est vraiment céder à la folie. L’humanité n’a pas fait deux millions d’années d’efforts pour en arriver là !

Claude Reichman

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La révolution des machins est en marche !

La révolution des machins est en marche !

Le général de Gaulle appelait l’ONU un « machin ». Soixante-six ans après la création de son régime, il laisse derrière lui une effarante quantité de « machins ». Aux machins français se sont ajoutés les machins européens et les machins internationaux. Bien entendu, le général n’est responsable de cette prolifération que dans la mesure où la Ve République a donné tout pouvoir aux hauts fonctionnaires et que ceux-ci ont pour spécialité la création de machins, tous peuplés de fonctionnaires. Mais franchement, le général aurait dû s’en douter.

Quand vous créez une administration, un comité ou une autorité et que vous lui conférez un pouvoir, vous êtes certain qu’elle va s’en servir pour produire des règlements, des procédures et des taxes. Et c’est ainsi que vous vous retrouvez en France avec 58 % de dépenses publiques au lieu de 33 % au temps du général. Lequel disait : « Il ne faut pas dépasser un tiers. » Mais ses successeurs ont oublié son précepte. Ajoutons que les machins sont le bras armé du parti au pouvoir. On vient de le voir avec la suppression par le machin Arcom de l’autorisation d’émettre de la chaîne de télévision numérique C8, alors même que celle-ci est la plus regardée, mais qu’elle a le défaut d’appartenir à M. Bolloré, homme de droite donc inconvenant.

Aujourd’hui, le citoyen n’a pas tourné le dos qu’il se voit entouré de quelques machins supplémentaires. Les pharaons avaient inauguré ce type de régime et il ne restait plus aux hommes accablés par cette administration tentaculaire qu’à se réfugier au sommet d’une colonne dans le désert. On les appelait des stylites. On n’a aucun mal à les comprendre. Même si l’ascétisme n’est pas vraiment à la mode dans notre société où le Figaro, principal quotidien français, consacre un nombre croissant de pages aux chefs cuisiniers, nouveaux héros d’un monde fatigué.

Il ne faut pas rire de l’invasion des machins. Car le fait d’entraîner l’Etat dans des dépenses sans cesse croissantes peut avoir de lourdes conséquences politiques. La première d’entre elles est la prise de pouvoir d’un parti extrémiste. Une fois installé, et donc maître de l’Etat, il en tirera toutes les ficelles et instaurera facilement sa dictature. C’est ainsi que le parti nazi s’est emparé de l’Allemagne. C’est ainsi également que la France est devenue aujourd’hui un pays communiste sous un régime qui ne l’était pas. Les gauchistes savent parfaitement utiliser toutes les ficelles pour ne pas rendre le pouvoir une fois qu’ils l’ont pris. Ils sont en train de le démontrer dans notre pays.

Mais le pire avec les machins, c’est qu’ils vous entraînent dans un monde dont vous ne voulez pas. Qu’on observe le comportement de la Commission européenne à propos du supposé réchauffement climatique. Le machin communautaire a réussi à tuer l’industrie automobile européenne à coup de normes plus destructrices les unes que les autres, parfaitement relayées par certaines municipalités, comme celle de Paris, qui rêvent de supprimer toute circulation dans leurs murs. Et qui vont y parvenir. Les automobiles chinoises vont pouvoir déferler dès que le peuple se sera débarrassé de ses élus imbéciles et qu’il réclamera à cor et à cri des bagnoles.

Le pire est que toute cette évolution était parfaitement prévisible. Les régimes politiques durent rarement plus que la vie humaine et chaque siècle nouveau amène son régime. Même ceux qui semblent installés depuis fort longtemps ont connu des bouleversements qui les ont modifiés en profondeur. C’est ce que nous sommes en train de vivre en France. La Ve République a eu le tort immense de laisser les deux tiers de sa population sur le carreau. Elle est actuellement en dissidence, et la violence n’est pas loin. Le président de la République ne parvient pas à se donner un gouvernement viable et son impuissance ne tardera pas à mettre en cause sa fonction. Il suffira d’un incident plus grave que les autres pour déclencher la déroute.

Et tout cela se passe dans la plus parfaite inconscience de l’opinion officielle. Les gouvernants disent que l’heure est grave et n’en pensent pas un mot, les médias organisent des tables rondes auxquelles il ne manque que le couvert pour qu’elles se transforment en joyeuses agapes, et tout continue comme d’habitude. Un beau matin, tous ces gens vont se réveiller ébahis et descendront dans la rue en pyjama pour voir ce qu’il se passe, et tout se fera sans eux, voire le plus souvent contre eux. Ainsi se déroulent les révolutions.

Chaque révolution se donne un nom. Au Portugal c’est une marchande de fleurs qui baptisa de ses œillets le mouvement des capitaines, ailleurs il y eut des noms moins bucoliques. En France, le grand chambardement qui vient sera sans doute appelé le grand trouble des machins. Car c’est bien eux qui l’auront provoqué. Puisque ces organismes proliférants n’avaient pas d’autre but que d’écarter le peuple du règlement de ses problèmes. Et qu’ils ne pouvaient que finir par être détruits rageusement sous les coups de ce peuple dont ils se réclamaient abusivement. On à envie de dire, comme à la fin des jugements, « et ce sera justice ».

Claude Reichman

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Les deux tiers des Français sont pauvres !

Les deux tiers des Français sont pauvres !

En 2009 il y avait 20 millions de pauvres en France. En 2024, ils sont 41 millions. Ces chiffres ont été établis par des études sérieuses et impartiales. Ces pauvres ne sont pas des sans-abri mais des hommes et des femmes qui ne parviennent pas à « joindre les deux bouts », selon l’expression consacrée. Et l’on voudrait que cela n’ait pas de conséquences sur la vie politique de la France ? En tout cas, on n’entend pas, dans les discours officiels et médiatiques, de références à cette situation explosive. C’est peut-être ce que le nouveau premier ministre, François Bayrou, voulait dire en évoquant « un Himalaya de difficultés ».

La raison de cet appauvrissement dramatique de la France est des plus simples. L’activité principale de tout chef d’entreprise, privée ou publique, dans notre pays consiste à supprimer le plus possible d’emplois afin de préserver la rentabilité de sa boîte. Moins il y a d’emplois, plus la pauvreté augmente. Tout est dit ! Bien évidemment, ce sont les charges sociales qui provoquent cette hémorragie. La Sécurité sociale est donc devenue la principale cause de l’insécurité sociale.

Cela fait trente ans que je prêche pour une cause nationale qui consiste à appliquer la loi. En principe, ceux qui ne le font pas sont appelés des malfaiteurs. En l’occurrence il s’agit des élus de la nation. Pourquoi se conduisent-ils ainsi ? Parce qu’ils veulent « sauver la Sécu ». C’est évidemment une stupidité, et même un crime. La Sécu est une institution monopolistique héritée de l’influence communiste à la Libération. En réalité, elle est l’héritière dévoyée de la mutualité, institution vertueuse créée pour permettre aux classes laborieuses de bénéficier d’une assurance sociale gérée par elles-mêmes. A la Libération, elle a été transformée en assurance d’Etat et a commencé à accumuler les déficits. Au milieu du 19e siècle, Frédéric Bastiat avait mis en garde contre cette dérive. En vain. La politique avait vaincu le bon sens.

C’est un socialiste bon teint, Jacques Delors, qui a eu l’idée d’instaurer dans l’Europe communautaire un marché intérieur sans frontières, où les marchandises, les services et les activités financières circuleraient  librement. Un traité européen, celui de l’Acte unique, l’instaura en 1986. Des directives de la Commission le mirent en œuvre en 1992 et furent applicables en 1993. Depuis cette date, la France est hors-la-loi en ce qui concerne la protection sociale. L’homme chargé, à Bruxelles, d’appliquer ces textes était Michel Barnier. On vient de le voir en action à Matignon. Il n’en a évidemment pas soufflé mot. Son principal collaborateur depuis longtemps, Olivier Guersent, est directeur de la concurrence à la Commission européenne. Il est resté muet lui aussi. Et la France coule en silence.

J’ai écrit plusieurs fois à François Bayrou pour le presser d’agir. Son truc pour me répondre consistait, quand je le croisais, à me demander où je lui avais écrit. Ce n’était jamais au bon endroit. Il n’avait donc pas reçu mes lettres. Et n’avait évidemment pas pu agir. Il n’était pour moi qu’un interlocuteur parmi d’autres. Mais tous agissaient avec la même ferveur pour s’écarter de ce dossier sulfureux. C’est donc ainsi que la classe politique française a manqué à tous ses devoirs. Je ne les crois pas plus mauvais que d’autres. Ils ont simplement été infectés par l’idéologie communiste, qui leur fait croire que la Sécurité sociale est bonne pour la France.

Et d’ailleurs, à part les chefs d’entreprise, personne en France ne croit que la Sécu fait du mal au pays. On est remboursé, parfois mal, mais dans l’ensemble on n’a pas à trop ouvrir son portefeuille pour les médecins ou les médicaments. Et on peut ainsi s’acheter le dernier Iphone et partir en vacances aux antipodes. Pour ceux qui le peuvent. Car avec 41 millions de pauvres, le luxe tire la langue. Mais qu’importe, on a des perspectives. Quand on en a.

Disons-le franchement, c’est un naufrage. Et l’on connaît les naufrageurs. Mais aucun vrai capitaine ne se présente pour tenir la barre. Il va falloir savoir nager. Tous les régimes qui s’effondrent passent par des phases semblables. Le drame final est aussi très ressemblant partout. La misère de l’homme c’est de perdre sa dignité. Et dans un monde où tout est devenu matériel, la misère a des accents tragiques. Que vont devenir nos animaux domestiques ? Il y en a plus de 60 millions en France. C’est dire que le peuple est généreux et a besoin d’affection. Mais il sera impuissant à sauver ceux qu’il aime, ses enfants compris.

Barnier et Bayrou sont de vieilles connaissances. Ils ont 73 ans. On va peut-être en dénicher de plus vieux pour sauver notre avenir. Tout le monde sur le pont, quoi. Après un tremblement de terre, tous les survivants, jeunes ou vieux, s’affairent dans les décombres afin de chercher des rescapés. Nous vivons sur une planète que la submersion des continents et le volcanisme ont défigurée, et parfois embellie de riantes collines et de monts majestueux. Quel dommage que l’homme n’ait pas été fait un peu meilleur. Par exemple prévoyant !

Claude Reichman

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L’Etat providence a fait de nous des handicapés !

L’Etat providence a fait de nous des handicapés !

Le christianisme et la France sont à l’honneur en ce jour où l’on célèbre la renaissance de Notre-Dame de Paris. Le quart des chefs d’Etat de la planète est représenté en ce jour de cérémonie. Le président élu de la première puissance mondiale a fait le déplacement, en toute simplicité. Cet humble pèlerin est arrivé au petit matin à Orly et les dizaines de pauvres charrettes de son cortège ont traversé notre capitale encore plongée dans la nuit pour se diriger vers la modeste fermette qui abritera son séjour.

Comment ne pas ses sentir fier du passé de son pays quand tant de citoyens des autres nations viennent l’honorer ? Comment ne pas éprouver un salutaire entrain en pensant aux belles œuvres que nous allons accomplir pour être dignes de tant d’histoire ? Comment ne pas être submergé par l’émotion qui naît de cette miraculeuse rencontre du passé et de l’avenir ? Comment ne pas oublier les mesquineries qui font le quotidien des hommes pour n’apercevoir que les cimes de la pensée universelle ?

Eh mon petit gars, réveille-toi, me dit une voix de mon enfance, que j’ai reconnue après tant d’années. Je ne sais plus si c’est mon père ou ma mère, ou mon cher oncle qui me couvait comme un objet précieux, ou un de mes bons copains de sport, avec qui j’ai passé tant d’heures de joyeux combats pour une gloire que nous n’eûmes jamais. Ou peut-être ce copain de lycée, qui à force de me dire « Fourre-toi ça dans le crâne » a fini par devenir un éminent neurologue. Toutes ces voix du passé me disent la même chose : Soyons dignes de notre passé. Et organisons-le en avenir.

Force m’est de constater qui si j’ai certes fait tout ce que j’ai pu au plan personnel, aucun de mes efforts n’a su faire en sorte que notre société sache résister à la médiocrité ambiante. Je sais qu’une civilisation est un phénomène qui se construit lentement, et qui subit tous les soubresauts de l’histoire, mais une aussi lente et inexorable dérive que celle de la nôtre doit des explications à ceux qui l’ont vécue. Les générations qui se sont succédé depuis la Libération ont toutes subi le même phénomène : l’Etat providence. C’est un système dont on ne se remet pas, sauf par de rudes efforts de courage et de volonté. Qui d’ailleurs ne peuvent sauver que vous. Pour les autres, c’est à la grâce de Dieu, qui s’est exilé ailleurs.

Historiquement, nous savons fort bien comment tout cela s’est produit. Des penseurs ont pu imaginer une nouvelle ère où les travailleurs, espèce créée par l’industrialisation de nos sociétés, s’attribueraient le pouvoir par la force de leur vertu et surtout par l’organisation de fer d’un parti socialiste ou communiste, adjectifs nouveaux et porteurs de graves conséquences, dont la pire était la disparition de la responsabilité individuelle, née de la philosophie grecque et du christianisme. Les hasards de l’histoire ont fait que cette doctrine a prospéré surtout en Europe, qu’elle a régné sur la moitié du continent et a fortement imprégné l’autre moitié. Au point que cette dernière, si allergique qu’elle fût au collectivisme, l’a enfoui au plus profond de son âme et l’a gardé comme un trésor caché, dont elle s’efforçait de diffuser insidieusement les bienfaits à la société, tout en proclamant son attachement aux valeurs individuelles qui l’ont construite.

Voilà pourquoi l’Europe et la France sont en crise. Rien n’y a fait. A tout moment, nos gouvernants, quels qu’ils fussent, se sont efforcés d’inscrire nos pays dans le collectivisme et nous ont ainsi empêchés d’épouser notre époque. Nous sommes des handicapés. Presque de naissance, si l’on mesure le temps écoulé. Pourtant notre handicap se soigne. Encore faut-il le vouloir. Et connaître le bon traitement. Le dernier épisode politique en date, celui du règne éphémère de Barnier, montre que notre personnel politique est inguérissable. Ce n’est pas très grave en soi. Il suffit de le changer. Mais il va y falloir un peu de temps. Raison de plus de commencer tout de suite.

Si vous suivez les débats sur nos quatre chaînes d’infos, vous noterez qu’aucun des participants, qu’ils soient journalistes ou élus, ne parle jamais de diminuer notre immense dette en réduisant nos dépenses publiques. On ne peut que s’en réjouir, puisque cette sainte abstention laisse en paix l’âme de nos compatriotes. Craignons que le réveil soudain de nos prêteurs ne vienne troubler l’ambiance. Il sera toujours temps alors de courir aux hublots et de les obstruer de ces paillets Makaroff qui ont si souvent protégé nos navires du naufrage. Mais il est fort à craindre que l’équipage entre en fureur et jette quelques officiers à la mer. La mer, la mer, toujours recommencée !

Claude Reichman

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Les Français sont un peuple de terre cuite !

Les Français sont un peuple de terre cuite !

Comme toutes les paralysies, celle-ci nous est arrivée progressivement. On se rendait bien compte que rien ne bougeait vraiment dans le pays, mais de là à parler de paralysie, il y avait non pas un monde, mais un univers, même si ces deux mots ont exactement le même sens, sauf si l’on veut admettre que l’univers désigne l’ensemble des astres.

J’admets que cette introduction doit vous paraître étrange, car vous ne voyez pas ce dont je veux vous parler. Paralysie. Le mot évoque évidemment l’administration française, la plus puissante du monde, et où rien ne doit jamais bouger si l’on ne veut pas rompre la puissante harmonie qui s’en dégage. Non, il ne s’agit pas de cela. Car le peuple des fonctionnaires est loin d’être seul concerné. Nous, les Français, nous sommes tous atteints de ce mal profond qui nous a transformés en un peuple de terre cuite.

On ne connaissait jusqu’à présent que l’armée chinoise en terre cuite, découverte sous terre à la fin du vingtième siècle et datant de vingt deux siècles, du temps de Qin Shi Huang, le premier empereur de Chine. Ces huit mille soldats d’argile avaient été enterrés avec le souverain pour le protéger. Depuis, ils ne bougeaient pas. Mais nous, nous sommes soixante sept millions. Comment a-t-on pu nous fabriquer ? Elémentaire, mon cher Watson. On nous a laissés nous fabriquer nous-mêmes. Sous l’effet d’une drogue puissante, nommée « sécurité sociale ».

Qui aurait pu penser qu’offrir une retraite ou rembourser des soins pouvait paralyser un peuple ? Personne évidemment. Tout le monde était persuadé qu’il s’agissait là d’un progrès social inouï, qui faisait de notre pays le phare de l’humanité. Ce qu’on n’apercevait pas, c’est que ces « avantages sociaux » étaient si précieux qu’ils provoquaient dans l’esprit du peuple un sentiment de panique à l’idée d’en être privé. De ce fait, le moindre changement dans la société apparaissait comme porteur de catastrophe. Et ceux qui, timidement, laissaient entendre qu’on pouvait vivre autrement non seulement n’étaient pas écoutés, mais aussi apparaissaient comme des personnages ridicules, sortis d’un conte bouffon.

Ce que personne non plus ne pouvait imaginer, c’est que cette paralysie des esprits allait aussi gagner les corps. Et non seulement en les rendant, corps et âme, immobiles, mais en les privant de leur chair, qui du coup ne pouvait même plus être déclarée faible, pas plus que le sexe de nos compagnes ainsi dénommées avant qu’elles ne se fussent transformées en guerrières. Oui, notre corps, notre si beau corps, ciselé, musclé, harmonieux sur ses jambes puissantes, n’était plus qu’une statue d’argile et ne bougeait pas plus qu’il ne pouvait concevoir de projet. L’immobilité était désormais son lot. Pour toujours.

Voilà, nous en sommes là, et je ne pensais pas vous apprendre quelque chose avant que plusieurs personnes de ma connaissance ne m’eussent fait la même réflexion : « Non, ce n’est pas possible ! » Mais enfin, regardez-vous, leur disais-je, vous êtes en argile ! C’est pour cela que vous ne bougez plus. Même si vous en avez envie. Même si un sentiment puissant – car il en reste dans ce corps de terre cuite – vous pousse vers quelque action, vers quelque amour. C’est fini. Vous ne bougerez plus jamais. Pour rien.

On me dit que des anthropologues américains sont venus expertiser notre population. Je les soupçonne de vouloir étayer la supériorité de la nation américaine, qui a su se garder d’une déviance semblable à la nôtre en limitant sévèrement les prélèvements sociaux au strict minimum. Peut-être. Ou peut-être veulent-ils savoir si tout cela n’est pas qu’un mauvais rêve pour les adeptes de ce qu’on appelle « le progrès social », qui ne tarderont pas à réveiller tout le monde aux cris de « poisson d’avril ». Pragmatiques comme le sont les Américains, ils sont venus avec des outils élémentaires et passent leur temps à nous gratter ce qui fut l’épiderme et à nous enfoncer leurs gouges et leurs bistouris sous la peau pour vérifier que nous ne bougeons pas sous la torture, signe évident que nous sommes morts.

Bon, nous sommes morts. Cela faisait longtemps qu’on s’en doutait chez ceux qui réfléchissent. Car ils se demandaient tous pourquoi aucune émotion, aucune indignation, aucune envie de vengeance ne soulevait plus le peuple. Maintenant, ils ont compris. Ce qu’on ne sait pas c’est si cette situation est réversible ou définitive. Après tout, l’humanité a connu d’innombrables phases dans son développement et elle pourrait en connaître une autre aussi invraisemblable qu’une renaissance de sa chair. Le Christ a bien ressuscité ! Certes, il est le seul à avoir connu cette grâce, mais un seul c’est mieux que personne. Cela donne de l’espoir. Et il n’en a fallu qu’un pour que la religion chrétienne conquière des milliards d’êtres humains.

Je sais que cette chronique va provoquer de l’émotion. Mais comme celle-ci ne sera suivie d’aucun effet, je la publie sereinement. Au temps de la guerre froide, on racontait cette histoire. La guerre étant devenue chaude, les deux derniers aviateurs de la planète, un Américain et un Russe, s’affrontent dans le ciel d’Afrique et s’abattent mutuellement. Un vieux singe les voit tomber et se tournant vers sa guenon lui dit : « Eh bien, bobonne, tout est à recommencer.» C’est vrai, l’humanité croit que tout peut toujours recommencer.

Claude Reichman

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Comment il faut garder les vaches !

Comment il faut garder les vaches !

L’élection de Trump fait souffler un vent de panique sur tous ceux qui, dans le monde occidental, font semblant de travailler. Ils sont légion, que ce soit dans les administrations ou les innombrables comités officiels, et, juste équilibre des choses, dans les organisations dites sociales qui s’occupent de tâches bidons, comme l’insertion professionnelle de ceux qui ne savent vraiment rien faire, ou le recyclage des objets usés que nos industries produisent par milliards et que nous ne parvenons plus à nous payer tant nous sommes devenus improductifs et insolvables.

Donc riches et pauvres de la planète sont unis dans leur désir acharné de vivre aux crochets des autres. Et les rares qui savent encore faire quelque chose mais qui ploient sous la besogne se demandent pendant combien de temps encore ils parviendront à faire vivre tout le monde. Trump vient de donner la réponse : plus pour longtemps. La campagne américaine nous a offert le spectacle d’une somptueuse paire de claques. Celle qui a été administrée à Obama. Le retraité de Martha’s Vineyard, l’île des milliardaires de gauche dans le Massachusets, où il s’est offert une somptueuse propriété, avait repris du service pour tenter de faire élire Kamala Harris. Il a donc répandu sur les Etats-Unis son habituel prêchi-prêcha de phrases toutes faites et de bons sentiments frelatés au profit de sa protégée, mais ce fut en vain. Piteux, il s’est replié sur lui-même en attendant des jours meilleurs.

Sans perdre une minute, Trump a constitué son équipe qui attend avec impatience le 20 janvier pour entrer en action et tout semble indiquer que ce sera bien une tornade. Evidemment, comme tous les évènements historiques, celui-ci n’aura de conséquences que progressives, mais le monde vient de franchir un cap. Nous avons abusé de toutes les facilités que nous offre le progrès technologique, au point que des illuminés nous parlent d’une nouvelle humanité, comme si vivre, pour certains, jusqu’à cent ans nous faisait changer d’espèce, quand on sait – enfin les Ecritures nous le disent – que Mathusalem a vécu jusqu’à 969 ans.

Le grand défi de notre époque est de se doter de dirigeants responsables. Quand on pense que les pays occidentaux se sont figés dans l’immobilité pendant deux ans à cause d’une épidémie banale qui n’a tué que les personnes âgées et malades, on se dit que tout reste à faire dans la sélection de nos hommes politiques. D’autant que la politique chez nous n’est qu’une succession de postures et de déclarations invraisemblables. Voyez le débat en France sur le budget. Tout le monde politique dit n’importe quoi et se garde bien de proposer une méthode pour sortir du déficit abyssal qui nous plombe. Pendant ce temps les usines – ou ce qu’il en reste – ferment chaque jour par dizaines tandis que les fins limiers cherchent en vain les 50 milliards qui ont disparu on ne sait comment des comptes de la nation.

Quand la situation financière d’un pays devient désespérée, il ne peut se sauver que par des décisions vigoureuses. Ce fut le cas quand la cinquième République succéda à la quatrième. La situation actuelle est pire. C’est dire que la vigueur devra être plus prononcée. Mais qui le dit ? Quelques blogs s’efforcent de sonner l’alarme, mais les médias du système se taisent obstinément, comme s’il s’agissait d’un secret d’Etat. En fait, il s’agit de laisser la population dans son sommeil, comme si son réveil devait sonner l’heure de la révolution, alors qu’on ne devrait mettre en œuvre qu’un plan de sévères économies. Mais le pouvoir est si impopulaire qu’il en est arrivé à avoir peur de tout.

Les juges contribuent allègrement à ce climat délétère en poursuivant à tout va les dirigeants de droite, les seuls à subir ce sort puisque les dirigeants de gauche sont par nature honnêtes et intouchables. En ce moment c’est le Rassemblement national qui passe son temps devant le tribunal correctionnel pour avoir utilisé des assistants parlementaires à s’occuper de politique, alors que par nature un parti a surtout cela à faire. Pas de quoi condamner son principal dirigeant à de la prison et à l’inéligibilité. Mais c’est pourtant ce que les juges s’apprêtent à faire, puisque c’est la mission qu’on leur a assignée. La seule sanction que les juges encourent pour leurs actions abusives est morale, c’est-à-dire inexistante. Pas de quoi les freiner. Seul le peuple peut le faire. Mais il ne faut pas le déranger dans son profond sommeil.

La démocratie est un système très imparfait, car il génère d’incessantes disputes entre les citoyens en raison du fait qu’ils sont égaux devant la loi. Mais la dictature est bien pire. Or le choix n’est qu’entre ces deux systèmes. C’est pourquoi nous devons faire vivre la démocratie du mieux que nous pouvons. La meilleure solution est de ne pas donner à l’Etat des moyens disproportionnés. Car il suffit qu’un groupe malfaisant s’empare de l’Etat – fût-ce par la voie électorale – pour que le pays tout entier tombe sous sa coupe. On l’a vu en Allemagne avec l’hitlérisme. Des moyens appropriés à sa mission régalienne doivent suffire à l’Etat. Et les vaches seront bien gardées !

Claude Reichman

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Les juges veulent la peau de Marine !

Les juges veulent la peau de Marine !

Les scènes de foule se multiplient dans le monde entier. L’homme n’aime pas vivre seul, même s’il a l’habitude de massacrer ses semblables. Arrivée à huit milliards d’individus, que va devenir l’humanité ? Elle va continuer à croître, sauf si une catastrophe naturelle survient ou si une guerre nucléaire se déclenche. Pendant plus de trois milliards d’années après la naissance de la terre, la vie a été réduite à des amibes. Puis elle s’est développée de façon vertigineuse, on ne sait pas pourquoi. Depuis, elle n’a cessé de se diversifier, créant aussi bien des dinosaures que des virus. On en est là. Et nous ne savons pas si des juges vont empêcher Marine Le Pen de se présenter à l’élection présidentielle.

Le contraste est frappant entre notre destin planétaire et nos préoccupations de citoyens. Mais comme le sort de la planète nous échappe, nous nous consacrons à de plus petits soucis. Avant celui de Marine Le Pen, le sort de Pierre Suard et celui de François Fillon ont dépendu des juges. Dans le cas de Suard, qui présidait Alcatel-Alsthom, la plus belle entreprise française, un juge a considéré qu’il avait détourné les fonds de l’entreprise pour installer un système d’alarme à son domicile. Or il l’avait fait à la demande du ministère de l’intérieur qui devait protéger les grands patrons français visés par les terroristes d’Action directe et avait préféré cette solution à la présence permanente des policiers chez lui. Cela avait suffi au juge pour lui interdire de rencontrer toute personne avec laquelle il travaillait habituellement et par le forcer ainsi à démissionner. Plusieurs années plus tard, sa totale honnêteté fut reconnue par la justice. Mais l’entreprise était morte.

François Fillon avait employé son épouse comme assistante, ne faisant rien d’autre que la totalité des parlementaires français à qui le législateur avait octroyé des fonds pour se faire aider. Un juge le mit en examen de toute urgence, ruinant ses chances de l’emporter à l’élection présidentielle à laquelle il faisait figure de favori. Nous eûmes donc un certain Macron, qui est toujours là. On sait que le premier président de la cour d’appel s’était bien gardé de charger de l’instruction le juge de permanence, comme il devait le faire, pour confier la besogne au juge Tournaire, grand chasseur de gibier de droite devant l’Eternel.

Et voici qu’un tribunal français veut condamner Marine Le Pen à de la prison et à l’inéligibilité pour avoir, au grand jour, employé des assistants parlementaires, rétribués par le parlement européen, à des tâches politiques variées. Le plus étonnant – qui est d’ailleurs la preuve de la manipulation contre Mme Le Pen – est que rien n’empêchait le président socialiste du parlement, M. Schultz, de mettre en garde les élus du Rassemblement national contre cette façon d’en user avec leurs assistants, puisque elle n’était nullement dissimulée. Bien entendu il n’en a rien fait et a préféré saisir la justice.

On débat à l’infini sur les plateaux télévisés de la menace qui plane sur la présidente du RN, détentrice de la confiance de 11 millions d’électeurs et donc favorite à la prochaine élection présidentielle. On oublie seulement de dire qu’il ne s’agit en rien d’une manœuvre  malhonnête de ce parti, mais d’une interprétation du règlement du parlement. Ce procès est donc complètement abusif et peut s’analyser comme un véritable coup d’Etat.

C’est ainsi que de coup d’Etat en coup d’Etat la démocratie français se transforme en république bananière. Ce qui n’empêche pas les élus de plastronner ceints de l’écharpe tricolore, ni Macron d’inaugurer tous les chrysanthèmes de la planète qui passent à portée de sa main. Ce sinistre spectacle ne peut que faire honte aux patriotes français. Ils sont de loin les plus nombreux dans le pays, même si parfois leurs opinions politiques divergent. Mais avant tout, ils aiment la France et souffrent de la voir rabaissée.

Il serait bon pour notre pays que des hommes de devoir se lèvent et entreprennent le redressement national. Car sinon tout laisse craindre que de petitesses en saloperies nous ne dégringolions encore plus bas. Ce qu’il y a de pire dans la chute d’un pays, c’est que rien ne semble pouvoir l’interrompre que la volonté humaine. Or, disait Pascal, « la nature de l’homme n’est pas d’aller toujours ; elle a ses allées et venues. » Le relâchement actuel est mauvais signe. Surtout qu’il s’accompagne de délires comme le changement de sexe ou la refonte de l’histoire. Dans Le Figaro, le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin retrace les caractéristiques du cerveau humain, qui est devenu de plus en plus volumineux depuis au moins trois millions d’années. Ce que Hublin ne nous dit pas, c’est si ce développement du cerveau n’est précisément pas cause des comportements erratiques de l’homme. Mais à qui faire appel pour y remédier ? Aux médecins ? Aux philosophes ? Aux religieux ? Bigre ! La vie n’est pas simple !

Claude Reichman

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Il faut baisser toutes les dépenses publiques !

Il faut baisser toutes les dépenses publiques !

L’éclatante victoire de Trump n’aura surpris que les médias de gauche. Tant il était évident que les Américains n’en pouvaient plus des extravagances de ce qu’on a appelé le wokisme, qui voyait dans le changement de sexe l’accomplissement de la civilisation. Les Etats-Unis vont retrouver la raison (que les électeurs de Trump n’avaient pas perdue) et continuer à dominer la planète du haut de leur puissance économique et financière. Les jaloux et les envieux vont devoir trouver autre chose pour nuire.

Quant à l’Europe, elle est en train de se suicider méthodiquement, en se pliant aux diktats des écologistes, qui ont mis à l’ordre du jour la suppression des moteurs thermiques et donc la mort de l’industrie automobile européenne. Et voilà que pour la première fois depuis presque un siècle, Volkswagen ferme des usines, tandis que Stellantis est au plus mal. Et ce n’est qu’un début. En France, tous les voyants économiques sont au rouge. En Allemagne la coalition au pouvoir éclate. Et partout ailleurs en Europe on comprend enfin qu’une immigration massive ne peut que provoquer de graves désordres.

« Tout a toujours mal marché », disait l’historien français de droite Jacques Bainville, mort en 1936. Et encore n’avait-il pas vécu la deuxième guerre mondiale. En fait l’histoire depuis plus de vingt-cinq siècles a montré que la démocratie fonctionne mal et que l’humanité n’a pas d’autre choix, en dehors de celle-ci, que la dictature. Le seul remède au grave dysfonctionnement de la démocratie est la qualité des hommes de gouvernement. Il faut reconnaître à cet égard que Ronald Reagan, Margaret Thatcher et le pape Jean-Paul II ont réussi à abattre le communisme soviétique et ont délivré la planète de ce poison mortel. Ce trio béni n’est pas près de trouver des successeurs, mais le seul fait qu’il ait existé peut nous permettre d’espérer.

Le sort est cruel. En ce moment, les Français assistent au spectacle de gouvernants qui refusent de s’expliquer sur la disparition de 50 milliards dans les finances de notre pays. Personne ne les accuse de se les être mis dans la poche, mais tout de même 50 milliards, ça ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval, comme on disait au temps où il y avait encore des chevaux en ville. En fait l’explication est simple : l’économie et par conséquent les recettes de l’Etat se sont effondrées, comme il était facile de le prévoir par un simple examen de la situation du pays. La France vit à crédit et ne parvient même plus à se passer d’emprunter, pas plus qu’elle n’est capable de rembourser le principal de sa dette.

Si les Allemands n’avaient pas garanti la solidité de la Banque centrale européenne, il y a longtemps que nous n’aurions plus été en mesure d’emprunter. Mais maintenant qu’à son tour l’Allemagne est en crise, il va falloir trouver autre chose pour permettre à la cigale française de continuer à chanter. Par exemple une gestion sérieuse des finances publiques. Et là, ça va faire mal ! Quand un gouvernement veut tailler dans les dépenses publiques, il soulève aussitôt un tsunami de protestations. Qui anéantit rapidement ses projets d’économies. Si bien que la seule méthode possible consiste à baisser la totalité des dépenses sans aucune exception. C’est ainsi que le Canada a procédé, avec succès, au début des années deux mille.

Encore faudrait-il pouvoir persuader les Français de l’efficacité de cette méthode et, pour cela, la leur proposer. Mais les médias se refusent à cette simple évocation, qui ferait passer de mauvaises nuits à la classe dirigeante. Alors continuons de laisser dériver le cadavre au fil de l’eau. Mais à un moment ou à un autre, il se trouvera forcément quelqu’un pour alerter les habitants de cette présence macabre. Et là, je ne vous décris pas les scènes de colère et de panique. Le grand soir sera venu. A toute heure du jour ou de la nuit !

En France, même les réseaux sociaux fonctionnent mal. Quelques individus qui ne représentent qu’eux-mêmes les inondent de leurs messages sans intérêt et y noient ainsi les débats. Il va falloir trouver autre chose. Le mieux serait que les médias se comportent enfin de façon démocratique et n’accueillent pas en permanence la petite smala de chroniqueurs qui y ont leur lit de camp. Les animateurs des chaînes d’information n’ont même pas la liberté de choisir leurs intervenants. C’est une autre petite smala de programmateurs qui est à la manœuvre. Sans la moindre représentativité non plus. La banalité et l’ennui sont ainsi garantis, selon le vœu des propriétaires des médias.

Le système social français et la société d’assistance qu’il a créée sont responsables de l’effondrement démocratique de notre pays. Mais il ne faut qu’une étincelle pour que tout explose. Les causes d’embrasement sont innombrables, à commencer par le manque de ressources qui met plus de 60 % des Français en régime de pauvreté. Les insoumis font leur miel de cette situation. Mais ils n’ont à proposer que de s’en prendre aux riches. Lesquels se sont depuis longtemps mis à l’abri à l’étranger. Il ne restera bientôt plus aux insoumis que de se dépouiller les uns les autres. C’est d’ailleurs ainsi, d’Esope à La Fontaine, que toutes les fables finissent !

Claude Reichman

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Les médias doivent donner la parole au peuple !

Les médias doivent donner la parole au peuple !

Un pan de plafond s’est effondré à la maternité de l’hôpital de Bordeaux. Par bonheur la jeune accouchée sur le lit de laquelle le plafond est tombé n’a pas été touchée, car elle se trouvait sur le côté du lit. C’est ainsi que commence mon ouvrage « La révolution des termites », publié en 1990. A ceci près que la poutre qui s’est effondrée dans ce récit se trouve au ministère des finances. L’important est que tout commence, partout où les choses vont mal, par un effondrement. Bien entendu ce genre d’évènement suscite, toujours et partout les mêmes commentaires. Chacun y voit un mauvais signe pour la société, s’alarme auprès de son entourage, et retourne à ses occupations.

Lorsque, des années plus tard, les effondrements se multiplient, la crise de la société ne fait plus de doute pour personne, et les ministres s’égosillent chaque jour devant les ruines. Mais rien ne change dans l’écoulement du temps. Tout continue comme d’habitude, à ceci près que les citoyens se parlent en hochant la tête en signe d’inquiétude. La seule chose que le pays ne parvient pas à faire est d’adopter une politique pour faire face à la catastrophe. Et celle-ci déroule ses fastes sans que rien ne vienne empêcher leur marche harmonieuse.

L’histoire, que nous avons tous étudiée à l’école, est faite de catastrophes, dont la plupart sont des guerres. A l’ère moderne, il s’agit plutôt de déroutes économiques, même si une bonne guerre est loin d’être exclue. L’essentiel pour les esprits éclairés est que tout aille mal et qu’il soit impossible d’arrêter le cours des évènements. Car sinon cela signifierait qu’il faut que chacun se dresse face au désastre et l’affronte avec courage. Mais que ferait-on alors de nos chères habitudes ?

La France est aujourd’hui en bonne voie d’effondrement. Rien de ce qui se passe dans notre cher et vieux pays n’était imprévisible. Et il s’est trouvé des observateurs avisés pour le prévoir. Bien entendu, personne ne les a pris au sérieux. Non qu’on les eût traités de farfelus, mais parce que leurs prévisions n’étaient jamais accompagnées d’actes. Pour qu’une révolution ait lieu, il faut que des gens se décident à passer à l’action. C’est triste à dire, mais c’est ainsi. Les hommes au pouvoir disposent de la force armée et du droit de s’en servir. En France, par exemple, ils ne s’en privent pas en ce moment, où les gendarmes et les CRS font un festival. Sans que personne ne les en empêche vraiment. Il est vrai qu’à ce jour ils réussissent à maintenir l’ordre, à condition de ne pas trop regarder du côté des banlieues.

La dernière révolution, celles des gilets jaunes, a été brisée par les forces de l’ordre, qui n’ont pas hésité à frapper et à éborgner les manifestants, sur l’ordre de Macron. Exit les réformes. Les électeurs ne savent plus où ils en sont et envoient n’importe qui à l’Assemblée. Du coup, la France est ingouvernable. Elle ne supporte plus Macron, mais au lieu de démissionner, il parade là où il peut et entretient le désordre. Tout cela est le résultat d’un demi-siècle de mal-gouvernance, que la société civile n’a pas su empêcher. Il ne nous reste plus que le chaos pour commencer à entrevoir une issue.

Face à la paralysie de l’Etat, il y a encore les Français. C’est dire que nous ne sommes pas désarmés car nos compatriotes sont des hommes et des femmes de qualité. Il faut leur donner le pouvoir par le biais de comités locaux qui se réuniront en Etats généraux. C’est ainsi que s’est faite la révolution de 1789. Plus aucun corps constitué n’a le moindre crédit dans notre pays. Cette crise des institutions est le résultat de la prise du pouvoir par les hauts fonctionnaires. Ils n’ont aucune légitimité à le détenir. Le lien entre gouvernants et gouvernés est rompu. Une crise de ce type ne peut se résoudre que par une grande lessive.

Les médias ne jouent pas leur rôle, et ils ne le joueront pas. Tenus par des capitaux d’Etat ou privés, ils n’ont aucun lien avec le peuple. Les réseaux sociaux ont eux aussi perdu toute crédibilité. Il faudra que des voix nouvelles les régénèrent. Et que ceux qui s’en sont immodestement emparés laissent la parole aux autres. Le seul élément d’optimisme réside dans une loi de la nature qui veut que les plus dynamiques guident les autres. Il suffit qu’ils se décident à le faire. En deux siècles, l’humanité à fait d’immenses progrès matériels. Les progrès moraux restent à faire. Que les vrais penseurs se mettent au travail !

Au VIe siècle avant notre ère, à Milet en Ionie, il a suffi de quelques esprits d’élite pour que l’homme apprenne à raisonner. Depuis, on n’a guère progressé. Ce qui manque à l’homme actuellement, ce ne sont pas les connaissances, c’est la logique. Or celle-ci ne peut s’épanouir qu’à condition de refréner les passions. C’est tout l’enjeu de la situation actuelle. Quand on entend sur les chaînes d’information des parleurs professionnels s’écharper à coup d’arguments stupides, on ne peut qu’être consterné de ce triomphe de l’obscurantisme. Or c’est celui-ci qui, aujourd’hui, fait l’opinion. Première mission des gens de bien : chasser les bavards du temple et donner la parole au peuple !

Claude Reichman

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Il ne suffit pas de regarder CNews !

Il ne suffit pas de regarder CNews !

Le parallélisme est troublant. L’Etat prélève les deux tiers de ce que produit le pays. Les deux tiers de la population sont pauvres. Quel rapport ? diront certains. Eh bien si, il y a un rapport étroit entre ces deux constats. C’est parce que les prélèvements de l’Etat sont aussi élevés que les Français n’ont  plus de quoi vivre. Du même coup s’effondre le mythe qui voudrait que l’Etat fonctionne pour le bien des citoyens. En fait il ne fonctionne que pour lui-même. En vertu d’un principe universel qui pousse toute organisation vivante vers le gigantisme.

Par chance, la course au gigantisme est le plus souvent interrompue par l’adversité. Celle-ci peut se manifester sous la forme d’une catastrophe naturelle, comme la chute de cette météorite qui a mis fin au règne des dinosaures. Ou bien d’une révolution politique, qui abat une pesante et omniprésente dictature, comme celle du communisme européen.  Ou bien encore d’une épidémie, comme la Grande peste  qui a réduit pour des siècles la population mondiale. Mais faut-il parler de chance quand la fin du gigantisme a tout d’une catastrophe ?

En fait la course au gigantisme est une calamité que seul peut interrompre sans provoquer de catastrophe le progrès humain. Et il n’y a guère que deux siècles que notre action peut réussir dans ce genre d’épreuve. Encore faut-il préciser qu’une guerre nucléaire pourrait être aussi le résultat du progrès technologique humain. Si bien que c’est dans la maîtrise du comportement des hommes que réside le meilleur espoir de la planète.

L’homme est devenu capable de dévier, par le tir de fusées, la trajectoire d’un astéroïde, de créer des médicaments contre toute épidémie, de construire des habitations résistant aux tremblements de terre et de lever des armées contre les dictatures violant les droits humains. Mais la seule chose qu’il ne sache pas faire, c’est empêcher la croissance de l’Etat. En fait, cela, il sait très bien le faire, mais force est de constater qu’il ne le fait pas et que les Etats obèses se multiplient. S’agit-il d’une malédiction, ou plus simplement d’un intérêt collectif mal compris ?

J’opte pour la dernière hypothèse.  Partout dans le monde, des hommes et des femmes se présentent à leurs semblables comme des êtres capables de faire leur bien et, à cet effet, les soumettent à une véritable tyrannie sociale, administrative et fiscale. La multiplication des catégories bénéficiaires fait qu’aucune coalition démocratique ne peut se créer contre cette dérive. Et que cette dernière se poursuit inexorablement. Jusqu’au moment où l’appauvrissement général et le désordre finissent par provoquer une révolution. Mais le plus souvent celle-ci n’aboutit qu’à un changement de pouvoir qui poursuit la même politique tant celle-ci a de partisans intéressés.

Si bien que finalement la meilleure protection contre le gigantisme  de l’Etat est la doctrine libérale, qui veut une gouvernance réduite au strict nécessaire de façon à permettre aux qualités individuelles de s’épanouir et de créer de la richesse pour tout le monde. Mais cette doctrine a le plus grand mal à s’imposer dans les Etats qui ont toujours été absolutistes et dont la France est le meilleur exemple. Nous vivons en ce moment dans notre pays l’aboutissement catastrophique de l’étatisme le plus fanatique. Tout le monde est persuadé que cela va mal finir, mais personne n’est capable de mobiliser les énergies pour provoquer un sursaut salvateur. Que vogue donc la galère, et que la providence veille sur nous !

Si l’on avait écouté Clemenceau et non Jules Ferry, on ne se serait pas lancé dans l’aventure coloniale et l’immigration n’aurait pas déferlé sur la France, augmentant encore les problèmes. Le système social français est pratiquement la seule cause de l’immigration. Nous avons la possibilité de le réformer en mettant en œuvre les dispositions européennes, qui permettront une réforme en douceur de l’Etat providence. Les politiciens français s’y opposent de toute leur force, sachant que la disparition de ce monstre signifiera la leur. Et ils ont trouvé des soutiens en la personne de tous les bénéficiaires de prestations sociales, affolés à l’idée d’en être privés.

La réforme finira pourtant par se faire, car elle est inscrite dans les dispositions d’ordre public qui résultent des traités et figurent dans les lois nationales. Et la cour de cassation a tranché en faveur de leur application. Nous sommes donc à la veille de la plus grande réforme que la France ait connue depuis la Libération. Elle n’a que trop tardé. Notre pays est au bord du gouffre et la multiplication du banditisme « insoumis » en est la preuve flagrante. La France raisonnable est indignée de ces pratiques mais elle n’est pour l’instant capable que de regarder CNews en guise d’action. Il va falloir songer à faire mieux si l’on veut s’en sortir !

Claude Reichman

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