La gauche, dans son ensemble, ne va pas manquer de célébrer, notamment dans le but de relancer une situation politique totalement déconfite alors que se profile l’élection de 2022, le quarantième anniversaire de l’arrivée au pouvoir de F Mitterrand, premier président socialiste de la Vème république, élu le 10 mai 1981 face à V Giscard d’Estaing.
Ce sera l’occasion de glorifier l’homme qui a rassemblé les partis de gauche, l’homme du programme commun et des 110 propositions, l’homme du changement, le grand président à la rose, le républicain, l’homme d’Etat.
On ne manquera pas non plus de rappeler l’abolition de la peine de mort, la retraite à 60 ans, mais aussi la mise en place de l’ISF et du RMI.
D’autres, auront une vision plus humoristique en rappelant le « tonton » du Canard Enchainé ou, tout simplement, le « Dieu » du bébête show !
Seulement, au-delà de cette vision angélique et idéalisée, reste l’image d’un personnage politique retord doué d’une intelligence tactique et qui un jour a déclaré qu’on ne sortait de l’ambiguïté qu’à son détriment !
En fait, F Mitterrand a surtout cultivé l’ambiguïté toute sa vie avec ce symbole d’avoir été décoré, pendant la guerre, à la fois de la francisque par Ph Pétain lui-même, et de la médaille de la résistance !
Arrivé à la magistrature suprême à l’âge de 65 ans (il était né en 1916), c’était un homme ayant un passé politique et personnel assez tortueux et pas toujours élogieux ; et même quelques fois franchement trouble.
Ministre de l’intérieur, puis de la justice, sous Guy Mollet pendant la guerre d’Algérie, il a ordonné de nombreuses exécutions capitales (avec un score de 54, il en a même le record) !
On peut rappeler aussi sa bien curieuse amitié avec R Bousquet, ancien commissaire aux questions juives sous Vichy en 1942-1943, responsable de la déportation de beaucoup de personnes de religion ou d’ascendance juive vers les camps de la mort ou avec Fidel Castro, le dictateur cubain, dont son épouse Danielle était par ailleurs une fervente égérie,
Il n’avait pas hésité, afin de relancer sa carrière politique, à se livrer aux plus basses manipulations avec notamment l’affaire du faux attentat de l’observatoire de 1959 pour laquelle il a fait l’objet de poursuites pénales pour outrage à magistrat. Il n’a dû sa non condamnation qu’à l’abandon des poursuites du fait d’une loi d’amnistie publiée en 1966.
Au-delà de l’inévitable idéalisation du personnage, le panégyrique dithyrambique qui lui sera immanquablement tressé par les gens de gauche ne sera finalement pas aussi justifié car, à bien y regarder, son bilan de 14 années de pouvoir est très loin d’avoir été favorable.
Au niveau économique
Sa politique économique a été essentiellement désastreuse avec, en vrac :
– une relance économique à contre temps qui a provoqué une grave fuite des capitaux et qui s’est terminée par une forte inflation (15% l’an), trois dévaluations et le fameux tournant de la rigueur,
– des nationalisations qui n’ont servi à rien mais qui ont couté une fortune,
– la retraite à 60 ans qui, malgré des données démographiques démontrant sans ambiguïté que c’était une grave erreur économique que de la mettre en place, a mis les régimes en péril malgré plusieurs réformes postérieures,
– une aggravation dramatique de la dépense publique et des dettes de l’Etat (la dette publique a été multipliée par 6),
– le recrutement intensif de fonctionnaires, utilisé comme variable d’ajustement d’un chômage en augmentation constante et à propos duquel il a pu déclarer, avec une parfaite mauvaise foi, qu’on avait « tout essayé » … sauf évidemment ce qui marche !
-le traitement social du chômage au coût incontrôlable, les préretraites à 55 ans …
Il a lancé aussi, sans que les français en soient conscients à l’époque, le début de la traque et de la confiscation fiscales (avec notamment la fin de l’anonymat sur les actions y compris côtées) ; traque et confiscation qui n’ont cessé depuis de se renforcer.
Il a aussi institutionnalisé l’assistanat d’une partie notable de la population ; c’est à dire la distribution de l’argent gratuit de autres,
C’est aussi l’époque où les français ont découvert que les gens, se disant de gauche, aimaient beaucoup l’argent et avaient en fait le portefeuille à droite ; ce que l’on désigné par le terme la « gauche caviar ». Rappelons-nous ses éminents représentants tels que de Jack Lang, Dominique Strauss Kahn, Bernard Kouchner, Laurent Fabius ou encore Roland Dumas, avocat et ami de F Mitterrand, ministre des affaires étrangères puis président du conseil constitutionnel (nommé par F Mitterrand), et son égérie Madame Christine Deviers-Joncour (qui a écrit un livre intitulé « la putain de la république ») qui dépensait sans compter grâce à une carte bancaire Elf aquitaine à débit illimité !
Au niveau personnel
Il faut bien le dire, jamais individu ne s’est vautré avec tant de délectation et de perversité dans les habits de la fonction présidentielle de la Vème république alors qu’il n’avait eu de cesse, lorsqu’il était dans l’opposition, d’en fustiger les travers en évoquant un « coup d’Etat permanent ».
La litanie interminable des scandales qui ont émaillé ses deux septennats est édifiante et mérite d’être rappelée !
-A peine élu, alors qu’il apprend qu’il est atteint d’un cancer de la prostate, il organise l’institutionnalisation de mensonges répétés sur son état de santé avec la complicité de son entourage et du docteur Gubler,
-Non sans un certain étonnement, les français découvriront, à la fin de sa vie, sa double vie pendant plus de 30 ans et sa liaison cachée avec Mme Pingeot, de presque 30 ans sa cadette ; cette deuxième famille entretenue aux frais du contribuable et à propos de laquelle le tout Paris bruissait de rumeurs persistantes.
-La désormais fameuse cellule des écoutes de l’Élysée qui a mis en place un système d’espionnage illégal de personnes diverses de la presse ou du spectacle, (E Pleynel, Carole Bouquet…) probablement en relation avec la situation précédente.
-Sa participation active et désormais publique au génocide Rwandais, notamment par le biais de la fourniture d’armes à l’un des deux camps,
-L’affaire Pelat et le suicide suspect de P Bérégovoy, son ancien premier ministre, à propos duquel il a désigné la presse pour responsable,
-Le suicide, lui aussi suspect et non élucidé, de F de Grossouvre, son proche conseiller, dans les locaux mêmes de l’Elysée,
-Une sombre affaire de trafic d’armes avec pour partie prenante son fils Jean-Christophe surnommé par les dirigeants africains « papamadit ». Accusé puis condamné à 2 ans de prison pour complicité de trafic d’armes, trafic d’influence par une personne investie d’une mission de service public, recel d’abus de biens sociaux, recel d’abus de confiance et trafic d’influence aggravé, il a été écroué à la prison de la santé. Sa mère, Danielle Mitterrand, a pris la France à témoin que la caution demandée pour sa libération (5 millions de Francs) n’était qu’une demande de rançon ! Cette caution a été payée pour moitié par R Hanin, beau-frère de F Mitterrand et n’a jamais été remboursée à ce jour !
-La Françafrique et son financement illégal par la société pétrolière Elf aquitaine,
-L’affaire carrefour du développement et l’affairisme rose du parti socialiste,
-Les irlandais de Vincennes suspectés de terrorisme … sans aucune preuve si ce n’est des explosifs apportés sur place par … les gendarmes eux-mêmes !
-l’opération de sabotage du bateau de Greenpeace « Rainbow Warrior » dans le seul but de cacher les opérations militaires nucléaires en Polynésie française, avec un mort à la clé et l’exfiltration ratée des faux époux Turenge,
-Ses manipulations électorales avec notamment le changement de mode de scrutin en vue de l’adoption de la proportionnelle dans le seul but de faire monter le FN au détriment de la droite étatiste UDR/RPR,
-Ses mensonges lors du débat Chirac/Mitterrand avec sa fameuse réplique « les yeux dans les yeux je le conteste » lors du deuxième tour des élections de 1988, à propos de l’affaire Gordji
-Le recrutement populiste de B Tapie au poste de ministre de la ville ; individu très populaire aux yeux des français mais néanmoins condamné par la justice pour complicité de corruption et subornation de témoins, abus de biens sociaux, faux, usage et recel de faux, abus de confiance, escroquerie en bande organisée, fraude fiscale…
-l’affaire Urba et le financement illégal et occulte du parti socialiste,
-l’affaire Péchiney et un délit d’initiés avec, encore, Roger Patrice Pelat, l’ami de longue date de F Mitterrand !
Et enfin :
-L’ignoble affaire du sang contaminé avec des politiques impliqués (G Dufoix, E Hervé, L Fabius) qui échapperont à toute condamnation grâce à la complaisance de la cour de justice de la république, juridiction d’exception permettant aux ministres d’échapper aux juridictions de droit commun, tandis que la faute de l’Etat a bien été reconnue. Le bilan est effroyable avec 10 fois plus de morts qu’au Royaume Uni !
-Le scandale de l’hormone de croissance avec 50% de tous les cas mondiaux rien que pour la France !
Au-delà de son gout avéré pour les femmes et ses liaisons multiples, de son gout immodéré pour l’esprit de cour et la manipulation de ses courtisans, F Mitterrand était un homme de pouvoir, après lequel il a couru pendant des décennies.
Individu à la pensée complexe (certains diront tordue), florentin (on l’a surnommé le sphinx), insaisissable, dissimulateur, menteur, calculateur, manipulateur, jamais avare d’une combinaison douteuse dans laquelle il se gardait bien d’apparaître, on a même dit de lui qu’il professait des idées politiques contraires à ses convictions personnelles et qu’il n’aurait donc été qu’un socialiste d’opportunisme mais un vrai Rastignac arriviste et sans scrupules !
Non décidément, F Mitterrand n’était pas l’homme qu’il prétendait être !
Bien cordialement à tous !
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La france sous François MITTERAND a renforcé un niveau de folie élevé qui avait démarré après la Mort de Charles De Gaulle en 1970 et ensuite elle a atteint un très haut de folie élevé qu’aucun pays n’a égalé. En effet la folie depuis 1970 c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. L’esprit de collaboration de 1940 a pris la suite de l’esprit démocratique. Depuis 1970 beaucoup de politique qui ont gouverné la France ont confondu l’égalité et l’équité en France.
Eh bien voilà la différence ci-dessous=
1- égalité = c’est donner la même chose à tous
2- équité = c’est être juste en chaque situation
En conclusion La France est devenue peu à peu un pandémonium et ce n’est pas un euphémisme. La France est une démocratie de faible intensité, car un peuple de moutons finit toujours par engendrer un gouvernement de loups. et dangereusement incompétent.
De Confucius : La vraie faute est celle qu’on ne corrige pas. Nous en sommes là!
En effet, Mitterrand a été l’homme de la corruption, il a conquis le pouvoir avec l’argent de la corruption.
Il a signé des prouesses architecturales, la suppression de la peine de mort, la décentralisation et la fin de la censure.
Cela ne compense pas l’introduction à grande échelle de la corruption économique et morale, les deux allant ensemble.
Les célébrations à venir auront un goût amer pour les initiés.