Le pouvoir délégué

Hier matin, je pars de l’île de Ré où j’ai des activités professionnelles, pour rejoindre Sète où j’habite.

Il est un peu plus de huit heures, le soleil se lève.

Il se lève dans l’axe de ma route, légèrement sur la gauche et juste à la hauteur de mon tableau de bord, je l’ai en plein dans les yeux les pare-soleils sont inefficaces.

Je n’ai aucune visibilité, je roule au pas. J’ai l’impression d’une présence entre le soleil et moi, je m’arrête. Et là, quasiment sur mon capot, surgit un flic municipal qui s’est mis sur la chaussée pour protéger de tout-petits enfants qui traversent pour aller à l’école.

Dans le doute je m’étais arrêté, donc pas de problème.

Je baisse ma vitre et dis au flic : « On ne vous voit pas dans le soleil, c’est dangereux ».

Je voulais juste lui communiquer une information à partir de laquelle il pouvait déduire qu’il eut été plus judicieux pour lui d’opérer du côté droit de la chaussée pour être visible, plutôt que du côté gauche dans l’axe du soleil.

Cet abruti me répond : « Vous n’avez qu’à rouler doucement. »

Où est le rapport ? Je roulais au pas, il l’a constaté évidemment…. Mais là n’est pas la question. La question le dépasse, aveuglé qu’il est par son pouvoir délégué.

La priorité ou le pouvoir ne sont pas faits pour ouvrir la faculté de se faire écraser — ou de faire écraser des enfants — dans son droit… l’a-t-il compris ?…

Quand le flic de service n’a pas les facultés intellectuelles nécessaires – objectivement modestes – pour analyser la situation à partir des contraintes qui la définissent, qu’il ne peut qu’extérioriser le pouvoir qu’il lui a été délégué, jusqu’à l’absurdité, la civilisation capote.

Lorsqu’Hitler, qui n’était pas la finesse personnifiée — mais pas plus que beaucoup aujourd’hui — intoxiqué par la science du racisme, vaniteux de ses exploits dans les tranchées de 14/18, lance ses réflexions imbéciles en 1924 dans son ouvrage puéril, il n’est pas dangereux sur l’instant.

C’est lorsqu’il donnera les pleins pouvoirs à une administration vérolée que la situation va lui échapper, que le pire va voir le jour, mais lui, d’accord ou pas d’accord, n’aura plus la main sur rien.

Donc le trouble social devient immaitrisable, ne connait plus de limite, quand c’est la faiblesse intellectuelle du pouvoir délégué qui le génère.

Tout découle donc de la capacité à organiser une chaine de délégation du pouvoir tout en gardant jusqu’à son niveau ultime une parcelle d’intelligence suffisante pour que celle-ci prime lors de l’exercice du pouvoir délégué.

Ce n’est pas une mince affaire.

En fait c’est le flic con, l’inspecteur des impôts con, le juge con, le fonctionnaire con, détenteurs du pouvoir délégué qui sont les vecteurs de la rupture sociale, de l’effondrement des sociétés, personne d’autre.

Ce n’est ni l’économie, ni l’écologie, ni les religions, sous réservent qu’elles n’accaparent pas le pouvoir, qui sont un danger sociétal. En cela tous les apprentis candidats aux différentes élections n’apportent jamais de réponse, ils ne se posent même pas la question, tant pour eux devenir les esclaves des tenants du pouvoir qu’ils délèguent leur parait naturel.

Aujourd’hui en France les pouvoirs délégués sont désespérants de médiocrité intellectuelle, d’humanité, c’est irréversible.

La solution passe par l’éradication des pouvoirs délégués, donc par une période de bazar inévitable, d’où, il faut l’espérer, sortira une nouvelle chaine de pouvoir dans laquelle l’intelligence sera présente en quantité inverse de la modestie du nouveau pouvoir.

Plus le pouvoir est modeste, plus il doit être intelligent, plus il est fort plus il peut se permettre d’être con.

Ceux qui souhaitent un pouvoir fort devraient réfléchir à ce théorème.

Il y a donc urgence à enlever tout pouvoir aux fonctionnaires, puis à réfléchir à une chaine de pouvoir délégué fragile mais géniale, et hop, la France est sauvée.

Qui propose cela déjà ?

Ah, oui, je vois….

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

3 réflexions sur « Le pouvoir délégué »

  1. En continuant à voter pour ces gens au pouvoir (qui sont tous les mêmes) nous ne sommes pas sortis de l’auberge, je me demande si les gens le comprendront un jour, apparemment seulement une moitié de population pour l’instant, ça viendra…

  2. Comment changer la situation en France ou les contre-pouvoir ont disparu?.?.
    En 1945 il y avait Les Russes, Les USA, les Anglais contre un système NAZI, donc la difficulté est comment libéré la France à nouveau?
    Quand on donne trop de pouvoir aux administrations, aux politiques, il y a abus de pouvoir. En France le fascisme et la dictature sont sournois , l’abus de pouvoir et l’injustice sont un métier. Tant que l’on ouvre pas une huitre l’on croit que c’est un caillou. Ces nazis là était français… 1943 Visite de Monsieur de Brinon aux combattants de la L.V.F.= cliquez pour voir la suite : https://www.youtube.com/watch?v=DvTELkWlB_E&sns=fb

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