Lorsque la démocratie a vaincu l’absolutisme, la monarchie française était encore maîtresse du jeu européen. Les Républiques, sous son impulsion, ont peu à peu remplacé les monarchies. La France avait valeur d’exemple.
Aujourd’hui la France est l’exemple à ne pas suivre. Les agences financières dégradent notre note souveraine. Le panneau « danger » a été affiché à la frontière.
À la veille d’une grève générale qui va paralyser l’économie ralentie du pays, on doit s’interroger sur l’état mental de la nation. C’est à la mode. On veille sur notre bien-être mental individuel alors que c’est la collectivité qui a perdu la raison.
Impossible de porter beau. Du coq gaulois, on n’entend plus le chant annonciateur d’un jour nouveau. On ne voit plus et on ne sent plus que le tas de fumier sur lequel il est perché.
Le modèle français est le point bas d’une démocratie enlisée dans la démagogie.
L’obscurité a succédé aux lumières et une majorité de Français rêve d’un pouvoir fort au point de laisser croire aux dictateurs que « la France est prenable » et, partant, l’Europe. C’est ce que pense Poutine. C’est ce qu’il tente de mettre en œuvre avec l’aide de ses séides et la complicité de ses infiltrés.
Les XVIIIème et XIXème siècles ont été marqués par l’apogée française. Le XXème siècle, grâce à De Gaulle, lui a évité le pire et, grâce à Churchill, a confirmé à l’Europe son rôle de coleader du monde libre. Le XIXème siècle marque le tournant du délitement avec l’avènement au sommet mondial de super-dictatures à la tête de milliards d’individus et de démocraties dépravées qui bafouent les droits fondamentaux des citoyens.
On assiste malgré tout en Europe – un comble – à un désir généralisé de gouvernements autoritaires. Ceux qui les subissent savent à quoi s’en tenir…et envient notre liberté d’expression.
Les gogos qui les revendiquent n’imaginent même pas que leurs droits, tellement familiers et banals, pourraient non seulement en souffrir, mais disparaître.
Faire cesser les abus signifie pour un pouvoir autoritaire mettre fin aux droits dont chacun dispose goulument.
En démocratie, les abus sont proportionnellement à la mesure des droits.
Dans un régime autoritaire, il n’y a jamais de droits pour la population. Seulement des concessions. Et toujours des abus pour la nomenclature. En fonction de son degré de servilité.
Et si nous étions encore un exemple de liberté ?
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