Lâché de vipères symbolique dans le jardin du Luxembourg

Dans le cadre de la campagne des élections municipales, les écologistes — dont la tête de file n’est pas encore connue pour Paris — ont décidé de frapper fort.

De marquer leur différence en même temps que leur cohérence.

Fidèles à la réintroduction de la faune sauvage, dont ils sont l’âme et le bras politique, ils ont déjà à leur actif des opérations aux symboles forts.

Les plus connus sont évidemment les lâchés d’ours dans les Pyrénées et de loups dans les Alpes. Lâchés qui, en dehors des moutons — choqués mais électoralement totalement marginalisés, donc politiquement insignifiants — ne concernent que quelques promeneurs à qui l’on apprend le self-control : ne pas bouger face à un ours ou à une meute de loups, se laisser renifler par eux, qui finissent toujours par se lasser face à l’homme immobile, qu’ils ne confondent jamais avec l’homme-sandwich.

Moins connu, mais très efficace, on peut aussi rappeler le marais de Tasdon à La Rochelle, qui a permis de ramener en centre-ville toute la faune des marais — qui jusqu’alors se contentait d’occuper les milliers d’hectares entourant la ville — et notamment, à cette occasion, le moustique tigre.

Partant du principe que le jardin du Luxembourg inclut déjà, à son extrémité nord, un élevage de crocodiles célèbre, qu’à l’époque de Lutèce il fourmillait de vipères, et avant qu’il ne devienne un site de dresseurs de cobras, les écologistes parisiens pensent qu’il est judicieux, dans le cadre de la réconciliation entre l’homme et l’animal, de réintroduire la vipère au jardin du Luxembourg.

Aux esprits chagrins qui rappellent que la vipère est dotée d’un venin mortel, les écologistes rétorquent qu’elle ne mord jamais si on ne lui marche pas dessus, et que son venin n’est pas systématiquement mortel.

Que ce sont toujours les mêmes libéro-capitalistes, qui ne supportent que le goudron, le béton et l’air climatisé, qui sont à la manœuvre pour critiquer les écologistes luttant pour sauver la planète — lutte incluant évidemment ce symbolique lâché de vipères.

Les personnalités présentes se sont congratulées, dont la maire de Paris, aperçue vêtue d’un ensemble en peau de serpent signé d’une grande maison, avec sac et santiags assortis.

Article paru dans le Figalu du 1er avril 2026.

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

Une réflexion sur « Lâché de vipères symbolique dans le jardin du Luxembourg »

  1. – ENVIRONNEMENT= La réponse des élus devrait passer par la valorisation de solutions basées sur l’innovation et l’investissement, les économies de gestions à réaliser et non, par le traditionnel ‘nouvelles taxes’ et arrosages de subventions fiscales, et non par le développement de la peur. Pour les dirigeants d’un pays le temps long doit primer sur les solutions de court terme” : Les incohérences de la france devenue une bourgade de l’Europe et des USA= Quand l’Union Européenne autorise au mois de Novembre 2023 l’importation de lait de Nouvelle Zélande, avec le OK de la France le débat est clos et

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