Le 28 Février 2012 à 10H, sur France Info, le président national d’un syndicat de police est à l’antenne. Plusieurs policiers de la BAC viennent d’être condamnés pour avoir tué un individu au cours d’une arrestation musclée. Sans une pensée pour le décédé, probablement délinquant donc un simple « gibier » pour le policier, le président du syndicat explique que les arrestations suivent un protocole enseigné à l’école de police. Donc, s’il y a mort d’homme au cours d’une arrestation, c’est le protocole qui est en cause et non ceux qui l’appliquent. Il termine son explication par cette interrogation extraordinaire : « un flic qui réfléchit, peut-il être un bon flic ? « .
Nous arrivons, petit à petit, au bout du bout.
Une société égalitariste ne peut pas inclure l’idée de responsabilité. Car, comment exiger l’égalité sans faire disparaître la responsabilité, principale mère de l’inégalité ?
Cette liaison, liberté et responsabilité donc inégalité, s’oppose mécaniquement à l’absolu d’égalité qui implique irresponsabilité donc perte de liberté. Il n’est pas possible de sortir de ces deux schémas.
Les sociétés collectivistes, sous couvert d’égalité, suppriment la liberté et tendent à éradiquer la responsabilité, leur échec est inévitable. Mais, au grand étonnement de M. de La Boétie, l’homme en redemande. Pour l’homme, la liberté ne vaut pas la responsabilité qu’elle engage.
Irresponsables, irresponsables, irresponsables, c’est ce que tous souhaitent. Au fond ils rêvent d’enfance ou de sénilité.
Cependant, ils jouent aux hommes. Et, plus leur rôle est détestable dans la partie, plus ils réclament l’irresponsabilité. Vous ne serez donc pas étonné d’apprendre que les contrôleurs fiscaux sont totalement irresponsables de leurs actes, et plus particulièrement de leurs redressements.
Si vous mettez directement en cause leur responsabilité personnelle au pénal, même si dans les faits elle est absolument avérée et vérifiable, vous perdez et êtes lourdement condamné à leur verser des dommages et intérêts.
Si, face à ce problème, vous changez de stratégie et engagez la responsabilité de l’Etat, leur employeur, alors il vous est indiqué que l’Etat ne peut en aucun cas être poursuivi en responsabilité. Et, pour que les choses soient claires et vous rentrent bien dans le citron, vous êtes aussi condamné à des dommages et intérêts.
Cela n’est pas acceptable.
6° Réforme:
Les contrôleurs fiscaux doivent être responsables de leurs actes, qui engagent la vie des gens qu’ils contrôlent. Ils doivent en répondre, d’abord devant un organisme de contrôle externe et indépendant que le contribuable doit pouvoir saisir, puis devant la justice pénale en cas d’abus.
Mais, ce n’est pas tout. Il est une autre caractéristique épouvantable de notre société, c’est le corporatisme. Le fait que l’appartenance serait suffisante à palier toute dérive, qu’ainsi, quoique l’on ait pu faire, les « vôtres » prendraient votre défense. C’est ainsi que fonctionne la Mafia, en privilégiant l’appartenance. C’est inacceptable. Seules la compétence et la droiture peuvent servir de caution, de garantie. Il est donc indispensable que la loi interdise aux syndicats tout autre rôle que le leur. Ils ne doivent pas pouvoir se mobiliser et se dresser contre la loi pour défendre l’indéfendable, sous couvert de protection de leurs adhérents. Or, c’est ce qui se passe. Il est clair que, par exemple, les attaques dont je suis l’objet font suite à des menaces syndicales que Bercy subit ou dont cette administration est complice.
Tout cela est inacceptable et peut être considéré comme une très grave entrave à la justice.
Cette dernière réforme est essentielle. Les contrôleurs fiscaux doivent engager leur responsabilité personnelle, lorsqu’ils engagent notre vie à travers leurs contrôles et redressements divers.
Nous voici au bout des six grandes réformes qui permettraient de mettre en place des rapports justes et acceptables entre l’Etat et ses financiers, que nous sommes tous (certains plus que d’autres).
Dans un prochain billet je les récapitulerai. Aujourd’hui, je voudrais conclure par cette énormité de Hollande, l’imposition à 75%. Comment peut-il arriver à faire croire à la population que les sommes gagnées au dessus de 1 M€ seraient destinées à la consommation ? Que ceux qui en sont bénéficiaires seraient donc des hyper consommateurs nuisibles ?
La réalité est que l’économie française souffre de deux mots: une dépense publique obèse, un manque criant de PME. Face à ce constat, Hollande propose de transférer massivement par l’impôt les bénéfices du privé vers le public. Bénéfices qui, à ce niveau, sont ceux qui iraient inévitablement à la création des PME. Par ce transfert fiscal, il abonde à l’obésité de l’Etat, il entrave la création de PME. Objectivement, plus con que ça tu meurs.
Cordialement. H. Dumas