L’histoire de l’humanité retiendra un jour l’erreur mortelle de l’Occident qui crut avoir terrassé son ennemi en terrassant le communisme. Les conséquences de cette erreur sont sans limite et vont probablement sévir encore très longtemps.
Le seul ennemi mortel des sociétés humaines, toutes confondues, est la bureaucratie.
Le communisme n’est qu’une pensée, une philosophie avancée porteuse d’une idée de justice probablement utopique mais dont nul ne peut nier l’apport indéniable au « vivre ensemble ». C’est un enfant de l’Occident.
La bureaucratie est une maladie organisationnelle grave. Son principe est simple, elle prétend représenter l’homme et se substituer en son nom à l’organisation naturelle dont elle fustige le chaos face à la prétendue logique parfaite de sa propre organisation.
La peste
Après avoir conquis de haute lutte la liberté individuelle, lutte dans laquelle la France a tout particulièrement joué un rôle essentiel, le monde occidental crut devoir engager une lutte à mort contre le communisme.
En réalité il se battait contre la bureaucratie, le témoignage de Sakharov sur le sujet est sans appel, et tellement émouvant.
Il faut dire que cette erreur est excusable. En effet, l’utopie – le communisme en est une – est l’espace de croissance privilégié de la bureaucratie totalitaire dont le principe est la contrainte de l’individu au nom d’un intérêt supérieur.
Dans le communisme, l’Etat salvateur, abstraction impalpable et irresponsable, est le terreau idéal pour la bureaucratie, il est l’intérêt supérieur anonyme qui autorise toutes les contraintes, y compris les plus ignobles, sur les individus. La bureaucratie s’y est épanouie sans mesure, au point de créer la confusion entre le communisme, cette philosophie respectable en tant que telle, et la débauche de folie qu’engendre inévitablement la bureaucratie non contrainte.
Croyant le communisme éradiqué, l’Occident s’est vu victorieux. Grave erreur, nul ne peut vaincre une idée. L’idée est, par essence, inaccessible au matérialisme de l’action.
L’erreur
Tout à sa lutte face aux moulins communistes, l’Occident n’a pas perçu sa propre invasion par la bureaucratie, qui aujourd’hui est en passe d’avoir raison de sa santé politique.
Le piège fatal est machiavélique. La bureaucratie, sachant combien est chère la liberté au monde occidental, l’a prise en otage comme base de son développement.
Le tour de passe-passe est le suivant : la liberté est sacrée, si sacrée que chacun doit en posséder une part égale et qu’à ce titre il est légitime que nous, bureaucrates, veillons à cette bonne répartition qui, naturellement, nous autorise toutes les limitations de liberté que nous jugeons utiles à l’encontre de ceux qui seraient trop libres par rapport à ceux qui le seraient moins.
Chapeau la bureaucratie, il fallait oser le dire et le faire.
Les facéties du destin ou des Dieux, ou des deux.
La Grèce a été la première démocratie connue de notre monde occidental, elle a servi de base aux différentes constitutions démocratiques de nos sociétés.
Sa réussite initiale, 400 ans av. J.- C, tenait à la sincérité du partage des pouvoirs et au respect des individualités et de leurs pensées. Dans ce cadre, le pouvoir technique, bureaucratique, était exclusivement dévolue à des esclaves, de telle sorte qu’il ne puisse en aucun cas se suppléer à celui des individus, qu’il reste sous contrôle. Les grecs avaient su à cette époque se prémunir contre la bureaucratie, dont déjà ils avaient perçu la force potentiellement destructrice si elle n’est pas maîtrisée.
2.400 ans plus tard, les grecs sont emportés par la bureaucratie, détruits, laminés, ils ont négligé les avertissements de leurs ancêtres.
Les bureaucrates les ont pris dans leurs filets, ils en meurent.
Dans un premier temps, ils les ont appâtés avec des cadeaux abondants, de la verroterie digne des conquistadors, qui les ont éblouis et rendus dépendants.
Aujourd’hui, alors que les grecs sont encore en train de se regarder avec ravissement dans leurs miroirs, couverts de leur breloques mais proches de l’inanition par manque cruel de l’essentiel, les bureaucrates leur proposent ni plus ni moins que le statut d’esclaves dans une configuration où, in fine, ils s’associent une nouvelle fois au communisme, si pratique comme paravent pour dissimuler leur stratégie totalitaire.
Occupants d’un pays béni, à la beauté et au climat exceptionnels, berceau d’une partie de l’humanité, au lieu de rester chez eux, modestes mais pénards, les grecs se sont laissés envahir par la bureaucratie interne et externe, ils ont atteint le point de non retour.
Seule consolation pour eux, ils ne sont qu’à l’avant poste du carnage qui nous attend tous, car nous nous sommes tous laissés envahir.
Coupables mais pas responsables
La bureaucratie est une maladie endémique chez l’homme. Dès que, répondant à sa nécessité grégaire vitale, l’homme se regroupe face à l’univers, pour vivre tout simplement, la bureaucratie s’invite. Elle organise, décrète, régule, tend à prendre le pouvoir, y arrive la plupart du temps.
Cela de façon indépendante même par rapport aux hommes qui la composent, qui se mettent à son service.
Cette maladie sociale est non seulement indolore et indétectable jusqu’au jour où elle tue, mais elle est même, comme l’alcool ou la drogue, porteuse de plaisir avant la sanction.
Puisse la malheureuse expérience de la Grèce nous servir de leçon. Puissions nous lutter contre la bureaucratie et protéger l’individu qui seul compte et mérite le respect.
Bien cordialement. H. Dumas
Bjr, que de theatre, des coups bas, notre argent dilapidé, des vautours.
Les politocards demontrent tout leur comportement inique devant les citoyens.
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