C’est simple, la note de cotation est liée à la gestion du pays, la capacité d’emprunt est liée au volume de nos économies personnelles. Pour faire bref, qu’importe les compétences de l’emprunteur du moment qu’il offre une garantie largement supérieure au capital qu’il emprunte.
Disons même qu’au contraire, plus il est incompétent plus le préteur a des chances de faire une très bonne affaire puisque la faillite de l’emprunteur va lui donner accès aux garanties, donc à un capital supérieur aux crédits qu’il a consentis.
Le seul marqueur qui ressort de cette situation c’est que les préteurs sont totalement convaincus de la capacité de Bercy à nous déposséder pour payer les crédits engagés.
Comme les dirigeants des pays du tiers monde qui accueillent nos industries sont les garants de laisser leur population dans un état de misère économique les obligeant à travailler pour une poignée de pois chiches, ce qui est la raison de notre venue.
Quand Lemaire se réjouit du résultat et s’en attribut le mérite : il a raison.
C’est grâce à la maltraitance fiscale qu’il organise, à la terreur fiscale que cela instaure, à la violence qui en découle et devant laquelle tous plient, qu’il peut continuer à emprunter tout en n’ayant pas à gérer le pays, mais uniquement à faire semblant de distribuer — ou à distribuer pour de vrai à ses amis — pour garder le pouvoir à travers les élections, dans notre démocratie libérale…
Dans ce pillage, cette escroquerie gigantesque en pleine accélération, finalement qui fait quoi ?
D’abord le pouvoir.
Cette chose à laquelle les hommes sont génétiquement soumis au titre d’animal grégaire qui doit impérativement se regrouper ponctuellement pour exister, se défendre et régler des situations qui demandent un effort commun.
Ce pouvoir perdure au gré des évènements et peut-être – sans doute – du hasard, au-delà des situations où il est nécessaire, par la volonté de ceux qui y prennent gout, .
Actuellement ce pouvoir est entre les mains de la technobureaucratie. Nous pourrions développer les raisons et la succession des faits qui ont généré ce résultat, il faudrait un livre, pas un billet. Ce n’est pas l’objet du débat, qui est : qui fait quoi ?
Le fonctionnement du pouvoir.
Si la technobureaucratie exerçait directement le pouvoir, elle devrait affronter ses oppositions – il y en a toujours – en utilisant uniquement la force, ce qui serait peu pratique et provoquerait une contre-force qui la balayerait un jour ou l’autre.
Nous arrivons donc au tour de passe-passe.
La technobureaucratie a phagocyté la démocratie.
Disons que 90% des élus sont d’un ordinaire peu commun, car c’est la qualité qui leur permet de séduire la population. Pas de forte personnalité, pas de programme visant le mérite ou la rigueur, souplesse et démagogie sont les deux mamelles d’une bonne élection.
Donc, sauf cas exceptionnel, l’élu est arrangeant, peu ambitieux, craintif, à l’intérieur. Sensible aux honneurs, ébahi par sa notoriété, abusé par les imitations de servilité, courageux avec les faibles, à l’extérieur. Un dimanche il accède au pouvoir, souvent en même temps qu’à une luxation du poigné liée à son marathon de mains serrées qui l’a porté où il arrive.
Très vite il se range derrière la technobureaucratie qui lui fait comprendre sa nullité quant à la gestion qu’il est censé prendre en main.
Pour le consoler, et aussi dissimuler ou lui couper la chique quant aux avantages monstrueux que s’accorde la technobureaucratie en termes de revenus, d’irresponsabilité, de sadisme, elle lui ouvre largement l’accès au capitaux publics qui sont exclusivement composés de nos économies, du fruit de notre travail, car eux ne rapportent rien, absolument rien, ils en sont même fiers.
Voilà donc nos culs-terreux du dimanche devenus des personnages gonflés artificiellement d’importance par la technostructure, qui sont prêts à tout pour rester à ce poste équivalant à un gros lot de l’Euro millions.
L’attelage est sur les rails, le mensonge et la démagogie en carburants illimités — pas de risque de pénurie à ce sujet –, voilà les animateurs de notre esclavage — suivi de notre mort à venir — en route.
Tout le monde va payer la facture, ceux qui ne sont pas dans le système d’abord, mais ceux qui y sont aussi plus tard.
Et Bruno se congratule…
Est-ce bien utile de rabâcher cette réalité ? Non sans doute puisqu’il n’y a rien pour la déprogrammer.
Bien à vous. H. Dumas