Nous connaissons les grandes lignes du plan de F Bayrou pour redresser les comptes publics qui sera soumis aux députés en fin d’année.
Officiellement, F Bayrou, vieux renard de la politique qui survit dans le microcosme du marigot politique depuis 50 ans, a crié à la catastrophe sur la dette !
Il a un plan dans lequel il demande des efforts à tous les français :
Une année blanche donc pas d’augmentation des dépenses publiques, pas de revalorisations des pensions ou des aides sociales ; ce qui revient à diminuer les revenus et pensions du montant de l’inflation,
Maintien du barème de l’IRPP ; ce qui revient à augmenter les impôts du montant de l’inflation. Du coup, 380.000 ménages vont se retrouver imposables !
Suppression de l’abattement de 10% pour les retraités ; ce qui revient à augmenter les impôts sur cette catégorie fiscale, en échange d’un abattement forfaitaire de 2.000€ pour les plus modestes.
Nouveau tour de vis fiscal pour les hauts revenus de plus de 250.000 € par an pour un célibataire avec la contribution spéciale de solidarité ; encore que F Bayrou ait évité de tomber dans le cliché « tabasser les riches » avec la fameuse taxe zucman,
Suppression de 2 jours fériés mais les salariés ne seront pas payés plus ; cette option présentant le gros défaut de faire travailler plus ceux qui travaillent déjà et pas ceux qui ne font rien !
Ces constatations nous amènent à nous poser 2 questions :
S’agit-il d’un budget d’austérité ?
Est-ce que ce sera suffisant pour rétablir la situation financière ?
S’agit-il d’un budget d’austérité ?
Incontestablement puisqu’il y n’a que des augmentations massives d’impôts, même si elles sont plus ou moins dissimulées !
Le problème c’est que les efforts ne sont pas demandés à tout le monde et surtout pas à l’Etat dont les dépenses continuent d’augmenter. C’est même bien plus que ce que j’avais anticipé : 29 Mds€ de dépenses supplémentaires au lieu de 20 annoncées qui seront évidemment … des impôts. Ce n’est donc pas une année blanche alors qu’il faut savoir que, sur les 15 dernières années, la dépense publique a progressé 2 fois plus vite que le PIB ; tout comme les dépenses de fonctionnement, c’est à dire le cout des fonctionnaires (salaires et retraites).
Les dépenses devraient se situer à 1.722 Mds€ en 2026 contre 1 650 Mds€ en 2024 et 1 693 Mds€ en 2025.
En fait, nous sommes dans un budget de « ralentissement des dépenses » parce que sinon “ce serait 60 Mds€ en plus !”
En outre :
Les élus et les hauts fonctionnaires échappent encore au tour de vis. Rien sur le cumul des retraites qui permettent à certains de dépasser 35.000€ par mois de pensions sans pratiquement être imposables en vertu de la règle de l’individualisation fiscale des mandats. Rien sur le cumul des retraites des hauts fonctionnaires avec des postes honorifiques dont le seul but est de leur permettre de maintenir leur train de vie.
Rien sur les nominations au tour extérieur des copains politiques au conseil d’Etat, à la cour des comptes, au CESE, ambassadeur, préfectorale, dans les entreprises publiques, dont le dernier avatar est Mme Vallaud Belkacem nommée sans aucune compétence au grade le plus élevé du conseil d’Etat ou Castaner au port au Marseille !
Rien concernant les 200.000 fonctionnaires logés gratuitement par la république aux frais … des autres !
Aucune disposition visant à résoudre le problème du déficit chronique des retraites de l’Etat qui s’élève à 80 Mds€ par an
Rien concernant les intermittents du spectacle qui coutent 1 Md€ pour 800.000 personnes,
Rien concernant le cinéma subventionné,
Rien concernant les subventions aux syndicats et aux associations,
Rien concernant la radio télé d’Etat avec sa propagande gauchiste qui continue de couter 4 Mds€ par an,
Rien concernant les innombrables agences de l’Etat qui fonctionnent sans contrôle (1.200 agences pour un cout estimé de 80 Mds€ par an !),
Pas de réduction du nombre de fonctionnaires (3.000 en 2027 après 64.000 embauches en 2023) sur un total de 6.5 millions de fonctionnaires !
Rien non plus sur les subventions aux énergies renouvelables ni sur le ministère de la culture qui ne sert … à rien !
Les primes diverses et variées (noel, …) continueront à être versées.
On continue d’empiler les déficits : 4.6% en 2026, 4.1 en 2027 (après 5.8% en 2024).
Est-ce que ce sera suffisant pour rétablir la situation financière ?
Dans un pays assommé d’impôts comme la France, fallait-il encore augmenter les impôts ?
La réponse est bien évidemment non !
Ce plan va-t-il régler les problèmes structurels français ?
Non, en aucun cas et c’est toujours le sempiternel tour de vis fiscal sur ceux qui ne peuvent rien dire et ni se défendre !
Or, ce n’est pas en matraquant les retraités qui ont des pensions supérieures à 1.600€/mois (20.000€ par an) qu’on va rembourser 3.400 Mds€ de dettes ; surtout que les dépenses publiques continuent de progresser !
L’augmentation de la dépense publique signifie simplement l’augmentation de l’étatisme alors que l’on sait que l’Etat est un (très) mauvais gestionnaire !
Cette solution avait été adoptée par F Hollande en 2013 avec un véritable massacre fiscal qui a littéralement détruit le peu de croissance qui restait et les emplois (on se souvient de l’inversion de la courbe du chômage). Face à un échec flagrant, il n’avait pas osé se représenter … quoique désormais, devant le désastre macroniste, il envisage désormais de briguer un nouveau mandat !
Conclusion :
Comme prévu, il n’y a aucune modification structurelle du fonctionnement de l’Etat, on continue d’augmenter les impôts dans le pays le plus imposé au monde et les dettes continuent d’augmenter !
Ce simple constat devrait interpeller le gouvernement ?
Mais non, même pas ; ce qui prouve, sans l’ombre d’une incertitude, que les gens qui dirigent ce pays ont perdu pied avec la réalité il y a … bien longtemps !
Ne soyons pas dupes !
F Bayrou n’a pas établi la moindre des dispositions de ce projet de budget. Il s’en est remis aux spécialistes : les hauts fonctionnaires de Bercy qui ont pondu exactement le projet de budget qui leur permet de sauver le système qui leur convient ; c’est à dire quelque chose qui ne les touche pas dans leurs innombrables avantages et privilèges !
Nous avons en fait le meilleur exemple de ce qu’est capable de faire Bercy ; le temple de la fiscalité oppressive et répressive : augmenter les impots pour conserver leurs avantages ; ce qui permet d’affirmer, puisque l’impot n’est qu’un vol légalisé, que Bercy, bras armé de l’Etat spoliateur, est le plus grand voleur de tous les temps !
Il n’est pas sûr que cela plaise à tout le monde …
En fait, il semble que ce plan ne plaise à personne tant il est vilipendé de tous côtés ce qui d’ailleurs ne peut pas surprendre puisque les partis politiques pratiquent le clientélisme à outrance ; sans aucune autre considération que leur niveau de popularité dans l’électorat.
Ce projet de budget est très exactement le contraire de ce qu’il faut faire : il faut réduire l’interventionnisme étatique, réduire les dépenses publiques, réduire les impôts pour permettre aux français de retrouver le gout de travailler et d’investir …
Or, le taux de pauvreté continue de progresser à 15.4% et bat un record (pour un revenu inférieur à 1.288€ par mois) alors que la France est en récession. La production industrielle s’effondre, les défaillances d’entreprises battent tous les records, le déficit commercial ne fait que s’aggraver, le budget est en déficit primaire constant et c’est le plus fort déficit de l’Union Européenne !
Pour faire court : la France continue d’accumuler des dettes, de perdre des emplois, ses entreprises et spécialement son industrie disparaissent ; ce qui n’augure rien de bon pour la suite !
D’évidence, les gens qui sont au pouvoir ne comprennent pas ce langage.
Ce projet de budget ne règlera aucun problème ; au contraire il va les aggraver du fait d’une pression fiscale devenue trop forte alors que le doute s’installe et que les taux d’intérêts montent (nous devons payer les taux les plus élevés de l’Union Européenne) alors que la France ne peut pas ne pas emprunter car sinon, elle se retrouve en défaut en 48 heures !
Et ces taux risquent de monter très haut … jusqu’à l’étranglement !
Mais on connait la capacité hors normes de la haute fonction publique à nier le réel et à s’imaginer que le scénario noir ne peut pas se produire …
Quelque part, nous nous retrouvons dans la situation de 1789 ; lorsque la noblesse et le clergé refusaient de voir le réel et s’obstinaient à vouloir maintenir leurs privilèges … envers et contre tout !
On sait ce qu’il en est advenu !
En tout état de cause, ce projet n’a aucune chance de passer puisque le NFP et le Rassemblement National ont d’ores et déjà déclaré qu’ils voteraient la censure tandis que les syndicats annoncent déjà des grèves !
Ce qui n’est pas plus rassurant !
En pareille hypothèse, une nouvelle dissolution de l’assemblée nationale, par E Macron, n’est pas à exclure avec le risque toutefois d’une arrivée massive de députés refuzniks qui s’opposeront encore plus au gouvernement et avec des conséquences actuellement difficiles à cerner mais néanmoins inquiétantes à la fois pour les prêteurs de la France mais aussi pour les français !
Nous nous acheminons clairement vers une crise économique, politique et financière à l’automne !
Bien cordialement à tous !
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Bilan de faillite fort lucide et, de surcroît, très clairement exposé !
Le réformisme macronien doit sa longévité à cette trouvaille publicitaire de génie : SINGER le libéralisme sans jamais L’INCARNER !
Et, chose incroyable, cette SINGERIE de départ, si convaincante et si réussie, a su convaincre et attirer en France des investisseurs du monde entier qui ont cru voir, COMME PAR MIRAGE, UN PAYS où IL FAIT BON ENTREPRENDRE !
Je réitère la thèse que j’ai déjà soutenue sur ce blog, selon laquelle Emmanuel MACRON, ce “loup déguisé en grand-mère”, s’est inspiré de… Claude REICHMAN pour “paraître libéral”, uniquement par les slogans et non pas par la doctrine !
Françaises, Français, exigez l’authentique et méfiez-vous des contrefaçons !
Il est temps de crever l’abcès. Peu importe comment
La triste réalité en France, Un paysan se suicide chaque jour (qui s’indigne) = En 1970 il y avait 4 millions de paysans en France, en 2000 1 millions de paysans, en 2024 350.000 paysans, le plus grand licenciement organisé et en 1970 nous étions autonome à 95% pour la nourriture aux français et en 2024 nous importons 60% de la nourriture nécessaire à la France dont du lait de Nouvelle Zélande. Mais où est l’écologie et la cohérence?
Sauf une révolution des analyses, les paysans français sont voués à disparaitre.
ET Sauf une révolution des analyses, la France est vouée à disparaitre.
ET Les retraités du secteur privé qui ne sont pas déficitaires payent 12% des revenus avec la CSG, vient s’ajouter la CRDS et autres taxes qui devaient être provisoire. Vient s’ajouter le non remboursement des soins de santé 30% des sommes compensé en partie par un paiement d’une mutuelle et la retraite du secteur privé qui étaient calculée en 1970 de 75% des revenus est passée à 50%. Les retraites du secteur public sont déficitaire de + de 40 à 50 milliards par an car il y a plus de retraités que de cotisants. Alors il faut que certains journaleux et politiques cessent de mentir!
Marc TOUATI le 22/01/2025: il est question –des retraités “Mais c’est un véritable scandale”, les retraites bientôt taxées ?
Marc Touati est économiste, président de l’ACDEFI (Aux commandes de l’économie et de la finance) et auteur. Il a notamment écrit “Quand la zone euro s’effondrera” ou encore “Reset II, bienvenue dans le monde d’après”.
Dans ce nouvel entretien, écoutons= https://www.youtube.com/watch?v=jc_otc0Pl9I
François Bayrou présente le Budget français 2026, Marc TOUATI le 15/07/2025 sur Sud Radio dénonce l’erreur de faire payer le peuple. Marc Touati est économiste, président de l’ACDEFI (Aux commandes de l’économie et de la finance) et auteur. Il a notamment écrit “Quand la zone euro s’effondrera” ou encore “Reset II, bienvenue dans le monde d’après”. Dans ce nouvel entretien, écoutons = https://www.youtube.com/watch?v=iOtZAVySmak
Marc TOUATI le 16/07/2025 = La crise de septembre sera fatale pour la France et la Zone Euro.
Marc Touati est économiste, président de l’ACDEFI (Aux commandes de l’économie et de la finance) et auteur. Il a notamment écrit “Quand la zone euro s’effondrera” ou encore “Reset II, bienvenue dans le monde d’après”. Dans ce nouvel entretien, écoutons =
https://www.youtube.com/watch?v=8jAIoOJ1le8