Tous les articles par Claude Reichman

Je vous pose la question : qu’est-ce qu’un régime de retraite ? 

Je vous pose la question : qu’est-ce qu’un régime de retraite ?

Le débat politique en France en ce moment ressemble plus à une foire d’empoigne qu’à un échange démocratique. Le nombre d’insanités à la minute est en croissance permanente, et chacun se demande comment tout cela va finir. La réponse est évidente : cela va mal finir, car aucune solution sérieuse n’est proposée par les acteurs politiques. Les deux principaux problèmes français sont la stagnation économique et la faillite du régime de retraite. L’économie est asphyxiée par les charges sociales et la baisse du nombre de cotisants rend impossible la poursuite du système de répartition. Tout commande donc de changer de système social.

N’importe quel peuple sensé se rangerait à cette solution et s’empresserait de la mettre en œuvre. Pas les Français. Ils préfèrent s’invectiver et se maudire mutuellement. En réalité, il ne faut pas parler des Français mais de leur classe dirigeante. Le peuple n’est pas appelé à s’exprimer sur ce sujet. Il contemple donc le spectacle avec inquiétude et ne sait pas à qui faire confiance. Essayons d’aider nos compatriotes. Tout d’abord en leur posant une question : qu’est-ce qu’un régime de retraite ? La réponse est simple. C’est un système de prévoyance qui consiste à garantir aux souscripteurs le versement d’une pension quand ils devront quitter la vie active. C’est ce que les Français ont compris et ils attendent donc du régime de retraite qui leur est imposé par l’Etat qu’il leur verse cette pension le jour venu. Or il paraît, à lire certains auteurs officiels qui commencent à se lâcher, que cette promesse n’en est pas une et que les souscripteurs forcés auraient dû le comprendre.

Nous sommes donc face à une gigantesque escroquerie, fondée sur la méthode de Ponzi, qui consiste à appâter les souscripteurs par des pensions initiales très confortables, mais appelées à se réduire au fil des ans jusqu’à disparaître complètement faute de cotisants. Dans les milieux officiels, tout le monde savait depuis longtemps que le système de retraite allait s’effondrer. Nommé premier ministre par Mitterrand, Rocard avait publié un livre blanc qui ne cachait pas la vérité aux Français. Et comme il savait que personne ne ferait rien pour éviter la catastrophe, il avait inventé la cotisation sociale généralisée (CSG), qui allait permettre de retarder l’effondrement. Et de fait aujourd’hui cette taxe rapporte plus de 150 milliards par an, sans lesquels la Sécurité sociale aurait disparu depuis longtemps.

Je dois au lecteur d’avouer que mes avertissements sur la chute certaine du régime se heurtaient au scepticisme général. Faisant une conférence devant un cercle d’investisseurs, et développant ces informations, j’entendis pendant un silence un homme d’une cinquantaine d’années se pencher vers son épouse du même âge et lui dire, parlant de moi : « Il est fou ! ». Connaissant le dicton populaire « Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre », je ne fis pas de cas de cette remarque et poursuivis mon propos.

Les questions que je vous pose sont les suivantes : Pourquoi voulez-vous que l’Etat s’occupe de votre retraite ? L’expérience actuelle ne vous a donc pas guéri ? Je suis convaincu que chacun, dans le monde actuel, peut choisir son mode de retraite. Il existe des mutuelles, des fonds de pension, des sociétés d’assurance qui peuvent parfaitement gérer l’argent que vous mettrez de côté et qui vous le reverseront en rente et en capital le moment venu, augmenté d’intérêts raisonnables qui feront de vous un homme ou une femme tranquille. Que voudriez-vous de plus ? Et que l’Etat peut-il vous proposer de mieux ? Rien. C’est pour cela qu’il vous l’impose !

La sagesse est donc de supprimer l’actuel système de répartition, non sans avoir créé un fonds de solidarité pour aider ceux qui sont actuellement pensionnés et qui ne peuvent donc pas se retourner vers le nouveau système. Et personne – sauf les idéologues collectivistes – ne regrettera la retraite par répartition qui aura jeté la France au bord de la guerre civile. Ajoutons qu’une injustice scandaleuse sera supprimée par la même occasion, celle qui consiste à contraindre la jeunesse à cotiser à fonds perdus à la retraite des personnes âgées sans la moindre chance de retour. Cette double escroquerie aura sapé le sens civique des Français et ruiné leur confiance en l’Etat.

Un autre bienfait de cette réforme viendra bien sûr relancer l’économie française en l’allégeant des insupportables charges qui la ruinent. Ce que les Français ne comprennent pas (parce qu’on ne le leur explique pas), c’est que les impôts, les charges et les taxes constituent un poids unique qui pèse sur tous les habitants du pays, même s’ils sont touchés différemment. Le modeste salarié ressent ainsi, sans le savoir, l’impôt sur la fortune, même s’il n’en a aucune, parce que l’impôt se diffuse comme le fait le vol du papillon à l’autre bout du monde, qui finit par perturber l’atmosphère partout sur la planète. La paix universelle n’a jamais existé et n’existera pas tant que les humains, qui en sont les principaux perturbateurs, ne se décideront pas à être raisonnables. Mais commençons par les retraites. Ce sera déjà ça !

Claude Reichman

 

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Il nous faut un président capable !

Il nous faut un président capable !

Louis Schweitzer qui vient de mourir était un énarque de la promotion Robespierre. Vous avez tout le mal français en une phrase. Cette grande bringue maladroite et empruntée était entrée dans l’administration française sous le patronage d’un révolutionnaire enragé. D’où peut-être, si l’on étend cette référence, l’incapacité de notre classe dirigeante – faite d’énarques – à gouverner le pays en bons pères de famille, comme on le dit dans les contrats d’assurance. Nous avons commis l’immense bêtise de confier notre destin à une bande d’incapables enragés. J’ai connu beaucoup d’énarques. Ce n’était pas de mauvaises personnes, en apparence, Mais dès qu’on les laissait faire, la rage sourdait sur leurs lèvres.

Dans un autre genre, les New-Yorkais viennent eux aussi de faire une grosse bêtise en confiant les clés de leur cité à un musulman militant, issu d’une famille d’intellectuels et d’artistes indiens mais enragé de n’être pas clair de peau ni issu d’une famille américaine. C’est curieux cette façon qu’a l’humanité de multiplier les stupidités et les imprudences au lieu de gérer sagement le patrimoine que deux millions d’années ont construit. La IIIe République française avait, pendant quelques dizaines d’années, ressuscité le cursus honorum de l’antiquité romaine en ne promouvant ses responsables qu’à la condition qu’ils eussent fait leurs preuves au fil des ans. Ce qui n’empêcha pas la République de sombrer en quelques heures en 1940. « La mer toujours recommencée », disait Paul Valéry. Il en va de même pour la connerie.

Ce que nous apprennent ces épreuves toujours recommencées, c’est que l’homme doit avoir une attitude modeste. Les fanfarons et les dictateurs encombrent les pages d’histoire et n’ont laissé aucune trace valide dans la civilisation humaine. Un bon exercice appliqué consisterait à observer la crise français actuelle et le comportement de ceux qui y interviennent. On dénoterait une propension au délire permanent qui est le propre des maladies mentales. Nos dirigeants ne sont pas tous fous à lier, mais certains mériteraient d’être empêchés de nuire. Il n’y a hélas pas d’autorité capable de procéder à ce traitement salutaire, puisque le premier de nos élus serait lui-même susceptible de figurer sur cette liste et que tous ceux qu’il a promus ne valent guère mieux. Je me souviens de ce que me disait Pierre Messmer : « Il est vrai qu’on n’a pas de chance en ce moment ».

Puisqu’on en est aux premiers ministres, Raymond Barre, que je voyais régulièrement, ne manquait jamais de s’écrier : « Il faut arrêter de dépenser ! ». Déjà ! Cela n’a jamais cessé depuis et nous en sommes à 3500 milliards de dette, sans compter la dette hors-bilan, constituée essentiellement des engagements de retraite, mais qui vient d’être rayée d’un trait de plume par le directeur de la Banque publique d’investissement, Nicolas Dufourcq, un énarque bon teint, pour qui ces engagements n’en sont pas puisque, contrairement à  l’idée des Français, la retraite par répartition ne leur a jamais rien promis ! Cela fait bien longtemps que j’en avais prévenu nos compatriotes, mais je me heurtais à l’incrédulité générale, qu’incarnait à merveille cette journaliste de l’AFP qui, face à mes arguments, m’assénait : « Monsieur, les retraites seront payées ! » Je n’ai pas conservé ses coordonnées, les jugeant inutiles. Cela ne me prive que d’un petit plaisir.

La situation de la France n’est pas grave mais désespérée. Elle n’est pas grave puisqu’on peut parfaitement se délivrer de l’endettement par une sévère politique d’économies, mais elle est désespérée puisque personne dans la classe politique en veut en faire. L’espoir ne renaîtra que par un changement de classe politique. La méthode consiste soit dans des élections, soit dans une révolution. Les Français ont le choix. L’essentiel est qu’accède au pouvoir une nouvelle équipe, conduite par un vrai leader – qui peut être une femme – et qui se soit engagé devant le peuple à conduire fermement le redressement national. Je ne doute pas du soutien largement majoritaire des Français, qui ont parfaitement compris ce que les politiciens actuels ne veulent pas voir et dont l’exaspération monte au fil des jours sans réforme.

Ce dont il va falloir se débarrasser en toute priorité, c’est de la société d’assistance, dont la méthode peut se résumer par la formule « un problème, une subvention ». On ne résout rien ainsi. Au contraire, on fixe le problème, qui ne cesse ensuite de s’aggraver. Disons-le avec force : on ne vit pas bien dans une telle société, qui fait honte aux citoyens courageux sans jamais satisfaire les assistés. Le fait d’avoir élu Emmanuel Macron en 2017 a été une véritable catastrophe. Rien dans sa vie ne le disposait à représenter les Français. Il n’était pas des leurs, mais une pièce rapportée venue de nulle part et n’allant nulle part. Son élection a été le fait de quelques conseillers occultes qui se sont pris pour des visionnaires, alors qu’ils n’étaient que des visiteurs du soir emplis de leur importance pourtant ténue. Comment un peuple peut-il faire fausse route à ce point ? Probablement en laissant n’importe qui faire n’importe quoi. Napoléon demandait, en nommant un général : « A-t-il de la chance ? «  Aujourd’hui, en nommant un président, on devrait se poser la question : « Est-il capable ? »

Claude Reichman

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Une majorité de droite pour faire reculer l’Etat !

Une majorité de droite pour faire reculer l’Etat !

Certains oiseaux sont si petits qu’ils trouvent abri dans une rose. Certain humains sont si stupides qu’ils trouvent refuge à l’Assemblée nationale. La nature est pleine d’inspiration. Pour le meilleur et pour le pire. Le malheur de l’homme vient de la taille de son cerveau. La cavité crânienne est passée de 400 cm3 à 1400 cm3 en moins de deux millions d’années, et le cerveau l’a aussitôt remplie. Depuis il mouline. Il a inventé pléthore de religions, et le moteur à explosion, qui a voué le cheval à des missions décoratrices, après ses cinq mille ans de bons et loyaux services. Et voilà que l’intelligence artificielle va rendre la nôtre inutile. Je résume évidemment.

Heureusement, il nous reste l’attirance des sexes. Rien à faire. Vous mettez des humains tout près les uns des autres, et ils vont rapidement s’accoupler. Le résultat est plutôt positif : huit milliards d’humains sur terre. Il y eut un certain Malthus qui s’inquiéta pour beaucoup moins que cela. Il fut finalement rejeté par la majorité qui préférait s’accoupler que de se restreindre. On a un petit écho de ce débat en France où une majorité politique préfère dépenser plutôt qu’économiser et fait des dettes aussi facilement que des enfants. Tout cela finalement n’a pas grand-chose à voir avec ce que l’homme a fait de meilleur, la civilisation occidentale. Les instincts continuent de régner sur terre. Pour ce qui est des animaux, rien à dire, ils ne sont pas construits pour se civiliser, ils ont seulement des instincts assez modérés qui ne les rendent féroces que si la faim les tenaille. Pour ce qui est des humains, c’est autre chose.

Au fond tout cela nous fait constater que la sagesse n’est pas la qualité dominante de l’homme. Depuis que les Grecs du VIe siècle avant notre ère, en Ionie, aient décidé d’apprendre à raisonner et y soient admirablement parvenus, les progrès ont été minces. La raison de cette défaite de l’intelligence, c’est la passion. Elle est une composante essentielle de l’esprit humain. Essayez de raisonner un homme pris de passion, ou une femme d’ailleurs. Vous n’y parviendrez pas. En ce moment, à l’Assemblée nationale française, il y a une femme blonde  qui hurle qu’il faut prendre les économies des gens. Même Cyril Hanouna, qui n’a peur de rien, dit qu’elle lui fait peur. On dirait bien à Hanouna d’user de son charme pour l’apaiser, mais ce serait peine perdue. Et si certains humoristes se pointaient chez elle en criant qu’ils viennent saisir ses économies, ça ne marcherait pas non plus, car, comme tous les gens de gauche, elle a appris à se peindre en victime et hurlerait aussitôt à tous les échos que l’extrême droite l’étrangle. De son métier, cette femme est fonctionnaire territoriale. Il devait y avoir une sacrée ambiance dans les bureaux.

Une société occidentale ne peut fonctionner selon ses propres critères que si elle ne prélève pas plus du tiers des ressources de l’Etat. Au-delà, on donne à n’importe quel groupe les moyens d’influer de façon non démocratique sur la politique globale. Les nazis étaient devenus tout puissants en Allemagne par leurs poids électoral, alors même qu’ils n’avaient recueilli que 33 pour cent des suffrages. Bien que minoritaires en voix, ils avaient prise sur les mécanismes d’un Etat contrôlant 48 % des dépenses publiques. On sait ce qu’ils en ont fait.

En France, les dépenses publiques ont atteint près des deux tiers de la production. La démocratie est donc hors de contrôle. La bataille qui se livre actuellement à l’Assemblée nationale n’a pas pour but de réduire le défit et la dette, mais de s’assurer le contrôle de l’Etat et donc le pouvoir. Celui-ci ne pourra être digne d’un Etat occidental s’il contrôle autant de richesse publique. Encore faut-il dire, en parlant de richesse, que celle-ci est faite chez nous de plus de déficits que d’avoirs. Mais tant qu’on fait crédit à la France, le gouvernement peut gouverner, fût-ce très mal.

La seule majorité politique possible en France est une alliance entre le RN et ce qui reste du parti gaulliste, LR. En vingt ans, le rapport de forces s’est inversé. Les anciens gaullistes, quand ils étaient les plus nombreux, se refusaient à toute alliance à droite. Ils vont devoir en rabattre s’ils ne veulent pas disparaître. Toute la question actuelle est d’ailleurs dans cette alternative. Une nouvelle majorité de droite ne peut avoir pour programme que de faire reculer l’Etat. Aucun des deux partenaires de cette encore hypothétique alliance n’y est vraiment prêt. Ils vont devoir se faire violence ou se résoudre à un chaos dont nul ne sortira vainqueur.

La seule recette victorieuse ne peut consister qu’en une réflexion vigoureuse sur la société dans laquelle nous voulons vivre. Une société de liberté est sans aucun doute celle que les Français préfèrent. Il va falloir pour cela renoncer à l’Etat providence et se borner à l’Etat charitable, c’est-à-dire à n’aider que les personnes dans le besoin. Mais pour commencer il faut concevoir un dispositif d’aide aux retraités dont les pensions auront diminué en raison de la baisse du nombre de cotisants du système de répartition. Ce secours devra être provisoire, jusqu’à la fin de ce système. La nouvelle retraite sera libre, fournie par des mutuelles ou des assurances, et consolidée par un large accès à la propriété. Au fond, il ne s’agira que de se ranger sous la bannière des Droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui reste la pierre angulaire de notre Constitution.

Claude Reichman

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Les Français sont-ils devenus bêtes ?

Les Français sont-ils devenus bêtes ?

Ce qui est arrivé aux Français me consterne : ils sont devenus bêtes ! Comment une telle catastrophe a-t-elle pu se produire ? Entendons- nous bien : jamais je n’ai pris mes compatriotes pour des imbéciles. Bien au contraire. J’ai toujours su que le peuple est intelligent. Ne serait-ce que parce que j’ai vécu avec lui. Certes j’ai fait des études universitaires et j’ai eu la chance d’avoir des parents qui aimaient la culture, mais j’ai joué au foot, j’ai eu des copains de tous les milieux, j’ai passé plus de deux ans à l’armée, bref j’ai vécu comme tout le monde. Et j’ai soigné assez de gens pour connaître bien mes semblables.

Tout cela étant dit, force m’est de constater que face à une situation politique devenue complexe à force de divisions, les Français ne savent plus à quel saint se vouer et racontent vraiment n’importe quoi. Pas sur tous les sujets. Sur l’immigration, l’insécurité, les mœurs, ils savent très bien à quoi s’en tenir. Certes le pouvoir ne les entend pas, mais ils sont convaincus que les évènements finiront par leur donner raison. Là où les choses se gâtent, c’est sur les sujets économiques. Il faut reconnaître qu’il s’agit là de domaines où le simple bon sens ne suffit pas. Certaines connaissances sont nécessaires si l’on ne veut pas dire trop de bêtises. Et surtout il faut être assez informé pour connaître les dessous de certaines politiques. On en arrive donc au problème de l’information, et c’est là que les choses se gâtent.

L’information, en France, s’est figée. Une caste règne sur les médias d’information, faite de milliardaires (très peu) et de simples journalistes ayant trouvé une place et tremblant de peur de la perdre. De ce fait, plus rien ne bouge. Faire passer une information est aussi simple que difficile. N’importe qui peut diffuser ce qu’il veut sur les réseaux sociaux, mais ceux-ci n’ont finalement pas beaucoup d’influence, sauf quand il s’agit de propos haineux, diffamatoires ou d’affaires de mœurs. Il en va tout autrement des sujets sérieux. Là l’effet mainstream joue à fond. L’encadrement des rédactions fait que toute information dérangeante est aussitôt bannie. Les journalistes qu’on voit à l’antenne ne sont pas les vrais décideurs des informations ou des opinions qu’ils diffusent. Tout a été préalablement passé au crible de rédacteurs en chef que l’on ne connaît pas et dont on ne sait pas à quelle tendance ils se rattachent. Tout au plus sait-on qu’ils font tout ce qu’ils peuvent pour ne pas déplaire à l’actionnaire du média qui les emploie.

Les quelques milliardaires qui détiennent les principaux médias n’ont pas d’opinions tranchées. Tout au plus ne veulent-ils pas faire exploser la société française et la classe politique. Sans avoir à donner leurs consignes, ils sont compris à demi-mots et à quart de sourires par les rédacteurs en chef, qui ont à arbitrer entre les informations et les commentaires. Et c’est ainsi que rien ne bouge. La France s’est mise dans de beaux draps ces dernières années. Elle cumule une énorme dette publique, une économie brisée par la concurrence internationale et une population immigrée comptant environ vingt millions de personnes de civilisation musulmane. C’est dire qu’à tous ces maux il faut d’urgence trouver remède. Mais comme personne n’est d’accord sur des mesures radicales, qui seules pourraient avoir un effet bénéfique, on ne fait rien et la situation s’aggrave.

Ajoutons à ce tableau un président de la République en bout de course, des politiciens divisés et le plus souvent épuisés de devoir tenir des propos stupides à force de démagogie, et vous avez ce que les policiers appellent une scène de crime. A ceci près que le crime n’a pas encore eu lieu. Mails il va venir, cela tous les Français en sont sûrs. Quand De Gaulle est revenu en 1958, il a tout d’abord rétabli l’ordre et relancé l’économie. C’est exactement ce qu’il faut faire aujourd’hui. Pour ce qui est de l’ordre, les mesures à prendre sont très classiques et parfaitement connues des responsables. Il leur suffit d’être soutenus par le gouvernement et l’ordre se rétablira car nos forces de sécurité sont tout à fait aptes à leur mission. Il en va tout autrement de l’économie. Là nous avons à faire à un Himalaya, pour reprendre le mot de Bayrou, seule trace de son  passage à Matignon.

Le système social français est évidemment responsable de la crise économique. Personne ne peut en douter. On pouvait entendre ces jours-ci le responsable de la stratégie d’Airbus expliquer devant le Sénat qu’avec des salaires grevés de 50 % de charges sociales, la France ne pouvait pas soutenir la concurrence de l’Espagne, l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Cela, tout le monde le sait et tout le monde le dit. Mais personne ne fait rien. Qu’attend-on ? L’explosion finale de l’économie française avec ses millions de victimes ?

Alors ce n’est pas en criant qu’il faut faire payer les riches ou traquer la fraude qu’on s’en sortira. Certes il y a des riches (encore un peu en France) et de la fraude, mais ni les uns ni l’autre n’expliquent notre mal. Celui-ci est dû à notre organisation sociale, qui est à changer de fond en comble. Cela demande seulement un peu de clairvoyance et de détermination. Et très probablement aussi le renouvellement d’une classe politique usée par l’impuissance. Et alors, vous verrez, tout d’un coup les Français redeviendront intelligents. Ce qu’ils n’avaient jamais cessé d’être. Mais sans oser le montrer !

Claude Reichman

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Un truc de dingue !

                                                                               Enfin !

Cela fait plus de vingt ans que je clame sur tous les toits : le système français de retraite va s’effondrer, faute de cotisants. On n’a pas voulu m’entendre, comme si se boucher les oreilles était la bonne façon de réagir. Aujourd’hui, des voix officielles s’élèvent pour confirmer mon pronostic. C’est le cas de Nicolas Dufourcq, directeur général de la Banque publique d’investissement, qui, dans une interview à BFM Business, s’écrie qu’on “a créé un truc de dingue”. Le pauvre homme s’en félicite, parce que ce système  est généreux ! Générosité d’énarque, qui  disparaîtra des radars le jour où les retraités miséreux chercheront des responsables. En attendant savourons ses propos … avec l’amertume qui convient !

Claude Reichman

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“‘J’ai cotisé donc j’ai le droit’ est une idée fausse”: pour le patron de Bpifrance, le système de retraite par répartition est mal compris par certains Français

Nicolas Dufourcq, le directeur général de la Banque publique d’investissement, appelle à “dépolitiser” le débat sur les retraites et insiste sur sa dimension démographique.

Le débat sur les retraites est obscurci par une confusion selon Nicolas Dufourcq. “On a mis dans la tête des Français qu’ils avaient cotisé et qu’ils avaient donc droit (…), mais ce n’est pas le principe” d’un système de retraite par répartition, a estimé le directeur général de Bpifrance sur le plateau de BFM Business, ce mercredi 15 octobre, alors que le gouvernement de Sébastien Lecornu a annoncé la suspension de la très impopulaire réforme de 2023.

Dans un système par répartition, “les retraites sont des dépenses publiques annuelles, financées par des prélèvements annuels. Ce n’est pas parce que vous payez beaucoup de cotisations dans votre vie que vous en bénéficierez, ce n’est pas vrai”, a insisté Nicolas Dufourcq, qui publie un nouveau livre intitulé La dette sociale de la France 1974-2024 (Odile Jacob).

La retraite par répartition, c’est pas du tout comme une assurance privée où vous avez un lien de causalité absolument direct entre le volume cotisé et ce que vous allez recevoir. Les critères sont révisés régulièrement, ils n’ont pas cessé de changer depuis les années 1970″, a rappelé le directeur général de Bpifrance, passé par le cabinet du ministre des Affaires sociales au début des années 1990.

En effet, alors que les taux de cotisation des salariés du privé ont doublé depuis 1975, les pensions et le niveau de vie relatifs des retraités sont amenés à se réduire progressivement, comme l’a expliqué BFM Business. Ainsi, alors qu’un actif de la génération 1940 aura cotisé en moyenne 18,8% de son salaire brut au cours de sa carrière, sa pension de retraite équivaut, en moyenne, à 77% de son revenu d’activité (il s’agit du taux de remplacement), selon les analyses du Conseil d’orientation des retraites.

Au contraire, alors qu’un actif de la génération 1980 cotisera en moyenne 27,9% de son salaire brut, son taux de remplacement ne sera que de 68,9%. Ce taux de remplacement baissera encore pour les générations suivantes. De ce fait, le niveau de vie relatif des futurs retraités va progressivement décroître alors qu’ils cotiseront davantage, en proportion de leurs revenus, que leurs aînés.

“Prise de conscience tardive”

Pour Nicolas Dufourcq, le débat actuel sur les retraites s’inscrit “dans la très longue histoire de la prise de conscience très tardive du vieillissement du pays. La France a pris un énorme coup de vieux”. Le haut fonctionnaire estime nécessaire de “dépolitiser” ce débat, qui relèverait avant d’une “question démographique”.

“Félicitons-nous d’avoir créé un truc de dingue, où le sans-domicile fixe et le grand bourgeois sont soignés de la même manière à l’hôpital avec un reste à charge de 5%, le plus faible du monde, avec les retraites les plus généreuses d’Europe (..). Mais ce système est menacé dès lors que l’économie ne croît pas aussi vite que les dépenses sociales. Il faut ralentir leur croissance”, estime Nicolas Dufourcq.

Les Français sont très pessimistes sur l’avenir de leur système de retraies. Près de trois quarts des Français (73%) pensent que le système de retraite par répartition n’existera plus ou “probablement” plus en 2050, selon un sondage Toluna/Harris Interactive dévoilé ce mercredi pour le Haut commissariat à la stratégie et au plan. D’ici dix ans, en 2035, plus de sept Français sur 10 pensent que ce système “se sera dégradé”, selon l’enquête.


Pierre Lann

 

 
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Un tabou français !

Un tabou français !

Cette mère de famille marseillaise circulant avec son jeune fils dans un bus y rencontra une amie. « Je viens de chez le docteur avec mon petit », lui dit-elle. « Qu’est-ce qu’il a ? », s’enquit la voisine. « Le complexe d’Œdipe », lui répondit la maman. « Hou la la », fit la voisine. Et d’ajouter : « Qu’est-ce que c’est ? » « Je ne sais pas », dit la mère. Alors la bonne voisine conclut cette discussion par un de ces propos qui ramènent la paix dans les âmes : « L’essentiel, c’est qu’il aime bien sa maman. » Je repense à cette histoire chaque fois que j’entends un débat sur les chaînes d’information à propos de la situation de la France. Impossible d’y trouver le moindre propos ouvrant la perspective de solutions. Mais des intervenants qui finalement se trouvent bien à discuter ensemble. « C’est l’essentiel »,  dirait la bonne dame de Marseille.

Aucun des participants à ces débats n’est stupide. Bien au contraire. Mais ils sont tous frappés de paralysie. Pourquoi ? Parce que la société française comporte des interdits. Exactement comme une société primitive. Non qu’elle le soit demeurée, mais parce qu’un tabou produit toujours le même effet, quelle que soit l’époque et le sujet. Le vingtième siècle a été marqué en Europe par le communisme. Il a régné sous sa forme soviétique sur toute l’Europe de l’Est et a profondément imprégné l’Ouest, qui pourtant ne s’était pas laissé conquérir par l’armée rouge, grâce à la présence de l’armée américaine.  Les meilleurs intellectuels de l’Ouest eurent un seul souci. Non pas l’existence de Dieu, mais leur rapport au communisme, entendu comme un rapport essentiel au peuple.

Or le peuple, partout, était victime du communisme. Il ne fallait donc pas faire la moindre concession intellectuelle à ce dernier, mais le combattre avec la dernière énergie. Le Figaro célèbre la mémoire de Raymond Aron, qui illustra ses colonnes pendant les décennies d’après guerre. Aron éprouvait de la répulsion et en même temps de l’attirance pour le communisme. Il n’y céda jamais mais son message en fut marqué. Et de toute façon l’immense majorité des intellectuels français penchait pour le communisme. De ce fait la politique française ne fut jamais qu’un succédané du communisme, tandis que le libéralisme apparaissait comme un produit étranger, importé des Etats- Unis.

Il ne faut pas s’étonner que la Sécurité sociale ait pu marquer de son emprise la société française. J’ai retrouvé dans mes archives un document de campagne de Georges Pompidou pour l’élection présidentielle de 1969. Pas un mot sur la Sécurité sociale. Pourtant deux ans auparavant celle-ci avait fait du souci à Pompidou, alors premier ministre, en raison de ses déficits récurrents et sans cesse augmentés. Il avait cru se débarrasser du problème en confiant à Jeanneney le soin de la réformer par ordonnances, réalisant ainsi la prédiction de Frédéric Bastiat qui voyait dans l’intervention de l’Etat la fin du mutualisme. Mais Pompidou n’avait pas compris que ce monstre communiste allait, quelques décennies plus tard, entraîner la Ve République dans la tombe. C’est ce que nous vivons actuellement.

Evidemment, tout le monde vous dira que la Sécu c’est bien, parce qu’elle nous protège. Je vois parfois à la pharmacie de bonnes bourgeoises des beaux quartiers de Paris faire tamponner soigneusement une ordonnance de six sous pour bénéficier de leur remboursement. Elles ne se rendent même pas compte de l’incongruité de leur conduite. Mais que voulez-vous, la gratuité est une maladie inguérissable, sauf par un traitement radical de suppression. Supprimer la Sécu n’est pas supprimer l’assurance. Il s’agit de la remplacer par une assurance moderne et bien gérée et ne donnant pas prise à tous les abus. De plus la Sécu, c’est aussi la retraite. Celle-ci agonise faute de cotisants. La remplacer par un système de capitalisation qui fera du smicard un retraité aisé est une action de salubrité publique. De quoi la France a-t-elle peur ? De l’aisance et de la liberté ?

On attend en France que tous les citoyens se lèvent pour exiger la liberté de la protection sociale. C’est un combat déjà gagné, puisque les lois instituant la liberté figurent toutes au Journal officiel. Il ne s’agit que d’un combat contre un pronunciamento politique et judiciaire dont les auteurs méritent la prison. Un peuple doit savoir sévir contre ceux qui le trahissent. L’histoire est plus que sévère envers les nations qui ne révoltent pas contre ceux qui les malmènent. Pour faire écho à l’histoire marseillaise que je vous ai narrée en commençant, sachez qu’un éminent journaliste économique a réalisé une émission  sur une de mes conférences de liberté et que pour la faire passer sur la chaîne publique où il officiait, il a dû faire en sorte qu’elle ne figurât pas au programme. Elle a quand même été diffusée.  Oh bonne mère !

Claude Reichman

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En finir avec la tyrannie du statu quo !

En finir avec la tyrannie du statu quo !

La Ve République se meurt de son incapacité à régler son principal problème. Ce que les citoyens attendent du pouvoir, en démocratie, c’est qu’il les protège des catastrophes quand elles sont prévisibles. Rien de plus prévisible que le déficit budgétaire. Il résulte évidemment de l’excès des dépenses par rapport au montant des recettes. Concernant la France, les dépenses principales sont dues au système social, qui représente près des deux tiers du total. C’est beaucoup plus que dans les autres pays et cela fait de la France une sorte de paradis pour ceux qui veulent vivre du travail d’autrui. Evidement on ne présente jamais cette situation ainsi. On serine à qui veut l’entendre qu’il s’agit de générosité, voire de charité et l’on se décerne des prix de vertu.

Ce système est né de l’industrialisation, qui a poussé des masses de paysans vers les villes, où les attendaient des multitudes d’emplois, mais où n’existait plus l’environnement familial et sa protection, et de sa généralisation à la Libération, sous l’influence du parti communiste, fort de ses 28 % de voix aux élections et des armes qu’il détenait depuis la guerre. Les partis politiques français se sont tous ralliés à ce système social, et il n’a eu aucune difficulté à étendre ses limites jusqu’à embrasser toute la vie de la nation. On en est là.

Si bien que le problème se résume à la question suivante : comment s’en débarrasser ? Car le simple examen de la situation du pays montre que plus rien n’est possible en France sans supprimer le système social et le remplacer par la liberté économique, qui est parfaitement apte à protéger les citoyens et qu’on peut augmenter de quelques mesures de solidarité envers ceux qui en ont besoin. Le blocage résulte bien entendu des syndicats, qui gèrent le système en parfait accord avec le patronat qui s’en plaint mais qui y a trouvé une sorte de paix sociale parfaitement illusoire mais rassurante pour lui.
Et les 17 millions de Français retraités, qui ne se voient pas vivre sans leurs pensions, ne poussent évidement ps au changement de système.

On peut dire du mal de la construction européenne, mais elle a eu au moins le mérite de créer le marché unique et la concurrence généralisée. La France s’y est opposée de toutes ses forces, au nom d’on ne sait quoi, sans doute « la tyrannie du statu quo «  (Milton Friedman), moyennant quoi elle est restée figée dans son système social et a progressivement perdu pied, jusqu’au moment où son régime politique s’est effondré par incapacité de résoudre les problèmes du pays. Aujourd’hui, notre classe politique ressemble à un vaste poulailler où des renards affamés croquent les poules les unes après les autres, tandis que les coqs, dressés sur leurs ergots, ne font plus peur à personne.

On n’en finirait plus de recenser les erreurs et les occasions perdues au fil des décennies qui ont empêché la réforme. La lucidité des élites n’a pas été au rendez-vous. Le régime politique de la Ve République en est le principal responsable. Quand on s’amusait à dire au général de Gaulle « mort aux cons », il répondait en souriant « vaste programme ». Malheureusement, il n’a jamais ajouté cette œuvre à son programme. Et les cons ont survécu à tous les avatars, sûrs de pouvoir résister à tout au nom de la prééminence de l’Etat.

Les occasions de réforme n’ont pas manqué. Mais à chaque fois un mauvais réflexe a mis fin aux espérances. Parfois même un accident stupide. Mon ami le docteur Belot s’est tué  en tracteur alors qu’il mettait en place le secteur libre de la médecine, que j’appuyais auprès de Raymond Barre. Le secteur libre a quand même vu le jour, mais n’a pu se généraliser alors que c’était sa vocation. Et le blocage des prix n’a survécu que pour la Sécurité sociale alors que nous l’avions fait supprimer pour toute l’économie en obtenant l’abrogation des ordonnances de 1945 qui l’établissaient. Ce fut de la part des pouvoirs publics français une action délibérée. Ils tenaient à la Sécu comme à la prunelle de leurs yeux. Ils s’en rendirent aveugles !

Les grandes querelles de l’histoire finissent parfois bien. Thémistocle sut arrêter Xerxès 1er à Salamine alors que le déferlement des troupes perses menaçait tout développement futur de l’Occident. D’autres vaillants guerriers arrêtèrent les Arabes à Poitiers et les Ottomans à Vienne, et l’oncle Sam, aidé de quelques nations courageuses, mit fin au régime nazi allemand. Mais que d’erreurs et d’échecs ont ruiné les espoirs des peuples civilisés ! La France est aujourd’hui en situation de sauver la civilisation occidentale ou de la perdre. Car l’effondrement français causerait un tort irréparable au monde libre. Notre orgueil national n’est justifié que par la société de liberté qu’il a éminemment contribué à bâtir. Si nous devions nous assimiler à ses destructeurs, nous serions honnis au concert des nations.

Macron est arrivé au pouvoir en France par la trahison des juges, qui ont éliminé celui qui devait gagner l’élection de 2017. Il a su se maintenir en 2024 par l’insuffisance de sa rivale. Mais il n’y a plus de temps à perdre. Macron doit partir au plus vite et la France se doter d’un président digne d’elle. C’est tout l’enjeu des jours et des semaines qui viennent.

Claude Reichman

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Un plan de redressement national !

Un plan de redressement national !

Il est étonnant qu’un pays comme la France, riche d’une éminente tradition intellectuelle et d’universitaires de renom, ne soit pas capable d’imaginer des solutions à ses problèmes. Tout jeune lycéen français connaît la vertu dormitive de l’opium, que lui a enseignée Molière, et en a ri de bon cœur avec ses maîtres, mais arrivé à l’âge adulte et confronté, en citoyen, à l’effondrement des finances publiques, il ne trouve pas dans les livres ou dans le débat public de formule, latine ou non, qui lui apporte des solutions. Certes il y a l’effet bénéfique des économies budgétaires, mais celles-ci sont comme la mer de Valéry, « toujours recommencée ». Alors on sombre et on sombre encore, l’essentiel étant que nous sombrions ensemble.

J’entends certains tribuns de micro clamer qu’il faut « changer de logiciel ». Cette expression a tout le prestige du langage informatique, mais tant qu’on ne l’a pas définie, elle reste vide de sens. Alors tentons d’en proposer un. Le logiciel est ce qui conduit le fonctionnement du système. Il est évident qu’il ne peut comporter des éléments contradictoires à lui-même, qui le bloqueraient forcément. Tout notre travail d’éclaireur doit donc nous conduire à déceler les éléments de notre logiciel national contradictoires à la société moderne et à proposer de les supprimer.

Le premier d’entre eux est évidemment la Sécurité sociale. Elle est née de la société industrielle, qui a remplacé la société agricole et provoqué un immense mouvement de population des campagnes vers les villes. Privés du soutien familial, les nouveaux travailleurs avaient besoin d’être soignés, aidés familialement et garantis pour leurs vieux jours. On reconnaît là les trois régimes sociaux, maladie, famille, retraite. Leur fondement est évidemment mutualiste, mais dès le milieu du XIXe siècle, le grand économiste Frédéric Bastiat nous mettait en garde contre l’irruption de l’Etat qui détruirait le caractère mutuel de l’institution et la conduirait à sa perte. C’est ce que nous vivons actuellement. Si on avait laissé vivre la Sécurité sociale de ses propres moyens, elle aurait été condamné à se bien gérer ou à disparaître. Mais l’Etat a voulu continuer à la faire vivre « quoi qu’il en coûte ». On voit le résultat.

Le second élément contradictoire est l’Etat, quand son périmètre est si étendu qu’il englobe tous les aspects de la vie des Français. Les blocages qui en résultent sont si puissants qu’ils interdisent toute réforme. On ne peut pas vivre avec eux, il faut donc les supprimer. Mais non, mais non ! hurlent ceux qui y trouvent un bénéfice. Très vite apparaît le cri « faisons payer les riches », qui trouve sans mal des tribuns pour conduire le mouvement. Et c’est ainsi qu’on est incapable de réduire les dépenses et les déficits.

Au point où nous en sommes, nous pouvons arrêter notre recherche. La Sécurité sociale et l’Etat sont à supprimer dans leur état actuel. La Sécurité sociale doit perdre son monopole, et l’Etat se réduire d’un bon tiers. Il ne s’agit pas de mettre un demi-siècle à y parvenir. L’opération doit être faite en urgence. Pour la Sécurité sociale, elle peut être remplacée immédiatement par la concurrence des sociétés d’assurance et des mutuelles, en mettant en place des mécanismes de solidarité pour les personnes n’ayant pu reconvertir leur protection sociale. Pour l’Etat une réduction de 10 pour cent de ses crédits par an pendant trois ans nous mettra au bon niveau. Les personnels dont l’Etat aura dû se séparer trouveront à s’employer dans une société ayant retrouvé son dynamisme et des mécanismes temporaires de protection aideront ceux qui n’y  parviendraient pas.

Ce plan de sauvegarde ne demande pas un concours d’héroïsme, mais de la lucidité et de la détermination, toutes qualités dont notre peuple n’est pas dépourvu. Au lieu de mettre un ancien président en prison, taillons dans les budgets et les structures. Le sentiment de sauver notre  pays encouragera chacun à la persévérance. Et la vue du salut provoquera l’enthousiasme des citoyens. Quand la France se mobilise pour sa sauvegarde, elle est grande.

La partie peut cependant être perdue. Il suffit de laisser libre cours aux passions mauvaises qui font détester son voisin et poussent à la délation de tous par tous. N’hésitons pas à nous en prendre aux mauvais chefs qui poussent aux affrontements. A cet égard, l’exemplarité demandée à un chef n’est pas une simple formule, mais un ardent devoir. Que peuvent bien peser quelques dépenses luxueuses ou quelques médiocres avantages face à l’honneur du dévouement. Ceux qui ne savent pas y renoncer ne sont pas dignes de commander. Enoncer ces simples règles de comportement devrait être inutile. Mais quand la France « s’abandonne », comme le disait le général de Gaulle, certains rappels sonnent comme un avertissement de la destinée.

Claude Reichman

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Sarkozy en prison : il faut juger les juges !

Sarkozy en prison : il faut juger les juges !

En mettant Sarkozy en prison, les juges ont voulu signifier au pays qu’ils sont désormais les maîtres, et que c’est à eux, et non aux politiques, que les citoyens doivent  désormais obéir. Il s’agit d’un coup d’Etat, car ce faisant les juges ont violé la Constitution. En effet Nicolas Sarkozy ne comparaissait pas en tant qu’homme politique, mais en simple citoyen. Et ses droits de citoyen ont été scandaleusement violés.

Notre pays a mis au fronton de sa Constitution la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789. C’est-à-dire le texte fondamental de la Révolution. Cet acte majeur d’un évènement majeur reste aujourd’hui le fondement essentiel de la République. Le Conseil constitutionnel s’y réfère systématiquement, fût-ce pour le détourner parfois au profit de la politique, mais cette faute n’empêche pas les principes de la Déclaration de fonder toute décision judiciaire. Or le tribunal de Paris envoie Sarkozy en prison au mépris de l’article IX de la Déclaration aux termes duquel « Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la Loi ».

Sarkozy ayant usé de son droit d’appel reste non coupable. Les juges ne pouvaient donc pas le faire arrêter. C’est aussi simple que cela. Ils le savaient parfaitement, mais le laisser en liberté c’était reconnaître qu’il y avait encore des obstacles à leur prise de pouvoir. C’est donc en toute conscience qu’ils ont pris la décision de l’envoyer en prison. Ce viol de la Constitution doit être « sévèrement réprimé». Les trois juges du tribunal de Paris doivent donc être jugés. Ils bénéficieront évidemment de toutes les garanties de notre Etat de droit, mais la République française ne peut se dispenser d’accomplir cet acte fondamental.

La légalité en France n’est plus qu’un cadavre navigant au fil de l’eau comme un chien crevé. Seul un acte fort peut lui redonner vie. L’arrestation arbitraire de Nicolas Sarkozy peut être l’occasion d’accomplir cet acte en la sanctionnant comme la Constitution y oblige. N’y mettons aucun esprit de vengeance. Il ne s’agit que d’appliquer la loi. Jamais la démocratie n’a été plus menacée dans notre pays, en exceptant évidemment la période où il fut occupé par une puissance étrangère. Les citoyens sont unanimes à déplorer cet état de fait, même s’ils sont d’opinions différentes. Mais il n’y a pour l’instant aucun mouvement républicain qui se soit mobilisé pour rétablir la loi en France. Si nos concitoyens ne se saisissaient pas du scandale de cette arrestation arbitraire, nous ne pourrions que basculer dans la violence, que chacun s’estimerait fondé à mettre en œuvre dans l’intérêt de notre pays, alors qu’elle ne ferait que le jeter dans la guerre civile et le pire désordre.

Comment en est-on arrivé là ? Par des décisions aberrantes. Former les juges dès leur jeune âge dans une école spécifique en est une. Juger les autres est la chose la plus difficile au monde. Il y faut de l’expérience et de la connaissance. J’ai eu le privilège de connaître quelques grands magistrats et de parler avec eux en toute liberté. Jamais je n’ai eu l’impression de converser avec des gens d’un autre monde. L’un deux m’a dit en souriant : « Il ne faut pas donner plus de pouvoir aux juges, ils n’en ont déjà que trop ! » Je me rappelle pourtant aussi de cette juge, devant laquelle, avec d’autres membres d’une association qui avait porté plainte, je comparaissais tôt le matin. Quand vint mon tour, je déclarai : « Nous avons porté plainte parce que… » Elle m’interrompit sèchement : « Vous me l’avez déjà dit ! ». En fait je n’avais rien dit, mais elle était très fâchée d’avoir dû se lever tôt.

Il faut supprimer l’école de la magistrature et exiger de ceux qui veulent devenir juge qu’ils aient au moins dix ans d’expérience professionnelle dans un autre domaine. Certains avocats sont devenus d’excellents juges, et certain juges de brillants avocats. Tout n’est donc pas perdu. Il reste pourtant l’essentiel : rétablir la morale publique. Le civisme est une qualité admirable. Il consiste à privilégier l’intérêt public et non les intérêts privés. Mais les intérêts du peuple ne doivent pas être écartés au profit de ceux d’une caste dirigeante. Rien de cela n’est difficile à comprendre, même si c’est difficile à faire. Il y faut des exemples. La France a l’occasion, avec l’embastillement de Sarkozy, d’en avoir un qui l’interpelle. A elle d’apporter une solution digne d’une démocratie. Et de se souvenir de ce mot de Clemenceau : « L’arbitraire ne peut s’arrêter sur sa pente ». Il faut donc l’arrêter.

J’ai aimé la société dans laquelle j’ai grandi. Elle était loin d’être parfaite, mais on respectait les élus. Encore aujourd’hui, les 36 000 maires de France restent des personnages dignes de représenter les citoyens. La France a encore les moyens de se respecter et de respecter ses citoyens. Encore faut-il le vouloir. Et le vouloir en nombre. Un grand mouvement peut naître. Puisse-t-il prospérer pour que tous ensemble nous criions à nouveau « Vive la France ».

Claude Reichman

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Le beau royaume perdu !

Le beau royaume perdu !

Voici comment une société se détruit. Le jeu de boules est apprécié en France. Il se pratique sous deux formes : la pétanque et la lyonnaise. Les boules de pétanque sont plus petites et moins lourdes que les boules lyonnaises. Le jeu lyonnais, qu’on appelle aussi la longue, se pratique sur un terrain régulier, tandis que la pétanque peut se jouer au milieu des cailloux. La pétanque a plus d’adeptes parce qu’elle peut se pratiquer partout et ne requiert pas de terrain approprié. Ce jeu, qui est aussi un sport, est synonyme chez les Français de liberté et de vacances, ce qui le rend très populaire.

Très contesté en raison des médiocres résultats de son action, le parti politique au pouvoir eut une inspiration : pourquoi ne pas décréter le jeu de boules sport national et étendre sa pratique à toute la population pour la ramener à de meilleurs sentiments ? L’idée enthousiasma la classe politique majoritaire qui voyait poindre à l’horizon des jours heureux où ces maudits électeurs ne penseraient qu’à jouer aux boules au lieu de se disputer et d’engueuler les ministres. Les partis minoritaires furent très critiques, mais ne contestèrent pas vraiment la décision, se disant qu’elle finirait par leur bénéficier le jour où ils gagneraient les élections.

La première mesure prise fut d’imposer à toute la population l’achat de deux paires de boules par adulte et par enfant de plus de huit ans, une paire de boules de pétanque et une paire de lyonnaises. Les fabricants de boules connurent une expansion spectaculaire de leurs affaires, d’autant que faisant exception à la règle concurrentielle internationale pour cause d’intérêt national, les boules françaises furent seules autorisées à la vente. D’interminables queues se formèrent devant les magasins autorisés à vendre des boules, car chacun en France voulait être un bouliste responsable comme les émissions de télévision y poussaient, et le simple fait de ne pas posséder de boules faisait de vous un citoyen de seconde zone.

« Vous avez vos boules ? » se lançaient joyeusement les Français les uns aux autres, et ceux qui ne les avaient pas encore faisaient piteuse mine. Il y eut cependant un grand débat dans l’opinion sur les aides à accorder pour l’achat de boules. De larges crédits d’Etat furent votés dans l’allégresse par le parlement pour qu’aucun Français, même de très modeste condition, ne fût privé de boules. « La démocratie respire ! » s’enthousiasma le ministre des boules récemment nommé. Ses collègues du gouvernement l’envièrent et même le détestèrent, tout en lui faisant bonne figure car en politique on ne sait jamais.

Les compétitions commencèrent. Il s’en organisait partout. Dès le petit matin, on descendait de chez soi boules en main à la recherche de partenaires, et de superbes parties se déroulaient dans le moindre endroit libre, avec parfois à la clé des enjeux financiers le plus souvent modestes mais parfois clairement dispendieux, de sorte que le gouvernement dut prendre des décrets limitant les mises, ce qui n’empêchait pas les montants clandestins. Bref, la France restait elle-même. Très vite la presse interpella les ministres, leur demandant si eux-mêmes participaient aux compétitions. Aucun d’entre eux n’osa répondre par la négative, ce qui n’empêcha pas les fins limiers des médias de les traquer jour et nuit pour s’assurer qu’ils remplissaient bien leur devoir patriotique et ne faisaient pas semblant en se baladant un étui de boules à la main au gré de leurs inaugurations.

L’économie du pays se ressentit fortement de la passion boulistique des Français. Ceux-ci ne travaillaient plus, à l’exception des vendeurs de boules et de leur personnel, qui néanmoins reçurent de fort belles compensations en augmentant régulièrement le prix des engins ronds, que nul acheteur ne contestait de peur de ne pas être servi. Les boules coûtaient si cher que le gouvernement envisagea de bloquer leurs prix. Le peuple hurla son mécontentement, car tout le monde n’était pas encore pourvu. « Comment, s’écrièrent les éditorialistes, on n’a pas abrogé les ordonnances de 1945 sur les prix pour en revenir à ce blocage primitif qui va empêcher les Français de s’amuser ! »

Il faut dire que le droit à l’amusement avait été inscrit dans la Constitution, en s’appuyant sur l’exemple illustre du général de Gaulle captant le ballon dans la tribune officielle lors de la finale de la Coupe de France. Tout allait fort bien dans notre beau pays lorsque les habituels mauvais coucheurs s’avisèrent d’être violents et balancèrent des boules sur tout ce qui bougeait. On eut beau boucler les quartiers difficiles, l’insécurité s’installa et plus personne ne s’avisa de disputer la moindre partie de boules. Le manque de distraction se faisait tragiquement sentir. Plus personne ne riait, plus personne ne lançait de jeu de mots – spécialité française -, plus personne ne faisait le moindre projet, plus personne n’avait de goût à vivre.

Les agences financières avaient depuis longtemps dégradé notre note, les prêteurs internationaux se refusaient à nous prêter le moindre centime, nos régimes de retraite avaient fermé leurs portes et les retraités miséreux n’avaient plus à qui s’adresser, sauf bien sûr à leurs gouvernants, mais ceux-ci avaient depuis longtemps décampé vers les îles heureuses où ils ne régnaient plus que sur quelques indigènes mais goûtaient un parfait bonheur que tempérait à peine le souvenir de leur beau royaume perdu.

Claude Reichman

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La Sécu a détruit la Ve République !

La Sécu a détruit la Ve République !

Les régimes politiques durent en général le temps d’une vie humaine, c’est-à-dire environ 75 ans. La monarchie britannique est l’exception qui, bien entendu, confirme la règle. La Ve République française est aujourd’hui âgée de 67 ans et tout naturellement va vers une fin prochaine. Pourtant son créateur, le général de Gaulle pensait l’avoir dotée de mécanismes lui permettant une longue durée de vie. Mais il n’avait pas prévu les effets délétères de la Sécurité sociale. Il pensait que ce système « était bon pour un million de pauvres types ». A partir du moment où l’on avait étendu à toute la population, la règle de base était transgressée et cette république ne pouvait plus durer au-delà de la moyenne.

La Ve République a eu sa chance. En 1967, la Sécu accumulait les déficits et Georges Pompidou décida de confier à Jean-Marcel Jeanneney une mission de redressement. Il scellait ainsi non seulement le destin de la Sécu, mais aussi celui de l’Etat. A l’époque, on ne lisait guère Frédéric Bastiat. Dès le 19e siècle, celui-ci avait prédit que l’intrusion de l’Etat détruirait le caractère mutualiste de la Sécurité sociale en la coupant de ses adhérents. C’est ce qui s’est passé un siècle plus tard. Aujourd’hui, la Sécu n’est plus qu’un système étatique qui continue d’accumuler les déficits et qui détruit le pays.

Pompidou aurait dû laisser l’administration de la Sécu aux syndicats et la priver de son monopole. Elle aurait ainsi pu survivre ou disparaître, mais elle n’aurait pas détruit la République. De Gaulle était encore en fonction en 1967. Il n’aurait pas dû laisser faire Pompidou. Mais il était vieux et fatigué. Le destin de la République était scellé, mais le Général n’eut pas le chagrin d’assister à son agonie.

Le traité de l’Acte unique européen de 1986 fut la dernière occasion d’éviter la catastrophe. La création d’un marché intérieur dans l’Europe communautaire obligeait les Etats membres à supprimer tout monopole, y compris bien sûr celui de la Sécu, qui appartenait à la catégorie des services. Des directives furent prises par la Commission en 1992 et leur date d’application fut fixée deux ans plus tard. La France les transposa dans son droit interne à la date fixée. Tout se mettait donc en place pour la plus importante réforme sociale depuis 1945, mais un accident de l’histoire survint : la France ne pouvait se résoudre à se priver de la Sécu monopolistique. Notre pays mit en place un dispositif empêchant toute intervention de la Commission pour faire appliquer les directives en installant un Français à la tête du service juridique communautaire et en plaçant des fonctionnaires français à toutes les places décisionnelles de la direction du Marché intérieur à Bruxelles. Le dispositif était parfaitement bouclé, à la française, et il se compléta par la nomination de Michel Barnier, puis de Thierry Breton au poste de commissaire au marché intérieur.

Le président de la Commission européenne laissa faire, moyennant la promesse de la France de le reconduire à son poste. Depuis, il est parti, mais le pacte est resté vivant et peut se résumer ainsi : on ne touche pas à la Sécu. Parmi les derniers épisodes corruptifs, une Légion d’honneur attribuée à une fonctionnaire française de la Commission placée à un endroit stratégique pour bloquer toute application en France des directives de 1992.

La Sécu monopolistique a détruit l’économie française en raison des charges insensées qu’elle impose aux entreprises. C’est aussi simple que cela. Elle a provoqué l’idée folle d’une économie sans usines, permettant d’échapper aux charges en faisant fabriquer en Chine. Elle a multiplié les incitations à délocaliser les entreprises vers des pays plus accueillants que la France, c’est-à-dire des pays normaux. Et aujourd’hui on se lamente en France de la disparition du travail. Sans compter les millions de Français appauvris par des salaires misérables en raison des charges sociales et devenus des manifestants permanents contre les riches et pour l’instauration d’un régime collectiviste.

La représentation politique des frustrés a fait éclater la gauche, et la droite n’a pas davantage résisté à la montée du Rassemblement national dont la seule politique affirmée est la réduction drastique de l’immigration, qui est certainement nécessaire mais qui ne fait pas une politique à elle seule. Jetons un œil sur ce que serait une société sans Sécu monopolistique : des salaires augmentés d’au moins trente pour cent, une consommation renforcée, des retraites garanties, une compétitivité française rétablie, une société apaisée, des perspectives d’avenir pour notre jeunesse, une politique européenne renforcée notamment pour la sécurité du continent. Il s’agit bien de la plus grande réforme depuis la Libération et elle ne  présente aucune difficulté : les textes sont votés, il n’y a plus qu’à les appliquer.

C’est un véritable coup d’Etat que le peuple français a subi et subit encore de ses dirigeants. Dans un pays démocratique, ceux-ci seraient en prison. Et les deux pires comploteurs, Barnier et Breton y seraient depuis longtemps. La Ve République s’est montrée incapable de respecter ses propres lois et d’assurer la prospérité et le bien-être de ses citoyens. Il aurait pu en être tout autrement. Il n’y fallait que de l’honnêteté et du civisme de la part des politiciens. Au moment où la situation politique de notre pays est agitée par des courants malsains et violents, il faut appeler à sa tête des hommes et des femmes dignes de le gouverner. Il y en a. La démocratie joue une carte décisive en France.

Claude Reichman

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L’impôt est l’ennemi de la civilisation !

L’impôt est l’ennemi de la civilisation !

« Je n’ai jamais rencontré une baisse d’impôts que je n’aimais pas. » Cette délicieuse formule est de Milton Friedman, prix Nobel d’économie. Je la fais mienne à cent pour cent. Car si ce cher Milton l’a dite, c’est parce qu’elle est fondamentale. En effet qu’est-ce qui différencie une société de contrainte d’une société de liberté ? Les impôts. Par l’impôt, on vous impose, comme son nom l’indique. Et quand on impose quelque chose à quelqu’un, on lui confisque une part de sa liberté. Evidemment personne de sensé ne dira qu’il faut supprimer les impôts. Ce n’est possible que si l’on vit sur une île déserte après un naufrage. Mais on peut parfaitement les limiter au strict nécessaire. Or la plupart des sociétés font exactement le contraire.

La raison pour laquelle les êtres humains ploient sous l’impôt est tragiquement simple. Dans les dictatures, le souverain a besoin d’argent. Dans les démocraties, le peuple a besoin d’argent. Le rôle d’un chef démocratique est de convaincre le peuple de limiter ses besoins d’argent, à commencer par l’argent qu’il lui faut pour payer ses impôts. C’est aussi simple que cela. Moins d’impôts, moins de besoins collectifs, plus de liberté, plus de joie de vivre. Certains diront que c’est plus facile à dire qu’à faire. Bien sûr. Mais on n’oblige personne à faire quelque chose de difficile. Sauf les esclaves.

Au fond, disait l’historien Jacques Bainville, « tout a toujours mal marché ». Il avait raison. La dictature ne marche qu’un temps la démocratie aussi. Mais la démocratie sait parfois se corriger. La dictature jamais. Et quand celle-ci essaye, elle s’effondre. C’est ce qui est arrivé à l’Union soviétique. Ses vieux dirigeants se sont dit qu’il fallait rajeunir la direction pour survivre. Ils ont installé Gorbatchev. Il était plein de bonnes intentions, Mais ce qu’il voulait, c’était conserver le château. Tout ce qu’il a pu faire c’est de l’abattre.

Les débuts de la démocratie ont eu lieu à Athènes au Ve siècle avant notre ère. Il n’a pas fallu longtemps pour que certains citoyens accaparent le pouvoir en profitant du désintérêt des autres pour la vie publique, puis les querelles et le désordre ramenèrent la dictature. Mais quel mérite eurent les Grecs de concevoir un régime démocratique ! Ils avaient une haute conception de l’homme. Pour la première fois dans l’histoire, l’être humain se regardait comme sacré sans être un dieu. Cela nous est resté. Les protections dont jouissent les citoyens de nos démocraties actuelles sont nées de la conception athénienne du fonctionnement de l’Etat.

Dans la lutte actuelle du dictateur russe contre l’Occident, on retrouve les crises de la Grèce antique, portées aujourd’hui au niveau mondial. Les leçons de paix administrées par nombre d’intellectuels européens sont l’habituelle expression de la faiblesse en temps de crise. Personne ne rêve de partir en guerre, mais un peu de fermeté serait bienvenue. Pour certains, c’est encore trop. Ce n’est même pas qu’ils aient peur. C’est pire. Ils ne se considèrent plus. Et ne se voient plus exister que dans une sorte de cocon où ils sont dispensés de vivre, n’ayant qu’à respirer. On a le droit de leur en vouloir, mais sans les accabler. Dans toute société il y a un pourcentage d’individus voués aux diverses fonctions d’un groupe humain. C’est tombé sur eux. Demain il y en aura d’autres.

Nous avons toutes les raisons d’être fiers de notre ascendance. La Grèce antique, puis Rome nous ont portés sur les sommets de la civilisation, puis nous y avons fait régner la femme par la grâce de l’amour courtois et du culte de la Vierge, avant que ne fleurissent les immenses écrivains des temps modernes, qui ont fait rayonner l’intelligence et le talent jusqu’aux confins de l’univers. Et l’on voudrait nous priver de cet héritage pour complaire à de vulgaires aventuriers de Chine, de Russie ou d’ailleurs ? Nous n’avons rien de commun avec eux, mais leurs peuples nous ressemblent. Nous nous battons pour eux aussi.

La querelle de l’impôt n’est en rien mineure. Elle constitue un conflit de civilisation. Celui qui vous impose, politicien imbu de pouvoir ou obscur scribouillard, ne souhaite qu’extirper de vous la liberté et la dignité que vous avez reçue à votre naissance en héritage d’un passé millénaire, même si vos propres ancêtres ne vivaient pas en Occident. Mais ils ont adhéré à nos mœurs et les font vivre à l’égal de ceux qui peuplaient ces terres de toute éternité. Telle est la règle du jeu dans notre pays, et ceux qui la remcttent en cause n’y ont pas leur place. Il n’y a là aucune xénophobie, aucun racisme, simplement le bon sens qui préside aux conduites humaines.

L’Amérique n’a pas définitivement quitté le camp de la civilisation et de la liberté. Elle est fille de l’Europe et ce n’est pas parce que le grand père de Trump tenait un lupanar que son petit fils peut agir sans morale. Le président des Etats-Unis a un devoir sacré : être digne de son pays. Celui-ci est un Etat occidental est fait partie d’une civilisation exigeante, qu’on ne peut chasser d’un revers de main. Trop de boys sont morts sur notre sol pour défendre notre liberté pour que fassions preuve d’indulgence envers toute personne qui  manquerait de respect à ce que nous avons édifié ensemble.

Claude Reichman

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Rebâtir la France sur un socle de liberté !

Rebâtir la France sur un socle de liberté !

Certains se souviennent du dessinateur Dubout, qui montrait des scènes de grand désordre où une foule d’hommes et de femmes se livraient à des activités qui n’avaient aucun rapport avec une société civilisée, se tirant par les cheveux, s’empoignant acrobatiquement et se cognant les uns aux autres sans savoir où ils allaient. La scène politique française nous offre en ce moment un nouvel épisode à la Dubout. Sur les plateaux de télévision, on débat à n’en plus finir du problème des retraites, sans parvenir au moindre accord.

Faut-il faire payer les retraités aisés pour contribuer à la réduction de nos déficits ? La question est folle. En effet les retraités n’ont rien décidé par eux-mêmes. Ils ont été versés de force dans un système dont on leur a dit qu’il leur verserait, le moment venu, une pension de retraite. Aujourd’hui, ils constatent que les cotisants ne sont plus assez nombreux pour financer les retraites et que le système va rapidement se trouver en faillite. Ils se demandent alors ce qu’ils vont devenir. Et si en plus on veut leur piquer des sous …

Le problème français est que les citoyens ne décident de rien. Pas plus des retraites que de l’assurance maladie ou de l’assurance chômage ou bien encore des impôts. Le parlement émet des votes sans vraiment savoir ce qu’il vote et le petit train de Dubout s’en va gaiement vers Palavas où il s’engloutira dans les flots. Rarement pays a été aussi mal gouverné. Pour être plus précis, il faut dire qu’il n’est pas gouverné du tout. Et pourtant il y a des élections régulièrement, on élit un président de la République des députés, des sénateurs, des conseillers économiques et sociaux, des conseillers régionaux, des conseillers départementaux, des maires, des conseillers municipaux, en gros plus de cinq cent mille personnes, toutes de bon aloi, s’étant illustrées dans la vie locale et nationale, toutes revêtues d’une belle écharpe tricolore, et dont la production est abondante en textes et nulle en résultats.

Sans compter les journaux, les chaînes de télévision, les cycles de conférences, les séminaires de réflexion, et bien sûr les entretiens au café du commerce rebaptisé french pub. Bref, tout le monde discute en France et rien d’utile ne se fait. A ce stade d’impuissance, il n’y a plus qu’un seul diagnostic : ce pays est paralysé. Merci Professeur. Mais que peut-on faire ? Le professeur s’étant longuement gratté la tête finira par dire en hochant la tête : rien !

Le diagnostic étiologique, autrement dit la cause du mal, est pourtant simple. La France souffre des méfaits d’un mariage malsain, celui du socialisme et de l’étatisme. On a marié la folie de l’Etat, née de mille cinq cents ans de monarchie, avec deux siècles de collectivisme engendré par la révolution française telle que détournée par les sans culotte, et rapidement étendue au monde entier, notamment bien sûr à toute l’Europe. C’est la France qui a décroché le pompon comme il se doit au bénéfice de ses parts fondatrices.

Le régime fondé par le général de Gaulle a fini par être calamiteux sous un président improbable, le sieur Macron, qui est accroché au trône comme une arapède et qui réfléchit à la façon de poursuivre après son mandat sa course catastrophique. Le mal français ne pourra être guéri sous Macron. Il y faudra un autre président, moins accroché au pouvoir et libre dans sa tête, c’est-à-dire n’ayant pas subi le cursus de fonctionnaire. Une révolution se produisant avant le départ de l’Elysée de Macron pourra aussi faire l’affaire, sauf si elle se fait sur le thème « faire payer les riches », qui n’a jamais rien provoqué d’autre que la chienlit ou la dictature. Bref, les cartes sont sur la table et on va voir qui sait jouer.

Je me permettrai de suggérer ce qui me paraît être la meilleure piste. Elle consiste à instaurer la liberté partout où elle est possible. Prenons le cas des retraites. Il faut arrêter net la répartition et protéger les retraités sinistrés par des mesures de solidarité qui s’éteindront avec le dernier bénéficiaire. L’assurance maladie peut être réformée selon le même schéma. La retraite, la maladie et le chômage ne nécessitent qu’une simple assurance, que le marché intérieur européen fournira sans difficulté. Les subventions de tous ordres pourront être avantageusement supprimées dans un pays qui s’épanouira loin de l’argent officiel. Et toute dépense étatique devra être autorisée par le parlement. En somme, les Français devront apprendre à s’assumer et à n’attendre de l’Etat que la protection de leur pays et de leurs vies.

Je persiste à penser que ce programme ne pourra vraiment s’accomplir que sous la présidence d’un homme nouveau. Il devra surtout veiller à ce que les dérives habituelles en démocratie ne vident pas ces mesures de leur sens. Je pense que David Lisnard, le maire de Cannes, répond le mieux à cette définition. Il est aussi président des maires de France, qui restent les meilleurs piliers de la république. Je ne crois pas à l’homme providentiel. Je crois à l’homme nécessaire. La France a su se relever de bien des épreuves. Elle se relèvera de celles-là. Mais il lui faudra votre aide. Je sais que vous ne la lui marchanderez pas.

Claude Reichman

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Préservons notre civilisation !

Préservons notre civilisation !

Par quoi définiriez-vous l’Occident ? A cette question, je réponds par le décolleté des femmes. Je n’ignore évidemment pas les autres définitions, pour la plupart très convaincantes, mais si je choisis le décolleté, c’est parce qu’il n’existe qu’en Occident. J’engage d’ailleurs les excellents journalistes qui jour après jour s’acharnent à nous dévoiler le dessous des cartes, à passer un peu de temps à observer les images de rues diffusées par les télévisions. Par exemple les rues de Moscou ne sont pas emplies de soldats en armes mais de belles jeunes femmes en robes légères et décolletées, qui marchent gaiement bras dessus bras dessous en se souciant de politique comme de colin-tampon. La Russie est en Occident, elle fait la guerre pour rien et d’ailleurs ce n’est pas sa guerre, c’est celle de Poutine, qui ne la fait que pour échapper aux critiques et aux actions de Russes qui ne rêvent que de la Grande Russie menant le monde et le vivifiant de sa spiritualité, et donc de prendre le pouvoir qui y conduirait.

On peut faire le test ailleurs. Tous les ingrédients ne seront pas identiques, mais partout où l’on sera en Occident, il y aura des belles femmes et de séduisants décolletés. Tiens, vous voulez un exemple curieux ? La CGT, en France, s’est dotée d’une femme à sa tête. Eh bien on peut l’admirer sur des photos où elle arbore une robe largement décolletée et laissant voir une poitrine avenante. De là à devenir communiste, il y a une étape à ne pas franchir, mais cet hommage rendu à la féminité vous fait oublier Séguy et Krasucki. On est passé à un autre monde. Celui où la féminité a pris la place qu’elle mérite, celle de la vie. Car il n’y a de vivant que par le sexe, puisque malgré toutes les prouesses de la science, c’est encore par les rapports sexuels que l’on se reproduit le mieux, qu’on soit un tigre du Bengale ou un humain.

L’amour courtois fut une magnifique invention, qui donna à la femme le rôle central dans la société et à Marie le trône de l’Eglise. Le jongleur de Notre-Dame illustra à merveille cette adoration, lui dont les tours honoraient la Vierge mieux que bien des prières. La religion a reculé en France comme partout en Europe, car son récit ne convainc plus une foule incrédule, mais sa trace se perpétue par l’ascension des femmes dans la société et par la douceur qu’elles parviennent à y insérer, même si elles peuvent être parfois de farouches guerrières de l’idéologie, aussi intolérantes que bien des hommes. Mais à tout péché miséricorde !

L’Occident mérite d’être honoré et préservé. Il abrite le plus haut degré de civilisation existant sur terre. Sans vouloir être intolérant, qu’avons-nous à faire des pantins communistes, qu’ils soient d’Asie ou d’Amérique centrale ? Qu’avons-nous à faire des dictateurs de tout poil qui ne manquent jamais d’apparaître dès qu’un pouvoir abusif leur est attribué ? Qu’avons-nous à faire des mini-dictateurs qui colonisent nos étranges lucarnes pour y déverser leurs propos ineptes qu’ils croient d’or massif ? Restons-en à ce que la culture gréco-romaine nous a légué et que nos clercs d’Occident ont su faire prospérer. Et honorons la raison, qui rappelons-le, est née à Milet en Ionie, six siècles avant notre ère.

La France est affligée d’une cohorte malfaisante qui prétend au pouvoir non pour y faire régner la démocratie et la prospérité, mais pour y installer sa propre dictature. Elle n’est pas née par hasard. Les deux tiers des Français sont pauvres. C’est la 4ème  et la 5ème République qui les ont créés. Par le communisme qu’elles ont accepté de dirigeants pourtant élus sur d’autres fondements. Cette grande trahison se paie aujourd’hui par un régime politique défaillant et devenu dangereux par son incapacité. Revenons à la leçon de bistrot de Pagnol et faisons vivre un quatrième tiers, puisque les trois autres n’ont plus ni goût ni couleur, et souhaitons-lui de se renforcer de toutes les bonnes volontés qui reposent, inemployées, au sein des honnêtes gens.

L’ivresse technologique qui s’est emparée de nos sociétés occidentales ne me dit rien qui vaille. Les avancées fabuleuses qui vont nous conduire sur Mars ou dans une vie éternelle n’ont pas de sens. L’homme n’est pas éternel et ne le sera jamais. Tant mieux : il finirait par mourir d’ennui. Quant à la planète Mars, tout ce qu’elle a produit sur terre, c’est une sucrerie américaine, fabriquée par une firme qui porte le nom de monsieur Franklin Clarence Mars, son fondateur en 1911, et dont la famille est toujours propriétaire. Elon Musk devrait plutôt la racheter que de perdre son temps et son argent dans des conquêtes spatiales inutiles, sauf si l’on considère qu’il est utile de préparer une guerre des étoiles qui détruira la planète.

Notre civilisation est certes imparfaite, mais elle est un trésor qu’il faut préserver avec la dernière énergie. Je n’aime pas ceux de nos compatriotes qui haïssent l’Amérique. Ils la croient seulement matérialiste, alors qu’elle est restée massivement croyante dans le christianisme. Et surtout les Ricains se sont battus pour nous et avec nous. Cela ne s’oublie pas, même si aujourd’hui ils semblent s’éloigner. Ils reviendront, j’en suis certain, à leurs fidélités. Pour nous le mieux, c’est de ne pas quitter les nôtres.

Claude Reichman

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Trump et Poutine se sont vus pour rien !

Trump et Poutine se sont vus pour rien !

Comme il était facile de le prévoir, la rencontre entre Trump et Poutine n’a rien donné. Tout au plus les deux dirigeants ont-ils sauvé la face en annonçant des résultats …dont ils n’ont pas voulu parler. Trump va continuer de discourir, il recevra Zelinsky et d’autres, et la guerre se poursuivra. L’Occident est en échec en raison de la défection du président américain et de la paralysie de l’Europe.

Les précédentes guerres européennes ont été gagnées par l’Occident parce que les Etats-Unis s’y sont largement impliqués. Leur position actuelle s’explique plus par la personnalité de Trump que par un choix stratégique de son pays. Certes l’isolationnisme est une tendance profonde aux Etats-Unis, mais il n’a pas grande signification au moment où ils se lancent dans une bataille de tarifs douaniers qui ne peut exister que si le commerce international existe lui-même. On peut prévoir que la présidence Trump n’aura été qu’un épisode isolé et que les Etats-Unis reviendront à leur position traditionnelle.

L’attitude de Poutine n’a pas été analysée sérieusement dans la presse occidentale. Pourquoi s’est-il lancé à la conquête de l’Ukraine ? Un chef d’Etat installé n’a aucune raison de se jeter dans une guerre, sauf s’il y est contraint. C’est le cas de Poutine, qui craint les nationalistes, nostalgiques de la Grande Russie et qui poussent à la reconquête. Pourquoi Poutine a-t-il voulu faire assassiner Douguine, que la bombe placée dans sa voiture a épargné, tuant sa fille qui était seule à bord, sinon pour éliminer un personnage dangereux pour le pouvoir ? Un pouvoir finalement assez fragile, puisqu’il a suffit d’un Prigogine et de ses milices Wagner pour pousser militairement, sans rencontrer la moindre opposition de l’armée russe, jusqu’à Rostov-sur-le-Don, ville clé sur la route de Moscou, pour finalement renoncer piteusement et périr peu après dans un accident d’avion fomenté par le Kremlin. Sachant tout cela, Trump aurait dû comprendre que la Russie de Poutine n’était pas un partenaire assez sûr de son assise pour devenir un pilier de sa conquête du monde.

Les Européens se retrouvent seuls à soutenir l’Ukraine. Ils n’avaient rien prévu de tel, sacrifiant leur puissance militaire à leurs régimes sociaux et comptant sur l’Amérique pour faire le boulot. Raté ! On aligne à présent les milliards en Europe pour reconstituer une force suffisante, mais il s’agit de milliards théoriques, qui ne font bien que sur le papier et qui ne tirent que des mots. Les Ukrainiens ne recevront que les armes que l’Europe pourra leur donner, et pour le reste ne pourront compter que sur leur patriotisme, leur ingéniosité et leur courage, qui est grand.

Le combat n’est pas perdu d’avance. Les Russes ne progressent que très peu sur le front et Poutine n’est pas assuré de son pouvoir. Ce qui se déroule en Ukraine, c’est une bataille pour un monde occidentalisé et contre un univers dictatorial reposant sur Moscou et Pékin. On pense à la bataille de Salamine où la flotte athénienne de Thémistocle empêcha les légions perses de Xerxès Ier de déferler vers l’ouest, anéantissant tout espoir de développement de la civilisation gréco-romaine. Thémistocle avait eu l’heureuse idée de consacrer la richesse apportée par un nouveau filon des mines d’argent du Laurion à la construction de centaines de trières supplémentaires, plutôt que de distribuer des subsides au peuple, comme le préconisait son rival Aristide. Nous étions en 480 avant notre ère. Les enjeux n’ont pas changé depuis.

Plus que jamais, la démocratie réclame des dirigeants de valeur. La Ve République se montre incapable d’en susciter, puisqu’aucun homme d’Etat ne s’est révélé depuis que De Gaulle et Pompidou ont disparu. La faute en revient à l’abandon du cursus honorum, qui permettait aux élus ne faire leurs classes de poste en poste plus élevé, au profit de la courses aux prébendes qui déroule ses fastes pour le plus grand bonheur des hauts fonctionnaires choyés par notre république décadente. Ne perdons cependant pas espoir. La misère de nos mœurs politiques révolte certains hommes de qualité qui méritent d’avoir leur chance. Le plus raisonnable pour la France est de les aider à accéder au pouvoir.

Claude Reichman

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Le grand chambardement !

Le grand chambardement !

En rebattant toutes les cartes du commerce international, Donald Trump oblige l’ensemble des Etats à remettre en cause leur organisation. L’Europe n’est pas la plus touchée, puisqu’elle s’en tire avec 15 % d’augmentation, mais son système social d’assistance généralisée n’en sortira pas indemne. Les Etats-Unis devront eux aussi se réformer, car les recettes supplémentaires des douanes ne les guériront pas de leurs 36 000 milliards de dollars de dette. En vérité, c’est la dépense publique qui est aujourd’hui le premier problème mondial. Et tout le reste, même la guerre, en découle.

Les Grecs ont inventé la démocratie, et en même temps le désordre démocratique. Il n’a pas fallu longtemps pour que certains citoyens soient plus présents que les autres sur l’agora et fassent payer à la collectivité le prix de leur dévouement. Le misthos était né, et a eu depuis d’innombrables successeurs dans tous les pays dotés d’une assemblée politique. En France, nous connaissons bien le problème, puisque nous avons par exemple permis à un jeune blanc-bec nommé Macron d’accéder au pouvoir par le biais de l’élimination de Fillon, pourtant grand favori de l’élection, accusé d’avoir distribué le misthos à sa famille.

La solution à ce problème serait évidemment de rendre gratuites les fonctions électives, ce qui assurerait leur honnêteté et leur renouvellement, mais il y a toujours des arguments à faire valoir pour être rémunéré au prix du temps passé. Quand on introduisit en France l’indemnité parlementaire, un député, qui lui était hostile, déclara : « Mon indignation n’a d’égale que ma satisfaction ». Depuis, c’est la satisfaction qui règne sur les bancs des assemblées.

Tous les pays frappés par Trump, y compris le sien, qui ne sera pas indemne des hausses de tarifs douaniers puisqu’elles rendront plus chers tous les produits frappés, devront s’interroger sur le bien-fondé des avantages publics octroyés  et sur la meilleure façon de les réformer. Tranchons le mot : la meilleure façon est de les supprimer. Mais c’est là que les problèmes commencent. Personne au monde ne juge ses dépenses excessives. Et personne ne juge qu’il faille les réduire. On glosera sur les difficultés du peuple à joindre les deux bouts, et on ne touchera pas – ou peu – aux avantages publics des plus aisés, à commencer par les politiciens. Et c’est ainsi que rien ne changera, jusqu’au jour où une crise financière emportera le régime.

Tout dépendra en l’occurrence de la capacité réformatrice des états. Celle de la France est nulle. Nous sommes donc tranquilles. Rien de sérieux ne se passera chez nous jusqu’à la catastrophe finale. Profitons de cette situation, qui faisait dire à Fellini que Rome était « l’endroit rêvé pour attendre le fin du monde ». Il y aura dans les mois qui viennent d’autres plans Bayrou, qui se nommeront plan Machin, ou plan Tartempion, et qui  ne serviront à rien. Si quelqu’un s’avisait de rendre public un plan sérieux de réduction des dépenses, il aurait à supporter le plus impétueux des torrents d’insultes et n’aurait plus qu’à se coucher derrière la porte comme un chien battu.

En fait, ce sont les auteurs de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui avaient trouvé la solution. Plutôt qu’un plan de réduction des dépenses d’un Etat déjà en faillite, ils avaient décrété deux principes fondamentaux qui permettraient de résoudre tous les problèmes : la liberté et la propriété. La liberté protège le citoyen des atteintes de l’Etat, et la propriété lui donne un abri contre les exactions de la puissance publique. A chaque fois que la nécessité s’en fait sentir, le citoyen peut brandir ces principes sacrés et sauver sa personne et les siens de la servitude. Voilà ce qu’on appelle une magnifique réforme. Hélas en France les gouvernements successifs n’ont songé qu’à la supprimer.

Nous sommes témoins en ce moment d’un épisode qui confirme la violation par l’Etat des principes sacrés. Le Conseil constitutionnel vient de retoquer un texte législatif qui  augmentait la durée de rétention administrative des étrangers condamnés pour des faits graves, et un autre qui autorisait l’usage par nos agriculteurs d’un pesticide autorisé dans tous les pays de l’Union européenne. Le Conseil se fondait sur le principe de liberté, qui n’est pourtant pas fait pour les malfaiteurs, et, concernant le pesticide, sur celui de la préservation de l’environnement, en vertu duquel on peut interdire tout et n’importe quoi. Il s’agit là d’un véritable coup d’Etat constitutionnel, perpétré par une assemblée qui a désormais perdu toute légitimité. Inutile de s’appesantir sur le poids abusif de la fiscalité, contraire à la propriété, ou sur les innombrables interdictions à la liberté de circuler, qui nous ramènent au temps du servage où l’on était fixé à le terre.

La démocratie français est devenue une caricature et ne mérite plus son nom. En mai 68, l’autorité avait disparu et les rats sortaient des égouts. Ce n’est pas une figue de style, je les ai vus. C’est un sort commun à tous les Etats qui s’effondrent. L’ambiance délétère qui règne à l’Assemblée nationale en est un signe supplémentaire. En médecine, on ne doit pas attendre que les symptômes s’accumulent, car c’est la vie qui est menacée. En démocratie, il devrait en être de même. Mais il y a peu de bons médecins de cette discipline. Et on les tient soigneusement à l’écart !

Claude Reichman

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Il y a deux France qui s’affrontent !

Il y a deux France qui s’affrontent !

Le peuple a choisi : sa fête nationale sera désormais le Tour de France. Il suffisait de voir les foules enthousiastes se presser au bord des routes du Tour cette année pour le constater. Certes la fête du 14 juillet n’est pas abolie. Elle continuera d’abriter un défilé militaire. Mais la joie populaire en sera absente. Le 14 juillet, c’est la fête de l’Etat. La fête du peuple, c’est le Tour.

Les grands évènements, tout comme les tremblements de terre, sont précédés de signes annonciateurs. En France, la caste dominante, celle des fonctionnaires, n’a rien vu, rien ressenti. Il n’y avait pourtant nul besoin de perspicacité.  La détestation de l’Etat était patente. Il suffisait d’entendre la plus banale conversation de gens ordinaires pour comprendre qu’entre le peuple et ceux qui prétendent le diriger, le lien était rompu. Toute discussion animée entre Français d’opinion diverse se  terminait toujours par ce constat, qui mettait tout le monde d’accord : là-haut, ils n’ont rien compris.

Mais enfin, pourquoi ne comprennent-ils pas ? Si l’on découvre la raison, on aura fait un grand pas en avant dans la résolution du problème français. Un épisode récent de l’actualité nous aidera à comprendre. La députée écologiste Sandrine Rousseau, connue pour ses positions radicales, veut s’acheter une maison en Bretagne. Mais elle a déclaré récemment que les problèmes de rentabilité des agriculteurs, elle n’en avait « rien à péter ». Les paysans bretons, comme tous les autres, s’en sont indignés, et quand ils ont appris le désir de la députée de s’installer chez eux, ils ont annoncé qu’ils ne manqueraient pas de lui manifester leur colère. Qu’a-t-on constaté dans cette affaire ? Que Mme Rousseau se moque éperdument des conséquences de ses propos. Fille de deux fonctionnaires des impôts, salariée de  l’université, elle  a sucé le lait de la fonction publique depuis sa naissance. Et comme tout fonctionnaire français, elle se fiche éperdument de ce qui peut résulter de ses actes.

La conduite de Mme Rousseau n’est pas un simple défaut. C’est une tare. Elle est la cause profonde du mal français. Aucun peuple ne peut vivre dans la concorde si une partie importante de ses membres (six millions de fonctionnaires en France) est en sécession permanente envers les autres. Prenons un simple exemple. Le pouvoir d’achat des Français est en berne. Celui des fonctionnaires se maintient et progresse régulièrement. Si votre voisin est fonctionnaire, vous vivez moins bien que lui. Jusqu’à présent, vous ne lui en vouliez pas. Mais cette année, vous êtes allé applaudir les coureurs du Tour de France.

C’et évidemment l’Etat qui est le principal responsable du mal français. Depuis Clovis, l’Etat s’est battu pour s’agrandir aux dimensions de nos frontières naturelles. Et une fois la France unifiée, il se bat pour unifier les Français sous son emprise. Rien ne doit lui échapper. Votre portefeuille est le sien, vos habits, il les surveille et vous force à les réparer, votre opinion, il veut la forger ou sinon vous force à vous taire, il est antifasciste parce que le fascisme veut que l’Etat soit tout, alors qu’il veut exactement la même chose. Disons-le franchement : on est chez les fous !

Alors, pleins « d’infinie ressource et sagacité », comme le disait Kipling, les Français ont sonné le tocsin. A leur façon. Au bord des routes, vêtus du maillot à pois du meilleur grimpeur, ils ont crié « Vas-y Popaul (ou Mimile) ou n’importe quel autre coureur », et sont rentrés chez eux contents, mais attendant la suite. Alors la suite, précisément ? Eh bien ce sera la révolution, la deuxième. La première avait doté le peuple du plus beau droit qui soit, la liberté, et les nouveaux maîtres se sont acharnés à le lui enlever. Aujourd’hui, il n’est libre que d’obéir et de payer. On peut encore se réfugier dans la pauvreté et échapper à beaucoup de contraintes, mais cela ne fait pas un destin. Surtout quand on est un peuple glorieux qui a illustré l’histoire.

Vous vous souvenez de Ceausescu sur son balcon ? La tête qu’il a faite en entendant les sifflets. Tous les dictateurs sifflés font la même tête. On leur a tant dit autour d’eux qu’ils étaient les bienfaiteurs du peuple qu’ils ont fini par le croire. Et comme toujours ils sont devenus sourds. Sélectivement. N’entendant que les flatteurs, se vautrant dans la considération de soi-même et faisant un doigt d’honneur au peuple. Maintenant que nous sommes arrivés au bout de l’histoire, il va falloir en inventer une autre. Celle par exemple où un brave citoyen de la République française n’aurait pas à laisser 90 % de son revenu à tous les organismes obligatoires. Et où il fesserait allègrement tous les fonctionnaires voulant l’empêcher de regarder sa chaîne de télévision préférée. Bref, une histoire où il serait enfin libre.

Le peuple aura prévenu. En se ruant en masse sur les routes du Tour de France, il a voté. Pour le changement. Le pouvoir peut encore faire semblant d’être sourd. Mais il risque de basculer cul par-dessus tête dans les fossés boueux qu’il a creusés partout au bord des allées de son régime. Oui, il y a la France de l’Etat et la France du peuple. Et c’est forcément le peuple qui aura le dernier mot !

Claude Reichman

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Retailleau et Lisnard pour la fonction suprême !

Retailleau et Lisnard pour la fonction suprême !

Le milliardaire américain Warren Buffett a une idée pour enrayer la dérive des dépenses publiques : quand celles-ci dépassent 3 % du Pib, les membres de la Chambre deviennent inéligibles. C’est le type de mesure qui séduit quand l’époque est aux dépenses inutiles. On pourra objecter qu’il y a des circonstances où la situation exige de dépenser plus que la limite autorisée, qu’il s’agisse d’une guerre ou d’une grave crise économique. Ce à quoi Buffett répliquerait qu’il peut y avoir des exceptions à sa loi. En attendant, nous qui avons, en France, dépassé depuis longtemps le plafond de 3 % fixé par la mise en œuvre de l’euro, nous pouvons nous flatter d’avoir conservé nos élus dépensiers.

Prenons un exemple. Vous êtes amateur de jeu de boules et vous décidez de créer une amicale sportive pour aider à sa pratique. Les adhérents affluent et vous êtes bientôt obligé d’envisager l’engagement d’une secrétaire. Mais les cotisations modérées de votre association ne vous le permettent pas. Vous vous rabattez alors sur une personne bénévole qui fera très bien l’affaire. Mais si vous êtes un fonctionnaire amateur de boules et que vous créez l’amicale bouliste ministérielle, vous obtiendrez sans nul doute de votre hiérarchie la subvention nécessaire à un emploi de secrétaire, puis plus tard à un poste de moniteur sportif, puis de trésorier, puis de délégué à la fédération bouliste, et ainsi de suite.

C’est ainsi qu’augmentent les dépenses publiques. Par prolifération insensible. Au point qu’il ne viendrait à l’idée de quiconque de les critiquer. La bonne gestion et la pratique sportive ne sont-elles pas des comportements vertueux ? Et un beau jour, vous vous retrouvez avec un budget en déséquilibre au point que vous subissez une crise politique. Heureusement peu durable, car tout s’oublie vite dans une société où aucun évènement n’occupe l’attention plus de vingt-quatre heures.

Voilà comment un pays comme la France est parvenu à afficher des dépenses publiques deux fois plus élevées que les pays qui réussissent. Bien sûr, ce ne sont pas les boulistes qui nous ont ruinés. Mais tous ceux qui finalement ne sont pas beaucoup plus sérieux que les amateurs de boules, à ceci près qu’ils jouent à la politique et que celle-ci coûte toujours cher. Surtout quand ceux qui la dirigent ne paient jamais rien de leur poche, fût-ce un taxi.

Ce qui ruine la France, c’est son Etat. C’est celui-ci, dit-on, qui a construit le pays. C’est en partie vrai, car les souverains successifs de la Gaule puis de la France n’ont eu de cesse d’agrandir leur domaine aux dimensions de ses frontières naturelles. Ils y sont d’ailleurs parvenus, à l’exception de la rive gauche du Rhin. L’histoire de cette conquête était religieusement enseignée à tous nos écoliers et faisait figure de livre saint. Aujourd’hui, l’histoire est celle du monde, même si nos écoliers la vivent comme une bande dessinée.

Mais de quoi peut-on encore féliciter l’Etat aujourd’hui ? Certes pas du maintien de l’ordre, même s’il fait des efforts désespérés pour y  parvenir. L’adjonction de vingt millions de personnes de sensibilité musulmane rend la mission impossible dans un contexte de crise économique permanente. Et c’est à l’Etat qu’il faut en faire le reproche. Il savait parfaitement qu’adjoindre à la population française une population immigrée en grand nombre créerait des problèmes insolubles, comme dans toute communauté humaine. Les hommes préhistoriques tuaient ceux d’un village voisin rencontrés au coin d’un bois. Il en est encore de même chez certains peuples primitifs. Alors quand les peuples en jeu sont des millions …

Les Etats-Unis se débattent eux aussi dans cette problématique. Les élites des côtes est et ouest vivent dans une fiction d’entente générale que les Américains des régions centrales du pays ne supportent plus. Même si leur environnement personnel n’est pas aussi diversifié que celui de leurs compatriotes du bord de mer. Les Américains en sont au point de ne plus vouloir vivre ensemble et de déménager dans des régions plus favorables à  leurs idées. C’est une situation qui nous guette en France, et qui s’est déjà réalisée dans certaines banlieues. Faire vivre les hommes ensemble est la mission la plus difficile qui soit. Il y faut de l’intelligence et de la culture. Ce qui n’est pas donné à tout gouvernant !

Je n’ai jamais eu le culte de l’homme providentiel. A ceci près que les sociétés humaines en sont adeptes. Il suffit de voir ceux qui se pressent autour du président de la République dès qu’il arrive quelque part. Les visages s’illuminent, presque béats, comme si une apparition divine était soudain survenue. Et cela alors que jamais un président n’a été aussi détesté que Macron. Il faut se faire une raison : nous avons besoin d’un homme fort à la tête du pays. Cela ne signifie pas un dictateur. Mais simplement quelqu’un qui ait des idées, de la fermeté et du courage. La compétition est ouverte. La droite est forte de Retailleau et de Lisnard. Ce sont des candidats valables à la fonction suprême. Ils semblent en outre disposés à s’entendre. Formons des vœux pour leur réussite !

Claude Reichman

 

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La nouvelle droite sera libérale ou disparaîtra !

La nouvelle droite sera libérale ou disparaîtra !

«  Qu’est-ce que tu veux faire dans la vie ? » C’est la question que les parents posent traditionnellement à leur enfant. Et que les Français feraient bien de se poser aujourd’hui. Car à voir un premier ministre ahaner en proposant des solutions inopérantes aux déficits abyssaux du pays, on se dit que ces remèdes n’ont pas la moindre chance de marcher et qu’il faudrait vraiment prendre le problème autrement. A commencer par la redéfinition de notre ambition nationale.

La France a-t-elle traversé deux millénaires d’histoire pour tout sacrifier à un système social qui la ruine ? Car c’est bien cela le problème. J’entendais une charmante journaliste expliquer sur une chaîne d’information que les mesures proposées par M. Bayrou ne résoudraient pas nos difficultés sans une réforme de notre système social … qu’il n’était pas question, affirmait-elle avec force, de remettre en cause. En fait, elle ne faisait que paraphraser la fameuse réplique du Guépard : Tout changer pour que rien ne change !

L’homme déteste le changement. C’est pour cela que les réformes ne peuvent se faire que dans la douleur. Et pourtant chaque individu chargé d’une mission veut apposer sa marque à son mandat. Le plus souvent, le résultat est catastrophique et soulève la colère de ses mandants. Ce qui n’empêchera pas son remplaçant de se lancer dans une nouvelle réforme. Et quand l’idéologie s’en mêle, la catastrophe est augmentée de toute la force des idées fausses. Bref, mieux vaut ne rien changer tant qu’on n’est pas certain de faire quelque chose d’utile.

C’est la raison pour laquelle le plan Bayrou n’aurait jamais dû voir le jour. Entendre le Palois énumérer les problèmes qui se posent à la France faisait attendre des mesures audacieuses. Il n’y en a aucune. On rapièce laborieusement et on se dit que cela lui permettra de durer un peu à Matignon. Pas de quoi remettre en selle un pays de 67 millions d’habitants. Les mauvaises nouvelles continueront de s’enchaîner, et l’on passera à un autre politicien épuisé qui, à son tour, annoncera un plan identique au précédent. Et puis, un jour, il se passera quelque chose. Une émeute qui tournera mal, une panique bancaire, un tremblement de terre dans une zone sismique (il y en a en France), pour ne pas parler de l’arrivée de la Corse sur le continent qui devrait se faire par le mouvement des plaques dans cinquante millions d’années. On n’a que l’embarras du choix parmi les hypothèses, c’est ce qui donne du sel à la vie.

Or la réforme qui s’impose est déjà faite. Il suffit de l’appliquer. Les Etats de l’Union européenne ont décidé en 1986 de changer de système social. Ce ne fut pas un coup de tête, mais une conséquence logique de l’histoire. Le vieux continent était passé de l’agriculture à l’industrie au 19e siècle et cela avait entraîné les masses paysannes vers les usines des villes, bouleversant la vie de millions de ces nouveaux citadins. Privés de leur environnement familial séculaire, ils avaient besoin que la société s’occupe de les soigner, de leur assurer une retraite et de les aider à élever leurs enfants. La Sécurité sociale était née. Elle continue de fonctionner aujourd’hui comme si rien ne s’était passé entretemps.

Constatant que toutes ces aides étaient finalement du domaine de l’assurance, les Etats de l’Union créèrent un marché unique qui devait permettre la libre circulation des personnes, des produits, des capitaux  et des services dans toute l’Union. C’était notamment la fin du monopole de la Sécurité sociale. Autrement dit la fin d’une époque et le début d’un nouveau monde. Trop d’intérêts cependant étaient attachés au système social pour que la nouveauté puisse s’imposer. Tout le monde a donc triché, à commencer par la France. Et il a fallu des actions déterminées comme la nôtre pour que la réforme s’impose, fût-ce partiellement. Mais nous avions évité le pire, l’enterrement.

« La Sécurité sociale, disait De Gaulle, c’est bon pour un million de pauvres types. » Mais nous sommes tous devenus des pauvres types sous l’effet d’une gauche collectiviste et d’une droite qui ne l’était pas moins. La fin du système social français marquera aussi la fin de la droite française. La nouvelle droite sera libérale ou disparaîtra. Il suffit d’observer le paysage politique pour comprendre que la droite n’a pas encore trouvé de successeurs, à l’exception de quelques individualités. Mais le mouvement se fera inéluctablement, par la nécessité des choix.

Par la même occasion, on mettra fin au dépeçage du pays par l’appétit de places qui donne lieu à de féroces empoignades dans le monde des « nutritis », ces nourris du sérail que tout pouvoir établi sécrète autour de lui, et qu’on a connus en Gaule puis en France depuis les Mérovingiens. En ce moment, la curée bat son plein et la Cour des comptes est, comme d’autres corps constitués, l’objet des vives sollicitudes de tout un peuple de notables affamés. On se prend à rêver de Cincinnatus qui, son mandat achevé, retourna à sa charrue. Il ne créa même pas une amicale des anciens consuls !

Claude Reichman

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La France doit baisser ses dépenses de 20 % ! 

La France doit baisser ses dépenses de 20 % ! 

Les deux tiers des communes françaises n’ont plus de commerces. C’est ce que titre Le Figaro, qui explique à ses lecteurs que « les distributeurs automatiques connaissent un succès fulgurant et s’enracinent dans le paysage rural ». La France n’a plus d’usines non plus. Heureusement, il nous reste le Tour de France, qui voit des foules s’amasser le long des routes pour applaudir les coureurs l’espace d’un instant. A voir nos compatriotes aussi joyeux et désœuvrés, on se demande quand ils travaillent. Eh bien, c’est très simple, ils ne travaillent plus depuis qu’on leur applique un système social « que le monde entier leur envie ». Soyons justes. Certains Français travaillent encore. Mais c’est sans y croire. Juste pour s’occuper.

Ainsi racontée, l’histoire de notre pays a tout d’un cauchemar éveillé. Comment un peuple intelligent et instruit peut-il s’abandonner à un destin inéluctable. Car il n’y a pas dans la longue vie de l’humanité de tels épisodes de paresse qui ne se terminent en drames. Les peuples paresseux sont battus et envahis, puis réduits en esclavage. Voilà donc ce qui nous attend. Bien entendu, les dirigeants politiques actuels font semblant de chercher des solutions, mais ils n’en trouvent jamais. Car il leur faudrait violenter quelque peu le peuple, qui ne le leur pardonnerait pas. Il ne nous reste qu’à attendre de connaître la forme que prendra notre châtiment.

Ce qui est curieux, c’est que nous ne retenions pas les leçons d’un passé récent. Quand nous cédions au bonheur des congés payés, les Allemands fabriquaient à tour de bras des chars et des canons. Nous nous sommes retrouvés à tirer des charrettes sur les routes de l’exode. La Libération a fini par arriver, et nous avons recommencé. La Sécurité sociale a été érigée en religion d’Etat, et nous lui avons sacrifié tout ce qui fait la prospérité d’une nation, à commencer par les emplois. Car à les alourdir de charges et d’obligations, on les a fait disparaître. Cela nous a permis de donner naissance à une population de frustrés, sans travail ni avenir, et à qui ne restait que la haine pour occuper leurs tristes heures. Ils se sont trouvé un chef, sourd de naissance, donc apte à ne tenir compte de rien pour accéder au pouvoir. Nous en sommes là !

Le refus de tenir compte des réalités est la caractéristique de tout pouvoir illégitime. C’est le propre de tous les gouvernements français depuis un demi-siècle. Non qu’ils n’aient pas été élus dans les règles. Mais leur accession au pouvoir signifiait simplement la poursuite du mensonge. On faisait croire aux Français que les mesures édictées allaient leur ramener la prospérité, alors qu’elles les enfonçaient chaque jour davantage dans l’échec. La Ve République a été construite sur le principe de l’inamovibilité. Mas celle-ci ne concernait que les gouvernants. Pour ce qui est du reste, c’est-à-dire les emplois et la prospérité économique, on était prié de voir aux abonnés absents. Et c’est bien là qu’on les trouvait, à l’état de momies.

Quand les dépenses publiques atteignent les deux tiers de la production, les réformes deviennent politiquement impossibles. Car un parti démagogique accédant au pouvoir détient aussitôt les moyens de l’exercer. C’est ainsi que les nazis se sont imposés en Allemagne. Ramener ces dépenses au tiers du Pib, comme le préconisait De Gaulle, est donc vital. Mais c’est mission impossible, « étant donné  le nombre des nécessiteux », selon la formule de Chateaubriand. Il faut donc procéder de manière plus globale, en se fixant un objectif qui ne souffre aucune exception. Baisser par exemple les dépenses de 10 % pour tout le monde ne sera insupportable à personne, sauf aux vrais pauvres, que la charité aura évidemment tout pouvoir d’aider. Jean Chrétien, premier ministre du Canada, employa cette méthode, assurant qu’elle ne pouvait réussir que si tout le monde était visé. Et c’est ainsi qu’elle connut le succès.

La France doit baisser ses dépenses de 20 %. Il ne faudra que quelques brèves années pour y parvenir si nous nous fixons cet objectif à appliquer à tout le monde. Les remises en cause ne concerneront finalement que les comités inutiles et les frais somptuaires. Le pays repartira ensuite du bon pied, allégé de tout ce qui l’empêchait de respirer et d’entreprendre. La situation actuelle de notre pays est celle d’une guerre de religion. On se lance des anathèmes à la figure et l’on finira par en venir aux mains, ou pire. Alors qu’un peu de bon sens et d’esprit politique suffirait à remettre en ordre la nation. Encore faudrait-il dire la vérité au peuple et appliquer les bonnes mesures sans esprit de carrière.

Aucun président depuis Georges Pompidou n’a gouverné la France avec des chances de succès, parce qu’aucun n’a préconisé les bonnes réformes. François Fillon, candidat désigné, le fit l’espace d’une nuit, avant de se rétracter. La justice eut raison de lui, mais il n’était plus qu’un mort vivant, ayant renoncé à débarrasser le pays d’un système social paralysant. Alors que j’évoquais avec Pierre Messmer les difficultés du redressement national, il me dit : « C’est vrai, nous n’avons pas eu de chance. » « Non, Monsieur le Premier ministre, lui répondis-je, nous n’avons pas eu de volonté ! »

Claude Reichman

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Le colonialisme à domicile !

Le colonialisme à domicile !

Les historiens contemporains nous racontent que l’Angleterre et la France, grandes puissances coloniales, avaient, au XXe siècle, dû renoncer au colonialisme sous la pression des peuples voulant disposer d’eux-mêmes. Et en effet elles ont plié bagage après, en ce qui concerne la France, une guerre féroce en Algérie, tandis que les Anglais faisaient preuve de plus de souplesse. Une nouvelle ère s’ouvrait donc dans les relations de ces pays avec les pays anciennement colonisés. Telle est l’histoire qu’on nous raconte.

En réalité, c’est une toute autre histoire qui s’est déroulée et qui se déroule encore. La France et l’Angleterre n’avaient nullement renoncé au colonialisme, mais ne pouvant l’exercer loin de chez elles, avaient décidé de le pratiquer à domicile. C’est la raison pour laquelle elles ont laissé des populations exotiques et nombreuses s’installer chez elles, dans le but plus ou moins conscient de les « civiliser », comme disait Jules Ferry. Et surtout de les utiliser, comme on faisait « là-bas ». Ainsi s’explique la véritable folie que fut l’ouverture sans limite de nos frontières à des populations non européennes, qu’on ne sait pas aujourd’hui comment intégrer à nos sociétés et à nos mœurs.

Le nouveau colonialisme s’inscrit dans un monde de plus en plus peuplé, ce qui ne fait qu’ajouter au mouvement des populations et à son caractère invasif. Il faut y inclure les nouvelles technologies, qui permettent à tout un chacun, vivrait-il à des dizaines de milliers de kilomètres, de voir tout ce qui se passe à l’autre bout de la planète et d’avoir envie de se mêler à la fête. Ainsi le monde est devenu une sorte de fourmilière festive où personne ne sait vraiment à quel groupe il appartient. Les aînés le savent très bien, mais les jeunes gens d’aujourd’hui ne font plus guère de différence entre les origines. Il n’y a plus que dans les régions plus ou moins désertiques, telles le Soudan, ou couvertes de jungles, telles la Birmanie, que des guérillas ethniques se développent. Mais en France et en Angleterre on a vu apparaître des bandes issues des populations immigrées qui ravagent toutes les festivités de leur violence incontrôlée. La fête n’est plus ce qu’elle était.

Le nouveau colonialisme est un échec total et un échec grave. On ne peut pas faire vivre ensemble des gens différents, quand les allogènes dépassent un certain pourcentage de la population. Le pire est que les dirigeants des pays ainsi divisés savaient parfaitement qu’on y allait à la catastrophe. Nos énarques nous disaient savamment, mais à propos de natifs seulement, qu’un groupe représentant vingt pour cent de la population pèse de façon décisive sur la politique nationale. Certes. Mais quand ces vingt pour cent sont imprégnés d’une religion et d’une culture différente de celle d’une majorité de la population, les affrontements sont inévitables. Même les évènements heureux se traduisent en violences, car la joie collective n’est possible que si tout le monde la ressent ainsi.

Les médias principaux s’efforcent de vendre à leur public la fable du « vivre ensemble ». Elle n’a évidemment aucun sens quand on veut mêler des gens qui n’y sont pas prêts. Cela s’appelle un vœu pieux. Mais cette piété n’a aucun sens non plus. On ne peut vouloir l’impossible, et encore moins tenter de l’imposer au peuple majoritaire. On voit sur les plateaux des personnes issues de l’immigration démontrer qu’elles se sont parfaitement assimilées. Mais combien sont-elles en pourcentage de la population ? Il n’y a pas d’autre solution à ce problème que la mise en œuvre de dispositifs qui feront des étrangers des natifs du pays d’accueil. A cet égard, le service militaire n’aurait jamais dû être supprimé en France. On peut se souvenir également que Napoléon avait pris un décret obligeant les juifs au nom étranger à adopter des noms français. Bien entendu, cela heurte le droit des étrangers à vivre en France, qui est devenu un des piliers de la société actuelle, mais ce sont des mesures de sauvegarde qui doivent permettre la paix civile.

Dans le groupe de grands singes que nous sommes, il faut un chef pour imposer certaines disciplines. Et il faut que ce chef bénéficie d’une autorité morale suffisante pour faire adopter les mesures qui font débat. Evidemment cela ne peut que choquer les esprits évaporés et inconscients qui ne voient qu’un monde idéal autour d’eux, mais c’est la stricte réalité. Et d’ailleurs quand un chef s’impose, il ne suscite pas beaucoup d’opposition lorsque la situation est difficile. Tout le monde sait qu’il faut en passer par là. Quand tout ira mieux, on pourra se disputer tout à loisir. Le retour au pouvoir du général de Gaulle en fut un exemple, alors qu’une sédition militaire secouait le pays. Il remit la légalité en place, et il ne fallut que dix ans aux étudiants pour organiser une révolution. C’est bien la preuve que les Français n’ont pas besoin éternellement d’un chef, mais qu’ils ne peuvent s’en passer quand les colères s’avivent et grondent.

Depuis la Révolution française, le monde a été parcouru de guerres et de révolutions. Les hommes ont du mal à vivre ensemble. C’est la raison pour laquelle les sociétés doivent se doter d’institutions solides et de moyens d’instruction à toute épreuve. Des citoyens bien formés et respectant les règles essentielles sont la meilleure garantie de la paix et, finalement, du bonheur. Cependant, il y aura toujours des individus qui, comme les marchands d’orviétan, vous font miroiter une société idéale où l’on rase gratis et où l’on punit les méchants. En fait, ce sont les marchands d’orviétan qu’il faut punir. Avant qu’ils ne fassent beaucoup de mal.

Claude Reichman

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Retraites : une affaire d’autruches !

Retraites : une affaire d’autruches !

Jean-Marie Bigard raconte cette histoire. Deux autruches femelles se promènent et sont importunées par deux autruches mâles. De guerre lasse, elles plongent leur tête dans le sable. Les apercevant ainsi, les autruches mâles s’écrient : « Pas possible, elles ont disparu ! ». C’est exactement l’histoire du régime français de retraite. De rapports en livres blancs, on ne cesse de constater que ce régime de répartition va à sa perte, en raison de la baisse du nombre de cotisants. On vient de réunir un énième colloque, baptisé conclave pour lui donner quelque chose de religieux, et bien entendu il n’a rien donné.

Les experts « sociaux » sont de parfaites autruches. Les solutions qu’ils proposent n’en sont pas et, ayant parlé, ils enfouissent leur tête dans le sable, tandis que le bon peuple s’écrie : « Il n’y a pas de solution ! ». Et en effet il n’y a pas de solution, puisqu’on ne peut pas augmenter le nombre de cotisants. Alors le gouvernement en place organise un nouveau colloque, qui donnera le même résultat que le précédent.

Les Français n’ont aucune confiance dans leur régime de retraite. Ils ont très bien compris la logique de ce système qui, né alors qu’il y avait, à la Libération, une pléthore de jeunes gens, a vu leur nombre diminuer au fil des années jusqu’à ne plus représenter actuellement que 1,4 cotisant pour un retraité. Or en dessous de 4 cotisants par retraité, le régime n’est plus viable. On y est, et cela ne changera plus. Dans un pays civilisé, les experts, suivis par les politiciens, finiraient par dire qu’il faut supprimer le régime par répartition, et le remplacer par un régime individuel de capitalisation. Chacun cotiserait pour soi et n’aurait plus à compter sur les autres. Mais on est en France, haut lieu de la Sécurité sociale, et supprimer l’un de ses régimes serait considéré comme une apostasie.

On préfère donc faire semblant d’étudier une réforme, et l’on attend que le ciel nous tombe sur la tête, c’est-à-dire que le régime de retraite soit déclaré en faillite. Chacun des retraités devra alors se débrouiller pour survivre, tandis que les plus jeunes souscriront des contrats de retraite par capitalisation auprès d’assurances ou de mutuelles. En soi, cette catastrophe pourrait être surmontée par des mesures temporaires de solidarité envers les retraités sinistrés, compensées par des dispositions fiscales financées par la diminution des dépenses de l’Etat. Encore faudrait-il acter la disparition de l’actuel régime et décider de passer à autre chose. Mais cela suppose qu’on en finisse avec la Sécu. Dies irae !

Le drame des retraites aurait pu facilement être évité en appliquant simplement les dispositions européennes. Le traité de l’Acte unique, signé en 1986, instituait le marché intérieur où les personnes, les produits, les services, les capitaux circulent librement. Cette Europe sans frontières marquait une rupture historique avec celle qui était née au 19e siècle. Une page était donc tournée et ne demandait qu’à être lue par un regard moderne. La plupart des Etats européens s’y sont pliés, sauf la France, qui se condamnait ainsi à la décadence dont on peut constater aujourd’hui les effets dévastateurs. Nous avons mené un combat terrible contre l’administration française pour libérer tous ceux qui le souhaitaient des griffes de la Sécu, et c’est ainsi que plus d’un demi-million d’entrepreneurs ont pu goûter aux bienfaits de la liberté sociale. Mais il en reste encore qui, chaque jour succombent aux charges délirantes du régime social français, et bien entendu les salariés, dépendant de leur employeur frileux dans la chiourme administrative.

Le plus étonnant est la docilité de la presse. Elle est venue s’informer auprès de nous, puis, le gouvernement lui ayant intimé l’ordre de ne parler de rien, elle s’est tue. Ne parlons pas des élus et des responsables d’associations, qui se sont tus également de peur de ne plus bénéficier de la moindre faveur de l’Etat, ce qui, dans un pays où l’Etat pèse les deux tiers de la production, équivaut à une condamnation à mort pour tous ceux qui ne vivent que des subsides publics…et ils sont nombreux. Quant à la Commission européenne, qui aurait dû sanctionner la France, elle s’en est vigoureusement abstenue sous l’action des hauts fonctionnaires français siégeant à Bruxelles. Et voilà comment on étouffe une réforme vitale pour le pays, sans craindre le jugement de l’histoire, parce que celle-ci  s’écrira quand les acteurs actuels auront disparu.

Pour en revenir à nos autruches, elles sont les plus grands et les plus gros oiseaux vivants, leurs  ailes ne leur servent qu’à parader et à s’éventer, elles sont incapables de voler, mais elles courent très vite, bref elles ont une troublante ressemblance avec l’administration française. C’est la raison pour laquelle les réformes sont impossibles dans notre pays. Au moins jusqu’à l’extinction de ces drôles d’oiseaux !

Claude Reichman

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Vers une nouvelle ère au Moyen-Orient !

Vers une nouvelle ère au Moyen-Orient !

La puissance militaire est un des facteurs principaux des relations internationales. L’aveuglement en est un autre. Affolés par les accords d’Abraham, qui allaient créer une paix durable entre les Etats du Golfe et Israël, les mollahs iraniens ont lancé le Hamas dans le pogrom du 7 octobre. L’échec est éclatant. La réaction de l’Etat hébreu lui a permis d’éliminer la menace palestinienne, celle du Hezbollah libanais et l’Etat syrien et de se lancer dans une attaque frontale contre l’Iran, qui se déroule actuellement. La chute du régime iranien est désormais programmée et va ouvrir une nouvelle ère au Proche-Orient.

De foyer permanent de terrorisme et de guerre, le Proche-Orient va se transformer en zone de croissance économique spectaculaire. Déjà, les hommes d’affaire se pressaient à Dubaï et dans les pays du Golfe, ayant parfaitement compris que la politique sociale occidentale était antinomique avec la croissance économique. Demain, ils s’activeront dans la nouvelle zone de croissance moyen-orientale et y feront régner la doctrine du business first. Celle-ci règne encore aux Etats-Unis, et se renforce avec la présidence de Trump. Elle fera la paire avec le nouveau Proche-Orient et les dollars pourront couler à flot pour le plus grand bien des super entreprises capitalistes.

Mais l’accident reste possible. Le régime iranien est encore debout, même s’il est gravement atteint, et il reste assez de fanatiques sur la planète pour faire capoter toutes les tentatives de prospérité. L’histoire de l’humanité est à la fois celle d’un extraordinaire progrès et de guerres permanentes. La bascule de l’un à l’autre reste toujours possible. Même si le rapport de force indique que rien ne pourra résister à l’essor économique. Réfugié au Liban, Carlos Ghosn est l’illustration même d’un tel affrontement. Les Japonais de Nissan enrageaient de voir un patron occidental mener leur firme de main de maître et engranger les bénéfices. Ils ont monté un coup tordu contre lui et l’ont chassé. Aujourd’hui Nissan est proche de la faillite.

La guerre Israël-Iran est l’aboutissement d’une très longue période de conflit qui a commencé au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Le général de Gaulle avait parfaitement illustré le problème par sa célèbre formule « vers l’Orient compliqué, je volais avec des idées simples ». Elle signifie à la fois la complexité du problème moyen-oriental et la nécessité d’idées simples pour le résoudre. Des idées simples qui sont nécessaires à tout moment difficile. Il suffit d’entendre les débats sur les chaînes d’information françaises en ce moment pour le comprendre. Des spécialistes ou pseudo-spécialistes de cette région du monde nous assènent avec autorité leurs commentaires brouillons, voire erratiques. En fait, ce qu’ils veulent, c’est « causer dans le poste ». Leur égo étant satisfait, ils peuvent poursuivre avec assurance leur mission d’éveil des populations assoupies. Qui comprennent simplement qu’il leur faut penser par elles-mêmes si elles veulent y comprendre quelque chose.

Et la France dans tout ça ? Si l’on en juge par son président, elle s’agite. En vain évidemment. Car la seule motivation de Macron est d’exister médiatiquement. Il multiplie donc les apparitions et les déclarations et il n’en résulte rien. Les Français n’en peuvent plus de ce cirque, même si au fond ils s’en moquent. Après tout, un discours de Macron n’a jamais rien changé au cours des planètes. Cela permet aux journalistes de noircir un peu de papier ou d’alimenter leur micro de bruits bizarres, et c’est tout. C’est toutefois dommage, car le prestige de la France existe encore, fruit de son glorieux passé. Quelle tristesse de voir ce qu’en fait le ludion de l’Elysée. La France n’est plus une grande puissance. Elle est une puissance moyenne. Mais elle est dotée de l’arme atomique et peut détruire n’importe quel pays au monde. Cela commande à son responsable suprême du calme et de la retenue. On en est loin.

Comment en est-on arrivé là dans notre pays ? En n’écoutant que la voix de notre bien être. Le Front populaire a sacrifié notre sécurité nationale aux congés payés, la Libération a ouvert la voie à la Sécurité sociale, qui représente aujourd’hui plus de la moitié de nos dépenses publiques. Un tel comportement collectif est irresponsable. Nous ne nous maintenons à flot financièrement que par la grâce de l’Allemagne, seule véritable garantie de la Banque centrale européenne. Mais nos voisins d’Outre-Rhin sont aujourd’hui à la peine, en raison de leurs mauvais choix énergétiques et de la porte ouverte à l’immigration. Bref, nous sommes mal partis dans la compétition mondiale. Et l’essor du Proche-Orient nous larguera un peu plus.

Ce qu’il faut au monde, c’est un concert raisonnable des grandes puissances. Les choix de Trump ne vont pas dans ce sens. L’Union européenne semble avoir pris conscience des enjeux. Mais notre pays la plombe par ses dérives économiques et ses insoutenables prétentions. L’échéance de 2027 permettra peut-être un renouvellement présidentiel en France. On voit poindre des candidatures qui pourraient représenter ce que Giscard appelait « un bon choix », sans mériter lui-même l’appellation. Gardons l’espoir. Après tout, il ne coûte rien !

Claude Reichman

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Ces vieillards qui nous informent !

Ces vieillards qui nous informent !

Il y a des querelles de succession qui n’en finissent pas. Celle du Prophète, mort en l’an 632 de notre ère, n’a rien perdu de sa violence, puisque les sunnites et les chiites n’ont jamais cessé de se combattre depuis. Les chiites se réclament d’Ali, le gendre de Mahomet, quant aux sunnites, ils se rattachent au beau-père de ce dernier. On le voit, querelle de famille, comme il y en a beaucoup dans le monde. Mais le problème, c’est Allah. Et là, c’est Dieu qui est en cause. Car en son nom, on s’égorge sans retenue, comme à chaque fois que ces passions sont en cause.

Les sunnites sont largement majoritaires en Islam. Dans le conflit israélo-arabe, on a affaire aux deux camps. Les chiites sont les plus nombreux contre Israël, en raison de la présence de l’Iran, mais c’est évidemment le camp sunnite qui regroupe la majorité des Etats, lesquels semblent aujourd’hui tentés par une paix avec Israël. L’Iran étant proche d’accéder à l’arme atomique, il en est devenu le principal danger pour l’Etat hébreu. Les évènements actuels sont la conséquence de cette situation. Mais le plus étonnant est que l’embrasement est venu de sunnites, le Hamas, branche palestinienne des Frères musulmans soumis à l’Iran, tandis que les milices chiites libanaises et le régime syrien, obéissaient eux aussi aux ordres de Téhéran.

Comme souvent, ce sont les fanatiques qui ont provoqué le déclenchement de la guerre. Ce sont deux frères palestiniens qui sont à l’origine du pogrom du 7 octobre 2023. Ils sont aujourd’hui morts tous les deux sous les décombres de Gaza, tandis que le Hezbollah libanais a été démembré par l’explosion de ses bipers et que le régime des Assad est tombé sans que les Russes ne puissent cette fois le sauver. Il ne reste plus debout que l’Iran parmi les ennemis chiites d’Israël, et le gouvernement Netanyahou vient de lancer son offensive pour détruire le régime des mollahs.

L’attaque israélienne s’est déclenchée en raison des informations de l’agence atomique de l’ONU indiquant que les Iraniens étaient sur le point d’acquérir la bombe, et de l’affaiblissement considérable de l’Iran, privé de tous ses auxiliaires au Proche-Orient. A l’heure actuelle, le régime iranien envoie tout ce qu’il a de missiles sur Israël, alors même que l’armée israélienne l’a frappé en plein cœur, détruisant ses bases et tuant ses chefs militaires et ses scientifiques chargés de la bombe. On peut penser que l’Etat hébreu poursuivra ses actions contre l’Iran jusqu’à la chute du régime.

La chute du régime iranien permettra à l’Occident de nouer des relations plus apaisées avec les Etats arabes. Jusqu’à ce que ceux-ci évoluent vers des sociétés modernes, où la liberté de penser et les mœurs soient conformes avec les principes qui règnent maintenant sous nos latitudes. L’humanité évolue lentement. Les grands singes que nous sommes sont encore imprégnés de réflexes issus de leur passé d’australopithèques et qui provoquent parfois des crises violentes de leur comportement. La révolution française en a été un exemple frappant. Quand un peuple se met à guillotiner ses membres par grandes fournées, c’est qu’il obéit plus à ses réflexes ancestraux qu’à sa réflexion d’homme civilisé. On peut ajouter à cette liste honteuse le communisme, le nazisme, et toutes les immondes dictatures qui salissent la planète. Mais le progrès humain se fait à pas lents. Et parfois en marche arrière. Ne relâchons pas nos efforts.

La France a conservé un grand prestige parmi les nations. Macron en abuse en parlant à tort et à travers et en ne mesurant pas les conséquences de ses actes. Nous avons en France un grand problème d’élites. Dans une société équilibrée, les meilleurs se dégagent à mesure que leur compétence et leur jugement progressent. Chez nous, on décerne le droit de gouverner à des bons élèves mal dégrossis. En général, cela se passe mal. Car on n’a pas enseigné à ces brillants sujets la façon de se comporter avec leurs semblables moins savants, ou même parfois aussi savants qu’eux mais peu portés sur le pouvoir. Au bout de ce périple, arrive un Macron, qu’aucun peuple avisé ne porterait au pouvoir de peur qu’il ne provoque des catastrophes. Eh bien, c’est fait. Plus rien ne va en France, sauf notre grand passé, qui permet à Macron de survivre.

S’ajoute à ces graves erreurs la faiblesse intellectuelle des élites françaises, incapables de discerner ce qu’il y a de toxique dans les idées de gauche que l’intelligentsia dispense à grandes brassées. Quand on pense que l’idée à la mode actuellement est une taxe sur les riches, comme s’il y avait assez de riches pour enrichir tout le monde, on se dit que la crise des retraites n’est pas sur le point de se guérir. Il faudra sûrement attendre que la famine s’abatte sur les retraités pour que les Français comprennent enfin que la répartition ne répartit jamais que ce qu’on a et jamais les intérêts de ce qu’on a épargné…puisqu’ils n’existent pas !

J’ai vu sur les réseaux des images des obsèques de Philippe Labro. Rien que des vieillards. Ceux qui informent les Français ! N’espérez pas qu’ils leur parlent d’avenir. Les souvenirs bercent leur vie. Ils veulent bien en faire profiter les autres, mais les autres ne s’y intéressent pas. C’est la dure loi de la vie !

Claude Reichman

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Vive Machin !

Vive Machin !

Nouriel Roubini est un économiste américain très connu. Son titre de gloire est d’avoir prévu la crise financière de 2008. Il vient de déclarer que « même si Mickey Mouse était président, les Etats-Unis seraient encore sur le chemin d’une croissance de 4% l’an à l’horizon 2030 ». Cela rappelle la réponse des armateurs de Saint-Malo à Louis XIV qui leur demandait ce qu’il pouvait faire pour les aider. « Sire, surtout ne faites rien », dirent-ils. On touche ici aux fondements même de la vie en société, qui est la caractéristique de l’humanité. Pour que les hommes puissent goûter à la liberté et que l’économie puisse prospérer, il faut qu’on s’en occupe le moins possible. « Comment, vont hurler les adeptes de l’intervention humaine en tous domaines, vous allez nous entraîner dans la catastrophe ». Eh bien c’est exactement le contraire. La plupart des catastrophes économiques sont dues à des interventions intempestives.

L’abstention d’agir est simplement la marque d’une confiance dans les capacités humaines. Et des heureux effets de la liberté. Certes, on peut conjurer des erreurs en intervenant judicieusement, mais le tout est de savoir s’arrêter à temps. Celui qui a créé un impôt pour aider les malheureux n’a pas forcément les vertus d’un dictateur. Or c’est ce que tous les « bienfaiteurs » de l’humanité finissent par vouloir faire. L’homme est un grand singe, et il est sous l’influence de la règle du mâle dominant. Il est inévitable qu’à tout moment un grand singe parmi les autres s’affirme comme tel. Tout le problème de la démocratie est de parvenir à contenir cette pulsion en la modérant et en l’affectant de mécanismes de prévention.

La France est une des principales victimes des mâles dominants en raison de son passé monarchique millénaire, qui déteint sur tout détenteur du pouvoir républicain. La République n’a jamais vraiment marché dans notre pays. La Ve semble être l’exemple contraire, mais ce n’est dû qu’au caractère monarchique de ses institutions, voulues par le général de Gaulle, et dont on mesure actuellement les insuffisances et les graves défauts. L’économie française est à terre et ne survit que par les efforts désespérés des hommes d’entreprise. Il suffit le plus souvent d’un homme pour mettre à bas tout l’édifice qui permet à la nation de vivre. L’industrie française a été détruite par un juge d’instruction qui a empêché Pierre Suard, le patron d’Alcatel, de rencontrer ses collaborateurs en raison d’un délit imaginaire, dont Suard sera finalement lavé. Le successeur de Suard, Serge Tchuruk imagina l’industrie sans usines, et l’on connaît le résultat : la France n’a plus d’usines.

Bien entendu l’homme qui provoque la catastrophe n’est pas seul. Il n’est que le produit d’une idée collective qui règne sur la société et qui empêche celle-ci de corriger ses erreurs. On le vérifie actuellement avec le débat sur les dépenses publiques et notamment sur les retraites. Entre ceux qui préconisent de minuscules économies de dépenses et ceux qui veulent dépenser plus, la dispute est sans fin et parfaitement inutile, car aucun des arguments échangés n’a la moindre valeur. On dirait qu’on a procédé à une sélection dans la population française pour ne laisser accéder au droit de s’exprimer qu’à une infime minorité sans la moindre représentativité. Ce n’est pas vraiment de la censure, mais tout simplement un manque d’imagination et d’effort de recherche. Vous avez dans tous les médias audiovisuels une poignée de rédacteurs en chefs pleins de bonne volonté et d’une totale inefficacité qui sélectionne au petit bonheur la chance les participants aux plateaux télévisés. Et vogue la galère !

Les chefs d’entreprise sont censés être représentés par un organisme, le Medef, dont la principale activité consiste à cogérer avec les syndicats le système social français. Dont tout le monde s’accorde à dire qu’il est le responsable de l’effondrement économique de notre pays. Mais gérons, gérons, il en restera bien quelque chose. Quelque chose ? Oui, des ruines ! Ainsi va notre pays bien aimé, que gèrent des gens qui ont la prétention d’en être capables, et qui ne l’aiment pas assez pour s’écarter des allées du pouvoir et laisser la place à des individus compétents. Le ménage sera fait dans la catastrophe, mais on ne sait pas pour quel résultat.

Il est rare qu’on puisse dire que dans un pays tout va mal. C’est pourtant le cas en France, où l’on n’a vraiment rien à quoi se raccrocher. Trop c’est trop. Nous allons forcément vers l’issue de ce drame collectif. Il y aura hélas des souffrances, des injustices, de la cruauté inutile, des tentatives vaines de sauvetage et, qui sait, quelque chose qui marchera. Un type valable se manifestera et remettra les choses en place. Et après, surtout, il ne faudra pas recommencer à bâtir l’empire des illusions, celui qui renaît toujours de ses cendres. Plus jamais ça ! Que chacun puisse vaquer à ses occupations et à son bonheur et qu’on ne passe pas son temps à payer des élus pour qu’ils sèment le désordre et la discorde. Donc vive Mickey Mouse. Appelons-le Dupont, ou Durand, ou Machin, ou Truc, et tout ira bien.

Claude Reichman

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