A-t-elle le pouvoir mauvais ?

Le pouvoir est comme l’alcool, il enivre ceux qui le consomment.

Or — et on doit le regretter intensément — nos élus ont, tous sans exception et avec l’accord tacite d’une écrasante majorité de Français, transformé le mandat que devrait leur conférer la démocratie en un pouvoir absolu, dont les comptes ne sont à rendre que les dimanches d’élection. Donc, de temps en temps, finalement rarement et si brièvement que le mensonge sur le bilan est la règle, et qu’il est très difficile à débusquer.

Nous ne sommes pas vraiment en démocratie, puisque cela supposerait un engagement courageux de chacun et une discrète modestie des élus.

La situation parait définitive. Revenir à une vraie démocratie où l’affaire publique serait l’affaire de tous, où donc l’élu ne serait qu’un mandataire mettant en œuvre la volonté de tous, supposerait que chacun accepte d’être responsable des décisions collectives.

Ce n’est vraiment pas le cas puisqu’au contraire chacun vise non seulement l’irresponsabilité, mais le larcin à son profit des biens de ses voisins eux-mêmes pillés par l’Etat – les hommes de l’Etat, comme il convient d’appeler la chose –.

Pour bien ressentir cela il faut avoir trainé un peu partout, dans ces endroits où se prennent les décisions ensuite habillées, voire déguisées, d’un langage et de rites technocratiques illusoires. C’est dire que l’on ne peut en fait échanger avec personne sur cette réalité.

Pour imager mon propos.

Prenons pour hypothèse que vous soyez passionné par l’Amazonie. Une année vous traversez l’Amazonie. Vous allez accumuler à cette occasion des connaissances et des émotions particulières.

Au retour, avec qui pourrez-vous les partager ? Avec tous ceux qui ont traversé l’Amazonie. Avouons que c’est limitatif…

Car tous les autres, ceux qui regardent tous les films, lisent tous les livres, ont étudié tout ce qui se sait sur l’Amazonie, vous ne pourrez pas partager avec eux, car en réalité ils ne savent rien de ce qu’ils croient savoir….

C’est exactement pareil pour le pouvoir. Pour en connaître les dimensions exactes, il faut l’avoir eu.

Je vous affirme donc que le pouvoir est enivrant.

Et que… comme pour le pinard, il en est qui ont le pouvoir méchant et d’autres qui ont le pouvoir gentil. C’est-à-dire que comme l’alcool le pouvoir libère leur vraie personnalité chez ceux qui le possèdent.

Le plus stupéfiant, c’est qu’elle est rarement détectable avant la biture, d’alcool ou de pouvoir.

Alors ? A-t-elle le pouvoir mauvais ? Je parle de Marine Le Pen, évidemment.

Ce sera déterminant, on verra bien, puisque les dés paraissent jetés.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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