Que ce soit au service d’une idée ou d’une action, les structures construites pour « servir » finissent toutes par « se servir » et détruire ce pourquoi elles ont vu le jour.
Ce cannibalisme n’a aucune exception, seules varient l’intensité, la rapidité et la violence de ce cycle immuable, donc parfaitement prévisible.
L’exemple que nous avons tous à l’esprit est l’Eglise. Créée par des hommes de bonne volonté pour répandre le monothéisme dans l’empire romain, elle l’a fait avec conviction fort peu de temps. Elle s’est ensuite consacrée largement à ses intérêts personnels, au point de devenir un monstre meurtrier et voleur qui a trouvé le moyen de survivre deux millénaires.
L’objet de ce type de structures est du domaine de la pensée, elles n’ont donc pas de résultat palpable à fournir pour continuer à exister. Elles peuvent ainsi traverser les siècles, il leur suffit d’un pourcentage de gogos suffisants, la plupart achetés donc fidèles par intérêt.
Il est d’autres types de structures qui prétendent à un résultat matériel.
Alors, l’absence inévitable de résultat pérenne entraine plus rapidement soit leur disparition, soit leur imposition par la force, porte ouverte à la violence gratuite.
L’exemple de la médecine en France est remarquable.
La médecine, après avoir longtemps hésité entre la sorcellerie et la science, a globalement penché du côté de la science dans son exercice, tout en restant un peu sorcière sociologiquement.
Tout le monde a présent à l’esprit cet homme simple qui se signe devant l’autel en s’adressant à Dieu pour un menu service, lui disant « Seigneur, j’ai tant de respect pour vous que j’ai failli vous appeler Docteur… »
Pour ces deux raisons, l’importance de la médecine est telle qu’évidemment se sont dressés des « désintéressés » pour prétendre réguler la médecine et la rendre égale et accessible à tous.
Notons que précédemment était née naturellement une médecine où, ravis de faire part de leurs récentes capacités, les médecins soignaient les gens en fonction de leurs compétences et de leurs affinités.
C’est sur ce terreau d’humanité, qui pouvait être merveilleux ou sordide comme toute humanité, que les fameux « on s’occupe de tout pour vous » sont entrés en action pour construire une structure de rêve : « La Sécurité Sociale et son bazooka l’URSSAF. »
Au départ la mutualisation des dépenses a principalement bénéficié aux médecins.
Est ainsi arrivée une génération de professionnels grassement payés du fait de la multiplication infinie de leur clientèle.
Alors la structure, forte de ses résultats s’est disons : « étoffée ». A tel point que, comme toujours dans ces cas-là, elle est devenue obèse et dispendieuse.
Les médecins n’ont pas osé alors reprendre leur liberté qui leur paraissait synonyme de perte de potentialité de patients.
Petit à petit la structure a couté à tous beaucoup plus que ses apports.
Alors ce sont les médecins qui ont payé et payent de plus en plus la facture. C’est ainsi qu’un généraliste qui devrait vous recevoir une demi-heure pour bien faire son travail se trouve à gagner brut : 50 € de l’heure, soit après frais un gros 25 €.
Après quinze ans d’études, c’est le bide.
Aussi aujourd’hui, pendant leurs études, les jeunes médecins suivent des cours sacrificiels où il leur est expliqué qu’ils ne sont là que pour rendre service, pas pour gagner leur vie en fonction de leurs études épouvantablement difficiles…
Les médecins généralistes se font rares parait-il…
Mais ce n’est rien par rapport aux hôpitaux. Les praticiens ont besoin de cet outil dont le coût est devenu si cher que pour qu’il survive ils doivent travailler comme des brutes pour une poignée de pois chiches.
C’est un peu comme si les porte-avions coutaient si cher à l’armée que les pilotes seraient payés au smig et devraient voler principalement pour le plaisir, pas pour le salaire. Nous aurions alors (des) un porte-avion sans pilote d’avion…
Tout cela passerait cul par-dessus tête sans la contrainte.
Il faut dire qu’elle se surpasse la contrainte. L’URSSAF n’hésite pas à tirer dans tous les sens. Plus gros pourvoyeur de dépôts de bilan, l’URSSAF terrorise le français actif et engraisse l’inactif qui ainsi peut narguer et effrayer l’actif, bien joué.
Le vice de la structure est inépuisable. La destruction est au bout.
Je dirais : « s’il n’y avait que la santé… »
Mais ce n’est pas le cas, on peut même dire que la santé est la dernière venue. Il y a bien longtemps que toutes les autres activités ont été avalées et digérées, chacune par la structure administrative qui s’occupe d’elle : l’agriculture, la construction, la distribution, l’automobile, l’éducation, la police, etc…
Que restera-t-il de nous demain ?
Pace qu’objectivement, l’armée… c’est pareil.
Bien à vous. H. Dumas
Bon anniversaire !
On ose pas vous demander ce qui vous ferait plaisir tellement cela semble hors de portée
Des années supplémentaires sur la terre, oui mais pour quoi faire ? puisqu’on vous nous empêche d’en profiter …
Quand même : même mal on y est bien…
La France est devenue peu à peu l’inverse de l’école: C’est quand tu travailles bien que tu es puni !!!
Un peu d’humour de PIERRE DESPROGES qui résume et il disait =
– Un jour j’irai vivre en Théorie, car en Théorie tout se passe bien.
– Jésus changeait l’eau en vin, et tu t’étonnes que 12 mecs le suivaient partout !
– Travailler n’a jamais tué personne mais pourquoi prendre le risque ?
– La médecine du travail est la preuve que le travail est bien une maladie !
[ ET A MEDITER ]
Le fondateur de Dubaï, Sheikh Rashid, a été interrogé sur l’avenir de son pays, et il a répondu: « Mon grand-père est monté à dos de chameau, mon père est monté à dos de chameau, je conduis une Mercedes, mon fils conduis une Land Rover et mon petit-fils conduis une Land Rover, mais mon arrière-petit-fils va devoir à nouveau monter à dos de chameau »
« Pourquoi cela », – lui a-t-on demandé? Et sa réponse fut: «Les temps difficiles créent des hommes forts, les hommes forts créent des moments faciles. Les temps faciles créent des hommes faibles, les hommes faibles créent des moments difficiles. Beaucoup ne le comprendront pas mais il faut élever des guerriers, pas des parasites ».
Triste réalité hélas.