La situation actuelle est simple, mais, hélas « pour nous », la résolution de cette situation sera particulièrement douloureuse.
Je dis « pour nous » car il faut bien comprendre que la France n’est pas tombée dans la planification, dans le socialisme, par hasard.
C’est de façon délibérée et démocratique que les français ont, dans leur plus grande majorité, adhéré à la planification, au socialisme.
La pensée politique est séduite par la planification depuis des décennies, en réalité depuis le début du XXème siècle. Pour retrouver une organisation libérale, il faut remonter au milieu du XIXème, au moment de l’épanouissement de l’industrie, plus précisément de la division du travail (Bastiat).
L’enrichissement issu de l’industrie, de la division du travail, a pu paraître, à certains, porteur d’injustice alors qu’il était en réalité un formidable vecteur de richesse et de progrès pour tous.
Cependant, les choses étant ce qu’elles sont et les hommes limités dans leur clairvoyance et leur compréhension, cette richesse fit l’objet d’un souhait de régulation autoritaire, de répartition volontaire, politique.
La mutation industrielle fut si puissante que les boulets de la planification qui lui furent attachés aux pieds ne l’ont pas empêché d’avancer.
La situation est donc la suivante
L’Economie, dopée par l’accès aux libertés fondamentales et la division du travail, a engendré le capital monétaire qui s’est avéré être un formidable outil de développement. Le progrès fut tel que rien ne semblait pouvoir l’arrêter.
Cependant, l’économie, activité universelle, ne peut pas s’affranchir des tares de l’univers, échecs, morts, malheurs, qui accompagnent l’homme, indissociables de ses moments de joie et de bonheur. Donc, ruines, faillites et autres difficultés diverses sont l’accompagnement inévitable de l’économie.
C’est dans ces conditions que, malgré les avertissements de certains économistes clairvoyants, la planification séduisit le plus grand nombre. Elle avait la prétention, elle, d’éradiquer les tares universelles dont nous venons de parler.
Son secret était de s’affranchir de la vérité, laquelle en économie est dite par le consommateur, seul apte à connaître du prix des choses qu’il impose en acceptant ou non d’acheter ce qui lui est librement proposé.
Sans le juste prix des choses l’économie et la division du travail se désolidarisent au point de déstructurer la société de façon significative et durable, amenant à la faillite et à la régression les sociétés basées initialement sur ces deux composantes.
Ainsi fut fait
Très rapidement, pour les sociétés qui s’engagèrent à 100% dans la seule planification. Pour les autres, l’incroyable dynamique de l’économie libre put atténuer les désordres génétiques de la planification.
Ainsi naquit, tel un parasite discret, le « socialisme à visage humain », c’est-à-dire une planification suffisamment discrète pour ne pas ruiner instantanément l’économie libérale, appelée aussi capitalisme. Mais cette planification discrète, ce socialisme à visage humain porte en lui le germe de la mort économique.
En effet, il nait de l’arbitraire. Quelque soit l’idée qui sous-tend une décision de planification, elle est arbitraire par le fait qu’elle n’a pas à emporter l’adhésion de clients. Elle est imposée, un point c’est tout. Son vrai prix n’est jamais connu.
Là est la source de toutes les dérives.
Nous en arrivons aux deux seules solutions qui s’offrent à nos amis planificateurs ou socialistes, qui se trouvent aujourd’hui en France dans l’obligation de maîtriser le coût de leur planification, alors que cela ne leur est pas possible puisque la base même de cette planification est le refus de l’acceptation des coûts, décrétés injustes.
1° Solution:
Ils peuvent réduire le champ d’action de la planification pour la rendre supportable et permettre à l’économie libérale de continuer à en payer la facture.
Mais, du fait que la mise en place de cette planification fut arbitraire, aucun motif logique ne peut présider à la suppression d’une partie de cette planification.
Toute modification de la planification devra donc, elle aussi, être arbitraire.
De ce fait moralement à l’inverse des prétentions initiales développées par la propagande planificatrice, socialiste. Enorme difficulté de choix que seul un homme politique totalement dénué de scrupule, accompagné d’une opinion publique décérébrée pourrait résoudre. Il y a des exemples dans l’histoire : Hitler, Mussolini etc…
Sans compter la violence de la réaction de ceux qui seront touchés par cette réduction arbitraire de la planification et qui se retrouveront directement face à la vraie vie économique, pour laquelle ils ne sont pas préparés.
Que du bonheur pour les socialistes, et évidemment pour nous tous. On comprend les hésitations de ce pauvre Hollande, sans doute espère-t-il en Le Pen pour s’y coller.
2° Solution :
La plus simple en pratique. La plus difficile en réalité pour les socialistes.
Nos socialistes planificateurs prennent acte de leur échec, de ses motifs, ils redonnent à l’économie la liberté, la propriété privée, le capital. Il faudrait fort peu de temps pour que ce pays retrouve son rang parmi les grandes nations.
Mais, que deviendraient les mous du cerveau, les gras du canapé, les touristes de la vie qui profitent de la planification, du socialisme. Là, je suis sec, je n’ai aucune idée, pour en avoir il faudrait être méchant, je ne le suis pas, je ne suis qu’un homme d’affaires.
Bien cordialement. H. Dumas