La guerre peut venir d’une invasion, mais aussi d’un dérèglement interne de la société qui ne trouve plus alors comme solution que la violence aboutissant à la dictature, voire à la guerre civile.
Au départ est un refus des règles qui sous-tendent la société, diffus ou contraint, au point de ne pas trouver de solution par l’échange.
Cela peut venir de la résistance du système en place, comme de l’incohérence des changements souhaités :
* les femmes et les hommes ne sont pas différents, c’est la société qui les différencie arbitrairement. Oui, oui.
* Tous comme les bons élèves les cancres doivent avoir le bac, car il n’y a pas de cancre, il n’y a que des élèves mal motivés, mal encadrés. Oui, oui.
* La prime au risque est inégalitaire. Ceux qui en prennent n’ont aucune raison d’en retirer un bénéfice. Oui, oui.
* Le bénéfice en général doit être également réparti, sans liaison avec l’engagement participatif. Oui, oui.
* Le respect doit être attaché à la fonction pas à la personnalité ou aux actions entreprises. Oui, oui.
* L’érudition compte plus que l’expérience. Oui, oui.
* Toute notoriété est bonne à prendre. Oui, oui.
* Les riches sont des voleurs, les miséreux des malchanceux, personne n’est responsable de son état. Oui, oui.
* D’ailleurs personne n’est responsable de façon générale. Oui, oui.
* L’homme ne doit pas son existence à une lutte acharnée contre la nature qui lui est hostile. Oui, oui.
* En revenant à l’état de nature l’homme progressera. Oui, oui.
* L’univers connu doit l’absence de vie que l’on y constate aux Mercedes diesel. Oui, oui.
* La laïcité n’est pas une simple croyance découlant du refus des religions, elle n’inclue pas elle-même mille autres croyances. Oui, oui.
* Le climat linéaire au cours des siècles s’est mis brusquement à changer il y a peu. Oui, oui.
* Les cultures ou les croyances étant superficielles, il n’y a pas de différence entre les hommes. Oui, oui.
* Chacun est naturellement bon, ce sont les autres qui nous rendent mauvais, car le plus souvent ils le sont eux-mêmes. Oui, oui.
* Pour avoir une bonne médecine il suffit d’augmenter le nombre de médecins. Oui, oui.
* Pour avoir une bonne justice, il suffit d’augmenter le nombre de magistrats. Oui, oui.
* Identique en tout, la qualité est une question de nombre. Oui, oui.
* Aucun mystère ne peut résister aux algorithmes qui peuvent tout expliquer. Oui, oui.
* Les hommes doivent se mettre au service de l’Etat, et non le contraire. Oui, oui….
Cette liste est sans fin.
Chaque paragraphe justifie des regroupements qui éructent, défilent, drapés dans leurs certitudes, prêts à aller jusqu’au coup de poing.
Pas de consensus possible.
« Et par-dessus tout ça, on vous donne en étrennes,
Le fric qui se promène et qui n’en finit pas ».
Il n’y a pas d’issue.
Bien à vous.