L’unisson est rassurant, souvent hypocrite, parfois démagogique. Toujours soporifique.
Les dissonances sont donc la plupart du temps bienvenues. Même Mozart les a mises en avant. L’inconvénient, c’est la cacophonie.
La vie politique passe malheureusement à la vitesse de l’éclair d’un extrême à l’autre, de la cacophonie à l’unisson, de la polémique à l’ennui. À l’aune des intérêts passagers de ceux qui la pratiquent.
La constitutionnalisation du droit à l’avortement (que l’on appelle enfin par son nom plutôt que par un acronyme apaisant) est de cette nature.
La cacophonie, c’était pour la Loi Veil. La seule qui méritait un débat et un vote.
L’ennui, c’est pour la constitutionnalisation de la loi Veil : inutile et démagogique.
Mais l’essentiel est accompli. Tout le monde est content, rassuré après la bouffée de peur ressentie par 66 millions de Français, des beaux quartiers jusqu’aux banlieues, saisis par les foucades d’un parti républicain américain supposé, sous l’emprise de Trump, faire la loi en France et mettre en péril un bien commun précieux.
L’événement, tant il est insignifiant dans un pays laïque et fier de l’être, aurait pu passer sous silence, s’il n’avait été amplifié par une presse affriolée par quelques députés en mal de célébrité.
L’enjeu était ailleurs. Pour le législateur, l’essentiel n’est jamais à rechercher dans l’impact de la loi votée. Il est dans ce que l’on devra en dire.
Pour le gouvernement et la majorité, la loi est « historique », non pas pour le droit qu’elle accorde aux femmes mais parce que la France est le premier Etat dans le monde à avoir voté un texte constitutionnel sur le sujet. Peu importe qu’il soit utile ou inutile, intelligent ou imbécile. Il est historique pace qu’unique.
Pour la gauche, c’est une victoire – puisque c’est elle qui l’avait proposé – et qu’ainsi elle s’inscrit comme le parti de la liberté des femmes qui, jusqu’à présent, lui était disputé au nom de Simone Veil. On peut ainsi évoquer les mannes de Gisèle Halimi et démontrer à tous que sans la gauche, il n’est pas de progrès sociétal. Même si l’initiative du droit à l’avortement revient au seul Valéry Giscard d’Estaing.
Pour le RN, c’était le seul moyen de faire oublier son opposition virulente à la tête de manifestations familiales d’où les préoccupations électorales n’étaient pas plus étrangères hier qu’aujourd’hui.
Pour la droite qui s’accroche à n’importe quelle aspérité pour éviter la dégringolade, c’est la fin de sa ringardise.
Et tout cela fait un texte vanté par tous comme la preuve de la victoire d’un peuple acharné à se persuader que sa liberté est en danger.
Relayée par une presse extatique, la modification constitutionnelle apparaît d’ores et déjà pour ce quinquennat comme un succès gaulois sans précédent, qui sera dignement célébré par les druides d’un parlement unanime dès l’aube du 6 mars prochain.
décidément Monsieur l’Ex futur Ministre de la Mer ….vos discours sont toujours aussi fumeux ….. mais loin d’égaler votre copain de classe….. HD…. l’archi qui est plus dans les palais de justice….que sur les chantiers!
Je plains très sincèrement son épouse et ses trois enfants …..
Quant à vous qui avez traité les Sétois de cons…… évitez l’Ile Singulière !!!!!!